LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...  ( ...   )

Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Bako a répondu à notre appel  pour publier des Editos maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women.               Merci d'avance!        ... Pour Envoyer un article ou Pour nous contacter >>         ... Lister  tous les Editos    

Express mada 30/01/2010

Le Nouvel an malgache fêté en mars - Domoina Ratsara
Abandonné dans la vie quotidienne, le calendrier traditionnel malgache a une utilité pour l’art divinatoire. Le respect des us et de la culture incite à marquer son Nouvel an.
Le comité d'organisation du Nouvel an malgache a annoncé hier la tenue de l'événement, les 15 et 16 mars à Ambohimanga. Après Ambohitrabiby, c'est au tour du berceau de la royauté d'accueillir ce grand événement.
« Le Nouvel an malgache est une occasion de mettre en valeur notre culture : la langue, les us et coutumes, etc. », a rappelé Henri Randrianjatovo, président de la Trano Koltoraly.
A l'heure de la modernité et de la mondialisation, le comité d'organisation souligne l'importance de la tenue de cet événement.
« Est-il encore utile de célébrer le Nouvel an malgache ? A cette question, je réponds oui. Il s'agit de mettre en valeur l'héritage culturel. Est-il opportun ? Oui. L'idée qu'il sous-tend est la réconciliation. Est-ce bien ? Oui. Il rappelle l'abondance. En sommes-nous dignes? Oui. Le peuple malgache est digne d'avoir son Nouvel an, tout comme les Chinois et les autres rares communautés qui ont les leurs », a continué le président de la Trano Koltoraly.
La célébration se déroulera en six étapes. La veille du Nouvel an, il existe les moments de la réconciliation (« fifamelana ») et du bain (« fandroana »). 
Caractère national
Le Jour de l'an, le temps de la bénédiction (saforano) précède la cérémonie de présentation des voeux (« manao tatao » et « zara hasina »). Le grand festin (« nofon-kena mitam-pihavanana ») clôture la journée.
Environ 1 500 personnes sont attendues à cette cérémonie. L'aspiration du comité d'organisation est de faire du Nouvel an un événement national.
« Toutes les ethnies de Madagascar partagent trois points communs, à savoir le afo tsy maty, le fafy rano et le tatao. Seules les expressions diffèrent d'une communauté à une autre », a expliqué un membre du comité.
La Trano Koltoraly ambitionne d'œuvrer dans la promotion de ces pratiques communes, en vue de la mise en place d'un Nouvel an malgache commun et célébré par tous les Malgaches.

Midi Mada 30/01/2010
Résolution de la crise : La SADC accuse l'Union africaine - RAJAOFERA Eugène
Le 14e Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine s'ouvrira demain à Addis-Abeba. Ce Sommet qui se penchera sur les crises politiques en Afrique, dont celui où s'enlise depuis 12 mois Madagascar, s'annonce chaud. 

A propos de cette crise malgache, le ministre des Affaires étrangères de l'Afrique du Sud, un pays leader dans la SADC, a accusé, 48 heures avant l'ouverture du Sommet, l'Union africaine d'être complaisante envers un « Putschiste » Et d'enfoncer le clou en soupçonnant l'existence d'une grande puissance (allusion à la France) derrière l'Union africaine dans le processus du règlement de la crise à Madagascar. Entendu hier sur la RFI, Jean Ping, le président de la Commission de l'Union, s'est défendu contre cette accusation. « Etant sino-gabonais, on m'accuse d'être à la solde de la Françafrique et de faciliter l'invasion des chinois en Afrique. Or, tout cela n'est pas vrai.», déplore l'ancien ministre des Affaires Etrangères du Gabon.
Option militaire. Visiblement, la SADC qui pilote la médiation dans la crise malgache à travers l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano, veut accélérer le règlement de la crise à Madagascar. Quelques jours avant l'ouverture de son sommet régional sur le Zimbabwe et Madagascar, qui s'est tenu à Maputo le 14 janvier 2010, le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a proposé une option militaire pour chasser Andry Rajoelina et son équipe du pouvoir. La proposition n'a pas été sérieusement discutée dans la Capitale mozambicaine. Actuellement, la SADC, qui condamnait la prise de pouvoir par Andry Rajoelina, revient en charge. Il serait impossible pour une quelconque délégation de la Haute Autorité de la transition qui fait du lobbying en marge du Sommet d'Addis-Abeba de convaincre les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine à cautionner l'unilatéralisme de l'autorité de fait à Madagascar. Une autorité de fait qui s'obstine d'organiser des élections sans la mise en place préalable de la fameuse transition consensuelle et inclusive.

