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LES COMBATS DE COQS

Le Dossier : "Le coq ... le gladiateur des temps modernes ...  "

   A antsofinondry , à ambatoroka ou à Ambilanabe  le match doit durer deux heures. Seuls autorisés à monter sur le ring: l’arbitre et les deux jockeys qui jettent de l’eau froide sur les pieds des coq pour les exciter. Plus qu'un sport, c'est un véritable business qui est organisé autour des coqs, tant les sommes en jeu sont considérables.  Entre les propriétaires des deux coqs, la mise principale peut s’élever jusqu’à deux millions de francs, l’équivalent d’environ 160 Euros, à payer à l'entrée, au guichet. D'autres paris se font également entre les spectateurs, ceux-là qui tiennent dans leurs mains des poignées de billets...
      Combat de coqs à Ambilanibe (Antananarivo - Madagascar)
Le géant biblique s’est-il réincarné en volaille? En effet, rôdant les arènes d’Ambilanibe -au coeur  
d’Antananarivo - un énorme coq de 

combat que son fier propriétaire a baptisé Goliath cherche un adversaire à sa taille. Les combats de coqs sont populaires à Madagascar. Ils animent les fins de semaines. La discipline a développé ses règles. En plus des arènes bien aménagées et leurs tribunes, des arbritres veillent à ce que les combats se déroulent selon les règlements.  Les arbitres soupèsent les volailles et jugent les combattants compatibles.
Pour certains, ce n’est qu’un passe-temps. Pour d’autres, c’est presque un gagne-pain. Où délimiter passion et appât du gain quand les enjeux varient de quelques milliers de Ariary (1USD vaut près de 2.000 Ariary) à des automobiles ou des maisons?
En tout cas, au delà des sommes trébuchantes, certaines personnes parient ce qui semble être peu mais qui représente tout pour elles: 20.000 ou 30.000 Ariary, un mois de salaire ou presque.
Le vaincu, s’il est tué ou sévèrement estropié, se retrouvera dans une marmite. Mais certains combattants qui ont trouvé tant de grâce aux yeux de leurs maîtres auront droit à de véritables sépultures et éviteront l’ultime humiliation de la marmite. Faute d’adversaires de sa taille, Goliath n’a pas 
combattu, ce jour-là. Il aura épargné des vies, sinon la sienne. Mais pour combien de temps encore? Alors que les arènes se vident aux dernières lueurs de la journée, déjà les gens parlent des prochains combats, la semaine qui suit.  ( Source **** ) 


    Les combats possèdent des règles strictes ainsi que des arbitres pour les faire respecter. Chaque coq possède son « jockey » qui fait office de coach comme en boxe. L’homme se place derrière son poulain pour l’encourager. Les coqs sont parfois dotés de lames aux pattes pour blesser ou tuer leur adversaire. Les combats sont chronométrés. Si au bout de 2 heures, aucun des deux combattants n’a capitulé, le match est déclaré nul.
Ce cas n’est pas rare. A l’inverse, si au bout de 5 minutes, les coqs n’ouvrent pas les hostilités, l’arbitre déclare un refus de combat.

Bataille Coqs île de la Réunion.
Une tradition à l'île de la Réunion, une pratique ancestrale, une partie de la culture créole, les combats de coqs.
Les associations protectrices des animaux considèrent cette pratique cruelle et barbares, les éleveurs rétorquent que si vous mettez deux coqs dans une basse-cour, ils se battrons.
A la Réunion, il y a cinq gallodromes dotés d'une autorisation préfectorale et homologué coutume et tradition, les autres, ils sont nombreux, sont hors la loi. 
Gallodrome : lieu dans lequel se déroule les combats de coqs.
Le rond : cercle délimitant l'espace pour le combat.
Le championnat réunionnais de bataille coqs se déroule de mi-octobre jusqu'au mois de mars. Les gallodromes peuvent accueillir 400 à 600 personnes, l'entrée est gratuite, les paries sont autorisés, lors des tournois les parieurs confient leurs mises au gérant du gallodrome, les mises se font toujours en espèces. 
L'heure que l'on appelle la "provocation" moment qui va déterminer les différents combats. Les coqs sont placés face à face pour évaluer leur combativité, si les propriétaires tombent d'accord pour l'affrontement on passe à la pesée et ensuite on détermine la mise sous le terme "faire l'argent". 
Les coqs sont considérés comme des vrais athlètes, sélectionnés, vaccinés, bichonnés, entraînés, ils commencent les combats vers l'âge d' un an. Les coqs de combat sont arrivés à l'île de la Réunion avec les indiens à l'abolition de l'esclavage. Après leur dernier combat, les champions finissent leur vie 

