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« Andrianiko ny teniko ary ny an'ny hafa koa feheziko »

" Ma langue, je la fais souveraine ; quant à celles d’autrui, je les maîtrise et les fais miennes aussi. " 

Les Nouvelles 30/01/2008

Je respecte ma langue… 
Je respecte ma langue maternelle, tout en maîtrisant celle des autres (« Andrianiko ny teniko ary ny an'ny hafa koa feheziko »). C'est un slogan qui mérite bien sa place dans la société malgache actuelle. En effet, Madagascar, riche en diversité culturelle, est surtout réputé pour n'avoir qu'une seule langue, le malgache officiel, reconnu de l'Est à l'Ouest, du Nord au Sud. Une langue parlée que tous les Malgaches utilisent et qui nous permet de communiquer sans trop de difficulté. 
Cette langue est une richesse que beaucoup ignorent peut-être encore. En effet, l'idée d'apprendre la langue de Shakespeare à des enfants de CM1 et CM2 n'est pas mauvaise, seulement, il faudrait tout d'abord que ces enfants maîtrisent au moins les bases de sa langue maternelle. Comme disait Gothlieb dans un de ses sketches : « cela fait fort bien longtemps que j'apprends l'anglais mais jusqu'à présent, je ne connais que love you, love you ». Tout cela pour dire que c'est bien d'apprendre une langue étrangère aux enfants, mais encore faut-il qu'ils la pratiquent dans leur vie quotidienne. Déjà, les écoliers des EPP en brousse maîtrisent tant bien que mal le français. En effet, à qui voulez-vous que ces écoliers parlent cette langue étrangère en brousse ? Et maintenant l'anglais qui est certes, la première langue parlée dans le monde, mais qui, jusqu'à preuve du contraire, n'a pas encore d'impact direct pour ces gens de la campagne. 
Ne serait-il pas plus opportun de garder l'enseignement de l'anglais pour les adolescents, c'est à dire à partir de la classe de 6è, où ils seront en âge de bien comprendre et de bien maîtriser leurs bases tant en malgache qu'en français ? 
Rappelons qu'au XIXe siècle, le roi Radama Ier a appris à lire et à écrire le français avec le sergent Robin. Mais les missionnaires protestants britanniques, qui furent les principaux artisans de l'élaboration d'un alphabet malgache, y virent surtout le moyen d'aider à la pénétration du christianisme dans la Grande Île. 
De nos jours, si l'on se base sur la théorie de l'évangélisation via la langue anglaise des missionnaires du London missionnary society (LMS), l'adoption de cette langue dans l'enseignement des écoliers malgaches signifie-t-elle donc un moyen pour les investisseurs étrangers de s'intégrer dans la société malgache ? En effet, plusieurs entreprises étrangères travaillent actuellement dans des mines des coins les plus reculés de la Grande île. Avec l'anglais dans l'enseignement primaire, ces enfants auront donc les bagages nécessaires pour travailler dans leurs mines. En tout cas, une chose est sûre c'est que nous avons une langue maternelle souveraine que tous les malgaches comprennent. Une langue que nous devons d'abord parfaitement dominer, avant de pouvoir prétendre en maîtriser une autre. 
    Faly Rajaonarison 

 

 

L'Edito : « Langue, époque et nous !... »  801135   01/01/2008

       Bonne année 2008 , Happy new year, Arahaba tratry ny taona, Buon anno, Xin nian hao, Prost neujahr ...

     Pouvoir communiquer avec aisance dans plusieurs langues, c'est pouvoir s'affirmer et goûter la liberté de s'ouvrir à l'autre. Une langue n'est pas seulement un véhicule ou un instrument d'échanges. C'est un être vivant qui évolue.  

     J’étais toujours très liée à la langue française depuis mon enfance. Je lisais beaucoup et je commençais à écrire des vers libres, des nouvelles.

