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Hello
again.... TetezamitaKely
souhaite
Joyeuses
fêtes à tous
et
nos meilleurs vœux pour 2003
"Hier
c'est une histoire
Demain
est un mystère
Aujourd'hui
un cadeau..."
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... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar et
ses élections...
NOSINTSIKA Antananarivo
, alahady 05 janoary 03
Bonjour à tous ,
Félicitons - nous tous d' avoir atteint cette nouvelle année
et accueillons la avec optimisme et espoir .
Ci-après un article tiré des "Billets d'Afrique et d'ailleurs
" de Janvier 2003 (n°110)
Ce mensuel est édité par l'association française Survie dont le
Directeur de la publication est M. François-Xavier Verschave (survie@wanadoo.fr)
Bon vent de
Madagascar
Les élections législatives du 15 Décembre étaient un test délicat et
décisif pour le pouvoir de Marc Ravalomanana. Elles étaient censées
trancher la question de sa légitimité , que discutaient encore ceux qui
n'avaient pas su ou pas voulu entendre le peuple malgache . Elles
permettent de voir si cette légitimité résistait aux innombrables déséquilibres
qu'une paralysie d'un semestre a engendrés dans la Grande Ile sans
parler des difficultés structurelles héritées de l'ancien régime
(corruption , moeurs judiciaires et policières , etc ...) .
Exploitant ces difficultés dont ils sont les principaux responsables
, les partisans de l'ancien dictateur Ratsiraka , réfugié à Paris , ont
fait une fois de plus la preuve de l'excellence de leurs relais médiatiques
. La situation des droits de l'Homme en particulier (jamais assez bonne ,
mais honorable après pareille crise , compte tenu de la pauvreté du pays
et du maintien en place de la majorité des fonctionnaires ) a fait
l'objet de montages assez scandaleux .
Ainsi , le chef du parti ratsirakiste Arema , Pierrot Rajaonarivelo
, s'est fait passer pour la victime d'une persécution politique parce
qu'il est l'objet d'un mandat d'arrêt . L'on omet de dire que , devenu
richissime , il était au coeur du système de pillage de l'Etat - les
droits de douane en particulier .
Dans un rapport publié quatre jours avant les élections législatives
(!) et largement répercuté par la presse , Amnesty International s'est
maheureusement fait l'écho de ce type de montage , qui donne plus
d'importance à une série de faits en nombre limité , qu'aux
exactions du régime précédent - capable de saboter le pays, d'affamer
la capitale et de prêcher une croisade ethniste .
Les électeurs ont tranché . En donnant une nette majorité parlementaire
au nouveau Président , ils lui pettront de montrer ce qu'il peut faire .
Il sera jugé sur pièces , lors de la prochaine échéance présidentielle
, dont on espère qu'elle confirmera l'enracinement de Madagascar dans la
démocratie .
EXPRESS
de Mada 04/01/03
Union Africaine-Madagascar
Amara Essy, président intérimaire de la Commission de l'Union africaine, a envoyé un message de vœux à "S.E.M. Marc Ravalomanana, président de la République de Madagascar, Tananarive". Le geste a été qualifié de très significatif. Pendant la crise postélectorale, le cas Madagascar divise l'ex-Organisation de l'Union africaine devenue Union africaine, en pro et anti-Ravalomanana et une réunion au sommet qui devait se tenir depuis hier 3 janvier est prévue trancher sur la question de la reconnaissance du nouveau régime malgache par Addis-Abeba. Le titre utilisé dans son message de vœux par Amara Essy aura reflété une étape significative. L'Ua avait envoyé une mission d'information lors des legislatives du 15 décembre dernier. Alors sécrétaire général de l'ex-Oua, Amara Essy aura participé de très près à toutes les négociations tenues entre les protagonistes de la crise malgache sous l'égide de l'ex-Oua tant au Madagascar Hilton qu'à Dakar. Il avait reçu un accueil triomphal sur la place du 13 Mai mais très vite incompris, il fut longtemps decrié et, actuellement revèlé comme un chaud défenseur de la cause malgache, ne se débarrassa que difficilement de l'étiquette anti-Ravalomanana. La position hostile de l'Union africaine a toujours constitué un sujet d'étonnement. Madagascar n'a jamais mené qu'un combat pour la démocratie et il n'y avait pas de coup d'Etat ni de conflits sanglants comme en Côte d'Ivoire, en Centre Afrique ou au Congo. :
"C'est une véritable plaie"
Le général Louis Andrianony, officier premier adjoint du général Elson Sambiheviny, commandant en chef de la gendarmerie nationale, a tiré hier à boulets rouges sur les réservistes. Il a déclaré que des suggestions ont été envoyées à leur sujet à
l'Emmo/Nat -qui relève du Premier ministre- et que la gendarmerie souhaite de promptes solutions. Lors du bilan annuel effectué traditionnellement pendant la présentation des voeux au chef de la gendarmerie, le général Andrianony a decrit les réservistes comme une véritable plaie. "Parmi eux, figurent des anciens gendarmes, gradés voire officiers, qui ont été radiés des contrôles pour des fautes
professionelles, à caractère disciplinaire ou délictueux". Il s'est insurgé que leur présence, contrairement à ce qui a été espéré, est devenue source de nombreux blocages dans le travail de la gendarmerie. "Ils continuent dans le sens de mauvaises habitudes acquises pour lequelles, ils ont été radiés. Certains agissent comme s'ils étaient toujours des officiers de police judiciaire alors qu'ils n'en ont plus le droit". Une solution urgente s'impose.:
Fonction publique
"L'augmentation des salaires des fonctionnaires relève de la politique générale du gouvernement". C'est la déclaration du ministre de la Fonction publique et des lois sociales, le docteur Vola Dieudonné
Razafindralambo, lors des échanges de voeux au sein de son département. Devant la demande pressante des fonctionnaires pour une hausse des salaires allant de 12 à 25%, un conseil supérieur au sein de la Fonction publique a été mis en place en vue de l'amélioration du niveau de vie des fonctionnaires. Leur projet déjà élaboré et ficelé sera incessamment discuté au prochain Conseil des ministres et du Gouvernement.
Mais selon le ministre, tout dépend de plusieurs conditions, entre autres, le paiement des impôts et la pression fiscale, un des points importants lancés par le président Ravalomanana pour le développement rapide. En tout cas, il y aura des améliorations au moment opportun.
D'autre part, un programme d'acquisition de logements pour les fonctionnaires est également prévu, avec des facilités de paiement. Il reste à savoir si le secteur privé va suivre cette politique d'amélioration des conditions de vie de ses travailleurs afin qu'il puisse reprendre après les moments de crise de l'année dernière.
