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« NY FIHAVANANA »

Edito: « Où est actuellement le vrai " Fihavanana malagasy "  ??? »

     Le « Fihavanana » est une des richesses de la culture Malgache. Mais seuls les Malagasy comprennent pleinement le sens de ce terme et pour cause, il n’a pas d’équivalent dans d’autres pays et est donc intraduisible. 
     Son concept est formé d’un mélange de plusieurs idées inséparables : l’amour, l’amitié, l’union, la camaraderie, la concession, la soumission, la réconciliation, l’entraide, la tolérance, le respect mutuel...
 

      Le « Fihavanana » est enfouie au fond de chaque Malagasy depuis son enfance. Ainsi, chaque geste, chaque parole prononcée est dictée par ce concept. En son nom, on s’entraide, on compatit aux malheurs des autres, on respecte les voisins et l’entourage, on cède devant certaines exigences même si on a raison, on évite les heurts, etc… Chacun connaît les limites qu’il ne doit pas dépasser, chacun se contrôle car rien n’est aussi difficile à réparer que le « Fihavanana » quand il est mis à mal ou rompu.

FIHAVANANA

Raha tsiky no tsy ampy hahafaly ny tontolo
Dia omeko re ny ahy,
Raha lovia iray no eo ; vahiny tokana na folo,
Ho zaraiko, tsy manahy.

Raha mamy no tsy misy, hifampizara ny mangidy
Dia ateriko izay ato
Ny ahy “mamy” azo iraisana, ny ahy “mamy” tsy azo hamidy
Ampy ho am-polo, ampy ho an-jato !

Raha taratra mitsaika no tonga kely dia miserana
Dia avela ho dify any
Hazavàn(a) iray no hisolo : azo’ianteherana, tsy ferana
Tsy hamela anao tomany.

 

Raha jiro mitsilopy tsy ampy fahana, tsy ampy taiza,
Fahano solika ho soa
Ho toy ny rano sy ny vary, mifameno hatraiza hatraiza
Faniriako ho antsika koa,

Tongotra miara-mamindra, soroka miara-milanja
Mpiara-dia tsy mba ho malo
Fa isika hifameno, toy ny afo sy ny vanja
Tsy mataho-pahavalo.

Olom-belona hifanampy, hifampitantana, hifamihina
Ianao mila ahy, izaho mila anao
Tsy anki-tamby, tsy ankanisa, tsy mba mila fandinihana
Fa mizara tsotr’izao !.

Fihavanana ny antsika, tsy fihavanana paraky 
Lany tsiro dia mamahana
Fa fihavanana doria, na ratsy io na tsara paka
Dia faty no hisarahana.

* 1111382  17/11/2011

      A travers le monde, la mondialisation nous inonde de « progrès » et d’inventions toutes plus formidables les unes que les autres mais parallèlement des traditions se perdent, des valeurs sont menacées de disparition ou ont déjà disparu : le « Fihavanana » malagasy en fait partie.

      Aujourd’hui, l’amélioration du niveau de vie et les progrès surtout matériels font que les Malagasy ont tendance à se libérer des contraintes de la société et du « Fihavanana ». Or ce dernier meurt s’il n’est pas entretenu par des gestes ou par des actes. 

       De nos jours, on n’accompli plus les visites à la famille, pour diverses raisons notamment le manque de temps. Nous confondons Ne pas avoir le temps avec Ne pas prendre le temps. 

       On ne se déplace plus pour avoir des nouvelles des amis, on passe un simple coup de téléphone. Plus la société nous apporte des moyens de communication sophistiqués et moins nous parvenons à communiquer réellement avec nos proches ( Article tiré de tromada.wifeo.com )

Tiana VALISOLALAO - Rz5         Azolette 28 09 2011 - 15:30  

... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Tiana Valiso  a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance ! 

tromada.wifeo.com

Zoom sur la notion de Fihavanana
Les « havana » à l’origine du « Fihavanana »
Le Fihavanana ! Seuls les Malagasy comprennent pleinement le sens de ce terme et pour cause, il n’a pas d’équivalent dans d’autres pays et est donc intraduisible. Voici donc, sans entrer dans des considérations métaphysiques ou philosophiques, quelques éléments pour appréhender la notion du «Fihavanana » malgache.

