Madagascar +8h
La Reunion +6h
Midi
Mada 18/01/2005
TSUNAMI. Une production de 137 tonnes d’algues sèches, a été enregistrée avant l’apparition du raz-de-marée.
80% des cultures d’algues ravagées à Vohémar
Les côtes marines de Madagascar n’ont pas échappé au coup du « Tsunami » qui s’est produit au mois de décembre dernier dans l’Asie du Sud, sans aucunement causer de perte en vie humaine. Les cultures d’algues entreprises par la société IBIS Madagascar sur financement norvégien dans les côtes de l’Ile Ankao à Vohémar, ont été ravagées jusqu’à 80% par cette catastrophe naturelle, a expliqué Mamy Andriantsoa, directeur des Ressources Halieutiques. Cependant, la reproduction de cette ressource naturelle n’est pas difficile pour la population locale, qui est en plus encadrée par cette société collectrice.
Navalona R.
137 tonnes
Malgré l’impact du « Tsunami » sur le relief de Madagascar, une production de 137 tonnes d’algues sèches a été enregistrée entre le mois de juillet et le mois de décembre avant l’apparition du « Tsunami », a-t-on expliqué. Notons qu’il faudrait exploiter 8 tonnes d’algues fraîches pour obtenir une tonne de matières sèches. Etant donné que Madagascar ne dispose pas encore des infrastructures correspondantes à la transformation de ce produit marin, toutes les algues séchées sont destinées à l’exportation, surtout en Europe. Elles sont employées pour la fabrication des produits cosmétiques, entre autres, les dentifrices, les shampooings ainsi que les parfumeries, outre les confiseries et les médicaments. Il est à préciser que ce projet de culture d’algues marines n’est opérationnel que depuis deux ans. On peut ainsi dire que le bilan de 2004 a été jugé plutôt satisfaisant par rapport à la première année de concrétisation de ce projet. D’ailleurs, la plantation d’algues peut être récupérée facilement. En effet, les femmes des pêcheurs en récoltent mensuellement. Leur cycle de production varie de 30 à 45 jours. Dans la foulée, elles ne fournissent aucun aliment de base à la culture car les algues se développent d’une manière plus naturelle. Seulement, elles enlèvent les parasites qui pourraient empêcher leur croissance.
Prédateurs
Une souche d’algue, de nom scientifique « Echeuma Striatum » en provenance de Zanzibar, a été introduite à Madagascar pour être cultivée dans la mer entre 1 à 2m de profondeur. Ce sont les femmes des pêcheurs traditionnels à Vohémar qui pratiquent cette culture d’algues en attachant les boutures par des cordes et en les laissant flotter dans la mer. Elles sont encadrées par la société IBIS Madagascar, qui est de plus, le collecteur de ce produit marin. Une telle activité a permis de générer une source de revenu permanente pour les familles des pêcheurs, et partant, d’améliorer leur niveau de vie. En effet, celles-ci peuvent gagner jusqu’à Ar 300.000 par mois, d’après les explications du responsable de l’Aquaculture Industrielle. Le prix du kilo des algues au collecteur s’élève à 200 Ariary. La culture d’algues dépend de l’intensité du vent et des courants d’eau. Certains poissons et les tortues marines sont, par contre, leurs véritables prédateurs, a-t-il conclu.
Tribune
08/01/2005
«Tsunami»
Solidarité et sympathie
A la mémoire des milliers de victimes du "tsunami" qui s’est produit en Asie le 26 décembre dernier, un arrêt momentané de travail suivi d’un silence profond a été observé hier à midi, dans les 25 pays membres de
l’Union Européenne. Madagascar a également fait montre de solidarité et de sympathie à l’égard des victimes.
C’est ainsi qu’hier, le personnel du ministère des Affaires étrangères
(MAE) conduit par le Secrétaire général a quitté leur bureau, hier pour se trouver sur le perron de ce ministère. Ils ont observé trois minutes de silence en mémoire des victimes de ce cataclysme naturel en Indonésie, en Thaïlande, en Inde, Malaisie et dans quelques pays
d’Afrique et de l’Océan Indien. Cet hommage a fait suite aux lettres de condoléances envoyées par le président de la République aux peuples asiatiques.
