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Changes : Appréciation trompeuse de
l’Ariary !!!
Une Ariary qui s’apprécie ne peut qu’encourager certains opérateurs économiques seulement, il faudrait savoir si la base est solide.
La situation de l'Ariary sur le MID (Marché Interbancaire des Devises) semble s'améliorer depuis plusieurs séances. En effet, les cours évoluent dans une fourchette très étroite mais le fait est que la monnaie nationale affiche en ce moment une forme qui étonne le milieu financier. Sans vouloir se montrer trop pessimistes, les financiers avouent que le comportement actuel de l'Ariary ne reflète pas toujours la réalité. Quoi qu’il en soit, l’Ariary poursuit sa remontée par rapport aux devises pivots du Mid.
Euphorique
Sur le site officiel de la Banque Centrale de Madagascar (www.banque-centrale.mg), les évolutions des cours que ce soit pour la parité
euro/ariary ou pour la parité dollar/ariary montrent que la monnaie
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malgache semble se porter bien. En effet, à la clôture du Mid mardi dernier, jour où a eu lieu la dernière séance de la semaine, l'Ariary a terminé à +38,56 points par rapport à
l’euro, le cours passant de 1/2 646,73 lundi dernier à 1/2 608,17 la séance d’après, c'est-à-dire le mardi 11 mai. Par contre, la monnaie nationale a eu un léger relâchement par rapport au dollar, ce dernier se négociant à 2 048,84 lors de la dernière séance de la semaine contre 2 037,37 la veille. Il faut cependant noter que par rapport aux cours de la semaine dernière, l’on peut affirmer que l’Ariary n’a cessé de s’apprécier. L’on peut par exemple noter que par rapport à la situation du 03 mai dernier, où
l’euro valait encore 2 700,98 ariary, l’on peut dire que la monnaie malgache est euphorique.
Une réalité toute autre
Par rapport aux évolutions des cours sur le Mid, les observateurs, notamment ceux
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« 10 ans déjà, Une petite pierre à l'édifice!
»
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Bonjour ! Manao ahoana!
buenos días ! buongiorno !
Добрый
день ! guten Tag !...
Le 15 mai 2010, c'est la Journée internationale de la Famille. « dia Arahabaina izany isika mianakavy Tompoko oooo! ... »
Née le 26 juin 2000, l'Association Familiale des Rainizafimanga
en France et à L'Etranger (ARF) soufflera ses 10 bougies le
mois prochain... 10 ans exactement le 26 juin 2010 !
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Un grand Merci pour tout ce que vous faites.
La vie fait que nous sommes éparpillés un peu partout
mais heureusement que ce site nous permet non seulement de suivre les actualités , de voir l'évolution de toute une génération
et bien sûr de rester en contact indirectement avec tout le monde.
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Encore BRAVO et félicitations à tous.
Comme vous le dites si bien " Un site qui ne bouge pas c'est un site qui meurt
"
alors si je peux apporter une petite pierre à l'édifice ce sera avec grand plaisir.
Sincèrement, ...
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Rija Rabemanantsoa de Combs la Ville
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Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina",
Rija a répondu à notre appel
pour publier des Editos maintenant à
qui le tour? On vous attend edito men et edito women.
Merci d'avance!
...
Pour
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lemonde.fr 18/05/2010
A Madagascar, la crise politique a favorisé le pillage des bois précieux
- Sébastien Hervieu
Johannesburg - Il y a deux semaines, j'ai encore vu dans le port de Vohémar (nord-est de Madagascar) des nouveaux conteneurs de bois de rose prêts à être embarqués", raconte au téléphone Sylvain Delomora, de l'organisation non gouvernementale malgache Fanamby, qui lutte pour la protection de la biodiversité. "Les autorités ont récemment interdit ce commerce, mais sur le terrain, je ne vois pas la différence, se désole-t-il. Dans les forêts, l'abattage continue."
Depuis la fin mars, la coupe et l'exportation de bois de rose et de bois d'ébène sont officiellement suspendus à Madagascar. Cette interdiction par décret vise à mettre un coup d'arrêt au pillage des bois précieux dans la Grande
Ile, située au large de la côte est de l'Afrique. L'exploitation forestière illégale s'était considérablement accélérée depuis le début de la crise politique, notamment dans les zones protégées de la région Sava, dans le nord-est du pays.
Depuis le renversement, au printemps 2009, de l'ancien président, Marc
Ravalomanana, la quinzaine de compagnies d'extraction de bois installées à Madagascar ont su profiter de l'instabilité politique pour multiplier les coupes. Fanamby estime qu'entre 12 000 et 20 000 hectares de forêt ont été rasés depuis la prise de pouvoir contestée
d'Andry Rajoelina. En novembre 2009, deux organisations environnementales internationales, Global Witness et Environmental Investigation
Agency, avaient dénoncé les failles de la réglementation encadrant cette activité et l'inaction du pouvoir.