Le combat de coqs, peinture néoclassique de Jean-Léon Gérôme, (1847)

  comme reproducteurs, ils doivent assurer la descendance pour perpétuer la race des champions. Les coqs les plus populaires : Terminator, un coq rayé jaune 1992, 1994. Goliath même époque. Jack le Borgne, un coq cendré qui doit son non a son oeil perdu pendant un combat. 
Il y a deux catégories d'éleveurs et propriétaires. Les "petits cageots" les propriétaires d'une vingtaine de coqs. Les "grands cageots" propriétaires qui parfois possèdent jusqu'à une centaine de coqs. ( Source ** )


     Pendant les luttes, le jockey peut amener le coq à l’eau. Amener à l’eau signifie guider l’animal de manière à le déplacer jusqu’à la limite de l’arène. L’arbitre ordonne alors une pause d’une minute.
Le jockey en profite pour rafraîchir son champion avec un chiffon humide. Il le désaltère et lui parle.
Parfois, il lui enfonce dans le gosier une plume pour libérer les caillots de sang.

Les coqs qui ne remportent pas de combats sont destinés à finir en rôtis. Les champions, usés par les combats, deviennent des étalons qui perpétuent l’espèce.

  Il existe de nombreux gallodromes à La Réunion (Le Port, Saint-André, Sainte-Clotilde ou Rivière Saint-Louis).

Nos ancêtres sont venus des quatre horizons. Du nord de la France entre autres. Ils ont apporté les traditions de leurs régions d'origine. C'est de cette manière que ces combats se sont développés dans notre île si diversifiée !!
A la Réunion, certains sont passionnés par les randonnées, d'autres par la lecture, la télévision, la généalogie, la photo etc. D'autres encore le sont par les combats de coqs.
Ces gens élèvent eux même leurs bêtes. Diverses variétés composent cet élevage en vue des combats., et est en constante amélioration vu les nouvelles races arrivant dans l'île ;. mais la plus courante est " le coq de l'Inde ".
En général ces coqs sont bichonnés et a pour nourriture du maïs. Bien souvent, du cresson, de la viande hachée, et autres viennent améliorer leur repas. Tout ceci leur est donné avec amour. Ces jeunes volatiles sélectionnés pour le combat sont entretenus par des soins spéciaux. Vous vous demandez lesquels ? Ils ont leur bain tous les jours, leur poulailler est nettoyé afin qu'il y ait une hygiène remarquable. Ils sont aussi massés tous les jours pour les endurcir, et leurs maîtres n'ont qu'une idée en tête : en faire des champions ! C'est là leur but !!
Ils leur font pratiquer tous les jours des entraînements. Là, des éleveurs conviennent du jour et du lieu du combat d'essai de leurs gallinacés.
Lors de cet entraînement, les ergots sont recouverts avec des pansements adhésifs pour éviter toute éventuelle blessure. Il serait intolérable qu'un coq se blesse seulement lors d'un simple entraînement. Après 2 ou 3 essais, on envisage le combat officiel dans une arène appelée " rond ". En général, l'arène est une sorte de hangar afin d'être à l'ombre, et aussi à l'abri de la pluie. Sous ce hangar, sont disposés pour cette occasion des bancs en gradins. Les " ronds " les plus célèbres 