 « Havana » signifie parent, ami, allié, et Fihavanana traduit ainsi à la parenté, l’amitié, les bonnes relations. Cette notion abstraite a des applications très concrètes dans le quotidien des Malagasy car toute la vie de la société s’articule autour cette idée.
Qu’évoque le mot « havana » pour les Malagasy ? Il désigne ceux qui resteront solidaires en toutes circonstances et se prêteront aide et assistance, qu’ils soient unis par le sang ou non. Cependant, il existe plusieurs catégories de « havana » :
- Les « havana akaiky » - proches parents, descendants des mêmes ancêtres et partageant le même tombeau familial (frères, oncles, grands-pères, cousins, neveux…).
- Les « havana-davitra » - parents éloignés, appartenant au grand arbre généalogique
- Les « havana-tetezina » - parents très éloignés dont les liens avec la famille remontent loin.
Il existe aussi des « havana » hors lien de sang. Les amis intimes ou les frères de sang - « fatidra » qui signent leur amitié en échangeant leur sang. Ils font preuve de fidélité, de dévouement en toutes circonstances et se sentent concernés par tout ce qui arrive à la famille : D’où le proverbe « ny havan-dratsy tsy mahaleo ny sakaiza tiana » (Mieux vaut un ami chéri qu’un mauvais parent). 
Le concept du Fihavanana
Le concept de « Fihavanana » est formé d’un mélange de plusieurs idées inséparables : l’amour, l’amitié, l’union, la camaraderie, la concession, la soumission, la réconciliation, l’entraide, la tolérance, le respect mutuel.
Il désigne aussi le besoin profond de se sentir entouré et la crainte de se retrouver seul dans la vie. C’est d’ailleurs à travers de vieux adages que les anciens rappellent qu’il n’est pas bon pour un homme de vivre dans l’isolement car il aura toujours besoin d’autrui :
- « Ny hazo tohana tsy mba ala » - Un seul arbre ne fait pas la forêt.
- « Aza tsy tia olana fa ny olana no harena » - Que les hommes ne vous soient pas indifférents, car ils sont la richesse
Le Fihavanana est fortement imprégnée des notions de réciprocité, d’échanges Aller-Retour; c’est le principe du « atero ka alao » c’est-à-dire qu’on donne aujourd’hui à des proches dans le besoin et ils revaudront le même service quand on en aura besoin plus tard. Cet échange est surtout palpable au moment des pénibles travaux de riziculture et lors d’un décès.
Dans ce dernier cas, rien n’est plus pénible pour une famille endeuillée que de se retrouver seule pour effectuer les tâches inhérentes à un enterrement, notamment l’ouverture du tombeau qui est souvent formé d’un grand trou creusé dans le sol et dont le déblaiement pour l’ouverture nécessite des bras solides. C’est dans ces circonstances qu’on voit si la famille a entretenue de bonnes relations avec son entourage. C’est donc beaucoup par crainte de l’isolement que les Malagasy entretiennent ce « Fihavanana » qui les oblige à se contrôler, à peser leurs mots devant les autres, à ne rien dire ou faire qui puisse fâcher les parents, les amis, les voisins, ou même des inconnus. 
Les plus et les moins du Fihavanana
Le « Fihavanana », synonyme de concession, de consensus, de non-violence, permet de débloquer les situations difficiles à tous les niveaux. En son nom, les parties en conflit sont ramenées à la raison et reprennent le dialogue. Les querelles de voisinage, les conflits sanglants inter-groupes prennent fin car les Malagasy considèrent le Fihavanana comme sacré et à placer au-dessus de toutes les autres considérations. Ils acceptent ainsi d’enterrer la hache de guerre et de repartir sur de nouvelles bases pour sauver le « Fihavanana ». Mais comme tout concept, il a aussi un pendant négatif. Pour ne pas envenimer une situation, pour ne pas choquer l’autre, on fausse la vérité, on laisse appliquer des sanctions injustes à des innocents, on ferme les yeux sur les fautes commises par un « havana »… Ainsi le « Fihavanana » est, comme on dit, une arme à double tranchant mais pour la majorité les Malagasy, c’est surtout le mot-clé qui ouvrant la porte à toutes les négociations et à tous les arrangements pour le rétablissement de la paix sociale. 
Le Fihavanana, moteur de la vie de société
Chaque peuple s’identifie à travers des valeurs qui lui sont propres. Pas d’exception pour les Malagasy qui se reconnaissent dans le « Fihavanana ». Un écrivain malagasy, Raharolahy écrit : « il existe sur terre deux genres d’individus : le premier qui agit avec la raison et qui cherche ce qu’il pense être la vérité, le second qui agit avec son cœur et cherche le bien ». Les Malagasy appartiennent indéniablement à la seconde catégorie et éprouvent le besoin constant de tisser des relations harmonieuses et de préserver cette harmonie ; c’est le « Fihavanana ». Sans lui, l’histoire de Madagascar aurait très probablement été tachée de beaucoup plus de sang et aujourd’hui encore, sans Fihavanana, les tensions politiques auraient depuis longtemps dérivées en guerre civile. 
Une valeur sacrée, inscrite au plus profond des Malagasy
Valeur ancestrale, le « Fihavanana » est enfouie au fond de chaque Malagasy depuis son enfance. Ainsi, chaque geste, chaque parole prononcée est dictée par ce concept. En son nom, on s’entraide, on compatit aux malheurs des autres, on respecte les voisins et l’entourage, on cède devant certaines exigences même si on a raison, on évite les heurts, etc… Chacun connaît les limites qu’il ne doit pas dépasser, chacun se contrôle car rien n’est aussi difficile à réparer que le « Fihavanana » quand il est mis à mal ou rompu.
Le « Fihavanana » est né autrefois lorsque les conditions de vie étaient difficiles et l’entraide était vitale. On l’a consolidé grâce aux visites mutuelles qu’on se rendait autrefois, car comme le dit un proverbe « Izay mahavangivangy tiankavana » - Qui rend souvent visite à ses parents ou amis est aimé d’eux. Il est transmis de génération en génération, à tous les petits malagasy, alors pourquoi tend-il à disparaitre? 
Le Fihavanana de nos jours
A travers le monde, la mondialisation nous inonde de « progrès » et d’inventions toutes plus formidables les unes que les autres mais parallèlement des traditions se perdent, des valeurs sont menacées de disparition ou ont déjà disparu : le « Fihavanana » malagasy en fait partie.
Aujourd’hui, l’amélioration du niveau de vie et les progrès surtout matériels font que les Malagasy ont tendance à se libérer des contraintes de la société et du « Fihavanana ». Or ce dernier meurt s’il n’est pas entretenu par des gestes ou par des actes. De nos jours, on n’accompli plus les visites à la famille, pour diverses raisons notamment le manque de temps. Nous confondons Ne pas avoir le temps avec Ne pas prendre le temps. On ne se déplace plus pour avoir des nouvelles des amis, on passe un simple coup de téléphone. Plus la société nous apporte des moyens de communication sophistiqués et moins nous parvenons à communiquer réellement avec nos proches.
Cependant, malgré les aléas de la vie moderne, les Malagasy s’accrochent au « Fihavanana » en l’adaptant aux exigences de leur époque. Par exemple lors d’un mariage, moment de réjouissance, où famille et relations doivent être présentes, les organisateurs de la cérémonie, ne pouvant faire des tablées de plusieurs centaines de personnes comme autrefois à cause de la cherté de la vie, fixent un quota d’invités pour représenter chaque groupe pour ne pas frustrer ou fâcher les « havana ». De plus, lorsqu’un décès frappe une famille, les « havana » proches et lointains ainsi que les simples voisins sensibles au malheur, se rendent dans la maison mortuaire pour témoigner leur sympathie et apporter une contribution aux dépenses en remettant une somme d’un montant variable. Il s’agit là de deux exemples d’adaptation du « Fihavanana » à la vie d’aujourd’hui.
Cependant, malgré ces quelques signes de vitalité, l’avenir du « Fihavanana » semble un peu sombre notamment en milieu urbain où les notions de coutumes et de traditions sont ringardisées et s’effacent devant les nouvelles valeurs en vogue que sont la mode et la technologie.

