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...Et
en passant par
TetezamitaKely
...Les
8 Familles
et
leurs voeux 2003
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
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EXPRESS
DE MADA mercredi 8 janvier 2003
LA MAIRIE EST CATÉGORIQUE : L'UNIFORME OBLIGATOIRE DES TAXIS SERA JAUNE ET BLEU... !
On sait que cette décision n'est pas du goût de tous les chauffeurs de taxi, qui ont déjà manifesté il y a quelques semaines leur désaccord. Mais désormais la décision est assortie d'une menace aussi claire et lumineuse que les couleurs imposées : c'est ça ou bien la mairie confie cette activité à une société étrangère prête, bien sûr, à en accepter toutes les conditions... Pour justifier cette mesure, autant de bonnes raisons comme la sécurité, la professionnalisation, la lutte contre les taxis-pirates et, même, la "mondialisation". A l'appui de cette décision des exemples pris à New York, Berlin, Tokyo etc..., mais pas à Paris où les taxis restent libres de travailler sous les couleurs de leur choix. Il ne faut pas confondre, en effet, les couleurs qu'une société de taxis donne à ses véhicules, et celles qui sont imposées par l'administration d'une cité. Et si l'on peut bien sûr discuter de la pertinence et de l'intérêt de cette mesure, on peut également se demander s'il n'y avait vraiment rien de plus urgent et de plus social à faire dans la capitale pour la "moderniser" ?
Enfin, question fondamentale : qui vendra la peinture ?
Pour démarrer l'année 2003, le président de la délégation spéciale de la commune urbaine d'Antananarivo, Patrick Ramiaramanana se positionne face à la décision prise l'année dernière de peindre les taxis-ville aux couleurs uniques bleu et jaune, décision qui a fait une vague de mécontents. qui ont manifesté dans la ville.
Face à la presse, hier matin, au gymnase couvert de Mahamasina, lors de la première A.G de la commune, il a déclaré que tous les véhicules taxis seront peints et que tout sera réglé puisqu'une entente est en cours.
"Le fait de peindre les taxis représente d'abord l'esthétique, à l'exemple des grandes villes comme New York, Tokyo, Londres ou Berlin. Pourquoi pas notre capitale?". Patrick Ramiaramanana, quelques mois après sa nomination en tant que Pds de la commune urbaine d'Antananarivo a voulu toujours montrer sa détermination à aller de l'avant dans ses décisions, dans l'objectif d'avoir une capitale modèle, pilote, digne et respectée.
On l'a su encore, hier, au stade couvert de Mahamasina, lors de son discours devant les employés et les divers départements de la commune à l'occasion de la 1ère A.G de l'année. Des projets à n'en plus finir, mais suivant le budget entre les mains.
Pour la présentation des taxis, notamment en ce qui concerne la peinture, et qui a déjà fait l'objet d'une manifestation, minime soit-elle, mais très signifiante, étant donné que tout le monde doit être respecté dans un système démocratique, il n'y aura pas de changement dans les décisions. D'ici le mois d'avril, tous les taxis professionnels de la capitale auront un nouveau look.
SECURITE
En guise de réponse à la presse, le Pds de la Cua, Patrick Ramiaramanana, ne ménage pas ses mots. "Nous pensons d'abord à protéger les vrais professionnels de taxis" explique-t-il. Devant la recrudescence des faux taxis ou les fameux "jono botry", les vrais se reconnaîtront tout de suite à la peinture. C'est très important dans la mesure où des infractions sont souvent enregistrées au niveau de la circulation. La sécurité, surtout de nuit, fait partie de ses explications.
Le plus important est la mondialisation. "C'est incontournable!" déclare le Pds, dans la mesure où les demandes étrangères s'accroissent de jour en jour pour des offres de services, acceptant toutes les conditions possibles . Devant, ce fait, la commune urbaine pense à l'avenir des professionnels de taxis de Tana. "Songez qu'une société étrangère accepterait l'offre d'honorer ce service de transport urbain. Qu'en diraient nos taximen?" Notre rôle est de défendre les professionnels malgaches. A priori, ils sont conscients des problèmes. Et quoi qu'il en soit, la Cua est à l'écoute de ceux qui veulent d'autres explications. Les portes de Tsimbazaza sont toujours ouvertes pour tout le monde.
Réfection des routes : 19 milliards fmg pour les 67ha
Les travaux de réfection seront effectués après la saison des pluies, selon les explications fournies par le Pds de la commune urbaine d'Antananarivo Patrick Ramiaramanana, dont, entre autres, le circuit reliant Antanimena-Vasacos, les 67ha jusqu'à Andohatapenaka avec un devis estimatif de 19 milliards Fmg. Pour le cas du quartier de Tsaralalàna, tous les travaux seront achevés vers le début du mois de mars dont la première phase est déjà réalisée.
D'autre part, des projets de construction ont été envisagés par le département de la Cua comme la création de la petite rocade reliant Soarano et les 67ha, l'élargissement des ponts comme ceux de Bekiraro à Isotry et de Tsarasaotra à
Alarobia, la réhabilitation de la route d'Anosibe, et autres.
Dans le contexte actuel, avec la saison des pluies, il a été constaté que les inondations dans les rues ne durent plus de deux heures grâce aux efforts déployés par les employés de la Cua.
Sar Lalla Amina reçue à Ambohitsorohitra
Son Altesse Royale, la princesse Lalla Amina du Maroc, a été reçue hier à 16 heures au palais d'Ambohitsorohitra par le président de la République. Accompagnée de SEM Taïeb Fassi Fihri, ministre marocain délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, la tante de l'actuel roi du Maroc a remis un message de Sa Majesté Mohamed VI invitant le président Ravalomanana pour une visite officielle au royaume chérifien. Débarquée lundi dans la nuit, SAR Lalla Amina, née à Madagascar pendant l'exil de son père, le roi Mohamed V, devait effectuer un pèlerinage. Le point focal sera la ville d'Antsirabe où le souverain marocain, père de feu le roi Hassan II et grand-père de Sa Majesté Mohamed VI, roi du Maroc, avait vécu en 1954-55, dans l'actuel Hôtel des Thermes. Au-delà d'un voyage sentimental, la visite s'inscrit dans une normalisation des relations maroco-malgaches en sommeil depuis 1984. L'affaire du Sahara occidental avait jeté un froid, Madagascar ayant alors suivi les voies de la défunte Oua, Organisation de l'unité africaine. Taïeb Fassi Fihri, ministre marocain délégué aux Affaires étrangères et à la coopération et le général Marcel Ranjeva, chef de la diplomatie malgache, ont eu un long entretien hier en milieu de matinée au ministère des Affaires étrangères, Anosy. Les nouvelles relations dépasseraient le cadre d'une simple normalisation pour gagner en profondeur et en diversité. Ce jour, la diplomatie malgache organise au Hilton Madagascar, un banquet officiel avec remise de décoration, en l'honneur de la délégation marocaine. Cette dernière avait fait sensation hier au Palais d'Etat. Son Altesse Royale était en ensemble traditionnel et les hommes portaient djellabas et fez d'un heureux effet au milieu des complets-vestons-cravates de cérémonie d'Ambohitsorohitra. L'entrevue a comporté le volet remise de cadeaux de circonstance, au couple présidentiel. La délégation sera dans la Ville d'eaux, dès le week-end. Une équipe de la télévision marocaine, dirigée par Mme Semira Sitail, directrice de l'information, y tournera un documentaire sur les années d'exil de Sa Majesté Mohamed V et sur Madagascar. Le travail sera mené en collaboration avec le ministère de la Culture à travers la Bibliothèque nationale et des musées. Un "ampanjaka" de Morondava, qui avait vécu en sa compagnie, témoignera de ces années et attend actuellement l'illustre descendante qu'il a vue naître, d'un souverain exilé. :
CRN et les législatives
Après s'être constitué en front du refus des élections législatives du 15 décembre dernier, le Comité pour la réconciliation nationale (Crn) de Zafy Albert et son équipe en appellent maintenant à l'annulation pure et simple de ce scrutin. Appel lancé hier au Motel d'Anosy lors d'une conférence de presse qui a été aussi, en quelque sorte, la nouvelle rentrée du Crn dans la vie politique du pays.
Aux motifs de cette annulation, le Crn dénonce de nombreuses irrégularités qui se sont passées dans différentes circonscriptions, avant et pendant le jour du scrutin. Ces irrégularités tiennent entre autres à des menaces et pressions de la part de certains responsables (préfets, sous-préfets, chefs Cisco, maires…) sur les électeurs, à des abus de puissance publique (utilisation de véhicules administratifs pendant la propagande), et à des "achats du vote" (distribution de riz et d'huile pour séduire l'électorat).