Le gouvernement présente ses voeux
sous une discrète tension néanmoins
Ont manqué à l'appel Alice Rajaonah, garde des sceaux, ministre de la Justice, et Jean Lahiniriko, ministre des travaux publics. Les sujets qui fâchent ont été mis au placard, dont le thème de l'inéluctable restructuration du gouvernement qui devrait intervenir après la proclamation officielle des résultats des législatives par la Hcc. Une discrète tension a été néanmoins perçue. Une campagne qualifiée de "sournoise" inquièterait actuellement les couloirs et les cabinets ministèriels concernés. Le thème est simpliste. "S'ils ne rejoignent pas Tsimbazaza et s'agrippent à leurs porte-feuilles, ils commettraient une forme d'escroquerie vis-à-vis de leurs électeurs". Le Premier ministre n'est pas épargné mais aucun nom de calibre sérieux ne filtre. Succéder à Jacques Sylla n'est pas à la portée de n'importe qui et surtout pas d'un premier venu politique. Les vieux de la vieille ont fait leur temps. Le déjeuner de circonstance s'est achevé vers 14 heures et l'ambiance a été des plus détendue, selon des témoins. La formule choisie a été "avec époux ou épouse". Ce jour, les ministres et secrétaires d'Etat rempliront leur devoir à
Mahazoarivo, vis-à vis du chef de gouvernement. :
EXPRESS
de Mada 03/01/03
EXPRESSIONS: Si on se mettait vraiment au travail ?
A juste raison, et même si ce n'est pas le premier puisque aussi bien Philibert Tsiranana (1958-1972), Didier Ratsiraka (1975-1991 et 1996 - 2001) et Albert Zafy (1993-1996) se sont aussi posés la question, le président Marc Ravalomanana s'est interrogé dans son message de voeu sur ce problème fondamental : pourquoi un pays aussi riche peut-il avoir une population aussi pauvre ?
Voilà plus d'un demi-siècle que la question revient régulièrement et que Madagascar fait l'étonnement du monde pour son incapacité durable à se développer. La nature y est pourtant notoirement généreuse, certes difficile (mais où est-elle vraiment facile ?); le pays n'a jamais connu aucun de ces conflits ethniques qui occupent régulièrement l'Afrique, ou religieux; les catatrophes naturelles sont à la fois connues et prévisibles, qu'il s'agisse de cyclones ou d'invasion acridienne (parfaitement maîtrisable cette dernière); aucune épidémie, pas même le choléra et pas encore le sida (?), ne décime ou n'affaiblit la population au point de la rendre totalement improductive; bref, rien de véritablement fondé, aucune excuse en quelque sorte, ne justifie que la pays soit encore à ce niveau désespérant de développement.
Des dizaines et des dizaines d'experts, de chercheurs, de spécialistes et de consultants se sont penchés depuis toujours sur le "cas malgache", sans jamais parvenir à donner une explication suffisamment claire et simple dont on puisse enfin tirer "un modèle de développement à la malgache".
On a dit que c'était à cause de la colonisation, sans jamais apporter les preuves irréfutables du traumatisme qu'elle aurait entrainé dans la population pour expliquer ce refus, cet entêtement à refuser de se développer une fois libérée de son joug. La période coloniale, au contraire, est de celle que les auteurs les plus honnètes reconnaissent comme ayant assuré un mieux-être social à l'ensemble de la population, et surtout montré que la terre ne demandait qu'à être cultivée.
On a dit que c'est à cause des années marxistes-léninistes, ce qui n'a fait bien sûr qu'aggraver la situation puisque l'économie du pays était déjà sur le déclin général au début des années 70. Voilà plus de dix ans que le pays est sorti de ce système calamiteux, sans que les bienfaits du libéralisme aient pu faire leurs preuves sur le plan du développement global.
On a dit que le mal était culturel. Quand on ne sait pas ou plus expliquer quoi que ce soit d'un phénomène humain irrationnel, on dit que c'est "culturel". Ce n'est sans doute pas totalement faux puisque quand un peuple perd espoir dans l'avenir, même si on le dit limité chez nous au lendemain, et confiance dans ses dirigeants, la résignation dans le désespoir et l'abattement peut effectivement relever d'un atavisme culturel.
En attendant la clef, si on se mettait vraiment au travail ?
Des "essais" ont déjà été transformés
À quelques jours de sa dissolution, le gouvernement au grand complet présentera aujourd'hui ses voeux au couple présidentiel. "Nous offrirons en cadeau, les résultats de notre travail" plaisante un ministre. Monté pour la première fois en mars, en pleine crise postélectorale, et après les remaniements de mai et de juillet, le gouvernement actuel de Premier ministre Jacques Sylla, compte 28 ministres et 4 secrétaires d'Etat -dont onze ont gagné un ticket pour l'assemblée nationale- qui attendent que soit scellé leur avenir politique. Plus qu'un simple remaniement, une véritable restructuration est attendue avec la normalisation de la conjoncture politique, conjuguée avec la volonté du président Ravalomanana d'engager un nouveau combat, la réalisation de ses promesses de développement rapide.
Cette restructuration sera particulièrement attendue pour jauger les capacités d'organisation du chef de l'Etat et surtout comme une traduction concrète de ce que sera sa stratégie de gouvernance. La logique n'exclut pas le retour au système des grands ministères, les bailleurs de fonds ayant par ailleurs, suggéré une réduction drastique du nombre de fauteuils ministériels. Une telle restructuration devrait se construire autour de quelques grands pôles. Finances et Economie, Affaires étrangères, Justice, Forces armées et Intérieur pour le domaine de la souveraineté, Education nationale et le secteur économique décliné en ses diverses composantes, de l'autre. La conjoncture éminemment favorable au nouveau chef de l'Etat le met pour l'instant à l'abri des soucis d'états d'âme.
Des "essais" ont déjà été transformés. Après le départ de Narisoa Rajaonarivony -qui joue pour l'instant à l'interprète et ne s'est pas encore fixé à Washington- et la suppression du poste de vice-Premier ministre, Finances et Budget ont "naturellement" intégré l'Economie et la Planification, le secteur décentralisation et développement des provinces autonomes s'est "désolidarisé" dans un secrétariat d'Etat. Le simple strapontin accordé à une pièce essentielle du nouveau découpage territorial peut signifier une phase d'attente. Lors du premier gouvernement, un grand ministère de l'Education nationale avait été lancé. Il intégrait enseignement de base, secondaire, supérieur et technique. À une époque lointaine, Elevage, Eaux et Forêts, Agriculture ou Pêche étaient groupés dans une même constellation. Le secteur des Eaux et forêts comme celui de l'Elevage étaient alors des Directions générales. Le retour des grands ministères serait logiquement accompagné d'une modulation en ministres délégués, comme en France, en secrétariats d'Etat, en commissariats généraux ou en Directions générales voire en simples services. De telles modulations sont nécessaires. L'importance économique reconnue du secteur pêche et ressources halieutiques et son énorme potentiel développer devraient être confirmés sinon mieux affirmés dans la foulée d'une éventuelle restructuration.