Edito : «Ny Fihavanana no tian-ko lazaina !!!...  »       906254   12/06/2009

      « havako anie izy izay »...  Depuis les temps anciens " Le Fihavanana " est pour le " Ntaolo" ( nos anciens ) et nos « ray-aman-dreny » une valeur, spécifique à notre culture Malgache.

     Le Fihavanana est ce mot magique qui semble pouvoir résoudre les délicats problèmes que d’autres ressources et ingéniosités humaines ne sont pas parvenues à solutionner.

    Le mot Fihavanana fait penser à des mots-clés qui sont : problèmes, résoudre, solutions de compromis.
    En lui-même, il est composé des particules « fi » et « havana », que la règle grammaticale réunit pour donner fihavanana. 
   
En fait, il s’agit du parent : « havana ». Est havana la personne qui du fait du mariage, ou de l’association entre couples possède en elle les traces du sang originellement hérité d’un ancêtre de référence. De façon plus scientifique, les personnes mpihavana ont un ADN commun. Le havana n’est pas l’ami car ce dernier ne procède pas du sang commun. Il n’est pas issu de l’amour de deux êtres. Pour cela cet amour aura besoin aura besoin d’être concrétisé par un mariage entre eux. Il n’est pas le « ziva » que le mélange de sang artificiellement associé scelle par le serment. Mais du fait du sang commun qui coule dans des veines différentes, le « havana » est en réalité tout cela. 

     Le Havana étant ainsi défini, le Fihavanana par contre sort du lieu commun de la consanguinité et devient une vertu morale qui anime des personnes différentes. L’idée de Fihavanana engloge les vertus de la parenté, du mariage, de l’amitié et du ziva. Dès lors il y a harmonie dans le Fihavanana, il y a la paix aussi. Plus encore le Fihavanana est sacré. 

     Dès lors le Fihavanana est un outil de savoir-vivre car il oblige tous ceux qui sont mpihavana à rester dans le bon chemin du respect mutuel en pratiquant l’harmonie et la paix dans leurs relations sociales. C’est pour cela que le Fihavanana est tout indiqué pour servir à résoudre des situations de conflit, car devraient s’opérer à l’intérieur du Fihavanana le respect, l’harmonie et la paix. 

      Pour en finir voici quelques illustrations. 
     Dans l’exclamation
« havako anie izy izay » on sent l’attachement, le respect mutuel qui lie celle qui la prononce à celle pour qui elle est destinée. Un lien indéfectible les unit. 

     Dans « aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana » il y a cette idée du respect que l’argent ne pourrait détruire . 

    Enfin dans « vita fihavanana amin’Andriamanitra » c’est la Paix avec Dieu.