Un deuxième tour déguisé
Mais au-delà de ces dénonciations, le Crn s'en tient surtout au fait que "ces législatives anticipées ne sont qu'un deuxième tour déguisé des dernières présidentielles, en vue d'arracher la reconnaissance internationale du nouveau pouvoir en place, car tout le monde sait qu'aucun candidat n'a été élu au premier tour de ces élections du 16 décembre 2001…"
Il faut dire qu'en près de deux heures de conférence, Albert Zafy n'a pas du tout été tendre envers le nouveau régime présidé par Marc Ravalomanana, mais a aussi critiqué les journalistes locaux qu'il accuse de jouer le jeu du pouvoir en place et de ne pas rapporter fidèlement les actions de l'opposition. D'ailleurs, la majeure partie des interventions a été faite en français, aux motifs que "nous avons des invités étrangers dans la salle, et nous pensons que la presse internationale fait mieux son travail par rapport à vous autres qui nous censurent. Mais nous espérons que ce ne sera plus le cas, car la démocratie à laquelle nous aspirons tous, ne peut pas se développer, tant que les médias sont sous pression…"
"La peur nous tue"
En attendant le verdict de la Haute cour constitutionnelle (Hcc) qui devrait être rendu dans les prochains jours, le Crn annonce qu'il va continuer sa lutte pour une véritable réconciliation nationale. Des tournées et descentes dans les provinces seront ainsi effectuées, l'objectif étant d'informer et sensibiliser les populations sur les activités du Crn mais surtout sur les problèmes dans la marche actuelle des affaires nationales. Zafy Albert indique toutefois : "… Dans certains endroits, nous avons des difficultés pour rassembler les gens et leur parler. À Mahajanga, les gens ont dû faire le forcing pour rompre les barrages des forces de l'ordre. Je pense que si, partout dans ce pays, nous faisons preuve de courage comme ce qui a été fait à Mahajanga, bientôt nous vivrons la démocratie. C'est cette peur qui nous tue. Il y a gens qui ont tout pour ne pas avoir peur, mais ce sont eux qui ont le plus peur… Donc le Crn va continuer ce qu'il croit être de son devoir, surtout informer les populations sur la nécessité impérieuse d'une réconciliation nationale. Que le régime le veuille ou non, nous pensons qu'il est difficile de gouverner ce pays si on ne passe pas par cette réconciliation nationale…"
Zafy Albert - Des révélations troublantes
Albert Zafy a cité à cet égard, un Tlo (Télégramme lettre officielle) n°1472 PR dont la teneur s'énonce comme suit : "Procu Rép à Commandant Circo Antananarivo - HGPB - Vouloir arrêter toutes perquisitions concernant affaire Razanamasy, Tsaranazy, José
Andrianoelison, Gérard Andrialemirovason - Stop - Relâcher immédiatement toutes personnes gardées à vue sur cette affaire…" Aussitôt après avoir donné lecture de ce Tlo, Albert Zafy s'interroge: "Où est la Justice et où sont les Fahamarinana et Fahamasinana ? Voilà ce que le Crn appelle "deux poids deux mesures". C'est pour cette raison que le Crn continuera à travailler, parce que des choses de ce genre sont inadmissibles…"
Un autre document a été également lu, portant, apparemment sur un avis de recherche de deux personnes. D'après Albert Zafy, le document en question date du 8 novembre 2002, et a été émis par un haut responsable des tribunaux d'Antananarivo. Voici comment il résume la teneur de ce deuxième document: "… Nous, doyen des juges etc… procédure suivie contre tel et autres inculpés pour atteinte à la sûreté intérieure de l'État, complicité de vol… Je ne vous dis pas la chose volée… Procéder à l'identification complète, nom, prénoms, date et lieu de naissance, filiation et dernier domicile connu des inculpés… Les rechercher et les présenter à mon cabinet en cas de découverte, sinon en cas de non découverte, dresser procès-verbal à me transmettre d'urgence…"
Albert Zafy n'a pas voulu dévoiler l'identité de ces personnes recherchées, mais il a par contre laissé entendre qu'il s'agit de gens "facilement repérables car ils sont en poste et travaillent actuellement à Antananarivo… Mais jusqu'à maintenant, ces personnes sont déclarées introuvables…"
Le moins que l'on puisse dire, en attendant de savoir de quoi il en retourne exactement, est que ces "révélations" de l'ancien Président de la République Albert Zafy, sont plutôt troublantes. Et d'ailleurs, Albert Zafy lui-même s'en est excusé en soulignant qu'il avait eu connaissance de ces dossiers bien avant, mais il n'a pas voulu les médiatiser "pour éviter que cela ne fasse des vagues dans le monde judiciaire…"
Échos politiques
o Le Syndicat des magistrats de Madagascar (Smm) souligne que la réunion convoquée aujourd'hui par le ministère de la Justice, en vue du renouvellement des membres du bureau du syndicat, "relève d'une imposture contraire à l'État de droit et à la démocratie". Le Smm indique que selon ses statuts, seule l'Ago (Assemblée générale ordinaire) de ses membres est habilitée à se prononcer sur l'élection des membres du bureau, mais cette Ago peut être convoquée, soit à l'initiative du bureau national soit à celle du 1/3 des membres, demande adressée au bureau.
o L'Amf/3FM du Révérend Andrianalijonh Ndriamanampy célèbre cette année son trentième anniversaire. Le coup d'envoi de cette célébration sera donné ce dimanche 12 janvier à
Andavamamba, avec au programme, un grand culte œcuménique suivi d'animations diverses dont des chansons traditionnelles. Le syndicat 3FM existe depuis le 12 janvier 1973, et s'est fixé comme objectif de lutter pour l'égalité des droits, non seulement pour les travailleurs mais aussi pour tous les citoyens. Tandis que le parti Amf fut créé en février 1974.
La "démission" du Pds de Toliara
L'annonce de la démission entre guillemets de Thierry Raveloson, président de la délégation spéciale de la province de Toliara, a suscité une vague de turbulences dans la Capitale du Grand Sud. Dans une de ses éditions de la mi-journée, la station Mbs, proche de "Tiako i Madagasikara", a livré à l'antenne de Toliara, une information à allure de rectificatif. "Thierry Raveloson reste toujours le pds en titre, jusqu'à la décision du gouvernement" d'accéder ou non à sa demande d'être libéré de ses fonctions. Cette réaction d'une station engagée a été jugée significative. Une réaction rapide du gouvernement est attendue pour éviter un vide juridique de fait. Depuis le 17 décembre, le pds de Toliara a expédié les affaires courantes. La teneur de sa lettre confidentielle adressée au ministre de l'intérieur, son chef hiérarchique, était la demande d'"être relevé de ses fonctions" en invoquant les comportements de cadres de l'administration provinciale, pendant le processus électoral des dernières législatives, sur de présumées instigation ou pressions de membres de son cabinet. Divulguée une quinzaine de jours après, la teneur de la lettre a été interprétée comme une démission effective et ouvert la voie à une discrète mais réelle guerre de succession que le ministère de l'intérieur jugeait des plus inopportunes dans la conjoncture. En fait, les dessous de l'initiative de Thierry Raveloson auraient été un signal fort pour un changement drastique dans son équipe après les "scandales" rapportées lors des législatives et qui sont actuellement au-devant la Haute cour constitutionnelle. Un membre important de la délégation spéciale figure en bonne place dans le rapport confidentiel de la mission d'observation de l'Union européenne. Un observateur a été publiquement vilipendé devant un bureau de vote de Toliara. Par ailleurs, Thierry Raveloson pds avait promis, une fois de retour à son bureau officiel, de passer les comptes de la délégation spéciale au peigne fin, notamment en matière de bons de carburants et de restauration ou de location de voitures. La vacance temporaire avaient offert des opportunités d'engagement de dépenses et la régularisation des factures y afférentes serait révélatrice d'importantes irrégularités. Lundi dernier, l'association Fivamifa, l'ancien Kmmr, fer de lance du mouvement pro-Ravalomanana pendant la crise postélectorale, s'est réunie en catastrophe à
Tsienengea. "Nous ne reconnaissons que Thierry Raveloson".:
ème forum de l'Agoa
Pour la prochaine participation de Madagascar au second forum de l'Agoa qui se tiendra à Maurice du 14 au 17 janvier, les préparatifs avancent. Ainsi, les participants à ce forum, du côté malgache, ont bénéficié hier, d'une séance de formation (documentation, ...). À ce jour, 35 entreprises sont déjà inscrites. Dans le cadre de ce forum, Madagascar se positionne sur trois fronts : la gestion de l'image du pays, les opportunités à saisir et la mise en exergue des secteurs porteurs.
