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«IVè Conférence des Ministres francophones de la Justice 

- Paris, les 13 et 14 février 2008 »

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L'Edito & L'Ouverture

Le Programme & La Clôture

Biographie &  Déclaration de  Bakolalao

Mme Bakolalao RAMANANDRAIBE RANAIVOARIVONY  

Nommée Ministre de la Justice le 27  octobre 2007, 
L’ancienne présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité basé à Ambohitsorohitra peut donc mettre en œuvre la réforme de la justice en étant sur le terrain. A Faravohitra, Bakolalao Ramanandraibe travaillera dans la continuité puisqu’elle aura toujours à s’occuper de la lutte contre la corruption, la défense de l’Etat de droit et des droits humains. 
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   Brève biographie de Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE-RANAIVOHARIVONY, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de la République de Madagascar.

 

       Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE-RANAIVOHARIVONY est Magistrat de premier grade. En 1998, elle a été tout d’abord Présidente avant d’être Directeur général de l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENGM) depuis 2000. Parallèlement à cette charge de direction, elle assume la présidence du Conseil Supérieur de Lutte contre la Corruption (CSLCC). A l’heure actuelle, cette fonction lui est toujours assignée. C’est depuis le 27 octobre 2007 qu’elle devient membre du Gouvernement malgache, en tant que Garde des Sceaux, Ministre de la Justice. 
        Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE, mariée à Monsieur Marcel RANAIVOHARIVONY, est mère d’une enfant, Maeva, actuellement âgée de 11 ans. Née en 1948, Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE-RANAIVOHARIVONY est issue d’une famille versée dans la Science du Droit. En effet, mis à part ses trois grands frères magistrats, deux de ses belles – sœurs sont elles-mêmes aussi toutes les deux des magistrats.
        Après ses études de droit à l’ Université d’Antananarivo, Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE – RANAIVOHARIVONY a intégré l’administration de la Justice judiciaire dans la fonction de Substitut du Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Fianarantsoa. 

         Elle a ensuite été affectée au Tribunal de Première Instance de Mahajanga comme Juge des Enfants, et ce avant d’être mutée en 1976 comme Conseiller à la Cour d’ Appel, au Palais de Justice à Anosy, Antananarivo.


       
Un tel parcours professionnel témoigne de sa personnalité naturellement dynamique, sociable, et, sujette aux scrupules. Aussi, lui arrive –t-elle de demander les avis de son entourage, sans distinction aucune, notamment ceux de ses anciens élèves de l’ENMG, à présent devenus ses proches collaborateurs. Il en va ainsi, par exemple des deux majors de leurs promotions respectives, Madame Lydie RAHARIJAONA, épouse de Monsieur RAMAROLAHIHAINGONIRAINY Anthony dit Haingo et Tsanta RANDRIANARIMANANA. Ce dernier effectue actuellement un stage à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) -Strasbourg - FRANCE, et, a fait partie des membres de la délégation malgache lors de la IVè Conférence des Ministres francophones de la Justice des 13 et 14 février 2008 à Paris. 

    Mais, nous savons aussi de source sûre qu’elle n’hésite point non plus à recourir aux conseils judicieux de son homologue, Madame Eva Joly, de son nom de jeune fille Gro Eva FARSETH, une magistrate française d'origine norvégienne, en retraite. Madame Eva Joly, est réputée pour sa lutte contre la corruption en France et en Europe.

 

    Enfin, faudrait-il souligner que, Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE-RANAIVOHARIVONY, nous a confié lors d’une interview recueillie au cours de son séjour à l’occasion de la IVè Conférence des Ministres francophones de la Justice, que les différentes démarches qu’elle a et avait en charge, ont été réalisées avec succès, ce grâce au soutien spirituel qui lui a été prodigué et que personnellement, elle s’y est associée bien volontiers. Elle est fortement reconnaissante en ces personnes, lesquelles s’y reconnaîtront. 

4ème CONFERENCE DES MINISTRES DE LA JUSTICE DE LA FRANCOPHONIE

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DEBAT DU JEUDI 14 FEVRIER 2008

Intervention de Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE-RANAIVOHARIVONY

Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de la République malgache lors de la scèance  plénière

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Premier thème

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« RENFORCEMENT DE LA JUSTICE POUR DEVELOPPER LES CAPACITES INSTITUTIONNELLES DE L’ ETAT ET PREVENIR SA FRAGILISATION » 

 

        Pour ma première intervention, je voudrais exprimer mes félicitations au Gouvernement français et spécialement au ministère de la Justice, pour l’accueil chaleureux qu’ils ont réservé à notre délégation et pour avoir accepté d’abriter cette 4ème Conférence des Ministres de la Justice. De même, je présente mes compliments à l’OIF pour la parfaite organisation de la rencontre depuis les réunions préparatoires. 

        Notre présence à Paris témoigne de l’attachement  de Madagascar aux idéaux de la Francophonie. Il y a juste deux ans de cela, la capitale malgache a accueilli la Conférence ministérielle de la Francophonie. 

       La Constitution de l’Etat malagasy spécifie  parmi ses principes de base la protection et le respect des droits de fondamentaux et considère même comme partie intégrante de son droit positif la Charte des Droits de l’Homme ; la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples ; les Conventions relatives aux droits de la femme et de l’enfant. 

