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Le Mondial 2006 en Allemagne ... La finale 

Les Bleus solidaires de Zizou 
Personne dans le camp français n'a voulu condamner ou accabler Zinédine Zidane dimanche soir, coupable d'avoir donné un coup de tête à Marco Materazzi. Un geste qui lui a valu son exclusion pendant la prolongation de la finale de Coupe du monde de football à Berlin. 

nouvelobs.com  10/07/2006

Mondial: Zidane élu meilleur joueur en dépit de son expulsion - AP | 10.07.06 | 11:14
BERLIN (AP) -- Zinédine Zidane a été élu meilleur joueur de la Coupe du monde 2006, a annoncé lundi la FIFA, en dépit de l'expulsion du capitaine des Bleus face à l'Italie dimanche soir en finale. 
Quittant le football après cette finale perdue aux tirs au but, Zizou a reçu 2.012 points lors d'un vote auprès des journalistes accrédités pendant le tournoi, devançant les Italiens Fabio Cannavaro (1.977 points) et Andrea Pirlo (715 points). 
Zinédine Zidane, qui avait ouvert le score en finale d'un penalty tiré à la Panenka à la 7e minute, avait ensuite été exclu à la 110e minute pour avoir donné un coup de tête dans le thorax du défenseur italien Marco Materazzi. 
Les précédents lauréats ont été le gardien allemand Oliver Kahn (2002), les attaquants brésiliens Ronaldo (1998) et Romario (1994), l'attaquant italien Salvatore Schillaci (1990) et l'Argentin Diego Maradona (1986). 
Pour l'édition 2006, l'attaquant allemand Miroslav Klose a été sacré meilleur buteur avec cinq buts. En 2002, c'était Ronaldo avec huit buts. AP 

Les Têtes de Zidane au Mondial

Tête et But...

France-Bresil 1998 match qui a marqué l’histoire

Le penalty contre l'Italie 2006

Zidane rejoint les meilleurs buteurs en finale
En ouvrant la marque dimanche, à Berlin, sur un penalty transformé grâce à une Panenka, lors de la finale de la Coupe du monde face à l'Italie

Zinédine Zidane a marqué son dernier but contre l'Italien Buffon 

avec le ballon de la finale 

Tête et ...

France-Italie 2006

L'incompréhensible, l'incontrôlable

A la 109e minute, le capitaine des Bleus commet l'irréparable. Retour en images sur ce geste incompréhensible

Zinedine Zidane a été sanctionné pour un coup de tête porté au thorax de Marco Materazzi, qui l'avait ceinturé quelques instants auparavant et qu'on avait vu, à la télévision, parler au footballeur français.

Materazzi a du dire quelque chose à Zizou et il a mal réagi.

 

La provocation de Materazzi, c'est de la triche selon vous ?
William Gallas : Oui, c'est de la triche mais on ne peut pas arrêter. Au niveau de la FIFA et des arbitres, on ne voit toujours que le deuxième coup. On ne cherche jamais à savoir pourquoi il y a ce coup-là. Il y a un moment quand vous la

gagnez avec de la triche, c'est inadmissible. J'accepte quand l'équipe adverse gagne loyalement mais de cette façon-là, non.

- Interrogez sur le coup de tête de zidane à Materazi, Raymond Domenech a répondu: "Oui, je sais, mais il y a des moments quand on prend pendant 1h20 et que l'arbitre laisse faire tranquillement, il y a des moments où on est usé, fatigué. On n'excuse pas, mais on comprend".


Pourquoi Zidane a-t-il craqué ?

Réponse, c'est promis, dans quelques jours. Selon son agent, Alain Miggliaccio, Zinédine Zidane devrait très bientôt s'expliquer sur les raisons de son acte. Le Français a expliqué à son agent que "Materazzi avait dit quelque chose de très grave mais il n'a pas dit quoi". "C'est un homme qui normalement laisse passer au-dessus de lui ces choses mais, dimanche soir, quelque chose a explosé en lui, a poursuivi l'agent de Zidane. Il était très déçu et triste. Il ne voulait pas que ça se termine comme ça". 

