Madagascar :
Apparitions de la Vierge Marie à Anosivolakely (2ème partie)
Nous
poursuivons le récit des apparitions d’Anosivolakely. Après la première
apparition du 10 novembre 1990, où
Patrice Raharimanana a reçu l’essentiel du
message du Ciel, le voyant se met en route pour répondre aux
demandes de Sainte Marie. Les premières prophéties se réalisent.
Après
une longue discussion, elle accepte la mission qui lui était confiée
par le Ciel. Elle est mère de famille de 6 enfants et elle a toujours
eu souci d’aider les pauvres. La
bénédiction annoncée se réalise.
Sept mois après la première apparition, le grand-père maternel
de Patrice tombe gravement malade à Ambohimasina. Il avait été catéchiste
durant de longues années et adjoint du prêtre dans son district d’Ambatomanoina.
On vient chercher Patrice et sa mère, ainsi que son fils aîné. Le
grand-père meurt le samedi à 15 h, en présence de toute la famille réunie.
Après la toilette mortuaire, on dispose tout pour la veillée. Mais,
surprise ! Au milieu de la nuit, le grand-père revient à la vie,
comme quelqu’un qui se réveille. Le dimanche matin, il peut parler et
s’asseoir. Le dimanche après-midi, il demande qu’on fasse venir
Patrice, car il veut le bénir.
Toute la famille se rassemble alors, environ 50 personnes.
Patrice demande la parole : « Je vais construire une
grande église et plusieurs autres bâtiments à Anosivolakely, c’est
pourquoi je demande ta bénédiction, grand-père. Si tu guéris, nous
prierons ensemble pour que tout puisse être réalisé. Mais si tu
meurs, tu prieras pour nous ». Puis il se mit à genoux et le
grand-père le bénit en disant : »Je te bénis pour que tu
puisses accomplir le travil qui t’est confié, et où que tu ailles,
je prierai pour toi. Vis longtemps, entouré de tes enfants et de ta
descendance. Fais la vérité et ne fais rien qui te séparerait de
Dieu. » Alors Patrice se souvint que Sainte Marie avait annoncé
cette bénédiction. Le lundi vers 3 h de l’après-midi, le grand-père
meurt. Visite
pastorale et naissance annoncée du 9ème enfant
En septembre 1991, deux événements surviennent : -
D’une part le cardinal vient en visite pastorale dans le
district de Betatao dont fait partie la paroisse de Patrice, lequel lui
demande une entrevue. Le prélat lui fait répondre de passer par son
curé, s’il a une communication importante à lui transmettre.
(Patrice semble ignorer cette nécessité de toujours prendre le
curé de son district comme intermédiaire pour les relations avec l’évêque.
Il voulait aussi demander que le Saint –Sacrement soit placé à
Anosivolakely. Ce qui ne peut se faire sans l’accord du curé.) -
D’autre part, l’heureux événement dont Sainte Marie avait
apporté l’annonce à Patrice : la naissance du neuvième enfant,
une petite fille qui devait s’appelait Marie-Christ Andriampanorenana la famille et surtout la mère n’aimaient
guère ce nom, « Mais comme c’était le nom que Sainte Marie
avait demandé, je ne pouvais rien changer », dit Patrice. Le curé
ne voulut pas de ce nom et prononça seulement le nom de Parie au baptême
qui eut lieu, comme l’avait demandé Sainte Marie, le dimanche de la fête
du Christ-Roi, jour de la bénédiction de la maison du Père (deux
petites pièces et un toit de chaume) et du terrain où l’on allait
construire l’église. 13 avril 1992, nouvelle apparition. Patrice explique qu’il n’est pas parvenu à transmettre le message au cardinal. Sainte Marie parle avec insistance et lui demande d’écrire à nouveau au prélat. Patrice n’a pas su non plus transmettre les messages à sa mère, à sa famille et aux gens d’Andasibé. Aussi : « Sainte Marie lève la main quand il y a quelque chose d’urgent ou d’important. Elle m’a prié de faire un effort pour accomplir le travail qu’elle m’a confié. » Et Patrice écrit à nouveau au cardinal.
