... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar ...
(
...
)

|
« Dieu distribue la donne au poker,...
»
|
La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 mars, pour
commémorer ce jour de 1960 où, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid. En proclamant la Journée internationale en 1966, l’Assemblée générale a engagé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes
|
|
les formes de discrimination raciale (résolution 2142 (XXI).
La célébration de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, est une occasion pour chacun de se réinscrire dans la longue histoire de ceux qui œuvrent en faveur de l’égalité des droits et de la dignité humaine.
Dieu distribue la donne au poker,
A nous de jouer quelques soient les cartes.
Si Dieu existait et que j’avais l’occasion de lui poser une
question,
Je lui demanderais pourquoi les humains sont nés inégaux.
S’il est naturel de rencontrer des pauvres dans les Pays du tiers
monde,
Il est devenu courant de voir des mendiants à chaque feu en France.
Mais le milieu des affaires nous montre que la réussite est possible,
Aussi bien ici que là-bas, car le succès ne choisit pas son camp.
Il prospère là où le terrain est préparé.
L’Education a un rôle principal dans le devenir de nos enfants,
|
|
L’Ecole de la République doit se ressaisir, car sa mission est
capitale,
Surtout pour les enfants issus de familles défavorisées,
monoparentales, et sans famille.
La fonction de la famille reste primordiale pour nos jeunes,
Comme elle l’a été pour nous.
Puisque nous ne naissons pas égaux,
...Lire la
suite
Cliquez-ici
Jules Alain RAMANANJAONA de Nancy
|
|
|
Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina",
Jules Alain a répondu à notre appel
pour publier des Editos maintenant à
qui le tour? On vous attend edito men et edito women.
Merci d'avance!
...
Pour
Envoyer un article ou Pour nous contacter
>>
...
Lister
tous les Editos
Xinhuanet.com 22/03/2010
La
Liste des sanctionnés de l'UA
Cliquer-ici
(
...
)
La France "prend note" des sanctions de l'UA contre des dirigeants malgaches
- Xinhua
La France "a pris note" des sanctions imposées par l'Union africaine (UA) contre des dirigeants malgaches, a indiqué vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
"La France a pris note de la mise en oeuvre, à compter du 17 mars, des mesures de +sanctions ciblées+ de l'Union africaine à l' encontre de dirigeants de la Haute Autorité de la Transition", a indiqué Bernard Valero, le porte-parole du Quai d'Orsay.
L'UA a décidé mercredi d'imposer des sanctions au leader malgache, Andry Rajoelina, et à 108 de ses partisans pour la crise politique prolongée sur l'île. Les mesures de sanction comprennent la restriction de visa, le gel des avoirs dans les banques étrangères et les interdictions de voyage.
"La France espère néanmoins que les voies du dialogue inter- malgaches ne sont pas épuisées, en vue de surmonter, dans un esprit de tolérance et de compromis, les derniers obstacles pour la mise en oeuvre d'une sortie de crise consensuelle et inclusive, soutenue par la communauté internationale", a-t-il ajouté.
M. Rajoelina a renversé l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana, l'année dernière après des semaines de manifestations. Cette initiative a poussé
l'UA et la Communauté de développement d'Afrique australe à suspendre l'adhésion de Madagascar dans les deux organes régionaux.
L'objectif "doit rester de pouvoir tenir rapidement, dans les délais fixés par les Accords de Maputo, c'est-à-dire avant la fin de l'année 2010, les différents scrutins, crédibles, devant désigner les futurs dirigeants malgaches et doter le pays du cadre constitutionnel durable, nécessaire à son développement", a souligné le porte-parole.
Midi Mada 22/03/2010
Arrestations : Monja Roindefo dans le collimateur de la HAT ?
- Davis R
Les rumeurs sur l’existence d’un mandat d’arrêt contre l’ancien Premier ministre de la HAT, Monja Roindefo, ont circulé hier. Des sources proches de la Justice malgache, « le président national du Monima serait dans le collimateur de la HAT actuellement et il pourrait faire même l’objet d’une arrestation ».
Faut-il rappeler que l’ancien locataire de Mahazoarivo a rencontré une centaine
d’Officiers du 1er Régiment de la Force d’Intervention à Ivato jeudi dernier. En effet, Monja Roindefo est soupçonné de préparer un « coup
d’Etat » contre le régime transitoire actuel. Jusqu’à l’instant où nous écrivons cet article, nous n’avons pu obtenir aucune confirmation sur ce sujet. D’autant plus que tous les responsables au sein de la Gendarmerie et de la Justice que nous avons contactés n’ont pas voulu se prononcer sur la question. Selon toujours nos sources, « l’on reproche à l’ancien PM d’encourager certains éléments des Forces armées, issus notamment du Régiment
d’Appui et de Soutien d’Ampahibe, du 1er RFI Ivato et de la Force
d’Intervention de la Gendarmerie Nationale de Fort-Duchesne, à organiser une mutinerie ».
Sanctions.
L’arrestation vendredi dernier au 67 Ha, du Colonel Ramilijaona Luc André, Ombimanga de la 16ème Promotion de
l’Académie militaire d’Antsirabe avec un autre Officier supérieur confirmerait peut-être cette information. Faut-il rappeler qu’au moment où ces derniers s’apprêtaient à faire une déclaration à la presse, les éléments de la Force
d’Intervention Spéciale étaient venus sur les lieux afin de procéder à leur arrestation. Quelques jours après la tombée des sanctions établies par
l’Union Africaine et le GIC contre les dirigeants de la Haute Autorité de la
|
 |
Transition donc, voilà que les autorités actuelles lancent une vague d’arrestations à l’encontre des membres des trois mouvances. Par ailleurs, le Ministre de la Sécurité intérieure, Rakotomihantarizaka Organès, a laissé entendre dernièrement que « les arrestations contre les fauteurs de troubles vont se poursuivre ». Mis à part ces deux Officiers supérieurs, d’autres
leaders du mouvement des trois mouvances ont également fait l’objet d’une arrestation. Il s’agit entre autres, de M. Kathy, Secrétaire général des Jeunes TIM et de Christian Tabera, fils de l’ancien député Tabera Randriamanantsoa, ainsi que de l’ancien Directeur Général du SECREN, Solohely Miller.
courrierinternational.com 21/03/2010
Andry Rajoelina coule la Grande Île
Sanctionnés par la communauté internationale, l'ancien maire de la capitale Antananarivo Andry Rajoelina et ses partisans ont plongé le pays dans l'anarchie et accentué la pauvreté de la population, dénonce un journaliste du quotidien suisse Le Temps.
