Madagate
04/04/2005
Jean-Paul II : 1920 - 2005 Son testament pour les Malgaches
Du vendredi 28 avril au lundi 1er mai 1989, c’était la première fois qu’un souverain pontif a visité la Grande île. Il s’agit du Pape Jean-Paul II, également premier Pape élu de la religion catholique romaine non italien. Pour lui rendre un ultime hommage, Madagascar Tribune vous offre des extraits de son discours à Ambohitsorohitra qui constitue un authentique testament pour les Malgaches. Le mettre en pratique est une autre paire de manche...
Extrait de son discours à Ambohitsorohitra (28 avril 1989)
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“Affirmer la personnalité originale du pays”
“(...) De grand coeur, au moment de ce premier contact, je souhaite aux Malgaches un progrès constant sur le plan spirituel, et moral comme sur le plan économique et social, pour qu’ils voient satisfaites leurs attentes et pour qu’ils connaissent tous la prospérité et la paix. Les nobles traditions de ce peuple et sa culture ancestrale sont les gages de sa cohésion et de ses aptitudes à affirmer la personnalité originale du pays, dans le concert des Nations, tout en mettant en valeur les précieuses ressources humaines et physiques de la Grande île. Avant tout, ma venue sur cette terre à une portée pastorale. Comme Evêque de Rome, ayant reçu la charge de veiller à l’unité de l’Eglise catholique, je désire rencontrer, à son invitation, l’Eglise qui est à Madagascar. Je salue avec affection ses pasteurs présents ici, Monseigneur le Cardinal Victor
Razafimahatratra, Archêque d’Antananarivo et Monseigneur Albert
Tsiahoana, Président de la conférence épiscopale, ainsi que les évêques et les personnalités religieuses qui les accompagnent. Avec les fidèles malgaches, nous allons nous unir dans la prière, dans la profession de la Foi au Christ, dans le témoignage évangélique.
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“Esprit de dialogue, de recherche de la vérité”
Et je viens affermir mes frères dans la Foi, comme le Seigneur en a donné mission à
l’Apôtre Pierre. Il y a bien plus d’un siècle à présent, l’annonce de l’Evangile a été inaugurée par les missionnaires d’Europe. Ils sont encore nombreux aujourdh’ui à servir l’Eglise dans ce pays (...). Dans cette Eglise, c’est une grande joie pour moi de célébrer la première béatification d’une fille de cette terre, Victoire Rasoamanarivo, chrétienne exemplaire, vénérée par ses frères et soeurs comme modèle et inspiratrice pour la Foi et la Charité, pour la participation active et responsable de tous à l’animation de la communauté. En arrivant dans la Grande île, je vais aussi à la rencontre de chrétiens appartenant à d’autres communautés ecclésiastiques qui entretiennent des relations amicales et ouvertes avec les catholiques. Dès maintenant, je souhaite les saluer et les assurer que je viens dans un esprit de dialogue, de recherche de la vérité, d’action de grâce pour le Baptême et la Foi qui déjà nous unissent. La coopération des chrétiens dans plusieurs domaines montre qu’une fraternité vivante se construit. J’en vois un signe éloquent dans la très ancienne traduction de la Bible, qui a permis aux Malgaches l’accès au message chrétien dans leur langue est qui est saluée comme un évènement culturel et spirituel remarquable de votre histoire.
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Education de la jeunesse
Le souci du bien-être, de l’épanouissement et la dignité de l’Homme me rend proche aussi des membres de ce peuple qui n’ont pas adhéré à la foi chrétienne. Qu’ils soient assurés de mon respect pour leurs convictions de conscience et mon estime pour leur bonne volonté et leur tolérance, dans un pays qui s’efforce de promouvoir une pleine liberté religieuse (...). Les évêques de ce pays ont engagé tous leurs frères à travailler avec détermination dans le champ du redressement national. J’encourage volontiers ces orientations qui vont dans le sens de ce que les premiers chrétiens sur votre terre, ont cherché à réaliser. En particulier, ils participent avec dévouement à l’éducation de la jeunesse, nombreuse et dynamique, parfois inquiète dans son désir de réussir son entrée dans la vie active avec les meilleurs atouts. Pour la formation professionnelle comme pour soutenir une bonne maturité morale et spirituelle, les écoles chrétiennes espèrent rendre un véritable service à la Nation.