Selon le Secrétaire général du MAE, aucune victime n’est enregistrée parmi les Malgaches de passage ou résidant en Thaïlande. Le ministère des Affaires étrangères est toujours en contact avec les consulats de Madagascar en Asie pour savoir l’évolution de la situation. On peut aussi avoir des informations concernant ce grave séisme en Asie au
MAE-Anosy.
Notons que les dernières informations relatives à ce grave séisme font état de plus de 150.000 morts dont environ 5.000 Européens. On s’interroge dans les milieux scientifiques et philosophiques si les multiples essais nucléaires sous-marins qui s’opèrent dans cette partie du Pacifique n’étaient pas pour quelque chose dans ce mouvement tectonique subit des plaques.
AllAfrica
08/01/2005
SA's Tsunami Aid Team Gathers
Government meets to plan SA's tsunami relief efforts.
Help for Asia, Africa to be discussed
The inter-ministerial committee on disaster management is expected to meet in Pretoria today to co-ordinate SA's relief efforts for countries affected by last week's tsunamis.
A massive earthquake off Indonesia, measuring 9.0 on the Richter scale, triggered giant waves in southeast Asia and on the east coast of Africa, killing as many as 150 000 people.
The committee, which is led by Provincial and Local Government Minister Sydney Mufamadi, includes representatives from the departments of foreign affairs, health, water affairs, and social development, and provincial and local government
departments.
SA had so far received official requests for relief assistance from the Maldives, Sri Lanka and Indonesia, said foreign affairs spokesman Ronnie
Mamoepa.
None of the African countries affected by the tsunami had yet requested aid, "but we will be considering our response to African countries - it is only natural," he
said.
The huge waves brought death and destruction in Kenya, the Seychelles, Somalia, Tanzania and
Madagascar. Mamoepa said SA had received requests for blankets, clothes, medicines, medical equipment and water purification
tablets.
Asian authorities said yesterday that thousands of foreigners were still missing, many of them feared dead. Twelve South Africans were still missing, 10 in Thailand and two in Burma, said
Mamoepa.
The body of a South African who died on Krabi island in Thailand was found yesterday, according to the South African consulate in
Thailand.
This brings to five the number of South Africans known to have died in the
tragedy.
Mamoepa said the foreign affairs operations centre was continuing its efforts to trace the missing South Africans. He declined to release the names of the
missing.
Mamoepa said the inter-ministerial committee would also consider the co-ordination of local fund-raising efforts.
South African company Naturelink Aviation will today send an Ilyushin 76 aircraft to Banda Aceh, on the northern tip of Sumatra island in Indonesia, transporting two Bell 407 helicopters, tents and supplies.
Aceh province was one of the hardest hit areas. Relief agencies estimate that 100000 out of a population of 4-million may have been killed in the
disaster.
Sobika
05/01/2005
Madagascar: Une victime du tsunami
Les vagues engendrées par le tsunami au large de l’Indonésie auraient fait une victime à Madagasacar, à l’île Sainte-Marie. Il s’agit d’un pêcheur d’Ambodiatafana-Ambodirano qui a été surpris par la lame fatale, non loin de la côte et dont la pirogue s’est retournée. Le corps et l’embarcation ont été rejetés sur la plage. L’accident s’est produit à l’extrême nord de Sainte-Marie, là où cette petite île a été frappée de plein fouet par la vague.
. Les plus importants hôtels de l’île, dont beaucoup pourtant ont les pieds dans l’eau, n’ont pas souffert car ils se sont installés sur la côte sous le vent pour fuir les effets des
cyclones(clicanoo)
Express
Mada 05/01/2005
Ravitaillement - Le riz arrive malgré le tsunami
Le ministère du Commerce affirme qu’il y aura toujours du riz à Ar 700 sur les étals des commerçants.