Xinhuanet.com 30/01/2010
Madagascar : report de l'élection législative sous la pression intérieure et extérieure (ANALYSE) -  (Xinhua)

Le président de la Haute Autorité de Transition (HAT), Andry Rajoelina, a annoncé cette semaine à Antananarivo, capitale de Madagascar, un report à sine die des élections législatives prévues le 20 mars 2010.
Il a promis d'organiser d'abord une réunion entre les forces vives, comme les sociétés civiles, les autorités militaires et religieuses ainsi que les différentes sensibilités politiques du pays pour décider ensemble la date du scrutin, disant "comme quoi, personne ne peut dire que les élections ont été organisées unilatéralement".
Rajoelina, 36 ans, avait annoncé le 16 décembre dernier la tenue d'une élection législative le 20 mars cette année. Il a expliqué que c'est la majorité de la future Assemblée nationale qui nommera le Premier ministre de la Transition. Son camp insistait sur la faisabilité de cette élection. Mais pourquoi a-t-il changé d'avis un mois après ?
Un expert en droit constitutionnel, Mr. Jean Eric Rakotoarisoa, qui est un professeur à l'Université d'Antananarivo, a révélé à Xinhua que "sur le plan politique, autant de pression interne qu'externe, ont obligé Rajoelina à reporter la date des élections".
"Parce qu'il a vu une forte opposition devant lui, comme moi et la communauté internationale", a affirmé mercredi à Xinhua, Monja Roindefo, ancien Premier ministre de la HAT.
La crise politique à Madagascar a commencé en décembre 2008, quand l'ancien Président Marc Ravalomanana a fermé la radio VIVA, une radio privée appartenant à Rajoelina quand il était maire de la ville d'Antananarivo. La crise était en éboulement du janvier au mars 2009, et a forcé Ravalomanana, le 17 mars, à laisser sa présidence à un directoire militaire, qui a transféré le pouvoir à Rajoelina quelques heures après. Ravalomanana est allé à Swaziland le 25 mars avant de s'exiler en Afrique du Sud.
L'ONU, l'Union Africaine, la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), ainsi que l'Union Européenne, ont considéré le transfert de pouvoir vers Rajoelina comme anticonstitutionnel, et ont suspendu leurs assistances non humanitaires en faveur de Madagascar.
Au mois d'août dernier, Rajoelina et les anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka, et Albert Zafy, ont signé des accords politiques à Maputo, Mozambique, pour diriger ensemble la Transition. Pourtant, ces accords n'ont pas été respectés, et les quatre protagonistes ont signé encore un autre accord additionnel à Addis-Abeba en novembre dernier pour la mise en place des institutions de transition et le partage des sièges entre les quatre mouvances.
Vu la difficulté de la cohabitation entre les quatre mouvances, Rajoelina a décidé de diriger seul la transition et a annoncé en mi-décembre dernière la tenue des élections législatives. Ses adversaires politiques et la communauté internationale ont jugé sa décision unilatérale.
La HAT, dirigé par Rajoelina, a projeté de réaliser ces élections dans trois mois. La médiatrice de la République, Madame Andréas Monique, a annoncé jeudi que le report de la date ne devrait pas dépasser plus de deux mois. Pourtant, l'expert Jean Eric Rakotoarisoa a souligné que "seule la préparation du code électoral nécessite au moins six mois".
Pendant la crise, le trafic des bois précieux a créé des polémiques, les prix des marchandises commencent à augmenter, la situation sécuritaire n'est pas stable. Le nombre des chômeurs augmente jusqu'à 40 000 après la suspension du projet américain l'Africa Growth and Opportunity Act (AGOA), par lequel Madagascar devrait jouir des avantages de "duty-free" et de "quota free" accordées aux exportations de ses vêtements.
Madagascar est un pays pauvre, classé 145ème sur les 193 pays suivant l'indice de développement humain (IDH) défini par le Programme des Nations unies pour le développement. Les 70% du budget du gouvernement dépendent des aides internationales. La suspension des aides internationales aggrave la situation qui prévaut dans le pays.
Les trois anciens présidents, apprécient la position prise par la communauté internationale et ont rallié leurs forces en dressant des réunions et manifestations au centre-ville de la capitale pour montrer leur mécontentement à l'égard des gestes de Rajoelina.
Le président de la Commission de l'Union Africaine, Jean Ping, a affirmé la semaine dernière lors de sa visite de deux jours dans la Grande île, que Rajoelina devrait organiser les élections ensembles avec les mouvances des anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy pour que la crise soit réglé le plus tôt possible.
L'ancien président Zafy (1993-1996) a annoncé mardi que seule une élection organisée par une transition dirigée ensemble par les quatre mouvances pourrait sortir Madagascar de la crise politique actuelle qui a commencé en Décembre 2008. 

Les Nouvelles 29/01/2010
CRISE : Jean Ping «extrêmement préoccupé»  - Nasolo R. 
Le président de la commission de l'Union africaine, Jean Ping, a une fois de plus parlé de la crise malgache, hier à Addis Abeba, lors de l'ouverture de la 16e session du conseil exécutif de l'UA.
Il s'est déclaré «extrêmement préoccupé par les difficultés enregistrées dans la mise en oeuvre des accords de Maputo I et de l'acte additionnel d'Addis Abeba». Pour lui, les mesures de compromis destinées à relancer le processus de sortie de crise devront obligatoirement passer par ces conventions. Dans la note introductive du document qu'il a soumis aux responsables des mouvances, il est souligné que ces accords «constituent un acquis décisif dans le processus de sortie de crise et une base essentielle pour la conduite d'une Transition inclusive, consensuelle et aussi courte que possible». 
Mercredi, au cours du lancement de l'année «2010, année de la paix et de la sécurité en Afrique», Jean Ping a encore évoqué l'exemple de la Grande île lorsqu'il a estimé que «certains conflits en Afrique semblent insolubles». Lui de relever que l'UA est frustrée par le manque de progrès dans la résolution de la crise malgache. «La crise à Madagascar nous a donné du fil à retordre. Ni l'adoption de la charte de la Transition , ni les accords de Maputo ni l'acte additionnel d'Addis Abeba n'étaient suffisants pour trancher le noeud gordien de la distribution des portefeuilles ministériels», a fait savoir le président de la commission de l'Union. 
Malgré tout, dans une interview accordée sur RFI, Jean Ping a estimé que «Madagascar est un cas différent des autres. Les Malgaches n'ont pas pu se mettre d'accord pour opérationnaliser tout ce qui leur a été proposé. Je m'y suis rendu récemment et nous avons proposé aux parties malgaches des solutions. Nous leur avons donné quinze jours et nous attendons (...) Tout semble aller dans le bon sens», a-t-il positivé. 