Solidarité de tout le
peuple
Dans la droite ligne de l’esprit évangélique, les chrétiens tiennent aussi à se consacrer au soin des malades et au soutien des plus pauvres, des plus délaissés de leurs frères. Je sais que
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leur désintéressement et leur efficacité dans ces domaines sont reconnus, et je souhaite qu’ils poursuivent généreusement ces actions (...). Je viens animé de confiance et d’espérance. Je souhaite profondément que ma vie pastorale soit utile à votre pays. Je la conçois comme un service qui est la sienne de réaliser la communion et de contribuer à la solidarité de tout le peupe (...). Je prie le Dieu Tout-Puissant de bénir ceux que leurs respnsabilités ont mis au service de la Nation et d’accorder ses bienfaits à tous les Malgaches “.
Madeleine Ramaholimihaso témoigne
“J’ai exercé plusieurs mandats dans les structures de l’église catholique au niveau mondial. D’abord, j’avais été nommée en 1977 par le Pape Paul VI membre du Conseil Pontifical pour les Laïcs. Papa Jean Paul II m’avait reconduite en 1978 et il m’avait également nommée depuis 1999 membre du Conseil des auditeurs internationaux auprès de la Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège. Je suis la seule femme des cinq membres de ce conseil. Ainsi, nous avons pu exprimer dans des petites réunions de travail les interrogations, voire les contestations des militants d’actions catholiques que nous étions, sans que le souverain pontife s’en offusque.
Ce dont je voudrais témoigner, c’est de l’humanité d’un pasteur attentif à ce qui se vit à la base . C’est un homme de prière. J’ai eu le privilège d’être avec lui pendant une demi heure avant qu’il ne dise la messe. Nous avons prié en silence dans sa chapelle privée. Puis à table, il m’a dit d’emblée: Parles-moi de Madagascar. Constamment à l’écoute, il s’est contenté de poser quelques questions pour en savoir davantage sur la culture malgache. Il avait une mémoire phénomenale car par la suite, lorsqu’il nous recevait en groupe en étendant lamain, il me situait: Madeleine de Madagascar! Par la suite, j’ai eu à donner en sa présence le témoignage d’un foyer mixte au cours d’un synode des evêques sur la famille. Est-ce pour cela que j’ai été membre de la délégation du Vatican à
l’Assemblée Générale du Conseil Eoucuménique des églises Catholiques au Canada, puis par la suite pendant huit ans membre du groupe mixte de travail de ce groupe? En tout état de cause, notre famille a interpreté ces nominations comme une volonté d’ouverture et de dialogue entre confessions différentes. En présence du Saint-Père, vous êtes saisis d’émotion, frappés par la spiritualité d’un homme charismatique doté d’une capacité de concentration unique.”
Recueillis par Jeannot Ramambazafy [ Posté par : madagascar-tribune.com
La
Gazette 04/04/2005
Madeleine Ramaholimihaso : « J’ai côtoyé Jean-Paul II »
Madeleine Ramaholimihaso, née Ramanandraibe, est le dernier ressortissant malgache reçu par Jean-Paul II. C’était en décembre dernier au Vatican, quand elle s’y est rendue pour faire l’état des comptes du Saint-Siège. Expert comptable de renommée internationale qui fut déjà vice-présidente de la Fédération Internationale des Experts Comptables francophones, elle figure parmi les cinq membres (elle en est la seule femme) de l’instance qui se penche sur les finances du Vatican. Madeleine Ramaholimihaso est le seul ressortissant malgache admis dans les profondeurs de la résidence pontificale et à rencontrer périodiquement le Pape. Nous l’avons interrogée sur ce qu’elle sait de Jean-Paul II dans l’intimité.
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- La Gazette (*): Madeleine
Ramaholimihaso, on vous présente souvent comme étant « le conseiller du Pape ». Ce titre correspond-il à la réalité ?
- Madeleine Ramaholimihaso (-) : “Je suis plutôt un membre d’un dicastère. Un dicastère, c’est au Vatican une sorte de ministère dont les membres sont désignés par le Pape. Mais comme on me voit souvent au Vatican depuis qu’en 1979, j’ai fait partie du Conseil Pontifical pour les Laïcs, les gens m’ont donné ce titre qui n’est pas toujours approprié.”
* Mais vous rencontrez bien périodiquement le Pape…
- “Oui car deux fois par an, le Conseil des Auditeurs Internationaux dont je suis membre s’occupe des comptes du Saint-Siège. La fonction n’est pas rémunérée et peut-être pour cette raison, le Pape a une attention spéciale pour les cinq membres de cette instance. Nous rencontrons le Pape quand nous en faisons la demande, soit individuellement soit collectivement. Mais il nous reçoit aussi lors de la présentation du rapport d’audit.” |
* Vous avez été membre de cette instance de longue date ?