sont ceux de Saint-Benoît, Saint-André, Saint-Denis, le Port, Saint-Pierre, et du Tampon.
Une foule nombreuse s'y presse chaque semaine, les paris sont élevés, les discussions houleuses.
Là, chaque combat fait l'objet de paris en principe interdit par la loi. D'énormes sommes d'argent sont ainsi misées sur l'un ou sur l'autre, les discussions deviennent houleuses. Ainsi, certains pour ces genres de paris, ont dilapidé la fortune familiale. (il n'y a pas qu'au loto que le Réunionnais mise beaucoup !!)
A la Martinique aussi, ces combats sont pratiqués et en plus grand nombre que dans notre île.
Les préludes de la rencontre sont longs et minutieux : pesage et choix des combattants. Tel coq combattra contre celui de Monsieur X. On pose sur ces volatiles des ergots artificiels.
Tout ceci est suivi de pratiques rituelles de la part de leurs propriétaires. Enfin, quand les volatiles sont longuement excités, ils
sont jetés dans le " rond " par leurs " soigneurs " respectifs.
Là, chacun retient son souffle et suit avec attention ce combat qui allait déterminer le gagnant (mais aussi ceux qui allaient gagner de l'argent de par leurs mises !), car tout comme dans un match de football, on ne connaît jamais comment tout ceci va se dérouler.
Les coqs se battent à coups de " bec " et d' "ergots " (les assistants, au moindre coup se réjouissent) ; ils cherchent surtout à atteindre la tête et le cou de leur adversaire . Parfois, sans qu'on s'y attende, l'un des coqs bondit et frappe de ses ergots l'autre. C'est alors un coup admiré. Le coq abat son adversaire sous ses ailes et le maintient à terre. On entend alors des cris de joie, on applaudit, mais l'équipe adverse (c'est à dire ceux qui ont misés sur le coq battu) conteste. On se croirait assistant à un match, et se réjouir d'un but remarqué ! Très souvent après le combat, il y a règlement de compte (bagarres, disputes tout comme dans un match).

Des moments de repos sont accordés ; il me semble que c'est la même chose sur un ring de boxe. Là, le " soigneur rafraîchit son coq en lui mouillant les pattes, en lavant ses plaies et en l'essuyant assez souvent. Après ce laps de temps, c'est la victoire. Et dire que c'est interdit par la loi et pourtant c'est une pratique courante dans l'île. Mais attention, spectacle déconseillé aux coeurs sensibles, car le sang gicle réellement. Texte de Chantal.L. Photos de Daniel L.   ( Source *** )

     

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Images Tsenagasy.com        extrait de www.dinosoria.com ( *)  ;  mi-aime-a-ou.com (**) ; http://perso.orange.fr/daniel.lacouture/ (***)

povonline.wordpress.com - Goliath(****) 


