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  Cyclone Boloetse à Tuléar... 

Les salines de Tuléar touchées par la tempête tropicale Boloetse 
La journée du 4 février a été marquée par le passage de la tempête tropicale Boloetse sur la ville de Tuléar. Suite à des pluies importantes pendant 24 heures des vents aux alentours de 150km/h ont soufflés sur « la cité du soleil ».  ... lire article plus bas

En bas à droite de Mada Le cyclone

Wanadoo.mg 13/02/2006 

La partie Sud-Ouest sinistrée par le passage de Boloetse 
Durant sa visite dans la région du sud-ouest de la Grande île, notamment dans la province de Tuléar, l’équipe menée par le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité, Jacky Rolland Randimbiarison, a fait l’évaluation des dégâts causés par le passage du cyclone tropical Boloetse dans les différents districts et communes composant la province. 
La région de Tuléar II a été décimée après le passage du cyclone tropical Boloeste. Celui-ci avait commencé à se former à quelques dizaines de kilomètres de la côte est malgache. A cette phase, il n’avait pas encore réuni les conditions et la force nécessaires pour que les scientifiques du service de météorologie puissent le qualifier de cyclone tropical. Il est entré au sud de Mananjary avec un vent de 65km/h, a fait quelques escales dans différentes régions puis, est sorti par Maintirano avec un vent d’une vitesse avoisinant 45km/h. 
Mais après avoir effectué une boucle dans le canal de Mozambique et repris du poil de la bête, Boloetse est entré à nouveau dans la Grande île et a frappé de plein fouet le côté sud-ouest, notamment le district de Tuléar II, la commune d’Anakao, en passant par celui de Betioky sud, la commune de Beheloka, le district d’Ampanihy, la commune d’Itampolo et d’Androka où il a causé le plus de dégâts et où l’équipe composée du Conseil national de sécurité (CNS), de l’Unicef, du Catholic relief services (CRS), du Programme alimentaire mondial (Pam) et de quelques organes de presse a effectué une évaluation des dégâts. 
DEGATS MATERIELS ET HUMAINS 
Les dégâts humains y sont importants puisque le nombre total de sinistrés s’évalue à 6.112 dont 5.138 dans la commune d’Androka et 300 à Itampolo. Les sans-abri quant à eux se chiffrent à 100 issus de la région d’Andoharano et de Befolotse dans la commune d’Itampolo. Notons que les sans-abri sont ceux qui ont complètement perdu leurs biens et les sinistrés, ceux qui ont également perdu leurs biens mais qui ont par la suite pu se remettre grâce à leurs familles ou autres. Lors de l’évaluation, personne n’a encore été porté disparu. Les infrastructures endommagées quant à elles sont au nombre de 2.525 dont 2.491 maisons d’habitation complètement détruites, 11 écoles dont certaines ont été entièrement ravagées et d’autres décoiffées à 20, 40, 80 et à 100%, 2 centres de santé de base II (CSB II) hors service et un marché. 
Le premier centre de santé de base est situé à Androka et s’occupe de plus de 29.000 personnes, le grand problème pour ce centre actuellement est l’épuisement des stocks de vaccins et de médicaments qui, dans la commune d’Androka sont quasiment inexistants. Le personnel médical du CSB est lui aussi absent et nul ne sait où ces responsables ont pu passer. A Itampolo, malgré le bon état du bâtiment, le personnel médical est également absent et le stock en vaccins très limité (360 doses). Les 720 ha de cultures vivrières sur pied dans la commune d’Androka ont également été dévastés. Le cheptel de 697 têtes d’ovins et de caprins et 1649 volailles ont disparu ou ont été tués. Des matériels de pêche dont 20 pirogues et 13 filets ont également été emportés par le cyclone. 
RISQUES DE PANDEMIE 
Les risques engendrés par le passage de Boloetse et la destruction des infrastructures sont multiples, spécialement dans le secteur de la santé où la recrudescence de la diarrhée, du paludisme et de la rougeole est à craindre. Certaines régions enclavées, où les dégâts n’ont pas pu être évalués par l’équipe sont également exposées à une éventuelle crise nutritionnelle, notamment chez les enfants de moins de 5 ans. Les spécialistes craignent aussi le risque d’invasion acridienne. Les dommages causés par le cyclone Boloetse sur la route nationale 10 (RN 10) font des zones touchées des proies faciles pour les différentes maladies. 
Cependant, des actions de sauvetage d’urgence ont déjà été réalisées par les différentes entités sur place, comme le CNS qui a distribué 20 sacs de riz, 40 jerricans de 10 litres d’eau, 50 moustiquaires, 10 lampes et leurs batteries ainsi que 4 tentes. Les autres intervenants qui ont participé à la mission comme l’Unicef, le CRS ont également apporté leur soutien en offrant des produits de première nécessité et des tentes pour 1.100 ménages. 
Afin de remettre la région en état, dans les brefs délais, plusieurs stratégies seront mises sur pied comme entre autres l’approvisionnement en vaccins et médicaments avec un personnel adéquat et opérationnel sur terrain, la mise en place d’un système de surveillance nutritionnelle pour anticiper d’éventuels problèmes de malnutrition des enfants de moins de 5 ans, cela au niveau des CSB, la réhabilitation des grands axes routiers comme la RN 10 menant dans les communes concernées. 
Iandry A. Razafitsalama    ©Les Nouvelles 