- “Je l’ai été depuis Paul VI. Par la suite, Jean-Paul II m’a reconduit à mon poste. Les membres de cette instance ont demandé à ce que leur mandat ne soit plus renouvelé pour permettre à d’autres consultants d’occuper le poste. Je quitte donc mes fonctions d’audit au Vatican dans un an.”
* Si on comparait ces deux papes…
- “Paul VI était plus formel et plus guindé. Quand nous lui présentions la conclusion de nos travaux, il lisait sa réponse, nous serrait la main puis s’en allait. Jean-Paul II était plus humain. Il nous demandait de parler de notre travail, de nos difficultés dans notre tâche.”
* Quelles étaient vos impressions à l’annonce du décès de Jean-Paul II ?
- “De la tristesse et de l’émotion. C’était quelqu’un qui avait une grande capacité d’écoute et qui se souciait de savoir les réalités de nos pays respectifs. Il m’appelait Madeleine de Madagascar, et même s’il avait déjà fait le voyage dans l’île, il m’interrogeait sur la vie des habitants, sur les cultures locales, sur le fonctionnement de l’Eglise… C’était un privilège de travailler avec lui.”
* On dit que vous comptez parmi ceux qui ont vécu dans l’intimité de Jean-Paul II ?
- “On a beaucoup exagéré mon rôle. Il nous recevait dans ses appartements privés, souvent pour le petit déjeuner, il nous posait beaucoup de questions et voulait s’informer sur tout. Sa phrase préférée était ‘Parlez-moi de …’”.
* On dit que vous avez été la représentante de Jean-Paul II dans certaines circonstances…
- “On m’a demandé de représenter le Pape dans certaines conférences internationales du Guidisme, c’est-à-dire du scoutisme féminin catholique. J’ai pris la parole en son nom.”
* Avez-vous joué un rôle quelconque lors du passage de Jean-Paul II dans l’île en 1989 ?
- “Je suis intervenue pour que l’on reçoive les leaders de l’Alliance Démocratique (NDLR : Manandafy Rakotonirina et Razanabahiny Marojama qui étaient les candidats malheureux de l’élection présidentielle contestée de mars 1989 contre Didier Ratsiraka), même si ceux-ci n’étaient pas inclus dans le programme. Le nonce apostolique, Mgr Marchetto, était contre mais j’ai insisté pour que l’on tienne compte de l’existence d’une opposition dans l’île, et ceci, car Jean-Paul II était le pape de l’ouverture démocratique. Les chefs de l’Alliance Démocratique furent finalement reçus par le cardinal Casaroli qui était le n°2 du Saint-Siège. Ce qui n’était pas peu.”
* Quel est le souvenir que vous garderez de Jean-Paul II ?
- “Celui d’une grande figure du catholicisme qui avait beaucoup de qualités. L’émotion suscitée actuellement par sa disparition est tout à fait justifiée.”
Missionnaire
Laic 06/04/2005 ( http://mlaoi.mepasie.org/
) Jean Paul II:
MADAGASCAR
En apprenant la mort du Pape Jean-Paul II, le cardinal Armand Gaétan Razafindratandra, archevêque d’Antananarivo dit : « Un Pape merveilleux qui est resté dans le cœur des Malgaches. Tous se souviennent avec affection de son voyage effectué à Madagascar en 1989, au cours duquel le Pape a béatifié Victoire Rasoamanarivo (1848-1894).
Tribune
08/04/2005
Histoire: Jean Paul II (1920 - 2005)
Un Pape qui a vraiment bouleversé l’Histoire de l’Humanité !
C’est aujourd’hui vendredi qu’auront lieu, à Rome, les obsèques de ce Pape hors du commun des mortels, qui a boulversé l’Histoire de l’Humanité toute entière. Ultime hommage de notre part. Pour la postérité.