Les ministères de souveraineté comportent des points sensibles. Un ministère de la Défense nationale empiète sur les domaines du Premier ministre qui dispose d'un Secrétariat général de la défense et Ampahibe devrait être plus concentré sur la gestion des Forces armées, ce qui permettrait d'apporter "une correction" à la situation incongrue de la gendarmerie nationale. Le ministère plein accordé à la sécurité publique est certes, un hommage appuyé au rôle joué par le contrôleur général Amady Augustin pendant la conquête du pouvoir mais il fait pencher la balance en faveur de la police nationale. La gendarmerie nationale dont la particularité ou la spécifité avait été marquée par un secrétariat d'Etat ne relève plus que d'un simple département fût-il celui d'un commandant en chef. Ceci étant, la police a toujours relevé du ministère de l'intérieur, sous une Direction générale, mais si la gendarmerie devait relever du même ministère, comme en France, ce serait une révolution. Des ministères pourraient disparaître sans problèmes. Les grands pays olympiques n'ont pas de ministère de la Jeunesse et des Sports. Condition féminine et Enfance peuvent fort bien intégrer un ministère de la Population qui néanmoins, n'a jamais existé qu'à travers les ong's de bienfaisance ou de développement. Après la proclamation officielle des résultats des législatives, dont l'on espère toujours des surprises, le nouveau gouvernement marquera le vrai départ du nouveau régime.
Le "Bizness" des holothuries continue
Les holothuries de Madagascar disparaissent sous les coups de plongeurs pirates commandités par des grossiums locaux. 216 bouteilles de plongée ont été saisies en 2002. Connue sous les noms vernaculaires de concombre ou ver de terre de la mer, l'holothurie fait l'objet d'un commerce très lucratif vers l'Asie où elle constitue un aliment de choix. Le contre-amiral Hippolyte Rarison Ramaroson, sécrétaire d'Etat à la Pêche et aux ressources halieutiques, pointe le doigt sur "une mafia" dont le "bizness" illicite dépeuple le littoral malgache de richesses qui ont déjà disparu dans les eaux indiennes ou au Sri Lanka. "Nos côtes sont en train de suivre le mouvement". La collecte en apnée est le danger principal. Si les bouteilles de plongée font leur apparition, c'est qu'une mafia, en équipant des pêcheurs avec du matériel performant, s'attaque aux réserves elles-mêmes. "C'est pour cela que ce genre de collecte est formellement interdite". La période heureuse des "zanga" n'est plus qu'un souvenir pour les pêcheurs du littoral de la province de Toliara. Tous les gisements ont été pillés dans les années 93-94, le kilo de trépang atteignait 80.000 francs et les bateaux gagnaient librement des côtes sans surveillance pour la collecte. Les villages des pêcheurs se livraient alors à un travail minutieux de cuisson et de séchage pour enlever les principes toxiques des holothuries. 10 kilos frais donnent 1 (un) kilo de trépang. Mais cette activité a quasiment disparu. L'Ihsm, Institut halieutique et des sciences marines, mène actuellement des travaux pour le repeuplement des gisements. L'exportation officielle de Madagascar connaît une chute vertigineuse. Selon les statistiques, elle est passée de 600 tonnes (6000 tonnes "fraîches") en 1999 à 390 en 2000, 350 en 2001 et 340 tonnes en 2002. Après avoir épuisé les gisements du sud, l'exploitation sauvage remonte vers le nord et se concentre actuellement le long du littoral de la province de Mahajanga, jusqu'à Nosy Be et même aux îles Mitsio. Les bateaux pirates infestent la zone océanindienne. "La surveillance de notre zone exclusive est l'urgence après des décennies de laxisme", affirme le secrétaire d'Etat qui avertit que "la loi sera appliquée dans toute sa rigueur". Les petites Seychelles, 100.000 habitants, donnent un sérieux exemple à son géant voisin. En mai 2001, 110 marins-pêcheurs malgaches ont été rapatriés d'une prison pour s'être livrés à bord d'un bateau pirate, à la collecte illicite en apnée sur les gisements des îles Seychelles, à 1100 km de Madagascar. "Toute dérogation aux dispositions légales est criminelle". Le contre-amiral signale que la plongée en apnée comporte des grands dangers et ne peut être effectuée par des néophytes. Ses services ont lancé une série de mises en garde à l'intention de la jeunesse du littoral pour qu'elle ne cède pas à l'appel des sirènes. :
Participation de Madagascar au second forum de l'Agoa à Maurice
En synergie avec ce qui se passe à l'île Maurice, Madagascar se prépare fébrilement pour participer activement au second Forum de l'AGOA qui va se dérouler dans l'île sœur, du 14 au 17 de ce mois.
Il faut se rappeler que le président de la République Marc Ravalomanana, lors de sa récente visite officielle à l'île Maurice, s'était engagé à mettre à la disposition de la délégation officielle malgache l'avion présidentiel pour qu'au retour, les investisseurs potentiels qui auront participé au Forum puissent faire un détour au pays. Ce qui démontre que Madagascar entend participer de manière conséquente à cette manifestation.
Dans cet esprit, sur les 27 stands réservés à Madagascar, 22 seront attribués au secteur privé. En d'autres termes, les 5 stands restants abriteront tout ce qui est à caractère officiel, accueil, information…
D'après les responsables chargés de centraliser et organiser la participation privée malgache à cet événement, les principaux secteurs d'activités concernés sont le textile, suivi de l'agro-alimentaire et de l'artisanat (dont le fibre naturel…).
De la même source, on apprend que la décoration de l'espace réservé à Madagascar sera confié à de vrais professionnels.
Environnement
"La politique environnementale est un des piliers du développement durable". C'est en ces termes que le ministre de l'Environnement, le Général Sylvain Rabotoarison, a expliqué hier devant son cabinet les objectifs de son département. C'était au cours de la présentation des vœux de son ministère à Ampandrianomby, en présence des représentants régionaux.
C'est le directeur du cabinet Erich Rakotoarimanana qui a présenté les vœux au ministre, tout en donnant les grandes orientations de la politique environnementale définie pour cette nouvelle année. En guise de réponse, le ministre a mis en exergue la notion de changement de comportement pour une meilleure approche, puis a encouragé le personnel à persévérer davantage dans le travail. D'ici peu, le ministre Sylvain Rabotoarison recevra les responsables des Agences d'exécution (Agex) en vue d'une grande séance de travail.
Quoi qu'il en soit, des actions ont déjà été entamées par l'Office national de l'Environnement (0ne) et ses composantes, qui n'ont jamais arrêté leurs actions même au plus fort de la crise l'année dernière. Parmi ces actions, la Gelose ou gestion locale sécurisée, la Mecie ou mise en compatibilité des investissements avec l'environnement, la protection de la couche d'ozone, la lutte contre les feux de brousse qui tient particulièrement à cœur au ministre Sylvain Rabotoarison, les déversements d'hydrocarbures, l'enlèvement des épaves de bateaux, particulièrement à Tolagnaro, la désertification de certaines régions, notamment le Sud, l'écotourisme, les conventions telles CITES et Ramsar, la politique de la communication avec la participation des médias et de l'AJE, et la liste est loin d'être close.
