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La plupart des organisations humanitaires ont ouvert des comptes pour venir en aide aux victimes des tsunami.

 

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Comment envoyer vos dons
La plupart des organisations humanitaires ont ouvert des comptes pour venir en aide aux victimes des tsunami.

RFI  08/01/2005

Aide publique internationale: Ne pas faire payer à l’Afrique le prix des tsunamis
Près de quatre milliards de dollars ont déjà été promis par les bailleurs de fonds internationaux pour venir en aide aux pays victimes des tsunamis en Asie du Sud. Il s’agit d’un élan de générosité sans précédent à la suite d’une catastrophe naturelle. 

La mobilisation financière au profit de l'Asie ne doit pas se faire au détriment de l'Afrique.(Photo AFP)

Au-delà de la satisfaction ressentie face à une manifestation aussi rapide de la solidarité internationale, quelques inquiétudes sont apparues concernant le risque de voir les pays donateurs prendre à l’aide publique en direction de l’Afrique ce qu’ils ont décidé de donner à l’Asie. Dans ce contexte, la Grande-Bretagne a essayé à la fois de mettre en garde contre un tel danger et de profiter de l’impact psychologique des tsunamis pour remobiliser l’ensemble de la communauté internationale autour de la nécessité d’aider les pays en développement à sortir de la pauvreté. 

Le nouveau «Plan Marshall» que la Grande-Bretagne veut proposer aux bailleurs de fonds internationaux vise à aider le monde en développement. Tout le monde en développement, à commencer par l’Afrique, un continent qui, comme le Premier ministre Tony Blair l’a rappelé, souffre «chaque semaine d’un tsunami, causé par l’homme, qu’il est possible d’éviter». Les raz-de-marée en Asie du Sud, dont le dernier bilan fait état de plus de 165 000 morts dont au moins 100 000 en Indonésie, ne doivent pas faire oublier une autre région où la misère tue tous les jours. Même si Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, a affirmé que l’aide massive promise aux pays victimes des tsunamis ne devait pas être prélevée sur les financements destinés à l’Afrique -«Nous ne voulons pas déshabiller Pierre pour habiller Paul»-, cette mobilisation sans précédent en faveur de l’Asie a tout de même, grâce à un effet miroir avec l’Afrique, mis en valeur une solidarité à deux vitesses. 

Hasard ou pas, c’est du côté de pays dont la générosité est restée délibérément raisonnable que sont venues les mises en garde sur cette question. Le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, dont certains ont remarqué qu’il n’avait pas annoncé d’augmentation de l’enveloppe américaine dédiée aux victimes des tsunamis à la Conférence de Djakarta du 6 janvier, a ainsi déclaré : «Assurons-nous que cette réponse sans précédent à cette crise n’opère pas un prélèvement sur d’autres comptes, utiles à des populations qui en ont tout aussi désespérément besoin». Et d’évoquer la République démocratique du Congo, le Darfour… Il s’est ainsi rangé sur la même ligne que le Premier ministre britannique, pour lequel la mobilisation financière au profit de l’Asie ne doit pas se faire au détriment de l’Afrique. Du point de vue de Londres, il est même nécessaire d’utiliser la prise de conscience provoquée dans les pays riches par les ravages des tsunamis pour donner un nouvel élan à la solidarité avec les plus pauvres et prendre des mesures décisives en faveur de l’aide au développement.
Annuler 80 milliards de dollars de dette
La Grande-Bretagne, qui assume la présidence du G8 depuis le début du mois de janvier, a donc décidé de battre le fer tant qu’il était chaud en annonçant son intention de mettre l’Afrique au programme des pays riches en 2005. Gordon Brown, le ministre de l’Economie et des Finances, a posé le premier jalon en présentant un «Plan Marshall pour le monde en développement» qui propose l’annulation des 80 milliards de dollars de dette accumulés par les pays les plus pauvres auprès du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement (BAD). Un premier geste que le Chancelier de l’Echiquier britannique voudrait bien voir précéder une annulation des dettes bilatérales entre les Etats. En guise d’incitation, la Grande-Bretagne a d’ailleurs décidé de rembourser sa part de la dette des ces pays (10 %) auprès des organismes financiers internationaux. 
Ce nouveau «Plan Marshall», dont la mise en œuvre est proposée 60 ans après le premier du genre consacré à la reconstruction de l’Europe de l’Ouest à la suite de Seconde guerre mondiale, a pour objectif de créer les conditions du développement des pays, africains pour l’essentiel, où l’engrenage de la pauvreté ne pourra être brisé autrement. Au-delà de l’annulation de la dette, il envisage donc de pousser les négociations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans un sens favorable aux pays pauvres. L’objectif de Gordon Brown étant de «mettre fin à l’hypocrisie du protectionnisme des pays développés» qui empêche les pays pauvres d’accéder à leurs marchés. Le dernier volet du plan britannique s’intéresse aux moyens à mettre en œuvre pour mobiliser de nouvelles ressources financières en faveur de l’aide au développement, tout en finançant la reconstruction dans les pays victimes des tsunamis. Sur ce point, il demande aux pays riches de consacrer 0,7 % de leur produit intérieur brut à ce secteur et de réunir les fonds au sein d’une nouvelle institution financière (International finance facility) chargée de les gérer et de les faire fructifier.
Cette solution n’est pas la seule envisagée pour augmenter le montant des sommes disponibles en faveur de l’aide au développement. Le président français, Jacques Chirac, défend pour sa part depuis longtemps l’idée d’une taxation internationale, qui concernerait par exemple les transactions financières. Il n’a pas manqué d’évoquer à nouveau cette possibilité à la suite des tsunamis. Lors de la cérémonie des vœux au corps diplomatique, le 6 janvier, il a ainsi emboîté le pas aux Britanniques dans le débat sur le financement de l’aide, en déclarant qu’au regard des besoins énormes des populations asiatiques victimes des raz-de-marée, la nécessité de «trouver des mécanismes de financement innovants» était devenue «inéluctable». Il a aussi affirmé son désir d’aborder ces questions lors des grands rendez-vous internationaux de 2005 comme le sommet du G8, en juillet, ou celui des Nations unies sur le bilan des objectifs du Millénaire en septembre. Il lui faudra beaucoup de force de persuasion pour rallier à cette position les Etats-Unis qui ont déjà manifesté leur opposition à un telle solution. 
Valérie Gas     Article publié le 07/01/2005 