Directeur des Parc nationaux malgaches, Guy Suzon Ramangason affirme qu'une centaine de petits coupeurs ont été arrêtés depuis la mise en place de l'interdiction. "Les contrôles sont plus faciles car un homme transportant du bois est désormais automatiquement suspect, explique-t-il. Avant, les collecteurs de bois trompaient la vigilance des contrôleurs en présentant des photocopies d'autorisations au bas desquelles se trouvaient un faux tampon rouge bien voyant." Selon des ONG, 10 000 à 15 000 tonnes de bois de rose abattues illégalement avant la date charnière sont toutefois en attente d'exportation.
3 000 euros le mètre cube |

La forêt
d'Anfiky, au nord de Madagascar. Entre 12 000 et 20 000 hectares auraient été rasés depuis la prise de pouvoir contestée
d'Andry Rajoelina, en 2009.
(
FlickR / Jean-Louis Vandevivère) |
Le marché est lucratif. Le mètre cube de bois de rose, une variété de palissandre d'une solidité exceptionnelle utilisée pour fabriquer des meubles, peut être vendu à plus de 3 000 euros en Asie. Les autorités souhaitent obtenir le classement de ce bois dans l'annexe 3 de la Cites, l'organisme international de protection des espèces menacées, afin d'en rendre plus difficile l'importation par les pays demandeurs, essentiellement la Chine.
Pour parvenir à écouler leurs stocks, les opérateurs n'hésiteraient pas à utiliser la corruption. "Elle touche tout le monde, du contrôleur forestier sur le terrain aux agents des douanes, en passant par des membres de l'actuel gouvernement", confie un connaisseur sous le sceau de l'anonymat.
Pour renforcer les contrôles, les autorités réclament plus de moyens. Qualifiant d'illégal l'actuel régime d'Andry Rajoelina, les bailleurs de fonds internationaux ont suspendu leurs aides. "On est démuni, avoue Julien Noël Rakotoarisoa, directeur général des forêts. La protection environnementale devrait être considérée comme une activité humanitaire, et donc continuer à recevoir de l'argent." Fanamby a perdu un tiers de son financement. "Cela va entraver notre travail de sensibilisation auprès de la population sur les dangers de la déforestation", s'inquiète son directeur, Serge Rajaobelina. Un million d'hectares de forêt a été détruit à Madagascar depuis vingt ans.
Midi Mada 18/05/2010
Commission de l'Océan Indien : Madagascar renonce à la Présidence
- R. O
A cause de la crise politique, Madagascar n'a pu abriter le sommet de l'Union Africaine qui devait se tenir durant la première semaine de juillet 2009 à Antananarivo. Le sommet qui aurait été une grande première pour le pays, a été déplacé au siège de l'organisation panafricaine à Addis-Abeba.
La Grande Ile s'est vu également souffler l'accueil du prochain sommet de la Francophonie 2010 prévu de se dérouler chez nous. L'organisation du sommet avait été effectivement attribué à Madagascar le 19 octobre 2009 au Québec. Finalement, le grand rendez-vous des 70 chefs d'Etat et de gouvernement de l'OIF aura lieu à Montreux (Suisse) du 22 au 24 octobre 2010.
And last but not least, Madagascar a dû renoncer à assumer la présidence (tournante) de la Commission de l'Océan Indien qui devait lui échoir à Maurice fin mai, début juin. Selon le vice-PM chargé des Affaires Etrangères, le vice-Amiral d'Escadre Hyppolite Ramaroson, « en raison de la situation qui prévaut dans le pays, on a décidé d'attendre le prochain mandat pour assumer la présidence de la COI ».
Xinhuanet.com 18/05/2010
les Etats-Unis encouragent la tenue d'une nouvelle rencontre entre les quatre chefs de file
- Xinhua
L'ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, Niels Marquardt, insiste sur la nécessité d'une nouvelle rencontre entre les quatre chefs de file, à savoir le président de la Haute Autorité de Transition (HAT) Andry Rajoelina et les trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, afin de trouver une solution à la crise malgache.
"Nous avons toujours appuyé la médiation internationale menée par le président Chissano et nous continuons à le faire. Nous appuyons donc le communiqué sorti vendredi qui exhorte les quatre chefs de file à reprendre la négociation'', a-t-il affirmé dans une interview accordée à deux quotidiens de la capitale, lundi.
''La décision de Andry Rajoelina de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle est une décision bienvenue mais elle seule ne suffit pas pour sortir le pays de la crise. Il faut trouver la voie plus consensuelle autour d'une table'', a continué le diplomate américain.
La dernière rencontre entre les quatre chefs de file avait été organisée fin avril. M. Chissano avait affirmé après cette rencontre que le prochain tour de négociations devait avoir lieu 15 jours plus tard.
Pour Niels Marquardt, ''Prétoria serait l'endroit idéal étant donné que ce n'est pas loin et facile d'accès mais ça peut aussi se tenir ailleurs du moins que tout le monde accepte de se rencontrer''. |

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Les Etats-Unis estiment que les prochaines négociations devraient toujours partir sur la base des accords de Maputo ainsi que l'acte additionnel
d'Addis Abeba.
