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  Fièvre, dengue, chikungunya ... 

« La lutte contre les moustiques continue » 
En attendant la mise au point d’un vaccin qui, à lui seul, ne suffira pas à vaincre la maladie, la lutte contre le paludisme, la dengue, le chikungunya doit mobiliser toutes les armes disponibles. La lutte anti-moustique en fait partie. 

 

Attaquer le mal par la racine. Le ministre de la Santé et du Planning familial, lors de sa visite au CHRRT (Centre hospitalier de référence régionale de Toamasina), a appelé la population à poursuivre la lutte contre les moustiques, là où elles sont. Ces insectes sont les principaux vecteurs de la maladie. Ainsi, l’assainissement des marécages, des endroits où les moustiques peuvent se reproduire est plus que nécessaire. A Toamasina, en particulier, les habitants de cette région ont l’habitude de placer des pneus de voitures sur leurs toits. Et ce, pour faire face aux cyclones. En temps de pluies, ces pneus sont remplis d’eau et deviennent un lieu de ponte pour les moustiques.
Le ministre de la Santé a conseillé de les remplir de sable. 
Il entend également intensifier la campagne d’aspersion intra domiciliaire d’insecticide (CAID), la vulgarisation de l’utilisation à grande échelle des moustiquaires imprégnées d’insecticides (MII) notamment chez les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans et les groupes vulnérables. « Vaut mieux prévenir que guérir » dit bien un adage malgache.
Herimanda R. (Tribune)

