Cent
ans d'évangélisation par les Spiritains à Madagascar
Sans nul doute
l'Église à Madagascar est une des plus belles pages de l'histoire des
missions catholiques, et la Congrégation se doit de rendre grâce à Dieu
pour le rôle essentiel qu'elle a été appelée à jouer -rôle qui n'est
nullement terminé aujourd'hui, car l'appel demeure à continuer l'oeuvre
du Christ dans le monde et dans la grande île.
Les
Spiritains de Madagascar viennent de célébrer discrètement le centième
anniversaire de leur arrivée et de leur présence ininterrompue dans le
Nord-Ouest de 1'lle. C'est le 5 avril 1898 que Mgr Alexandre Le Roy, Supérieur
général de la Congrégation du Saint-Esprit depuis le 24 mai 1896,
accepta d'envoyer des missionnaires à Madagascar, après de longues
tractations commencées avant lui, et une attente de quatre ans.
Après
la réponse positive de Mgr Le Roy, les décisions sont allées vite. Le 5
juillet 1898, trois brefs sont signés par le Pape Léon XIII, et donnent
naissance au Vicariat Apostolique de Madagascar-Nord, confié à la Congrégation
du Saint-Esprit:
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Un
premier Bref érige en Vicariat Apostolique le Tiers-Nord de
Madagascar, du 18é au 12è parallèle.
-
Un
deuxième Bref nomme Mgr François-Xavier Corbet, évêque d'Obba.
-
Un
troisième Bref nomme Mgr Corbet Vicaire Apostolique de
Madagascar-Nord.
La
mise en place du travail missionnaire des Spiritains commença assez
rapidement avec l'arrivée des premiers missionnaires : le Père Antoine
Decressol pour Majunga, le 3 octobre 1898 et le Père Antoine Brunetti,
qui avait connu le Père Libermann de son vivant, pour Diégo-Suarez le 5
octobre. C'est seulement le 13 décembre 1898 que Mgr Corbet et son futur
Vicaire Général, le Père Georges Leportier arrivèrent à Majunga.
A peine arrivés, Mgr
Corbet et le Père Leportier commencent à parcourir, en bateau à
vapeur ou en filanzane, ce Vicariat qui occupe le tiers de l'île,
pour y installer des postes de mission et des écoles : à Fénérive-Est
(1899), Analalava (1901), Marovoay, ancienne capitale de l'ethnie
Sakalava (1902). A sa- mort en 1914, douze missions dépendaient du
Vicariat Apostolique de Diégo-Suarez.
La
progression continua puisqu'en 1923, le Saint Siège décida de
scinder ce Vicariat pour créer le nouveau Vicariat Apostolique de
Majunga (plus de 100 000 km2). Mgr Paul Pichot, premier
Vicaire Apostolique de Majunga, fonda un Petit Séminaire dès l'année
1927 et fit venir la même année les Soeurs missionnaires du Saint
Esprit pour préparer les premiers éléments d'une Congrégation .
de religieuses diocésaines. Cinq feront profession le 16 mai 1937,
et le premier prêtre malgache du diocè se sera ordonné le 15 août
1943. (A Diego-Suarez, le premier prêtre malgache ordonné le fut
en 1929) Par la suite et jusqu'à nos jours, 38 prêtres ont été
ordonnés pour le diocèse de Majunga. (Antsiranana: 59, Ambanja et
Port-Bergé : environ 30. |

2007-
Spiritain à Mampikony (Madagascar) |
Fortement
soutenue par l'engagement remarquable des Frères spiritains, des laïcs
venus des Plateaux, la mission spiritaine, après une belle période de
prospérité, a permis la création de nouvelles circonscriptions ecclésiastiques
confiées à d'autres congrégations ou au clergé séculier.
Les
quelque trente confrères qui continuent à travailler sur l'île,
constituent surtout un personnel d'appoint pour les services divers
qu'on peut leur demander. A signaler deux engagements significatifs
: le Centre pour les enfants de la rue àAntananarivo, et la
Fondation de l'Océan Indien pour la formation de la relève
missionnaire spiritaine, dans l'esprit du Père Antoine Decressol, déclarant
sur son lit de mort, sept mois après son arrivée à Mahajanga :
" Si je meurs, vous direz à notre Très Révérend Père que
je meurs attaché de tout coeur à la Congrégation."
En Alsace, l'association
"Un avenir pour Madagascar" est née de la visite, en juillet 2004, de plusieurs Alsaciennes dans la mission de
Mampikony.
Affiliée aux missionnaires du Saint-Esprit, elle veut soutenir leurs actions d'éducation, de santé, de développement rural et de promotion humaine lancée à Madagascar et plus spécialement à
Mampikony.
A Madagascar, les sipritains, intégrés à la vie des gens connaissent leurs besoins réels. Ils passent leurs journées au service des plus pauvres. Ils ont besoin de notre soutien. |
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publié
dans Informations spiritaines N. 125
(www.spiritains.org )
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