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Recueil des News sur Madagascar qui nous parviennent 12 fevrier 2002
Dbarricades devant la Banque centrale malgache(AFP) |
DEZIEME TOUR !!! par Rado |
-----Message d'origine----- gir/sym eaf.tmf Grève
générale: Air Madagascar suspend de nouveau tous ses vols
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Tononkalon'i Rado vu sur caramail
DEZIEME TOUR AHO ! DEZIEME TOUR ! » |
Par Emmanuel GIROUD (AFP) |
Collectif Indépendant pour la Défense de la Démocratie à Madagascar |
par Emmanuel GIROUD ANTANANARIVO, 11 fév (AFP) - Le secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) Amara Essy a poursuivi lundi à Madagascar sa médiation entre le président sortant Didier Ratsiraka et l'opposant Marc Ravalomanana, qui a à nouveu défié son rival devant des centaines de milliers de manifestants. Le maire d'Antananarivo, qui s'estime élu dès le premier tour de la présidentielle le 16 décembre dernier, a promis à ses partisans qu'il ne participera pas au second tour le 24 février, laissant M. Ratsiraka mener seul sa campagne, et qu'il rejettera le second tour tant que le pouvoir n'aura pas respecté "scrupuleusement" ses conditions. "Le pouvoir ne vous appartient plus, tout est bloqué, c'est nous qui détenons les rênes du pouvoir", a-t-il lancé à son rival au quinzième jour d'une grève générale et de manifestations monstres qui paralysent chaque jour la capitale. Une nouvelle fois lundi, après la traditionnelle trève du week-end, la quasi-totalité des fonctionnaires était dans la rue et administrations et ministères restaient fermés. Dans les usines, la grève a été aménagée et le travail reprend généralement l'après-midi, après une manifestation quotidienne. Mais lundi, celle-ci s'est achevée vers 16H00 et la plupart des ouvriers présents ne sont pas allés travailler. Les vols nationaux et internationaux d'Air Madagascar ont repris mais un vol d'Air France qui devait décoller de Paris dans la matinée a été annulé de nouveau au dernier moment, la compagnie ne pouvant être sûre que son appareil atterrirait à Antananarivo et ne resterait pas bloqué ensuite, a-t-on appris de source aéroportuaire. "Quand on constate que plus rien ne marche au gouvernement, il faut partir", a lancé M. Ravalomanana à l'adresse du Premier ministre Tantely Andrianarivo. "Je ne ferai même pas campagne" pour le 24 février, a-t-il ajouté, en demandant à ses partisans de durcir la grève générale. "Nous ne bougerons pas d'ici (de la place 13 Mai, épicentre des manifestations) tant que les conditions que nous avons posées ne seront pas scrupuleusement respectées", a-t-il promis. "Il y a des intentions de part et d'autre pour débloquer la crise, une rencontre est prévue" entre les deux candidats, a commenté un membre de la délégation de M. Essy, dont l'objectif premier est un dialogue direct entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka "de manière urgente". M. Ravalomanana a annulé samedi un rendez-vous avec son rival. Avant tout dialogue direct, il exige de M. Ratsiraka qu'il le "respecte" et qu'il accepte de reporter le 2e tour, ce que ce dernier refuse pour l'heure. L'opposant exige également que la rencontre ait lieu en terrain neutre, entre "candidat traités sur un pied d'égalité", alors que le président, selon des sources proches de la médiation, veut qu'elle ait lieu à la présidence. Même en cas de report du scrutin et de rencontre, M. Ravalomanana continue d'exiger que les résultats officiels du premier tour soient comparés à ceux enregistrés par ses délégués le jour du scrutin dans tous les bureaux de vote. Si cette confrontation lui prouve de manière irréfutable qu'il n'a pas obtenu la majorité absolue au premier, alors il acceptera d'aller au second tour. Il estime qu'il a recueilli 52,15% des voix alors que les résultats officiels lui donnent 46,21% contre 40,89% à M. Ratsiraka, au pouvoir depuis 1975 à l'exception d'une période de six ans entre 1991 et 1996. Outre la médiation d'Amara Essy, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a dépêché son adjoint aux Affaires politiques, Ibrahima Fall, attendu lundi soir à Antananarivo. Le ministre mauricien des Affaires étrangères, Anil Gayan, est attendu mardi, au titre de président de la Commission de l'océan Indien (COI), une organisation de coopération régionale dont fait partie Madagascar. gir/jhl/pyj tmf AFP 111614 |
Collectif Indépendant pour la Défense de la Démocratie à Madagascar Visions de fins de règne Le gouvernement Ratsiraka persiste et signe. « Peut me chaut » avait-il dit sur les ondes de LCI le 8 janvier. Un mois après, il lance le 2ème tour des élections malgré les manifestations de la population et la demande persistante de confrontation des voix, pour une plus grande transparence des élections. Madeleine Ramaholimihaso du CNOE (comité nationale d’observation des élections) avertit sur les ondes de RFI : « Les conditions pour des élections libres et transparentes ne sont pas réunies… et il ne faut pas négliger les impressionnantes manifestations de masse. » A cela Monsieur Ratsiraka répond : « Si l’équipe déclare forfait, le combat cessera faute de combattants….. » Sans commentaires. Ajoutant « Moi aussi, je peux faire descendre dans la rue » Le problème c’est qu’il l’a déjà fait. A sa manière ! ! A Nosy-Be, le colonel Coutiti et consorts agressent des manifestants de Ravalomanana et en tuent. A Tuléar, Majunga et Diégo, des actions anti-merina et betsileo sont perpétrées. A Brickaville, la route nationale est coupée par des éléments pourvus d’armes blanches. Ceux-ci interdisent aux camions ravitaillant la capitale de passer. A Sambava, l’armée tire sur la foule…. Etc, partout les sympathisants de Ravalomanana sont traqués de manière impitoyable. A Antananarivo, les éléments perturbateurs ont été maîtrisés par la population, et les médias étaient là pour pouvoir dénoncer. En province, la protection était moins efficace. Le scénario est connu et a déjà été utilisé notamment au Rwanda. Là-bas, la formation des miliciens, l’envoi de commandos, l’utilisation du prétexte ethnique ont été utilisés pour les fins que l’on connaît. Le plan de Monsieur Ratsiraka est très bien préparé et avance inéluctablement, malgré toutes les tentatives de la population pour y échapper. Le pouvoir à n’importe quel prix ! Même celui du sang. Il a promis 3 ans de chaos, s’il n’est pas réélu. Le pire est en train d’arriver. Personne ne pourra dire : «Nous ne le savions pas » (REPORTAGE) par Cécile CAUATTENTION - RECTIFICATION - Merci lire au septième paragraphe que dix millions de francs malgaches représentent 1.600 euros, et non 1,6 million d'euros comme indiqué par erreur. Revoici corrigé/// ANTANANARIVO, 9 fév (AFP) - Dans son carnet, le président Didier Ratsiraka note scrupuleusement les demandes des élus locaux: l'antenne parabolique pour voir le Mondial? "Je vous la donnerai, car j'ai été moi-même footballeur ici, puis en France en division amateur". L'ordinateur pour les lycéens? "Je vous le donnerai aussi, mais ne soyez pas tentés de vous en servir pour suivre la politique des adultes". Arrivé en hélicoptère sur la place du petit village de Nosy Varika, à plus de 200 km au sud-est de la capitale, le président sortant s'est lancé vendredi dans la campagne du second tour avec 24 heures d'avance. Le président a choisi un village de son fief. Costume trois pièces bleu azur, cheveux lissés, il fait sa première apparition dans le pays depuis trois semaines. Sourire décontracté, il serre les mains, visiblement heureux de ce bain de foule. Installé sur l'estrade, il note. Seule l'ambulance pose problème: "j'avais donné un véhicule à Mananjary (autre localité, à 100 km au nord de Nosy Varika), et j'ai perdu là-bas au premier tour", ironise-t-il. Et il ponctue sa plaisanterie de trois "Rombo! Rombo! Rombo!" ("Applaudissez"), classiques dans ses discours de campagne. En pleine forme, l'amiral ne résiste pas à son envie de jouer un peu, et entame devant les caméras un "Questions pour un Malgache" à sa façon: une question à la foule, une liasse de billets au lauréat. Deux bonnes réponses ont déjà été récompensées. "Un million de francs malgaches à qui me dira le nom le plus utilisé aux Etats-Unis?" Personne ne trouve: "barbecue, qui vient des chasseurs français qui embrochaient le gibier de la barbe au cul", s'esclaffe-t-il. Les billets pleuvent. Dix millions (1.600 euros) pour les anciens combattants de 1945, dix autres pour ceux de 47. Un aîné quitte l'estrade, encore abasourdi, une liasse de 50 millions en main, destinée aux "mpanjaka", les roitelets locaux. Le président inaugure maintenant 5 kilomètres de route. Sur une passerelle, il rappelle qu'il n'a jamais "coupé les ponts avec l'opposition". "Ils peuvent venir me voir à tout moment", ajoute-t-il. Marc Ravalomanana? Il recevra volontiers ce "Malgache comme les autres", qui "n'est pas un ennemi, mais un adversaire". Un peu plus tard, il dit quand même qu'il le tient pour un "irresponsable". Pas question de remettre en cause les résultats officiels du premier tour, souligne-t-il: "marin de métier, politicien de fortune peut-être, mais homme d'honneur, je ne peux pas déserter, je suis un officier et cette fois-ci je pense que le tribunal de l'histoire m'aurait jugé sévèrement pour non-assistance à peuple et pays en danger". Car le danger serait imminent, selon lui. Celui qu'il avait déjà évoqué voici semaines, rappelle-t-il, "d'une dictature nazie à Madagascar". "Un caporal de Bohême a pu mener son peuple à la ruine. A l'époque, il y avait les chemises brunes, aujourd'hui il y a les tee-shirts, il y avait le Reichstag, aujourd'hui il y a le Palais de la reine", accuse-t-il. "On est près de l'Anschluss, Dieu m'en préserve", lance-t-il. Et il s'emporte: "comment laisser des gens comme ça diriger Madagascar? Est-ce que la démocratie de ce pays est au bout de la rue, de la chienlit? Le pouvoir doit sortir par les urnes. Vox populi, vox dei". L'hélicoptère a décollé à nouveau. Fatigué, le président s'enfonce dans son siège. Face à lui, son épouse, Céline, reprend ses mots croisés. Derrière, le médecin de famille. L'amiral reconnaît que son bilan est "mitigé", après 21 années de pouvoir, et murmure: "toute ma vie j'ai eu une certaine idée de Madagascar. Mais on m'a savonné la planche". clc/gv/alm/ag AFP 091708
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