Ainsi, pendant la tenue du forum, il faudra montrer que même après la crise, outre le textile en zone franche, il existe aussi d'autres secteurs porteurs à Madagascar tels les Tic (Technologies de l'information et de la communication), l'artisanat, l'agroalimentaire, le tourisme...
La participation au forum doit être perçue comme étant une conquête de marché. À ce titre, toutes les entreprises participantes doivent être formées pour être capables de répondre aux exigences du marché américain.
Cette participation ne se limite pas au seul déplacement à l'île Maurice. En effet, immédiatement àprès le forum, Madagascar se prépare à accueillir de gros investisseurs et acheteurs qui auront participé au forum.
Par ailleurs, Madagascar entend négocier l'introduction de nouveaux produits dans le cadre du Système généralisé de préférences (Sgp). Cela concerne 9 secteurs d'activité.
Il faut noter que la préparation de la participation de Madagascar à ce second forum ne date pas d'aujourd'hui. Depuis le mois d'août de l'année dernière, le déplacement du ministre du développement du secteur privé, de l'industrialisation et de l'artisanat (Mdspia), Davida Rajaon, aux États-Unis s'inscrit dans ce sens. Il existe une véritable synergie au sein du gouvernement dans la préparation du forum, notamment entre le Mdspia, le Mae et le Secrétariat d'État chargé du Commerce extérieur.
Fiscalité 2003
"Le budget 2003 traduira la détermination du gouvernement à faire décoller l'économie malgache dans le cadre d'un développement rapide et durable. En outre, le redressement est pris en compte dans ce budget afin d'enrayer les effets de la crise 2002", lit-on dans "L'exposé des motifs " de l'Ordonnance n° 2002-005 portant Loi de Finances pour 2003. Pour permettre à l'État de remplir pleinement son rôle, une amélioration des recettes publiques est attendue en 2003. Ainsi, le taux de pression fiscale prévu est de 10,2% si en 2002, la baisse des activités dans presque tous les secteurs durant la crise a frappé de plein fouet les recettes de l'État. Cela s'est traduit par un taux de pression fiscale se situant à 6,9% (contre une prévision de 12% dans la Loi de finances 2002).
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a décidé de prendre des mesures en matière fiscale qui, tout en contribuant à l'amélioration des recettes publiques, viseront à instaurer une fiscalité plus équitable pour les contribuables et alléger les entreprises de certaines charges fiscales difficiles à supporter après la crise.
Des effets suffisants ?
L'exercice est ardu a priori, et donc nécessite un bon dosage pour permettre d'espérer que ces mesures produisent les effets escomptés. Ainsi, "dans le but d'appuyer le développement du secteur privé (considéré comme étant le fer de lance de la relance économique) et pour soulager la population, les mesures d'allégements fiscaux seront prises pour certains biens d'équipement. Toutefois, des efforts pour accroître les recettes seront déployés à travers l'intensification des recouvrements". Parmi ces efforts, on citera l'élargissement de la population imposable en affermissant les relations administration-contribuables, le renforcement des capacités des centres fiscaux qui pourront ainsi parfaire les visites sur place, le suivi et contrôle, la mise en oeuvre de la fiscalité de proximité.
Ces mesures considérées "incitatives" seront-elles suffisantes ? En effet, si l'on prend l'exemple de l'Ibs (impôt sur le bénéfice des sociétés) qui a été ramené de 35% (pour 2002) à 30% (pour 2003), la révision à la baisse du taux de l'Ibs de 5% sera-t-elle suffisante quand on peut se demander quelle entreprise a eu la possibilité de réaliser des bénéfices conséquents pendant la période de crise de 2002 ?
Quoi qu'il en soit, les mesures incitatives sont complétées par certaines procédures, modalités techniques et dispositions qui visent avant tout à instaurer plus de transparence, à simplifier et améliorer la base imposable ainsi qu'à toiletter et réactualiser les textes.
LES PRODUITS BÉNÉFICIANT DE L'EXEMPTION TOTALE DE DROITS DE DOUANES ET DE TAXES D'IMPORTATION
Dans le cadre du tarif des douanes, l'exemption totale des droits de douanes et taxes d'importation porte sur les ponts et éléments de ponts, les matériaux de construction (ciment, fer, tôles, quincaillerie), médicaments et vaccins pour la médecine humaine et vétérinaire, engrais, machines, appareils et matériels pour l'agriculture et l'élevage, matières premières et intrants pour l'industrie textile (fibres, fils, tissus, boutons, fermetures et autres fournitures pour la confection).
SECTEUR MINIER : CRÉTION DU DSTM
Le domaine minier se trouve actuellement dans une situation non réglementée entraînant de graves conséquences. À cet effet, il est créé un impôt dénommé "Droit spécial sur les transactions minières" (Dstm) perçu au profit du budget général de l'État, en vue de pallier aux sorties illicites des pierres brutes précieuses de Madagascar. Ce droit est dû par les opérateurs non résidents titulaires de la "carte d'acheteur de pierres de Madagascar" et est perçu au vu d'une déclaration déposée auprès du Service des grandes entreprises à Antananarivo.
Quid de ces nombreux étrangers qui à titre de "touristes" effectuent des achats auprès des centres d'extraction ?
LE PAPIER : NON EXEMPTÉ TOTALEMENT DES DROITS DE DOUANES ET DE LA TAXE D'IMPORTATION
Contrairement à ce qu'attendaient les patrons de la presse locale, le papier (tout comme le carton) ne bénéficie pas de l'exemption totale de droits de douanes et de taxes d'importation.
L'allègement de leur imposition se situe au niveau de la taxe d'importation qui est portée à 20% (contre 25% précédemment).
Clinique et maternité
d'Anosibe
Les employés de la clinique et maternité d'Anosibe ne savent plus à quelle autorité se vouer. Ils affirment n'avoir perçu leurs salaires depuis bientôt six mois de la part du Groupe des cliniciens qui gère cet établissement (peu) hospitalier mais personne ne s'en émeut outre mesure. Ils attendent des réactions des ministères de la Santé, de la Fonction publique et de l'Ordre des médecins pour mettre un terme à leur calvaire. Ils signalent au passage que la clinique a enregistré sa première "victime" la semaine passée. Un docteur qui a succombé après son opération. Un mauvais présage pour l'avenir de cette clinique à polémique ?:
How much ?
À partir de la rentrée de janvier, le 27, des écoles pilotes, relevant à la fois du public et du privé, feront l'objet d'une expérimentation de l'enseignement de l'anglais dès la 8è. 42 instituteurs, à raison de 7 par province, en assureront la charge. "Ils ont été recrutés suivant leurs connaissances de l'anglais. Mais en fait, il s'agira d'initiation avec apprentissage de 1500 mots", selon Yollande Andriambao, directeur de l'éducation auprès du ministère de l'Enseignement secondaire et de l'éducation de base (Mineseb).
La formation de ces futurs profs d'anglais du Primaire a débuté hier au Crpp Benasandratra-Fenoarivo. Parmi les stagiaires figurent 5 Peace corps (volontaires du Corps de la paix) qui participent également au même projet avec deux autres volontaires déjà sur le terrain. Ce qui complète les 49 éléments nécessaires pour les 49 écoles pilotes.
"Avec la mondialisation, il importe d'offrir une ouverture vers d'autres horizons aux élèves", a conclu Yollande Andriambao.
Lutte contre la mortalité maternelle
Le ministère de la Santé ainsi que les agences des Nations Unies oeuvrant pour la promotion de la santé maternelle telles que l'Oms, l'Unicef, le Fnuap et la Banque mondiale ont clamé haut et fort leur engagement dans lutte contre la mortalité maternelle à Madagascar. Cette initiative a été témoignée hier par le biais de la signature de la convention du document cadre portant sur la lutte contre la mortalité maternelle, signée respectivement par le ministre Andry Rasamindrakotroka et le représentant du Fnuap, le Dr Bernard Coquelin.
La mortalité maternelle constitue l'un des principaux fléaux engendrant des conséquences sur la santé publique en général surtout en matière de santé de reproduction. On a enregistré 448 décès sur 100.000 femmes dont les causes sont dues au manque de sensibilisation menée en faveur des femmes sur l'importance de la santé de reproduction, à la peur de consulter les centres de santé spécifiés en la matière, à l'insuffisance des infrastructures et de formation sanitaire.
Etant donné que la promotion de la santé de reproduction figure parmi les priorités dans la politique du département de la Santé, ce document constitue un grand pas pour les deux parties pour relever le défi à une maternité sans risque à Madagascar.