Le 17 mars 2009, le président élu de Madagascar, Marc
Ravalomanana, était contraint par l'armée à démissionner et à s'exiler. Le même soir, Andry
Rajoelina, maire de la capitale Antananarivo, s'autoproclamait président d'un gouvernement de transition dont il désigna lui-même les membres. Douze mois plus tard, le TGV malgache - surnom de Rajoelina et abréviation de sa formation politique - a démontré son incapacité à rétablir l'ordre constitutionnel et son incompétence à gérer la grande île de l'océan Indien. L'un se prenait pour le messie, l'autre pour le sauveur. Le premier a conduit son pays au bord du gouffre. Le second l'y a précipité. L'ex-manager président de Madagascar qui ne parvenait plus à dissocier les intérêts de ses entreprises des revenus de
l'Etat méprisait l'armée, son successeur ne la contrôle pas. Ivres de pouvoir et aveuglés d'orgueil, les deux mégalomanes ont lamentablement échoué dans leur ambition de sortir Madagascar du cycle infernal de la corruption, de l'injustice et de la misère.
Après 60 ans de colonisation française, 50 ans d'indépendance, 3 républiques successives et quelques coups
d'Etat, l'Ile rouge est aujourd'hui plongée dans l'anarchie et mise au ban de la communauté internationale. Elle n'a toujours pas de président démocratiquement élu. La vie parlementaire est en veilleuse. L'économie est dans un état calamiteux. Les prix flambent. Le marché noir fleurit. La monnaie |

© AFP
Andry Rajoelina à Antananarivo le 17 mars 2009 |
nationale s'effondre. Le secteur touristique est sinistré. Des bandes incontrôlées pillent les richesses naturelles dont l'île regorge. Des richesses qui expliquent aussi la guerre d'influence que se livrent les
Etats-Unis, le Canada, la France et la Chine en marge de cette crise.
En janvier 2009, Andry Rajoelina a mis le feu à une poudrière qu'il ne parvient plus à éteindre. L'ancien disc-jockey croyait avoir gagné la partie. Surtout que l'ancienne puissance coloniale, la France, l'appuyait ouvertement. En misant sur une tête brûlée, le Quai d'Orsay a commis une bévue aux conséquences incalculables. Car son protégé se montre chaque jour plus gouailleur, plus dilettante et plus manipulé par des clans qui misent sur sa faiblesse. La crise malgache a été provoquée par des démagogues malgaches. Elle ne peut être résolue que par les Malgaches eux-mêmes. Toute ingérence étrangère serait contre-productive. Néanmoins, la non-reconnaissance du régime de transition par la communauté internationale, y compris par l'Union Africaine, est très pénalisante pour la population malgache. L'Union européenne a interrompu son aide budgétaire. Le Parlement européen condamne un régime illégal. Les Etats-Unis ont suspendu l'AGOA, c'est-à-dire les facilités accordées aux produits des pays pauvres pour accéder au marché américain. La Banque mondiale et le FMI sont aussi dans l'expectative.
Le ballet diplomatique conduit par l'ancien président du Mozambique Joachim Chissano et par le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping avec l'appui du Groupe international de contact sur Madagascar était parvenu, en novembre 2009, à faire signer l'Accord d'Addis-Abeba par les chefs de file des quatre mouvances impliquées dans la crise malgache. [S'appuyant sur les Accords de Maputo signés en août 2009], ce document définissait des institutions complexes ainsi qu'un calendrier approximatif en vue d'assurer une transition consensuelle vers un régime démocratique. Mais de retour dans son fief d'Antananarivo, Rajoelina reniait sa signature et bloquait le processus de sortie de crise. Il démontre ainsi qu'il préfère laisser son peuple dans la misère plutôt que de faire des concessions [le 17 mars 2010, l'Union africaine décide d'appliquer des sanctions internationales individuelles contre 109 personnalités du régime malgache pour obstruction au processus de sortie de crise en vertu des accords signés].
Le meilleur service que Rajoelina pourrait rendre à sa patrie serait de dissoudre la Haute Autorité de transition (HAT) et de s'effacer après avoir confié le pouvoir à un gouvernement d'unité nationale formé de personnalités au-dessus de tout soupçon. La présidence pourrait être assumée par Raymond Ranjeva, juge à la Cour internationale de justice à La Haye, personnalité indépendante, sans ambition déplacée et qui bénéficie de la confiance de la communauté internationale.
lexpress.mu 21/03/2010
Madagascar: Le boycott des produits provenant de l'île Maurice sollicité
- Source : L’express de Madagascar
Une compagnie malgache a adressé un courrier au ministre des Finances du budget dans lequel elle dénonce une invasion des produits importés sur le marché local. Un boycott des produits mauriciens est sollicité. L’OMC a demandé qu’une enquête soit ouverte pour prouver la véracité des accusations.
Boycotter les produits en provenance de Maurice. C’est ce que sollicite la compagnie La Savonnerie Tropicale auprès des autorités malgaches. Elle dénonce une invasion des produits importés sur le marché local. Son directeur André
Ramaroson, avait précédemment adressé un courrier, à Hery Rajaonarimampianina, ministre des Finances et du budget, a cet effet.
Concurrence déloyale et dumping ont été les raisons évoquées par la Savonnerie Tropicale pour justifier sa demande de mise en vigueur. Elle s’appuie également sur la clause de sauvegarde dans le cadre des accords de l''Organisation du commerce international (OMC).
Suite à la demande de la Savonnerie Tropicale, le gouvernement malgache, par le biais de son ministère du Commerce, a saisi l’OMC. Et cela en vue d’obtenir les directives à suivre dans ce genre de situation.
«Nous ne pouvons pas prendre à la hâte des mesures et décisions, sous prétexte de nationalisme, car les échanges commerciaux sont régis par les règles strictes de
l'OMC», a indiqué Zafinandro René, secrétaire général du ministère du Commerce, à nos confrères de L’Express de Madagascar. «Nous avons le devoir de saisir cette entité, de l'informer sur la situation et de discuter des mesures à prendre, car il est du droit de l'industriel de demander à être protégé», a-t-il ajouté.
L’OMC a recommandé qu’une structure, qui aura comme mission de prouver la véracité de la suspicion de dumping ou de concurrence déloyale, soit la mise en place. Cette structure a été instaurée et une commission d’enquête et de discussion a été crée.
La commission qui aura comme principale mission de mener les discussions et les enquêtes auprès de la Savonnerie tropicale. Elles porteront entre autres sur la structure de production et les stocks. Des études seront aussi menées sur les statistiques des importations de savons. Ces chiffres seront importants pour la prise de décision de la commission.
Express Mada 20/03/2010
Ping... Pong ! Les membres de la HAT font monter les enchères.
- Fano Rakotondrazaka
Après les sanctions que l’Union africaine leur a infligées, ils recommandent au gouvernement de prendre des mesures de représailles à l'encontre des trois mouvances soutenant les accords de Maputo. Ils réclament, entre autres, l’interdiction de retour au pays des anciens présidents en exil, l’interdiction de sortie du territoire des leaders des trois mouvances, et le gel des avoirs de ces derniers.