Les Bleus à l'Elysée 
Les finalistes malheureux de la Coupe du monde 2006 ont été reçus, à leur retour en France lundi 10 juillet, par le chef de l'Etat, qui tenait à les féliciter pour leur parcours. Diaporama réalisé par Samuel Laurent (lefigaro.fr)
Le chef de l'Etat en aparté avec Zinédine Zidane. Le capitaine de l'équipe de France, inconsolable, a gardé un visage fermé une bonne partie de la réception. (Photo Figaro)

(photo afp-John McDougall : Materazzi au sol )

Materazzi : "Il était arrogant, je l'ai insulté"  - TF1 11/07/2006


Selon le Gazetta dello Sport, le défenseur italien aurait reconnu avoir proféré une insulte à l'encontre du capitaine français. "Une insulte de celles qu'on s'entend dire des dizaines de fois et qui nous échappent souvent sur le terrain", explique-t-il. 


Zinédine Zidane a été "super arrogant" et "je l'ai insulté", a reconnu le joueur italien Marco Materazzi qui a provoqué le Français, ce dernier lui donnant un coup de tête qui lui a valu l'exclusion en finale du Mondial de football, selon La Gazzetta dello Sport de mardi.
"J'ai tenu son maillot pendant quelques secondes seulement, il s'est tourné vers moi, il m'a parlé en raillant, il m'a regardé avec super arrogance, de haut en bas : 'si vraiment tu veux mon maillot, je te le donnerai après'. Je lui ai répondu avec une insulte, c'est vrai", a raconté Materazzi, selon le journal spécialisé. 

Interrogé si l'insulte visait la soeur du joueur français, comme l'ont affirmé certains médias, Marco Materazzi a seulement précisé: "Une insulte de celles qu'on s'entend dire des dizaines de fois et qui nous échappent souvent sur le terrain". "Ce qui est sûr c'est que je ne l'ai pas traité de terroriste : je ne suis pas cultivé et je ne sais même pas ce que c'est un terroriste islamiste et ma seule terroriste c'est elle...", a dit Materazzi au journaliste en se tournant vers sa fille de 10 mois, dormant à ses côtés dans l'avion qui a ramené l'équipe italienne à la maison. "Je n'ai certainement pas mis en cause non plus la maman de Zidane, pour moi, la maman est sacrée", a ajouté le joueur de l'Inter Milan.

Coup de poing
     Le Corriere della Sera rappelle dans un article consacré à cet échange de propos entre les deux joueurs que Marco Materazzi a perdu sa mère à l'âge de 14 ans et qu'il n'aurait certainement jamais insulté celle de Zidane. Le mystère demeure donc sur ce que Materazzi a réellement dit à Zidane pour provoquer une colère pareille. Selon des spécialistes de lecture labiale interrogés lundi par la chaîne de télévision brésilienne Globo, Materazzi aurait traité la soeur de Zinédine Zidane de "prostituée ", tandis que d'après plusieurs journaux britanniques, qui ont consulté également des experts, le défenseur italien aurait traité le Français de "fils d'une pute terroriste". Zizou a pour sa part décidé d'attendre quelques jours avant de parler de cette affaire, selon son agent.
La presse italienne rappelle que Marco Materazzi est coutumier des provocations et des bagarres. En février 2004, au cours d'un match contre Sienne, Materazzi a passé la seconde période à irriter le défenseur Bruno Cirillo qu'il traitait de "stupide" depuis le banc de touche. A la fin de la partie, Cirillo se rapprocha en courant de Materazzi qui l'expédia au tapis d'un coup de poing au visage, écrit La Stampa. Il aurait énervé d'autres joueurs encore en se moquant d'eux "et les adversaires se plaignent souvent de son jeu violent", conclut La Stampa.
 