Les Nouvelles 08/04/2008
COMBAT DE COQS : La valse des gladiateurs ailés 
Ambilanibe, Ambatoroka, Analamahisty, Antsofonondry, Ivato…. Des lieux de villégiature des « coqueleurs ». En effet, chaque semaine, le weekend, des combats de coqs s'y déroulent… Les Malgaches se passionnent pour les combats de coqs qui se tiennent dans de petites arènes de terre battue protégées du soleil par une toiture en tôle. L'ambiance est parfois survoltée et les paris importants. 
Le combat de coqs consiste à mettre deux coqs dans une sorte de ring circulaire ou quadrilatère au centre d'une salle appelée gallodrome. Les deux coqs, suivant leurs instincts, se battent, des paris sont faits sur le vainqueur. Les coqs de combats, issus de sélection génétique rigoureuse se battent longtemps, cela peut se terminer par de graves blessures voire par la mort. 
Aujourd'hui les coqueleurs sont agriculteurs, ouvriers, artisans ou commerçants mêlés de cadres et autres professions libérales. 
Nous entrons alors dans le gallodrome, l'ambiance bat déjà son plein. Nous pénétrons dans un monde qui nous est totalement inconnu. 
Des dizaines de personnes sont là, autour de l'arène en forme de carré, et délimitée par des barreaux en bois. Peu sinon pas de femmes. Les gens s'agglutinent tout autour de la barrière. Une personne harangue la foule et, les billets verts, bleus… passent d'une main à l'autre. 
Des tas de gens vont et viennent, portant leur précieux gallinacés dans le creux des bras. On s'accroupit dans un coin pour examiner les plus beaux coqs, pour faire la causette avec un voisin… 
Comme à chaque meeting, plusieurs combats sont proposés aux parieurs. Là encore, chaque combat donne lieu à un cérémonial particulier. 
Les futurs adversaires sont présentés sur le ring par le juge-arbitre. Ils sont jaugés. Un officiel est chargé d'exciter et d'exhiber l'agressivité respective des futurs adversaires. Deux combattants de même taille sont retenus. Les paris commencent dans les gradins. Un brouhaha indescriptible enveloppe l'arène toute entière... 
L'arène est dégagée, et au moment où le sifflet de l'arbitre retentit, les deux adversaires sont libérés pour s'affronter. 
L'ambiance électrique est très spéciale, les cris d'encouragement et les insultes fusent de toutes parts. Tous les yeux sont fixés sur les coqs, qui s'affrontent violemment à coups de bec et d'ergots. Un des deux «champions» prend très vite l'ascendant sur l'autre qui tente de rendre les coups. 
En 10 minutes, l'affaire est réglée. Le coq blanc, maculé de sang s'effondre sur la piste. Le coq roux est vainqueur. Au verdict de l'arbitre, les officiels ramènent les deux coqs à leurs propriétaires, l'ambiance survoltée est retombée et déjà on s'achemine vers le combat suivant. Aucun hourra, aucun bravo. Le spectacle continue... 
Histoire 
Ces «combats de coqs» remontent à l'époque des pirates. Les marins s'ennuyaient, une fois à terre. Ils se battaient entre eux mais poussaient également les coqs à la bagarre. 
Le combat de coqs est aussi vieux que la domestication du coq sauvage. Le coq sauvage gallus gallus aurait été domestiqué en Asie pour ses qualités belliqueuses. Cela date de la sédentarisation des premiers agriculteurs dans ces régions. D'Asie, la pratique s'est répandue en Europe grâce aux Grecs, aux Romains et aux Phéniciens. Il eut beaucoup de succès en Grande-Bretagne, en Irlande, en Espagne, dans les Flandres(belge et française). Il fut tellement populaire en Angleterre, notamment dans l'aristocratie, que Cromwell décida de l'interdire pour éviter les rassemblements des royalistes autour des "pits", les arènes. D'Europe, il fut exporté aux Etats-Unis par les Anglais et Irlandais, au Brésil par les Portugais et dans le reste de l'Amérique latine par les Espagnols. Aux USA, il fut pratiqué par les premiers présidents et fut tellement populaire que l'aigle américain fut préféré de justesse au coq de combat comme symbole national. Certains reprochaient à ce dernier de rappeler le colonisateur anglais puisque bon nombre de souches de coqs de combat provenaient d'Angleterre. L'Afrique l'a moins connu, mis à part Madagascar où il fut amené par les Mérinas de Malaisie et par les commerçants arabes. En Asie, il reste très pratiqué sauf bien sûr par les peuples nomades. En France, il est autorisé dans les localités où la tradition est ininterrompue, c'est-à-dire dans une vingtaine de gallodromes des départements du Nord et du Pas-de-Calais et dans ceux des Dom-Tom. A noter que le mot "gallodrome" utilisé dans la loi, est traduit par "pitt" aux Antilles et "rond" à la Réunion. 
Les coqs 
Très haut sur pattes, le coq de combat est entraîné pendant un à deux ans avant de livrer son premier combat. 
Physiquement, il se distingue nettement du coq de basse-cour par sa crête coupée à raz pour éviter toute prise de bec par l'adversaire. Les plumes du cou, du dos et des pattes sont parfois enlevées pour les mêmes raisons. 
Il existe une grande variété de coqs de combat. Ils peuvent avoir un poids allant de 1 kg à 5 kg . Toutes les couleurs existent. Et ils peuvent être catalogués en trois types. Le coq de type vitesse sélectionné pour les combats avec des ergots artificiels en métal, soit une lame ou une pointe. Le combat ressemble à un duel à l'épée. Il est très court et expéditif. Le coq de type endurance est sélectionné pour le combat avec l'ergot émoussé ou recouvert de bandes de tissu ou d'un capuchon. Le combat ressemble à un combat de boxe. Le combat est long et l'issue est habituellement l'abandon ou le ko. Le troisième type est le type intermédiaire. Le combat se fait avec l'ergot naturel pointu ou avec un ergot artificiel lui ressemblant. Ce sont ces deux derniers types de combat qui se pratiquent dans les gallodromes malgaches. Les combats se font à l'ergot naturel. 
Les coqs d'endurance ont des plumes courtes et collées au corps. Les coqs pèsent de 2.8 kg à 4 kg . Mais d'autres sont plus légers et pèsent autour de 2.2 kg voire un peu moins. 
