madagascar-presidency.gov.mg  06/01/2009
Réception du nouvel appareil « Force One » - source: Présidence de la République de Madagascar
En fin de matinée, le Président de la République, Marc Ravalomanana, en présence des Chefs d’Institution et des membres du Gouvernement, a procédé à la réception et à l’inauguration, à Ivato, du nouvel appareil « Force One », B737-700, arrivé directement de la Louisiane, aux Etats-Unis, en passant par Bruxelles. Compte tenu de l’importance des déplacements pour le renforcement des relations internationales, le Chef de l’Etat est revenu sur l’importance de « l’acquisition de cet appareil qui relève réellement d’une priorité nationale », car selon lui, « seuls ceux qui sont en mesure de maîtriser les nouvelles technologies seront à même d’être compétitifs et d’inspirer la confiance de ses partenaires, face aux défis de la mondialisation ». 
Le montant d’acquisition de l’appareil B737-700 est de 60 millions USD, lequel dispose d’une capacité d’accueil de 25 places et de réservoir de 36 000 litres, et peut effectuer des vols directs successifs vers les principales destinations occidentales et asiatiques, en l’occurrence, avec une autonomie de 11 à 12 heures. 
Le Secrétariat à la Communication

Clicanoo.com 07/01/2009

La dernière extravagance de Marc Ravalomanana - Alain Dupuis 
Soixante millions de dollars, 112 milliards d’Ariary ! C’est le coût du nouveau joujou que vient de s’offrir pour Noël le président malgache Marc Ravalomanana : un Boeing 737 privé destiné à remplacer celui que les Malgaches avaient baptisé par dérision Air Force One et qui vient d’être cédé à Air Madagascar. Dans la Grande Île l’acquisition fait grincer des dents.

Décidément, les choses ont bien du mal à changer à Madagascar. Dans un pays où la majeure partie de la population vit largement en dessous du seuil de pauvreté, où chaque passage de cyclone provoque des catastrophes humanitaires, le président Marc Ravalomanana a de curieuses priorités et cela ne date pas d’hier. Septembre 2002. D’un retour d’un sommet de l’ONU aux États-Unis, Marc Ravalomanana atterrit à Ivato à bord d’un Boeing 737 300 luxueusement aménagé en avion privé. L’appareil bleu et blanc frappé du drapeau malgache et baptisé “Repoblikan’i Madagasikara” acheté par le gouvernement de la Grande île auprès de Lauda Air est aussitôt affublé par les Malgaches du sobriquet de “Air Madagascar Force One” mais, ces derniers rient jaune. À l’époque, Madagascar lutte pour sortir du marasme où l’ont plongé des mois de crise politique. N’y avait-il pas d’autres priorités que celle d’acheter un avion privé qui se négocie au bas mot plus de 15 millions de dollars sur le marché de l’occasion sans compter l’aménagement ? En décembre dernier avec l’annonce de l’entrée d’Air Force One dans la flotte d’Air Madagascar en début d’année on aurait pu penser que le président malgache avait retrouvé le sens de la mesure. En fait, Air Force One s’efface devant un appareil encore plus luxueux. Le président en personne a sabré le champagne au pied de la passerelle à Ivato lundi dernier. “Seuls ceux qui sont en mesure de maîtriser les nouvelles technologies seront à même d’être compétitifs et d’inspirer la confiance de ses partenaires, face aux défis de la mondialisation”, a déclaré Marc

La dernière folie de Marc Ravalomanana, ce Boeing 737 700 BBJ aura coûté la bagatelle de 60 millions de dollars 112 milliards d’Ariary, la monnaie malgache (Photos D.R.)

Ravalomanana pour justifier l’acquisition. Le nouvel Air Force One est un Boeing 737 700 BBJ (pour Boeing business jet). Lancé par la firme de Seattle en coopération avec General Electric, le prototype a effectué son premier vol le 4 septembre 1998. Il s’appuie sur la nouvelle génération de courts courriers de Boeing destinés à remplacer les B.737 300, 400 et 500 dont des exemplaires volent au sein des flottes d’Air Austral et d’Air Madagascar. À ce titre le B.737 700 BBJ présidentiel malgache est l’appareil le plus moderne en service dans le sud de l’océan Indien. Le B.737 700 BBJ conserve son fuselage court mais intègre les ailes, la section centrale du fuselage et le train d’atterrissage du 800 plu long et plus lourd. Des réservoirs supplémentaires lui donnent une autonomie de plus de 11 000 km avec 25 passagers. La dernière folie de Marc Ravalomanana aura coûté la bagatelle de 60 millions de dollars 112 milliards d’Ariary, la monnaie malgache. Avant de prendre l’immatriculation 5R.MRP, ce B.737 700 BBJ, le quatrième construit par Boeing, a volé au sein d’Air Samrock aux États-Unis pour le compte du neveu de Walt Disney, Roy E. Disney. Il s’est ensuite envolé pour la Nouvelle-Zélande. C’est à Portland aux États-Unis que l’appareil a endossé sa nouvelle identité malgache. Dans la Grande Île, la presse est partagée entre l’enthousiasme et la critique feutrée. “C’est avec une joie non feinte que le président Ravalomanana et son épouse ont accueilli le nouvel avion présidentiel. “N’est-ce pas que c’est beau ?” s’est extasié le chef de l’état auprès de tous les chefs d’institution et membres du gouvernement, venus l’accompagner à l’aéroport international d’Ivato. L’investissement consacré par l’État, pour l’achat de l’appareil est à la hauteur de son luxe”, rapporte l’Express de Madagascar qui ajoute tout de même : “Le président n’a pourtant pas divulgué l’origine de l’enveloppe budgétaire consacrée à l’achat de l’aéronef. L’achat du nouveau Force One représente une somme colossale. Les Ar 112 milliards représentent plus du 80 % du budget de la Présidence. La somme déboursée constitue plus de 70 % du budget du département chargé de la sécurité intérieure et équivaut au budget alloué à l’éducation post-fondamentale et à la recherche. “ Beaucoup plus incisif, le site Sobika.com. s’interroge : Ce nouvel avion, a qui appartiendra t-il : Au président ou à l’État ? Sera-t-il immatriculé comme le précédent au nom de Tiko Air ? Qui paiera une telle facture : Daewoo ? Sherrit ? les Chinois ? les Bailleurs de fonds ? Les Saoudiens ? Les Colombiens ? Le budget de l’État ? Et en contrepartie de quelles concessions ? Tout cela mériterait de la transparence, c’est la moindre des choses !”