CLICANOO 25/03/2006

SANTÉ : Chikungunya : L’épidémie continue de se tasser 
Mi-figue, mi-raisin. Le dernier point épidémiologique fait état de 218 000 personnes contaminées par le chikungunya. La tendance à la baisse, observée depuis quelques semaines, semble se confirmer. En revanche, le nombre de morts liés au virus atteint les 155, la surmortalité se confirme et la zone Ouest enregistre une recrudescence du nombre de cas.
Pour les partisans du verre à moitié plein, on remarquera cette semaine que le nombre de cas enregistrés entre le 13 et le 19 mars est encore à la baisse. 4 500 (consolidé, ce chiffre devrait atteindre au moins les 5 000) contre 6 800 une semaine auparavant. Ce qui porte au total à 218 000 le nombre de personnes infectées par le chikungunya (213 500 la semaine auparavant, après consolidation des données). Baisse du nombre hebdomadaire de notifications de cas par les médecins du réseau sentinelle (-35%), ou par l’ensemble des médecins (-16%), baisse du nombre de passages aux urgences (-19%), sauf à Saint-Denis, du nombre d’arrêts de travail (-16%)... Tous les indicateurs tendent à démontrer que l’épidémie recule depuis 5 semaines consécutives. “Ce n’est pas la fin de l’épidémie pour autant, commente Danièle Ilef, épidémiologiste et médecin responsable à titre provisoire de la Cire (Cellule interrégionale d’épidémiologie de la Réunion-Mayotte). Il ne faut pas relâcher la garde et continuer la lutte anti-vectorielle. On a un répit mais ça peut repartir.” En effet, l’effet Diwa peut relancer l’épidémie. Entre la phase de transformation de la larve en moustique, la phase d’incubation de la maladie et celle de la déclaration au médecin, il s’écoulera environ 3 semaines avant que l’on observe les premières victimes indirectes de Diwa. C’est-à-dire, que les informations reviendront aux oreilles de la Cire probablement dans la semaine à venir. Autre aspect. Comme l’affirme Danièle Ilef , “Il n’y a pas de co-infection dengue-chik.” Sur les 26 suspicions de co-infection, le diagnostic de dengue a été écarté 22 fois et 3 prélèvements se sont avérés négatifs. Un dossier est encore en cours d’examen.
L’INCONNUE DES MORTS DIRECTS
Pour les partisans du verre à moitié vide, on notera que les certificats de décès mentionnant le chikungunya parvenus à la Drass au 19 mars atteignent les 155. Dans la mesure où une exploitation de l’ensemble des certificats de décès de la Réunion est en cours par le CEPIDC (Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès), la Cire ne souhaite pas faire la lumière à ce jour sur le nombre de cas mortels directement liés au virus. On sait seulement que sur ces 155 décès, 88 se sont déroulés à l’hôpital, 67 à domicile et que l’âge médian de ces victimes se situe à 78 ans (le plus jeune avait quelques jours et le plus âgé 102 ans). La semaine dernière, on comptabilisait 148 décès. Même si le chiffre de 155 reste à consolider, on peut considérer que le nombre de personnes décédées à cause du CHIK est en baisse depuis 2 semaines. Il y a également 142 signalements de cas graves (nécessitant le maintien d’au moins une fonction vitale) sur des patients âgés de plus de 28 jours. L’infection par le virus a été biologiquement confirmée chez 96 d’entre eux. Méningo-encéphalite (13) ou autre atteinte neurologique centrale (16), décompensation cardio-vasculaire, défaillance respiratoire (17), hépatite aiguë sévère (8) ou atteinte cutanée sévère (6)... Les formes graves associées au chikungunya atteignent tous les organes et ont conduit la majorité des personnes (79%) à la mort. Si le nombre de passages aux urgences pour chikungunya commence légèrement à s’infléchir à Saint-Paul pour la semaine allant du 13 au 19 mars, il reste néanmoins très élevé par rapport aux autres zones de l’île : 275 pour Saint-Paul (325 une semaine avant) contre 25 à Saint-Benoît, 115 à Saint-Pierre et un peu moins de 100 à Saint-Denis.
SURMORTALITÉ EN FÉVRIER
Un constat qui reflète la nouvelle flambée épidémique qui survient dans l’Ouest. Avec une aggravation particulière pour trois communes : Le Port, Cilaos et Trois-Bassins (cf graphique ci-contre). Cependant, pour la Cire, cette augmentation supérieure à 10 %, “est liée à une participation accrue des médecins déclarants et qui porte sur de très faibles effectifs de cas”. Selon Danièle Ilef, “il y a encore une très grande vigilance à avoir dans l’Ouest. C’est pourquoi nous avons intensifié la lutte anti-vectorielle dans cette zone”. Une nouvelle qui ravira certainement le préfet puisqu’il aura maintenant un argument tangible pour soutenir la démoustication face au maire de Saint-Paul. Les villes de la Possession, Saint-Leu, l’Étang-Salé, Saint-Louis et Sainte-Rose stagnent quant à elles entre 
10 et + 10% de taux d’attaque. Contrairement à la semaine dernière où le cas de figure s’observait dans le Sud de l’île, il n’y a guère plus que dans l’Est (Entre-Deux, Saint-Benoît et Bras-Panon) où l’on puisse enregistrer une diminution supérieure à 30%. Même si l’étude sera communiquée par l’INVS dans une semaine, Danièle Ilef a déjà indiqué que l’on “observe une surmortalité en février”. Les résultats connus jusqu’ici tendaient à démontrer que, pour l’année 2005, il n’y avait aucune élévation de la mortalité dans l’île.
Marie Payrard