lexpress.mu 28/01/2010
Madagascar : L’Onu demande la reprise du dialogue entre les mouvances politiques 
Les Nations-Unies réclament un consensus avant d’accepter de soutenir l’organisation des élections. 
Andry Rajoelina, le président de la Haute Autorité de la Transition(HAT) a reçu une lettre émanant des services de l’Organisation des Nations Unies (Onu) lui demandant de rechercher le consensus sur la tenue des élections. 
Le président Andry Rajoelina devra donc se plier à la recommandation des Nations unies s’il veut que son gouvernement bénéficie de l’appui onusien dans l’organisation des élections législatives. 
Lynn Pascoe, secrétaire-général adjoint aux affaires politiques, a répondu à la lettre d’Andry Rajoelina, datée du 30 décembre 2009, sollicitant l’assistance des Nations unies et l’envoi d’une mission d’experts afin de superviser l’organisation des élections législatives. Celles-ci sont prévues le 20 mars prochain. 
Il a encouragé Andry Rajoelina à s’entendre avec les autres acteurs politiques sur les questions relatives à l’organisation des élections.
« Nous restons persuadés que la tenue d’élections en dehors du cadre d’un processus inclusif et consensuel ne ferait que nuire aux efforts en cours, visant à trouver une solution pacifique à la crise que traverse votre pays », souligne Lynn Pascoe dans sa réponse en date du 22 janvier. 
Il a aussi fait part au président de la HAT que les Nations unies soutiennent les efforts du président de Commission de l’Union africaine, Jean Ping dans ses efforts pour résoudre la crise actuelle. Une manière de lancer un appel à la mouvance Rajoelina afin qu’elle implique les autres sensibilités dans le processus de normalisation de la vie politique. 
De sources proches de la présidence de la HAT, on apprend que le régime en place agira dans ce sens. 
Lors de son passage à Antananarivo, la semaine dernière, Jean Ping avait souhaité le report des élections afin de permettre à toutes les mouvances de s’entendre sur le processus électoral. Il avait au nom du Groupe International de contact donné 15 jours, à partir du 22 janvier, aux les leaders des mouvances pour lui faire parvenir une réponse. 

afrik.com 28/01/2010
Report des élections législatives à Madagascar 
Le président de la Haute Autorité de la Tansition, Andry Rajoelina, a annoncé lundi le report officiel des élections législatives du 20 mars qui devaient élire les députés qui voteront la future Constitution malgache, peut-on lire dans Sobika. 

Le report de cette date répond aux souhaits de plusieurs voix politiques. Les élections devraient finalement se dérouler en avril ou novembre prochain.

Les Nouvelles 28/01/2010

MID: L'ariary en mauvaise posture - Loïc Henintsoa 
L'ariary a apparemment mal commencé l'année en affichant une baisse de régime qui tend à se prolonger depuis quelque temps. 

Le cours des devises sur le marché interbancaire de devises (Mid) de ces derniers jours a toujours été au désavantage de la monnaie nationale. En effet, l'ariary est de nouveau en baisse avec un taux de change de plus de 2960 ariary pour un euro et de plus de 2121 ariary pour le dollar.  La dépréciation de l'ariary a pris de la vitesse ces derniers temps étant donné que le cours de l'euro était à plus de 2 945 et le dollar a plus de 2088 ariary lundi dernier.  Soit une hausse d'environ 15 ariary pour l'euro et de 33 ariary pour le dollar en trois jours. L'euro et le dollar sont les principales devises utilisées pour les importations de la Grande île. Le dollar se fortifie de plus en plus face à l'ariary et par rapport à l'euro cependant la majorité des importations les plus importantes de la Grande île dont les carburants se négocient en dollar.  La dépréciation de l'ariary a commencé depuis le début de l'année après un semblant d'accalmie durant les périodes de fête. Les impacts de la fluctuation de l'ariary se feront bientôt ressentir dans le quotidien de la

population si la tendance à la baisse se maintient. Comme d'habitude, le prix des carburants seront les premiers touchés, cependant la baisse du cours du pétrole dernièrement sur le marché international pourrait atténuer les fluctuations de l'ariary. 
L'an dernier à cette même période, l'euro se négociait aux alentours de 2503 ariary et le dollar aux environs de 1 924 ariary. L'euro a déjà frôlé la barre des 3000 ariary et le dollar a déjà passé le cap des 2023 ariary l'an dernier mais cette année promet encore des surprises et des records quant à la fluctuation de l'ariary.