En 2002, la participation malgache au Sommet de la Terre à Johannesbourg constitue l'ossature des actions à entreprendre, notamment au niveau de l'eau (Projet Wash), la biodiversité et la santé et l'éducation, points importants pour le développement durable. D'autre part, la visite de travail relative à ce sommet en août dernier, à l'île de la Réunion a été une étape très importante, dans la mesure où elle a permis de définir des actions environnementales en coopération avec l'île sœur. Des contacts ont été déjà pris au niveau des responsables de la Région réunionnaise.
Les textes sur la validation du PE III sont par ailleurs sur la sellette. On attend la décision des bailleurs de fonds pour parfaire ce très vaste programme environnemental.
Météo et tourisme
De "Crystal", un moment sur l'Est dans l'océan Indien avant Noël, à "Delfina" tout récemment à l'Ouest dans le canal de Mozambique pour la Saint Sylvestre, le pays aura été pris en tenaille par deux systèmes météorologiques successifs pour lui pourrir la fin de l'année.
L'influence calamiteuse de ces deux formations, bien qu'elles n'aient jamais véritablement concerné l'île puisqu'elles n'ont fait l'une et l'autre que la frôler, à 1.000 km pour "Crystal" et à 300 km pour "Delfina", a provoqué un mauvais temps d'ensemble et des pluies abondantes et persistantes aussi bien sur la capitale, qu'à Sainte Marie, Nosy Be, Morondava etc...
On pense bien sûr à la relance du tourisme, aux efforts faits par le repreneur italien d'Andilanana Beach pour ouvrir le complexe nosy-béen pour les fêtes de fin d'année. Et aux souvenirs, sans doute mitigés, qu'en garderont les premiers clients, triés sur le volet précisément pour être des "locomotives" une fois de retour dans leur pays.
Si, bien évidemment ,le beau temps ne relève que de la volonté divine, il eut été sans doute préférable avant de rouvrir le plus important complexe touristico-hôtelier du pays de s'assurer que tout, absolument tout, avait été prévu et fait pour que cette réouverture se fasse dans les meilleures conditions pour les touristes, bien sûr, mais aussi pour l'ensemble des opérateurs touristiques de Nosy Be.
A recueillir les doléances d'autres proriétaires d'hôtels de l'île, il semble que cela n'a pas été le cas. A quoi bon, en effet, débaucher le personnel de Jacques pour permettre à l'hôtel de Pierre de tourner. A quoi bon priver d'approvisionnement le restaurant de Paul pour faire tourner celui de Pierre... etc.
L'approvisionnement de Nosy Be en vivres frais (sans compter l'eau, l'électricité...) ainsi que la pénurie chronique de personnel qualifié ont toujours été un handicap au développement majeur, harmonieux, et donc planifié, du tourisme dans cette île dont on dit que c'est la vocation unique
Alors, une fois de plus, une fois encore, car on se plait depuis toujours à Tsimbazaza, siège du ministère du tourisme, à prévoir un essor spectaculaire du tourisme - 200.000 cette année ? 500.000 quand ? - sans jamais s'être véritablement penché sur l'ensemble des problèmes que cette évolution, sans doute possible, pose. Arrêtons de faire des projections, ça n'intéresse vraiment plus personne puisqu'aucune de celles faites ces vingt dernières années ne s'est révélée exacte, faisons en sorte qu'il y ait de la viande pour tout le monde à Nosy Be, et même au passage pour les habitants résidents, et cessons de vouloir ouvrir ou réouvrir des hôtels quand le personnel qualifié n'est pas suffisant, même si la "combinazzione" à Nosy Be a toujours supplée les défaillances durables et patents des pouvoirs publics.
JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX DE JEAN XXIII À JEAN PAUL II : UN ENGAGEMENT PERMANENT
Photo AFP
Pourquoi, dailleurs, l'avoir collée ce jour-là, alors que l'on sait que les esprits sont souvent ailleurs, et même souvent nulle part, ce 1er janvier de l'an neuf. Cette question, le Souverain Pontife se la pose-t-il, fidèle au poste de son balcon de la balisique Saint Pierre, à Rome, pour ramener le monde, les hommes, à la raison ?
La Journée mondiale de la Paix, instituée en 1963, mais pas un 1er janvier, est une de celles que les Papes, eux, depuis Jean XXIII, n'oublient pas.
Tous les catholiques du monde, et même des chrétiens d'autres réligions, ont encore en mémoire la retentissante encyclique "Pacem in terris" qui marqua, d'ailleurs, le lancement de cette Journée mondiale de la Paix.
Quarante ans plus tard, si les hommes n'ont pas cessé de s'entretuer aux quatre coin du monde, l'inlassable mission de la chrétienté pour la paix entre les hommes se poursuit.
Le Pape Jean Paul II n'y a pas failli mardi dernier dans son message de voeux aux chrétiens du monde. Il a notamment rappelé les quatre piliers établis par Jean XXIII sans lesquels aucun monde en paix ne sera édifié : la vérité, la justice, l'amour et la liberté.
Des différentes journées mondiales célébrées chaque année, celle consacrée à la paix est certainement la plus significative. En fait, cette journée mondiale de la paix a été célébrée pour la première fois, le jeudi 11 avril 1963 (un Jeudi Saint), alors que le Pape Jean XXIII publiait l'encyclique historique "Pacem in terris". Dans cette encyclique, il a été souligné que "la paix sur la terre, objet du profond désir de l'humanité de tous les temps, ne peut se fonder ni s'affermir que dans le respect de l'ordre établi par Dieu…"
Depuis, les différents papes qui se sont succédé à la tête de l'Eglise catholique se sont efforcés à prêcher la nécessité de cette paix mondiale. Une paix à laquelle ces Saintetés de l'Eglise catholique se sont engagées, et qu'elles ne cessent de rappeler à chaque occasion qui se présente, notamment à l'occasion des vœux de Nouvel An. Cette année, le Pape Jean Paul II, et comme il l'a d'ailleurs fait depuis son pontificat, n'a pas manqué de réaffirmer cet engagement. Son message à l'humanité pour la célébration de la journée mondiale de la paix, le 1-er janvier dernier, rappelle les points forts de cet engagement initié depuis Jean
XXIII.