Les membres de la Haute autorité de la transition (HAT), tous figurant dans la liste des pénalisés, réagissent deux jours après l’officialisation des sanctions par le Groupe international de contact (GIC) à leur encontre. Ils ont suggeré des mesures de représailles à l’endroit des dirigeants des mouvances Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy. Des simples mesures de police, des gels des avoirs internes jusqu’à l’interdiction de sortie du territoire sont envisagés. Mais les derniers mots reviennent au gouvernement.
Le vice-président de la HAT pour l’ancienne province d’Antsiranana, Patrick Mounibou, a voulu être clair hier, en expliquant le mécanisme de mise en œuvre de ces mesures. Il a soutenu que le gel des avoirs et l’interdiction de manifestation publique ne devraient s’appliquer qu’en cas de doute. «Le gel devrait être précédé d’une enquête pour constater si les leaders politiques ou les activistes concernés œuvrent effectivement pour le blanchiment d’argent à des fins de déstabilisation», a-t-il souligné avec conviction hier, lors d’une rencontre avec la presse au palais du Sénat.
Même régime
Mais Patrick Mounibou a, par la suite, tenu à justifier le geste des membres de la HAT vis-à-vis des opposants. «Il ne s’agit pas d’une dictature. C’est plutôt une prise de responsabilités pour la sécurité du peuple et de leurs biens, face à l’intention de semer le trouble», a-t-il ajouté en présence de ses collaborateurs dont, entre autres, Hary Naivo Rasamoelina, vice-président de l’ancienne province d’Antananarivo.
De son côté, le membre de la HAT et secrétaire national du Parti socialiste et démocratique pour l’union à Madagascar, Julien Reboza, n’a pas mâché ses mots pour se positionner face à la situation. Selon lui, l’acceptation des sanctions édictées par le GIC peut s’analysercomme un rabaissement devant l’ancien président de la République, Marc Ravalomanana.
Joint au téléphone, Organès Rakotomihantarizaka, ministre de la Sécurité intérieure, n’a pas tardé à épouser les propositions des membres de la
HAT. «Même d’une manière individuelle, sans engager le gouvernement, j’approuve les suggestions des membres de la HAT. Avec ces contre-mesures, on se traite dans un même régime», a-t-il félicité l’attitude d’Anosikely.
Dans le camp adverse, le Gasy Tia Tanindrazana (GTT International) n’a voulu accorder à la HAT aucun temps pour se défendre. Il avance que les sanctions prennent toute leur importance si les Malgaches les accompagnent par des manifestations quotidiennes pour montrer au monde entier qu’ils n’en veulent plus de cette
HAT. «De la force et la volonté de ces protestations populaires dépendra la rapidité de la décision de la communauté internationale de neutraliser Rajoelina et consorts, pour qu’ils ne nuisent plus à la vie du pays», a déclaré l’association à travers Emile Ratefinanahary, un de ses membres fondateurs, en encourageant la descente dans la rue.
Par contre, l’ancien député Tiako i Madagsikara (TIM), Raharinaivo Andrianatoandro, condamne la surenchère par rapport aux sanctions de l’un ou de l’autre côté. «Le propre des sanctions est de ramener tout le monde autour d’une table», a-t-il affirmé hier au téléphone.
Encadré : Ravalomanana et Ratsiraka dans la liste
Dans leurs dispositions juridiques, les membres de la HAT envisagent une poursuite pour corruption, atteinte à la sûreté de l’État et haute trahison à l’endroit de l’ancien Président Marc Ravalomanana. Avec l’autre ancien chef d’État Didier Ratsiraka, il ferait aussi l’objet d’une interdiction de retour au pays. Les résolutions réclament aussi la cessation de tout processus d’amnistie à l’endroit de ceux reconnus pour avoir commis des actes de haute trahison et des crimes de sang.
lefigaro.fr 19/03/2010
Tempête à Madagascar : 54 morts
- AFP
Au moins 54 personnes ont été tuées et près de 98.000 sont sinistrées après le passage de la violente tempête tropicale Hubert qui a frappé Madagascar la semaine dernière, selon un nouveau bilan provisoire publié mercredi par les autorités malgaches.
La tempête tropicale Hubert a provoqué toute la semaine dernière de très fortes pluies à Madagascar et ne s'est atténuée que vendredi dans la matinée. Un précédent bilan fourni lundi par le BNGRC faisait état de 36 morts, mais les dégâts matériels et les communications coupées rendent difficiles l’évaluation et les interventions sur le terrain.
Un avion Transall de l'armée française transportant des vivres et du matériel d’urgence est actuellement en opération à Madagascar, a précisé le
BNGRC.
Hubert est le premier cyclone à provoquer de graves dégâts à Madagascar depuis le début de la saison cyclonique, qui s'étend de novembre à avril. |

|
lemonde.fr 19/03/2010
L'Union africaine impose des sanctions à Madagascar
- Johannesburg Correspondance -
Sébastien Hervieu
Le gâteau d'anniversaire a eu un goût amer pour Andry Rajoelina. Un an jour pour jour après sa prise de pouvoir à Madagascar, l'Union africaine (UA) a voté, mercredi 17 mars, des sanctions à son encontre. 108 autres personnes proches du président de la Grande Ile sont également concernées. Le même jour, des heurts ont éclaté entre la police et des opposants dans la capitale, Antananarivo.
L'UA reproche aux membres du gouvernement et aux chefs des forces armées d'entraver l'application d'un accord de partage du pouvoir conclu en novembre 2009.
Le 17 mars 2009, Andry Rajoelina, alors maire de la capitale, avait poussé vers la sortie le chef de l'Etat en exercice, le président Marc Ravalomanana, grâce au soutien de l'armée et d'une partie de la population. Après avoir dénoncé le coup d'Etat, la communauté internationale avait encouragé la mise en place d'un gouvernement d'union entre les quatre principales mouvances politiques du pays pour préparer de nouvelles élections.
Mais, en décembre 2009, le président de la Haute Autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, a brutalement mis un terme à ce processus de sortie de crise en nommant unilatéralement un premier ministre.
"Les sanctions constituent un moyen d'aider les autorités à renouer avec les vertus du dialogue et de la négociation", a justifié Ramtane Lamamra, le commissaire à la paix et la sécurité de
l'UA.
Ces sanctions, à l'efficacité douteuse, incluent des restrictions sur les visas, le gel de comptes bancaires et des refus d'accréditation auprès d'organisations internationales.
BOYCOTTAGE DES ÉLECTIONS
"On n'en a rien à faire, des sanctions", a réagi, sous couvert d'anonymat, un membre du gouvernement
d'Andry Rajoelina contacté par Le Monde.
|

Ramtane Lamamra
évoque les sanctions
La
Liste des sanctionnés de l'UA
Cliquer-ici
(
...