Un Pape polonais, acteur de l’effondrement du communisme et de la transition démocratique
Originaire d’une église qui a été confrontée au marxisme dans toute sa violence et qui n’a pas fléchi, il commence son pontificat en sachant que le marxisme a cessé d’apporter une espérance et qu’il est en train de mourir. Il apporte un soutien particulier à son compatriote Lech Walesa et au syndicat Solidarnosc contre le régime communiste. Cette lutte, il la paiera par un attentat le 13 mai 1981 qui lui enlèvera une bonne part de sa force physique impressionnante. Il se met au service des droites de l’homme, dénonçant aussi bien l’oppression totalitaire que l’embargo américain sur Cuba. Ses encycliques sociales
(laborem exercens (1981) ; sollicitudo rei socialis (1991) et centesimus annus (1991) sont inspirées de ses expériences aux quatre coins du monde, avec une critique saine, aussi bien du marxisme que du capitalisme. Jean-Paul II a fait avancer la doctrine sociale de l’Église plus qu’aucun pape avant lui. |
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Un Pape pèlerin pour la seconde évangélisation
Jean-Paul II a fait plusieurs fois le tour de la planète, défiant parfois la logique ou la prudence. Il annonce une seconde évangélisation, qui doit s’opérer à la fois dans la chrétienté déchristianisée et dans le monde encore peu touché par le christianisme. Des 90 voyages internationaux de Jean-Paul II, peu furent anodins. Son premier voyage en 1979 fut dans un Mexique anticlérical (au point que les évêques durent l’accueillir en tenue civile) et le départ d’une libération pour l’Église mexicaine. Il n’a reculé devant rien, ni devant les dictatures, dont il a forcé le respect, ni devant les pressions anticléricales ), ni devant le souci de la Curie romaine qui lui rappelle son épuisement, ni devant les risques politiques comme lors du pèlerinage en Israël/Jordanie/Palestine. Ce pape avait quelque chose de St François Xavier, évangélisant les territoires d’Asie jusqu’à tomber d’épuisement. Il manifeste encore une liberté supplémentaire lors de son voyage à Jérusalem, sa liberté intérieure, puisqu’il manifeste son désir de s’y plonger dans la prière. Il y réalise également des pas étonnants vers les communautés juives et musulmanes. Il manifeste effectivement partout où il passe sa volonté d’être artisan de paix. Ce qu’il réalise effectivement quand il passe malgré l’incrédulité de tous.
Un Pape philosophe et théologien, avec des idées respectées dans les milieux intellectuels
Jean Paul II appartenait à un courant philosophique personnaliste. Le personnalisme est une vision de l’homme surtout développée par Mounier dans les années 30 en réaction contre les données modernes que sont l’individualisme, le collectivisme et le totalitarisme. Il affirme l’originalité et l’intimité du sujet, appelé à suivre l’exemple du héros et du saint, en insistant sur la dimension collégiale de la personne dans sa vocation communautaire (au sens large). Sa dernière encyclique (septembre 1998) vise à réconcilier foi et raison.
La continuation de Vatican II : un Pape inflexible
Jean Paul II était présent à Vatican II et est profondément dans l’Esprit du concile. Tout d’abord par son sens de la collégialité épiscopale (mise en valeur au concile) : en témoignent les nombreux synodes d’évêques qu’il convoque. Il est aussi attentif à définir une barrière entre ce qui doit rester immuable dans l’Église (l’annonce du salut et la morale qui en découle pour ceux qui suivent le Christ) et l’adaptation nécessaire au monde.
Un Pape soucieux d’oecuménisme, et de dialogue inter religieux
Étant slave, il était imprégné de culture catholique et orthodoxe et il s’efforcait de multiplier les contacts, notamment sur le terrain de la prière et de la charité. Il avait un grand souci de respecter ses frères orthodoxes, en particulier dans la réévangélisation des pays communistes. Plus loin que l’œcuménisme, il a instauré un dialogue inter religieux par les rencontres d’Assise, où des représentants de toutes les religions sont venus prier pour la paix. Plus loin que le dialogue, le pape marqua des pas de réconciliation à l’occasion du jubilé de l’an 2000 et lors de son voyage en Terre Sainte. La demande de pardon qu’il a déposé au mur des lamentations et la cérémonie à Yad Vashem (musée et mémoire de la Shoah à Jérusalem) sont des pas immenses vers la réconciliation. Lors de ce voyage, il est parvenu également à dire fermement la nécessité pour les palestiniens d’avoir une Nation, tout en gardant un dialogue ouvert avec la communauté juive.
Souci constant de la préparation du Grand Jubilé
On retrouve ce souci de fêter dignement le 2000ème anniversaire de l’incarnation de Jésus-Christ dès ses premiers textes pontificaux. Il souhaitait que ce jubilé voit un renouvellement de la foi trinitaire chez les chrétiens. Il insistait beaucoup sur cette foi trinitaire dans ses encycliques Redemptor hominis (1979) sur le Fils, Dives in misericordiae (1980) sur le Père, et Dominum et Vivificantem (1986) sur l’Esprit Saint. Après le succès du jubilé, il relanca l’élan missionnaire par son encyclique à l’aube du troisième millénaire : «il nous faut de nouveaux saints pour l’an 2000, il faut s’ancrer davantage dans la prière». Aux JMJ 2002 à Toronto, le pape lance cet appel : «le XXIème siècle qui commence aura été marqué par deux événements : le jubilé de l’an 2000 et son formidable élan de réconciliation et les attentats du 11 septembre 2001 : à vous de faire en sorte que le jubilé soit l’événement le plus marquant».