Conférence de presse
De son côté, Zinédine Zidane doit donner demain, mercredi, ou jeudi, une conférence de presse pour expliquer son geste. 


france2 11/07/2006
Les propos de Materazzi décryptés par les Anglais
Les experts en lecture labiale anglais sont formels. Selon le Sun et le Daily Mail, les propos tenus par Materazzi à Zidane lors de la finale du Mondial sont clairs. Alors que Zidane s'éloignait, le joueur italien lui aurait dit: "On sait tous que tu es le fils d'une pute terroriste". Puis, histoire de conclure, il aurait conseillé à Zidane, toujours en italien, "d'aller se faire enculer".
SOS Racisme a demandé à la Fifa une enquête sur les circonstances qui ont entouré l'expulsion de Zidane lors des prolongations. "Alors que l'ensemble du Mondial était placé sous le signe de la lutte contre le racisme (...), nous demandons à la Fifa d'être à la hauteur de ses déclarations", précise l'organisation dans un communiqué.


freeSport.fr 12/07/2006
Mondial 2006: le mystère demeure entier sur le coup de tête de Zidane

Zinédine Zidane vient d'asséner un coup de tête au défenseur italien Marco Materazzi, le 9 juillet 2006 à Berlin en finale du Mondial
AFP © John MacDougall

Deux jours après l'exclusion de Zinédine Zidane en finale du Mondial-2006 de football face à l'Italie, la polémique née de son coup de tête asséné au défenseur italien Marco Materazzi continuait d'éclipser le sacre de la Squadra Azzurra, en attendant la version du capitaine des Bleus.
Elu lundi meilleur joueur du tournoi par la Fédération internationale (Fifa), le N.10 français s'est jusqu'ici muré dans le silence, laissant du coup le champ libre à tous les commentaires. Zidane doit cependant s'exprimer mercredi soir lors d'une interview accordée à la chaîne Canal Plus. 
La Fifa a décidé d'ouvrir une enquête disciplinaire pour faire la "lumière sur les circonstances précises de cet incident" et "clarifier sa position concernant les événements" de la finale. 
Interrogé mardi par le quotidien sportif transalpin La Gazzetta dello Sport, Materazzi a reconnu avoir "insulté" Zidane mais seulement pour répondre à une provocation du Français.
"J'ai tenu son maillot pendant quelques secondes seulement, il s'est tourné vers moi, il m'a parlé en raillant, il m'a regardé avec super arrogance, de haut en bas: +Si vraiment tu veux mon maillot, je te le donnerai après+. Je lui ai répondu avec une insulte, c'est vrai", a-t-il expliqué. 
Sans entrer dans les détails, le joueur de l'Inter Milan a cependant démenti avoir traité Zidane de "terroriste" comme l'indique une partie de la presse anglaise après avoir consulté des experts en lecture labiale. 
"On sait tous que tu es le fils d'une pute terroriste", aurait-il lancé à l'adresse du Français, selon The Times, The Sun et le Daily Mail. Le quotidien espagnol Marca abonde dans le même sens alors que la chaîne de télévision brésilienne Globo, sur la foi de spécialistes, a 

évoqué des insultes adressées à la soeur de Zidane, qualifiée de "prostituée". 
La réputation de joueur de caractère forgée par Materazzi dans le Calcio ajoute encore à la confusion. Les médias italiens rappelaient mardi que le défenseur était coutumier des bagarres et autres provocations sur le terrain. 
Expulsé en 8e de finale du Mondial-2006 face à l'Australie (1-0) pour un tacle sévère contre le milieu de terrain Bresciano, Materazzi avait notamment vu rouge en février 2004 lors d'une rencontre de son club contre Sienne après avoir adressé un coup de poing à un adversaire, Bruno Cirillo. Résultat: quatre mois de suspension. 
Du côté de l'équipe de France, aucun des coéquipiers de Zidane n'a voulu briser le silence, seul Lilian Thuram évoquant, sur France 2, des "insultes". 
"J'en ai discuté après le match. Il m'a expliqué qu'en fait le joueur italien l'avait insulté", a déclaré Thuram qui a refusé de dévoiler ce que Materazzi avait dit à Zidane. "Ce n'est pas le plus important. Ce sera à lui d'en parler", a indiqué Thuram qui s'exprimait depuis la Guadeloupe. 
"Il a réalisé après coup qu'en fait il était tombé dans le piège des joueurs italiens", a encore raconté le recordman français des sélections (121). 
"Il s'est fait expulser, on sait pourquoi, mais les grands joueurs se font souvent provoquer", avait déclaré sans autre précision le milieu de terrain des vice-champions du monde Florent Malouda à l'issue de la finale. 
Le sélectionneur Raymond Domenech s'était, de son côté, contenté d'un lapidaire: "On n'excuse pas, mais on comprend". 
© 2006 AFP 