)
|
Ces décisions interviennent alors que le président malgache prévoit d'organiser - en mai - des élections pour désigner une Assemblée constituante.
"Le comportement de Rajoelina est irresponsable", juge Fetison Andrianirina, le négociateur de la mouvance adverse, celle de M. Ravalomanana. "Nous ne présenterons pas de candidats, et appellerons la population à boycotter le scrutin, explique-t-il. Même si les élections sont transparentes, elles ne seront pas reconnues par la communauté internationale."
Professeur de droit constitutionnel à l'université d'Antananarivo, Jean-Eric Rakotoarisoa compare l'attitude d'Andry Rajoelina à une "fuite en avant" : "Sa popularité est en train de s'effriter, alors il veut des élections au plus vite."
Depuis un an, l'instabilité politique a conduit la plupart des bailleurs de fonds internationaux à suspendre leur aide à Madagascar, l'un des pays les plus pauvres de la planète.
Encadré:
- Selon les experts, les sanctions de l’UA sont essentiellement « symboliques ». Le pays a été suspendu de l’organisation après le coup d’État de mars 2009 et a vu les pays occidentaux cesser d’apporter leur aide.
- Le commissaire à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra, a annoncé que les sanctions étaient destinés à « attirer l’attention de ceux qui ont tourné le dos aux efforts de médiation » conduits par l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano.
Et il a déclaré « J’espère que ces sanctions auront un effet de renforcement de la sagesse et du réalisme et que les solutions aux problèmes de Madagascar découleront d’un consensus. Aucun parti n’est en position de résoudre tout seul les problèmes de Madagascar ».
- Le Canada a approuvé la décision de l’Union africaine (UA) de sanctionner la Haute Autorité de la Transition (HAT) de Madagascar selon un communiqué parvenu jeudi à
APA. « En dépit des efforts soutenus de médiation internationale dirigés par l’Afrique et des demandes répétées de la communauté internationale de mettre en œuvre les
(...)
Les Nouvelles 19/03/2010
SANCTIONS CONTRE LA HAT
: L'Onu aura le dernier mot - Miadana Andriamaro
Le conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine vient donc de publier la liste des personnalités de la Transition passibles de sanctions. Des sanctions ciblées qui ont été décidées à l'issue de la 221ème réunion du conseil, mais dont l'application effective reste conditionnée par l'approbation également du conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (CS-ONU)conformément aux conventions internationales en matière de résolution de crises et de règlement de conflits.
Autant dire alors que jusqu'à cette décision du CS-ONU, les mesures prises par l'Union africaine (UA) ne sont applicables que sur le continent, notamment en ce qui concerne l'interdiction d'y voyager, d'assister ou de participer aux conférences internationales qui pourraient s'y tenir et (éventuellement) le gel des avoirs des intéressés dans le cas où certains d'entre eux auraient des comptes bancaires dans les autres pays membres de l'Union.
L'article 7 de la décision adoptée par l'UA note en effet : « Le conseil demande instamment à l'ensemble des partenaires multilatéraux de l'UA, en particulier les Nations unies, l'Union européenne et d'autres organisations internationales compétentes ainsi qu'aux partenaires bilatéraux, y compris les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, d'appuyer fermement la présente décision. A cet égard, le conseil souligne la haute importance que l'UA attache à cette question et la nécessité pour les partenaires de l'UA de s'abstenir de toute action qui pourrait affaiblir les efforts de l'Union africaine et envoyer des signaux contraires aux auteurs du changement anticonstitutionnel à Madagascar et, partant, saper le processus de démocratisation dans lequel les Etats membres de l'UA sont engagés. Le conseil demande à la Commission de suivre de près cette question et de lui rendre compte de tout développement qui y est relatif ».
Faut-il alors en déduire que l'UA redoute une éventuelle décision contraire des Nations unies quant à l'application de ces sanctions ?
Mais quoi qu'il en soit, dans le cas où un seul membre du CS-ONU oppose son droit de veto, la décision ne pourra être appliquée.
De façon générale, la coopération entre les deux conseils de sécurité de l'UA et de l'ONU porte sur des opérations de maintien de la paix et de la sécurité sur le continent. Cela suppose, en cas de nécessité absolue, l'envoi d'une force armée d'interposition de l'UA sous mandat des Nations unies dans des pays en guerre où l'on est en présence, en tout cas, d'affrontements armés.
La HAT ne fera pas marche arrière
Ce qui n'est pas le cas à Madagascar actuellement. A la limite, on pourrait revenir aux affrontements armés de 2002 qui avaient opposé les forces réservistes de l'ancien président de la République Marc Ravalomanana à celles de l'armée légale de Didier Ratsiraka. Une opération de pacification du territoire, avait-on soutenu à l'époque, mais il n'y avait, en tout cas, aucune intention ni des Nations unies ni de l'Union africaine d'envoyer des «casques bleus» ou autres forces africaines pour s'interposer entre les belligérants.
Tout en faisant pression sur le CS-ONU quant au bien-fondé de sa décision, l'UA ne cesse d'insister sur le fait que le changement anticonstitutionnel qui s'est produit dans le pays, un an plus tôt, est assimilable à un coup
d'Etat.
Mais personne n'est dupe, car les réalités de l'époque sont tout autres.
Hier, le président de la HAT Andry Rajoelina qui poursuivait ses visites des populations sinistrées d'Hubert dans la région Vatovavy Fitovinany, a déjà réagi, annonçant que : « Les membres de l'Union africaine craignent que Madagascar ne devienne un modèle parmi les pays africains. Le peuple malgcahe a osé se lever pour mettre fin à la dictature et au monopole économique, et les membres de l'Union africaine ont peur que d'autres pays africains prennent exemple sur nous… Tant que j'aurai la possibilité de me déplacer à l'intérieur de mon pays pour aider mes compatriotes, je ne ferai jamais marche arrière ».
Une nouvelle approche du GIC pour sortir de la crise
En dernière heure, on apprend que le groupe international de contact (GIC) a proposé une «nouvelle approche» du processus de sortie de crise.
Cette approche privilégierait l'organisation rapide d'élections sous supervision internationale.