Dans un monde divisé
Jean Paul II fait ainsi remarquer qu' "en réalité, le monde auquel Jean XXIII s'adressait, était dans un état de profond désordre. Une grande attente de progrès s'était fait sentir au début du vingtième siècle. En 60 ans d'histoire, l'humanité avait dû enregistrer au contraire l'explosion de deux guerres mondiales, la manifestation de systèmes totalement dévastateurs, l'accumulation d'immenses souffrances humaines et le déchaînement contre l'Eglise de la plus grande persécution que l'histoire ait jamais connue… Comme vision du monde et comme organisation concrète de la vie, le mur de Berlin a marqué toute l'humanité et a pénétré le cœur et l'esprit des individus, créant des divisions qui semblaient destinées à durer indéfiniment. Par ailleurs, six mois avant la publication de l'encyclique, tandis que s'était ouvert depuis peu à Rome le Concile Vatican II, le monde se trouvait au bord d'une guerre nucléaire en raison de la crise des missiles à Cuba. La route vers un monde de paix, de justice et de liberté semblait bloquée. Beaucoup de gens considéraient que l'humanité était condamnée à vivre pour longtemps encore dans les conditions précaires de guerre froide, constamment soumise au spectre d'une agression ou d'un incident qui pourrait faire éclater, d'un jour à l'autre, la pire des guerres de l'histoire humaine…"
Les 4 piliers de la paix
Jean Paul II poursuit son message en soulignant: "Le Pape Jean XXIII n'était pas d'accord avec ceux qui considéraient que la paix était impossible… Mais avec la clairvoyance qui le caractérisait, Jean XXIII identifia les conditions essentielles de la paix, à savoir les quatre exigences précises de l'esprit humain: la vérité, la justice, l'amour et la liberté. La vérité constituera le fondement de la paix si tout homme prend conscience avec honnêteté que, en plus de ses droits, il a aussi des devoirs envers autrui. La justice édifiera la paix si chacun respecte concrètement les droits d'autrui et s'efforce d'accomplir pleinement ses devoirs envers les autres. L'amour sera ferment de paix si les personnes considèrent les besoins des autres comme les leurs propres et partagent avec les autres ce qu'elles possèdent, à commencer par les valeurs de l'esprit. Enfin, la liberté nourrira la paix et lui fera porter du fruit si, dans le choix des moyens pris pour y parvenir, les individus suivent la raison et assument avec courage la responsabilité de leurs actes…"
Beaucoup d'autres sujets à réflexion sont émis par le Pape dans son message de paix mondiale. Nous aurons peut-être l'occasion d'y revenir, mais en attendant, l'on peut déjà avancer que les débats sont ouverts en ce qui concerne cette paix dans le monde, mais certainement aussi dans le pays du point de vue de l'engagement des uns et des autres pour la paix sociale.
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les
RDV du réveillon....
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
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LE JIR - ARTICLE DU 06/01/03
o MADAGASCAR:
Les résultats officiels du scrutin législatif connus le 10 janvier
Les résultats officiels des législatives anticipées du 15 décembre à Madagascar seront connus le 10 janvier, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Jean Seth Rambeloarijaona. Les résultats encore officieux indiquent que le parti Tiako i
Madagasikara (TIM) du président Ravalomanana et ses alliés ont remporté 125 des 160 sièges prévus à l'Assemblée nationale. Selon ces mêmes résultats, les indépendants, composés d'anciens membres du parti AREMA de l'ex-président Ratsiraka, ont eu 22 sièges, le reste revenant à des hommes politiques issus de diverses autres petites formations politiques. La HCC, juge du contentieux électoral, a reçu plus de 160 requêtes en annulation, dont les arrêts seront rendus lors de la proclamation des résultats officiels. Un remaniement ministériel devrait en principe intervenir courant janvier, onze ministres sur les douze qui étaient candidats ayant été élus députés, y compris le Premier ministre Jacques Sylla. Reste à savoir s'ils demeureront à leur poste de ministres ou s'ils préféreront aller siéger au Parlement.
Amélioration des conditions de vie en vue pour les fonctionnaires
Les conditions de vie des fonctionnaires malgaches seront améliorées à travers une augmentation de salaires de 12% et un droit à des logements avec des facilités de paiement, a annoncé le ministre de la Fonction publique et des Lois sociales.
Avec un budget annuel de 15 000 milliards de francs malgaches (2,3 millions de dollars) et un taux de croissance estimé à 7,8%, une restructuration est de mise pour la relance après crise de l'année dernière afin de reprendre très vite le développement durable et rapide annoncé par le président Ravalomanana dans son message de Nouvel an. Bien que ce budget, déjà opérationnel, donne la priorité aux infrastructures routières et aux secteurs sociaux et productifs, Vola Dieudonné Razafindralambo a annoncé que son département avait déjà bouclé le projet pour l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires. Ce programme dépendra cependant d'un certain nombre de facteurs, notamment de l'importance des rentrées fiscales.
Forum de
l'AGOA à Maurice du 15 au 17 janiver
Le deuxième Forum de l'AGOA, qui aura lieu du 13 au 17 janvier à l'île Maurice, sera axé sur trois thèmes majeurs : le commerce, les conditions d'investissements et les ressources humaines. La venue du secrétaire d'État américain Colin Powell attend toujours une confirmation officielle, mais les préparatifs se poursuivent activement. 25 pays africains et environ 450 délégués ont déjà confirmé leur participation.
La première journée, consacrée aux échanges commerciaux, verra le ministre de l'Industrie mauricien Jayen Cuttaree et Robert Zoellick, représentant américain pour le commerce, donner le coup d'envoi peu après la cérémonie d'ouverture le mercredi 15. M. Zoellick parlera également de l'avenir du commerce et de l'engagement économique des Etats-Unis en Afrique subsaharienne.
La deuxième journée, le 16, consacrée aux conditions d'investissements, verra les délégués des États-Unis et ceux des États d'Afrique se pencher sur le dossier "Commerce du textile aujourd'hui et après 2005". Dans l'après-midi, les représentants du secteur privé aborderont le même thème à l'occasion d'un atelier de travail. La troisième journée, la dernière de ce forum, mettra l'accent sur la nécessité d' "investir dans l'homme". Priorité sera accordée au secteur de la santé, en particulier à la lutte contre le sida.
Le programme du Forum des ONG prévoit la participation du secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, dans l'après-midi du 15 janvier, à Phoenix. Selon ce programme, M. Powell s'adressera aux participants à ce Forum sur le thème du rôle de la jeunesse dans la société africaine.
Si la venue à Maurice du secrétaire d'Etat américain Colin Powell attend toujours confirmation de manière officielle, une délégation du Congrès américain prendra, en revanche, part aux travaux de ce forum.
"Nous n'attendions pas une délégation du Congrès. Sa présence est un signe que les parlementaires américains s'intéressent à la coopération entre les Etats-Unis et l'Afrique", a déclaré M. Cuttaree, en soulignant qu'aux États-Unis, c'était le Congrès qui votait les lois. Il a aussi rappelé que l'AGOA avait eu beaucoup de mal à passer devant le Congrès et qu'elle n'avait finalement été avalisée par le Sénat qu'avec une seule voix de majorité.
Par ailleurs, une forte délégation gouvernementale représentera Madagascar à ce deuxième Forum. Elle comprendra plusieurs ministres ainsi que des chefs d'entreprise. Sur les 27 stands réservés à la Grande Ile, 22 seront attribués aux entreprises malgaches. D'après le cabinet de la présidence, les principaux secteurs d'activité concernés sont le textile, l'agroalimentaire et l'artisanat.