Orange.fr 12/07/2006

"Je ne peux pas regretter..." 

Acceptant mercredi, sur l'antenne de Canal+, trois jours après la finale de Coupe du monde perdue par l'équipe de France face à l'Italie, de revenir sur son coup de tête asséné au défenseur italien Marco Materazzi, Zinédine Zidane a présenté ses excuses aux enfants et au public pour ce geste "impardonnable". Mais le meneur de jeu des Bleus a en revanche refusé d'exprimer des regrets après avoir été insulté par ce qu'il affirme être "des mots très durs" à l'encontre de sa maman et de sa sœur.

Zidane a refermé la page de la Coupe du monde et avec elle de sa carrière... Trois jours de silence, trois jours au cours desquels le monde entier, pris dans une frénésie, il faut le dire, un peu vaine, a cherché surtout à savoir et peut-être un peu moins à comprendre comment l'un des plus grands joueurs de tous les temps, adulé et que l'on croyait à tort respecté par tous, a pu craquer comme il l'a fait aux yeux de la planète foot dans son ensemble dimanche, à Berlin, lors de la prolongation de la finale de la Coupe du monde. Trois jours durant lesquels la France, dans sa majorité, a apporté son soutien à Zinédine Zidane, quand certains se sont crus autorisés à faire le procès du meneur de jeu des Bleus. Trois jours qui ont vu Marco Materazzi, la « victime » du coup de tête du Français, exposé sa version des faits.
Mercredi, sur le plateau de Canal+, Zinédine Zidane est donc sorti de son silence et de sa retraite de joueur professionnel. Face à Michel Denisot, qu'il n'avait sans doute pas imaginé revoir après lui avoir confié il y a près de deux ans sa volonté de mettre fin à sa carrière internationale, le meilleur joueur de la Coupe du monde 2006, puisqu'il l'est jusqu'à nouvel ordre et malgré les menaces de Sepp Blatter, le Tricolore a accepté de revenir sur sa Coupe du monde (voir par ailleurs) et surtout sur cette sortie ratée.