Les Nouvelles 05/01/2005

OCéAN INDIEN La Réunion - Aide de la ville de Tampon aux victimes du "tsunami" 
Saint Denis - Les élus et leurs adjoints du conseil municipal de la ville de Tampon ont voté le 29 décembre une subvention de 15 000 euros pour les sinistrés lors du séisme qui a secoué l’Asie du Sud-Est.
Cette somme sera versée à des associations. Mais pour arriver à cette décision unanime, ses sources ont affirmé que le débat était houleux comme d’habitude, d’autant que l’opposition s’est montré « outrancière ».
Le conseil a abordé d’autres questions dont l’entrée payante des kiosques de Bourg-Murat pour les fêtes qui vont durer jusqu’au 15 février. « C’est une question à travailler, selon le maire André Thien-Ah-Koon. Les exposants eux-mêmes sont partagés entre la solution de faire payer 2 euros ou celle de louer leur emplacement ». L’autre question polémique a porté sur le remplacement de Max Séry et Maurice Hoarau au comité d’administration du SIAEP ou Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable des Hirondelles. Ils sont toujours absents aux réunions du comité d’administration et posent des problèmes alors que le syndicat prépare le nouveau contrat de distribution de l’eau. Mais un élu de l’opposition a relevé que le maire lui-même boudait les conseils municipaux depuis des mois. Ce qui n’a pas empêché la majorité de limoger Max Séry et Maurice Hoarau.
Le conseil municipal a également abordé la passation d’un marché de 2,4 millions euros dont le paiement a été fractionné. Cette démarche est jugée illégale par le tribunal administratif en mars 2003. Conséquence : la commune de Tampon a dû verser 1,8 million d’euros pour l’ensemble des prestations et 620.000 euros d’indemnisation. Cette décision a été une occasion pour l’opposition de critiquer vivement les méthodes de gestion du maire André Thien-Ah-koon 


France2  31/12/2004

Asie: la solidarité s'organise 
Les annonces d'aides en faveur des régions sinistrées se sont multipliées ces dernières heures
Un vaste mouvement de solidarité internationale se dessinait dans le monde en faveur des zones touchées par le séisme et le raz-de-marée.
Une solidarité qui vient aussi bien des états que des particuliers, via les organisations non gouvernementales.

La mobilisation internationale 
Cinq cent millions de dollars de dons ont été promis ou accordés pour venir en aide aux dizaines de milliers de sinistrés des raz-de-marée qui ont frappé dimanche plusieurs pays d'Asie, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan.
"A ce jour (jeudi), un montant total de 500 millions de dollars d'aide a été promis ou déjà reçu, ainsi que des contributions en nature. Plus de 30 pays se sont engagés, de par le monde, à aider des millions de personnes", a-t-il dit.
Le montant intègre les 250 millions de dollars "débloqués" jeudi par la Banque mondiale, l'autre moitié étant constituée par des pays à titre individuel, a précisé M. Annan. Mais il ne comprend pas l'aide privée, venant des associations ou des entreprises.
L'Indonésie accueillera le 6 janvier un sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) consacré au séisme et aux raz-de-marée qui ont ravagé la région, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères.
Les ministres européens de la Coopération se réuniront le 7 janvier à Bruxelles pour discuter de l'aide de l'Union européenne aux pays frappés par les raz-de-marée de dimanche en Asie.
Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'une délégation dans la région touchée par les tsunamis dirigée par Colin Powell et le frère du Président Jeff Bush.