Lefigaro.fr 27/01/2010
Madagascar: report des législatives ? - AFP 
L'homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, a annoncé mardi que les élections législatives prévues le 20 mars pourraient être reportées afin d'obtenir la plus large adhésion possible.
"Pour garantir le caractère consensuel du processus, le régime de transition a accepté les demandes de la société civile de reconsidérer la date du 20 mars pour les élections législatives", a déclaré Andry Rajoelina lors d'une conférence de presse. 
"Le pouvoir reste flexible, il y aura une concertation entre les différents acteurs pour décider ensemble d'une date", a-t-il ajouté, confirmant donc le principe même de la tenue de ce scrutin contesté par l'opposition.
Le 16 décembre, M. Rajoelina avait annoncé la prochaine élection d'une assemblée législative qui serait chargée de désigner un Premier ministre et d'établir une nouvelle Constitution.
Cette initiative unilatérale avait été condamnée pas ses adversaires politiques, qui avaient signé en août avec M. Rajoelina avec un accord consensuel de partage transitoire du pouvoir.
La semaine dernière, Jean Ping, président de la Commission de l'Union Africaine (UA), avait remis aux parties malgaches un plan de sortie de crise réitérant la nécessité d'appliquer ces accords signés à Maputo.
"Est-il nécessaire d'insister sur cette option alors que tous les efforts (du gouvernement) sont actuellement déployés vers l'organisation des élections?", s'est interrogé M. Rajoelina. "Je lance un appel aux politiciens pour participer (aux législatives), afin qu'ils se confrontent à la population", a lancé M. Rajoelina.
Madagascar, île pauvre de l'océan Indien, est plongée dans une crise politique grave depuis fin 2008, qui a conduit à l'éviction en mars 2009 du président Marc Ravalomanana et à son remplacement par son principal opposant et ancien maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, 35 ans, soutenu par l'armée. 

voyage.youvox.fr 26/01/2010
Air Madagascar : 50 % de réduc sur les vols domestiques - par Valérie Le Boudec
A partir du 28 Janvier 2010, la réduction proposée parAir Madagascar sur les vols domestiques passera de -30% à -50%. Cette réduction s’applique en continuation d’un vol long-courrier effectué sur la compagnie nationale malgache si le billet est acheté en France.
Pour bénéficier de cette réduction, les passagers doivent donc acheter leurs vols sur le réseau intérieur en même temps que les vols long courrier. Les passagers ayant déjà acheté leurs vols long courrier sur Air Madagascar peuvent encore bénéficier de la réduction à condition d’acheter les vols sur le réseau intérieur avant leur départ de France.
A noter : les vols sur le réseau intérieur sont modifiables sur place moyennant des frais de 11 Euros.

nouvelobs.com 25/01/2010
En radeau jusqu'à Madagascar - Cécile Dumas   - Sciences-et-Avenir.com
Comment les ancêtres des mammifères de Madagascar, espèces uniques comme les lémuriens, sont-ils arrivés depuis les côtes africaines il y a des dizaines de millions d'années? En "radeau", répondent deux chercheurs.

lesquels les courants sont suffisamment forts pour faire traverser en 25 à 30 jours des arbres (et leurs habitants) emportés par une tempête – les tempêtes tropicales sont fréquentes dans cette zone et arrachent des morceaux de végétation.
Pour de petits mammifères comme les lémuriens, les Tenrecidae (genre de hérissons) ou les rongeurs pouvant mettre leur métabolisme au ralenti, comme en hibernation, la traversée est imaginable, expliquent Ali et Huber.
L’autre hypothèse avancée pour expliquer le passage de ces animaux d’Afrique à Madagascar est celle d’un pont terrestre. Cependant il n’existe aucune preuve géologique de son existence. Par ailleurs ce pont aurait permis l’arrivée d’animaux plus gros, comme des girafes ou des lions, qui sont inexistants sur la grande île. Enfin ce scénario coïncide mal avec le calendrier morcelé des migrations, sachant que les lémuriens sont arrivés il y a 60 à 50 millions d’années, les tenrecs 42 à 25 millions d’années, les carnivores il y a 26 à 19 millions d’années et les rongeurs entre 24 et 20 millions d’années. 
Rien n’est plus simple pour les autres espèces de l’île, comme les oiseaux, les reptiles, les amphibiens ou les végétaux, qui ont pour beaucoup des origines… asiatiques. Là encore, une étude récente appuie l’hypothèse de la dispersion au-dessus de l’océan Indien, via des îles aujourd’hui disparue (lire De l'Inde à Madagascar, d’île en île à tire d’aile).

LeJDD.fr 23/01/2010
Madagascar: Pas de partage du pouvoir 
Le président malgache Andry Rajoelina a de nouveau rejeté l'idée d'un partage du pouvoir avec l'opposition, estimant que les élections législatives qu'il prévoit le 20 mars sont le meilleur moyen de sortir de la crise politique. Le président de la Commission de l'Union africaine, le Gabonais Jean Ping, arrivé jeudi dans la Grande Ile, a demandé la formation rapide d'un gouvernement d'union, dans la ligne de l'accord de partage du pouvoir conclu l'an dernier. "Toute cohabitation est devenue impossible car c'est déjà la source d'une nouvelle crise et l'origine des graves troubles qui ont récemment touché notre pays", a répondu Rajoelina tard jeudi soir dans un communiqué. L'échec des différentes tentatives pour former un gouvernement d'union, a-t-il ajouté, prouve bien qu'une administration pluraliste n'est pas la bonne solution  ...Suite MadaVôvô du   24 jan 10  >>  ( ...  )