Il était donc presque normal de choisir la voie littéraire après le baccalauréat, et j’ai continué mes études en lettres françaises.

    Après mes études, j’ai travaillé dans une organisation dont la présence d’assistants techniques français étaient très marqués, et la langue française devenait sans être officialisée la langue de travail.
Un jour, un des ces assistants techniques m’avait dit : « tu parles si bien notre langue qu’on a l’impression dès fois, surtout au téléphone, que tu es vraiment une vraie française ! » et il continue : « moi, j’ai grandi dans un pays africain francophone, mais vous les malgaches, quand vous maîtrisez notre langue, c’est vraiment très bien.

    Seulement, dès fois, tu utilises des vocabulaires qui ne me sont pas du tout familier, et maintenant je comprends que l’évolution politique de votre pays a moulé votre langage. Par exemple, tu parles souvent de « camarades », de « propagande », et chez nous, nous dirions plutôt « amis » ou « copains » et surtout « campagne électorale » !
     Et nous avons continué à énumérer les mots utilisés par les malgaches, forgés par les différents régimes politiques qui s’ensuivaient dans notre pays : « casse croûte »-« encas », « maquerelle », ……

   Et aujourd’hui, quand j’écoute mes deux filles (qui utilisent 98% la langue française à l’école et à l’église) se parlaient entre elles ou avec leurs « camarades », je n’arrive pas à capter 1/3 de ce qu’elles disent ou plutôt les vocabulaires utilisés, car aujourd’hui la technologie

 permet aux jeunes d’être au courant à temps de tas de choses et être en contact en permanence avec la langue française et au monde externe.

     Et quand je parle en malgache, je me retrouve entre le « malgache » utilisé par celui qui a quitté le pays il y a 20 ans qui dit « Omeo sira azafady » et le « malgache » utilisé par les jeunes du quartier qui utilisent « afaka mahazo sira ve ? » et le serveur qui va répondre « afaka ! » au lieu de « eny tompoko ! ».
     Yo, yo man ! La langue évolue avec des défauts et des charmes, qui vont choquer les uns mais plaire aux autres.
Mais l’essentiel, c’est la COMMUNICATION : il y en a un qui parle et qui envoie des messages, et il y en a un qui écoute et qui réagit et ainsi de suite, en une phrase : VIVE cet outil merveilleux qu’est la langue qui nous permet de partager nos idées, nos émotions, nos problèmes et nos visions, et également nos prières.  
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                                                             Emma Razafintseheno of Fianarantsoa

Les Voeux des sympathisants Rainizafimanga  Klikeo eto

Vaingandahatsoratra :  « 2008... Taona  feno Fahasambarana ! ... »

12133   27/12/2007

       Ho anareo namana isany, sakaiza tsy mahafoy, nifampizaràna ny manta sy ny masaka, maso niara nijohy sy molotra niara nitsiky,

Migadona indray ny tonon-taom-pifaliana ankehitriny: akaiky ny krisimasy, antomotra ny taona vaovao 2008, manao indray mielatra ny lasa ny saina, mamisavisa ny hoavy ny eritreritra. Ny taloha ataontsika lesona sy fototra ho an'ny hoavy izay hirariantsika ho tomombana sy lafatra eo ambany fitahian'ilay Nahary.

      Koa raha nisy tsy nety aza malahelo ny ravin-kazo nanintsan-dririnina fa mbola ho avy ny lohataom-pitsimohana; ny olombelona mety ho diso. Raha sendra ankaso,  Zanahary tsy omem-pondro. Atolotra antsika ny fankaherezana toy izany fa raha ny fody hono no hafarana, mahita lohasaha izay dia variana, raha ny fitatra no antsoina, 

 mahatsinjo foto-kazo izy  dia mitoetra; ianao nefa tsy vorona toy izany koa inoana fa mahalala ny mena hohakifika.

      Mirary anao ary ho safononoky ny tsara sy ho ampoky ny soa na ara-batana na ara-tsaina eny na ara-panahy.