Clicanoo.com   31/12/2004

L'évènement : La Réunion crée sa chaîne de solidarité
Une hécatombe. Le tsunami qui a dévasté l’Asie du Sud-Est aurait causé la mort de plus de 120 000 personnes. Selon l’Unicef, les épidémies devraient même être plus meurtrières que le raz-de-marée, sans oublier les répliques qui risquent de multiplier cette macabre liste. Face à ce terrible bilan et à l’heure où les pays endeuillés enterrent leurs victimes, un vaste mouvement de solidarité internationale s’est mis en place. 
De par son histoire, sa filiation, et son amitié séculaire avec l’Asie, la Réunion se sent d’autant plus concernée par ce drame. Les différents organismes humanitaires et associations locales laïques et religieuses ont donc réagi très rapidement pour venir en aide aux sinistrés, en faisant appel à la générosité des Réunionnais. Un appel qui semble avoir été largement entendu, comme le souligne Christian Pailler, délégué régional de la Croix-Rouge - Réunion : “Il y a eu une très forte mobilisation des Réunionnais, puisque à ce jour (ndlr, hier), nous avons collecté 15 000 euros. La Réunion est l’un des départements français qui a été le plus généreux en matière de dons, aussi bien au niveau des entreprises que des particuliers.” 

Des cérémonies en mémoire des défunts
Tous les organismes mobilisés espèrent que cet exceptionnel mouvement de solidarité ne va pas s’affaiblir car les besoins se sont accrus. Une équipe de la Croix Rouge de la Réunion est actuellement en pré-alerte. Ingénieur, médecin, spécialiste en télécom, logisticiens... tous se tiennent prêts à partir au Sri Lanka pour répondre aux urgences médicales et en Indonésie pour intervenir sur le traitement de l’eau.

 L’association Tamij Sangam partira également dès ce dimanche dans les régions du Tamil Nadu et du Kerala (Inde), les valises pleines de médicaments, vivres, effets scolaires, vêtements et autres dons récoltés. Même la chienne Nora, spécialisée dans la recherche et le dépistage, une pensionnaire de l’association réunionnaise Acers, s’est envolée mercredi pour la Thaïlande.

Consulat général de l’Inde, collectifs et associations tamoules religieuses ou laïques, toute la communauté indienne de la Réunion s’est mobilisée (deux collectifs ont même été créés pour l’occasion). 

Dans la précipitation certes et sans concentration des efforts, mais avec la même volonté de venir en aide aux plus démunis, et ce malgré les dissuasions du gouvernement indien. En cette période de carême, les associations religieuses tamoules organisent différentes cérémonies en mémoire des défunts : marche sur le feu demain avec l’association Aroul Miguou Sendhil Mourougen, et messe interreligieuse demain à Saint-Benoît (lire ci-contre), cérémonie le 15 janvier au matin à l’occasion de la fête tamoule de la moisson (le lieu reste à définir) .
Les témoignages de soutien se multiplient également, tel que l’association Rasine Kaf qui “présente toute sa sympathie aux compatriotes Indiens, aux Africains de la Somalie et aux Asiatiques touchés par cette catastrophe naturelle”.

Un SMS en guise de don
Plusieurs entreprises privées ont aussi décidé de se mobiliser. La Salle Candin (Moufia), par exemple, organise demain une soirée dansante dont la recette sera intégralement reversée aux sinistrés (Rens. 02 62 29 75 55). La société réunionnaise de radiotéléphone a également mis des moyens en œuvre pour permettre aux Réunionnais d’accomplir leur devoir de solidarité. Chacun des clients SFR peut dès à présent adresser un message de solidarité par SMS au 9999. Ce message sera surtaxé de 1,5 euro, intégralement reversé à la Croix Rouge, SFR Réunion apportant sa contribution en reversant de son côté 15 centimes d’euros par texto. Ainsi, si chacun des 450 000 clients SRR envoyait un SMS, ce seraient 742 500 euros qui pourraient être collectés.
Espérons que les différentes opérations mises en place par les associations et entreprises locales ne créent pas un imbroglio dans la tête des Réunionnais et que, face à ce manque de consensus, chacun puisse trouver l’organisation qui selon lui pourra le mieux servir la cause des victimes de cette terrible tragédie.
Marie Payrard

 

 

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