L'EXPRESS
DE MADA mardi 31 décembre 2002
LES VOEUX DU PRÉSIDENT : LA VOIE EST LIBRE POUR UN DÉVELOPPEMENT RAPIDE
C'est bien ainsi que ce message court, concis, clair, environ cinq minutes, prononcé calmement en regardant Madagascar et ses habitants droit dans les yeux, sans jamais les baisser pour lire un texte ou des notes, avec tout juste trois brefs coup d'oeil sur sa droite, auréolé du sceau de la République, a été compris. La présence du chef de l'Etat, qui s'affirme de jour en jour, ainsi que sa stature d'homme d'Etat ont ainsi appuyé de belle façon sa détermination à agir maintenant que les doutes sont levés. Les doutes d'une partie de l'opinion, mais surtout de la communauté internationale, sur l'effectivité de son pouvoir. C'est bien un chef qui est apparu à 20 h du dernier jour de l'année 2002, si riche en inconnues et en dangers, sur les écrans lors de la retransmission du message présidentiel par la Tvm et la radio nationale. C'est donc bien une voie royale, débarrassée de tous les obstacles politiques, qui s'ouvre désormais devant le président Marc Ravalomanana, aujourd'hui épanoui, libéré, qui réaffirme sa conviction que le développement rapide est possible et n'est pas une utopie en interpellant les Malgaches eux-mêmes à qui il pose la question la plus simple qui soit : "Pourquoi ?". Pourquoi, en effet, un pays aussi riche est-il encore peuplé d'autant de pauvres ?
"Tous les doutes sont levés". Plus qu'un rappel du conflit postélectoral, le signal fort du message de fin d'année du président de la République aura été celui de la détermination à agir. Le président Ravalomanana a commenté les résultats "même officieux" des législatives du 15 décembre dernier comme la confirmation d'un "pacte passé avec un peuple digne de confiance, adulte et capable d'audace". Se déclarant ainsi conforté voire libéré par un soutien populaire dorénavant perçu comme sans équivoque, le Chef de l'Etat a tenu à réitérer le pari auquel il s'est engagé lors de la présidentielle du 16 décembre 2001: le développement rapide de Madagascar. "Ce n'est pas du domaine de l'utopie mais de l'ordre du possible".
Le message de voeux du président de la République aura été celui d'un chef devant qui le peuple vient d'ouvrir une voie royale. C'est visiblement requinqué par les tendances des dernières législatives -"Vous avez été fidèle à notre pacte"- que le Chef de l'Etat s'est déclaré prêt à remplir sa part du contrat passé un certain 15 décembre 2001. "J'ai engagé le pari de développer rapidement Madagascar". À l'orée de 2003, qui devrait être la première année pleine d'un mandat gagné à la dure, la seule note politique accentuée du message présidentiel aura porté sur les dernières législatives, présentées comme un évènement libérateur. "Tous les doutes sont levés". Le président Ravalomanana a expliqué que la crise avait eu "de graves repercussions sur l'image du pays" à l'extérieur et au niveau des institutions internationales et admis que l'initiative prise "d'élections libres et transparentes" s'inscrit dans le cadre des "idées nées de diverses rencontres tenues au niveau international". Le président de la République n'a pas insisté ni sur les pots cassés ni sur le thème des "ennemis de la Nation" ni a fortiori sur les affaires judiciaires "Evènements 2002". Il a rapidement évoqué des "moments difficiles" que l'on a pu traverser"par la grâce de Dieu, par notre foi et par les valeurs héritées de nos ancêtres". Dans la foulée, le président a proclamé sa reconnaissance à tous ceux qui l'ont soutenu. "Je ne me suis jamais senti seul car vous m'avez soutenu par vos prières". Il a remercié "en particulier, ceux qui (lui) ont envoyé des versets bibliques ou des mots d'encouragement".
Tranchant sur le discours classique de circonstance, le message du président a justifié des espoirs et interpellé sur le destin du pays et la responsabilité de ceux qui l'ont gouverné. "Pourquoi sommes-nous restés stationnaires là où nous sommes ?". Le Chef de l'Etat a énuméré tous les atouts de Madagascar -richesses économiques, potentiel humain et soutien des bailleurs de fonds- et declaré que la clé de la réussite tient en trois mots : la détermination, le savoir et l'habilité. Avant de se fixer sur "le thème présidentiel" du développement rapide et durable, Marc Ravalomanana avait coutume d'évoquer le manque d'habilité ou d'adresse comme la lacune fondamentale des dirigeants successifs qui ont présidé aux destinées de Madagascar. Pour l'année 2003 qui s'amorce, il ne manque donc plus selon le chef de l'Etat, que la volonté d'aboutir. Il a proposé au peuple malgache, d'"avoir l'audace" du nouveau pacte social. "Marchons ensemble pour reconstruire le pays et faire émerger une Nation digne de ce nom".
EXPRESSIONS:
Pour un vrai début de changement
Ce constat de ce qui ne va pas dans le pays et donc de ce qu'il faut changer relèvera sans doute du discours, toujours très attendu ,lors de la présentation des voeux des corps constitués au président de la République.
Cela dit, rien, absolument rien, n'oblige le président Marc Ravalomanana à suivre le rituel de son prédécesseur, chaque corps constitué pouvant parfaitement présenter ses voeux au chef de l'Etat en particulier. Tout indique, cependant, que le cérémonial ancien sera respecté et très vraisemblablement au plais d'Etat de Iavoloha, ce qui pourrait également marquer une prise de possession des lieux officielle et définitive.
En attendant d'en savoir plus sur les grands du développement rapide et des modifications ou réformes de structures que cela implique nécessairement, le message de voeux du président Ravalomanana aura surtout constitué une façon de dire à la population mais aussi à la communauté internationale, un an après l'épreuve engagée contre son prédécesseur : "Voilà, c'est fait".
Ce qui est fait, c'est l'effectivité, la réalité du pouvoir présidentiel absolu que détient désormais Marc Ravalomanana pour entreprendre ce qu'il a promis de faire, avec certes la priorité donnée au développement rapide mais, sans doute aussi, au changement de comportement de l'ensemble de la population et, surtout, des dirigeants. On sait, en effet, que le président Ravalomanana veut que "les Malgaches changent", à son image sans doute dont la réussite tient pour beaucoup à ce qu'il a su, à toutes les étapes importantes de sa vie, d'hommes d'affaires ou de candidat-président, prendre rapidement les décisions qui s'imposaient et se donner les moyens de réussir.
Dans une forme inhabituelle d'altruisme politique, Marc Ravalomanana souhaite que tous les Malgaches, et même ceux qui, comme lui, sont d'origine modeste, réussissent leur vie, pour eux-mêmes et pour le bien de la Nation.
Un vaste et ambitieux programme pour lequel il convient, on ne cessera pas de le dire, que la confiance totale dans l'Etat soit rétablie, dans ses représentants dont on sait qu'ils continuent à se comporter en satrape et à s'adonner à des pratiques délicteuses et malhonnètes aux quatre coins du pays.
Par exemple, c'est basique, et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, on croira au changement, à l'abolition des pratiques anciennces quand l'importateur qui fait de fausses déclarations en douanes sur le contenu de ses conteneurs sera traduit en justice et condamné, a plus forte raison quand il s'agit d'un récidiviste notoire dont les fraudes semblent se rire de tous les régimes dans une forme d'impunité éternelle.
Ce serait cela, un vrai début de changement.