"C'est le moment de revoir tous les blocages. Le plus important c'est qu'il y a déjà des acquis sur la table'', Niels Marquardt.
Andry Rajoelina, dès son retour de Prétoria début mai a déjà annoncé son intention de ne plus assister à une quelconque négociation avec les trois anciens présidents.
L'ambassadeur des Etats-Unis a souligné qu'''il faut bien réfléchir avant de refuser l'offre des médiateurs internationaux''.
Il a par ailleurs indiqué que la reconnaissance internationale du nouveau régime "ne peut se trouver que par la voie négociée et consensuelle".
Encadré: Harvard.
Sur une autre déclaration de Andry Rajoelina qui a annoncé qu’il ne se présentera pas aux prochaines présidentielles, la communauté internationale ne voudrait pas s’en mêler. S’agissant d’un choix personnel du locataire d’Ambohitsorohitra qui verrait sa cote de popularité dégringoler au fil de temps. En tout cas, une proposition aurait été faite à Andry Rajoelina qui a souligné qu’il a encore de l’avenir devant lui. En effet, avant ses déclarations du 12 mai, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, aurait promis au locataire d'Ambohitsorohitra de l'introduire à l'Université de Harvard (la plus prestigieuse des universités des Etats-Unis) pour « se préparer à être un bon président dans 10 ans ». Cette proposition du Me Wade, une personnalité étrangère qui avait joué son rôle dans la résolution de la crise politique malgache de 2002 (Dakar I et II) aurait été portée à la connaissance des chancelleries à Madagascar. Des membres du gouvernement de la HAT et des militaires gradés seraient également au courant. Reste à savoir si Andry Rajoelina pourra attendre ces 10 ans pour retourner au pays.
( Midi Mada - RAJAOFERA Eugène )
Midi Mada 17/05/2010
Fréquence Plus : Station saccagée, arrestations musclées
- Davis R
Arrestations musclées d’Ambroise Ravonison, du Dr Joseph Ramiandrisoa et du Dr Harison Razafindrakoto samedi dernier au studio de la Radio Fréquence
Plus aux 67Ha. Alors que ces personnalités politiques issues de la mouvance Madagasikara ont participé à un débat contradictoire dans l’émission « Tamberim-baovao », avec Pierre
Andrianantenaina, membre de la Haute Autorité de la Transition, des hommes en tenue civile, armés jusqu’aux dents selon les explications des riverains, ont forcé l’entrée.
En effet, ces agents mixtes (composés entre autres, des éléments de la Force
d’Intervention Spéciale (FIS), de la Brigade des Recherches et de la Cellule tactique dirigée par Alain
Ramaroson, président de la Commission Défense et Sécurité de la HAT) ne se sont pas uniquement contentés de saccager le studio mais ils ont également frappé tous ceux qui se trouvaient sur leur passage. Mis à part les Docteurs Joseph Ramiandrisoa et Harison Razafindrakoto qui ont dû être évacués d’urgence à l’hôpital
HJRA, trois employés de la Fréquence Plus dont une journaliste et deux techniciens ont également été brutalisés.
Perquisition.
D’après Mbinintsoa Ranaivoson, Directeur de publication de cette station de Radio privée, la Fréquence Plus va porter plainte pour ces actes de violence perpétrée à l’encontre des journalistes et pour les matériels qui ont été détruits au cours de cette intervention musclée. Deux ordinateurs et cinq portables ont été abîmés par ces éléments, dont certains étaient en état d’ivresse, selon les témoignages sur place. Quelques heures seulement après leur arrestation, les Docteurs Joseph Ramiandrisoa et Harison Razafindrakoto ont été relâchés. Contrairement à Tonton Ambroise qui est toujours maintenu à la Brigade des Recherches à
Fiadanana. A noter que le domicile de ce dernier a été perquisitionné tout de suite après cette arrestation. D’après les explications fournies par les responsables au sein de la Gendarmerie, le Parquet a déjà lancé un mandat d’arrêt contre Ambroise Ravonison. Bon nombre de gens ont condamné cette violence contre une station de Radio privée, ses journalistes et ses techniciens. Il convient de noter également que l’Association des Journalistes des Radions Privées (AJRP) a demandé l’ouverture d’une enquête pour dénoncer cette atteinte à la liberté de la presse.
