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L'Edito : « Lutter
contre la Pauvreté à Mada ???... »
La Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté est célébrée chaque année
depuis 1993. Cette année le 17 octobre, la Journée a pour thème « Travailler ensemble pour sortir de la pauvreté »
"La pauvreté est un phénomène multidimensionnel qui se caractérise par des revenus peu élevés et une faible consommation, la faim et la malnutrition, une mauvaise santé, un manque d’éducation et de compétences, un accès insuffisant à l’eau et aux services d’assainissement et une grande vulnérabilité face aux problèmes économiques et sociaux"
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Cet
Edito va analyser les
cas de Madagascar.
72,1% de la population malgache vit au-dessous du seuil de pauvreté en 2004.
Madagascar est longtemps apparue comme une île riche de promesses au large de l'Afrique. Malheureusement, elle est encore aujourd'hui dans un état de grande pauvreté (146e pays sur 177 en terme d’IDH, indice indicateur du développement humain). Les raisons de cette pauvreté sont multiples.
Une des raisons de la pauvreté de Madagascar est la crise politique qui s’est déroulée entre 2001 à 2002.
Contexte :
D’après
la littérature internationale, Madagascar est encore classé parmi
le pays pauvre car le Produit Intérieur Brut (PIB) est seulement de 284 $ par
habitant.
La
majorité des couches sociales
sont encore au stade de pauvreté aiguë. Par contre
il y a des
familles qui sont très riches
et peuvent
être classées milliardaires.
Problématique
de la lutte contre la pauvreté :
Le cas de Madagascar est un cas délicat et difficile,
car toutes les
infrastructures essentielles pour servir de base pour
un développement sont insuffisantes et de très mauvaises
qualités.
Les
politiques de lutte contre la pauvreté doivent être axées
essentiellement au programme de développement social et économique.
Un modèle de développement doit
se reposer sur des références
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internationales,
c’est la notion de mondialisation (exportation). La qualité
des services et des produits est de rigueur.
Un modèle de développement peut
avoir des effets négatifs anti-social à court terme,
mais dont les avantages économiques sont
immédiats. Le changement de structure social et économique
est incontournable.
Statistiques
Extraits de l'état
de pauvreté en 2001 de www.ilo.cornell.edu
Etat des
richesses :
Madagascar
possède des richesses potentielles qui ne sont pas exploitées à
sa juste valeur internationale.
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Richesses sur la Biodiversité
terrestre par l’intermédiaire de ses principes actifs pour les
plantes médicinales. Les bois d’œuvre de grandes valeurs,…
-
Richesses
sur la biodiversité Marine
-
Potentialité sur le plan du
tourisme écologique
-
Potentialité
sur le plan du tourisme balnéaire
-
Potentialité sur les réserves
minières et pétrolières
-
Potentialité sur les
possibilités agricoles grâce à ses micro-climats : du climat
tempéré, en passant au climat tropical, et semi-désertique. A
Madagascar les plantations des produits tempérées sont faisables.
Le
pays possède des richesses considérables et aura
une grande chance d’être riche. Mais à ce stade, le problème
d’inégalités de richesses pourrait apparaître.
Conditions de réussite :
Toute
la nation doit être est impliquée. Chacun doit y mettre la même
intensité d’enthousiasme et de volonté.
QUELLES
SONT LES ACTIONS A FAIRE POUR LUTTER CONTRE LA PAUVRETE ?
Avant
l’année 2000, Madagascar ne possède pas
un climat
favorable administratif et économique
pour attirer ni les
financiers, ni les investisseurs étrangers.
En outre, la
majorité de
main d’œuvre est non
qualifiée.
Etat responsable :
1.
L’Etat est le
premier responsable du développement socio-économique d’un pays,
il doit mettre en place toutes
les mesures nationale et internationale pour asseoir la lutte
contre la pauvreté. Il est le premier garant du succès de ce modèle
de développement.
2.
Ces mesures doivent être favorables au modèle proposé par
l’Etat qui permettra de lutter contre la pauvreté.
2.1.
Les mesures concernent les textes réglementaires, sociales,
monétaires, les
politiques fiscales, les principes de partenariats,…).
2.2.