Tribune 14/03/2006

Epidémie de dengue ou de chikungunya : Pas de chiffre officiel 
L’épidémie de dengue et de chikungunya a fait des ravages dans l’est et le nord du pays. Plusieurs centaines de personnes sont actuellement hospitalisées et des morts d’hommes sont également signalées. Mais contrairement aux autres îles de l’Océan Indien qui sont aussi victimes de cette épidémie, le nombre de personnes atteintes par la dengue et le chikungunya est tenu au secret par le ministère de la Santé, aucun chiffre officiel n’a été publié depuis la confirmation de la présence de cette maladie à Madagascar. Qui a intérêt à retenir les informations concernant cette épidémie ? Face à une telle situation, les rumeurs et les supputations vont bon train. Dans l’île de la Réunion, le préfet a annoncé le week-end dernier que le cap de 200.000 cas de chikungunya a été dépassé et 125 décès liés directement et indirectement à cette épidémie ont été recensés. Toutefois, ce représentant de l’Etat français a tenu à signaler qu’on assiste actuellement à une tendance à la baisse des cas enregistrés. 
Tout laisse à croire que les autorités malgaches essaient de manipuler la situation ainsi que les chiffres liés à la propagation de la maladie dont l’objectif est de minimiser son impact sur l’image du pays. Dans ce département français, l’économie, basée essentiellement sur le tourisme est frappée de plein fouet à cause de cette maladie. Raison pour laquelle, le gouvernement a débloqué une enveloppe financière consistante pour éviter le pire. Mais, certains opérateurs, sous l’égide de la branche locale du groupement des patronnats ou MEDEF, dirigé par M. Caillé, ont haussé le ton en critiquant le mode de distribution de cet argent. Depuis le déclenchement de cette épidémie, le nombre des touristes a fortement chuté causant des pertes économiques sans précédent. 
Visiblement, les autorités malgaches essaient de cacher les réalités pour ne pas vivre l’expérience réunionnaise. Elles essaient de montrer aux yeux du monde entier que la Grande île est épargnée par l’épidémie et la situation n’est pas inquiétante. Faut-il rappeler qu’il a fallu la pression du directeur général de l’OMS, en visite à Madagascar, que le ministère de la Santé a reconnu l’existence du chikungunya. Quoi qu’il en soit, des annulations de réservations ont été signalées dans les grands établissements hôteliers même si l’affluence dans d’autres demeure inchangée par rapport aux prévisions et réservations. La stratégie de la partie malgache risque d’échouer. Toujours est-il que pour certaine opinion, il s’agit en fait, d’une politique de l’autruche car on essaie de dissimuler les réalités. Or les vacanciers ont boudé la région Océan Indien à cause de cette épidémie. Faute d’information fiable et proche de la réalité, l’ensemble de la population n’est pas en mesure de prendre les dispositions préventives afin de limiter les dégâts et la propagation de la maladie. Tout au contraire, la situation actuelle a besoin d’une campagne d’information et de l’aide des pays étrangers. 


Gazety Nosintsika 11/03/2006 

Selon l'OMS, le chikungunya est une forme de Dengue 
Salut à tous,
On en parle, on utilise des "synonymes" ; depuis quand ça existe (Depuis 1952 ? ) ?
Une tentative de réponse et de clarification avec l'article de Wikipédia ci-dessous.
@ +
Les moderateurs Nosintsika
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chikungunya
Chikungunya
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Chikungunya

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Chikungunya

CIM-10 :

A92.0


Le chikungunya (en abrégé CHIK), est une maladie infectieuse tropicale, due à un arbovirus (alphavirus de la famille des Togaviridæ), transmise par des moustiques du genre Aedes. Le nom est d'origine bantoue et signifie : qui se recourbe, qui se recroqueville, à l'image des feuilles tombées des arbres qui se recourbent en séchant ; on a aussi traduit chikungunya en français maladie qui brise les os ou maladie de l'homme courbé car elle occasionne de très fortes douleurs articulaires associées à une raideur, ce qui donne aux patients infectés une attitude courbée très caractéristique.

La transmission du virus d'un humain malade à un moustique se fait par le sang aspiré lors de la piqûre. La contamination d'un homme sain est réalisée par la salive de moustiques qui ont été infectés quelques jours ou quelques semaines auparavant. Seules les moustiques femelles piquent.

Parmi plus de 950 espèces de moustiques, plusieurs d'entre elles sont susceptibles de transmettre le chikungunya, mais seules Aedes aegypti et Aedes albopictus ont été à ce jour identifiées comme vecteurs épidémiques, à cause de leur adaptation aux zones d'habitat humain. Ces mêmes espèces sont également impliquées dans la transmission d'autres arbovirus : dengue, fièvre dengue hémorragique (DHF), fièvre jaune, etc.