Un nouveau rapport publié hier par le GIC mentionne que «La médiation devrait cesser d'essayer de mettre en place une transition fondée sur un partage du pouvoir, et tenter plutôt d'obtenir un accord sur la rédaction d'une nouvelle Constitution et l'organisation rapide d'élections sous supervision internationale… La priorité de la médiation devrait être la négociation d'un accord entre les quatre mouvances qui permettrait la rédaction rapide d'une nouvelle Constitution, l'organisation d'un référendum constitutionnel et la tenue d'élections libres et équitables. L'impasse actuelle est la responsabilité d'une élite politique qui a constamment sapé la création d'institutions stables et démocratiques au profit de ses propres intérêts politiques et économiques…
« Pour que cette solution fonctionne, l'UA et l'ONU devraient nommer un envoyé spécial conjoint chargé de superviser l'ensemble du processus avec le soutien d'une mission de police UA/ONU… ».
|
|
bonjour,
je serais interesser pour un terrain à tamatave ou une maison à vendre. A meilleur prix.
Attente de votre réponse. de m'informer en cas de
disponibilité ou non.
Contact : Andriamihaja
Etant dans le domaine de location de voiture depuis bientôt 6 ans, nous proposons location de véhicule mini-bus et 4*4 dans tout Madagascar: circuit ordinaire ou circuit personnalisé.
Etudie toutes propositions .
Contact : Andosantatra
J'offre mon chiot yorkshire de trois mois vacciner, vermifuger et tatouer contre bon soin pour cause de voyage non prévu. Le chiot aime beaucoup les enfants et autre animaux.
L'idéal sera un jardin
Contact : MoniqueLydie
Concert de Rajery et Mikéa à Paris
/ Samedi 11 juillet à partir de 19h30 au Cabaret Sauvage (Parc de la
Villette) Avec : Rajery (Madagascar) / Mikea (Madagascar)
/ Edou (Nouvelle Calédonie) /
Rajery est sans conteste l'artiste malgache le plus actif
sur la scène internationale. / Mikea puise son
inspiration dans le beko... Contact : Villette
|
La
Recette du jour

Langouste
au coco (
... )
Oran-dranomasina
Spécialité
malgache
|
Les
Voeux Rainizafimanga
2010
2010
|
|
Sobika.com 22/03/2010
Interview de Serge Zafimahova, du CDE.
"A Madagascar, nous croyons être le nombril du monde"
La veille de l’annonce des sanctions du GIC, le Club développement et éthique ou CDE a exposé son opinion à la presse sur la structure et les démarches déjà faites pour résoudre cette crise. "Il n’y a trente six solutions, l’unique résolution va être calquée de la charte de Maputo" selon Serge
Zafimahova.
Bonjour Mr
Zafimahova. Quelle sera la part de responsabilité de la future CENI ( Commission éléctorale Nationale Indépendante ) dans l’élaboration de la liste électorale ?
- De janvier 2009 jusqu’à nos jours, approximativement nous avons recensé entre 3,5 millions à 4,5 millions
de nouveaux électeurs. Mis à part cela, la liste électorale connaît aussi des doublons qu’il faut assainir. Une situation qui exige un pouvoir fort de la Commission électorale nationale indépendante ou la
CENI. C'est-à-dire que la CENI doit superviser la révision de la liste et doit disposer d’un pouvoir de réquisition. La CENI doit aussi gérer le temps de parole à l’antenne pour qu’il y ait réellement parité et égalité à l’accès aux médias dès maintenant. Seulement par rapport aux textes en vigueur, c’est le ministère de l’intérieur qui met à la disposition de la CENI la liste électorale, une disposition qui ne nous convient pas.
Selon vous, Il y a t il des intérêts supra nationaux à Madagascar ?
- Pour cette fois, nous sommes confrontés à un problème plus multilatéral que bilatéral. Les américains et les anglo-saxons défendent des principes et non des hommes contrairement à la
Françafrique. Pour l’instant les intérêts en jeu à Madagascar sont énormes. Si l’on prend le cas du projet
Ambatovy, son premier bailleur est japonais. Pour le cas de Soalala, des intérêts chinois s’y trouvent jusqu’à concurrence de 7 milliards de dollars pour l’exploitation d’une quantité de fer de l’ordre de 650 millions de tonnes de réserve, bref des intérêts miniers. Pourtant, les français étaient là depuis des années par le biais du BRGM et l’on ne peut pas dire qu’ils ne sont pas au courant de ces richesses. Mais les autres pays sont venus et ils ont tout de suite investi. |
 |
Quelle part de responsabilité attribuez vous aux politiciens dans cette crise ? Sont ils responsables de tout ?
- Les politiciens ont des responsabilités certainement mais la presse aussi. Comme vous l’avez remarqué nous, nous ne faisons pas parties des mercenaires politiques. A chaque événement politique, il y a des mercenaires politiques comme en 1991, en 2002 et l’année dernière. La presse serait elle prête à dénoncer ces faits ? Ces politiciens jouent sur les mots comme l’intérêt supérieur de la nation. Mais si nous sommes réellement patriotes, nous tenons notre position politique, si nous ne sommes pas élus, nous restons dans l’opposition c’est ça le patriotisme. Remarquez que ces politiciens professionnels de la chaise gravitent autour d’Andry Rajoelina aujourd’hui. Ils étaient au service de Ravalomanana dans le temps et seront au service du prochain président inévitablement. Et parallèlement à cela, les politiciens qui arrivent au pouvoir y parviennent accidentellement. Ils ne disposent pas d’équipe et c’est seulement en arrivant au pouvoir qu’ils montent leurs staffs comme le cas des tikoboys dans le temps.
La charte de Maputo est elle adaptée à la situation malgache ?
- Concernant la charte de Maputo, ce n’est pas un modèle standard issu de l’Afrique. C’est une charte fortement inspirée de la convention du 31 octobre. Aucun pays africain n’a utilisé cette charte. C’est un concept, une architecture d’origine malgache que nous, le général Guy
Ratrimoarivony, Anaclet Imbiki, Roland Razafindramanitra et moi-même avons conçu. Nous étions partis du fait que derrière la mouvance
Rajoelina, il y a 50 partis, derrière la mouvance Zafy 30 partis, derrière la mouvance Ravalomanana 35 à 40 partis et seule la mouvance Ratsiraka est composée de ses partisans et de son parti. Le reste n’est que diversion pour avoir plus de postes encore pourtant. Il n’y a pas 36 solutions surtout si nous voulons revenir à une négociation
malgacho-malgache. Une proposition t a été avancée mais c’est la mouvance Rajoelina qui a refusé et cela depuis le 9 avril de l’année dernière. Une perte de temps.
Mais selon vous, qu’est-ce qui bloque dans l’application de la charte de Maputo ?
- En vérité ce n’est pas le gouvernement d’union nationale le problème mais le Conseil National de Réconciliation . Savez-vous qu’est-ce que la réconciliation invoque ? C’est l’aveu, le pardon et la compensation, une démarche qui fait peur aux politiciens. Et la mise en place du CNR ou Conseil national de réconciliation, dans la structure de la charte de Maputo prévoit des conférences régionales se basant sur le « vivre ensemble ». Et c’est à partir de cela que la constitution va être élaborée. C'est-à-dire qu’il ne s’agira pas de valider une seule constitution mais de faire le choix entre deux ou trois constitutions et celle qui sera adoptée devrait avoir la majorité et acceptée par tous. Le cas échéant, le rejet de cette constitution par une partie de la population risque encore de provoquer encore un mouvement populaire après deux, trois ou quatre ans.