Notons que les éleveurs de coqs prennent un soin extraordinaire de leurs protégés qui sont assurément les animaux de basse-cour les plus choyés qui soient.
Caractéristiques des coqs de combat
Tous les coqs de combat possèdent comme qualité commune, la ténacité au combat. En d'autres termes, les coqs présentent une réelle capacité de résister à la douleur alliée à la volonté de battre son adversaire. Cette caractéristique est particulière chez les races de combat mais, elle varie d'une race à l'autre, d'une souche à l'autre et d'un sujet à l'autre. Dans les souches les plus combatives, elle se manifeste chez les poulets dès 6 semaines et chez les poules. 
Le style de combat le plus courant est le combat de face sans prise de bec, le coq s'élevant le plus haut ayant un avantage. 
Un autre style, plus prudent, consiste à esquiver par quelques pas de côté la charge adverse et de riposter au moment où l'adversaire touche le sol. La cible principale est le corps. Pour les combats d'endurance, les qualités sont celles des boxeurs: la force, la précision, l'endurance, la résistance aux coups, la coordination. Les styles sont plus variés et dépendent de la taille réglementée de l'arène qui peut varier de 3 à 6 mètres . Les grands espaces permettent à certains coqs de se battre par escarmouches: ils frappent quelques coups puis s'éloignent. D'autres se battent de face soit en se collant à l'adversaire, soit sans se coller et alors le coup peut être donné sans prise de bec soit en reculant légèrement après chaque coup. Dans les styles de corps-à-corps, certains coqs passent soit sous l'aile, soit sous les pattes. D'autres essayent tout en luttant de contourner l'adversaire ou de pousser celui-ci à la base de son cou pour le fatiguer. Le but est habituellement de donner un maximum de coups et de ne pas en recevoir. 
Une autre caractéristique de ces coqs, est l'intelligence et le sens tactique dont ils font preuve durant les combats. 
Le coq est un lutteur infatigable. Il est par nature un animal courageux et résistant. Il est également agressif. Pendant les combats, il frappe de toutes ses forces l'adversaire avec son bec et ses pattes. 
Il récupère très vite et l'on ne sait donc jamais qui finira par remporter la victoire.
Préparation des coqs au combat 
Le jeune coq, une fois encagé est considéré comme un sportif professionnel, fera l'objet des soins les plus attentifs de la part de son maître. Hygiène de la volière, nourriture choisie même si elle demeure simple, présence régulière de son maître qui consacre tout son temps à ses coqs. Il faut aussi tester les qualités combatives ou plutôt le goût au combat du jeune coq, on le présente à un congénère pour voir ses réactions en le tenant d'abord dans les bras puis pour mieux le tester on le laisse se battre quelques instants. 
Le coq est également préparé physiquement pour les futurs combats par quelques petites ablutions. La crête, les oreillons, les barbillons sont enlevés car ils sont autant de proie facile pour les adversaires et les blessures sur ces organes saignent abondamment aveuglant le combattant. 
Une des caractéristiques des coqs, est leur courage, jamais ils ne renoncent. Un animal même gravement blessé continue le combat et parfois l'on assiste à des retournements de situation spectaculaires. 
A tout moment du combat, les coqs peuvent se donner des coups mortels, mais il arrive aussi que les coqs restent debout jusqu'à la fin. 
Les coqs de combat commencent leur carrière à un âge qui dépend de la souche. En général, plus le coq est petit et plus il est précoce. De plus, un coq d'endurance aura une maturité plus lente qu'un coq de vitesse. Pratiquement, selon un des responsables du gallodrome d'Ambatoroka, un coq sera au combat à environ 12 mois voire un peu plus. La préparation physique sera aussi différente en fonction de son utilisation. Pour l'endurance, la préparation sera nettement plus longue. Cette préparation est celle d'un boxeur. La base de la nourriture consiste en céréales et diffère en fonction des propriétaires. Pour Ignace R par exemple, outre le régime habituel (viande, maïs, feuilles de cresson… vitamines) il lui arrive de donner du lait à son coq. 
Les règles de combat 
Les règles sont simples et peuvent se résumer ainsi. Deux coqs mis face à face sur la piste pour un combat qui peut durer deux heures, heure limite ( la durée peut être différente; elle est variable et est spécifique à chaque manifestation). Laissés à eux- mêmes et sans intervention de quiconque, ils vont ainsi s'affronter jusqu'à ce que l'un des coqs refuse de combattre. Ce refus est constaté par l'arbitre de la rencontre. Le match est déclaré nul si aucun de ces deux évènements n'apparaît avant la limite. 
On parie autour de l'arène, et de grosses sommes d'argent sont mises en jeu. Loyalisme et confiance réciproques sont toujours présents dans le monde des coqueleurs. 
Nous sommes en effet ici très loin d'une simple occupation ou d'un simple passe-temps. Le combat de coq est tout simplement le plus gros jeu d'argent. Les montants des paris ainsi que les prix offerts sont considérables et peuvent aller jusqu'à 2 millions d'ariary. 
Le coqueleur perçoit un pourcentage qui varie selon le propriétaire. Ce pourcentage peut aller jusqu'à 20%. 
L'élevage des coqs est une affaire de famille, davantage une passion d'hommes mais les femmes sont loin d'en être exclues. Le virus se transmet de générations en générations, de père en fils, d'oncle à neveu. 
Chaque coqueleur amène généralement au combat un ou deux coqs. Un coq ne combat guère plus de deux ou trois fois dans la saison. Les meilleurs devenant ensuite reproducteurs. Les élevages comprennent généralement quelques dizaines de coqs, parfois plus de 100. 
De fait les coqueleurs ont énormément d'amour pour leurs bêtes qu'ils admirent à raison. 
Dossier réalisé par : Loïc Henintsoa 