Sommaire

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Historique

Le chikungunya n’est pas une maladie nouvelle. Son nom a été utilisé pour la première fois en 1953 lors d’une épidémie en Tanzanie. Le virus chikungunya a été isolé pour la première fois en 1952-1953 lors d'une épidémie de fièvre qui sévissait sur le plateau du Makonde dans la province de Newala au Tanganyika (actuelle Tanzanie). La maladie est responsable d'affection sévissant sous forme endémique en zones rurales d'Afrique sub-tropicale, et sous forme épidémique dans des populations non immunes, en particulier urbaines (Afrique, Inde, Vietnam). Elle a également été signalée en Asie du sud. L'affection se propageant si rapidement, au sein et à la périphérie des villages durant la saison des pluies de juillet jusqu'à février, fut nommée par les villageois chikungunya, terme d'une langue bantoue différente du kiswahili.

Depuis 1952, plusieurs épidémies de fièvre chikungunya, confirmées biologiquement, ont été décrites en Afrique sub-saharienne, dans le sous-continent Indien, en Asie du sud-est et dans de nombreuses îles du Pacifique. Aucun cas de fièvre chikungunya n'a jamais été rapporté dans l'hémisphère occidental.

Des épidémies de chikungunya antérieures à 1952 ont pû être identifiées retrospectivement à la lumière des connaissances actuelles de la maladie. Ainsi, Carey a avancé que certaines épidémies attribuées au virus de la dengue, étaient en fait des épidémies de chikungunya : le Caire et Batavia-Jakarta en 1779, Zanzibar en 1823 et 1870, l'Inde en 1823, 1824-1825 et 1871-1872, Hong Kong, la Birmanie (actuel Myanmar) et Madras en 1901-1902. La réattribution rétrospective de ces épidémies au virus chikungunya repose d'une part sur la co-existence des virus de la dengue et de la chikungunya dans ces régions, et d'autre part sur les descriptions faisant état de douleurs articulaires et de complications à type d'arthrite plus compatibles avec une fièvre chikungunya qu'avec une dengue.

Le tableau clinique est dominé par une fièvre élevée comme celle de la dengue ( dengue et chikungunya ont souvent été confondues) associée à des douleurs articulaires invalidantes et parfois une éruption cutanée. Mais il y a des formes sévères ignorées jusque-là : des hépatites fulminantes, des attaques du muscle cardiaque, des méningo-encéphalites... De nombreux autres togavirus du genre alphavirus comme Ross River, O'nyong-nyong, et Mayaro ont été associés à des symptômes similaires. (Source)

Deux souches de chikungunya existent donc dans le monde. L’une asiatique, qui frappe régulièrement Java, par exemple. L’autre africaine, connue depuis 2004 à La Réunion. Les scientifiques du Centre National de Références ont identifié dès le mois de mai 2005 le virus à La Réunion. Le premier cas y a été enregistré le 22 février. Fin novembre, 4500 personnes étaient contaminées. Au 24 février 2006, le virus du Chikungunya infectait plus de 150 000 personnes, soit 20% de la population de l’île, avec près de 120 000 nouveaux cas rien que pour le début de l'année 2006. L'île de La Réunion n’est d’ailleurs pas le seul pays touché. Le chikungunya a fait son apparition aux Comores en juillet 2004. Le nord de Madagascar, Maurice, et Mayotte, avec plus de 5000 cas recensés, ne sont pas épargnés, même si l’on en parle finalement assez peu.

Mayotte et les autorités locales ont réagi beaucoup plus tôt qu'à la Réunion puisqu'il y a eu des opérations de démoustication dès 2005.

Le moustique est le vecteur de transmission locale du CHIK (chikungunya). Quelques cas de contaminations sanguines existent toutefois dans la littérature médicale. Ils sont extrêmement rares et concernent du personnel soignant qui s’est involontairement inoculé le virus.