Express Mada 06/01/2009
Avion présidentiel : Ar 112 milliards pour Force One II - Iloniaina Alain 
Le nouveau Force One, un palace volant, de 60 millions de dollars a atterri à Ivato hier, sous les yeux émerveillés du comité d'accueil.

Un pan du voile concernant le nouvel avion présidentiel a été levé. Le président Ravalomanana tente de rassurer l'opinion sur l'utilité de l'appareil au vu de l'énorme investissement pour son acquisition. Comme le chef de l'état l'avait annoncé dans son message dominical, le nouvel aéronef destiné aux déplacements présidentiels a atterri hier à Ivato. Il s'agit d'un Boeing 737-700 ayant appartenu au milliardaire américain Roy Disney, neveu du célèbre Walt Disney, père du légendaire personnage de Mickey Mouse.  Salon privé  Aménagé pour le transport de VIP (Very important person), l'avion, pouvant transporter entre 120 à 140 personnes, ne compte que 25 sièges. Le reste de l'espace accueille bureau ou encore salon privé. Comme l'avait déjà soufflé le chef de l'Etat, l’appareil a une autonomie de vol de 11, voire 12 heures. C'est avec une joie non feinte que le président Ravalomanana et son épouse ont accueilli le nouvel avion présidentiel. « N'est-ce pas que c'est beau ? » s'est extasié le chef de l'état auprès de tous les chefs d'institution et membres du gouvernement, venus l'accompagner à l'aéroport international d'Ivato. L'investissement consacré par l'Etat,

nouvel appareil “Force One”, B737-700, arrivé directement de la Louisiane, aux Etats-Unis, en passant par Bruxelles

pour l'achat de l'appareil est à la hauteur de son luxe. « L'avion coûte environ 60 millions de dollars», a déclaré le président Ravalomanana. Il n'a pourtant pas divulgué l'origine de l'enveloppe budgétaire consacrée à l'achat de l'aéronef. L'achat du nouveau Force One représente une somme colossale. Les Ar 112 milliards représentent plus du 80 % du budget de la Présidence. La somme déboursée constitue plus de 70% du budget du département chargé de la sécurité intérieure et équivaut au budget alloué à l'éducation post-fondamentale et à la recherche. 
L’acquisition de cet avion n'a rien à voir avec celle de l'ancien appareil, entre-temps remis à la Compagnie Air Madagascar. L'aéronef, un Boeing 373-200, acheté en 2002, avait coûté la bagatelle de 11 millions de dollars. 
Le président Ravalomanana insiste pourtant sur la nécessité de cet achat et anticipe toute critique de l'opportunité d'un tel investissement. « L'appareil devrait nous permettre d'améliorer nos relations avec l'extérieur», a-t-il soutenu. « Les pays, associations ou sociétés qui ne maîtrisent pas les technologies modernes ne réussiront pas dans le concert de la mondialisation», a-t-il poursuivi.

Midi Mada 07/07/2010
Air Force One 2 - Toujours pas de preneurs : La liste des promesses non tenues par la HAT s’allonge - R.Edmond 
« Nous avons décidé de vendre l'avion présidentiel Air Force One et de consacrer les prix de vente à l'achat de produits de première nécessité dont le peuple a tant besoin ». C'était entre autres la déclaration du Président de la HAT, Andry Nirina Rajoelina, au tout premier jour de son accession au pouvoir. 

menés par ce dernier, l'avion n'a pas pu trouver preneurs. Dans le milieu politique, l'on insinue d'ailleurs que cet échec dans la vente de Force One 2 figurait parmi les motifs du limogeage de Benja Razafimahaleo et son remplacement par Hery Rajaonarimampianina qui n’a pas également pu boucler le dossier avec succès.
Transférée
Raison pour laquelle, d’ailleurs, la gestion du dossier fut par la suite transférée au ministre des Transports Roland Ranjatoelina. Ancien d'Air Madagascar, ce dernier était censé avoir les compétences requises pour transformer l'avion présidentiel en millions de dollars dont a besoin le régime transitoire. Mais l'échec est, une fois de plus, au rendez-vous car malgré l'appel à des professionnels étrangers de ce genre de transaction, Air Force One est toujours là. Ce département avait en effet recruté plusieurs sociétés étrangères pour réaliser la vente. Une société réunionnaise était déjà appelée à la rescousse en décrochant l'exclusivité de la vente, mais n'a pas réussi à convaincre les acheteurs. D'autres vendeurs professionnels venant de Canada, de Belgique et de Suisse étaient également contactés mais sans succès. Même Avenco, une grande société en la matière, s'était déjà manifestée, mais toujours sans succès. En attendant, la vente de Force One 2 allonge la liste des promesses non tenues par la HAT depuis le début de la crise.