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Six ans après la mort de Karol Wojtyla, son successeur Benoît XVI l'a décrété bienheureux, à l'issue d'un procès instruit en un délai record de cinq ans et sept mois. Un million de personnes sont présentes à Rome, des rassemblements ont été organisés dès samedi soir.
Dès sa mort, les croyants avaient réclamé la canonisation du plus populaire des papes. Première étape : sa béatification
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Comme le veut l’usage, le cardinal Agostino
Vallini, vicaire général pour le diocèse de Rome, a officiellement demandé la béatification et rappelé la vie du pape polonais. En particulier son enfance entachée par les deuils, son passé d'ouvrier en pleine seconde guerre mondiale sous l’occupation nazie, d'archevêque de Cracovie, puis son pontificat de plus d'un quart de siècle (de 1978 à 2005), l'un des plus longs de l'histoire de
l'Eglise catholique, marqué notamment par un attentat contre sa personne en 1981.
Le pape Jean-Paul II a été proclamé "bienheureux" par son successeur Benoît XVI, 15 minutes après le début de la messe, sous les vivats de la foule. "Nous, accueillant le désir de notre frère, de nombreux autres frères dans l'épiscopat et de nombreux fidèles, après avoir reçu l'avis de la Congrégation pour la cause des saints (...), acceptons que le vénérable serviteur de Dieu, Jean-Paul II, pape, puisse être déclaré bienheureux", a déclaré Benoît XVI selon la formule consacrée. Sa fête sera célébrée tous les 22 octobre.
Le processus de béatification du très charismatique pape polonais a été mené en un délai record de cinq ans et sept mois.C'est Benoît XVI lui-même qui a décidé de passer outre le temps d'attente de cinq ans habituellement observé avant d'entamer un procès en béatification, permettant au processus de commencer seulement quelques semaines après le décès de son prédécesseur.
Le reliquaire a ensuite été présenté à Benoît XVI qui l’a embrassé.
L’actual Saint-Père a salué "la force de géant" de son prédécesseur et nouveau bienheureux Jean Paul II, pour sa capacité à "inverser une tendance qui pouvait sembler irréversible" contre le christianisme. "Ce que le pape à peine élu demandait à tous, il l'a fait lui-même en premier: il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques. Ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d'appartenir à
l'Eglise, de parler de l'Evangile. En un mot: il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité", a-t-il ajouté. "Son message a été celui-ci: l'homme est le chemin de
l'Eglise et Christ est le chemin de l'homme", a-t-il souligné. |
87 délégations officielles du monde entier devaient assister à la cérémonie de béatification, dont 16 chefs
d'Etat parmi lesquels le président zimbabwéen Robert Mugabe. Sanctionné pour des violations des droits de l'homme dans son pays, ce dernier est interdit de déplacement dans l'Union européenne, à laquelle n'appartient pas le Vatican.
La France est représentée par le premier ministre, François Fillon, Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, et Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères.
Des représentants de plusieurs familles royales - Espagne, Royaume Uni, Belgique, Liechtenstein, Monaco, Luxembourg, ont aussi fait le voyage. Ici Felipe et Letizia
d’Espagne discutent avec le grand duc du Luxembourg et son épouse.
Benoît XVI a ouvert la procession devant le cercueil de Jean-Paul II, à l'issue de la cérémonie de béatification. Peu après avoir salué les fidèles en sept langues, le pape s'est levé pour entrer dans la basilique Saint-Pierre où se trouvait le cercueil du pape polonais, de couleur clair, en chêne. Le cercueil était posé sur un grand tissu blanc et or, et entouré de roses jaunes et blanches, les couleurs du Saint-Siège. Sur le cercueil, une copie de
l’Evangéliaire de Lorsch, une abbaye allemande du 9e siècle, était posée, ouverte contre un coussin. Le pape s'est agenouillé sur un prie-dieu pour invoquer le nouveau bienheureux, dont il a été le proche collaborateur et ami.
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Ont suivi les cardinaux. Ensuite viendra le tour des évêques, des délégations officielles, du clergé et enfin de la foule des fidèles, en commençant par les malades et les handicapés. Benoît XVI est allé de son côté saluer dans la sacristie les chefs
d'Etats présents à la cérémonie. Le passage des fidèles est prévu pour durer des heures, compte tenu de l'énorme affluence de fidèles. Elle devra toutefois être interrompue à 5 heures du matin lundi, afin de permettre de préparer une messe d'action de grâce.
Le cercueil a été sorti vendredi des Grottes vaticanes et porté le matin même au centre de la basilique, devant le baldaquin du Bernin. La dépouille du bienheureux sera désormais placée dans la chapelle de Saint Sébastien, non loin de l'entrée de la basilique, à côté de la célèbre Pietà de Michel-Ange. La dépouille du bienheureux pape Innocent XI, qui se trouvait dans cette chapelle, a été déplacée ailleurs dans la basilique.
Puis deux religieuses, la Polonaise Tobiana Sobodka vêtue de noir, qui avait assisté et soigné le pape, et la soeur française toute en blanc Marie Simon-Pierre, la miraculée à l'origine de la béatification du pape polonais, ont présenté à la foule des fidèles une ampoule de son sang.
Une place d'honneur a été réservée à soeur Marie Simon-Pierre Normand.
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Le pape Jean-Paul II a été proclamé "bienheureux" par son successeur Benoît XVI, 15 minutes après le début de la messe, sous les vivats de la foule. "Nous, accueillant le désir de notre frère, de nombreux autres frères dans l'épiscopat et de nombreux fidèles, après avoir reçu l'avis de la Congrégation pour la cause des saints (...), acceptons que le vénérable serviteur de Dieu, Jean-Paul II, pape, puisse être déclaré bienheureux", a déclaré Benoît XVI selon la formule consacrée. Sa fête sera célébrée tous les 22 octobre.
Le processus de béatification du très charismatique pape polonais a été mené en un délai record de cinq ans et sept mois.C'est Benoît XVI lui-même qui a décidé de passer outre le temps d'attente de cinq ans habituellement observé avant d'entamer un procès en béatification, permettant au processus de commencer seulement quelques semaines après le décès de son prédécesseur.
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