La maladie

De la larve au moustique

L’œuf devient larve. La larve connaît une évolution en quatre phases, avant de se transformer en nymphe. La phase nymphale dure 48 heures et se clôt par un vol nuptial au-dessus du gîte larvaire. Tout ce cycle dure de six à dix jours. Plutôt six jours quand les circonstances, humidité et chaleur, sont idéales.

L’aedes n’est pas très difficile sur la qualité et la taille de son lieu de ponte : une canette lui suffit pour peu qu’elle contienne un peu d’eau. En revanche, il ne pond que dans l’eau douce, stagnante, non croupie et à l’ombre.

Il ne faut pas limiter la lutte anti-moustiques à la seule éradication des adultes. Il est beaucoup plus simple et efficace de s’attaquer à une flaque d’eau contenant des centaines de larves immobiles, que de courir derrière le même nombre de moustiques adultes et donc volants.

Cycle du virus

Comme chez toutes les espèces de moustiques, uniquement la femelle est hématophage et donc capable de transmettre le CHIK. Les mâles étant des suceurs de sève d'herbacées, ils sont donc démunis de pièces buccales capables de percer la peau des vertébrés. Cette capacité « vectorielle » de la femelle Aedes s’explique par une faculté à dupliquer le virus (et non pas la quantité de sang absorbé, bien insuffisante). Et contrairement aux idées reçues, ce n’est pas en absorbant le sang mais juste avant, en injectant un peu de salive anticoagulante dans un vaisseau sanguin de sa victime, que le moustique infecte l'hôte.

Un moustique s’infecte en effet en piquant un humain contaminé. Le sang traverse ensuite la frontière stomacale de l’animal pour passer dans ses glandes salivaires. La femelle devenue infectante le reste toute sa vie, soit environ un mois si elle ne croise pas sur son chemin l’humain muni de vaporisateur. Or, elle pique et pond tous les quatre jours environ. 7 à 8 transmissions par moustique sont donc envisageables. Une femelle Aedes pond environ 300 œufs au cours de son existence.

Les connaissances actuelles n’ont pas permis de trouver de cas de transmission verticale, c’est-à-dire que les œufs pondus par une femelle infectée ne sont a priori pas contaminés, contrairement à la dengue.

Les symptômes

L’incubation de la maladie dure de quatre à sept jours en moyenne. La virémie, c’est-à-dire la période de présence du virus dans le sang et donc de transmission possible, s’étale sur environ cinq jours. Les anticorps se déclarent ensuite. Ils restent dans le sang. L’immunité est donc normalement acquise à vie.

Les premiers symptômes peuvent faire penser à une crise de paludisme. Selon l'OMS, le chikungunya est une forme de Dengue, bien que les autorités sanitaires de différents pays préfèrent éviter cette appellation afin de préserver le tourisme. La maladie se déclare généralement par une très forte fièvre, parfois au-delà des 40°, durant environ 3 jours. Cette fièvre est suivie d'un érythème et de courbatures très douloureuses, agissant principalement sur les articulations durant 5 jours ou plus.

Les douleurs articulaires peuvent persister ou réapparaître pendant plusieurs mois. Une attention particulière doit toutefois être portée aux nourrissons : les douleurs bloquent souvent leur mâchoire, les empêchant de se nourrir.

Précautions

La transmission du virus d'homme à homme n'est, à ce jour, pas démontrée. Trop de personnes âgées se sont retrouvées seules, car contaminées, à Noël. Côtoyer des “chikungunyés” ne présente pas de risques directs. Il y a cependant de fortes suspicions de transmission in-utéro entre la mère et l'enfant. Le chikungunya est suspecté de provoquer des lésions neurologiques graves chez le fœtus, pouvant entraîner son décès in utero. En piquant une personne infectée, le moustique récupère le virus et peut ainsi le propager. On ne sait pas si le moustique infesté est immédiatement contagieux ou si le virus doit d'abord évoluer dans le corps du moustique.