                                          Armand Andriamahady - Bonneuil sur Marne (94)


Tribune Mada 03/10/2010
Réflexion : Sur le fihavanana - Lucius 
Le Malgache contemporain croit foncièrement que la singularité qui le différencie des autres nations est le fihavanana. Mais lorsqu’on lui demande de le définir, il est à court d’arguments. Il tombe dans les propos selon lesquels le mot n’a pas d’équivalent en langue étrangère et il préfére avancer des valeurs qui s’y rapprochent telles que « solidarité, concorde, pacifisme, amitié, ... ». Oui ! il y a des banalités comme telle présentes dans l’île que l’on voudrait tout simplement magnifier.
L’intelligence, faculté d’adaptation à une situation donnée, est la plus poussée chez l’être humain. De par cet avantage, l’homme a pris l’ascendant sur le reste des créatures de la nature. L’intelligence est en fait au nombre de trois : conceptuelle, pratique et sociale. La première est la capacité de l’esprit d’évoluer en abstraction, l’intelligence pratique la droiture à la réalisation des tâches, et la dernière la faculté de retourner en avantage la cohabitation en société.
L’exacerbation du fihavanana comme idiosyncrasie des habitants de Madagascar paraît toute récente. On ne l’a jamais entendu être instrumentalisé de la sorte lors de la période coloniale, ni pendant le XIXe siècle malgache, pas plus qu’auparavant. Bien que terme proprement malgache, jamais on n’y a tellement recouru qu’à l’époque actuelle. Il semble que sa fréquence d’utilisation relève de la nouvelle cohabitation nationale qui s’impose depuis le retour de l’indépendance. En effet, la période post-indépendance est un défi à la cohabitation des soi-disant « dix-huit ethnies » en raison de la « politique des races » cultivée par l’administration coloniale et le traumatisme des conquêtes merina, brutales durant ses dernières phases. Le vivre ensemble à Madagascar après les péripéties de l’histoire requiert un génie particulier.
Le fihavanana est l’expression malgache de l’intelligence sociale, par défi de l’évolution de son histoire. Il est une culture du consensus qui est loin cependant d’être un patrimoine typiquement malgache. En effet, alors que Madagascar n’était pas encore peuplé, le Grec Aristote enseignait déjà que « la vertu est le juste milieu entre les extrêmes », maxime qui résume ce qu’est la culture du consensus. Et certainement qu’elle a été présente chez les autres grandes civilisations nous ayant précédées, le plus ancien site archéologique du pays remonte à peine à 406 ap. JC (Andavakoera, dans la partie septentrionale). Les Malgaches ne sont donc pas si exceptionnels tels qu’ils se croient ; cette erreur d’auto-jugement est à mettre sur le compte de l’insularité. Le fihavanana, que l’opinion publique de la Grande île s’évertue à qualifier comme tempérament qui singularise les habitants de Madagascar, n’est que de l’intelligence sociale, soit une forme de prédisposition biologique. Il est ainsi naturel, au même titre que boire, manger ou se vêtir.
Des peuples en sont venus à l’extase en ayant cru qu’ils constituaient des nations élues de par la croyance en des exceptionnalités dont ils seraient les détenteurs. Le IIIe Reich qui croyait que la race germanique avait été conçue pour être le maître du monde, le Japon militariste qui prétendait simultanément être le « peuple du soleil » et donc devait dominer le reste du monde. Lorsqu’on exacerbe à l’extrême ce à quoi on est convaincu d’être unique, on tombe dans les dérives du fanatisme dont le lot qui l’accompagne est l’intolérance et le mépris de l’autre. À force de se replier sur soi-même en se référant sans cesse au fihavanana nous prenons le risque de nous considérer comme le nombril du monde. Un challenge d’ordre économique et social s’impose avant de courir le monde.

... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Armand  a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance ! 

Edito : « noho ny Fihavanana ve ??? ...  »      906255   16/06/2009

      Dans les temps anciens "Le Fihavanana" est pour le " Ntaolo" ( nos anciens ) et nos « ray-aman-dreny » une valeur, spécifique à notre culture Malgache. 

     Au temps ou nous vivons y a t-il " Fihavanana"  et " Fihavanana " ? « Le Fihavanana , diplomatie malgache ou hypocrisie  »...  

     Dans le dernier post de Kisifi " Veloma" de la blogosphère malagasy, j'ai souri à sa définition du fihavanana qui sonne familière sans être commune: 

     (...) " j'ai rapidement trouvé ça pénible cette manière merina de ne pas regarder son interlocuteur dans les yeux, de ne pas poser les questions qui fâchent, de ne jamais donner son avis, de ne jamais contester, de ne jamais râler, de choisir systématiquement le consensus le plus mou quand il faudrait trancher dans le vif au risque de mécontenter certains. Cette manière aussi de vivre pour et par sa famille élargie, en laissant le minimum de place pour le reste du monde.
     Ce comportement s'appelle, plus ou moins, le fihavanana.

     C'est un concept flou qui se manifeste sous différentes formes. Les réunions de famille du dimanche par exemple, où tout le monde se force à sourire à en avoir des crampes aux lèvres. Où tout le monde est censé venir, et tant pis pour ceux qui ont envie d'aller voir ailleurs. Où l'escroc de la famille, celui qui doit de l'argent à tout le monde, qui a engrossé une cousine et vendu la voiture que son neveu lui a prêté, ne sera jamais sermonné. Où on se dépêche de chanter tous ensemble, pour se rapprocher de l'illusion rêvée d'un choeur uniforme."
    
