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Courrier Interrnational 24/03/2006

LA BATAILLE DU CPE - La presse européenne devant le spectacle d'une France bloquée 

Marseille, 18 mars 2006 - AFP 

Après la vague de manifestations du 18 mars et face à la surdité du gouvernement, la mobilisation contre le contrat première embauche ne faiblit pas. La presse européenne réagit à cette énième confrontation franco-française opposant l'arrogance du pouvoir à la colère de la rue.
"Plus de 1 million d'étudiants, de lycéens et de sympathisants ont rejoint les manifestations majoritairement pacifiques et joyeuses contre le CPE dans 160 villes françaises le samedi 18 mars. Mais, à Paris, des batailles de rue mouvementées ont duré pendant six heures après la fin des manifestations. Un de ces affrontements, près de la place de la Nation [lieu d'arrivée de la manifestation], semblait impliquer des bandes multiethniques issues des banlieues défavorisées qui cassaient des vitrines de magasins et brûlaient des voitures", rapporte The Independent de Londres. Les syndicats français ont adressé un ultimatum au gouvernement de Dominique de Villepin pour qu'il retire sa loi avant lundi 20 mars au soir. Dans le cas contraire, une grève générale ou "interprofessionnelle" sera lancée. 

 "Nous ne voulons pas devenir la génération low cost." Des lycées de banlieue à ceux des quartiers bourgeois, ce sont partout les mêmes slogans. 22 % des jeunes Français de moins de 26 ans sont actuellement au chômage, chiffre qui atteint 50 % dans les banlieues. C'est le record d'Europe", note le Corriere della Sera. Le quotidien italien cite le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour qui la réforme du marché du travail est inéluctable : "On ne peut pas continuer à vivre dans l'illusion que l'on peut garantir les choses comme elles étaient dans le passé. On doit réformer, mais dans le dialogue, avec les partenaires sociaux." 
Dans un article intitulé "Le pouvoir des lycéens", la Frankfurter Allgemeine Zeitung s'étonne qu'en l'espace de quelques semaines "une minorité d'étudiants et de lycéens bien organisés ait réussi à transformer une réforme limitée du marché du travail en un symbole du destin de toute une génération". La "réinterprétation idéologique" du CPE comme "sacrifice d'une génération sur l'autel de l'arbitraire des employeurs" est le fait "d'organisations très actives dont la sphère d'influence comprend même les lycées", estime le quotidien libéral allemand, selon lequel les événements actuels sont le résultat d'une crise chronique de l'éducation qui remonte aux années 1970, lorsque le président Giscard d'Estaing a commencé la "politique de nivellement par le bas dans l'éducation publique". 
Le CPE, c'est "une bombe à retardement pour la droite", titre El País. "Normalement, le grand bénéficiaire, dans le camp de la droite, devrait être le rival de Villepin, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui verrait ainsi s'enfoncer le candidat de Jacques Chirac et s'ouvrir le chemin vers la candidature présidentielle. Mais ce n'est pas le cas", note le quotidien national espagnol de centre gauche. "Parmi les sarkozystes, on craint que la chute de Villepin n'entraîne leur champion ou que Chirac lui fasse le cadeau empoisonné de le nommer au poste de chef du gouvernement. C'est pourquoi la consigne est : nommons Michèle Alliot-Marie [la ministre de la Défense], la dernière chiraquienne." 
"La rue est un vecteur d'expression sociale et politique", estime Le Jeudi, journal luxembourgeois, dans un éditorial. "Par contre, le fait que dans une vieille démocratie elle joue ce rôle quasi systématiquement et s'impose comme un complément des débats parlementaires est plutôt exceptionnel. La France en est l'exemple type. L'annonce d'une réforme suffit à lancer les cortèges de protestation. C'est peut-être ce qui fait le 'charme' de la France, même si, vue de l'extérieur, la multiplicité des conflits laisse l'observateur perplexe. Il en est ainsi du contrat première embauche (CPE), une réforme de lutte contre le chômage lancée par le gouvernement de Villepin et adoptée par les députés. Pourtant, elle jette les étudiants – qui y voient une institutionnalisation de la précarité – dans les rues." 
"Ce n'est pas le CPE en soi qui pose problème, mais bien plutôt le fait qu'il ouvre une brèche dans un dispositif légal et réglementaire fondamentalement dissuasif pour l'emploi", écrit La Tribune de Genève. "Car, si la France connaît un taux de chômage élevé, et particulièrement chez les jeunes, ce n'est pas que sa main-d'œuvre serait moins qualifiée qu'ailleurs, mais uniquement que les employeurs hésitent à embaucher des travailleurs qu'il leur sera ensuite très difficile de licencier." Le quotidien suisse stigmatise le Code français du travail, "l'une des législations les plus rigides qui soient". 