Encadré:
Joseph Randriamiarisoa, quant à lui, a eu la chance d’échapper à une éventuelle arrestation. Ce
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Arrestation musclée : Coups et blessures
Joint
au téléphone, Harison Razafindrakoto a affirmé hier que les
hommes armés étaient passés à l'acte sans explication. «J'ai
reçu des coups de cross de fusil et un coup de tête sur le nez»,
a-t-il confié. Une déclaration confirmée par Mbinintsoa
Ranaivoson, directeur de publication de Fréquence Plus
Madagascar, qui a établi un bilan de trois employés blessés et
de matériels détruits du côté de la radio. «Nous ne pouvons
plus émettre maintenant. Ceux qui ont pris d'assaut le siège de
Fréquence Plus n'ont présenté aucune lettre justifiant leur
mission», a-t-il soutenu. (Express mada) |
membre
de la délégation de la mouvance Zafy aux négociations de résolution de la crise sous l'égide des médiateurs étrangers n'a pas, cependant, mâché ses mots pour dénoncer l'attitude des forces de l'ordre. «C'est l'État qui pratique le terrorisme actuellement. Un membre de la HAT était également présent, mais il n'a rien pu faire. Il a aussi pris la fuite», a-t-il indiqué en faisant allusion à Pierre Andrianantenaina. Ce n'est qu'après l'arrestation musclée que le président du parti Farimbona a pu réagir. «La manière avec laquelle l'arrestation a été effectuée, avec ou sans mandat, ne donne pas raison à ses auteurs», a-t-il déclaré samedi.
Tribune Mada 16/05/2010
Réactions internationales
: Joachim Chissano et Abdou Diouf appellent à la reprise du dialogue
- Yann
Dans un communiqué de
l’Organisation internationale de la Francophonie, son secrétaire général, l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, appelle tous les
acteurs politiques malgaches à s’engager résolument, et sans arrière-pensée, dans un dialogue constructif qui doit conduire à la tenue, en 2010 et dans les délais annoncés, d’élections libres, fiables et transparentes. Le communiqué souligne que la décision du Président de la HAT de ne pas se présenter aux élections présidentielles était « courageuse », et prouvait « son sens élevé des responsabilités et sa détermination sincère à sortir son pays de la longue et pénible crise qu’il traverse ». Abdou Diouf salue également « les efforts récents de
l’Afrique du Sud et de la France pour favoriser une solution politique raisonnable à Madagascar ».
Le chef de la médiation internationale dans la crise malgache, l’ancien président mozambicain Joaquim
Chissano, a également exhorté vendredi à la reprise des négociations pour sortir de la crise. « Les intérêts individuels sont inacceptables et il faudrait que les leaders malgaches n’oublient pas l’engagement qu’ils ont pris vis-à-vis de la population de Madagascar et de la communauté internationale de poursuivre dans l’unité leur discussion pour ramener le pays à la légalité constitutionnelle », a-t-il déclaré.
encadré:
- le président de la République du Sénégal, Abdoulaye
Wade, en entretien téléphonique avec Rajoelina, a accueilli la décision courageuse de Rajoelina concernant sa non- participation aux élections prochaines.( Radio Chine Internationale
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Arrestation musclée : Joseph Randriamandroso et Harison Razafindrakoto de la mouvance Zafy et Ambroise Ravonison du FRDL ont été arrêtés ce jour au siège de la radio Fréquence Plus durant une émission de débat politique. Les témoignages reccuillis sur place soutiennent que l’arrestation s’est déroulée dans la violence entraînant la blessure des personnes arrêtées et de 3 employés de la Fréquence Plus
(orange.mg)
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La radio Fréquence Plus a été perquisitionnée ce jour . Des agents mixtes dans 5 voitures 4X4 ont effectué une arrestation après une intervention radiophonique . Les politiciens concernés sont Ambroise Ravonison (arrêté), Docteur Harison Razafindrakoto (arrêté) et le docteur Joseph Ramiandrisoa (arrêté puis relâché). Cette opération a fait deux techniciens blessés et une journalite molestée.
(sobika)
Midi Mada 15/05/2010
L'ambassadeur allemand, Dr Wolfgang Moser : « La feuille de route de Rajoelina est unilatérale »
La réaction de la communauté internationale était prévisible au sujet de la nouvelle feuille de route récemment présentée par Andry
Rajoelina. L'ambassadeur allemand à Madagascar, Dr Wolfgang Moser, ne mâche pas ses mots en martelant que cette feuille de route qui comporte des dates pour la tenue des élections est « une chose totalement unilatérale ». « Je ne vois pas le consensus dans ce programme. D'ailleurs, les trois mouvances l'ont déjà condamné », souligne ce diplomate allemand.
Le Dr Wolfgang Moser a également rappelé que c'est la énième feuille de route de la
HAT. « On a vu jusqu'ici beaucoup de feuilles de route. Mais, qu'en est-il de leur réalisation actuellement. On a même déjà fixé des dates, mois de mars, mois de mai, mais, aucun calendrier n'a été respecté », a-t-il ajouté. Interrogé sur la décision de Andry Rajoelina de ne pas se présenter aux présidentielles, l'ambassadeur de l'Allemagne de réagir: « Je salue cette décision, mais je tiens à souligner que cela ne changera rien. En tout cas, ce n'est pas une nouvelle. Le président Rajoelina nous a déjà fait part un jour à Iavoloha de cette décision.»
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Soutien.