Lors de la 4è apparition,
le 9 avril 1993, la conversation porte toujours sur le message pour le
cardinal. Si Patrice ne fait pas ce qu’il doit faire, il risque une
sanction. Mais si le message est transmis et que les gens n’en
tiennent pas compte, c’est eux qui seront punis. Feu vert pour la construction de l’église
Après la première apparition à Andasibé, Patrice n’avait pas osé transmettre aux habitants de ce village les paroles et les avertissements de Sainte Marie : « J’ai résumé en leur disant : « convertissez-vous ». Dans toutes les apparitions suivantes, Marie reparlait d’eux en disant : « Ils vivent dans l’inconduite. Ils volent, ils protègent et ils aident les voleurs. Ils cachent les bœufs volés. Je vais les punir. S’ils ne changent pas, je les enlèverai de cet endroit, car ce lieu est saint. »
Voici ce qui arriva. Déjà en 1993, cinq hommes accusés de vol
avaient été emmenés par les gendarmes. En 1994, cinq autres
suivirent. Puis, les autorités dispersèrent les hommes qui restaient
avec leurs femmes et leurs enfants et le village fut complètement rasé. Encouragement
pour informer le cardinal Le lundi 23 mai 1994, sixième apparition,
Marie apparaît à 5 h du soir. C’est un grand jour pour Patrice et sa
femme, car ils fêtent leurs 20 ans de mariage. Sainte Marie les salue
et les encourage : « Offrez-vous chaque jour à Jésus. Le
mal augmente. Dites à l’Administrateur diocésain de prêcher la
conversion et de répandre le message, surtout de méditer les paroles
de l’Ecriture : 2 Timothée 3 et les autres. » Elle donne force et courage à Patrice pour
prêcher la conversion et annoncer le message à ceux qui ne le croient
pas. La
septième apparition eut lieu le dimanche 15 juillet 0994 à 5 h du
matin. Sainte Marie, le visage triste, donne ses conseils :
Fais en sorte que le
cardinal Armand Razafindratandra soit informé du message, soit de vive
voix, soit par écrit.
Des malheurs vont arriver en
1995 & 1996, comme annoncé, si les gens ne se convertissent pas.
Quelqu’un va venir te
demander un secours et je te montrerai à ce moment-là ce qu’il
faudra faire pour l’aider.
Des gens vont t’aider à répandre
le message. Ta
vie va devenir plus difficile si tu n’arrives pas à répondre ce
message. Sainte
Marie parla aussi de ce qu’il y avait encore à réaliser et donna
conseil et courage à Patrice. Après
le décès du père de Patrice, sa maman avait cessé de communier.
Plusieurs fois Patrice lui transmet le message de Marie : qu’elle
se confesse et communie. Mais elle n’obtempérait pas. Patrice lui
donne un avertissement de Sainte Marie : « Si tu ne crois
pas, il va t’arriver malheur et tu pourrais en mourir ». En
1995, elle fut piquée par une bête et allait de mal en pis. Elle se
souvint des paroles de Sainte Marie et décida que si elle guérissait,
elle se confesserait et communierait. A partir de là, elle commença à
aller mieux et elle accepta de croire que Patrice avait vraiment vu
Sainte Marie. Aussi, lors du passage du Curé, elle se confessa et
communia. Grande joie pour Patrice et sa famille. Le
23 mai 1995 à 5 h du matin, eut lieu la huitième apparition. Sainte
Marie demande que l’inauguration de l’église soit le 26 novembre
pour la fête du Christ-Roi, même si les travaux ne sont pas complètement
terminés. Le programme sera donné plus tard. Elle redemande encore de
transmettre le message au cardinal et de lui parler des malheurs aui
pourraient arriver. Comment
Dieu tire le bien du mal Le 18 août 1995 à 5 h du matin, Sainte Marie demande à Patrice de rencontrer le cardinal, puisqu’il ne répond pas. Des personnes vont aider à répandre le message. « Mon Fils et Moi, nous leur donnerons la joie, ainsi qu’à ceux qui croient. Préparez la fête du 26 novembre ; j’y serai présente, même si on ne me voit pas .»