Dans le quotidien britannique de gauche The Guardian, Stuart Jeffries défend un point de vue différent. "Pourquoi les Français sont-ils si prompts à descendre dans la rue ? Peut-être parce que, à la différence des Britanniques, ils ont encore quelque chose à perdre." 
Courrier international
Dans un article intitulé "Le pouvoir des lycéens", la Frankfurter Allgemeine Zeitung s'étonne qu'en l'espace de quelques semaines "une minorité d'étudiants et de lycéens bien organisés ait réussi à transformer une réforme limitée du marché du travail en un symbole du destin de toute une génération". La "réinterprétation idéologique" du CPE comme "sacrifice d'une génération sur l'autel de l'arbitraire des employeurs" est le fait "d'organisations très actives dont la sphère d'influence comprend même les lycées", estime le quotidien libéral allemand, selon lequel les événements actuels sont le résultat d'une crise chronique de l'éducation qui remonte aux années 1970, lorsque le président Giscard d'Estaing a commencé la "politique de nivellement par le bas dans l'éducation publique". 
Le CPE, c'est "une bombe à retardement pour la droite", titre El País. "Normalement, le grand bénéficiaire, dans le camp de la droite, devrait être le rival de Villepin, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui verrait ainsi s'enfoncer le candidat de Jacques Chirac et s'ouvrir le chemin vers la candidature présidentielle. Mais ce n'est pas le cas", note le quotidien national espagnol de centre gauche. "Parmi les sarkozystes, on craint que la chute de Villepin n'entraîne leur champion ou que Chirac lui fasse le cadeau empoisonné de le nommer au poste de chef du gouvernement. C'est pourquoi la consigne est : nommons Michèle Alliot-Marie [la ministre de la Défense], la dernière chiraquienne." 
"La rue est un vecteur d'expression sociale et politique", estime Le Jeudi, journal luxembourgeois, dans un éditorial. "Par contre, le fait que dans une vieille démocratie elle joue ce rôle quasi systématiquement et s'impose comme un complément des débats parlementaires est plutôt exceptionnel. La France en est l'exemple type. L'annonce d'une réforme suffit à lancer les cortèges de protestation. C'est peut-être ce qui fait le 'charme' de la France, même si, vue de l'extérieur, la multiplicité des conflits laisse l'observateur perplexe. Il en est ainsi du contrat première embauche (CPE), une réforme de lutte contre le chômage lancée par le gouvernement de Villepin et adoptée par les députés. Pourtant, elle jette les étudiants – qui y voient une institutionnalisation de la précarité – dans les rues." 
"Ce n'est pas le CPE en soi qui pose problème, mais bien plutôt le fait qu'il ouvre une brèche dans un dispositif légal et réglementaire fondamentalement dissuasif pour l'emploi", écrit La Tribune de Genève. "Car, si la France connaît un taux de chômage élevé, et particulièrement chez les jeunes, ce n'est pas que sa main-d'œuvre serait moins qualifiée qu'ailleurs, mais uniquement que les employeurs hésitent à embaucher des travailleurs qu'il leur sera ensuite très difficile de licencier." Le quotidien suisse stigmatise le Code français du travail, "l'une des législations les plus rigides qui soient". 
Dans le quotidien britannique de gauche The Guardian, Stuart Jeffries défend un point de vue différent. "Pourquoi les Français sont-ils si prompts à descendre dans la rue ? Peut-être parce que, à la différence des Britanniques, ils ont encore quelque chose à perdre." 
Courrier international
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=61218&provenance=accueil&bloc=16
VU D'AMÉRIQUE - Les jeunes français ont des idées de vieux 
La presse américaine regarde d'un œil moqueur la révolte des "jeunes bourgeois" contre le CPE qu'elle compare aux émeutes des "jeunes de banlieue" de novembre dernier. Pour les Américains, ces manifestations ne sont qu'une preuve de plus de l'immobilisme français.
"C'est le printemps, et les Français manifestent à nouveau", s'amuse le Los Angeles Times. "Cette fois-ci, ce sont les étudiants des universités et les syndicats qui protestent contre une réforme mineure du code du travail, nécessaire pour résoudre les problèmes qui ont provoqué la révolte des jeunes de banlieue à l'automne dernier. Si les manifestants obtiennent ce qu'ils veulent et que la loi est retirée, le taux de chômage des jeunes restera très élevé, ce qui sans aucun doute fera naître de nouvelles émeutes. Ainsi vont les choses dans la politique française", estime le quotidien américain. 