Elle ne m'offusque pas, ça m'amuse même, la trouvant raisonnablement emprunte de véracité. Pour bien des raisons fondées en ce qui me concerne, le "fihavanana" résonne en écho dans le néant du vide sidéral qu'il m'évoque, soit me fait grincer les oreilles soit encore me laisse perplexe, indifférente ou de glace... Bon, j'y ajouterai bien 

quelques pondérations, non pas pour défendre le pilier de la culture malagasy, mais basées sur le vécu et qu'il convient de mentionner. 
     En effet, il m'est bien arrivé de saluer ses hautes valeurs de solidarité, d'entraide et de cohésion familiale. Comme dans de nombreuses familles,  chacun son sort, il y a ceux qui réussissent avec ou sans éclat, ceux qui s'enlisent, ceux qui partent trop tôt, ceux meurtris par le destin, ceux qui font le tour du monde, et ceux qui peinent à boucler les fins de mois.    Dans ces situations, l'élan de soutien et de solidarité m'apparaît on ne peut plus naturel, partager même le peu qu'on a, rendre service, tendre la main, être présent. Et je suis bien plus confiante des efforts pour le fihavanana à Madagascar que dans les pays occidentaux par exemple. Cela est d'autant mieux lorsqu'on se soutient de notre vivant, regrettant parfois qu'il faille un départ pour nous faire réaliser que nous existons les uns les autres. Prendre soin des siens, les cocooner, les défendre, les protéger. 

   Et puis, il peut avoir enlisement du bien-fondé du fihavanana, emmuré dans l'antagonisme qui peut exister entre culture et développement. Là, je retrouve l'exaspération possible face aux non-dits, au manque de réactions et d'actions tout court, les éternels consensus "régressionistes" au nom du fihavanana qu'on se complaît à considérer comme du pacifisme. 

     Et puis, et puis, il peut aussi avoir détournement et perversion de toutes ces bonnes valeurs... 

     Enfant, j'en en ai retenu avant tout le respect des aînés, des raiamandreny (père, mère, grand-parents, oncles, tantes, etc..), exprimé de l'élocution au comportement, ou encore dans les us. Par exemple, je ne devais omettre le "tompoko", marque de politesse et de respect, envers chaque adulte, pour chaque "bonjour", "merci", "s'il vous plaît", "aurevoir", "pardon", etc... 
     J'ai bien fini par feinter la pratique en répondant tout bonnement en français à l'adolescence, qui heureusement s'ensuit de davantage de sagesse, car je reste convaincue de l'importance de cette éducation. Ceci dit, aujourd'hui, dans un contexte professionnel, associatif, ludique, ou personnel, si j'entends un Malagasy amorçant le sujet par une allusion à "en tant que raiamandreny", je me dis sans l'ombre d'un doute: "C'est mal barré..." On confond souvent âge, expériences et compétences. Et il n'existe pas nécessairement de lien entre ces 3 facteurs. 
     Et il y a la perversion de la solidarité, de l'amour, de l'amitié. Trop bon, trop con. Trop naïf = entubé. Vous portez une étiquette "grosse poire très naïve" à votre insu. Dans ces situations là, les repères me dépassent quelque peu. Qui est de votre famille, qui est proche ou d'un certain degré, qui prie tous les dimanches, qui part en pélerinage annuellement, qui n'est même pas baptisée (vous), qui brasse beaucoup au nom du

 fihavanana? Et qui vous entube donc, oubliant sur le moment l'existence même du Décalogue... 

    Pourtant, la gestion de ces situations m'amuse beaucoup parce que je ne respecte alors aucune règle du fihavanana dans pareil cas. Et ça fait évoluer le fihavanana... 

    « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré » (Albert Einstein) 
    Ce qui est formidable, lorsque vous êtes trop naïf (et donc entubé bien profond), c'est vous qui êtes discrédité avec soin. Vous êtes attendu pour la leçon de moral, allez, on va dire par votre grand-mère, une personne de grande sagesse et que vous respectez profondément. Vous souriez en écoutant ce qui vous est reproché, que votre entubeur s'est empressé de lui rapporter.
     Comme je lui ai alors dit: "Méfie-toi de ceux qui sont pressés de dire du mal des autres, avec ou sans tact." Bon, elle a moins compris quand j'ai ajouté: 'Méfie-toi des mails qui ne t'étaient pas destinés mais que tu reçois quand même. Plus exactement, du second expéditeur."
     Une seule solution possible pour désamorcer la situation: m'excuser.
    " M'excuser de quoi au juste?"
    " Tu dois t'excuser parce que tu l'as offensé en tenant tête, or il est ton aîné."
    " C'est formidable, je dois m'excuser alors que je me suis fait emplafonner?"
    " Ben... L'erreur est humaine, il faut savoir pardonner. Mais en attendant, c'est lui l'aîné..."
    "Et bien je rajoute une nouvelle règle depuis le jour de mes 18 ans: le respect mutuel. Entre adultes majeurs, sans considération de l'âge. Et je rajouterai, l'erreur est humaine, et le pardon divin. Je ne suis pas Dieu, pardi! Et ça m'arrange bien!"
Mon insolence n'est en rien une offense directe pour ma grand-mère, qui l'a bien compris d'ailleurs. 