Questionné sur les réactions « trop rapides » de la France par rapport aux déclarations du président de la HAT, Andry Rajoelina, le Dr Wolfgang Moser a fait savoir que la France a toujours soutenu le gouvernement de la
HAT. « Mais, je tiens à préciser que la position de la France n'empêchera pas la communauté internationale d’agir pour la recherche d'une solution consensuelle et inclusive en vue des élections véritablement libres, transparentes et justes. La communauté internationale persiste sur un programme consensuel. » Revenant à la feuille de route fraîchement présentée par le locataire d'Ambohitsorohitra, l'ambassadeur allemand à Madagascar a fait part de ses inquiétudes en laissant entendre que cette feuille de route est techniquement difficile à réaliser vu le peu de temps dont on dispose. Un point de vue qui semble épouser celui de l'ancien président Marc Ravalomanana qui a souligné que l'essentiel n'est pas les élections, mais la préparation de ces élections.
Recueillis par RAJAOFERA Eugène
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15/05/2010
Madagascar: le chef de la médiation demande la reprise des négociations
- AFP - JOHANNESBURG |
Le chef de la médiation internationale dans la crise politique à Madagascar, l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano, a exhorté vendredi les candidats rivaux à la présidence de l'île à reprendre les négociations pour sortir de la crise.
"Les intérêts individuels sont inacceptables et il faudrait que les leaders malgaches n'oublient pas l'engagement qu'ils ont pris vis-à-vis de la population de Madagascar et de la communauté internationale de poursuivre dans l'unité leur discussion pour ramener le pays à la légalité constitutionnelle", a déclaré M. Chissano après avoir pris note des récents développements à Madagascar.
Le président du régime en place à Madagascar Andry Rajoelina a affirmé mercredi qu'il ne serait pas candidat à la prochaine élection présidentielle, dont il a annoncé la tenue pour le 26 novembre prochain, une première étape pour sortir le pays de la crise.
M. Rajoelina a demandé que les anciens présidents du pays aujourd'hui dans l'opposition ne soient pas davantage candidats à la présidentielle.
Madagascar est plongée dans une crise politique grave depuis fin 2008. Après des accords signés en 2009 à Maputo et Addis Abeba mais restés lettre-morte, une nouvelle tentative de médiation internationale s'est soldée par un échec début mai à Pretoria.
encadré:
- Rajoelina refuse aux anciens présidents le droit de se représenter et estime enfin qu'avec l'annonce de son retrait |
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de la prochaine présidentielle, "tous les blocages ont été épargnés" pour sa participation au prochain sommet franco-africain prévu à Nice les 31 mai et 1er juin, et il "pense qu'(il sera) peut-être invité"
(lemonde)
- Michel Rocard : "Nous avons lié l'aide à la tenue d'élections libres, sans comprendre l'Afrique"
À l’occasion du 50e anniversaire des indépendances organisé par le Cameroun, du 17 au 19 mai, une conférence internationale sur « les nouveaux défis de
l’Afrique ».
Nous nous sommes trompés dans les « conditionnalités » de l’aide. Nous l’avons liée à la tenue d’élections libres sans comprendre l’Afrique. Il aurait fallu la lier à la liberté de la presse, à l’indépendance de la justice et au contrôle de la police. (jeune afrique)
moov.mg 15/05/2010
Syndicat des médecins : Menace de grève
- Anjara Rasoanaivo (midi)
(14-05-2010) - Ayant obtenu la promesse du paiement des indemnités de sujétion, les médecins grévistes ont vite arrêté leurs mouvements.
Mais la fiche de paie du mois de mars n’ayant pas fait afficher l’apport de ces indemnités, impliquant le non-paiement de celui-ci, la grogne commence à monter du côté des médecins. C’est ainsi qu’ils redonnent un nouveau délai à la vice-Primature chargée de la Santé pour le paiement de leurs indemnités de sujétion, et ceci, jusqu’au 1er juin. Sinon, les mouvements de contestation reprendront.
Les Nouvelles 15/05/2010
PONT : Le Sefafi dénonce «la dérive des jours fériés»
- Manohisoa
La déclaration par l'Etat de la journée du 14 mai comme chômée et payée a étonné le Sefafi. Dans un communiqué remis à la presse et daté d'hier, cet observatoire demande à ce que les dirigeants apportent une explication à cette décision. «Le citoyen est en droit de connaître la raison majeure de cette mesure. En l'absence de justification de la part du gouvernement, force est de penser qu'il s'agit d'un acte démagogique», a annoncé le
Sefafi.
Des explications pratiques et juridiques ont été avancées par cet observatoire pour justifier qu'il s'agit d'une entorse aux commodités habituelles. «Dans la pratique, n'est concernée que la seule journée du 14 mai, or les entreprises du secteur privé travaillent le samedi matin. Ce qui les oblige à payer des heures supplémentaires pour la demi-journée du samedi matin aussi. A croire que nos dirigeants ne se préoccupent que de la fonction publique, oubliant les difficultés que ces décisions imposent à un secteur privé déjà en peine. Sur le plan légal, cette décision constitue un recul par rapport aux acquis en matière de gestion des jours fériés. Ceux-ci sont fixés de façon définitive au plus tard au début de chaque année», a ajouté l'observatoire.