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Une cargaison de 8 600 tonnes du riz thaïlandais est attendue au port de Toamasina le 11 janvier. Une autre de 13 250 tonnes est également attendue vers la fin du mois de janvier. Cette dernière aurait dû être chargée depuis le 28 décembre. Etant donné que la durée normale du chargement varie entre cinq et dix jours selon la taille du bateau et la météo, la cargaison devrait accoster à Toamasina avant la fin de ce mois car le trajet Bangkok-Toamasina prend en principe une vingtaine de jours.
L’opération riz initiée par le gouvernement malgache suit donc son cours en dépit des intempéries et catastrophes naturelles de ces derniers temps. “Pour le moment, nous maintenons notre programme”, tenait à assurer un représentant du groupe Président Agri, la firme thaïlandaise avec laquelle les Malgaches ont négocié l’importation du riz. |
Zone à risque
L’approvisionnement peut ainsi suivre son cours ces
prochains mois, d’après les prévisions du ministère de l’Industrialisation, du commerce et du développement du secteur privé par la voix de Jaona Randrianarivelo, coordinateur technique de l’opération riz. Trois bateaux sont attendus à Bangkok en ce début d’année pour être chargés.
Le coordinateur technique rassure quant à lui sur la régularité de la venue du riz. “Si le fournisseur et les transporteurs maintiennent leur calendrier, il n’y aura aucun problème jusqu’au mois de mars”. Cependant, le transport reste un paramètre qui n’est pas toujours maîtrisé. “Les bateaux peuvent ne pas garantir l’acheminement s’ils ne sont pas assurés de la sécurité dans cette région de l’Asie”. Aujourd’hui, il reste encore environ 70.000 tonnes de riz qui attendent d’être livrées.
Hausse du cours mondial
Le cours actuel du riz sur le marché mondial dépasse largement la barre des 300 dollars américains. “Cette hausse n’a aucun impact sur l’approvisionnement”, explique Jaona Randrianarivelo. Le riz vendu actuellement à Ar 700 sur le marché a été négocié au prix de 260 USD la tonne. Notons que ce prix inclut le coût et le fret de la marchandise. Le prix du riz et les frais de transport sont déjà inclus dans ce coût, avec en option des livraisons sur deux ports malgaches, dont celui de Toamasina.
“Tout contrat passé dans les jours à venir devra être traité sur un tarif supérieur”, remarque le coordinateur technique. Il fait ainsi référence à une éventuelle importation pour stabiliser et régulariser le stock de riz dans la Grande Ile.
La tendance est à la hausse. On prévoit dans les semaines à venir une nette augmentation du cours du riz au niveau mondial, qui s’explique par l’existence d’une grande demande. L’Indonésie, grand importateur de riz, a été fortement bousculé par les terribles “tsunamis” du 26 décembre. Les pays producteurs ont aussi subi un lourd tribut. La Thaïlande, l’Inde, le Pakistan sont à l’heure actuelle en pleine situation de crise. :
Doda A.
www.ccas.fr
29/12/2004
Communiqué
seisme Séisme : ils ont besoin de nous.
Montreuil, le 29 décembre 2004
La solidarité, au travers d’opérations humanitaires d’une envergure sans précédent,
s’organise suite aux dégâts meurtriers et matériels engendrés par le raz de marée sur les
côtes asiatiques, laissant les survivants dans le dénuement le plus total. L’Indonésie, le SriLanka et l’Inde sont les plus durement touchés, mais d’autres pays le sont aussi : la
Thaïlande, le Bangladesh, Madagascar…
Acheminant du matériel électrique et des groupes électrogènes, des bénévoles
d’Electriciens sans frontières sont partis deux jours après la catastrophe à destination de
Colombo au Sri Lanka. La priorité étant l’alimentation électrique d’un dispensaire
permettant l’accueil de 300 personnes par jour.