 L'Edito : "Combat de coqs, dites-vous?  Jeux et Richesse ... " 08101    03/08/2007 

       Le combat de coqs, de nos jours (d’antan aussi paraît-il) , s’inscrit dans les annales de la vie sociale courante des malgaches. Il s’agit ici d’un vrai combat organisé et non d’un simple accrochage fortuit entre deux gallinacés du quartier. Organisé car des détails on en tient compte : en commençant par bien connaître la race des coqs, passant par les soins quotidiens à eux prodigués et aboutissant soit à la fin du parcours si l’animal meurt au combat, soit à la prochaine étape en cas de victoire… Ce n’est pas un jeu mais vraiment un duel : physiquement pour les oiseaux et pour les propriétaires et autres supporters antagonistes, décliné en joutes oratoires. Les spectateurs, ici plutôt formés de la gente masculine, forts en verbes et gestes de défi, ne sont point de tout repos durant le match.

   Où et quand ?
     A l’échelle du pays, on ignore le nombre exact de terrains de combat. Appelons-les « stade » car déjà bon nombre disposent d’un minimum d’infrastructure comme la clôture, toiture, banc pour les spectateurs et même si l’accès est encore gratuit. A Antananarivo et ses environs, on peut citer les endroits suivants : Antsofinondry, Ambohimanarina, Ambatoroka, Vinany, Ankaditany, Tanjombato, Antaninkatsaka, Analamahitsy, la nouvelle route dite « By Pass »,…Les « rendez-vous » en ces lieux s’organisent régulièrement les week ends et les jours fériés. A Antsofinondry cependant, un arrêt est observé en octobre et reprend peu de temps après. Il est clair qu’il faut respecter le cycle biologique de l’animal : lors des mues et éventuellement quand il est malade, occasions qui l’empêchent de se livrer au combat. 
  
Quelle race ?
    Les vrais connaisseurs distinguent bien les races de volailles : mavolamba, kalamainty, kalamena, kalalantitra, kanety, malaho, bruce lee (eh oui !), lita kely, tsilaizina, taolana, tariby, poizina, sakay, kalamalemy, kômety, taralila, mandoro, pikasoa. La concurrence oblige, le propriétaire d’une poule de 

race ne s’en dessaisit pas facilement pour ne pas disséminer l’espèce, exception faite cependant avec l’emprunt consenti avec un ami de confiance. Avec quelqu’un de très porche, une poule est cédée à minimum 20 000 ar. Un coq vainqueur se vend facilement à 500 000 ou 600 000 ar. En matière d’amélioration de la race, des croisements sont réalisés mais le résultat ne s’obtient qu’après une année. Des idées se dessinent quant à l’introduction de races étrangères pour régénérer ce qui existe localement mais la menace de la grippe aviaire fait frein à un tel plan.
  