"Des mots plus durs que les gestes..."
Cette finale, ce dernier match en carrière qu'il souligne avoir abordé "concentré comme tout grand match, parce que j'en avais besoin, de me retrouver en moi, dans ma bulle." Ce début de rencontre et cette ouverture du score, ce penalty, cette Panenka complètement folle dont il avoue qu'il la tentait pour la "première fois"! Non pas à droite du gardien, comme il en a l'habitude et comme il l'avait déjà fait en demi-finale face à Ricardo, le gardien portugais, mais bien à gauche parce qu'il y a Buffon en face, "un très grand gardien, qui peut l'arrêter (s'il) tire de la même façon." Et de lâcher: "Et puis je voulais que cela reste. Vous savez quand vous avez eu avant le match deux ou trois des personnes qui vous sont chères et qui vous disent de surtout profiter du moment à venir..."
Profiter pour lui et pour les siens, pour sa mère peut-être qui la veille de cette finale a été hospitalisé brièvement pour un léger malaise à la clinique de Vitrolles. Alors Zidane se donne, Zidane tente de faire la différence après que l'Italie a égalisé sur un coup de tête de Materazzi, comme sur cette tête, si parfaite, trop parfaite sans doute, suite à un centre de Willy Sagnol, que Buffon claque au-dessus de sa barre, et dont il n'avait pas encore revu les images: "Je la prends vraiment bien, j'aurais aimé la rater un peu plus..." Tout aurait pu être différent... Mais il faut jouer cette prolongation au bout d'un match durant lequel Zidane affirme qu'il n'existait "pas de contentieux avant (avec les Italiens) même s'il y avait des frictions avec des joueurs. C'est le jeu, c'est comme cela de toute façon depuis toujours, notamment dans une finale de Coupe du monde." Jusqu'à l'incident...
"C'est juste au moment où il y a ce tirage de maillot. Zidane pèse alors chacun de ses mots et poursuit: "Je lui dis de s'arrêter de me tirer le maillot. Que s'il le veut, je le change à la fin du match. Là il dit des mots, des mots qui sont très durs et il le répète plusieurs fois", ajoute Zidane. "Des mots qui sont parfois plus durs que les gestes. J'aurais préféré prendre une droite dans la gueule. C'est quelque chose qui, de toute façon, se fait très vite. Ce sont des mots qui me touchent au plus profond de moi." Ce qui touche Zidane, c'est bien évidemment la famille, même s'il se refusera à révéler avec précision la teneur des insultes proférées par Materazzi: "C'étaient des choses très personnelles. Cela touche à la maman, à la soeur. Vous les écoutez une fois, vous essayez de partir. C'est ce que je fais parce que je m'en vais en fait. Vous écoutez deux fois, et puis la troisième fois..." 
"J'ai des enfants, je sais ce que c'est"
La troisième sera fatale au défenseur italien, mais plus encore à Zidane, conscient de l'impact de ces images qui ont fait le tour du monde: "Je m'en excuse auprès des enfants qui ont regardé cela. Mon geste n'est pas pardonnable (...) Bien sûr que ce n'est pas un geste à faire. Je tiens à le dire haut et fort parce que cela a été vu par deux-trois milliards de téléspectateurs et des millions et des millions d'enfants qui ont regardé cela. Auprès d'eux, auprès des éducateurs, je m'en excuse." Quant à la réaction de ses propres enfants, Zidane n'a pas attendu les donneurs de leçons de tous poils pour assumer ses actes devant ce qu'il a de plus cher: "J'ai des enfants, je sais ce que c'est, je leur dirai de ne jamais se faire marcher sur les pieds, mais un geste comme ça, c'est intolérable..." 
Des excuses franches et sincères mais qui ne seront pas suivis de regrets. Là, Zidane adopte un ton ferme, catégorique: "Je ne peux pas regretter mon geste car cela voudrait dire qu'il avait raison de dire tout cela. Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas dire cela. Et non, il n'a pas raison de dire ce qu'il a dit. Surtout pas, surtout pas..." L'enquête de la Fifa? Soucieux de faire entendre sa version des faits, Zidane ne s'y dérobera pas et interroge: "Est-ce que vous croyez, vous, dans une finale de Coupe du monde comme cela, alors que je suis à dix minutes de la fin de ma carrière, que je vais faire un geste comme cela parce que cela me fait plaisir? Ce que j'ai envie de dire c'est que l'on parle toujours de la réaction. Forcément elle est punissable et elle doit être punie. Mais s'il n'y a pas provocation, il ne peut pas y avoir une réaction. Il faut sanctionner le vrai coupable, et le coupable, c'est celui qui provoque." 