Porteur des valeurs humaines et de solidarité des électriciens et gaziers, le Conseil
d’administration de la CCAS a décidé de débloquer une aide financière d’urgence. La
réactivité et l’implication de tous les collègues doivent pouvoir s’exercer de façon
concrète et active, en utilisant l’ensemble des moyens et structures à leur disposition.
Pour ce faire, la fédération du Secours Populaire Français des électriciens et gaziers, les
structures de proximité que sont les directions régionales, les secteurs opérationnels et
institutions de la CCAS ainsi que les CMCAS et SLV se mobilisent avec vous.
Pour envoyer vos dons au SPF : libellez vos chèques à l’ordre du :
SPF EDF/GDF-CCP 33 911 25 W La Source, en indiquant au dos du chèque : inondations
Asie du sud.
Et adressez-les à : Fédération nationale des électriciens et gaziers du Secours Populaire
Français, 153, boulevard Anatole France, Tour Pleyel, 93521 St Denis.
La présidente de la CCAS
Evelyne Valentin
Le président du Comité de Coordination
Patrick Decarlis
africatime.com
28/12/2004
Raz-de-marée en Asie : Les vagues ont tués jusque sur les côtes Africaines
L'Asie pleure des dizaines de milliers de morts, sur les côtes est-africaines on n'est pas en reste. A une vitesse de 800 km/h, les tsunamis partis des côtes indonésiennes ont parcouru 6 000 km pour tuer en Somalie.(Walfadjiri)
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Plusieurs centaines de personnes ont péri et des villages entiers ont été engloutis lors des raz-de-marée qui ont frappé les côtes du centre et du nord-est de la Somalie à la suite du séisme de dimanche en Asie du Sud, selon un porte-parole présidentiel somalien qui a lancé hier un appel à l'aide internationale.
Youssouf Ismail a ajouté ne pas disposer d'un bilan exact. «Nous nous concentrons sur l'acheminement de nos moyens limités aux personnes les plus touchées», a-t-il déclaré. «Tous les pêcheurs qui sont partis en mer (dimanche) ne sont pas rentrés», a-t-il ajouté. D'après Oumar Haji Ali, un pêcheur de
Kabaal, à 800 km au nord-est de Mogadiscio, les vagues sont remontées par endroit jusqu'à trois kilomètres à l'intérieur des terres. De nombreux pêcheurs sont portés disparus et les épaves d'embarcations ont été retrouvées sur le rivage. Selon des responsables tribaux joints par radio, plusieurs milliers d'habitants de la côte, faisant face à l'Océan indien, ont fui leurs habitations. Plusieurs routes le long des côtes ont été coupées. Dans la capitale Mogadiscio, le niveau de la mer est monté de deux mètres, provoquant des dégâts dans les docks. On ne signalait pas de victimes dans la capitale somalienne. |
L'épicentre de tremblement de terre de magnitude 9 se trouvait au large de l'île indonésienne de Sumatra. Le séisme a soulevé le plancher de l'océan et ébranlé la masse d'eau, provoquant des vagues se déplaçant à 800 km/h, capables de franchir des milliers de kilomètres sans déperdition d'énergie. A l'autre bout de l'Océan indien, elles ont entraîné des raz-de-marée en touchant les côtes somaliennes, à plus de 6 000 kilomètres de l'épicentre. Au moins une personne a été tuée et plusieurs autres sont portées disparues au Kenya, où des milliers de touristes passent leurs vacances de Noël. Des dizaines de bateaux ont fait naufrage et la police a précisé qu'elle avait fait fermer de nombreuses plages.
Dans les pays de la Corne de l'Afrique, en Tanzanie et dans plusieurs îles de l'Ouest de l'océan Indien, des inondations de basses terres et des modifications du rythme des marées ont été observées. A Malindi, au Kenya, un homme qui se baignait a trouvé la mort. Et trois autres sont présumés noyés. On ignorait si ces victimes étaient kényanes ou non. Des dizaines de bateaux de pêche ont par ailleurs été coulés à
Malindi. Aux Seychelles, certaines routes de bord de mer ont été englouties par une soudaine montée des eaux de deux mètres. Des centaines d'habitations ont été privées d'électricité en raison d'une panne de courant.