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Express Mada 30/01/2010
En voyage à Paris : Rajoelina rencontre des responsables français - Fano Rakotondrazaka 
Le président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, reste discret sur sa « visite privée » en France où il rencontrerait de hauts responsables. 
Le Quai d’Orsay a indiqué hier qu’il s’agit d’une visite au cours de laquelle il « a eu des interlocuteurs » sans démentir l’information que Andry Rajoelina y avait rencontré un ministre et le secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant. 
Interrogé sur l’effectivité de la rencontre du président de la HAT avec le secrétaire d’État français à la Coopération, Alain Joyandet, et 
avec Claude Guéant, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a répondu que « la France est membre du Groupe international de contact sur Madagascar et à ce titre, elle s’est attachée depuis le début de la crise malgache à dialoguer avec toutes les parties malgaches afin d’aider à promouvoir l’émergence d’une sortie de crise consensuelle ». Mais rien n’a filtré de l’entrevue. 
Sauf changement de dernière minute, la délégation présidentielle s’envolera ce jour pour la Libye. Cette visite aura lieu à quelques jours du Sommet de l’UA, organisation présidée à ce jour par Kadhafi, le numéro un libyen. Le vice-Premier ministre Ny Hasina Andriamanjato, le membre de la HAT et conseiller du président Norbert Lala Ratsirahonana et l’ancien sénateur AVI Sylvain Rabetsaroana font partie de la mission.

Tribune Mada 30/01/2010  
Madagascar : Les enjeux de la France (tentative d’approche) : deuxième partie  - par lalatiana
Seconde partie. Première partie mise en ligne dans l’édition du Vendredi 29 janvier 2010.
Un potentiel minier de plus en plus alléchant …
On démontera un jour le montant des faramineux investissements en prospection et en infrastructures engagés jusque là. Ils sont venus, ils sont tous là, même ceux du Sud de l’Australie… On se demande bien pourquoi…
Le développement de la Chine et des pays émergents a, on le sait, tiré vers le haut les cours mondiaux de l’ensemble des matières premières nécessaires à leur développement. De fait les importantes ressources minières de Madagascar ont attisé les convoitises de toutes les grandes nations industrielles et de la Chine en premier lieu… et attiré les investisseurs… pour de multiples ressources.
Nickel et Cobalt, 
Ces minéraux, dont Madagascar représente aujourd’hui, à travers le concessionnaire Sherritt, respectivement 5% et 10% de la production mondiale, ont connu en un an une hausse de 66% et 36% de leurs cours. Bagatelle me direz vous. A-t-on besoin de se battre pour cela ?
Ilménite et Bauxite 
Le métal de titane, transformation de l’ilménite, a vu de même en un an une hausse de + 57%. Les 750 000 tonnes /an d’ilménite qui seront produite par QMM Rio Tinto représentent 10% de la production mondiale. Les chinois sur la côte Est, et les sud-africains au Nord de Tuléar ont lancé ou négocient des projets d’exploitation de ce minerai. La mise en exploitation d’autres gisements d’ilménite le long de la côte Est, entre Mananjary et Fénérive ont fait l’objet d’appels d’offres. Le projet Ticcor des Sud Africains laissait, lui, envisager la production de 500 000 tonnes/an d’ilménite.
L’aluminium, lui, a augmenté de 71%. Est il alors surprenant que Rio Tinto s’intéresse dans le Sud aux ressources en bauxite à proximité des gisements qu’ils exploitent. Mais au fait, où sont donc les compagnies françaises ?
L’uranium 
L’explosion de la demande en énergie nucléaire laisse craindre à terme une pénurie des ressources en uranium. Là aussi, britanniques, canadiens, australiens et leurs compagnies minières (ALM & Forex et ClineMining Corp, Pencari Mining Corp, Haddington, Uranium Star) ont lancé des campagnes d’exploration dans l’Ouest, le Centre et le Sud.
A-t-on vu Areva dans cette énumération ? Alors que « Depuis 2001, le prix spot de l’ U3O8 (yellow cake) est en progression constante, Il a ainsi augmenté de plus de 300 % en moins de cinq années. Cette hausse n’est donc pas conjoncturelle et elle a de forte chance de perdurer. » [1]
Le charbon 
Les besoins sidérurgiques de la Chine et des pays émergents ont de la même manière provoqué une envolée des cours du charbon qui ont pris 200% entre 2005 et 2008. Ainsi, le gisement de la Sakoa « exploité dans la seconde moitié du siècle dernier, puis délaissé en raison d’une rentabilité insuffisante, voit son intérêt renouvelé » [2]. Les réserves en charbon de la Sakoa sont à ce jour estimées à plus de 100 millions de tonnes en hypothèse basse et jusqu’à 1 Md de tonnes en hypothèse haute !!! Le groupe australien Straits (coté à Singapour) à travers Red Island Mineral et Madagascar Consolidated Mining dispose d’un champ d’exploitation de 800km2 sur la zone. De français ici, point…
Le fer 
Le gisement de fer de Soalala dont les réserves sont estimées à 562 Mt pour une production à ciel ouvert de près de 3,5 Mt annuelles intéresse bien évidemment les entreprises de la région asiatique, première productrice d’acier et dont les besoins continuent de croître…
Et le reste… Sans oublier le pétrole. 
Nous ne nous étendrons pas sur les ressources et les potentiels réels en or, en pierres précieuses et semi-précieuses, ou en chromite et autres graphite, mais est il besoin de parler EN PLUS du pétrole qui demeure la ressource éminemment stratégique des décennies à venir ? Les sables bitumineux et les huiles lourdes ne sont rentables qu’avec un cours du brut autour de 100 dollars le baril, mais les 16 milliards de barils estimés en réserve on shore sur Bemolanga (plus vaste gisement inexploité au monde) ont certainement posé des enjeux de pérennisation de la ressource. Ce sont ces enjeux qui ont poussé Total à acquérir 60% du contrat d’exploration de Bemolanga. Selon Afrique Energy Intelligence, il a fallu, pour la conclusion de ce contrat, une intervention du président Sarkozy lui-même qui en aurait négocié en avril 2008 le dossier avec Ravalomanana. Ce dernier préférait en effet une solution en faveur des chinois de la China National Petroleum Corp. Tiens donc !!!        Lire la suite    Cliquer-ici  ( ... )