Hiteny hisy mpihaino, hananatra hisy mpakatò, tsy ho fola-tsotrobe mandoatra, tsy ho tapaka angady miasa, tsy ho lavo an-tany be roy. Hahery hatrany ianao manoloana ny adim-piainana; ho lohany fa tsy ho rambony, ho sangany fa tsy ho fantsiny, ho teza ampovoan-tanàna, ho tandroka sy rehareha.Ho tretrika tokoa anie ianareo mianakavy.

Isika rehetra kosa ho toy ny zozoro : ny fontsika fotsy botsiaka, taranaky ny tsy misara-mianakavy, fianakaviam-ben'ny tia fihavanana, adolan'ny rivotra tsy tapaka, seran'ny onja tsy miraika, ririnina maitso mavana, lohataona madim-bolo, fahavaratra kosa  mamiratra foana. Arivo lahy tsy mifamingana, arivo vavy tsy mifandavo.

      Veloma soava tsarà dia samia ho tahian'Andriamanitra.

                                                              Razafimbelo Honoré d'Antananarivo (Mbelo )

 ... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Emma  et Mbelo ont répondu à notre appel pour publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance !    

 

NY TENY MALAGASY ATY AM-PITA 
        
Iza no olona tsy tia ny tenindrazany ? Iza no Malagasy tsy tia miteny malagasy ? Aza mba manao toy ny valalan'amboa ka ny tompony aza, tsy tia azy ! Masina ny tenindrazantsika ka tokony ho mavesa-danja ao amin'ny Malagasy rehetra ny fitiavana azy ; tokony ho laharam-pahamehana ao amintsika tsirairay avy ny fahaizana azy, na aiza na aiza tany iainantsika.Nisafidy niala an'i Madagasikara izay Malagasy tafavoaka hikatsaka fiainana tsaratsara kokoa sy ho ambasadaoro eran'izao tontolo izao fa misy Madagasikara ary misy koa ny teny malagasy. Isika no tokony ho voalohany hampahafantatra amin'ny vahiny isan-karazany ifaneraserantsika fa manana ny tenindrazantsika isika ary tsy menatra manana azy na mampiasa azy rehefa any an-trano, any amin'ny fianakaviana ary rehefa miaraka amin'ny samy malagasy.Aza manao hoe "Niova andriana, niova sata" na ny marimarina kokoa hoe : Niova tany, niova teny !...Isika aty an-dafy no fitaratry ny tanintsika sy ny tenindrazantsika ka tokony hanana hazon-damosina ombieny manoloana ny firenena maro fa tsy ambaka ny an'ny hafa ny teny malagasy. 
       
Mampalahelo anefa fa arakaraka ny nisafidianan'ny Malagasy hipetraka aty an-dafy dia nirefarefa ny teny malagasy. Nihena toy ny fen'antitra sy nidina toy ny rambon'omby ny fahaizan'ny Malagasy miteny malagasy noho ny fahadisoam-pisainana sy fahadisoam-pijery fa tsy mariky ny fivoarana sy sarin'ny fahombiazana eo amin'ny fiainana ny teny malagasy. Tontolo iainana vahiny sy fiaraha-monina tsy miteny malagasy tokoa no atrehany isan'andro any am-pianarana sy any am-piasana hany ka hamaivamaivanina sy tsy raharahina intsony ary tsy hajaina intsony ny tenindrazantsika.Mahamenatra mahita Malagasy mieboebo amin'ny teny vahiny fa tsy mahay mirehareha amin'ny tenindrazany ; mahaketraka mandre Malagasy manambonibony ny tenin'ny hafa fa manamaivamaivana ny an'ny tenany ! Mahakivy kanefa izay no zava-misy aty an-dafy rehefa "tafita ny Malagasy" na lasa ambony. Izany dia tsy midika velively fa aza ianarana ny teny vahiny ! Nosy isika ka tokony hahay hifandray amin'ny firenena rehetra sy ny olona rehetra te hifandray amin'i Madagasikara. Ilaina ny teny vahiny fa tsy atao ambanin-javatra ny fahaizana ny tenindrazana. 
        