Ministère de la Population
"La réinsercition soiciale pour la lutte contre la pauvreté est à mi-chemin" . C'est le pari du ministre de la Population et des conditions sociales, Félicien Jacob Andriampanjava lors de la cérémonie de présentation de vœux effectuée hier, au restaurant "Ifarihy Ivato".
La présence du Premier ministre Jacques Sylla au stade couvert de Mahamasina lors du lancement du projet d'accompagnement social des ménage en difficulté d'Antananarivo, le 26 décembre 2002 fait preuve de notre detérmination a-t-il ajouté. Le ministre de souligner ensuite que son département va intensifier ses efforts dans ce domaine.
À cette occasion, il a indiqué que les 2 milliards de Fmg consacrés par le financement de l'Ippte inscrits dans le budget 2002 n'ont pas permis de faire de grandes choses. Étant donné que le budget alloué à son dépatement pour cette année ne représente pas de large éventualité. Cepandant, son département est prompte, d'après le ministre, de se tacher à la recherche de financement afin de ce projet sus-mentionné couvrira tous les provinces. Notons que quelques villes et localités des provinces d'Antananarivo, Toamasina ont, jusqu'à maintenant pu bénéficier de ce projet dont le montant s'élève à 2 milliards de dollar US.
Intérrogé sur ses priorotés de cette année, le ministre n' a pas manqué de parler de la situation des 4mis de "La Réunion-kely" qu'il estime comme étant une plaie de la capitale. Il a précisé qu'un projet en partenariat avec la Commune urbaine d'Antananarivo est déjà en cours d'élaborer.
LES FAITS DÉTERMINENT L'AVENIR
En ce qui concerne le future gouvernement issu de la conjoncture politique actuelle, l'entrée de la nouvelle Assemblée nationale devra, bon gré mal gré, apporter de changament des têtes au sein du gouvernement - son renouvellement de bas en haut n'en est pas à écarter- le ministre Jacob Félicien Andriampanjava a précisé que les actions accomplies détermineront le destin d'une personnalité. C'est pourquoi, il n'a pas eu l'intention de s'aventurer comme candidat aux dernières élections législatives, une étape jugée par certains comme étant un moyen de sauvegarder un poste gouvernemental. D'autant plus qu'il affirme ne pas s'être préparé pour celà.
Police municipale
71 nouveaux éléments vont agrandir prochainement le rang de la police municipale de la commune urbaine d'Antananarivo, dont 58, 42 hommes et 16 femmes, participent à une formation qui a débuté le 2 janvier dernier. Leurs fonctions seront définies selon la loi 94-008 articles 54, 84 et 85 portant sur la collectivité décentralisée. Ainsi, cette initiation sera axée sur le droit pénal en général, le droit spécial et la procédure pénale, la sécurité publique et le maintien de l'ordre, la correspondance administrative et l'instruction civique, le secourisme et la "self-défense" policière.
D'après les rapports établis par le commissaire Florent Ranaivo, les policiers municipaux ont pour mission de préserver et protéger le patrimoine de la commune urbaine d'Antananarivo ainsi que d'apporter leur contribution à l'éducation de la population tananarivienne. Actuellement, l'effectif de la police municipale en fonction est au nombre de 93 dont 16 femmes et 77 hommes répartis dans différentes attributions en collaboration étroite avec tous les départements de la Cua. Il s'agit de participer aux travaux d'assainissement de la capitale, à la mise en place des nouveaux marchés dans les 6 arrondissements, à l'enlèvement des véhicules en stationnement irrégulier, au contrôle de la circulation et des papiers des voitures transporteurs avec la police de la circulation.
Solidarité des fonctionnaires de Madagascar
Participation active dans la lutte contre la corruption au sein des différents départements ministériels ainsi qu'au reboisement au cours du mois de janvier 2003. Ces priorités ont été énoncées hier par le Ministre de la Fonction publique et des Lois sociales Vola Dieudonné
Razafindralambo, à l'issue de la cérémonie de présentation des voeux organisé par ce département avec les représentants des fonctionnaires malgaches.
Ce fut une occasion également de présenter officiellement la création de la Solidarité des fonctionnaires de Madagascar (Sfm), dont les membres ont adoptés unanimement les activités sus-citées. Etant donné que la corruption a empêché
l'Etat de satisfaire les besoins des fonctionnaires et d'améliorer leurs conditions de vie dont entre autres les salaires. Quant à la participation au reboisement, les membres de la Sfm sont conscients que les arbres constituent les premiers biens des malgaches, et surtout ils vont marquer leur engagement dans la lutte contre les feux de brousse. Et enfin, la Sfm a été mise en place en vue de préserver la valeur des fonctionnaires en même temps avec le changement de mentalité pour le développement de la Nation.
257 FONCTIONNAIRES INDISCIPLINÉS
257 fonctionnaires malgaches sont passés au conseil de discipline, selon les déclarations du Ministre Vola Dieudonné
Razafindralambo, dont le détournement de fonds et des biens publics, le vagabondage et la désertion pure et simple sont les motifs de leurs inculpations. Ainsi, des mesures ont été entreprises afin de leur sanctionner à savoir le licenciement direct et privation de tous les avantages sociaux lors de la retraite pour le cas de détournement des fonds; la suspension de leur fonction d'une semaine et la privation des salaires pour les cas de détournement des niens publics; et privation de salaires et dégradation pour les déserteurs. Rappelons que les fonctionnaires salariés de corps confondus recensés en 2002 sont au nombre de 131.353 répartis dans toute l'Ile dont 92% sur les 98.133 fonctionnaires civils sont employés permanents et les restes sont tous des contractuels et des employés à courte durée.
EXPRESSION:
C'est bien pour la démocratie et on aime
Des quatre coins du pays, des voix autorisées et sérieuses étalent dans les journaux leurs déboires lors du scrutin du 15 décembre et l'on constate que le scénario est toujours le même qu'il s'agisse du nord, du sud, de l'est ou de l'ouest.
A l'exception de quelques mises en garde sur l'éventualité de troubles, tous les candidats battus et qui estiment l'avoir été dans des conditions anormales et malhonnêtes, s'en remettent à la sagesse et à l'intégrité morale des membres de la Haute cour constitutionnelle pour trancher.
Jamis il n'y avait eu un étalage médiatique de cette importance dont on perçoit et devine la sincérité à la façon posée et sereine avec laquelle les plaintes sont émises, et dans l'ensemble beaucoup plus pour mettre en garde le régime, pour exprimer une déception après la promesse d'une élection transparente que pour contester la légalité et la légitimité du pouvoir du président Marc Ravalomanana.
Ces plaintes, et c'est aussi ce qui est nouveau, viennent tout autant de figures de la politique que de candidats inconnus issus de la diaspora et qui ont cru qu'ils pouvaient être utiles au renouveau démocratique promis. Tous, bien sûr, sont déçus car ils croyaient réellement que "les choses allaient changer".
Si elles n'ont pas encore changé - encore que ce déballage tranquille soit déjà une forme de changement, le TIM se refusant d'être un clone politique de l'Arema - c'est que l'administration, elle, ne change pas et que la très grande majorité des malversations électorales viennent encore de ses agents.
L'intérêt de ces révélations diverses sur les pratiques politiques c'est de démontrer et de prouver a posteriori mais de façon indiscutable que le candidat-président Marc Ravalomanana avec les 46% dont le ministère de l'intérieur de l'époque le créditait après la présidentielle du 16 décembre 2001 avait été bel et bien élu, comme il l'affirmait au premier tour.
C'est évidemment détestable de tricher en politique, d'arracher le vote des électeurs par divers moyens de pression et d'intimidation, en pratiquant une distribution sélective des cartes électorales, en faisant voter des électeurs dociles dans plusieurs bureaux de vote etc... mais la fraude aux dernières législatives n'a très certainement pas modifié, au point de pouvoir l'inverser totalement, le courant politique majoritaire qui soutient le président Marc Ravalomanana dans l'ensemble du pays. Au plus, les tambouilles électorales locales ont-elles amplifié cette majorité au point, effectivement, de la rendre suspecte, même aux yeux des partisans les plus farouches du chef de l'Etat.
Il revient donc aux magistrats d'Ambohidahy d'envoyer un message clair aux agents de l'administration territoriale en leur faisant comprendre, par des annulations pures et simples en vue d'élections partielles, que ces pratiques politiques passéistes là n'ont plus cours. Gageons qu'ils le feront.
En attendant, cette contestation tranquille et fondée, c'est bien pour la démocratie et on aime.
