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  Madagascar - La Foire de la soie  - 

Deux sortes de soies existent à Madagascar : l'une est fabriquée à partir de l'élevage de vers à soie, et l'autre par le Borocera Madagascariensis, ver à soie sauvage vivant dans l'arbre de tapia. Ce dernier est endémique à Madagascar. 
Une ONG italienne «Mondo Giusto» travaille avec la population locale depuis deux ans maintenant, en lui donnant les formations techniques appropriées mais aussi en l'aidant à acheter les matériels nécessaires (comme le métier à tisser), à une meilleure organisation dans les villages et à trouver des solutions aux problèmes de production. 
Aujourd'hui le principal problème dans le développement de la production est la capacité d'élever plus de vers à soie. Pourquoi ils ne peuvent-ils pas en élever plus ? Parce qu'il n'y a pas assez de mûriers... Alors l'ONG Mondo Giusto travaille aussi dans la plantation de mûriers (et des arbres de tapia). L'un des problèmes majeurs environnementaux à Madagascar est la déforestation. La population utilise du charbon de bois pour cuisiner et pour se réchauffer, ils cultivent en "tanety", qui veut dire en terre brûlée... La culture ancestrale est encore très forte dans l'état d'esprit des gens, et il est très difficile de leur faire changer leurs habitudes, même s'ils savent qu'ils mettent en danger leur environnement immédiat.
    (Extrait de  www.madagascar-guide.com/)


Vers à soie
à Madagascar

+ détails  sériculture & moriculture >>

  • La culture de mûriers ou moriculture. Le mûrier tout en étant l’aliment principal du ver à soie, protège les bassins versants et restaure la fertilité du sol.

  • L’élevage du bombyx ou sériciculture nécessaire à la production du fil de soie et à la reproduction des graines.

  • La transformation de la soie.

Du Bombyx  à la soie de Madagascar  

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Deux sortes de soies existent à Madagascar : l'une est fabriquée à partir de l'élevage de vers à soie, et l'autre par le Borocera Madagascariensis, ver à soie sauvage vivant dans l'arbre de tapia. Ce dernier est endémique à Madagascar.

 

Les Nouvelles  18/03/2005

La soie, une filière prometteuse à exploiter 
Trois jours seront consacrés par l'association « Espace Métiers Solidarité Firaisan-kina » ou EMSF pour valoriser les richesses que renferment la soie à Madagascar à travers une foire intitulée « La soie : valeurs et richesses ». 21 opérateurs venant d'Antananarivo, Arivonimamo et Antsirabe participent à cette foire, notamment des sériciculteurs, des éleveurs de ver à soie, des transformateurs de produits et des techniciens de filature et de tissage.

 La cérémonie d'inauguration s'est déroulée, hier à Anosimasina-Itaosy, en présence des personnalités, des organismes partenaires et élus locaux. 

La soie a été choisie par l'EMSF cette année dans le cadre de ses activités annuelles, étant donné que cette association dispense une formation d'un mois et demi à l'intention des artisans en la matière, selon le responsable et organisateur de la foire, Fanja Rasendra. Elle a été retenue prioritaire au niveau du programme intégré de l'Onudi contribuant à appuyer les opérateurs pour lever les principales contraintes au développement de la filière, depuis la production. Le centre de formation de l'EMSF fournit également les matériels nécessaires pour la filature, le tissage et la teinture. 
Le «Mûrier Landiasina, La soie d'Antsirabe» de Talata-Andraikiba figure parmi les bénéficiaires de cette formation et participe à la foire. «La soie est une filière qui mérite d' être bien exploitée. Elle nourrit bien son homme» affirme Hilaire Ranoasy, «mais certains opérateurs profitent de cette situation pour vulgariser des produits de soie en synthétique qui portent atteinte aux débouchés». En fait, cette société familiale de Vakinankaratra axe toutes ses activités dans la soie, allant de la plantation des mûriers en passant par l'élevage de ver à soie et la transformation des produits jusqu'à la production. Les produits varient suivant la qualité de la soie tissée comme les «Lamba» des femmes, les nappes, les tissus de confection pour le tissage serré, les «Landikely» et «Landibe» ou «Kotofahana» pour les linceuls ou «Lambamena» ainsi que l'écharpe, le cache-col pour le tissage aéré. Ils sont pour le moment destinés au marché intérieur. 
Cette foire sur la soie se présente comme une opportunité pour les intervenants de se rapprocher afin de promouvoir encore plus cette filière, d'inciter les échanges d'expériences, et de capitaliser les acquis. 
Noro Niaina