Et l’entretien ?
   Comme tout moyen de production, le coq bénéficie d’un soin particulier depuis son jeune âge. Il est de la vaccination contre les maladies (peste, cholera, variole), l’utilisation d’autres produits comme les vermifuges. Le coq commence à chanter à 7 mois et à partir de là, il faut bien le surveiller pour en faire un vrai combattant. On peut essayer de le « tester » avec des combats très légers ; si les indices le montrent potentiellement doué, les soins sont renforcés : alimentation, santé, exercices physiques, légers massages du corps à l’eau chaude et froide…comme on prépare un athlète. En fait le coq a besoin d’espace pour marcher à longueur de journée mais il faut faire attention aux voleurs si on lui laisse le champ trop libre !
  
L’heure du combat sonne
    D’abord les parieurs s’entendent sur la mise qu’on donne au juge ; le coq est inspecté (enduit d’un quelconque produit ? ergot naturel ?) Le poids et la taille importent peu car les qualités combatives du sujet n’en dépendent pas. L’arbitre siffle le début du match et seuls lui et les deux « jockeys » restent dans l’arène. En cas de sortie du ring, on donne une minute pour réconforter les combattants : ventilation, mettre de la salive sur les plaies, bref diminuer les douleurs. La durée du combat est de deux heures au maximum.
    En cas de d’échec du protégé, son propriétaire (et ses alliés) ne reçoivent rien amis doivent payer la location du terrain. Le partage du gain s’opère avec beaucoup de calculs quand le coq sort vainqueur : 3% pour le « hofan-tany » (littéralement location du terrain), 5% pour le coq (il y des cas où le propriétaire ne participe pas au pari mais se contente de louer son animal), et le reste réparti entre l’équipe gagnante. En cas de combat égal, soustraction des frais communs et distribution du reste entre les membres de chaque équipe. Dans tous les cas, le propriétaire, qu’il mise ou pas, reçoit toujours quelque chose en cas de victoire ou d’égalité.

    En général il faut observer un repos de trois semaines avant la reprise des combats , période de soins et de surveillance.
   En bref
"C'est évident que le combat de coq se tourne vers le côté lucratif. Mais toujours est-il que le succès dépend largement de l'effort consenti, comme toute chose d'ailleurs. Le hasard n'est pas de mise ici car un coq de bonne race ne donnera pas les meilleurs résultats tant qu'on ne lui prodigue pas les soins et entretiens nécessaires. Le collectif existe pour l'élevage de la race chevaline, de même pour la race canine, qu'en est-il des coqs de combat? Est-ce que tout mouvement de dynamisation de cette discipline pourrait-il susciter des discussions au sein de la société? A nous tous d'y répondre."
       « Adin’akoholahy ambony fasika, ny resy disadisaka, ny mpandresy torotoro » (un combat de coqs sur le sable : le vainqueur fatigué, le vaincu terrassé)  (A cause du sable qui gène les  deux belligérants)

     Formulé par Mbelo sur les propos recueillis de M. Kiki à Soanierana-Antananarivo     ...  Le Dossier...  Klikeo eto >>

                              Mbelo- Razafimbelo Honoré de Soanierana Tana

Traductions par l'Auteur

 Les Traductions :

... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Mbelo  a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance !  

L'Edito : "Les gladiateurs des temps modernes...   "   10114  27/10/2007

     Le Combat de Coqs dans le Monde... Originaire d'Orient, ce 'sport' (?) fût introduit en Grèce au Vème siècle av JC, puis répandu par les Romains dans tout leur empire. Sport national en Angleterre au XVI ème siècle, il fit ensuite son apparition en Espagne qui l'introduisit dans le nouveau monde. Véritable institution en République Dominicaine, les combats de coq sont ici ce que la corrida est à l'Espagne : une institution. 
    Quelles sont les règles de combats dans les autres pays qui aiment les Coqs de Combats ? Comment les malgaches élèvent-ils leurs champions ? Où allez vous passer vos prochaines vacances pour admirer d'autres traditions dans le Combat de Coqs ? En Asie ? A la Réunion ? à Madagascar?
   

    A la Réunion, les coqs sont les gladiateurs des temps modernes. Ils vont au combat sans reculer et luttent jusqu’à l’épuisement. Dans ces arènes de bois et de tôle, les combattants sont l’enjeu de paris parfois faramineux.