"Les étudiants français auront sans doute de bonnes notes en engagement citoyen, mais zéro en économie." Pour le LA Times, la loi instaurant le contrat première embauche (CPE) n'a rien de "révolutionnaire" et il est normal d'alléger les difficultés auxquelles font face les employeurs pour licencier. "Les jeunes ont raison sur un point : cette nouvelle loi est discriminante, elle crée une seconde classe de jeunes travailleurs, moins bien payés que leurs aînés. Une attitude intelligente serait de demander que les garanties soient assouplies pour l'ensemble des salariés. A la place, ils exigent les mêmes protections qui garantissent la sécurité à certains mais sont préjudiciables à tous ceux qui cherchent du travail", dénonce le quotidien. 
"La France a plus de mal que les autres nations européennes à s'adapter à la mondialisation de l'économie, surtout parce que les Français préfèrent accuser 'le capitalisme anglo-saxon', c'est-à-dire l'ouverture des marchés, plutôt que d'examiner leur propre politique dévastatrice. Villepin, qui paie un fort tribut politique pour son bon sens, devrait s'accrocher. La loi sur le travail des jeunes ne va pas assez loin, mais c'est déjà ça", conclut le LA Times. 
Après les jeunes des banlieues, "ce sont les étudiants privilégiés des universités qui protestent contre ce qu'ils estiment être une attaque contre le droit inné d'un emploi à vie", ironise également l'International Herald Tribune. "Dominique de Villepin a très mal présenté et vendu sa loi aux étudiants, aux syndicats et à l'opinion publique. Mais sa loi est une tentative bonne et nécessaire pour remédier à un problème sérieux. La réaction des étudiants – et des syndicats prêts à sauter sur n'importe quelle occasion pour faire une démonstration de force – est égoïste et hors de propos. La résistance à la loi est moins fondée sur les pour et les contre que sur la défense de la sécurité de l'emploi que les Français – du moins ceux qui ont un emploi – considèrent comme sacrée. Avant que la situation ne s'aggrave, les étudiants devraient cesser de défendre des privilèges et répondre à l'appel du président Chirac pour un dialogue constructif sur la façon de résoudre les problèmes auxquels doit faire face leur génération." 
Pour The Wall Street Journal, le recours systématique des Français aux manifestations de rue est le signe d'une "démocratie chancelante". "Les Chambres et les élections sont faites pour que les questions complexes soient discutées calmement. Mais la loi n'est passée qu'après très peu de discussions au Parlement, et grâce à une procédure spéciale. Elle est l'idée de Dominique de Villepin, un dirigeant non élu et dauphin du président impopulaire Jacques Chirac. De plus, l'Assemblée nationale est notoirement indifférente aux soucis des électeurs." 
Pour le quotidien américain, "le problème est que, malgré de nombreuses révolutions, les Français n'ont jamais réussi à instaurer un système politique à la fois durable et flexible". De plus, "les fonctionnaires qui s'accrochent à leurs postes médiocres mais sûrs prennent en otage le reste des Français et les terrorisent en paralysant les trains ou en coupant l'électricité. L'Etat subventionne ainsi sa propre opposition, qui se dresse contre le moindre effort pour moderniser la France. En marchant aux côtés des syndicats, la jeunesse française d'aujourd'hui demande elle aussi des privilèges et un emploi médiocre mais sûr. Drôle de rêve pour des jeunes de 20 ans ! Les protestations actuelles pourraient être l'occasion d'une refonte constitutionnelle. Quand quelques milliers de personnes revendiquent le droit légitime de faire la loi pour des millions de gens, un pays ne peut plus se qualifier de république démocratique." 
"En observant les manifestations en France, il est tentant pour nous, Américains, de les considérer avec mépris et dédain. Certes, ces jeunes doivent réaliser que leur quête de garanties pour un travail à vie est complètement contre-productive. Mais nous pouvons apprendre quelque chose nous-mêmes de l'action des manifestants", considère USA Today. "Ces manifestations illustrent jusqu'où peuvent aller les gens pour préserver leurs acquis et leurs privilèges, et fermer les yeux sur les coûts, au point de miner leurs perspectives d'avenir et celles de leurs enfants. Si les Etats-Unis n'ont pas adopté les mêmes mesures de protection que les Etats européens après la Seconde Guerre mondiale, il reste que dans certaines entreprises américaines, comme General Motors, les salariés sont autant accrochés à leurs privilèges que les Français, même si cela signifie la faillite de l'entreprise. A une plus grande échelle, le débat sur la sécurité sociale dans notre pays est touché par le syndrome français. Grâce à l'allongement de l'espérance de vie, la retraite des baby-boomers et l'explosion des coûts médicaux entraînent le gouvernement et l'économie américaine vers un abîme, mais ceux qui reçoivent ces avantages ne souhaitent pas des réformes pourtant nécessaires pour éviter une crise. Les Etats-Unis protestent beaucoup moins que la France dans les rues, mais ils font face au même manque de volonté à envisager l'avenir. Et cela donne peu de raison aux Américains de se sentir contents d'eux-mêmes ou supérieurs", conclut le journal. 