Par SYLVAIN LABBE De Sports.fr


RadioFrance.fr   13/07/2006

Zidane : des excuses sans regrets
Zinédine Zidane s'est excusé pour son coup de tête à Marco Materazzi en finale du Mondial. Mais il a refusé de regretter explicitement ce geste, affirmant avoir été insulté par "des mots très durs", et répétés, à l’encontre de sa mère et de sa sœur. Le défenseur italien a démenti ces propos. 
Mère et soeur insultées
Des excuses mais pas de regrets. C’est huit ans tout juste après le titre des Bleus chez eux que leur désormais ancien capitaine s’est expliqué. Dans un entretien sur Canal+, avec Michel Denisot, le meneur de jeu a confié : "Je m'en excuse auprès des enfants qui ont regardé cela. Mon geste n'est pas pardonnable (...) Bien sûr que ce n'est pas un geste à faire. Je tiens à le dire haut et fort parce que cela a été vu par deux-trois milliards de téléspectateurs et des millions et des millions d'enfants qui ont regardé cela." Toutefois, avec ces excuses également "aux personnes et aux éducateurs qui sont là pour éduquer ces enfants et leur montrer les choses à faire et à ne pas faire", Zidane a détaillé l’origine de tout cela : "c'étaient des choses très personnelles. Cela touche à la maman, à la soeur. Vous les écoutez une fois, vous essayez de partir. C'est ce que je fais parce que je m'en vais en fait. Vous écoutez deux fois, et puis la troisième fois..." Et pour celui qui est alors redevenu humain, aujourd’hui, "Je ne peux pas regretter mon geste car cela voudrait dire qu'il avait raison de dire tout cela. Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas dire cela. Et non, il n'a pas raison de dire ce qu'il a dit." Zidane a précisé qu'il se rendrait devant la commission de discipline de la Fifa, qui a ouvert une enquête sur son geste, mais a aussi réclamé des sanctions contre Materazzi. Car, selon celui dont le titre de meilleur joueur de la Coupe du monde est désormais menacé, "Il faut sanctionner le vrai coupable, et le coupable, c'est celui qui provoque."
Par ailleurs, lors d'un autre entretien sur TF1, Zidane s'en est vivement pris au dirigeant populiste italien, de la Ligue du Nord, Roberto Calderoli, qui a dit que l'équipe de France était "composée de noirs, d'islamistes et de communistes", des propos "pires" que son coup de tête selon le joueur à peine retraité.
Démenti de Materazzi. 

Le défenseur italien a démenti avoir insulté la mère de l’ancien capitaine des Bleus. "Je ne lui ai rien dit qui concernerait le racisme, la religion et la politique. Je n'ai pas parlé non plus de la mère. J'ai perdu ma maman à 15 ans et aujourd'hui encore je suis ému rien que d'en parler. Naturellement, je ne savais pas que la sienne était à l'hôpital et je lui fais mes meilleurs voeux", a déclaré Materazzi dans une interview au quotidien spécialisé Gazzetta dello Sport, selon l'agence Ansa. Et d’ajouter, dans cette interview réalisée avant celle du n°10 français, que "Zidane est depuis toujours mon idole, je l'admire beaucoup". Mardi, le joueur de l’Inter de Milan avait déjà reconnu avoir insulté Zidane, sans préciser de quelle manière, affirmant que ce dernier avait eu un comportement "super-arrogant" à son égard.


France2  13/07/2006

Materazzi dans le collimateur de la FIFA - Grégory JOUIN 

La FIFA a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête disciplinaire à l'encontre du joueur italien Marco Materazzi.

La Fédération internationale se trouve dans l'embarras. Les textes de la FIFA sont formels: l'article 55 du Code disciplinaire prévoit la disqualification d'une équipe en cas de geste discriminatoire. S'il est prouvé un jour que Materazzi a utilisé des paroles racistes devant Zidane, l'Italie pourrait donc perdre la Coupe du monde.

Marco Materazzi - AFP 

Le 20 juillet à Zurich 
Cette décision d'enquête disciplinaire, indique la Fifa "a été prise suite aux premières déclarations du Français Zinedine Zidane, qui a frappé Materazzi d'un coup de tête lors de la finale de la coupe du monde de la FIFA, à Berlin le 9 juillet". Zidane a expliqué dans une interview avoir "réagi à une provocation répétée de l'Italien", ajoute le communiqué.
La FIFA va "analyser en profondeur les circonstances de l'incident". Zidane, qui fait l'objet également d'une enquête, "reçoit le droit d'être entendu sous la forme d'une prise de position qu'il doit présenter avant le 18 juillet".
Cette prise de position sera ensuite remise à Materazzi, qui devra à son tour s'expliquer. Les deux joueurs ont été convoqués pour une confrontation le 20 juillet à Zurich, au siège de la Fifa, devant la commission de discipline de l'organisation. La commission se prononcera le jour même, et sa décision fera l'objet d'un communiqué de presse.