 

   Ainsi qu’il a été décrit plus haut, le combat de coq à Madagascar comme à l’île de la Réunion, l’île voisine constitue un sport très populaire et une pratique courante. Et pour ne citer que quelques exemples de 

gallodromes malgaches, il y en a 4 très bien connus: à Antsofinondry , à Ambatoroka , à Ambilanibe ou à imeritsiatosika .  

    Voici par exemple pour un futur touriste à Madagascar, une information de source sûre décrivant un exemple d’arène ou gallodrome très réputée pour « Combat de coqs » à Ambilanibe (au cœur d’Antananarivo ) 
Il s’agit de la réputation très racontée dans les médias de cet énorme coq de combat que son fier propriétaire a baptisé Goliath. Là, le géant biblique s’est littéralement réincarné en volaille.


   Rappelons, au passage pour les curieux que, les combats de coqs très populaires à Madagascar animent souvent les week end. La discipline a développé ses règles. En plus des arènes ou gallodromes bien aménagés et leurs tribunes, des arbitres veillent à ce que les combats se déroulent selon des règles précises. Les arbitres soupèsent les volailles et jugent les combattants compatibles. Pour certains, ce n’est qu’un passe-temps. Pour d’autres, c’est presque un gagne-pain. Où délimiter donc passion et appât du gain quand les enjeux varient de quelques milliers de Ariary (1USD vaut près de 2.000 Ariary) à des automobiles ou des maisons?... il y en a qui disent même que c'est leur casino.

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     En tout cas, au delà des sommes trébuchantes, certaines personnes parient ce qui semble être peu, mais qui représente tout pour elles: 20.000 ou 30.000 Ariary, un mois de salaire ou presque.
Le vaincu, s’il est tué ou sévèrement estropié, se retrouvera dans une marmite. Mais certains combattants qui ont trouvé tant de grâce aux yeux de leurs maîtres auront droit à de véritables sépultures et éviteront l’ultime humiliation de la marmite.
     Mais, faute d’adversaires de sa taille, Goliath n’a pas combattu, ce jour-là. Il aura épargné des vies, sinon la sienne. Mais pour combien de temps encore? Alors que les arènes se vident aux dernières lueurs de la journée, déjà les gens parlent des prochains combats, la semaine qui suit .
    Mais il est évident que comme d’autres matchs équivalents ( boxe,…) ils ne seraient ni préconisés ni conseillés aux coeurs sensibles, car il y a du sang qui gicle réellement.
Bref, c’est tout de même un spectacle spécifique pouvant susciter la curiosité des touristes à Madagascar. ...  suite Klikeo eto
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                           Manantsoa Andriamiarina de Kremlin-Bicêtre

... Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Manantsoa  a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance !  

   

 

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     Le combat de coqs, de nos jours (d’antan aussi paraît-il) , s’inscrit dans les annales de la vie sociale courante des malgaches. Il s’agit ici d’un vrai combat organisé et non d’un simple accrochage fortuit entre deux gallinacés du quartier. Organisé car des détails on en tient compte : en commençant par bien connaître la race des coqs, passant par les soins 

  quotidiens à eux prodigués et aboutissant soit à la fin du parcours si l’animal meurt au combat, soit à la prochaine étape en cas de victoire… Ce n’est pas un jeu mais vraiment un duel : physiquement pour les oiseaux et pour les propriétaires et autres supporters antagonistes, décliné en joutes oratoires. Les spectateurs, ici plutôt formés de la gente masculine, forts en verbes et gestes de défi, ne sont point de tout repos durant le match.

  Où et quand ?
    
A l’échelle du pays, on ignore le nombre exact de terrains de combat. Appelons-les « stade » car déjà bon nombre disposent d’un minimum d’infrastructure comme la clôture, toiture, banc pour les spectateurs et même si l’accès est encore gratuit. A Antananarivo et ses environs, on peut citer les endroits suivants : Antsofinondry, Ambohimanarina, Ambatoroka, Vinany, Ankaditany, Tanjombato, Antaninkatsaka, Analamahitsy, la nouvelle route dite « By Pass »,…Les « rendez-vous » en ces lieux s’organisent régulièrement les week ends et les jours fériés. A Antsofinondry cependant, un arrêt est observé en octobre et reprend peu de temps après. Il est clair qu’il faut respecter le cycle  ... suite   cliquez-ici  >>

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