       Pour l’Etat malagasy, le concept du respect et de défense des droits de l’Homme s’expriment par l’agencement des actions tendant à la jouissance et à l’exercice de ces droits dans tous  les domaines, et ce en tenant compte de ses engagements internationaux.  

       En effet, le respect et la défense des droits de l’ Homme constituent le fondement du Madagascar Action Plan (MAP) ou Plan d’Action pour M/car et le socle de ses huit engagements pour le processus de son développement. 

        Pour la mise en œuvre de la bonne gouvernance qui est le premier engagement de cette feuille de route, plusieurs défis sont prévus dont notamment :

1.       Fournir un niveau de sécurité suffisant pour assurer la sûreté des personnes et des biens.

2.                                  Renforcer l’Etat de droit.

3.                                 Réduire la corruption. 

      Face à ces objectifs, le Ministère de la Justice se voit assigner d’une mission précise : «  Assurer une Justice saine, équitable et respectueuse des droits de l’Homme et sécurisante pour les investissements. » 

      De ce fait, nous affirmons que le Ministère de la Justice participe pleinement à la réussite du combat mené contre les phénomènes qui affaiblissent la capacité institutionnnelle de l’Etat. 

      Ainsi, permettez-moi de vous faire part brièvement des actions qui ont été réalisées dans ce domaine (Sans que cette liste soit exhaustive) : 

·         Adoption d’un code de déontologie des magistrats conformes aux principes de Bengalore. 

·         Mise en place d’un nouveau Conseil Supérieur de la Magistrature, indépendant, et incluant des membres non magistrats. 

·         Diffusion du Droit et de la Jurisprudence dans un objectif d’unification de la Jurisprudence et d’une meilleure qualité de la décision dans le cadre d’une coopération avec l’OIF. 

·         Facilitation de l’accès à la Justice par la mise en place des kiosques d’accueil et d’information juridiques et judiciaires dans les tribunaux et ce, en partenariat avec les ONG. 

·         Ratification de la CNUCC  et intégration de cette Convention dans la Loi sur la lutte contre la corruption, et, mise en place d’un organisme indépendant (BIANCO), pour la lutte contre la corruption qui intègre les trois aspects de la prévention, de l’éducation et de la répression. 

·         Ratification de tous les instruments internationaux sur le terrorisme et la criminalité transnationale organisée suivi de l’élaboration d’un texte d’incorporation législative. 

      Mais, conscient du danger que représente ce fléau de ce siècle que sont le terrorisme et la CTO, Madagascar est sur le point de finaliser un projet de Loi sur la coopération judiciaire en matière pénale et d’extradition. 

     Enfin,  dans le cadre du développement d’une Justice de proximité et de mode de règlement simplifié et non contentieux des litiges, je voudrais citer ici, à titre d’échange et de partage de bonnes pratiques, l’expérience de Madagascar sur les cliniques juridiques ou «  Trano Aro Zo ».

     Tenant compte du fait que la couverture spatiale des justices classiques est relativement limitée dans beaucoup de pays de telle sorte qu’il existe des zones « oubliées » et en ce sens que l’accès à la Justice est difficile à cause de l’éloignement, du lieu de l’implantation, de la faiblesse sur la diffusion du Droit et plus spécifiquement dans les zones enclavées, Madagascar a initié la création de clinique juridique ou « Trano Aro Zo » en langue malagasy dont l’originalité se caractérise par l’externalisation de traitement de certains litiges mineurs mais, sous la surveillance permanente des autorités judiciaires. 

      Et, c’est dans cette optique que Madagascar se permet de solliciter le soutien de l’OIF, à l’appui et au partage d’expériences concluantes des maisons de protection des droits déjà opérationnelles dans les Etats membres. Dans ce cas, nous pouvons envisager des projets d’ amélioration et d’extension au niveau des Etats qui souhaitent l’implantation de tels personnes qui, pour différentes raisons, n’ont pas toujours accès à la Justice pour faire valoir leurs Droits. 

      Et, nous sommes prêts à collaborer dans ce sens.

 

       Je vous remercie de votre attention.

                                 

                                 Madame Bakolalao RAMANANDRAIBE-RANAIVOHARIVONY

                                 Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de la République malgache.

Photo de famille précédant le déjeuner offert au Ministère de la Justice par Mme Rachida DATI, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice : Jeudi 14 février 2008.Assise 2è à gauche, Mme Bakolalao RAMANANDRAIBE-RANAIVOHARIVONY, Garde desSceaux, Ministre de la Justice de Madagascar.

Rachida Dati, Garde des sceaux, Ministre de la Justice de la République française

Abdou Diouf Sécrétaire Générale de la Francophonie

Franco Frattini, Vice président de la commission Européenne

Bernard Koucner, Ministre des Affaires Etrangères et Européenne de la République française

Photo de la Séance plénière à l’Hôtel Westin – Jeudi 14 février 2008

*Reportage photos d' Andrée Ratovonony  - LaComm' - rainizafimanga.com

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Reportage & Interview

Cour de Cassation de France

 & Cour Surprême de Mada

Jumelage   Klikeo eto >>

 

 

Reportage

IVè Conférence des Ministres francophones de la Justice - Paris, les 13 et 14 février 2008   Klikeo eto >>

 

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