VANF
C'est une langue belle Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
"On a connu les jupes-culottes, disait-il, on a vu les minijupes, maintenant c'est la mode des strings : on finira bien par voir tout le reste". Dans un documentaire sur le "Moulin-Rouge", j'ai pourtant appris que le port dans du string dans ce cabaret parisien remonte déjà aux années du film noir au blanc ? Mais, vous pensez bien que,
s'agissant d'un "magicien des mots" comme Raymond Devos, ce détail " vestimentaire " n'est pas vraiment le plus important.
Le ministère français de la Culture va désormais créer le "prix Raymond Devos" pour récompenser celles et ceux qui auront porté au plus haut niveau l'amour de la culture et de la langue française.
J'ai toujours été le premier à me plaindre du chauvinisme gaulois que nous autres de l'ancien empire colonial français ne cessons d'entendre au fil des commentaires sportifs (et autres) sur France Télévision, TF1, Radio France Internationale, Agence France-Presse, etc. Pourtant, cette fois, à la place des Français, j'aurais fait exactement pareil.
La langue française, dont cette chronique d'ailleurs se sert, est une langue belle qui se prête à la gymnastique de tous les sentiments humains. L'humour français ne serait rien sans cet instrument fabuleux qu'est la langue française. Faire de l'esprit ne serait pas possible aux Français, et aux Francophones, sans les innombrables tournures et les multiples contorsions que permet la langue française. Un Français spirituel, c'est d'abord un Français qui manie bien sa langue.
J'aimerais tant pouvoir appliquer le précédent paragraphe à l'usage de ma langue maternelle (et aussi paternelle, d'ailleurs), le malgache.
Malheureusement, et l'emprunt que fait cette chronique à la langue dite de Molière (pourquoi pas de Raymond Devos ?) en constitue une accusation quotidienne, le malgache n'est pas suffisamment reconnu dans toutes ses possibilités en tant que langage.
Certes, c'est une langue qui ne compte pas autant de siècles d'histoire littéraire que la langue française. Guère plus de près de deux siècles d'écriture, et surtout un usage consacré aux choses immédiatement pratiques : traduction de la Bible, rédaction des codes de loi, minute des archives royales ou familiales. Peu de place en somme pour la créativité et la fantaisie.
Le langage s'use si on ne s'en sert pas. L'époque la plus prolifique des poètes malgaches remonte déjà aux premières années de l'autre siècle. Depuis, on brandit leurs souvenirs comme autant de reliques tandis que les contemporains ne sont plus tellement jeunes, non plus. La langue malgache est en danger de momification, embaumée dans notre paresse et notre snobisme autant que par les nécessités communicationnelles du village global. Il faudrait lui inventer un Raymond Devos local. Car, comme dirait cet admirateur, "Raymond Devos existe, je l'ai rencontré !".
Express
de Mada mardi 7 janvier 2003
EXPRESSION:
Ces petites choses qui font les grands régimes !
Depuis le temps que le débat politique est mort, que l'écoute de l'autre n'a jamais vraiment été une vertu républicaine, le seul changement à attendre, désormais, est qu'il soit fait le meilleur usage possible de ce nouveau monologue démocratique.
C'est de bon sens, de pragmatisme, d'intelligence de tous les jours, de discernement, de réalisme que le pays a besoin dans tout ce qu'entreprennent les gouvernants.
Comme il ne faut surtout pas laisser les mauvaises habitudes revenir au galop, qu'il faut tuer dans l'oeuf le naturel servile et flagorneur des exécutants, autant relever dès à présent ce qu'il ne faut plus faire et voir chez les zélateurs de tous bords.
Il faut d'abord que les collaborateurs du président Marc Ravalomanana quand ils sont absolument convaincus de la justesse de leurs conseils sachent les défendre jusqu'au bout, jusqu'à la démission s'il le faut.
Le pays n'a que trop souffert de ces conseillers-paillassons dont les "Oui, Monsieur le Président", "Certainement, Monsieur le Président, "A vos ordres, Monsieur le Président"... ont été autant de chausses-trappes dans lesquelles sont tombées les meilleures intentions mais les plus mauvaises décisions à fonds à jamais perdus. Un collaborateur du chef de l'Etat doit savoir : "Non".
Il faut savoir aussi que les "cireurs-de-pompes" présidentiels, passés, présents et à venir, sont les premiers fossoyeurs des dirigeants et des régimes qu'ils pensent servir. Rien de tels que des porteurs d'encensoir livrés à eux-mêmes pour pourrir la réputation d'un régime dans l'opinion par leur propension à toujours en rajouter. Car, bien évidemment, on pense toujours que c'est le destinataire de ces louanges, le bénéficiaire de cette apologie permamente qui en est l'inspirateur et l'instigateur.
Par exemple, comme le bon peuple, on aurait préféré que le programme de réfection du réseau routier secondaire et rural ne commence pas par la région natale du Président de la République. Mais passons... La charité - vertu très chrétienne - bien ordonnée, aussi, passe pour soi-même.
Il faut aller aux priorités réelles, au nécessaire et le moins possible au superflu.
Ce sont ces petites choses-là qui font les régimes sont grands.
AUCUN DÉTENU POLITIQUE MAIS UN "DOSSIER RATSIRAKA" EN VUE RÉVÈLE LE MINISTRE RAJAONAH
Non seulement les "Evénements de 2002" ont dirigé vers les cabinets des juges d'instriction un nombre inhabituel de prévenus mais l'obligation d'assainir les couloirs des tribunaux du lot de personnes en attente de jugement ajoute la tâche déjà passablement difficile des magistrats.
Dans un entretien avec "L'Express de Madagascar, le Garde des sceaux, ministre de la justice , Mme Alice Rajaonah fait le point de la situation sur quelques dossiers plus chauds que les autres. Par exemple, le ministre de la justice dément qu'il y ait des détenus politiques dans les prisons du pays, en attente de jugement ou déjà condamnés. Pour Mme Alice Rajaonah toutes les personnes actuellement détenues relève du droit commun puisqu'aucun n'a été poursuivi pour ses convictions politiques. En clair, on ne reproche pas aux gens d'être pro-Ratsiraka ou anti-Ravalomanana mais uniquement d'avoir commis des délits et des crimes que la loi condamne.
S'agissant plus précisément de l'ancien président Didier Ratsiraka, dont on ne sait toujours pas si son procès sera ou non instruit, si une demande d'extradition sera présentée à la France ou si un procès par contumace aura lieu, le ministre Rajaonah lève seulement un pan du voile : "Un dossier est en train d'être constitué". Pour quel usage ? Mystère pour le moment. Mme Rajaonah souligne enfin que les dossiers en cours sont traités en trois environ et que la déclaration obligatoire de patrimoine ne concerne pas uniquement les magistrats mais s'applique à tous les hauts fonctionnaires.
IL N'Y A PAS DE DÉTENU POLITIQUE
La cérémonie de présentation de vœux de la grande famille du ministère de la Justice à la ministre Alice Rajaonah a été, hier, une occasion d'en savoir un peu plus sur les affaires judiciaires en cours, le fonctionnement du ministère et de ses services rattachés en général, ainsi que sur les perspectives immédiates du département.
La cérémonie en question s'est déroulée au Capitole d'Ivato, à laquelle ont été conviés, outre les agents administratifs et techniques du ministère, tous les hauts magistrats du pays. Du moins, les différentes juridictions des provinces y ont -elles délégué leurs représentants respectifs, notamment les chefs de Cour et les procureurs et avocats généraux.
SERVIR LA NATION
A l'instar des autres présentations de vœux organisées dans les autres départements ministériels, un buffet et la danse ont largement dominé la cérémonie. S'il y a donc eu peu de discours, Alice Rajaonah a toutefois saisi l'occasion pour rappeler à ses collaborateurs… tous services confondus, que "la Justice doit désormais être juste et impartiale, et surtout non corrompue. Et nous sommes appelés pour servir la Nation… Après la période difficile que le pays a traversée l'année dernière, il nous faut unir nos efforts et travailler ensemble dans le cadre du Fahamarinana (vérité) et du Fahamasinana (éthique). On ne peut plus tolérer une Justice corrompue…"
TOUS LES HAUTS FONCTIONNAIRES
Répondant par la suite aux questions des journalistes, Alice Rajaonah a apporté quelques mises au point, concernant surtout l'obligation pour tous les hauts fonctionnaires de l'Etat de procéder à une déclaration périodique de leur patrimoine. Ainsi, en dépit de certaines contestations au niveau du Smm (Syndicat des magistrats de Madagascar), la mesure s'adresse à tous ces hauts fonctionnaires de l'Etat dont, selon la ministre de la Justice, les différents directeurs et secrétaires généraux au sein des ministères, tous les magistrats et les ministres. Alice Rajaonah indique cependant que cette mesure s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la transparence dans les affaires publiques. "Il ne s'agit pas de vouloir chercher la petite bête, mais cela doit être considéré dans le cadre des changements pour lesquels nous avons lutté pendant plusieurs mois. Ces changements ne peuvent être que progressifs, mais la transparence voudrait qu'on ait un minimum d'informations sur le patrimoine de tous les hauts responsables. Au moins, l'on pourrait savoir, si le cas se présentait, l'origine d'un enrichissement subit de tel ou tel autre haut fonctionnaire. Mais encore une fois, cela ne concerne pas les seuls magistrats. Et quoi qu'il en soit, cette mesure permettra à la fois de protéger la personne concernée, et de prouver à la population que elle est digne de confiance pour les responsabilités qu'on lui a confiées…"
ACTIVER LES PROCÈS
De façon générale, le bilan du ministère de la Justice semble positif en ce qui concerne l'année écoulée. Alice Rajaonah souligne toutefois qu'en dépit des efforts accomplis, notamment au niveau du traitement des dossiers des personnes arrêtées dans le cadre des événements de 2002, beaucoup reste encore à faire. Elle précise en attendant que les méthodes de travail ont changé au niveau du ministère.