Express Mada 28/01/2010
Transition : Périple euro-africain de Rajoelina - Sylvain Ranjalahy
Le président de la HAT est parti à l'étranger dans la soirée de mardi sans crier gare. Une visite privée certainement à caractère politique.
Les choses semblent s’accélérer depuis la dernière réunion du Groupe international de contact (GIC). Après avoir annoncé mardi au cours d’une conférence de presse le report des élections, le président de la Haute autorité de transition, Andry Rajoelina a pris l’avion dans la soirée même, à destination de l’Europe. Un départ impromptu dont même le Premier ministre Camille Albert Vital n’a été au courant que quelques heures avant. « Les deux hommes ont été aperçus dans un restaurant de Tana peu avant l’embarquement », raconte un témoin. Une « passation » en quelque sorte.
Un communiqué de la HAT précise qu’il s’agit d’une visite privée de quelques jours. Ce qui est normal dans la situation actuelle où la HAT reste en marge de la Communauté internationale depuis sa décision de renier les Accords de Maputo et d’Addis-Abeba. C’est donc selon toute vraisemblance une visite privée, et non personnelle, à caractère politique.
Plaider sa cause
Le nombre de pays inscrits dans son agenda laisse entendre qu’il n’est pas parti pour faire du ski dans les Alpes. Certes, Rajoelina va passer par Paris, incontournable, et la Suisse, mais il compte aussi faire un crochet par l’Afrique du nord, en particulier la Libye pour souhaiter bonne année au Guide Mohammar Kadhafi.
Des indices fiables sur le côté diplomatique de ce voyage. Après les couacs en série à Bruxelles et à New York, Rajoelina semble avoir décidé de se servir 
lui-même. Avec l’aide d’un conseiller dont l’identité n’a pas été révélée. Mais il pourrait fort bien s’agir de Mamy Andriamasomanana, directeur de cabinet de Torcy Marne La Vallée, qui a été chuchoté Premier ministre en lieu et place de Monja Roindefo.
Se trouvant à Tana, depuis quelques jours, cet ancien allié de Marc Ravalomanana, proche de quelques ministres, pourrait même être à l’origine de ce déplacement du président de la HAT. Quand on sait qu’il avait beaucoup œuvré sur le plan international en faveur de Ravalomanana en 2002, on sait pourquoi Rajoelina voudrait recourir à ses services.
Tout semble ainsi en cohérence pour réagir par rapport aux propositions retenues à la réunion du Carlton. « Il est clair que Rajoelina va plaider sa cause après avoir fait une nouvelle concession », commente un observateur détaché de la bataille entre les quatre mouvances.
Du côté de l’opposition, on essaie de positiver ce retour vers la Communauté internationale. « S’il va en Europe, c’est qu’il a réalisé l’utilité des relations avec la Communauté internationale », assène Fetison Rakoto Andrianirina, le « fondé » de pouvoir de Ravalomanana.
Dans tous les cas, la transition semble avoir pris une nouvelle tournure avec ce voyage surprise de Rajoelina qui a pris de court même son entourage. Il devrait être d’une importance capitale car on ne quitte pas le pays dans une situation cafouilleuse sauf raison d’État.

Encadré: il convient de noter que deux autres délégations de la HAT sont parties hier soir. La première composée notamment du ministre de la Décentralisation, Hajo Andrianainarivelo et du Vice-premier ministre chargé de la Santé, le Professeur Alain Teandrazanarivelo, partis en Genève. Et une deuxième délégation composée du ministre des Affaires Etrangères, Ny Hasina Andriamanjato et de la Secrétaire particulière de Andry Rajoelina, Annick Rajaona, qui sont partis à destination d’Addis-Abeba.

moov.mg 28/01/2010
Indiscipline au sein des troupes. Violences et abus de pouvoir - (midi)
 Bavures, dérapages ou tout simplement manquement, parfois volontaire, à la discipline militaire. 

Une désobéissance faisant suite à une rumeur sur un «pactole» de quelques milliards devant leur être distribué, et qui aurait été empoché par leur(s) supérieur(s). La situation n’est pas sans inquiéter la HAT - craignant sans nul doute le commencement d’un Capsat bis - qui a ordonné à la primature de dénouer le problème. Quoi qu’il advienne, il s’agit d’un manquement grave à la règle militaire. La désobéissance pouvant mener jusqu’à une traduction devant une cour martiale et la proclamation de radiation du corps d’appartenance. Mais ils demeurent non sanctionnés. Ce qui pourrait être interprété comme une approbation de leurs actes. Et ces éléments du FIS qui ont cambriolé en plein jour Mamonjisoa Isaac au Colbert ? Quid de ces sept hommes de cette force d’intervention qui ont été identifiés par vidéo surveillance à l’entrée comme à la sortie du Colbert avec les deux sacs pleins d’argent ? Quid du chef de section de la brigade criminelle, en état d’ébriété, dégainant son arme et ouvrant le feu dans son bureau ? Nous n’avons voulu citer que ces quelques cas, en plus de tous ceux qui ont été gardés sous silence. Bavures ou pas. Dérapages ou non. Sans parler des perquisitions sans mandat et tout le reste. 