Aucun médicament n'a été mis au point ; seul un vaccin expérimental aurait été développé par l'armée états-unienne d'après Libération. Il n’existe pas de traitement virucide (“tueur de virus”) et aucun vaccin n’est finalisé et donc commercialisable.

Le traitement est purement symptomatique : faire tomber la fièvre et réduire la douleur au moyen d'aspirine ou de paracétamol. Le virus n'est pas mortel, mais les fièvres liées à la chaleur peuvent provoquer une hyperthermie importante pouvant causer de graves lésions au cerveau et entrainer la mort. Il existe des formes asymptomatiques (c'est à dire sans fièvre ni douleurs) également transmises par le même vecteur.
Les singes sont également porteurs du chikungunya, ainsi qu'éventuellement d'autres animaux sauvages ou domestiques.

La protection individuelle est par les vêtements et l'usage de répulsif, mais ce dernier se dégrade vite en climat chaud et humide.

Le seul véritable remède aujourd'hui consiste donc à combattre la reproduction et la prolifération des moustiques par élimination des gîtes larvaires d'eau stagnante par exemple les vases des cimetières, les bâches des piscines, tous les récipients abandonnés et les pneus entreposés à l'extérieur.

Liens internes

Liens externes

  • Institut de veille sanitaire (source officielle), organisme gouvernemental français.

  • Sentiweb (site officiel et bases de données du réseau « Sentinelles » de veille sanitaire et médicale sur la situation épidémiologique en France), édité par l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

  • Base de données de l’Institut Pasteur sur les souches de Chikungunya identifiées en Afrique

  • Portail médical d'informations sur le Chikungunya à La Réunion


Soignez-vous.com  10/02/2006 (Le site des thérapie naturelle)