S'agissant des procédures relatives au jugement de ces personnes arrêtées dans le cadre de la crise, Alice Rajaonah précise que celles-ci ont été activées autant que possible depuis les premiers jugements rendus en août 2002. Cette activation sera encore renforcée à partir de maintenant, "car si auparavant, il fallait attendre une ou deux années, voire plus, pour qu'un prévenu comparaisse pour la première fois devant les juges, ce n'est plus le cas à l'heure actuelle. Nous nous efforçons d'activer tous les procès afférant à ces arrestations…"
S'agit-il ou non de détenus politiques ? A cette question, la ministre de la Justice répond fermement qu'il n'y a aucun détenu politique parmi ces personnes arrêtées. Elle explique : "Nous avons affaire à des délits ou crimes de droit commun d'après les dossiers qui sont en notre possession, et ces personnes seront jugées en conséquence…"
LE CAS "DIDIER RATSIRAKA"
Alice Rajaonah a ainsi mis les points sur le "i" en ce qui concerne les personnalités politiques arrêtées et détenues actuellement dans les prisons en attendant leur procès. Ce ne sont pas des détenus politiques, et ils seront traités au même titre que tous les autres prévenus de délit ou crime de droit commun.
Mais qu'en est-il du cas de l'ancien Président de la République Didier Ratsiraka ? La ministre de la Justice a été plutôt évasive (mais on la comprend) en avançant que le pouvoir s'attèle actuellement à la constitution de tous les dossiers concernant les actes commis par l'intéressé. Dossiers qui ne seront donc connus qu'une fois qu'ils seront publiés à la connaisance de l'opinion tant nationale qu'internationale. Mais en attendant, l'on peut au moins avancer qu'il y a un "dossier Ratsiraka" en vue.
Fivondronana d'Andapa
Le chef-lieu de la commune rurale d'Ambodiangezoka, dans le fivondronana d'Andapa, a abrité dernièrement une cérémonie de signature et de remise de contrats de transfert de gestion des ressources forestières pour 7 communautés de base.
Deux membres du gouvernement, le général Charles Sylvain Rabotoarison, ministre de l'Environnement, et son homologue des Eaux et forêts, Alibay Johnson, ont participé à cette cérémonie qui rappelait que le fivondronana d'Andapa abrite la première communauté de base à avoir bénéficié d'un tel contrat, en l'occurrence celle de Belambo-Lokoho, il y a deux ans de cela.
Jour faste en tout cas pour les communautés de base d'Ambodivohitra-Marovato, Sarahandrano, Ambalamanasy, Antanimbaribe, Antsavokabe, Analanambe et Antanambe dont le représentant, en même temps doyen des dirigeants, a souligné que ces contrats constituent un engagement solennel devant les générations futures à la protection de leur héritage.
Un engagement pour la gestion durable et la restauration des forêts, notamment un recours rationnel au droit d'usage, pour un contrôle rigoureux de l'exploitation et une sensibilisation toujours plus accrue des concitoyens.
Bien que prêtes pour l'exercice de leurs responsabilités, les 7 communautés de base bénéficiaires n'en ont pas moins demandé la poursuite de l'appui des départements de l'Environnement, des Eaux et forêts et du Projet de conservation et de développement intégrés (Pcde) de Marojejy-Anjanaharibe Sud et du Projet de Betaolana mis en œuvre par le Wwf.
Le ministre des Eaux et forêts, Alibay Johnson, devait rappeler à cette occasion que les contrats stipulent bel et bien un transfert de gestion et non la remise des superficies et des ressources afférentes aux communautés de base.
L'implication pleine et entière des communautés de base devra s'accompagner d'un appui de tous les services concernés afin d'éviter les échecs. Le général Charles Sylvain Rabotoarison, ministre de l'Environnement, a pour sa part situé la responsabilité attribuée par les contrats aux communautés de base dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Il est évident que c'est chaque comité de gestion qui a signé mais c'est l'ensemble de la population qui est engagée et solidaire. Une solidarité qui est appelée aussi à se manifester, dans sa pleine rigueur, pour combattre toute forme de destruction et de pillage de la faune et de la flore.
Bien évidemment, la campagne nationale de lutte contre les feux de forêts et de brousse a été aussi à l'ordre du jour de la rencontre de ces deux membres du gouvernement avec les populations des communes rurales de Marovato et d'Ambodiangezoka.
Par ailleurs, ils ont aussi tenu des réunions de travail avec les différents responsables administratifs, ceux de la gendarmerie et du département des Eaux et forêts d'Andapa et d'Antalaha. Deux mois après son lancement, la campagne commence à porter ses fruits, une baisse globale des feux étant constatée dans tout le pays.
L'action sera poursuivie en ce qui concerne tant la sensibilisation que la répression contre les auteurs des feux. Dans la perspective à long terme, des recherches sont menées pour proposer des alternatives viables, notamment dans le cadre de la lutte contre les défrichements, par la mise en pratique de la technique du " zéro labour ", une action qui est menée de concert avec le ministère de l'Agriculture. Par ailleurs, des brigades mixtes de contrôle sont en place à travers le pays pour mieux agencer la lutte contre les feux, mais aussi pour contrôler la circulation des produits forestiers. Une brigade mixte de contrôle est composée des autorités administratives, des techniciens des Eaux et forêts, de la gendarmerie, de la police ainsi que des représentants des opérateurs du secteur bois. L'engagement et la rigueur ont été les maîtres-mots à ces différentes rencontres.
Le sud sous le "Sap"
Le Sud du pays est sous surveillance permanente depuis la mise en place, à l'initiative et avec le financement de l'Union Européenne, du Système d'alerte précoce (SAP) qui couvre près d'une centaine de communes.
La vie de tous les jours des populations concernées y est surveillée de façon permanente et rigoureuse quant à la pluviométrie, l'activité agricole, celle des prédateurs, l'état de l'élevage, celui des marchés, du travail, les mouvements de population, la situation alimentaire, bien sûr, mais aussi nutritionnelle et sanitaire, l'ensemble de ce diagnostic pouvant ou non déboucher sur des interventions du Programme alimentaire mondial.
Le Sud est, en effet, de toutes les régions du pays, la zone la plus fragile sur le plan humanitaire en raison de la précarité permanente dans laquelle vivent ses habitants.
Le dernier bulletin du SAP, pour une situation arrêtée à fin novembre, de faisait état d'aucune inquiétude précise sur la région.
La pluviométrie a été dans l'ensemble suffisante pour le démarrage de la campagne agricole, avec une alternance de pluies et de vents violents et desséchants sur les parties littorales d'Amboasary, Ambovomb et Tsihombe.
Les prix moyens des produits de base subissent cependant des hausses de 15% pour le maïs, de 5% pour le manioc et de 2% pour le riz par rapport au mois précédent.
Sur le front acridien, si la situation est calme dans la zone sous surveillance du SAP, la présence de larves avec une densité de 5.000 individus à l'hectare de "locusta migratoria capito" dans la région de l'Horombe, plus au nord, a mis les agents du Comité de lutte anti-acridienne en état d'alerte.
Magistrature
C'est au cours de la cérémonie de présentation de vœux entre la ministre de la Justice Alice Rajaonah et la grande famille de ce département, qu'on a appris hier que le Conseil supérieur de la magistrature (Csm) présentera à son tour ses vœux à son chef suprême qui n'est autre que le Président de la République Marc Ravalomanana. Cette cérémonie aura lieu demain au palais d'Iavoloha.
Mais l'on précise que la rencontre a été aussi expressément convoquée par Marc Ravalomanana, qui aurait un message à communiquer à ces magistrats.