Météo France  04/02/2006

** WTIO21 FMEE 040616 ***
METEO-FRANCE/CENTRE DES CYCLONES TROPICAUX DE LA REUNION

BMS MARINE LE 04/02/2006 A 0600 UTC.    NUMERO: 037/08 (SUD-OUEST DE L'OCEAN INDIEN)

Belle image de Boloetse, on voit la tempete en bas à droite, juste en face de Madagascar 

VITESSES DU VENT MOYEN SUR 10 MINUTES EN NOEUDS (KT)
(LES RAFALES SUR MER PEUVENT EXCEDER D'ENVIRON 40% LA VALEUR DU VENT MOYEN).
PRESSION MINIMALE AU NIVEAU DE LA MER EN HECTOPASCALS (HPA)
(VALEUR INDICATIVE).
AVIS D'OURAGAN
DEBUT DE VALIDITE: SAMEDI 04/02/2006 A 0600 UTC.
PHENOMENE: CYCLONE TROPICAL INTENSE 8 (BOLOETSE) 946 HPA 
POSITION: DANS UN RAYON DE 20 MN AUTOUR DU POINT 23.7S / 42.9E 
(VINGT-TROIS DEGRES SEPT SUD ET QUARANTE-DEUX DEGRES NEUF EST) A 0600 UTC
DEPLACEMENT: SUD-EST 8 KT
ZONES MENACEES:
TEMPS A GRAINS DANS UN RAYON DE 100 MN AUTOUR DU CENTRE, S'ETENDANT 
JUSQU'A 250 MN DANS LE SECTEUR SUD-EST.

OURAGAN 65/90 KT ET MER TRES GROSSE A ENORME DANS UN RAYON DE 30 MN AUTOUR DU CENTRE.
TEMPETE 50/60 KT ET MER GROSSE A TRES GROSSE DANS UN RAYON DE 60 MN AUTOUR DU CENTRE.
COUP DE VENT 35/45 KT ET MER TRES FORTE A GROSSE DANS UN RAYON DE 80 MN AUTOUR DU CENTRE.
GRAND FRAIS 30 KT ET MER FORTE A TRES FORTE DANS UN RAYON DE 130 MN AUTOUR DU CENTRE.
FORTES RAFALES SOUS GRAINS.
PREVISIONS: POSITION ET INTENSITE PREVUES:

A 12H POUR LE 04/02/2006 A 18 UTC: 25.6S / 44.3E, VENT MAX = 80 KT, CYCLONE TROPICAL.
A 24H POUR LE 05/02/2006 A 06 UTC: 27.9S / 45.8E, VENT MAX = 60 KT, FORTE TEMP. TROP..
INDICATIONS COMPLEMENTAIRES:
BOLOETSE POURSUIT UNE TRAJECTOIRE VERS LE SUD-EST EN DIRECTION DE L'EXTREMITE SUD-OUEST DE MADAGASCAR ET SE TROUVE ACTUELLEMENT A ENVIRON 100 KM A L'OUEST DE TULEAR OU DES VENTS SUR 10MN DE 40KT ET DES RAFALES DE 70KT SONT MESURES A 0500UTC. 
DE FORTES PLUIES ET DE VIOLENTES RAFALES DE VENT SONT PREVUES SEVIR SUR LES ZONES DE MOROMBE A TULEAR ET A FORT-DAUPHIN PENDANT LES PROCHAINES 24 HEURES, AVEC UNE MER TRES GROSSE A ENORME SUR LA COTE OCCIDENTALE.
ENSUITE, TOUJOURS EN DIRECTION DU SUD-OUEST, LE SYSTEME EST PREVU FAIBLIR PROGRESSIVEMENT LORSQU'IL CIRCULERA AU SUD DE 25S.


Clicanoo 05/02/2006

Le sud de Madagascar à nouveau secoué par Boloetse 
Le cyclone Boloetse est revenu sévir, hier, après avoir traversé une première fois la Grande-Île un peu plus au nord, dans la nuit du 28 au 29 janvier, alors qu’il n’en était qu’au stade de perturbation tropicale. On était sans nouvelles hier soir du sud-malgache déjà frappé par Ernest en janvier 2005.
 

Après avoir traversé Madagascar d’est en ouest et être ressorti en mer le 30 janvier au matin, Boloetse avait mis un certain temps à se réorganiser, avant de s’intensifier à nouveau, rappelait hier Thierry Dupont, prévisionniste cyclone à Météo France. Jeudi, Boloetse s’est transformé de manière assez imprévue en cyclone tropical au beau milieu du canal de Mozambique et a repris la direction du sud malgache. Le maximum de son intensité a été enregistré vendredi soir entre 23 h et minuit (heure de la Réunion), lorsque Boloetse a atteint le stade de cyclone tropical intense (946 hectopascals) : les vents moyens ont atteint alors 166 km/h, avec des rafales à 235 km/h. Depuis hier à 10 h, le système a commencé à perdre en intensité (955 hPa à 22 h). 