Izay tia ny teniny, tia ny taniny ; izay tia ny taniny, tia hoe Malagasy izy. Ampiasao ny tenindrazanao n'aiza n'aiza misy anao tahaka ireo ataon'ny firenena maro. Aza menatra ary aza matahotra fa fitaritr'i Madagasikara ianao sy ny fisian'ny teny malagasy. Ho ela velona anie ny teny malagasy ! 

            
Fredy JAOFERA (fam. Rajaofera s/b Fredy Rajaofera )

 

L'Edito: : " Kabary (discours), Hira gasy (chant), Hainteny !..."    0610-26/06/2006

 ... Kabary (discours), Hira gasy (chant), Hainteny sont les divers contenus de la tradition orale malgache.
Langage tortueux ou langage imagé, comment doit-on comprendre "l'oralité malgache".

  Mais une chose est sûre, l'éloquence et la sagesse président ces joutes oratoires, et nous remercions l'Association HazoManga de nous avoir présenté un échantillon de la richesse de la culture orale malgache.
Ce 25 juin 2006 à Bonneuil (94), nous sommes tous revenu à nos sources et avons apprécié les prestations des 

danseurs (Faffa et les danseuses), Mpikabary et mpanao Hainteny (Augustin Andriamananoro, Armand Andriamahady et Stephanie Delmotte... ) et le poèty Haja.... La Culture est un luxe, Partageons-la !...

                                                     "Je vous aime comme la voatavo: Fraiche, je vous mange. 
                                                      Sèche, je fais de vous une tasse. 
                                                      Cassée, je fais de vous un chevalet de valiha: 
                                                      Je jouerai doucement au bord des routes."

                            Aina                                                      ... Le reportage photo Hazomanga  cliquez ici  >>>

                                                                     

 ... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Aina a répondu à notre appel pour publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance !  

 

Les Nouvelles 26/02/2008

J'ai perdu ma «langue»
Partir ailleurs tout en laissant derrière soi son identité, sa culture et même sa personnalité pour revêtir un autre «moi» serait-ce un autre objet de convoitise de l'homme d'un pays émergent ? L'expression « fier de l'être » a perdu toute son originalité, signe qu'on se fout carrément de sa propre gueule, source de sa langue maternelle. Dada devient définitivement Papa et «moi parler français» se transforme en, «j'ai du mal à discuter en malgache, pouvez-vous vous exprimer en français». Je n'en reviens pas, le paradis est vraiment ailleurs ou est-ce que le fait de s'expatrier dicte un nouvel acte de naissance pour le commencement d'une autre vie ? 
Plusieurs étrangers résidant à Madagascar parlent couramment le français, les jeunes Américains du corps de la paix arrivent même à aligner correctement quelques phrases en quelques jours. Je ne pense pas qu'ils auront l'audace de dire une fois de retour dans leur pays qu'à force de vivre à Madagascar et de parler malgache, ils ne maîtriseront plus le français ou l'anglais, leur langue maternelle. Ce sera le monde à l'envers. Un ami à moi a fait ses études en France durant 7 ans, il avait 23 ans quand il a mis le cap sur l'Hexagone, pour dire que maintenant il en a 30. Des fois on s'échange des courriels en langue malgache et on se téléphone même en cette langue unique au monde. Mais une fois qu'il a débarqué au pays, grandes furent ma surprise, ma déception, et par-dessus tout ma colère quand il m'a recommandé de parler en français pour la simple raison qu'il a oublié le malgache, sept ans après. 
Peut-être que c'est un cas isolé, mais peut-être aussi que c'est un phénomène de frime et de sous-estimation pour annoncer un simple et grand message qu'«Eh, s'il vous plaît, je reviens de France». Et pourquoi pas tant qu'on y est, une nouvelle façon de défiler devant les compatriotes les considérant ainsi comme des moins que rien. Un colonel retraité, issu de la Grande école de l'Emyrine m'a dit qu'on n'apprend pas le français en France car on le maîtrise d'abord sur le banc de l'école malgache. Qu'il parle en français tout au long de la journée, c'est bien, mais le fait de faire savoir aux autres qu'il ne sait plus parler sa langue maternelle relève d'une insulte. 
Combien d'Indou-pakistanais vivent à Madagascar ? La majorité pour ne pas dire la totalité est née au pays et parle et écrit couramment le malgache. Un exemple inébranlable de culture et d'éducation qui a su traverser le temps et l'espace. Grand coup de chapeau pour eux car ils maîtrisent non seulement leur langue mais également celle des autres. Ces gens-là, au moins, ils n'ont pas perdu leur «langue». 
Andry Rabeson 