Par ailleurs, ces derniers tiendront une autre réunion après cette cérémonie d'Iavoloha, pour procéder à l'élection du nouveau bureau du Syndicat des magistrats de Madagascar (Smm).
PROJET ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
900 ménages bénéficiant de l'appui aux petits métiers d'insertion sociale et 280 pour la viabilisation des logements, tels sont les cibles du projet accompagnement social du ministère de la Population dans le fivondronanan de Fianarantsoa I, lancé lundi par le ministre Jacob Félicien Andriampanjava, accompagné du directeur du Développement social. Un projet qui s'inscrit dans le prolongement de la réduction de la pauvreté sous forme d'aides matérielles aux ménages en difficulté identifiés par les services du ministère et répondant aux critères de sélection. Ce projet se rattache à 4 grandes villes, à savoir Antananarivo, Antsirabe, Tamatave et Fianarantsoa, et, avec une enveloppe globale de 2 milliards de Francs de l'Ippte, compte assurer un appui à 3 000 ménages pour les petits métiers et 1 500 pour l'habitat. Pour Fianarantsoa, le montant s'élève à environ 450
millions selon le directeur du Développement social Bruno Nirina Razafindrabe qui a remis un premier lot de tôles ondulées, de sacs de ciment, d'une petite vitrine d'exposition des produits genres beignets, d'une machine à coudre à la Tranompokonolona de Tsianolondroa. " Cette remise se fera en toute transparence, devait-il continuer, et vous allez pouvoir contrôler que même un clou ne sera pas détourné ".
Le ministre de la Population a rappelé que l'esprit de ces aides veut que les bénéficiaires puissent se passer justement des aides et que le fait de pouvoir en disposer requiert une prise de responsabilité. Et comme un évènement n'arrive pas seul, le ministre s'est déplacé par la suite à Isaha où un bâtiment coûtant 55 millions de nos francs toujours issus de l'Ippte, a été construit. Il s'agit d'un centre de rencontre et de loisirs pour les personnes âgées. Cette tranche qui est au nombre de 150 recensés à Fianarantsoa I et de 400 dans les deux fivondronana, peut ainsi profiter de cette infrastructure de 3 salles dotée de plusieurs jeux de société, d'un poste de télévision et d'un magnétoscope. Mais le ministère a également remis à l'intention des nécessiteux 150 couvertures, une couveuse et un réchaud à pétrole, une autre aide évaluée à 5 millions de nos francs. Lors de cette inauguration, le ministre s'est adressé aux personnes âgées présentes pour leur affirmer qu'elles sont toujours utiles à la société et qu'elles peuvent encore s'occuper de menus travaux auxquels son département accorde une attention particulière. Il a aussi évoqué le tarif préférentiel pour le transport et aussi pour les médicaments qui sera mis en pratique avant Pâques à Antananarivo suite à la demande du représentant des personnes âgées Rakotovao, un retraité de l'enseignement et heureux père de nombreux enfants dont un général de l'armée qui ont tous réussi dans leurs études.
VERSÉS À L'INSPECTION GÉNÉRALE
Des officiers généraux et supérieurs qui ont assumé des commandements ou assumé des responsabilités pendant la crise postélectorale, viennent d'être affectés au purgatoire militaire, l'inspection générale de leurs armes respectives. Une des dernières éditions du journal officiel porte les noms des généraux René Rasolovoavy, ancien commandant de la circonscription de la gendarmerie nationale à Antsiranana, Rakotosolofo, ancien Chef d'Etat-major des Forces d'intervention de l'armée, Joël André Rakotomalala, directeur de l'Otme, Office des transmissions militaires de l'Etat ou le contre-amiral Henri Lalao Rambeloson, ancien chef d'Etat-major des Forces aéro-navales.
Parmi les officiers supérieurs, le colonel Michel Mampisanjy, commissaire général du gouvernorat Pascal Rakotomavo et puis le lieutenant-colonel médecin Lucien Zafitsotra, proche de l'amiral passent eux aussi en stand by. En attendant un réaménagement qui lui donne les moyens de ses objectifs officiels, l'Inspection générale tant au niveau de l'armée que de la Gendarmerie est, pour un bon nombre de raisons, quelquefois disciplinaire, un organe de recasement, une "voie de garage" selon le jargon.
Mais l'on peut s'en sortir. L'exemple le plus probant est le général de gendarmerie Olive Rzafindralambo, commandant les réservistes. Ce corps bénéficierait d'un avantage inconnu dans les annales militaires, celui de ne pas relever totalement du ministère de la Défense.
Fianarantsoa : le Pds Pety Rakotoniaina s'en prend au pouvoir
Une série d'évènements s'est succédé récemment dont la célébration du 35e anniversaire de la Tvm. Je n'ai pas été invité pour participer aux débats. J'ai l'impression qu'on veut m'exclure (fanilihina anay) de ces évènements. Je ne peux pas accepter ce manque d'estime à notre égard (tsy fanomezana hasina anay). C'est une pierre qui roule que je lance et je pense que vous allez transmettre cette remarque au gouvernement ". Cette déclaration est du Pds Pety Rakotoniaina, prononcée lors du lancement officiel du projet "Accompagnement social, viabilisation des logements et appui aux petits métiers d'insertion sociale". Elle ne pouvait être dite sans qu'il y ait des faits qui l'ont bouleversés. Sans doute les absences du Pds lors des cérémonies officielles auxquelles ont été présentes les délégations conduites par le Président Marc Ravalomanana notamment dans le Sud-est et récemment lors de l'investiture de l'archevêque de Fianarantsoa où le Pds était arrivé avec 10 minutes de retard et a été placé à l'extrême droite du Président Marc Ravalomanana séparé de 3 hautes personnalités dont le Mininter, le Maire de la ville et le Préfet de la région de la Haute Matsiatra, figureraient parmi ces " omissions " qui l'ont choquées. Les observateurs se posent actuellement la question de savoir si ce n'est pas un signe prémonitoire de l'imminence d'un divorce. Ce qui mettra définitivement un terme à une situation de conflit qui commence sérieusement à sortir du cadre normal des discussions.
En réponse, le ministre Jacob Félicien Andriampanjava de la Population, a calmement répondu en posant le problème du Pds comme un desiderata identique aux desiderata des familles en situation difficile.
Sambava - Sept contre un
Sept des huit candidats aux dernières élections législatives de Sambava-ville ont adressé une requête commune à la Haute cour constitutionnelle (Hcc), demandant l'annulation du scrutin du 15 décembre qui fut remporté par le can,didat de Tiako i Madagascar (Tim), Jaosoa Jean Pascal, du moins selon les chiffres, officieux, publiés par la ministère de l'Intérieur.
Dans le document déposé auprès de la Hcc, les sept candidats dénoncent en substance la "non-transparence des élections du 15 décembre dans la circonscription de Sambava B, non-respect du Code électoral par la candidat Jaosoa Jean Pascal, manipulations frauduleuses", voire l'"achat des électeurs". Concernant Jaosoa Jean Pascal, qui est également le président de la Délégation spéciale d'Antsiranana, le fait que celui-ci ne s'est mis en disponibilité, ainsi que l'exigeait le Code électoral, n'est pas la moindre des reproches formulées à son encontre par ses adversaires, signataires de la requête. Cette dernière mentionne également de nombreuses irrégularités qui se sont déroulées autour du scrutin, avant, pendant et après le 15 décembre, des fautes qui devaient justifier, selon les auteurs de la requête, l'"annulation des élections législatives de la circonscription de Sambava B 43 Bis".
En tout cas, on attend dans les tout prochains jours, dans le courant de cette semaine certainement, la décision de la Hcc concernant chacune des dizaines de requêtes qui lui ont été adressées.
Budget 2003
Dans nos précédentes éditions, nous avons déjà eu l'occasion de dévoiler quelques aspects de ce que sera le Budget 2003. Ainsi, il a été dit que l'équilibre général est obtenu à 14 841 086 625 000 Fmg.
Quant au taux de croissance économique, les prévisions tablent sur un taux de 7,8 % pour 2003 (contre une estimation d'environ - 12 % en 2002 pour des prévisions de 6,5 % dans la Loi de finances 2002). Le gouvernement et les autorités monétaires feront en sorte que l'inflation soit ramenée à 5 % (de fin 2002 à fin 2003, soit les prévisions de la Loi de finances 2002), contre une inflation moyenne estimée à 15 % en 2002.
Aujourd'hui, nous vous livrons d'autres détails de ce budget, autrement dit ce qui nous attend pour cette année.
PIP 2003 - LA PART DU LION AU SECTEUR INFRASTRUCTURE
La structure sectorielle du PIP 2003 met l'accent sur les impératifs de la relance économique en général et du développement du secteur privé en particulier, tout en visant la réduction de la pauvreté. La réorientation de la politique priorise le secteur infrastructure.