   Ce qui est formidable, c'est que dans le fihavanana, on est persuadé que, mieux que les explications, le temps efface les plaies. Les jours, les semaines, les mois passent et un beau jour, on se réveille du pied droit, on s'accueille les bras ouverts, comme si de rien n'était, embrassons-nous jusqu'à la prochaine fois, enc...-nous puisque ce n'est pas la dernière fois...

    Mon refus de m'abaisser à ma condition de benjamine a valu des excuses de la personne réellement en défaut, non pas auprès de ma petite personne, mais de mes parents. Mieux que rien, et ce fut un grand pas pour le fihavanana!
    Ceci étant, je dois être une réincarnation d'un éléphant, je n'oublie jamais, sans pour autant nourrir de rancune (c'est trop gourmand en énergie), mais développant juste une indifférence qui ne me coûte absolument rien dans pareille situation. Ni joules, ni secondes, ni neurones.
    Oh quelle surprise d'apprendre, votre billet pour vacances ensoleillées en main, que l'on vous propose de fêter votre retour chez votre entubeur... 
    " Euh... Non merci sans façon, faut-il quand même que je remercie l'intention et l'attention, mais sans façon vraiment ."
   
Oh quelle surprise de recevoir ensuite une invitation pour le mariage de sa fille. Qui n'a pas grand-chose à voir dans l'histoire, si ce n'est la réaction défensive en 

contribuant à vous discréditer, réflexe que je qualifierai de normal. Votre adresse a été communiquée avec soin par votre mère... 
    " Et je suis supposée faire quoi?"
    " Venir au mariage ou lui répondre dans tous les cas."
    " Pas un Joyeux Noël, ni une Bonne Année, ni un merci, ni merde avec un grand M, et je suis conviée comme une fleur..."
    " Dans tous les cas, considère que tu as été invitée, donc que t'y répondes."
    J'ai laissé traîner... Puis il y a eu insistance. Je ne fais jamais rien par devoir, je m'y refuse obstinément. Cela me permet de rester en cohérence envers moi-même. Même si plus tard, un de mes actes me semble surprenant, j'ai ainsi la certitude de croire qu'au temps, mes actes et paroles sont ceux qui me correspondent le plus. Non au fihavanana-schyzophrène!
    Noël passé, ne me souvenant pas si j'avais déjà fait une BA en 2008, j'ai donné suite. Avec l'assurance que mon message a été sincère, tel que je le pensais au moment précis donc, que le faire-part vita malagasy est très joli, et quoi de plus que de souhaiter à de nouveaux mariés un bonheur durable. 
     Mais je n'appelle pas ça du fihavanana... Hmmm... Du réseau social? 

                                          Tattum de tattum.canalblog.com (L'odyssée de Tattum ) 

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Reflexiums.wordpress.com
Madagascar : Fihavanana, tu nous manqueras !
Hier, on était dans une réunion avec quelques amis et connaissances, et la discussion s’est portée sur la situation politique et les opportunités pour certains. Une personne que je rencontrais pour la première fois expliquait que le trafic de bois de rose lui avait rapporté de quoi construire 3 maisons et qu’il venait d’acheter une Porsche Cayenne…en Cash. Ce n’est pas le fait qu’il soit impliqué qui m’a choqué, mais le fait qu’il l’ai dit avec une telle banalité que cela ressemblait à une activité comme une autre. On était au restaurant, et des gendarmes étaient dans la table voisine, et tout ce qu’ils ont fait en entendant cette personne est de sourire bêtement avec un pouce comme pour dire :
« Bien joué !  »  .
Cette scène résume toute la situation à Madagascar, et actuellement, c’est celui qui tente de gagner honnêtement sa vie qui passe pour un fou. Vous êtes cons si vous ne profitez pas puisque tout le monde le fait. Les politiciens de tous bords hurlent qu’ils sont les garants du Fihavanana, mais il n’y a que des échos et des ricanements qui leur répondent. Ce concept qui était endémique a disparu au fil des temps et au fil des trahisons des gouvernements. Ce concept est déjà difficile à expliquer, mais il ressemble à une solidarité entre tous les habitants sans distinctions de race ou d’ethnie dans un objectif commun. Etant donné que c’était un thème vendeur, les politiciens l’ont utilisé, manipulé et l’ont découpé en morceaux.
Le fihavanana est tellement populisé qu’il peut servir pour l’inauguration d’un monument inutile ou pour valider un référerendum qui n’a jamais eu lieu. Il sert également à réveiller les guerres raciales, car on doit faire bloc contre l’envahisseur…
Au cours de la réunion, on a aussi parlé de l’emploi et des travailleurs, et une autre personne qui tient une entreprise s’est flatté qu’il paie ses employés 50 000 ar (25 dollars) pour 14 heures de boulot par jour. Il a également ajouté qu’il pourrait les remplacer comme des couches-culottes s’ils faisaient les malins. La réunion était multiraciale….il y a avait des européens, des chinois, des malgaches, des karanas, etc… et pourtant, c’est un opérateur malgache qui s’exultait de cette manière. Autrefois, on avait un tribalisme selon la couleur de sa peau ou de sa religion, mais de nos jours, ce tribalisme varie en fonction du niveau de sa richesse. Plus on est riche, et plus on peut rabaisser les autres à l’état de moins que rien.
On pourrait arguer que c’est partout la même chose, mais ces personnes sont tellement hypocrites qu’ils sont les premiers à crier au Fihavanana en accusant les autres de tous les maux. Ils pointent un de leurs cinq doigts vers les autres, mais ils ignorent que les quatres restants pointent vers eux signifiant : » Tu es quatre fois pire que ceux que tu accuse !! «
Cette hypocrisie permanente est le mal qui ronge ce pays, et cela dure depuis des années en empirant à chaque mauvais cycle. Le Fihavanana originel est mort, mais il s’est transformé en une sorte de chacun pour soi dont les mérites se basent sur le nombre de chiffres qu’on possède dans son compte en banque. Comme de nombreuses choses uniques à Madagascar, le Fihavanana a quasiment disparu, et il n’est pas peu dire qu’il nous manquera !