C’est ce jour qu’arrive la personne pour recevoir des
secours. En sa présence, Marie dit : « C’est lui
l’homme qui te demande un secours. Avec la famille de ta femme, vous
allez le secourir, pour la gloire de Dieu. » Pour sortir Patrice de son isolement et lui trouver des alliés, la Providence s’est servie d’un méfait ; voici comment :
Un neveu de Patrice, Fr
Richard, est séminariste en stage dans la paroisse du Sacré-Cœur à
Tsaramasay (Tananarive). Un nouveau curé arrive en octobre 1994, le Père
Erménégilde Ranaivo. Un jour le Fr Richard, qui a la responsabilité de garder l’argent pour la construction d’un centre d’accueil pour les pauvres, vient trouver son Curé pour lui remettre ce qu’il reste. 250 000 francs malgaches ont disparu de leur place habituelle dans la caisse ; donc il ne peut plus garder l’argent. Le Père voit combien le frère est ennuyé et qu’il a déjà cherché comment cela avait pu se produire. Le Père aussi est ennuyé, car si on ne retrouve pas l’argent, il faut arrêter la construction. Voyant le Frère maigrir de jour en jour, il décide de l’envoyer en stage avec un autre frère se reposer à la paroisse d’Anosivolakely. Sur place, le 18 août 1995, ils exposent le motif de leur venue à Patrice. Et, en présence du Frère, Sainte Marie apparaît à Patrice qui lui demande où il trouver une telle somme. Elle lui répondit d’aller demander dans la famille de sa femme qui avait de la réussite dans ses travaux : « Ils risquent de devenir égoïstes et ils doivent changer. Ils donneront pour aider celui qui est en difficulté. » Le Frère réunit donc la famille exposant la situation et les paroles de Sainte Marie. On décide que 4 foyers peuvent participer à l’affaire. Chacun donne alors selon ses moyens ; la somme est vite réunie et les deux frères retournent à Tananarive. Le Père Erménégilde est surpris. Il réalise que ce « miracle » confirme l’authenticité des apparitions de Sainte Marie à Patrice, car jusqu’à maintenant il n’avait pas cru au témoignage de Frère Richard. Plus tard, il rencontre deux des donateurs qui lui affirment : « Nous lui avons donné sans hésiter parce que cela venait de la Sainte Marie. L’étonnant c’est qu’elle connaissait la richesse de chacun. » Le Père décide alors de faire venir Patrice pour approfondir toute l’affaire.
Ils se rencontrent le mardi
3 octobre 1995. Le Père, convaincu des réponses à ses nombreuses
questions, décide d’aider Patrice et de lui faire rencontrer le
Cardinal. En attendant, ils vont visiter une sœur du Père, grande
fervente de Marie, connaissant bien Medjugorje. Nouveau récit,
nouvelles questions…Le Père se rend compte que les demandes de Sainte
Marie correspondent bien avec celles des autres apparitions. Pour
conclure, Patrice déclare : « Madame, je vous confie le soin
de répandre le message auprès des laïcs, et je vais demander spécialement
pour vous une grâce de foi et d’audace pour ce faire .» Puis il
se tourne vers le Père : « Et à vous mon Père, je demande
de répandre le message auprès du Cardinal, des évêques, des prêtres
et autres responsables. » La vieille maman qui avait participé à
la rencontre déclara peu après : « Depuis que j’ai
rencontré Patrice, je suis remplie de joie. Et, jamais depuis 80 ans,
je n’ai connu pareille joie. » De la seconde à la neuvième apparition, il n’y a pas de message particulier, mais des directives pour les travaux de construction et des encouragements à Patrice pour qu’il transmette le message.(à suivre) Note : CF. n° 399 |