Tourisme - 2003, l'année de démarrage pour la destination Madagascar
En tout, cette nouvelle orientation est basée sur l'importance de la mise en place de l'Office national du tourisme, la refonte du Code de tourisme, l'ouverture de l'espace aérien, et la participation active des opérateurs touristiques pour la destination Madagascar.
L'année 2002 a été surtout marquée par la détermination d'aller de l'avant, de reprendre les activités touristiques et de mettre en route, les bases d'une nouvelle politique mettant en exergue une bonne entente entre secteurs public et privé. Des réunions et des ateliers se sont tenus un peu partout à travers l'île, ainsi que des entretiens entre responsables et opérateurs, afin de discuter plusieurs points pour la relance. "Nous comptons beaucoup sur le travail des divers groupements et associations touristiques" a répété le ministre du Tourisme, Christian Ntsay dans ses interventions. Et en décembre dernier, les résultats étaient déjà palpables avec la venue de plusieurs groupes de touristes européens, asiatiques, iraniens et autres, en collaboration avec les tours opérateurs étrangers.
Dans cette perspective, la destination Madagascar est sur la bonne voie. Cette année, d'autres touristes seront présents afin d'atteindre les chiffres prévus jusqu'en 2007. Les établissements hôteliers commencent à s'organiser pour un meilleur accueil, et le ministère de tutelle ne cesse de fournir des efforts pour allèger les contraintes administratives. "Il ne reste plus qu'à ouvrir les aéroports des faritany, afin de faciliter les déplacements" a déclaré un opérateur touristique. Il est difficile de joindre les côtes à partir de la capitale, et les touristes perdent beaucoup de temps dans les déplacements.
En tout cas, Madagascar avec ses 5000 km de côtes, est le "Paradis retrouvé".
Océan indien
Agoa Forum : le rendez-vous textile à ne pas manquer
Une série d'activités est en préparation pour cet événement : foire, conférences et ateliers de travail. A travers ce forum, Maurice souhaite devenir le "hub" régional du textile.
La salle d'exposition au Freeport of Mauritius à Mer-Rouge abritera le forum, en janvier prochain.
Les préparatifs pour la session du secteur privé de l'Agoa Forum ont atteint un stade très avancé. D'une part, le volet du secteur privé du forum comprend une série de conférences et d'ateliers de travail qui se dérouleront au Radisson Hotel. D'autre part, une foire, la première, de l'Agoa aura lieu.
La liste des noms des conférenciers et les thèmes qui seront abordés a été finalisée. Celle des exposants à la foire qui se tiendra au port franc a été bouclée et les stands ont déjà été répartis. Les organisateurs de la session du secteur privé s'attendent à accueillir environ 500 visiteurs étrangers, africains et américains. Ce nombre aurait pu être plus important si le président des Etats-Unis, Georges Bush, n'avait pas annulé sa participation à l'Agoa Forum.
L'exposition qui se tiendra au Freeport of Mauritius (Fom) à Mer-Rouge regroupera 160 stands au total dont une trentaine sera occupée par des entreprises mauriciennes. Les organisateurs ont dû aménager une marquise additionnelle d'une superficie de 1 000 mètres carrés pour accommoder ceux souhaitant participer à l'exposition.
Le textile-habillement dominera cette première foire de l'Agoa. Quelque 70 stands ont été alloués à des opérateurs de ce secteur car l'Africa Growth and Opportunity Act vise surtout à développer une industrie textile intégrée au niveau de l'Afrique sub-saharienne.
Pour Maurice, abriter l'Agoa Forum est l'occasion de devenir le hub régional du textile. "C'est la première fois que Maurice accueillera en même temps autant d'opérateurs du textile-habillement d'Afrique", commente Didier de Senneville, directeur de Publi-promo et responsable de l'organisation de la foire.
Tous les pays producteurs de textile-habillement de la région seront présents : Madagascar, l'Afrique du Sud, le Lesotho, le Botswana, la Namibie, le Kenya, le Ghana, le Sénégal, le Swaziland, le Rwanda, l'Ethiopie et la Côte-d'Ivoire. Du côté de Maurice, Ciel Textile, la Compagnie Mauricienne de Textile, Noblesse, Beachwear, World Knits, Shibani, Manupan, Jack Tellor et Southern Textile, figurent parmi les entreprises présentes à la foire.
Le textile-habillementà l'honneur
Les acheteurs, une douzaine des plus importants clients américains feront le déplacement : The Limited, Gap, Mast, Eddie Bauer, Sears, Liz Claiborne et Russel Athletics. Des représentants des institutions comme le Cotton Council, l'United States Association of Importers of Textile and Apparel, la National Retail Federation et Cyber Merchants seront également à Maurice en janvier.
Le plateau des participants dans le domaine du textile-habillement sera donc extrêmement relevé. La foire de l'Agoa sera donc une plate-forme idéale pour ceux qui souhaitent orienter leurs exportations vers le marché américain.
Les autorités malgaches comptent, quant à elles, profiter de cet événement pour rassurer le marché américain et les industriels sur le redémarrage de son industrie textile-habillement. Madagascar a pris une vingtaine de stands et arrivera avec une délégation officielle de treize personnes dont sept ministres.
Mais la foire de l'Agoa ne se résumera pas pour autant à un salon du textile puisqu'elle se veut multi-sectorielle. La logistique, le transport, la finance, les services et l'agroalimentaire seront parmi les secteurs les mieux représentés. Avec des entreprises venant de 25 pays, la foire est l'occasion de développer le commerce entre l'Afrique et les Etats-Unis, mais aussi de promouvoir les échanges intra-régionaux.
Pour produire et exporter, le financement et l'investissement sont vitaux. Les institutions de promotion des exportations et de l'investissement telles que le Board of Investment seront présentes pour cet événement. Les banques et les cabinets d'experts-conseils dans le domaine des finances et de l'offshore participeront également. La logistique pour l'acheminement des produits a aussi un rôle important à jouer. Le géant Maersk et les prestataires comme FOM et Mauritius Freeport Development (Mfd) marqueront leur présence.
Les thèmes des conférences
Au niveau des conférences et ateliers de travail, les thèmes seront axés sur l'investissement et le financement du secteur privé en Afrique, la logistique, l'agriculture pour l'Afrique de l'Est et le renouvellement des dispositions de l'Agoa à son expiration en 2008. Environ une centaine de conférenciers et un panel de haut niveau animeront ces divers ateliers et sessions plénières.
Le sénateur, Jim McDermott, le père de l'Agoa, participera à un atelier sur le thème "Agoa : Next steps". William Thomas, président du Ways and Means Committee de la Chambre des Représentants participera, à une session plénière sur les succès et défis de l'Agoa. Edward Royce, président du sous-comité africain de l'International Relations Committee de la Chambre des Représentants s'intéressera, lui, à l'investissement sous les dispositions actuelles et futures de l'Agoa.
Stéphane SAMINADEN
(L'Express de Maurice du 30.12.02)
Annee 2003
Après une année marquée pendant tout un semestre par
une crise éprouvante mais riche d'enseignements, l'année 2003 nous autorise-t-elle à être optimiste ? A priori, la réponse devrait être positive, mais la vigilance s'impose.