Il appartient à l’Etat de développer rapidement des
infrastructures d’appui (routes, ports, aéroports,..). Le développement
des routes peut accélérer les échanges et diminuer les coûts
des transactions.
Caractéristiques du modèle
de développement
3.
Le modèle doit concerner tous les secteurs socio-économiques,
et notamment :
3.1.
Le modèle pour le secteur primaire (agriculture)
3.2.
Le modèle pour le secteur secondaire (industries)
3.3.
Le modèle pour le secteur tertiaire (commerce, banque,
transports,…)
3.4.
Le modèle doit être adapté aux objectifs fixés
annuellement par l’Etat par l’intermédiaire d’un plan
quinquennal. ( ex : un taux de croissance annuel de
6 % en terme réels)
3.5.
Le modèle doit être adapté à une structure malagasy
capable d’absorber un certain volume de masse monétaire à être
utilisé dans le pays.
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L’exploitation
du nickel et du cobalt à Ambatovy, site localisé au centre Est de
l’Ile devrait permettre l’embauche de 1 900 et 1 600 travailleurs malgaches
au cours des phases de construction et d’exploitation. |
La mise en œuvre du modèle :
4.
Relance de la demande globale par le biais des
investissements à outrance :
4.1.
Les nouveaux investissements vont augmenter le volume de la
masse monétaire dans le pays (salaire, achats intermédiaires,…)
4.2.
Participation des
bailleurs de fonds étrangers dans divers projets et programmes
(santé, environnement, social, infrastructures, …)
4.3.
Partenariats Public, Privé, dans des projets dits stratégiques
capables d’augmenter le Fonds public (Projet Ilménite, Projet
Ambatovy, Explorations pétrolières…)
4.4.
La mise en place des zones qui vont faire un effet d’entraînement,
les Pôles Intégrées de croissance (PIC)
4.5.
La Politique
favorable pour la mise en
place des institutions pour des petits crédits
4.6.
Politique globale de sensibilisation pour l’amélioration
des techniques culturales
4.7.
Mise en place des accords régionaux dans le cadre des marchés
communs (SADEC, COMESA,..)
Blocages :
5.
L’analphabétisme, les valeurs traditionnelles dominent
dans certaines couches sociales et
constituent un blocage dans le processus de développement.
Quelques grandes réalisations :
6.
Le Document de référence : le Madagascar Action Plan (MAP).
C’est un document d’objectif
6.1.
Le projet Ilménite sera opérationnel vers ce fin d’année
6.2.
Le projet Ambatovy le sera vers la fin de 2009
6.3.
Madagascar sera un des pays exportateur de pétrole
6.4.
D’autres conférences internationales ont pour effet d’accélérer
la demande globale
6.5.
Les routes nationales sont bitumées. Les routes secondaires
sont en cours.
6.6.
Les infrastructures portuaires Tamatave (extension), Fort-
Dauphin seront opérationnelles cette année.
6.7.
Fort-dauphin, Antsirabe, Nosybe sont les points chauds des (Pôles
Intégrées de Croissance)
6.8.
Les assises pour la coopération commerciale Océan Indien,
sud –sud, sont opérationnels.
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Projet
d’extraction d’ilménite à Tolagnaro au sud-est de Madagascar, un projet minier de grande envergure. |
Les retombées de ces activités économiques :
L’Etat
malagasy pourra gonfler ses avoirs grâce aux produits financiers de
ces trois grands projets. La masse salariale
pourra être gonflée. L’Etat avec ses avoirs pourra faire
des actions sociales presque gratuites.
La valeur condition :
nécessaire de lutte contre la pauvreté.
La
valeur d’un service ou d’un produit augmente selon sa rareté,
sa qualité.
La
valeur d’une cerveau d’un individu augmente selon
le degré de son savoir faire et de sa capacité
exceptionnelle. L’effet positif sur la couche sociale reste encore
à long terme. Pour sortir de la pauvreté. Il faut que cette couche
sociale se valorise (diplôme, possession de
capital financier
ou de capital technique (bâtiments, etc,.. ;)
Mais
pour que la répartition soit à sa juste valeur. Chaque individu
devra se valoriser à partir des diplômes et de sa capacité de
savoir faire. On vous paye moins, car vous n’êtes pas
exceptionnel, le « monsieur tout le monde »
Raymond Rakotomamonjy d'Ambohimanarina
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Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Raymond a répondu à notre appel pour publier des
Editos, maintenant à
qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance !
populationdata.net 27/01/2006
72,1% de la population malgache vit au-dessous du seuil de pauvreté en 2004
72,1% de la population malgache vit au-dessous du seuil de pauvreté en 2004, selon une enquête effectuée auprès des ménages.