Les pompiers de l'archipel s'employaient par ailleurs à enlever les poissons rejetés sur la piste de l'aéroport par chacune des vagues d'une marée anormalement grande. Conséquence du séisme, un mini raz-de-marée, qui n'a pas fait de victime, s'est également produit sur les côtes de la Réunion. En Somalie, de nombreux bateaux ont été coulés. L'Ile Maurice semblait encore relativement épargnée, bien que des inondations peu importantes ont été relevées.
A Madagascar et aux Comores, les habitants ne faisaient état d'aucune perturbation.
© Copyright Walfadjiri
Clicanoo
27/12/2004
Le séisme de force 8.9 en Asie du Sud Est, qui a fait des milliers de morts, s'est propagé jusqu'à la Réunion
De brusques montées des eaux ont semé la pagaille, hier, dans le port de Saint-Gilles et de Sainte-Marie. Une vingtaine d’embarcations ont été sérieusement endommagées. Certaines ont irrémédiablement coulé. Aucun blessé n’est à signaler, mais les dégâts sont impressionnants. ...

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L'onde de choc
Par mesure de précaution, les autorités ont évacué le bassin portuaire et toutes les plages du littoral ouest, tandis que dans
l’Est, les bords de mer son interdits. Récit d’un fol après-midi où les bateaux se sont mis à danser la gigue sans que personne ne puisse les dompter...
“En 17 ans, je n’ai jamais vu ça à la Réunion. Et pourtant, j’en ai connu des cyclones... et des vrais”. Les brusques montées des eaux qui ont dévasté le port de Saint-Gilles, hier, ont surpris même les vieux loups de mer. Particulièrement exposé à ces lames de fond par son entrée orientée plein nord, le bassin de plaisance ressemblait en effet au lit d’une rivière en crue. Ça vient d’en dessous et ça détruit tout.
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UNE MER CALME EN SURFACE, DÉCHAÎNÉE AU FOND
“La première vague est arrivée vers 13 heures, raconte un marin qui déjeunait avec sa famille dans un restaurant donnant sur les quais. L’eau est montée brusquement d’un mètre. Au début, personne ne s’est inquiété. Jusqu’à la troisième vague, celle qui a fait le plus de dégâts”. Le niveau monte alors de deux mètres. L’eau s’engouffre dans le port comme un torrent furieux.
Devant le bar de la marine, là où le chenal devient plus étroit, les bateaux encaissent le courant de plein fouet. Ils tanguent, se renversent, s’entrechoquent violemment. Certaines amarres lâchent, c’est dire la force du courant. Des barques incontrôlables se fracassent un peu partout. “La seule chose à faire, c’est de se barrer en mer dès qu’il y a une accalmie”, lance un témoin avisé. Plus facile à dire qu’à faire. Un zZdiac tente le coup et reste une bonne minute à lutter contre les flots, tel un albatros affrontant le vent.
A une vingtaine de reprises, le manège se reproduit. Le niveau de l’eau baisse brusquement puis remonte en une trentaine de secondes. Les gens s’agglutinent sur les quais sans percevoir le danger potentiel. La mer, calme en surface, est déchaînée au fond. Les plaisanciers tentent de protéger leurs embarcations, s’énervent ou se résignent. Certains, médusés, se pressent devant les télévisions des bistrots qui diffusent les images des raz-de-marée en Asie du sud-est. La violence des éléments en stéréo.
Alain Dulac, le patron du bar de la Marine, prend peur en voyant venir une grosse vague. Illico presto il évacue sa terrasse bondée. “Je ne craignais pas d’être inondé, explique-t-il. Mais j’ai quand même dégagé tout le monde à l’étage pour que personne ne se fasse écraser si un bateau venait à basculer côté quai”.