Publié : le décembre 11, 2010 par Sam Ganegie dans Madagascar

L'Edito : «La Valiha, symbole de l'unité malgache pour le Fihavanana  »     809200   08 /09/2008

      Les Rainizafimanga en France et à l'Etranger  font la Fête et invitent leurs amis ... 

      Comme toutes les civilisations du monde Madagascar possède sa propre musique et ses propres danses . On peut nommer cet ensemble comme étant la Musique Malgache.      
       
La musique a un rôle important dans la vie en société chez les Malgaches. Elle est à la fois un pont entre toutes les ethnies et un refuge de l’identité locale, puisque la plupart des groupes musicaux réunissent des membres de la même famille dans le Fihavanana.        

      Le mot « tarika » synonyme de « famille » ou « ethnie », signifie aussi « groupe » ou « Orchestre » exemple "Njila et GasyMusic Grp " de la prochaine  MégaSoirée-ARF qui se  tiendra à Tournan- en-Brie (77)  le samedi  4 Octobre 2008 .

      La musique présentée par "GasyMusic" dans son premier album intitulé « rano sy vary » 
(l’eau et le riz) est, à l’origine, inspirée de la musique traditionnelle malgache des hautes terres et des côtes de Madagascar ; On remarque des chansons très romantiques et mélodieuses comme on remarque aussi des chansons beaucoup plus rythmées, ce qui reflète la diversité de la culture malgache.
      Cette origine est marquée par la présence dans certains titres d’instruments malgaches comme le Kabosy (petite guitare) et le sodina (flûte en bambou ou en roseau); L’ensemble est soutenu par des instruments modernes pour donner un cocktail étonnamment coloré et festif. 
     
La polyphonie vocale ne fait que renforcer cet ensemble...

      Lors de l’enregistrement de cet album, Mamy Rakoto, qui a composé la majorité des titres de l’album, n’a pas hésité à inviter des amis musiciens de tout bord pour vivre l’aventure avec le groupe, on remarque quelques grands noms de la chanson malgache comme Sha Rakotofiringa, fille de l’illustre Naly Rakotofiringa, Yvon MAMISOLOFO, ex-membre du groupe SENGE, Mbolatiana et tant d’autres ; En percussions et batterie, on remarque la présence de Hector GOMEZ, Fabrice THOMSON et de Javier ESTRELLA, trois grands messieurs de la musique latino américaine ; le 

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 chanteur mahorais MIKIDACHE est également venu déposé ses précieuses empreintes à la guitare et à la voix sur quelques titres de l’album.       
        Il faut souligner que la réalisation de cet album s’est déroulée dans une ambiance magnifique grâce à la collaboration de Stéphane de TREBONS qui a mené d’une main de maître le côté technique, sans oublier les précieuses notes de Rhodes qu’il a posé sur certains titres de l’album.
      D’après Mme Brigitte RASOLONIAINA, Professeur à l’INALCO qui a bien voulu faire les résumés en français des paroles, cet album « rano sy vary » est comme «une invite à partager les richesses de la pensée malgache... »                      

                                                                  Mamy Rakoto  de GasyMusic

 ... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Mamy  a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance ! 

Ohabolana ou Proverbe malgache sur le FIHAVANANA

 

 -"Tsy mba ny tsy avy no andrasana, fa ny vono-kalaina"

i.e ce n'est pas celui qui ne vient pas qu'on attend , mais celui qui est prêt pour le moment où on l'appelera. 

- Ny Havana aza mba hadinoina, toy ny kitapo nahafahana entana

i.e N'oubliez pas vos parents comme on oublie un sac dans lequel il n'y a plus rien  

Les vertus du fihavanana

Cette valorisation du fihavanana comme moyen de « se situer », d’ « être situé » et d’ « être en relation avec », crée un certain esprit, un certain sentiment. Lesquels ?

 

- Un sentiment d’être chez soi, même si on se trouve chez le voisin :

. « trano atsimo sy avaratra, izay tsy mahalena ialofanamaison bâtie au nord, l’autre au sud : on s’abrite là où l’eau ne suinte pas ».

- Un esprit d’entraide :

. « asa vadi-drano tsy vita tsy ifanakonanale travail des rizières ne peut se faire que si on s’y met à plusieurs ».