Ces pauvres sont essentiellement ruraux, car quelle que soit la province, le taux le plus élevé se rencontre toujours en milieu rural. La population rurale la mieux lotie se trouve dans la province d'Antananarivo ( centre du pays et capitale) dont le taux d'incidence avoisine 68,2%. La population urbaine d'Antsiranana (nord) présente le meilleur profil car le taux d'incidence y est seulement de 36,7% avec une intensité également faible (12,6%).
La population la plus vulnérable se trouve dans le milieu rural de la province de Fianarantsoa (sud-centre). La population vivant au-dessous du seuil y atteint une proportion très élevée (87,5%) avec une intensité de pauvreté aiguë (41,5%).
Même si cette pauvreté est essentiellement rurale, on peut dire que la situation s'est significativement améliorée entre 2001 et 2004 dans ces zones rurales à l'exception de celles localisées dans la province d'Antananarivo.
A l'inverse, le ratio de pauvreté a augmenté dans les zones urbaines. En effet, la pauvreté qui a atteint respectivement 83,3% et 79% de la population rurale de Toliara (sud) et d'Antsiranana en 2001 n'atteint plus que 75,5% et 71,7%, soit une baisse respective de 7,8% et de 7,3%. Par contre, la pauvreté s'est accrue de 17,9 points dans la capitale et de 18,6 dans les zones urbaines de Fianarantsoa.
Par ailleurs, selon l'enquête, les écarts entre les riches et les pauvres ont nettement reculé en 2004.
malango-actualite.com 23/04/2005
Le père Pedro, insurgé contre la pauvreté à Madagascar
- AFP
Née sur une décharge à Madagascar voilà plus de quinze ans, l'association Akamasoa ("les bons amis" en malgache) a aidé des milliers de personnes à sortir de la misère et son fondateur, le père Pedro, garde toute sa fougue même si sa barbe fournie a blanchi.
"Nous avons transformé la décharge en beaux villages, si on mettait ensemble tout ce qu'on a construit, ce serait une ville de 17.000 habitants", explique à l'AFP ce Lazariste (Congrégation de Saint Vincent de Paul) à l'occasion d'un passage à Paris où vient d'être publiée son autobiographie, "Combattant de l'espérance" (JC Lattès). "J'ai la chance d'être fils de maçon, mon père m'a appris à travailler avec les mains", ajoute-t-il, "or on ne peut lutter contre la pauvreté avec des discours mais avec le travail, l'école, la construction de centres de santé". Veut-il convertir ceux qu'il aide? A Madagascar, 55% des habitants appartiennent aux religions traditionnelles, 45% sont chrétiens. "Nous ne demandons jamais sa religion à une famille de pauvres. Mais je suis prêtre, je ne peux me renier!". Le dimanche, il célèbre des messes dans un stade couvert devant 4 à 5.000 personnes, qui dansent et chantent et ne sont pas forcément toutes baptisées. Né en 1948 en Argentine dans une famille venue de Slovénie, Pedro Pablo Opeka vit déjà depuis quinze ans à Madagascar, dont il parle la langue, lorsqu'en mai 1989 sur l'une des sept collines de Tananarive, il est submergé par la misère et la violence dans lesquelles vivent des familles en pleine décharge d'ordures. Il propose alors à des familles de partir s'installer plus loin, une carrière s'ouvre pour bâtir les maisons. Aujourd'hui 17 villages sont construits, 250.000 personnes ont été aidées, près de 2.000 maisons en briques sont bâties, 3.000 personnes sont salariées grâce aux emplois et activités créés, 8.500 enfants vont désormais chaque jour à l'école. Deux cent quatre vingt jeunes Malgaches dirigent l'association aux côtés du père Pedro. "Un immense trou béant dans la montagne prouve que des tonnes de pierres ont été transformées par les mains des ouvriers. Ironie de l'histoire: il est visible depuis les bureaux des principaux ministres", raconte le père Pedro dans son livre. "Nous sommes comme une épine dans le pied des bailleurs de fonds et des gouvernements car nous montrons qu'on peut diminuer la pauvreté