Les sanctions vont-elles tomber ? Aurions-nous pu l’éviter ? ( interview réalisée le 15 mars )
- A Madagascar, nous croyons être le nombril du monde. Je peux vous assurer que les sanctions vont tomber demain
(ndlr : le 15 mars 2010). Et on peut dire que c’est l’expression d’une incompétence car l’autorité actuelle a t tablée sur une stratégie d'une politique franco-malgache uniquement. Ils n’ont pas pris en compte que le monde a évolué. Seulement, cette incompétence, nous le payons cash. Pour récupérer cette situation, Andry
Rajoelina, après le 17 mars 2009 aurait du faire une excuse publique à la Communauté internationale malheureusement il a pris la démarche inverse. Il a tenu un langage dur sur sa chaîne. Il a oublié qu’il n’est plus opposant mais un tenant du pouvoir. C'est-à-dire que les chancelleries étrangères allaient être attentives sur ses propos surtout sur sa propre chaîne. Et en retour, nous payons aujourd’hui cet enfantillage. Il était déjà au pouvoir mais il ne s’est pas comporté comme un homme
d’Etat.
Au rythme où vont les choses, qu’est-ce qui peut se passer ?
- Face à tout cela, le niveau de vie de la population se dégrade de jour en jour. Une émeute de la faim n'est à
écartér. Et je vous avoue, si cela arrive, ce ne sont pas les hommes politiques qui pourront la résoudre e. C’est un mouvement qui va sortir de la population elle-même, au cœur de la société. Parmi les facteurs qui vont la déclencher, il y a le chômage et la bombe à retardement engagée par l’autorité actuellement sur la promesse de hausse salaire. L’Etat dispose t -il l’argent nécessaire pour les médecins par exemple ? Et pour les enseignants chercheurs, un premier décret statue leur indemnité de recherche à 800.000 ariary qui venait d’être révisé à 300.000 ariary sans compter le fait qu’au lieu d’une hausse, ils ont vu leur salaire baisser. A côté de tout cela, il y aura le glissement de l’Ariary, l’inflation…
Recueillis par Prisca R
Les Nouvelles 22/03/2010
L'APRES-SANCTIONS
: La France maintient sa position... - Nasolo R.
Selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard
Valero, « La France continuera de soutenir les efforts de la médiation africaine». (Sur la photo : l'ambassadeur de France à Madagascar, Jean-Marc Châtaigner et le secrétaire
d'Etat à la Coopération et à la Francophonie , Alain Joyandet, lors de la réunion du Gic organisée au Carlton, le 6 octobre 2009)
« La France espère que les voies du dialogue intermalgache ne sont pas épuisées, en vue de surmonter, dans un esprit de tolérance et de compromis, les derniers obstacles pour la mise en oeuvre d'une sortie de crise consensuelle et inclusive, soutenue par la communauté internationale».
Ces propos sont du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero et traduit, au stade actuel de la crise malgache, la position de la France.
D'emblée, force est de constater que cette déclaration est teintée du même esprit qui a animé la série de négociations menées en Afrique, ayant abouti à la signature des conventions par les quatre chefs de file des mouvances.
Bernard Valero s'est voulu encore plus précis en déclarant que «L'objectif doit rester celui de pouvoir tenir rapidement, dans les délais fixés par les accords de Maputo, c'est-à-dire avant la fin de l'année 2010, les différents scrutins, crédibles, devant désigner les futurs dirigeants malgaches et doter le pays du cadre constitutionnel durable, nécessaire à son développement».
En clair, la France ne se départit pas de son statut de membre du groupe international de contact.
«Nous relevons avec satisfaction que le conseil de paix et de sécurité de
l'UA encourage la poursuite des efforts de |

|
la médiation africaine. La France continuera de soutenir ces efforts», a indiqué le responsable français.
«Appréciation souveraine»
En outre, selon le porte-parole du Quai d'Orsay, « La France a pris note de la mise en oeuvre, à compter du 17 mars, des mesures de sanctions ciblées de l'Union africaine à l'encontre de dirigeants de la haute autorité de la Transition ».
La France soutient donc le processus de résolution de la crise mené par le Gic sous l'égide des médiateurs de l'UA, de la SADC , de l'ONU et de l'OIF. La grande question est donc celle de savoir si elle répondra favorablement à la demande adressée à l'ensemble des partenaires multilatéraux de l'UA (les Nations unies, l'Union européenne et d'autres organisations internationales compétentes, ainsi que les partenaires bilatéraux) et, partant, appliquera les mesures décidées par le conseil de paix et de sécurité à l'issue de sa 221e réunion à Addis
Abeba.
Il faut savoir que, de source auprès de l'Union européenne, la mise en oeuvre de sanctions comme l'interdiction de voyager, le gel de fonds et l'isolement diplomatique est laissée à l'appréciation souveraine de chaque Etat membre du bloc européen.
D'ailleurs, l'UE a indiqué n'avoir, pour l'instant, pris aucune sanction ciblée contre des personnalités malgaches.
Soit dit en passant, les consultations qui s'inscrivent dans le cadre de l'accord de Cotonou (prévues se terminer en novembre 2009) seront bouclées à la fin de ce mois. Bruxelles devrait donc prendre une décision formelle concernant ses relations avec la Grande île dans le courant du mois d'avril et appliquera les «mesures appropriées», compte tenu de l'évolution de la situation politique au pays.
Mais il est également à rappeler que la France est l'un des rares, sinon le seul pays à ne pas avoir suspendu son soutien à Madagascar et à avoir même consenti de nouveaux projets tout au long de l'année 2009...
bbc afrique 21/03/2010
Madagascar : représailles contre l'opposition
- Lovasoa Rabary Antananarivo pour BBC Afrique
Les membres de la HAT demandent au gouvernement que l'ancien président soit poursuivi pour corruption et haute trahison
Les membres de la Haute autorité de transition, frappés par les sanctions du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, demandent au gouvernement de transition de prendre des mesures à l'encontre des leaders des mouvances des trois anciens présidents.
Certaines personnalités étrangères dont ils estiment l'ingérence dans les affaires internes du pays trop flagrante, pourraient être également sanctionnées.
Les premières réactions des personnalités frappées par les sanctions avaient d'abord été de dire que les sanctions ne les atteignaient pas, et que cela ne les gênait pas d'être privées de voyage à l'étranger.
Trois jours plus tard, on constate un durcissement.