 

 

L'Edito: : " « HAZOMANGA » Les nouveaux gardiens du temple..."    0611-03/07/2006

 ... Au cours d’un après midi récréatif qu’elle eu le plaisir d’organiser pour son public, ce dimanche 25 juin 2006, à Bonneuil-sur-Marne 94, l’Association «Hazomanga » et ses membres se positionnent en tant que nouveaux gardiens du temple de notre patrimoine culturel et visent, par la même occasion à promouvoir l’Art, la langue et de la civilisation malgache à l’extérieur. Autant des facettes de notre culture ont été présentées, par «Hazomanga ». A travers des Kabary (discours), Hira gasy (chant), et Hainteny, interprétés par différents acteurs sur scène, cette Association de loi 1901 nous invite à un véritable retour à la source. Armand Andriamahady et Stephanie Delmotte ... interprètent une déclaration d’amour comme aux bons vieux temps.

 Il s’agit de « Hainteny » qui sont des poèmes que deux récitants rivaux improvisent au cours d’une joute poétique, dont voici un extrait : "Je vous aime comme la voatavo: Fraiche, je vous mange. Sèche, je fais de vous une tasse. Cassée, je fais de vous un chevalet de valiha: Je jouerai doucement au bord des routes." Notre langue est un réservoir intarissable de l’apologie des mots.

Les « ohabolana» ou l’art de s’exprimer à travers la métaphore, est utilisé, aussi bien sur le plan des discours officiels « Kabary » prononcés en public, que sur celui des échanges entre deux âmes sœurs, au mille et une nuit. Avant de se lancer dans les cascades d’expressions, votre ami, Augustin Andriamananoro, tire d’abord son chapeau en guise de respect, dû à l’assemblée réuni, si attentif pour le « Kabary Malagasy » qu’il a eu l’honneur d’improviser pour l’occasion. Mais, pour couronner le tout, Madame Rakotobe Rolande, la présentatrice de cette manifestation culturelle, n’a pas hésité à faire intervenir deux brillants talents de notre communauté. L’un signé Haja, le jeune poète de la littérature malagasy et l’autre Faffa, un artiste complet qui a exécuté une version originale de la danse du Mpihira Gasy, accompagnée de ses quatre pétillantes danseuses. Le Hira Gasy ou « chant malgache » est une forme d’expression orale à mi-chemin entre l’opéra et le théâtre. 
Dans le contexte actuel de la mondialisation des échanges, faire la promotion de l’art et culture malagasy, telle que «
Hazomanga » propose contribue à préserver notre identité nationale. Elle permet de transmettre nos valeurs traditionnelles à notre génération. Afin que notre peuple ne demeure plus jamais, sans mémoire.
        