plus vite que ce qu'ils imaginent", s'amuse-t-il. "Nous travaillons avec très peu d'argent, avec les moyens du bord. Il leur manque la conviction, la foi!" "Il y a un tel embouteillage de pauvreté en Afrique qu'on n'a pas le droit de perdre du temps: faire des séminaires, des colloques, ne sert à rien. Assez de paperasses, il faut agir!", lance-t-il. "Lutter contre la pauvreté, c'est être au milieu des pauvres, pas en dehors". "A Madagascar, je mets toutes mes forces pour convaincre qu'on ne vit pas d'assistance, qu'on doit travailler. Mais quand je vois des femmes qui ont le courage de travailler dans une carrière pour moins d'un euro par jour, j'irai jusqu'au bout du monde pour elles, pas pour quémander mais pour demander justice: tout travail mérite un salaire digne!" Pour lui, les pays riches d'Europe doivent donner plus aux pays pauvres d'Afrique dans leur propre intérêt pour mieux contrôler l'immigration clandestine: "vous n'aurez pas assez de soldats pour garder vos frontières. Regardez: malgré les noyades et les échecs, les africains continuent de venir!"
ruralpovertyportal.org
28/08/2007
La pauvreté rurale à Madagascar
- Source: FIDA
Madagascar, une île continent au large des côtes de l’Afrique de l’Est, dans l’océan Indien, a vu le niveau de vie de sa population s’effondrer au cours des 25 dernières années. Entre 1970 et 1995, le revenu par habitant a chuté de 40,0% tandis que sa population a doublé pour atteindre plus de 18 millions d'habitants. Malgré la nette reprise économique qui a suivi l’ouverture du régime en 1991, puis la relance par le nouveau régime après 2002, la population malgache reste dramatiquement pauvre: selon les données les plus récentes publiées en 2005 par l’Institut national de statistiques (INSTAT), 68,7% des habitants de l’île vivent sous le seuil de pauvreté, et une écrasante majorité d’entre eux (85%) vit dans les campagnes et le produit national brut (PNB) atteignait à peine 266 dollars en 2004.
Le pays se situe au 143e rang sur les 177 pays classés selon l’index de développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). L’espérance de vie des Malgaches dépasse à peine 55 ans et 84 enfants sur 1000 meurent avant d’atteindre l’âge de 5 ans. Le manque d’hygiène, la malnutrition chronique et le manque d’accès à l’eau potable favorisent le développement de maladies infectieuses telles que les maladies respiratoires, la tuberculose et l’hépatite.
Qui sont les pauvres?
À Madagascar, les pauvres sont essentiellement des membres de familles paysannes des zones rurales. Près de 80% des habitants du pays vivent dans les campagnes, où les conditions de vie n’ont cessé de se dégrader ces dernières décennies, en particulier dans les domaines du transport, de la santé, de l’éducation et de l’accès aux marchés. La pauvreté y est également plus présente : 76,7% des ruraux sont pauvres, contre 52,1% des citadins.
Pourquoi sont-ils pauvres?
Les fermiers malgaches pratiquent une agriculture de subsistance qui leur suffit à peine pour nourrir leur famille. La taille moyenne des parcelles est de 1,3 hectare par famille. Avec l’accroissement de la population de l’île, la situation n’a fait qu’empirer : la moitié des enfants malgaches affiche des signes de malnutrition chronique. L’isolement des populations des campagnes contribue également à rendre les conditions de vie particulièrement difficiles. Les routes sont généralement en mauvais état et inégalement distribuées sur le territoire.
Où sont les pauvres?
La province de Toliara, dans le sud-ouest de l’île, comporte l’incidence de pauvreté la plus élevée avec 80% de la population vivant dans la pauvreté. Cependant, la majorité des ruraux pauvres se concentre dans les régions des trois anciennes provinces les plus densément peuplées: Antananarivo, Fianarantsoa et
Toamasina.
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