Les conditions étaient en effet défavorables : zone plus "fraîche" et vents forts en altitude. Néanmoins, le centre du cyclone est passé à une trentaine de kilomètres à peine de Madagascar hier après-midi, et ses vents n’ont pas épargné les villes côtières d’Androka et Bevoalavo, balayées par des vents moyens de 150 km/h avec des rafales à plus de 200 km/h. Même si le système s’éloigne désormais vers le sud, à la vitesse de 20 km/h, les côtes malgaches devaient également recevoir une forte houle due aux vents de mer. A Tuléar, principale ville du sud-ouest, l’alimentation en énergie électrique avait été interrompue à titre préventif. Il a été rapporté que les villages de pêcheurs de la région d’Ankazoabo et Belofotsy auraient été inondés par une marée de tempête.
Un an après Ernest
Des alertes avaient été lancées à l’intention de certaines zones du sud-ouest et de l’extrême sud malgache, a indiqué le chef du service de la météorologie. Ainsi, un avis d’avertissement a été lancé aux districts de Benenitra, Bekily, Ambovombe, Betroka, Amboasary, Befotaka et Tolagnaro, tandis que Morondava, Manja, Morombe, Ankazoabo, Toliara I et II, Sakaraha, Betioky-sud, Ampanihy, Beloha et Tsihombe étaient sous avis de menace. Ces avis astreignaient les districts concernés à prendre certaines mesures d’urgence : renforcement de la toiture, constitution d’un stock en vivres et en eau potable, abattage des arbres susceptibles de constituer un danger pour le plus grand nombre... En outre, leurs habitants étaient invités à rester vigilants devant la crue des rivières et a écouter en permanence les bulletins météorologiques diffusés par la radio nationale. Une montée des eaux a été constatée dans le Menabe et l’Atsimo-Andrefana après les fortes précipitations des jours précédents. D’habitude plutôt épargné par rapport au nord de l’île, le sud de Madagascar a donc connu son deuxième cyclone en un an, rappelle Thierry Dupont. Cette région avait en effet été frappée en janvier 2005 par le cyclone Ernest. Il va falloir désormais attendre l’évacuation de Boloetse vers le sud-est pour connaître les conséquences de son passage.


TRANS-MAD.org  13/02/2006

Les salines de Tuléar touchées par la tempête tropicale Boloetse

Les salines pilotes mises en place par l’équipe projet sous les eaux 

Une exploitation totalement inondée, la plus proche de la mangrove et donc de la mer, elle a beaucoup souffert 

Comptoir Régional du Sel de Tuléar : 
Les salines de Tuléar touchées par la tempête tropicale Boloetse 
La journée du 4 février a été marquée par le passage de la tempête tropicale Boloetse sur la ville de Tuléar. Suite à des pluies importantes pendant 24 heures, des vents aux alentours de 150km/h ont soufflé sur « la cité du soleil ». 
Les zones de production salicole situées au Nord (Ambohitsabo / Besakoa) et au Sud (Motombe / Ankiembe) de la ville ont étés touchées par ces intempéries. 
Des dégâts immédiats sont à déplorer suite à ces inondations : - 
Destruction des digues de protection, 
Perte des stocks de sel entreposés sur les salines, 
Détérioration des bassins, ...
Felapi et Ernest avaient déjà frappé en 2004 et 2005. Quasiment chaque année, un dégât cyclonique touche les salines de Tuléar. 
Cette période de l’année située entre la fin décembre et le mois de mars dite « saison des cyclones » engendre des
conséquences sur la filière sel : 
La production est quasiment mise en stand-by, les accès au site rendus difficiles, 
Les producteurs doivent réparer les dommages dus aux intempéries, 
Les stocks sont réduits à néant en cas d’intempéries importantes 
Toutefois à la sortie de cette période les prix sont élevés, la demande en sel étant forte et l’offre faible. Les prix sont à un niveau important et les producteurs essaient de les stabiliser jusqu’à la sortie de la saison « froide » (mi-août). 
Par contre seuls les producteurs assez importants peuvent élaborer ce genre de stratégie ; les petites exploitations se retrouvant isolées dans ce contexte car ne pouvant pas effectuer les travaux nécessaires pour remettre en état leur zone de production. 


Actuellement en phase de mise en place d’Appuis Techniques Spécifiques auprès des producteurs de sel, la protection des zones de production salicole est à l’ordre du jour des séances de travail de l’équipe projet et des sauniers tuléarois. Il convient ainsi d’établir des priorités et de réfléchir en terme de logique filière...un travail quotidien auprès de producteurs ayant souvent comme devise " chacun sa marmite..." 
Ci-contre et ci-dessous : les digues de protection particulièrement endommagées. 
En bas à droite de Mada le cyclone.... lien 

Ci-contre et ci-dessous : les digues de protection particulièrement endommagées.

Guillaume Conseiller administratif et commercial CoReSEL -TMD 
Jérôme, Conseiller technique CoReSEL -TMD 

 

 

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