Tribune 18/03/2005

La soie : Filière prioritaire de l'industrialisation 
La filière soie ne date pas d'aujourd'hui, en effet, les Européens ont découvert au 17è siècle l'existence d'un ver à soie spécial à la Grande île, ceci ensuite a continué au 19è siècle quand la Reine Ranavalona Première a tenté d'industrialiser la filière. 
Rakotoarison Henri, le représentant du ministre de l'Industrialisation, du Commerce et du Développement du Secteur privé, a affirmé lors de la cérémonie de l'inauguration de la foire de la soie que c'est une des filières prioritaires au sein de ce ministère, mais aussi au niveau du Programme Intégré de l'ONUDI à Madagascar compte tenu de son impact sur les activités lucratives, génératrices de revenus et sur la lutte contre l'exode rural. Des experts sont alors venus à Madagascar pour apporter des nouvelles techniques dans le but d'améliorer la production qualitativement mais aussi quantitativement. 
A savoir que ces machines ont été conçues ici à Madagascar, toute une journée de travail fourni par deux personnes est réalisé pendant une heure. «Si on veut être riche, il faut produire et produire encore plus de soie", tel était son propos pour encourager ses compatriotes à aller vers l'avant pour le développement de ce secteur. En effet, la qualité de la soie malgache est aujourd'hui assez connue à travers le monde mais cela n'est pas suffisant, il faut progresser et s'améliorer pour être au top du marché international. De nos jours, il n'y a plus de place pour les secteurs incapables de faire face à la concurrence et d'après les études, la soie malgache a tous les moyens de tenir tête aux concurrences mondiales. Pour cette qualité incomparable qui a séduit bon nombre d'investisseurs étrangers, la soie malgache est très recherchée or, la production exportée est très insuffisante.
Sur ce sujet, la vice-présidente de l'Assemblée nationale a commencé son discours en faisant un témoignage soulignant les avantages des régions qui ont œuvré dans ce secteur notamment à Ambalavao où il a changé la vie de plusieurs femmes veuves , ainsi a-t-elle affirmé que cette filière sera d'une importance capitale pour atteindre les objectifs du DSRP, elle contribuera aussi à la création d'emplois dans le programme d'appui à l' insertion communautaire des plus démunis. Elle a d'ailleurs souhaité que cette manifestation se produit chaque année dans les différentes régions de l'île et précisément à Ambalavao qui a connu un net progrès grâce à ce secteur.


La Gazette   18/03/2005

Filière soie : Des nouvelles techniques plus rentables
La soie a été une matière utilisée par les Malgaches bien avant la colonisation ; présentes dans plusieurs régions du pays, les techniques de filature et de tissage sont maîtrisées par beaucoup de femmes à travers l’île, mais de manière encore très artisanale. La soie est très utilisée dans la vie courante malgache mais l’élevage des vers à soie, par sa complexité qui nécessite une maîtrise technique a suscité une sorte de tabou au niveau des collectivités rurales, donc son élevage a été délaissé. L’ouverture officielle de la foire sur la soie s’est déroulée hier à Bemasoandro Itaosy, organisée par l’EMSF ou Espace Métiers Solidarité Firaisankina. Cette foire servira à montrer aux opérateurs économiques et aux artisans l’évolution de ce secteur, les techniques de production et d’élevage moderne, la qualité des produits obtenus ainsi que la possibilité de son exploitation de manière industrielle. Plusieurs associations villageoises venant d’Antsirabe, d’Arivonimamo, de Fandriana, d’Ambositra, d’Ambalavao ainsi que des professionnels dans le secteur sont présents à cette foire. L’amélioration de cette filière a été possible grâce à un appui de l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) qui a envoyé un expert à Madagascar pour apprendre des techniques visant à améliorer le rendement de cette exploitation ainsi que l’utilisation d’une nouvelle machine. Des formations ont été aussi dispensées à 472 artisans et paysans à travers le pays du 8 novembre au 4 mars dernier concernant les techniques d’ennoblissement de la soie, la filature, la moriculture (ou culture du mûrier qui sert de nourriture aux vers à soie), l’élevage de ces vers et le tissage. Ces formations ont été réalisées avec le concours de la PAISE ou Programme d’Appui à l’Insertion Socio-Economique du ministère de la Population, le CITE (Centre d’Information Technique et Economique), le conseil régional de la Réunion et le PSDR (Programme de Soutien au Développement Rural). Ainsi à part la production obtenue par simple cueillette de la soie sauvage auparavant, les techniques d’élevage des vers à soie améliorées ou domestiques ont été montrées ainsi que son rendement. Cet élevage peut se faire dans plusieurs régions de l’île, dans un simple hangar ou local aménagé avec des étagères simples. Avec 20 femelles pondeuses de ce vers, on peut avoir des cocons de 10kg qui pourront donner 1kg de fil après 1 mois. Son alimentation étant constituée de mûrier, 2 à 3 kg de feuilles de cet arbre suffisent à une femelle pondeuse pendant cette période. Dans le village de Talata Andraikiba à Antsirabe, les paysans élèvent les vers et l’association Landiasina achète le kilo de cocons à 25.000 Fmg. Par ailleurs, une écharpe de soie vaut entre 125.000 Fmg à 150.000 Fmg. L’utilisation de la nouvelle machine apportée par l’ONUDI permet de faire en une heure le travail effectué auparavant par une femme en 2 jours avec la machine de tissage artisanale. Cette nouvelle technique permet donc de passer au stade industriel et de relancer rapidement cette filière. En plus, c’est une activité qui peut donner du travail à beaucoup de gens (surtout les femmes) et dont le marché est encore très large aussi bien sur le plan national qu’international. L’utilisation d’un fil aux normes internationales est possible grâce à cette machine. Un autre expert de l’ONUDI viendra encore ici le mois prochain. 
Recueillis par Arilala Rampanjato.     


  Nature et Environnement - Faune et Flore 

sur www.rainizafimanga.com


Vers à soie
à Madagascar

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  • La culture de mûriers ou moriculture. Le mûrier tout en étant l’aliment principal du ver à soie, protège les bassins versants et restaure la fertilité du sol.

  • L’élevage du bombyx ou sériciculture nécessaire à la production du fil de soie et à la reproduction des graines.

  • La transformation de la soie.

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Deux sortes de soies existent à Madagascar : l'une est fabriquée à partir de l'élevage de vers à soie, et l'autre par le Borocera Madagascariensis, ver à soie sauvage vivant dans l'arbre de tapia. Ce dernier est endémique à Madagascar.

 

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