A l'issue d'une réunion d'urgence, les membres de la Haute autorité de la transition, l'organe de conseil et de consultation mise en place par le régime, appellent le gouvernement à prendre des mesures de représailles à l'encontre des dirigeants des mouvances des trois anciens présidents, et de quelques personnalités étrangères qu'ils accusent d'ingérence dans les affaires internes de la Grande Ile.
Ils réclament, entre autres, que l'ancien président Ravalomanana, en plus d'être interdit de revenir au pays, soit toujours poursuivi pour corruption, atteinte à la sûreté de l'Etat et haute trahison.
Ils suggèrent par ailleurs que les dirigeants de l'opposition soient interdits de sortie du territoire malgache, et que les comptes bancaires de ceux qui pourraient financer les manifestations de l'opposition soient bloqués.
Selon Patrick Monibou, vice-président de l'institution, il ne s'agit pour l'instant que d'une proposition, la décision finale appartenant à l'exécutif, a-t-il ajouté.
Le gouvernement n'a pas encore officiellement réagi à la résolution de la HAT, mais le ministre de la Sécurité intérieure, Organès Rakotomihantarizaka, a déjà annoncé son adhésion totale à la-dite résolution.
Pour le moment, les mouvances des trois anciens présidents n'ont pas non plus officiellement réagi à ces propositions, préférant attendre la position officielle du gouvernement.
Mais les leaders du mouvement d'opposition à Andry Rajoelina continuent d'appeler leurs partisans à se mobiliser contre le régime de transition par des manifestations de rue, afin de renforcer la pression sur ce dernier.
L'objectif étant de l'obliger à revenir à la table des négociations.
moov.mg 20/03/2010
Salon Le Monde à Paris : tout le monde veut aller à Madagascar
- Solofo Andrianjakarivelo
Premier jour du salon grand public Le Monde à Paris
(MAP) à la Porte des Versailles jeudi. Mais un premier jour de grand succès vu l’engouement du public français au stand
malagasy.
La demande touristique sur la destination Madagascar reprend de nouveau après une année de crise due essentiellement à la crise économique mondiale et à la crise politique interne. Cette affirmation est de Joël
Randriamandranto, PCA de l’ONTM à l’ouverture du salon MAP à Paris. Le stand malgache tenu par
l’ONTM avec les TO (Jacarandas de Madagascar et CDVO Madagascar) ainsi que 05 offices régionaux (Nosy-Be ; Fianarantsoa ; Toliara ; Vakinankaratra et
Analamanga) est « assiégé » par le public français. En effet, un jeu sur la connaissance de Madagascar est organisé avec en prime un voyage d’une semaine en demi-pension hebergement et vol aérien compris ainsi que les transferts aéroport-hôtel-aéroport pour deux personnes à Madagascar. Dès le premier jour du salon jeudi, l’urne est à moitié pleine de bulletin de participation. Le tirage au sort pour connaître les deux heureux gagnants se fera samedi.
« Tout le monde veut aller à Madagascar, découvrir ses potentialités, sa nature, ses plages, ses parcs nationaux», a déclaré M. Randriamandranto de
l’ONTM. Bref, en un voyage, on peut tout découvrir à Madagascar.
La balle est ainsi dans le camp malgache. La demande est là, et existe bel et bien. « On a un bon produit, |

|
c’est tous les alentours qu’il faut améliorer que ce soit les infrastructures, les routes, les services… », a ajouté M.
Randriamandranto. Ce salon MAP prendra fin dimanche. Mais les actions de mise en connaissance de Madagascar ne s’arrêtera pas là. La Grande Ile sera l’invité d’honneur de la 9ème édition du salon du chocolat et de la gourmandise de Chantilly ce week-end.
En ce qui concerne Nosy-Be, l’on apprend que le parc marin de Nosy Tanikely est ouvert depuis le 15 mars dernier. Une ouverture qui tombe bien à pic avec l’engouement des croisiéristes dont deux bateaux sont déjà prévus accoster à Nosy-Be ce week-end et dimanche prochain.
Jeudi matin à l’hôtel Pullman de Roissy, le ministre du tourisme et de l’artisanat, Irène Andréas a procédé à la signature d’une convention de financement d’un montant de 48.000 euros pour la lutte contre le tourisme sexuel avec Acting for Life. Depuis 2005, des actions ont été faites par cette ONG à Madagascar pour la sensibilisation contre ce fléau déstructeur et qui ont touché plus de 100.000 voyageurs à bord des lignes Air France. Des sensibilisations sur place sont prévues dans trois régions dont
Moramanga. Rappelons que l’association Acting for Life a mené d’autres actions dans la Grande Ile en faveur du tourisme dont entre autres l’aide aux PME du secteur tourisme pour adopter les bonnes pratiques du tourisme durable. Cette ONG avance que tourisme constitue un fer de lance de la lutte contre la pauvreté à Madagascar.
Xinhuanet.com 19/03/2010
L'ONU vient en aide aux victimes de la tempête tropicale Hubert à Madagascar
- Xinhua
NEW YORK (Nations
unies)- Les travailleurs humanitaires de l'ONU dans l'est de Madagascar sont en train d'aider les responsables locaux dans leurs efforts pour aider les victimes de la tempête tropicale Hubert, qui a causé des dizaines de morts, ont fait savoir jeudi des responsables de l'ONU.
Les travailleurs de l'ONU ont stocké du matériel, tels que des aliments, des médicaments, des moustiquaires et des tentes, et aident les responsables locaux à évacuer les victimes de la tempête des zones isolées, selon ces responsables.
Sept districts, la plupart dans le sud-est du pays, ont été touchés par des inondations. Des écoles, des centres sanitaires et des maisons ont été détruites dans la tempête, qui a touché la semaine dernière Madagascar. Les opérations de secours ont été entravées par le mauvais état des routes, endommagées dans la tempête.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé à distribuer des rations alimentaires d'urgence dans la région de Farafagana, et doit livrer bientôt une tonne de biscuits aux victimes du sinistre dans la région de Manakara, dans l'est du pays.
Express Mada 19/03/2010
Manifestations : La violence prend la main
- Fano Rakotondrazaka
Les activistes supposés pro-Maputo intensifient leur mouvement. La riposte des forces de l’ordre est à la hauteur des
violences.
Une nouvelle tournure prise par les manifestations anti-Haute autorité de la transition (HAT). La deuxième journée de descente dans la rue a semblé plus violente. Les cocktails Molotov ont été utilisés à
Analakely.
Le foyer de tension s'est déplacé sur l'avenue de l'Indépendance hier, si les partisans de la mouvance Madagasikara avaient affronté les forces de l'ordre à Anosy la veille. Un cocktail Molotov a été jeté dans une camionnette de couleur grenat garée du côté de La Terrasse, annexe du Glacier, au moment où les forces de l'ordre ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. En pleine échauffourée, personne n'a remarqué l'auteur de l'acte. Le feu a été rapidement maîtrisé.