Un Pape mal aimé des médias et d’une partie des catholiques
En premier lieu, il y a une pression constante sur l’opinion publique (via les médias) de groupes d’influence intra-église (progressisme=volonté d’adaptation absolue au monde, ex : journal golias) et extra-église (réseau Voltaire). La théologie de la libération amèna la guerre en Amérique du sud. L’affaire de l’intégrisme (ou Lefebvrisme) avec le refus de Mgr Lefebvre de reconnaître Vatican II et le sacre de 5 évêques hors de la communion de l’Église. Son appel à une seconde évangélisation rencontra un refus de certains catholiques. Son combat pour la morale conjugale est celui qui rencontra le plus d’hostilité, dans la droite ligne d’humanae vitae. Mais également sa défense (encyclique Veritatis Splendor : la mission du Fils et de l’Esprit doit faire son chemin dans les consciences, liberté et vérité sont liées) d’une morale qui ne repose pas que sur la raison mais sur l’ordre de la nature et la révélation de Jésus-Christ, Dieu fait chair.
Un Pape qui avait du charisme auprès des jeunes
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Les JMJ (journées mondiales de la jeunesse) rassemblent tous les deux ans une foule enthousiaste depuis 1985. Les jeunes se sont rassemblés sur tous les continents : Compostelle, Czestochowa, Denver, Manille, Paris, Rome, Toronto. De plus en plus affaibli et diminué par la maladie, Jean Paul II ne perdit pas le contact avec les jeunes et semblait animé d’une énergie nouvelle en leur présence. Les jeunes continuèrent de se rassembler autour du vieil homme épuisé pour ce qu’il représentait au-delà des apparences.
Une dévotion sans faille à Marie vers une civilsation de l’amour
En témoigne sa devise (Totus tuus) et la superbe encyclique qu’il lui consacra
(redemptoris mater 1987) et la place qu’il lui accorda dans la préparation du jubile. Le pélerinage de foi de Marie est l’exemple de sainteté sur lequel s’appuya le Saint Père. Jean Paul II ne faisait pas que dénoncer la civilisation de mort qui découle de l’individualisme forcené, il annonca aussi une civilisation de l’amour. Il a veillé, en premier lieu, à redonner son plein sens à l’amour humain en poursuivant l’œuvre commencée par Paul VI avec
Humanae Vitae et en luttant contre ce qu’il appellait «la
mentalité contraceptive», au point que ce discours occulta dans
les médias tout ce qu’il a pu dire d’autres.
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Un Pape qui avait du charisme auprès des jeunes
Les JMJ (journées mondiales de la jeunesse) rassemblent tous les deux ans une foule enthousiaste depuis 1985. Les jeunes se sont rassemblés sur tous les continents : Compostelle, Czestochowa, Denver, Manille, Paris, Rome, Toronto. De plus en plus affaibli et diminué par la maladie, Jean Paul II ne perdit pas le contact avec les jeunes et semblait animé d’une énergie nouvelle en leur présence. Les jeunes continuèrent de se rassembler autour du vieil homme épuisé pour ce qu’il représentait au-delà des apparences.
Une dévotion sans faille à Marie vers une civilsation de l’amour
En témoigne sa devise (Totus tuus) et la superbe encyclique qu’il lui consacra (redemptoris mater 1987) et la place qu’il lui accorda dans la préparation du jubile. Le pélerinage de foi de Marie est l’exemple de sainteté sur lequel s’appuya le Saint Père. Jean Paul II ne faisait pas que dénoncer la civilisation de mort qui découle de l’individualisme forcené, il annonca aussi une civilisation de l’amour. Il a veillé, en premier lieu, à redonner son plein sens à l’amour humain en poursuivant l’œuvre commencée par Paul VI avec Humanae Vitae et en luttant contre ce qu’il appellait «la mentalité contraceptive», au point que ce discours occulta dans les médias tout ce qu’il a pu dire d’autres. La civilisation de l’amour passe par une nouvelle évangélisation, mais aussi par la mise en lumière de nombreux témoins pour notre siècle d’où le nombre incroyable de béatifications (un millier) et de canonisations (environ 300) qu’il a proclamé. L’avenir de l’humanité et du christianisme passe par la famille (Lettre aux familles).
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du 5 - 9 avril 2005
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