STABILITE POLITIQUE
Après les dernières élections législatives faisant office de second tour officieux, le pouvoir sur le terrain de Marc Ravalomanana est confirmé par les urnes avec une majorité plus que confortable à l'Assemblée. En principe, cela lui procurera une stabilité pour le reste de son mandat, à condition que le Mfm ne s'y mette comme d'habitude.
Soupçonné d'être un néophyte, Marc Ravalomanana a en
fait démontré en 2002 de grandes facultés dans cet étrange monde qu'est la politique, où au mieux la ruse, et au pire la tromperie sont des qualités.
Ainsi, après avoir géré de manière fort politique la suite des Accords de Dakar, il a ensuite géré efficacement le panier de crabes que risquait de devenir la kyrielle de partis politiques au sein du Comité de soutien à Marc Ravalomanana (Kmmr). Ainsi, à l'occasion des législatives, il a privilégié les partis possédant une véritable base comme le TIM, le Rpsd et l'Avi en les regroupant au sein de la coalition Firaisankinam-pirenena (2/3 des sièges selon les résultats officieux). Quant aux autres partis du Kmmr
ne possédant pour force que la tchatche de leurs leaders, Marc Ravalomanana les a fait passer élégamment à la trappe au sein du Herim-bahoaka mitambatra. Résultat : le profil du prochain parlement permet au Président de la République de composer son équipe sur la base des véritables forces politiques qui le soutiennent. Sauf si, pris de folie subite, Marc Ravalomanana nommait Premier ministre le révérend Satrobory, Tovonanahary Rabetsitonta ou Alain Ramaroson.
La crise, puis les dernières législatives ont donc démontré que le Président de la République est un fin stratège politique, sauf peut-être sur une seule petite erreur : le TIM aurait dû favoriser la victoire de l'Arema Pierre Raharijaona en ne présentant pas contre lui de candidats d'envergure afin de le récompenser de sa volonté de jouer le jeu de la
démocratie. Cela aurait d'une part contribué à renforcer la cassure de l'Arema entre modérés et staliniens de ce parti, et d'autre part donné au Parlement un semblant d'image démocratique.
Car dans les conditions actuelles, la chambre basse ne
pourra être autre chose que la Voix de son Maître.
"DELIVREZ-LE DE LA TENTATION"
Dans ces conditions où la victoire sans péril et le triomphe sans gloire du TIM peuvent l'autoriser à l'euphorie, le protestant pratiquant qu'est Marc Ravalomanana devrait chaque matin demander dans ses prières d'être délivré de la tentation du pouvoir autoritaire. Il se retrouve en effet sur le même chemin que son prédécesseur : adoubé par une ferveur populaire (Ratsiraka en 1973 après la révision des
accords de coopération) confirmée par les urnes (Ratsiraka en 1975), entouré par des institutions d'une loyauté infaillible (Hcc, Assemblée nationale, bientôt gouverneurs), sur le plan théorique Marc Ravalomanana est dans un contexte qui peut potentiellement l'encourager à devenir un mégalomane aux relents dictatoriaux. A lui de démontrer le
contraire par la pratique.
Pour le moment, il bénéficie d'une aura plus que favorable. Le peuple, exaspéré par des décennies de gabegie et d'incompétence au pouvoir depuis l'Indépendance, se réjouit de changements d'importance dans le comportement du régime. Pour la première fois dans l'Histoire post-indépendance de Madagascar, les
ministres sont tenus à des obligations de résultat et se font tancer publiquement en cas d'inefficacité,
comme ce fut le cas des ministres des Travaux publics et de l'Aménagement du territoire (Toliara) ou de la
Communication (Tolagnaro). Egalement pour la première fois, les procédures sont accélérées pour permettre de
travailler rapidement, comme c'est le cas de la loi de Finances 2003 disponible dès le début de l'année.
Mais on constate également qu'il y a des motifs d'étonnement légitimes, comme ce culte de la
personnalité qui commence à s'installer, ces T-shirts portés par ses partisans en étendard comme le furent à
l'époque les chemises Arema à l'effigie de Didier Ratsiraka. Après les Vehivavy Arema de la camarade
Céline Ratsiraka, on voit également Dame Lalao Ravalomanana se mettre à la tête d'une association de
femmes, ce qui n'est peut-être pas un mal en soi. Il ne manque plus que les Akanin-jaza TIM pour que la
boucle ne soit que bouclée, avec des slogans du style Oye Oye en hommage au grand timonier local. La
non-séparation des affaires de l'Eglise et de l'Etat, et de celles de l'Etat avec les entreprises personnelles (exemples : vente de vélos promis par le Président de la République par Magros-Tuléar la veille des élections législatives, installation de Mbs dans une enceinte de bâtiment appartenant à la commune) peuvent aussi être des symptômes inquiétants.
Le pouvoir politique dit-on, est comme un couteau.
Il n'est pas mauvais en lui-même, mais c'est l'usage que son détenteur en fait qui le rend profitable ou nuisible. Puisse Marc Ravalomanana méditer cela afin que le peuple malgache passe effectivement une bonne année.
Ndimby A.
VANF
Bonne année, braves bêtes ! Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
Et, voilà-t-il pas que, dans la journée blafarde du nouvel an, je rencontre encore des poules rescapées de l'hécatombe du jour.
Chaque fois que les humains doivent festoyer, poules, canards, oies, dindes, en font nécessairement les frais. Le génocide quotidien des zébus et des cochons en passerait presque inaperçu si on ne subissait pas le spectacle, brutal et sanguinaire, des " omby volavita ", des " omby malaza ", des " omby mazava loha ", qu'on égorge pour
l'inauguration d'une maison, pour l'enterrement d'un notable féodal, voire pour la première pierre d'une usine tout à fait moderne.
On ne compte plus les chiens écrasés dans la circulation automobile d'Antananarivo, une rubrique journalistique devenue tellement banale qu'il faudrait lui inventer un autre nom en ce qui concerne les débutants de la presse locale. Un accident corporel contre un chien, mais quel imbécile citadin ferait la connerie de s'arrêter et de penser aux urgences vétérinaires qui n'existent d'ailleurs pas ?
Nouvelle année, dites-vous. À survivre sans péril, l'humanité se perpétue sans gloire. Nous autres ne risquons pas de finir en saucisson, ni en foie gras, ni en caviar. Au moment de nous régaler de ce poisson frit, personne n'a une pensée pour sa femme et ses enfants qui l'attendent sans doute pour déjeuner dans quelque cours d'eau.
C'est bien pourquoi je dédie toute ma sympathie, en ces premières heures de janvier, à toutes celles et tous ceux, poules, coquelets, canards, oies, dindes, cochons de lait, ovidés, bovidés, crustacés, épargnés par le génocide social, rituel et commercial, de ces festivités convenues de fin d'année. C'est un sursis à exécution en attendant la prochaine échéance calendaire. Bonne année poule, bonne année cochon, bonne année bœuf !
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