Face à de telles dérives, le Sefafi suggère qu'à l'avenir les tenants du pouvoir s'interdisent ces improvisations anti-économiques et se conforment aux dispositions des lois en vigueur.
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Concert de Rajery et Mikéa à Paris
/ Samedi 11 juillet à partir de 19h30 au Cabaret Sauvage (Parc de la
Villette) Avec : Rajery (Madagascar) / Mikea (Madagascar)
/ Edou (Nouvelle Calédonie) /
Rajery est sans conteste l'artiste malgache le plus actif
sur la scène internationale. / Mikea puise son
inspiration dans le beko... Contact : Villette
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La
Recette du jour

"Koban-dravina"
Comment
faire un "Koban-dravina" ?
(
... )
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afriscoop.com 18/05/2010
Madagascar : Une descente de militaires dans une radio privée fait polémique
La descente de militaires samedi dernier dans une radio privée d’Antananarivo, qui a fait trois blessés, dont un journaliste, a provoqué une polémique à Madagascar.
Trois employés de la radio privée "Fréquence plus", dont un journaliste, ont été blessés tandis que des matériels ont été dé truits lors de cette action de militaires qui y étaient allés pour une arrestation, selon le directeur de publication de cette radio, Mbinintsoa
Ranaivoson.
"Des forces de l’ordre sont venus au local de la radio et y entrés par force pour arrêter Ambroise
Ravonison, un leader opposant au régime actuel lorsqu’il était en train de débattre, avec d’autres politiciens", a-t-il raconté.
Nathalie Rabe, ministre malgache de la Communication de la Haute Autorité de Transition
(HAT), a réagi lundi lors d’une ré union avec les directeurs de publication des entreprises de presse.
"Il y a eu trop de tortures à l’encontre des journalistes, ces derniers temps (...) Le ministère de la Communication condamne la torture contre les journalistes et la destruction des matériels des entreprises de presses", a-t-elle indiqué en ajoutant que son ministère va prendre ses responsabilités sur la récente torture contre des journalistes.
La ministre a proposé aux responsables de la radio Fréquence Plus de demander une commission d’enquête à la médiature de la Ré publique pour assurer l’impartialité de la justice sur le traitement de cette affaire.
Le président de l’ordre des journalistes à Madagascar, Ruffin
Rakotomaharo, a également condamné l’acte des militaires vis-à-vis du personnel de la radio Fréquence plus, affirmant que ce n’était pas la première torture envers les journalistes depuis l’é clatement de la crise politique à Madagascar.
"Quelques soient les différends politiques entre les politiciens, les journalistes ne font que leur travail. Cessez la torture contre les journalistes", a martelé
Rakotomaharo.
L’ancien président Albert Zafy a qualifié ce qui s’est passé samedi dernier comme "un acte de banditisme".
"C’était tout simplement scandaleux. Une enquête devrait être ouverte", a-t-il
martélé, appelant le président de la HAT, Andry Rajoelina, à "se prononcer par rapport à cet évènement malheureux".
Le colonel Richard Ravalomanana de l’Etat-Major Mixte Opé rationnel de la Région
(EMMOREG), une entité regroupant
l’Armée, la Gendarmerie et la Police, a déclaré pour sa part que "blesser quelqu’un ou saccager de matériels ne peut en aucun cas être tolér é".
Il a toutefois soutenu que "les éléments des forces de l’ordre qui sont entrés chez la radio privée étaient en service commandé".
"Un mandat en bonne et due forme délivré par le tribunal d’Antananarivo pour enquête et arrestation d’urgence, justifie leur descente", a-t-il expliqué.
Selon Maharante Jean de Dieu, ministre de l’Agriculture et un juriste, M. Ravonison a été arrêté non pour le débat hebdomadaire auquel il a participé à la radio Fréquence plus, mais pour des affaires précédentes.
(Xinhua) |

Une descente de militaires dans une radio privée fait polémique à Madagascar
Scandale « FIS » chez Radio Fréquence Plus« Aucun état d’âme » !