Selon cette distribution, c'est le secteur infrastructure qui accapare la part du lion (43,54 %), suivi du secteur social (24,23 %), du secteur administratif (16,94 %) et du secteur productif (15,29 %).
HAUSSE DES SALAIRES ESTIMÉE À 12 %
En 2003, la masse salariale augmentera de 7,7 % en passant de 1 548,93 à 1 668,54 milliards Fmg. Cette hausse est due essentiellement à l'augmentation des salaires estimée à 12 % et à l'octroi d'indemnités aux instituteurs et aux agents fonctionnaires du ministère de la Sécurité publique et du ministère de la Défense nationale et dont le montant s'élève à 81,70 milliards Fmg.
DETTE EXTÉRIEURE - 391,4 MILLIARDS FMG À PAYER POUR 2003
Le service de la dette extérieure pour l'année 2003, net des allégements , sera de 391,4 milliards Fmg, dont 237,4 milliards Fmg de remboursement en capital et 154,0 milliards Fmg de paiement d'intérêts. Le pays continuera de bénéficier de l'allégement des charges de la dette envers les pays membres du Club de Paris ainsi que des allégements intérimaires du service de la dette de la part de certains organismes multilatéraux au titre de l'Ippte (363 milliards Fmg en 2003).
Il est à souligner que le règlement à bonne date du service de la dette conditionne la continuité du programme avec les bailleurs de fonds et permettra de bénéficier de l'allégement total de la dette extérieure au point d'achèvement de l'Ippte.
CHANGES - LE FMG SE RENFORCE FACE AU DOLLAR MAIS FAIBLIT PAR RAPPORT À L'EURO
Au niveau des changes, le marché interbancaire de devises (MID) a été suspendu le 14 février 2002, il n'a repris que le 5 août 2002. À cette date, la monnaie malgache s'est dépréciée par rapport à l'euro (6 772 Fmg contre 6 114 Fmg en février) et s'est sensiblement appréciée par rapport au dollar américain (6 885 Fmg contre 7 013 Fmg en février).
Tourisme - De la formation aux statistiques pour l'avenir
C'était l'objet de la cérémonie d'hier, au Cemes Soanierana, consacrée aux échanges de vœux entre divers départements et services et le cabinet ministériel, sous la houlette de Christian Ntsay.
Après avoir tracé le bilan des 6 derniers mois de l'année 2002, marqué par un chiffre total de 65.000 touristes, le ministre a évoqué les réalisations de son département à partir du mois de juillet, amorce de l'après-crise et début de la relance de la destination Madagascar. Entre autres, la refonte des lois par le Comité national pour le développement du tourisme (Cndt) à l'issue de l'atelier national sur la relance du tourisme et de l'écotourisme à Madagascar, en août dernier, qui avait pour objectif de favoriser le secteur privé. A noter également la présence malgache au "World Travel Market" à Londres avec le programme Ldi/Usaid, qui a suscité la venue de 8 journalistes en éductour, et des reportages touristiques sur Madagascar. Il y a également la coopération avec l'association allemande "Gato" en vue de mettre en place le "tourism masterplan" dans un programme de 12 mois. D'autres réalisations méritent encore d'être mentionnées, dont l'atelier sur le tourisme sexuel et le Vih/Sida avec le Bit en novembre, la mise en place du Task force pour les devises, les projets de texte sur les réserves foncières touristiques, la création l'Office national chargé de la promotion et de la gestion des réserves foncières touristiques, la réouverture du complexe hôtelier Andilana Beach qui vise 15.000 touristes par an...
FORMATION
Pour cette année, le ministre Christian Ntsay veut d'abord améliorer la diffusion des chiffres statistiques afin d'étudier l'avenir à partir du "Monitoring information system". 15 points ont été annoncés pour les perspectives, dont la mise en place de l'Office du tourisme, les facilités au niveau des secteurs financiers afin d'aider le secteur privé, le fonctionnement officiel du Cndt ainsi que des réformes au niveau du ministère.
La relance de la formation au niveau de l'Inth figure également dans les priorités de son département avec le début de l'unité mobile de formation et la mise en place du Centre de formation décentralisé.
Enfin, un renforcement des relations internationales est en cours afin de rassurer les touristes étrangers désireux de visiter Madagascar, avec notamment la participation à diverses réunions et manifestations touristiques sera effective, notamment pour la Muba Plus, en Suisse, Mahana à Lyon, ITB à Berlin, SMT à Paris...
Le ministère n'a pas oublié le côté social au sein du département, avec un renforcement des activités de l'Amitour (Amicale du Tourisme) pour les employés.
Transports
Dans le cadre du désengagement de l'État dans le domaine du transport terrestre, 80 millions de dollars ont été réservés à l'amélioration du transport en milieu rural. C'est ce qui a été déclaré hier par le ministre Olivier Rakotovazaha, à l'occasion de la traditionnelle présentation des vœux de la grande famille du ministère des Transports et de la météorologie. Ainsi, on estime que 1600 km de routes seront réhabilitées chaque année, et ce, pour une durée de 4 ans au lieu de 6 ans. Par la même occasion, on a appris que les "tickets-bus" seront prochainement mis en circulation. Les étudiants et handicapés bénéficieront de mesures spéciales.
Le ministre Olivier Rakotovazaha a profité de cette rencontre avec le personnel pour déclarer que beaucoup a été fait (quoique la situation ait été difficile avec les barrages érigés tant sur les routes que sur les pistes d'aterrissage), notamment dans le domaine du désengagement de l'État des secteurs productifs. L'Apmf (Agence portuaire maritime et fluviale) a été citée en exemple.
Les bailleurs de fonds ont déjà accepté la mise en place de l'Agence des transports terrestres (les experts en la matière sont sur place), tout comme l'Agence de la Météorologie.
Pour terminer, le ministre a tenu à rassurer le personnel sur les conséquences de la privatisation à: des mesures appropriées leur sont déjà réservées.
VANF
Parce que Par NASOLO-VALIAVO Andriamihaja
Qu'une lettre ne soit pas encore parvenue au ministre, mais qu'importe puisque le principal intéressé déclare urbi et orbi qu'il n'est plus PDS de cette province ?
Les déclarations publiques de Thierry Raveloson sont du même principe que l'immédiate applicabilité des actes concernés par la loi 62-041, indépendamment, selon la formule consacrée, de leur insertion au journal officiel.
La démarche du fils de la belle-sœur de Didier Ratsiraka mérite qu'on s'y arrête. Rompant la solidarité familiale qui a vu, notamment, sa mère incarner la funeste entreprise socialiste Procoops de la deuxième République, il a pris la tangente par rapport à sa cousine germaine Sophie Ratsiraka et a accompli ce que les enfants de Didier
Ratsiraka n'ont jamais osé : tuer symboliquement le père. C'est ainsi que Thierry Raveloson a choisi le camp de Marc Ravalomanana pour se voir propulsé à la tête de la province de Toliary, certes, par la voie de la délégation spéciale moins prestigieuse que le gouvernorat que lui avait refusé son oncle Didier Ratsiraka.
Cette lune de miel est terminée. Comme tant d'autres avant lui, Thierry Raveloson a fini par céder le terrain et abandonne la place aux zélateurs qui monopolisent l'entourage de Marc Ravalomanana. Quand on dit qu'il faut garder le Président de la République de ses amis?
Au nom du changement, les forces occultes de la pesanteur acquise au fil des " lalan-kita-kisoa " reproduisent les mêmes méthodes qui leur avaient permis de phagocyter la double décennie du régime Ratsiraka. C'est le genre à dévergonder un média tout à fait libre en journal presque officiel. C'est encore le genre à dénoncer l'arbitraire mais qui a vite fait de se l'approprier une fois au pouvoir. C'est le genre enfin, mais l'inventaire n'est pas exhaustif, à faire prendre la grosse tête à un Président de la République pour qu'il tombe expressément dans leur piège du délit de vanité.
Marc Ravalomanana a peut-être les mains libres vis-à-vis de ses adversaires déclarés, mais il faudrait savoir s'il dispose de la même latitude par rapport à ceux qui se réclament de son amitié. Le monolithisme du pouvoir actuel, nanti de deux fortes majorités parlementaires et adossé à l'unanimité de la pensée unique populaire, ne sera corrompu que par un ver déjà installé dans le fruit mûr. Tout le monde a sans doute commis une erreur de lecture : la véritable opposition à Marc Ravalomanana, ceux qui le conduisent à sa perte par des conseils perfides, gravite sournoisement à son ombre et sous sa protection.
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