La scène s'est passée quelques minutes après le coup de sifflet de ralliement donné par quelques militants à 15 heures. Un officier de la gendarmerie a parlé d'un autre cocktail Molotov placé sous une voiture stationnée près du restaurant Au poivre vert, toujours à
Analakely. Il n'a provoqué aucun dégât.
Des clous spécialement fabriqués pour crever les pneus des véhicules ont été aussi éparpillés sur la chaussée du côté du jardin de l'avenue de
l'Indépendnace et au niveau du Select Hôtel.
Les forces de l'ordre semblaient très irritées face aux provocations. «Arrêtez de nous accompagner quand nous effectuons notre travail», a lancé l'un d'eux à quelques individus, apparemment des badauds qui les suivaient partout.
Joint au téléphone, le secrétaire général du parti Mpitolona ho amin'ny fandrosoan'i Madagasikara (MFM), Olivier Rakotovazaha, n'a pas voulu commenter le déroulement des manifestations. Il s'est contenté d'affirmer qu'il ignorait cette histoire de jet de cocktail Molotov à
Analakely. «Il s'agit d'un mouvement de colère populaire. Nous ne sommes plus capables d'empêcher les gens de faire ce qu'ils veulent», a-t-il argué.
Indiscipline
Le dirigeant politique de la Mouvance Madagasikara a toutefois saisi l'occasion pour affirmer que les Malgaches sont actuellement dirigés par «des auteurs de coup d'État faisant l'objet de sanctions».
Une source proche des hauts dirigeants de l'organisation a aussi confié que les manifestants ne veulent plus la coordination des responsables de l'Alliance dans leur mouvement.
Le colonel Richard Ravalomanana, commandant de la Circonscription régionale de la gendarmerie nationale
d'Analamanga, a fait remarquer que ce qui a été vécu à Analakely hier était prévisible. Selon lui, très tôt le matin, des éléments de l'État-major mixte opérationnel régional ont mis en place leur dispositif de vigilance à
Analakely.
«Comme il n'y a eu qu'un petit nombre de gens à agir, il ne s'agit plus d’une manifestation. Ils se livrent à la déstabilisation, et rien de plus», a-t-il conclu.
Encadré : Trois personnes arrêtées
Les forces de l'ordre ont appréhendé trois individus hier à Analakely. L'un d'eux a été soupçonné d'avoir posé un cocktail Molotov sous une voiture. Quand les forces de l'ordre lui ont demandé sa carte
d'indentité nationale et procédé à la fouille, un sifflet a été découvert sur lui. L'autre personne arrêtée a pris la fuite, mais les forces de l'ordre l'ont poursuivi jusque derrière du lycée Jean Joseph
Rabearivelo.
Xinhuanet.com 19/03/2010
Réactions malgaches sur les sanctions prises par l'Union africaine
- Xinhua
Les sanctions prises par l' Union Africaine (UA) mercredi à l'encontre des 109 personnalités malgaches ont suscité beaucoup de réactions de la part des personnalités politiques et mêmes des simples citoyens malgaches.
Refus de visas, gel des avoirs dans les établissements bancaires extérieurs et refus d'accréditation à des réunions internationales, telles sont les portées des sanctions prises par
l'UA à Addis-Abeba mercredi sur les 109 personnalités malgaches pour "entrave au processus de sortie de crise".
Face à ces sanctions internationales, le président de la haute autorité de transition
(HAT), Andry Rajoelina a réagi jeudi, lors de sa descente à Mananjary, une ville orientale de Madagascar, frappée par le cyclone Hubert qui a passé récemment dans le pays en disant que ces sanctions ne lui gênent pas du tout, du fait qu' il se sent bien dans son pays avec ses compatriotes malgaches.
Il a affirmé que "le gouvernement et les personnalités civiles et militaires sanctionnés peuvent toujours travailler et circuler librement dans tout le pays. Ces décisions ne concernent pas les malgaches en général car seule une minorité a la possibilité et les moyens de voyager à l'extérieur", ajoutant que
l'UA applique seulement sa décision pour que Madagascar ne devienne un exemple pour d'autres pays africains.
Lors d'une interview exclusive avec Xinhua, le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères de la
HAT, le vice-amiral Hyppolite Raharison Ramaroson, a indiqué que ces sanctions constituent un aveu d'échec de la communauté internationale, parce qu'elle n'a pas réussi à régler la crise malgache en huit mois.
De son côté, Fetison Rakoto Andrinirina qui dirige la mouvance
Ravalomanana, contre le pouvoir de transition, a exprimé sa désolation, que "le peuple ne s'attendait pas à ces décisions, mais suite à une position unilatéraliste de la mouvance
Rajoelina, c'est le pays tout entier qui en est victime aujourd'hui".
Fetison Andrinirina a annoncé à Xinhua jeudi que "les sanctions de la communauté internationale, aussi ciblées soient-elles, affecteront toujours la population malgache; On parle d'isolement diplomatique, même si cet isolement ne concerne que les personnes sanctionnées, ces dernières sont nos dirigeants d'aujourd'hui, c' est l'autorité de fait, donc tous les actes établis par l'autorité de fait ne seront jamais reconnus par la communauté internationale et à travers son geste, la mouvance Rajoelina s'exclut d'elle-même du processus de la transition".
Il a souligné que son camp "n'est pas du tout enchanté de cette décision et qu'on ne peut plus tolérer la position irréfléchie, irresponsable et immorale de la Mouvance
Rajoelina".
L'expert en droit constitutionnel, Jean Eric Rakotoarisoa, qui est enseignant chercheur à l'université d'Antananarivo, a confié à Xinhua qu'"en l'état actuel des choses, je pense que c'est quand même une sanction qui touche les dirigeants de la transition mais je pense qu'il aurait été beaucoup plus équitable de sanctionner aussi certains membres des autres mouvances. Ils ont aussi leur part de responsabilité dans le blocage de la situation politique car c'était après le Maputo III que les difficultés ont commencé".
Cet expert en droit constitutionnel a donné son avis sur le discours de Rajoelina jeudi à
Mananjary, en mentionnant que "ce n' est pas convenable pour les dirigeants de la transition de défier la communauté internationale", faisant remarquer que les dirigeants de la HAT ne sont pas vraiment conscients de la conséquence de ces sanctions. "Pour eux, c'est un problème secondaire mais c'est véritable pour la population. C'est vrai qu' il n'y a pas de sanction directe pour la population mais les relations internationales vont demeurer ciblées".
Il a estimé qu'il n'y aura pas de remède à la crise politique malgache pour le moment sauf si les accords seront exécutés, pas seulement entre les quatre mouvances mais aussi avec les autres politiciens.
|