- Un sentiment de solidarité :

. « tondro tokana tsy mahazo hao ; ny hazo tokana tsy mba ala ; ny mita be tsy lanin’ny mamba – un seul doigt ne peut attraper un pou ; un seul arbre ne fait pas la forêt ; si l’on est nombreux à traverser (la rivière), on n’est pas mangé par les caïmans ».

- Un esprit de compromis :

. « ny iray tsy tia mafana, ary ny iray tsy tia mangatsiaka : ka ataovy ny marimaritra iraisanal’un n’aime pas le chaud, l’autre n’apprécie pas le froid ; comme terrain d’entente (=juste milieu), faites tiède ».

- Un esprit d’échange mutuel et de dialogue :

. « ny teny ierana tsy mba loza ; tsy misy mangidy noho ny sakay, fa raha teny ierana dia haninala consultation ne peut faire de mal ; rien n’est plus piquant que le piment, mais si l’on s’accorde pour le manger, on y arrive quand même ».  

Le propre de l’homme malgache est de devenir ainsi homme de fihavanana. Son « être-au-monde », c’est d’ « être-situé-dans-un-ensemble », d’ « être-en-relation-avec-tous ». Le nom de Rabefihavanana lui sied bien :

. « na maro aza tsy misy zanak’Ikalahafa, fa mpiray tam-po, mpiray fihaviana, mpiray monina, mpiray tanindrazanamême nombreux, personne ne peut se considérer l’enfant d’une étrangère car, tous, nous sommes frères et sœurs ; tous, nous venons d’une seule origine ; tous, nous vivons ensemble ; tous, nous avons une patrie commune ».  

En clair, au cœur du fihavanana se situe la « vie/flux vital – aina » qui, par analogie, est une notion extensible. Elle s’étale à deux niveaux. Le niveau vertical qui démontre les relations de l’individu avec Zanahary et les razana. C’est la vie cultuelle. Le niveau horizontal où se tissent des liens d’amitié, de cordialité, d’entraide, car nul ne peut se suffire. C’est la vie affective, sociale, économique, culturelle. Entretenir la vie dans ses multiples aspects est donc le bien suprême. Et pour servir la vie, le Malgache se sert du fihavanana. Porter atteinte au fihavanana, c’est endommager la vie et vice-versa.

   - Toy ny rano sy vary ka an-tsaha tsy misaraka, am-bilany tsy mifanary
   - Toy ny rano sy ny vary ka an-tsaha tsy mifanary ary an-tanàna tsy mifandao

   - Toy ny rano sy ny vary, mifameno hatraiza hatraiza

L'Edito : «  Galassam' !... la Magie de la Musique & le Fihavanana  »   11119  15/11/2007

     ...Cela aurait pu être le THEME attribué à la MégaSoirée de l'A. R. F. animée par notre groupe le samedi 10 novembre dernier à Tournan-en-Brie ...
    
Une relation forte s'est tout de suite construite entre le public et nous autres musiciens. Notre créativité a, une fois de plus, été expérimentée avec beaucoup de complicité, une brassée de sourires, du bonheur ...et, nous étions heureux d'avoir contribué à la pleine satisfaction des objectifs que les descendants des RAINIZAFIMANGA se sont assignés pour leurs Tapaka sy Namana.

   Mais, que dire sur le "GALASSAM' " ? une nouvelle génération d'artistes malgaches , un groupe de joyeux mélomanes, fans de rythmes et chants malgaches, de musiques populaires et festives ...

"Galassam' , un jeune groupe d'animation - né il y a 1 an et demi - regroupant 5 musiciens aux rythmes endiablés et envoûtants ... 

Son nom: "Galassam" est le verlan le plus connu de Malagasy. Le groupe a choisi de s'appeler ainsi, car son ambition est tout simplement d'être un bon représentant de la musique populaire et festive malgache, toute en étant ouvert sur celles du monde.
Son style: le groupe se passionne à adapter des rythmes anciens sur les modernes, et inversement; que ce soit pour mettre au goût du jour des vakisaova et autres chants anciens de la Grande Ile, ou faire connaître des tubes malgaches, les plus emblématiques. A ce style, on pourrait inventer la catégorie "Rythm 'n Saova" ??

Le Reportage sur www.rainizafimanga.com...  Klikeo eto >>

 Ses projets: Basé en région parisienne, Galassam' a tourné essentiellement en Ile-de-France - leur prochaine soirée est d'ailleurs ce samedi 17 Nov. à Saint-Fargeau Ponthierry - Mais, malgré son "jeune âge", le groupe a déjà transporté cette passion de musique gasigasy un peu partout en France, comme ce fut le cas à Lille, ou à Montpellier accompagnant le chanteur Hery J., ... et bientôt à Poitiers... Et pourquoi pas en Europe, où des contacts ont été pris pour Bruxelles et en Suisse.
     
Bref, un jeune groupe qui monte qui monte! "       .... suite Cliquez-ici  
                                                 Pour en savoir plus : http://galassam.musicblog.fr                                                                        

  Heritiana Rakotomahefa (nom d'artiste Hery J. )

  ... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Hezy J.  a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance ! 

 

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