Midi Mada 28/01/2010
SALAIRES AMPUTES. Grogne des militaires hier - Navalona R

 Tous les fonctionnaires qui ont vu leurs salaires révisés à la baisse peuvent faire une réclamation au sein des services des soldes.

Est-ce que c’était vraiment une erreur technique ? Le doute s’installe au niveau des fonctionnaires quand ils ont découvert depuis avant-hier une amputation de leurs salaires par la suppression de la rubrique « 508 » dans leurs fiches de paie. Mais les militaires, en particulier, ont fait la grogne car au lieu d’obtenir une prime de 15% en plus la hausse de 10% de salaire promis par le Président de la HAT, Andry Rajoelina, c’est plutôt révisé à la baisse. Le « rotaka » a été évité de justesse hier car le haut responsable du ministère des Finances et du Budget vient d’annoncer qu’une édition spéciale de fiche de paie aura lieu ce jour pour les temporiser.  Affectation de chapitre  En effet, pour certains officiers de la gendarmerie, il leur manque une somme quand même importante entre 60 000 Ariary à 100 000 Ariary quand ils ont perçu leurs salaires pour ce mois de janvier comparé aux mois précédents. Par contre, un colonel qui veut garder l’anonymat, n’a pas caché son mécontentement en dénonçant que son solde a été amputé de 200 000 Ariary. Cette rubrique « 508 » inscrite dans les soldes des fonctionnaires a été en fait financée par la Banque Mondiale et le FMI, de source auprès du ministère de tutelle. Celle-ci regroupe entre autres les indemnités de logement des militaires. Et ces derniers préfèrent les toucher en argent liquide au lieu

d’être logés dans des cités qui leur sont réservées, d’après leurs dires. Par ailleurs , les aides budgétaires sont suspendues faute d’une reconnaissance de la communauté internationale. Une affectation de chapitre serait ainsi effectuée pour compenser cette rubrique « 508 » alors que c’est pénalisé par la loi, selon un technicien du ministère. 

Express Mada 26/01/2010
Transition : Vers un nouveau consensus - Fano Rakotondrazaka
La président de la HAT a sollicité l'appui des Nations unies dans l'organisation des élections. L'ONU a donné son accord à condition que les recommandations du Groupe international de contact soient suivies. Ce qui suppose une reprise du dialogue
La balle est maintenant dans le camp de la Haute autorité de la transition (HAT). Le président Andry Rajoelina devrait se plier à la recommandation des Nations unies s’il veut que son gouvernement bénéficie de l’appui du système dans l’organisation des élections législatives. 
B. Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint aux affaires politiques, a répondu vendredi à la lettre de Andry Rajoelina datée du 30 décembre 2009 sollicitant l’assistance des Nations unies et l’envoi d’une mission d’experts en matière électorale afin de superviser et d’observer les opérations relatives aux élections législatives qui se tiendront en principe le 20 mars. Il a encouragé la partie malgache à trouver un arrangement dans la démarche.
Rejet des élections jumelées
« Nous restons persuadés que la tenue d’élections en dehors du cadre d’un processus inclusif et consensuel ne ferait que nuire aux efforts en cours, visant à trouver une solution pacifique à la crise que traverse votre pays », souligne-t-il dans sa réponse en date du 22 janvier. Il mentionne que les Nations unies soutiennent les efforts du président de Commission de l’Union africaine Jean Ping pour résoudre la crise actuelle. Une manière de lancer un appel à la mouvance Rajoelina afin qu’elle implique les autres sensibilités dans le processus. 
De sources proches de la présidence de la HAT, le régime en place agira prochainement dans ce sens, sans donner de détails. Il serait donc plus raisonnable de reporter la date des élections des députés.
La position du clan Ravalomanana est déja fixée concernant l’organisation des élections, même si aucune réponse n’a encore été envoyée au GIC. Celui-ci a accordé un délai de 15 jours pour recevoir les réactions des quatre mouvances politiques sur les « mesures de compromis » qu’il a proposées. Fetison Rakoto Andrianirina soutient que les accords de Maputo et d’Addis-Abeba ont été pris comme base de toute discussion et leurs dispositions ne prévoient pas la tenue en une même journée des élections législatives et présidentielles. « Le calendrier des élections devrait dépendre du type de régime à mettre en place, qu’il soit parlementaire ou présidentiel », avance-t-il. 
Le chef de délégation de la mouvance Ravalomanana à la rencontre avec la mission du GIC au Carlton, les 21 et 22 janvier, confie qu’une réunion pourrait éventuellement se tenir mercredi avec les mouvances Zafy et Ratsiraka « pour trouver des solutions ». Propos qui laissent entendre un rapprochement des points de vue entre les trois mouvances. « Jusqu’à maintenant, chacune a sa méthode pour formuler ses propres réactions sur les mesures de compromis », affirme-t-il. 
Emmanuel Rakotovahiny explique, pour sa part, que la mouvance Zafy répondra au GIC au plus tard jeudi. « L’organisation des élections figure parmi nos priorités, mais elle dépendra de la réalité sur terrain. Aucun de nous ne sait actuellement ce qui existe réellement », a-t-il déclaré hier au téléphone en insistant sur l’instauration dans l’immédiat des Institutions de la Transition suivant la charte de Maputo et l’acte additionnel d’Addis-Abeba. 
Ange Andrianarisoa, chef de délégation de la mouvance Ratsiraka, a quant à lui préféré jouer la discrétion concernant l’appréciation des mesures de compromis par son équipe. « Jusqu’ici, nous n’avons pas livré notre avis. Un délai de quinze jours nous a été accordé et le débat va bon train », a-t-il soutenu.