Augustin ANDRIAMANANORO   (www.madagate.com) 

"Je vous aime comme la voatavo: Fraiche, je vous mange... "

(Visualiser, l'Album photos en ligne, ...  cliquez-ici)

  ... Le reportage LaComm' "Hazomanga"  cliquez ici  >>>

 

 ... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Augustin a répondu à notre appel pour publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance !  

 

 

allAfrica.com 29/02/2008
Madagascar: Conférence - la langue malgache facteur de réussite si chacun y contribue
La langue malgache face au développement. Certes, elle est loin d'être une langue internationale, mais elle peut s'imposer comme langue de travail, si l'on s'en donne les moyens.
« La langue malgache est une, comme l'arc-en-ciel », une jolie définition évoquée par Henri Rahaingoson au cours de la conférence-débat « Hampiadio hilaminana » qui s'est tenue, hier, à l'Alliance Française de Tananarive, sur le thème de « La langue malgache et l'identité nationale ». Le Pasteur Tehindrazanarivelo a évoqué l'unicité de la langue malgache, ainsi que les différents paramètres qui la définissent. « Une langue doit être codifiée, mais il faut aussi la laisser s'ouvrir. Actuellement, face à la mondialisation, il faut savoir la faire évoluer ».
Mais la vraie question fut de savoir comment illustrer le slogan « Ny teny malagasy ahombiazako ». Un fait qui peut sembler contradictoire, surtout face à la réalité actuelle. En effet, près de 40 ans après l'Indépendance, Madagascar en est presque toujours au même point. Or, il est dit que la langue reflète l'identité. Alors comment cette dernière peut-elle illustrer une réussite ? « Il faut que la langue soit celle de la construction, de la projection, voire même des rêves » explique Tsilavina Ralaindimby et le Pasteur de renchérir, « Pour que cette phrase devienne réalité, il faut que la majorité contribue à sa réussite. » Evoluer, réussir, deux mots clés très importants, lorsqu'il est question de langue.
A Madagascar, le « merina » est considéré comme langue officielle. Un fait qui porte depuis de nombreuses années à de grands débats. « Nous n'avons qu'une langue malgache mais elle a plusieurs variantes. Il serait peut être nécessaire d'intégrer les termes d'autres régions dans cette langue officielle » explique le Pasteur Tehindrazanarivelo. Concernant l'évolution même de la langue, les débats sont nombreux mais tous s'accordent à dire que « Il faut avoir une certaine souplesse. Il ne faut pas rester figé » dixit Henri Rahaingoson et un jeune intervenant de continuer, « Nombreux sont les jeunes qui ne connaissent pas assez leur propre langue : l'origine des mots, etc. Ce que nous devons tous faire, c'est trouver des termes qui évoluent selon les technologies nouvelles pour que le malgache ne finisse pas à la trappe. » Un objectif qui devrait être le leitmotiv de tous et non pas uniquement le souci des têtes bien pensantes de ce pays.
Midi Madagasikara (Antananarivo) - Rhd

 

 

L'Edito: : " Le premier instrument du génie d'un peuple, c'est sa langue...

     La journée internationale de la langue maternelle fut proclamée par l’UNESCO le 21 février 2000, et est célébrée à cette même date chaque année dans les États membres et au Siège de l’UNESCO afin de promouvoir la diversité linguistique et culturelle et le multilinguisme.

   Ce même 21 février, en 1952, cinq étudiants de Dacca ont donné leur vie afin que le Bangla soit nommé langue officielle dans ce qui était à l’époque le Pakistan oriental, et qui est devenu le Bangladesh après la guerre de libération. 
     Une culture de paix ne peut se construire que dans un espace où tout le monde a le droit d’utiliser sa langue maternelle pleinement et librement dans toutes les différentes circonstances de la vie.                           
  

    La langue maternelle est la première langue utilisée par l’enfant. La plupart des temps, les gens associent la langue maternelle avec la langue du pays d’origine.

    Pour marquer la J I des langues maternelles, juste quelques lignes pour crier l’amour que j’éprouve pour la langue malgache.  