Traiter le virus du chikungunya par les médecines naturelles
(DR Jean-Pierre Willem 10-02-2006)
Touchée depuis près d’un an par le chikungunya, l’île de la Réunion vit une vraie psychose. Le virus transmis par un petit moustique urbain aux pattes zébrées, l’Aedes albopictus, a déjà touché plus de 7 % de la population et son éradication s’avère délicate. La politique consistant à minimiser les choses pour ne pas affoler les Réunionnais n’a pas résisté à une explosion des contaminations en période d’été austral : le rectorat a décidé de retarder la rentrée scolaire. 
« Chik » est un virus de la famille des arbovirus encore mal connu, qui provoque une maladie douloureuse et invalidante. Chikungunya signifie « marcher courbé » en swahili et ce n’est pas pour rien. Après quatre à sept jours d’incubation, une forte fièvre apparaît brutalement. Elle s’accompagne d’importantes douleurs articulaires et musculaires aux poignets, aux chevilles et aux phalanges, de maux de tête et parfois d’éruptions cutanées. Des hémorragies bénignes peuvent survenir, surtout chez les enfants. Contre cette maladie, il n’existe ni vaccin ni médicament. Tout au plus peut-on prendre des anti-inflammatoires pour soulager les douleurs. Le premier cas mortel a été constaté le 13 janvier. La situation est très préoccupante.
L’alarme est donnée
Dès décembre, les chiffres officiels transmis par la direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass) suscitaient des inquiétudes. Mais c’est un petit groupe de généralistes qui a tiré la sonnette d’alarme. Leurs cabinets ne désemplissaient pas de malades pliés en deux. Aujourd’hui, on recense plus de 50 000 personnes touchées.
Le chikungunya sévit depuis de nombreuses années dans l’est de l’Afrique mais son arrivée dans une région « occidentalisée » est une première. Les connaissances scientifiques sont donc très limitées, les médicaments inexistants. Ce sont les formes atypiques du chikungunya qui inquiètent le plus. Vingt cas de méningo-encéphalites ont été identifiés, dont la moitié sur des nourrissons. La transmission materno-fœtale de la maladie a été confirmée à plusieurs reprises.
Certains syndromes hémorragiques laissent également penser que d’autres virus, comme la dengue, pourraient venir s’y ajouter. Enfin, chez les personnes âgées et les immunodéprimés, le virus peut relancer et voiler des pathologies anciennes.
Les voyageurs en cause
Les décès induits par le chikungunya font désormais la une de la presse internationale. On sait que la propagation de ce type de virus serait favorisée par les déplacements de voyageurs porteurs du virus plutôt que par la migration des insectes. Des personnes qui portent la maladie voyagent, sont piquées par des moustiques locaux, lesquels vont alors transmettre le virus d’un individu à un autre.
C’est ce qui s’est produit à la Réunion. À son arrivée sur l’île, le chikungunya a trouvé un boulevard. Vierge de toute immunité, la population réunionnaise était très vulnérable. Dans un premier temps, les autorités sanitaires locales ont misé sur la rigueur de l’été indien pour éliminer le moustique et donc le virus. Mais l’Institut de veille sanitaire parle déjà d’une « courbe d’allure endémique », autrement dit, le virus s’installe durablement. Reste à espérer que, avec les années, le nombre de victimes immunisées sera suffisant pour enrayer la progression du virus.
La thérapie se rapproche de celle employée contre la dengue hémorragique ou la fièvre jaune.
Homéopathie
Stade de début
• Aconit : fièvre brutale avec frissons, peau rouge sèche sans transpiration. Soif vive pour de grandes quantités d’eau froide. Agitation interne.
• ou Belladonna : visage rouge congestionné avec sueurs chaudes. Malade abattu ou délirant. Céphalée pulsatile.
Prendre 5 granules en 7 CH toutes les heures ou deux heures.
Prescription courante
• Eupatorium perfoliatum : fièvre avec douleurs dans les os à type de brisure, sensation de meurtrissure généralisée, vomissements bilieux, diarrhée, céphalée, douleurs dans les globes oculaires.
• Gelsemium : fièvre d’installation progressive ; aspect abruti avec face rouge sombre, paupières tombantes, absence de soif.
• Rhus tox. : fièvre avec douleurs musculaires améliorées par le mouvement, d’où l’agitation physique du patient ; douleurs derrière les yeux.
Prendre 3 granules en 7 CH toutes les deux heures en alternance.
Il existe une vaste gamme d’autres remèdes homéopathiques prescrits selon les modalités, les réactions individuelles et les étapes de la maladie (méningo-encéphalite, convalescence…).
Huiles essentielles
L’efficacité de la thérapie repose sur le recours aux HE, en particulier les phénols, qui sont antivirales.
• Alternative (complexe) : 15 gouttes quatre à six fois par jour dans de l’eau. Efficace mais difficile à absorber (Salvia).
• Aroma nutrient n° 10 : 2 gélules avant les trois repas pendant 6 jours (certains médecins en donnent jusqu’à 10 par jour, puis diminuent selon fièvre et autres signes), puis 2 gélules deux fois par jour sur plusieurs semaines (Aromalia).
• Si douleurs : Dol’Arom, boire 30 gouttes additionnées d’eau et masser les zones douloureuses avec ce complexe (Aromalia).
Gemmothérapie
• Cassis (Ribes nigrum) Bourgeon Macérat glycériné 1D qsp (l’anti-inflammatoire de référence, cortisone-like) : 40 gouttes dans de l’eau, 3 fois par jour en première intention.
• Inflammation des articulations : Églantier (Rosa canina) B. Mac. glyc. 1D ou Vigne vierge (Ampelopsis veitchii) B. Mac. glyc. 1D : 40 gouttes dans de l’eau deux fois par jour.
Oligoélément
Cuivre : 2 à 3 ampoules par jour. 
Contacts:
• Complexe Alternative
Salvia
Tél. : 02 51 05 29 81
10 % de réduction
• Aroma nutrient, Dol’Arom
Aromalia
Tél. : 02 99 800 016
5 % de réduction
• Oligoélément
En pharmacie

 

 

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