courrierinternational.com 25/01/2010
Andry Rajoelina refuse tout compromis
Arrivé à Antananarivo le 21 janvier avec des "solutions de compromis" pour une sortie de crise à Madagascar, le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, a rencontré sous l'égide du groupe de contact international toutes les parties impliquées dans la crise politique malgache qui dure depuis janvier 2009.

 Il plaide notamment pour un référendum constitutionnel et l'organisation d'élections législatives et présidentielle jumelées au plus tard en octobre 2010, rapporte L'Express de Madagascar. "Il exige surtout la mise en place des institutions de la Transition définies par les accords de Maputo d'août 2009 et l'acte additionnel d'Addis-Abeba" de novembre 2009, signées par les quatre mouvances politiques mais que rejette désormais la Haute Autorité de transition, le pouvoir en place. Son président Andry Rajoelina maintient sa politique unilatérale et veut organiser des élections législatives d'ici au 20 mars. Dans une lettre ouverte publiée par The Wall Street Journal, il explique que les accords signés par les quatre mouvances politiques malgaches sont inapplicables en raison de "l'esprit de revanche et l'appétit de pouvoir" des anciens présidents malgaches Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Marc Ravalomanana.

Les Nouvelles 25/01/2010

PROPOSITIONS DE JEAN PING - Un « compromis » voué à l'échec ? - Miadana Andriamaro
Les propositions de compromis entre les différentes mouvances, avancées par le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, lequel vient de séjourner dans le pays pour une nouvelle mission de médiation sur la crise actuelle, risquent une sérieuse fin de non recevoir de la part du pouvoir en place présidé par Andry Rajoelina. La couleur aura été annoncée par le premier ministre Camille Vital, lors de sa rencontre avec Jean Ping, au Carlton, le 22 janvier dernier.

Maputo III, entendent revenir en force, sentant peut-être que le pouvoir va certainement leur échapper depuis le moment où la présidence de la Transition et sa mouvance, malgré les concessions qu'elles ont dû faire pour le respect du processus consensuel et inclusif, ont décidé de réorganiser la conduite de cette Transition et annoncé des législatives anticipées pour le 20 mars prochain… en vue d'un retour rapide à l'ordre constitutionnel comme l'ont toujours recommandé les membres du GIC, dans le cadre des missions de médiation qu'ils ont effectuées. 
Mais cet ordre constitutionnel ne semble pas être le même pour les différentes parties.
Souveraineté nationale ?
Les uns pensent à un retour «sans discussion» à la mise en œuvre des accords de Maputo I et de l'acte additionnel d'Addis Abeba, tandis que les autres préconisent une solution à la malgache, estimant que dans ce processus, il appartient surtout aux nationaux de trouver les voies et moyens qui leur permettraient de régler le problème… sans intervention ni ingérence aucune des étrangers. «Car il y va aussi de la souveraineté nationale», a-t-on clamé. 
Mais que dire alors de ces nouvelles propositions du GIC auxquelles les différentes mouvances sont appelées à faire part de leurs réactions et positions respectives dans un délai de quinze jours ? 
La réponse semble évidente : du moment que tout le monde est d'accord pour la tenue des élections, à quoi bon chercher autre chose que de parfaire l'organisation de celles-ci. 
La question se pose toutefois en ce qui concerne le genre du scrutin qui devrait être tenu en priorité : législatives, référendum, présidentielles ou élections des présidents de Fokontany ? Car tout cela fait actuellement l'objet de revendications dans le cadre des manifestations d'opinion des uns et des autres.
Une obligation de résultats ?
Une réorganisation des institutions de la Transition conformément au «compromis» suggéré par Jean Ping contribuerait à la mise en œuvre du processus consensuel et inclusif recherché depuis Maputo I pour la conduite de la Transition. 
Mais tel que les choses se présentent actuellement… sans attendre les 15 jours impartis aux mouvances pour donner leurs avis respectifs, il est tentant d'avancer que la mouvance au pouvoir présidé par Andry Rajoelina, pourrait ne plus changer d'avis, s'en remettant par ailleurs dans la droite ligne des propositions énumérées dans le chapitre 3 intitulé «des élections». 
Pour la HAT et ses alliés ou partisans, «ces propositions présentent de grandes convergences avec notre démarche actuelle pour une sortie de crise par la voie des élections…» 
Aussi, Andry Rajoelina et sa mouvance doivent s'en tenir fermement à cette décision, tout en prouvant qu'ils prennent effectivement en mains la direction des affaires nationales. Une obligation de résultats en quelque sorte. 
Car un revirement de position risque de leur coûter cher, d'autant plus que certains mouvements de contestation de leur gestion des affaires nationales tendent actuellement à gagner du terrain.

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