UNE VINGTAINE DE BATEAUX CHAVIRENT
Les gendarmes évacuent finalement les quais vers 15 heures, une heure après avoir décidé de vider les plages de la commune de ses hordes de vacanciers. Les autorités établissent leur PC au restaurant Le Saint-Gilles. Se basant sur des nouvelles en provenance de Maurice et de Sainte-Marie, ils annoncent la venue de chaque nouvelle vague. En bas, les pontons sont quasiment déserts. De toute façon, le mal est déjà fait. Une vingtaine de bateaux ont chaviré. Plus du double sont amochés d’une façon ou d’une autre. Des pontons mobiles ont été arrachés. Le port ressemble à un cimetière flottant. “C’est que c’est venu de loin cette affaire, d’Indonésie il paraît, lâche une dame qui a assisté à tout ce charivari, comme plusieurs centaines de badauds. Vaut encore mieux notre volcan !”.
Bertrand Yvernaul
Wanadoo.mg
27/12/2004
Séisme en Asie : des répercussions jusque sur les côtes malgaches
Le séisme qui a ravagé cinq pays de l’Asie a eu quelques répercussions jusque sur la côte sud-est malgache. Ainsi, une centaine de ménages sis près de la plage de Manakara, ont dû être évacués hier.
Après le séisme, les vagues se sont retirées pour entraîner une marée basse inhabituelle. Mais par la suite, les vagues sont remontées d’une manière inquiétante. Les autorités ont donc décidé l’évacuation de ces personnes dont les habitations se trouvent à quelques centaines de mètres des rivages. La mer de Manakara se caractérise notamment par le récif corallien qui borde ses rivages et cette barrière naturelle est comme un obstacle qui affaiblit quelque peu les mouvements.
L’opinion publique compatit avec les Asiatiques, tout en se félicitant de ne pas avoir eu à subir une telle catastrophe naturelle. Malgré tout, le cyclone Chambo se trouve toujours au large de la côte nord-ouest de Madagascar. Jusqu’ici, il n’affecte pas la météo dans la Grande Ile. Mais d’ores et déjà, l’opinion publique craint que ce cyclone atteigne les côtes malgaches et amène une fois de plus des dégâts à une économie enfoncée par l’inflation et la dépréciation de la monnaie locale.
©MATERA
Les
Nouvelles 28/12/2004
Manakara sinistré par l'onde de choc du séisme asiatique
Le raz-de-marée a détruit 150 cases et fait 1200 sans-abri à Manakara
La zone littorale du sud-est de Madagascar n’a pas échappé au raz-de-marée consécutif au séisme qui s’est produit dimanche en Asie du sud-est. Les localités de
Manakara, Vohémar, Sambava,Vatomandry et Sainte-Marie ont été les plus touchées par ce trouble océanique selon les explications d’un responsable de
l’Observatoire d'Ambohidempona.
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« La côte de Manakara figure parmi les plus touchées par le raz-de-marée », indique-t-on du côté de l'Observatoire. Le début du séisme y a été enregistré vers le début de l’après-midi de la journée du 26 décembre entre 14 et 15 heures. La secousse marine qui s'ensuivit s’est répétée toutes les 10 minutes avec des vagues atteignant 2 mètres. Pour le cas de
Vohémar, la secousse s’est reproduite toutes les 5 minutes pendant 4 heures.
A Manakara, les habitants du bord de la mer ont été tout de suite évacués de leurs maisons d’habitation. "C'était du jamais vu. Les remontées étaient particulièrement spectaculaires et ont touché les quartiers
d'Ampilao, Andranondaro et Manakara Be. |
Néanmoins, les dégâts sont uniquement matériels, notamment la destruction de certaines cases en
falafa", indique le Chef de Région de Vatovavy-Fitovinany, Koto Bernard, joint par téléphone hier. Selon une vacancière, Fara
Raholiarisoa, la mer a atteint les environs du bureau des Postes à Manakara Be et a particulièrement touché
l'hôtel-restaurant "Parthenay" dont certains bungalows ont été inondés.