(TribuneMada)
Selon les informations de ce lundi 17 mai, Ambroise Ravonison est suspecté de délit d’opinion, d’offenses et d’outrages au chef de l’Etat suite à des propos qu’il a tenu vendredi dernier sur une chaîne de télévision privée. D’après le colonel Richard
Ravalomanana, il est également impliqué dans l’affaire de pose de bombes artisanales et dans l’organisation de manifestations publiques sans autorisation au jardin d’Ambohijatovo. Ambroise Ravonison a comparu devant le parquet et mis sous mandat de dépôt à la prison Antanimora en attendant son procès qui se déroulera le 27 mai prochain. |
Les
Nouvelles 18/05/2010
DISCOURS D'ANDRY RAJOELINA
: Charles Andriantsitohaina : « Je suis outré » - Ranaivo Lala Honoré
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Le dernier discours du président de la Haute autorité de la transition affirmant, entre autres que « rien n'a été fait depuis 50 ans » (donc la première République incluse), continue de provoquer des réactions. Charles
Andriantsitohaina, industriel bien connu de la place s'est dit « étonné et choqué » par cette déclaration, sans toutefois chercher à polémiquer - « ce n'est pas mon genre » - a-t-il d'ailleurs souligné. Pour ce haut commis de
l'Etat pendant la première République, il avoue ne pas « avoir la conscience tranquille » tant que certaines « réalités et vérités » ne seront pas rétablies. |
C'est dans ce contexte qu'il a parlé d'exemples de réalisations de la première République, de mémoire et chiffres à l'appui, à 88 ans s'il vous plaît !
De 1960 à 1965, Charles Andriantsitohaina a été le premier Chef de cabinet de Charles Rabemananjara quand ce dernier a été nommé ministre
d'Etat chargé de l'économie nationale avec comme tutelle le ministère de l'Agriculture et de l'élevage, et le ministère des Mines et de la forêt. Ce qui faisait de Jean-Jacques Rabemananjara le troisième personnage de la première République.
En 1965, à la suite du décès d'Albert Sylla, alors ministre des Affaires étrangères, Jean-Jacques Rabemananjara fut appelé à lui succéder. Et ce fut Jean-Jacques
Natai, alors chef de région à Mahajanga, qui devint ministre de l'Agriculture et de l'expansion rurale avec Charles Andriantsitohaina comme directeur de cabinet.
De par ces différents postes de responsabilité qu'il a occupés, Charles Andriantsitohaina était bien au fait de toutes les réalisations de cette époque-là, notamment dans le domaine économique.
Il a rappelé qu'à cette époque-là, la «progression économique» était à 2 chiffres, soit de 11,5%, et l'inflation, même pas à 2,3%. Dans l'agriculture, en 2 ans, suite à la «politique du ventre» chère au président Philibert Tsiranana, Madagascar était devenu autosuffisant en production rizicole. Cette politique reposait sur l'aménagement du territoire
(Somalac à Ambatondrazaka avec une culture de riz intensive)…. La production rizicole atteignait déjà les 380.000 t de paddy dont 65 à 70% produits par les paysans malgaches.
Ce qui avait permis d'exporter 45.000 t/an de riz blanc vers La Réunion. Le riz cultivé présentait diverses variétés qui pouvaient satisfaire toutes les demandes. Dans la région de
l'Alaotra, le Bureau de commercialisation et de stabilisation du riz
(BCSR) lançait le riz «Makalioka» qui était exporté à la fois à La Réunion et en France. Par ailleurs, la Comema
(Marovoay) lançait l' «Alikombo», considéré à juste titre comme étant le «riz géant de Madagascar» dont 25.000 t étaient exportées par an vers la France et l'Italie.
On peut également citer le riz «Caroline» qui était cultivé à Betafo et Fianarantsoa sous contrôle du ministère de l'Agriculture et qui a conquis l'île Maurice au point de l'appeler la «perle de Madagascar». Cette variété de riz ressemblait au long riz américain dénommé
«uncle Bean». Dans ces conditions, l'autosuffisance alimentaire était effective et on n'exportait qu'entre 115.000 et 120.000 t/an de riz. A cette période-là, les Malgaches étaient heureux car ils mangeaient à leur faim et faisaient la fête à chaque grand événement (14 octobre…). Les festivités duraient un mois.
Un développement intégré
Outre le riz, Madagascar s'adonnait également à de grandes cultures dont le coton dans deux
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régions : dans le Sud
(Samangoky) et à Mampikony ainsi qu'à Port-Bergé pour des cultures industrielles. A cette époque-là, Madagascar produisait chaque année 25.000 t de coton. Cette liste de produits agricoles n'est pas
exhaustive. La société
d'Etat Cofruimad pouvait exporter entre 40.000 et 42.000 t de bananes/an grâce à la rotation mensuelle de 3 navires bananiers qui desservaient en permanence le pays. Toujours dans l'agriculture, Madagascar exportait 25.000 t d'arachide de bouche produites dans les régions d'Ambato Boéni et de Madirovalo sans compter les plantations de 10.000 ha
d'anarcardiers.
Madagascar exportait également du maïs et du manioc (transformé en tapioca qui a fait le renom du pays) ainsi que du pois du cap (vers l'Angleterre pour environ 25.000t/an) et 25.000 t de girofle vers l'Indonésie.
L'Etat malgache a beaucoup aidé les paysans autochtones. Cela s'est fait principalement à travers la création de la Banque nationale malgache
(BNM) qui travaillait selon le principe de «l'intérêt consensuel» et l'encadrement des paysans.