Hamdam Mostafavi
23/03/2006 00:47 - L. Boyer de St-Etienne 
Le mythe du capitalisme triomphant 
Je suis effaré et abasourdi par les commentaires de ces journaux américains sur les manifestations anti-CPE. 
Faisant moi-même partie de cette catégorie de personnes qui "s'accrochent à leur poste médiocre mais sûr", puisque je suis fonctionnaire, je le dis haut et fort : nous n'avons aucune leçon à recevoir des Etats-Unis. 
Oui, à 20 ans je rêvais d'un "emploi médiocre mais sûr", et je revendique le droit pour chaque individu de ne pas faire de son travail un sacerdoce, au détriment de son épanouissement personnel via son temps libre, consacré aux loisirs et à la vie de famille. 
Je remarque d'ailleurs une contradiction dans les propos : comment peut-on parler à la fois de "privilèges" et d'"emploi médiocre" pour la même situation professionnelle ? Sans-même s'en rendre compte, les journalistes mettent le doigt sur ce qui est devenu un vrai luxe (et non une médiocrité) : la non-précarité, la stabilité professionnelle. 
On nous parle de faillites d'entreprise, mais qui se soucie de la faillite de l'écosystème mondial due à cette nouvelle forme de capitalisme ? On oppose les "jeunes bourgeois" et "jeunes de banlieue", mais on oublie de préciser que c'est justement ces derniers qui seront les premières victimes de la précarisation par le CPE. 
On considère les manifestations comme le signe d'une "démocratie chancelante", pour défendre des "privilèges", alors qu'elles ont été, depuis deux siècles, l'outil de la lutte des défavorisés contre justement les privilèges de la classe dirigeante. 
On nous parle de "moderniser", quand il s'agit en fait de précariser. 
On donne "zéro en économie" aux manifestants alors que c'est de qualité de vie et de conditions de travail qu'il s'agit. 
Lorsque "USA Today" fait un mea culpa, c'est pour aller plus loin encore dans le sens des autres journaux, redoutant que son pays puisse sombrer, à l'instar de la France, dans le combat pour la préservation des "privilèges", qui en réalité sont les derniers vestiges d'une certaine qualité de vie des salariés. 
Sincèrement, les Etats-Unis me déçoivent plus que jamais, cette nation semble aveuglée par le mythe du capitalisme triomphant et de la mondialisation libérale bienfaitrice. 
A quoi bon cette course effrénée à la création de richesses et à la croissance de la production industrielle au prix (entre autres) de la destruction de la nature par la pollution engendrée et de l'épuisement des ressources naturelles, quand ces richesses ne profitent qu'à une infime partie de la population ? 
Pourquoi ne rappelle-t-on pas que cette mondialisation exporte l'exploitation de la main d'oeuvre, via les délocalisations, vers les pays en voie de (sous-) développement, ceux-là mêmes qui ne peuvent pas se payer le luxe de ces manifestations revendicatives de "jeunes bourgeois" ? 
A lire ces articles, la notion de progrès social et de lutte contre les inégalités semble à mille lieues des préoccupations actuelles des Américains. C'est extrêmement inquiétant pour ce grand et puissant pays, et surtout pour le reste du monde qui prend malheureusement exemple sur lui... y compris le gouvernement français. 
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=61200&provenance=accueil&bloc=18
VU D'AUSTRALIE - Qui a besoin de la France ? 
A l'heure où la presse française fait ses gros titres sur les étudiants qui manifestent contre la politique du Premier ministre, Dominique de Villepin, en général et contre le contrat première embauche en particulier, un éditorial du quotidien The Australian estime que "les images de ce qui se passe sur les boulevards de la Ville lumière sont embarrassantes pour un pays qui se respecte autant que la France". 
En effet, il ne comprend pas comment les futures élites d'un pays peuvent "s'insurger contre la possibilité d'être licencié d'une entreprise au bout de deux ans si le travail n'est pas satisfaisant". En réalité, estime le journal, "les employeurs français rechignent à recruter les jeunes justement à cause du contrat à durée indéterminée. Il n'est donc pas étonnant que la France ne soit pas compétitive au niveau mondial." 
Pour le seul quotidien national australien, les Français devraient suivre l'exemple des pays libéraux tels que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie – où le taux de chômage dépasse rarement les 5 % –, afin de se rendre compte que "les réformes actuelles ne sont qu'un premier pas pour empêcher une crise économique et sociale semblable à celle qu'a vécue l'Argentine". 
Conseillant aux étudiants qui manifestent d'être plus assidus au cours d'économie, l'éditorial australien observe finalement que "le reste du monde n'a pas autant besoin de la France que la France a besoin du reste du monde".  

 

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