De sources concordantes, un premier bilan fait état de 150 cases détruites et 1200 sans-abri à
Manakara. Ces derniers sont hébergés dans les locaux du
Fivondronana, les bâtiments des travaux publics, le lycée et certaines églises de la ville. Aucune perte en vie humaine n'est à déplorer. À Vohémar et Sainte-Marie, aucun dégât n’a été non plus signalé sauf à Vatomandry où la plage a été érodée à l’embouchure du fleuve. Selon William Jules
Randriamanampisoa, président du fokontany de Mangarivotra-Ouest, un
"joro" (sacrifice rituel de zébu) a été organisé hier pour conjurer le sort.
Face à cette situation, des dispositions ont été prises par les autorités locales et le Conseil national de secours (CNS). Ils ont exhorté la population des zones concernées d’être toujours vigilante et de suivre les consignes de sécurité émanant du CNS et du service de la Météorologie, entre autres, l’interdiction de pêche et de circulation marine durant les prochains jours.
Noro Niaina et Randy D
Tribune
28/12/2004
Catastrophe
: Séisme en Asie du Sud : Des côtes malgaches touchées
La puissance du séisme qui s'est produit le week-end dernier en Asie du Sud a été telle qu'elle a touché les côtes malgaches. Est à l’origine de ce raz-de-marée, le séisme dont l’épicentre est localisé à l’est de l’Ile indonésienne de Sumatra, à 40 km sous la surface de l’Océan. Il a atteint une magnitude de 9° sur l’échelle de Richter. C’est le séisme le plus violent enregistré dans cette région d’Asie du Sud et du Sud Est en 40 ans. Ce séisme a fait plus de 24.000 morts en Indonésie, Malaisie, Inde, Thaïlande, Sri Lanka et il a eu un impact fâcheux dans la zone de l’Océan Indien dont Madagascar.
Suite à ce tremblement de terre sous-marin dans la partie asiatique sus citée, le niveau de la mer a augmenté en plusieurs endroits dans le pourtour de l'Océan indien jusque dans sa partie occidentale. Ainsi la côte Est de Madagascar a été victime de ces ondes de propagation provoquant une montée des eaux et des raz-de-marée.
Des dégâts importants et imprévisibles ont été enregistrés à Manakara où l’on a appris que 150 maisons ont été détruites et 1200 personnes se sont retrouvées sans-abris. Ces sinistrés devaient emménager dans les bâtiments publics. Le niveau de la mer a atteint 1,30 m de hauteur, hier, dans cette partie Sud-Est de l’île. Le raz-de-marée a touché les quartiers situés en bordures de la mer. A
Vohémar, un raz-de-marée intermittent a déferlé sur la côte dimanche dernier, à la grande surprise des habitants. Durant plus d’une heure, les habitants ont vu un phénomène physique inhabituel, dénommé « tsunami » pour les scientifiques. De même à Sainte-Marie, il y a également eu montée surprenante de la mer. Heureusement, aucun cas de décès n’a été enregistré dans ces trois
fivondronana.
Toutefois, Andriamahazo Solo, le directeur de la météorologie, a attiré l’attention des compatriotes habitant surtout le littoral Est à ce qu'ils fassent attention lorsqu’ils devaient pêcher ou naviguer pour diverses raisons puisque le pire peut arriver à n’importe quel moment en cette saison cyclonique.
Toujours à propos de la situation climatique à Madagascar, selon un des responsables de la météorologie, la perturbation cyclonique « Chambo » a été détectée, hier, à 15h, à 3000 km au large du côte Nord Est de l’île.
"Chambo" avance à une vitesse de 11 km/h. Elle entraîne avec elle un vent moyen de 145 km/h et une rafale de 206 km/h. « Chambo » s’est déplacée vers le Sud-Ouest. Notons que cette perturbation cyclonique n’a pas encore d’impacts majeurs sur le climat en général, dans la Grande île.
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