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Ny tenin-drazako


      
Fa mamiko ilay teny nianarako fahazaza,
       Fa sitrako ilay teny nianarako nihanta,
       Fa teliko ilay teny nahaizako niantsa,
       Fa tsy foiko ilay teny nahaizako nivavaka.

                Mamy koa nefa ireo teny maro be,
                Mifanesarera eny an-dalambe,
               Mampihetsi-po ireo teny samihafa,
               Mifampizara hafaliana, hevitra sy asa koa.

       Fa mbola hafa ihany ilay teny nanomboako,
       Mbola tiako ihany ilay teny voalohany,
       Mbola tiako foana ilay tenin-drazako,
      Dia ilay teny Malagasy nampianarin’ireo razako.


Emma RAZAFITSEHENO d'Antananarivo

02 febroary 2007
Andro ankalazana ny tenin-drazana (na ny teny voalohany)

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- 802150   21/02/2008  -

         ô i ô handeha hianatra izahay...

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... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Emma  a répondu à notre appel pour publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance ! 

 

"Tiaviko ny teniko, ny an'ny hafa koa feheziko"

L'Edito : « Jeu(x) de mots,...  »      806185  24/06/2008

      Voici un edito un peu atypique, fruit de mes propres réflexions qui de temps en temps reviennent face à des situations vécues. Je me suis  inspiré d'un article lu sur MadaVôvô du 01/06/2008 sur la langue maternelle à Madagascar ("Juin: Mois de la langue maternelle - La mise en valeur du malgache au coeur des débats " )

       A vos marques…, prêts ? Traduisez !      

    A Madagascar, le mois de juin est traditionnellement celui de la langue malagasy, notre langue maternelle. Dans le contexte actuel de la mondialisation, il est de bon ton de maîtriser plusieurs langues, signe d’ouverture et d’intérêt pour les autres, voire intérêt pour leurs concepts : leadership, croissance, développement etc.
         Comment en effet transposer ces concepts de manière à ce que ce soit compatible avec notre culture, avec notre langue ? Pour que nous en profitions pleinement ?
         Ce n’est pas toujours facile, car il y a des jours où notre propre langue maternelle nous joue des tours. 

        Prenons l’exemple du « gagnant-gagnant ». Comment peut-on le traduire ?
« Samy maharesy » ? Pas si sûr, car comment pourrai-je expliquer à l’autre que nous allons gagner tous les deux dans la mesure où « gagner » se dit « faire perdre (maharesy)»? Comment lui dire que s’il a l’impression que « je gagne », ce n’est pas forcément parce qu’il perd, et que de fait ce n‘est pas la peine de me tirer vers l’arrière pour avoir l’impression d’être devant ?
       Pas facile, n’est-ce pas ? Pas instantané en tout cas. 
       Cela veut-il dire que les mots nous manquent dans notre langue maternelle pour être dans le « ton »? Pas forcément.
       C’est peut-être tout simplement que les concepts ne sont pas si facilement transposables d’une culture à une autre. Ce n’est pas forcément évident qu’une 

formule qui marche pour l’une va nécessairement marcher pour l’autre et qu’il suffit de faire un « copier-coller ».
      Peut-être même que l’erreur est de vouloir traduire à tout prix…

     Vous voulez essayer ? 
      « La culture du résultat est celle qui prédomine actuellement… Les projets sont menés dans un esprit ambitieux, où l’objectif de chaque négociation est d’en sortir gagnant-gagnant… L’utilisation de réseau relationnel (professionnel, amical, familial) constitue un moyen efficace pour atteindre ses objectifs, en facilitant les échanges et les transactions. »       

Lire le dossier sur la langue malgache  ( ... )

                A vos marques…, prêts ? Traduisez !      .... suite Cliquez-ici

                             Marie-Jo Tragin de Toulouse - Gasik'Arts.com

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