L'interrogatoire des deux joueurs aura lieu à huis-clos, précise encore la Fifa. Lors de la finale du Mondial, Zidane avait frappé Materazzi, qui s'était écroulé, d'un coup de tête dans la poitrine à la 110e minute, avant d'être exclu définitivement.

Le Mondial: Zidane n'a pas été privé de son titre de meilleur joueur du Mondial . 

"Zinédine Zidane a écopé de 3 matches de suspension pour son coup de tête donné à Marco Materazzi en finale du Mondial. Zidane s'engage pour des actions humanitaires 
"Sachant que Zidane met un terme à sa carrière, la commission a pris note que Zinédine Zidane s'engageait, au-delà des sanctions prononcées à son encontre, à se rendre disponible pendant trois jours auprès de la Fifa pour des activités humanitaires menées par l'instance dirigeante du football mondial en faveur des enfants et des adolescents", 


Eurosport   20/07/2006

La FIFA a tranché : Zidane - Materazzi pas de jaloux  - Maxime DUPUIS
Zinédine Zidane a été suspendu pour trois matches mais n'a pas été privé de son titre de meilleur joueur de la Coupe du monde. Marco Materazzi a lui écopé de deux rencontres de suspension même si ses "propos n'étaient pas de nature raciste".

Enfin, on va pouvoir mettre un point final à cette triste histoire de coup de tête et de provocation. La commission de discipline de la FIFA a rendu sa décision et décidé de punir les deux protagonistes du 9 juillet. Expulsé pour avoir porté un coup de tête à la poitrine de Marco Materazzi lors de la prolongation de la finale Italie-France (1-1, 5 tab à 3), Zinédine Zidane a écopé de trois matches de suspension et d'une amende de 7500 francs suisses (4800 euros). Mais n'a pas été privé de son titre de meilleur joueur du Mondial, comme l'avait laissé entendre Sepp Blatter. La question n'a d'ailleurs pas été évoquée.
Entendu jeudi, l'ancien capitaine des Bleus s'est excusé devant la commission de cinq membres présidée par Marcel Mathier et s'est engagé à effectuer des travaux d'intérêt général pour la cause des enfants et des adolescents. "Sachant qu'il met un terme à sa carrière, la commission a pris note que Zinédine Zidane s'engageait, au-delà des sanctions prononcées à son encontre, à se rendre disponible 

pendant trois jours auprès de la FIFA pour des activités humanitaires menées par l'instance dirigeante du football mondial en faveur des enfants et des adolescents", peut-on lire dans le communiqué publié par la Fédération Internationale.

Materazzi ne jouera pas contre la France
Entendu le 14 juillet, Marco Materazzi n'a pas été oublié par la FIFA. Comme l'espérait Zinédine Zidane la semaine passée, le provocateur a aussi été puni. Même si la commission de discipline a reconnu et confirmé ce qu'avançaient Zizou et Materazzi, à savoir que les insultes de l'Italien "n'étaient pas de nature raciste", le défenseur a tout de même été reconnu coupable d'atteinte à l'honneur pour "sa provocation répétée ".
Il écope de deux rencontres de suspension et de 5000 francs suisses d'amende (3200 euros). Sauf s'il fait appel, Marco Materazzi manquera donc les débuts de la Squadra Azzurra lors des éliminatoires de l'Euro 2008. Il n'affrontera pas la Lituanie le 2 septembre ni... la France le 6 septembre. Les 80000 spectateurs du Stade de France n'auront donc pas l'occasion de "saluer" le champion du monde. Dommage.

 

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