Dans l'élevage, le développement était aussi appréciable suite au suivi sanitaire des bovidés (principalement contre la peste bovine). De nombreuses usines existaient alors : la Rochefortaise à Fianarantsoa, Antsiranana et
Toamasina, la Sofirac à Fianarantsoa (appartenant à Charles Andriantsitohaina et qui fut nationalisée en 1976)… A cette époque-là, l'exportation de viande a atteint à peu près les 42.000 t.
Madagascar était alors réputé pour ses exportations de conserve de viande (corned-beef et bœuf à la gelée). On exportait environ 5 millions de boîtes de corned-beef par an.
Nationalisation à outrance
Dans la pêche, il y avait la Somapêche qui exportait chaque année 7.000 à 8.000 t de crevettes vers le Japon et la Grande pêcherie de l'Ouest, avec des Libanais, qui exportait environ 2.000 t. En fin de compte, beaucoup d'industries se sont créées à Madagascar pendant la première République. Et Charles Andriantsitohaina de déplorer qu'on ose affirmer que «rien n'a été fait pendant 50 ans».
Il a ajouté que c'est en cette période-là qu'ont été créées la Papmad à Ambohimanambola et les grandes plantations de pin dans les régions de Moramanga et de Mantasoa (pour la production de pâte à papier). On exportait déjà du papier journal et du papier d'emballage en bobine vers La Réunion et l'île Maurice. On avait également mis en place l'usine de raffinage à
Toamasina, les usines de filature et de tissage à Antsirabe (Cotona) et Mahajanga
(Sotema), l'usine de verrerie à Toamasina.
Cette liste est loin d'être exhaustive car d'autres secteurs industriels ont connu un essor considérable tels que l'industrie hôtellière avec la construction de l'hôtel Hilton et Holliday Inn ou encore dans le domaine du transport aérien avec Air Madagascar comme première compagnie subsaharienne avant même Air Afrique…. Pour Charles
Andriantsitohaina, ce qui a surtout détruit l'économie du pays est la nationalisation à outrance, qu'il s'agisse des banques, des compagnies, des sociétés de transport ou d'assurances …
Tous les domaines ont connu ce même essor. Dans le domaine social, c'est sous la première République qu'a été mise en place l'université de Madagascar qui a formé les élites aussi bien malgaches qu'africaines. Et c'est à cette période qu'on a aussi construit l'hôpital Ravoahangy
Andrianavalona. Tout compte fait, Charles Andriantsitohaina accorde à l'auteur du discours qui l'a choqué des circonstances atténuantes compte tenu de sa jeunesse. Toutefois, il a ajouté qu'il aurait dû s'informer avant de faire son discours car «il y a des réalités qu'on ne peut pas ignorer», et cela, «sans aucune intention de polémiquer».
Midi Mada 17/05/2010
Diplomatie : La HAT paralysée !
- R. O
Le vice-Premier ministre chargé des Affaires Etrangères a pris la décision de rapatrier quelques ambassadeurs dont certains ont été nommés par Marc Ravalomanana du temps où Hyppolite Ramaroson faisait encore partie du gouvernement Sylla. En tout cas, nonobstant les motifs avancés pour justifier ces limogeages qui ont forcément une connotation politique, force est de constater qu'ils font fi des décisions de justice y afférentes.
En effet, le Conseil d'Etat avait déjà ordonné le sursis à exécution des décrets portant abrogation de la nomination des ambassadeurs en poste à Paris, Rome, Washington, Berlin et Pretoria. En tout état de cause, l'ordonnance prise après ...coup par le président de la HAT et sans passer par le contrôle de la
HCC, ne peut avoir d'effet rétroactif sur le dossier des ambassadeurs.
Coupés. Les salaires – en devises évidemment – des ambassadeurs « visés » auraient été coupés par la HAT qui se soucie fort peu du risque pour ces réprésentants de Madagascar – ils le sont jusqu'à ce que le Conseil
d'Etat statue sur le fond – de devenir des quatr'mis en terre étrangère. Pour bon nombre d'observateurs, ces re-limogeages augurent du prochain arrêt sur le fond du Conseil
d'Etat qui pourrait être du même AVIs que la HAT après le remplacement de la présidente Noro Robinson par Max
Ramilison, quoique ceci n'explique pas automatiquement cela.
Soutien.
De toute façon, sans reconnaissance internationale, la diplomatie de la HAT (nuance avec la diplomatie malgache) reste paralysée ou bloquée. Et pour cause, dans l'hypothèse où les ambassadeurs concernés quittent leur poste de leur plein gré ou pour des problèmes financiers ou encore, suite à une décision sur le fond du Conseil d'Etat, leurs successeurs ne pourront pas être nommés. Ramenant alors nos représentations au niveau de Chargé d'affaires, faute pour les futurs ambassadeurs de la HAT d'obtenir l'agrément des Etats d'accréditation. A l'exception peut-être de la France qui « assure le Président Rajoelina de tout son soutien pour atteindre l'objectif qu'il a lui-même fixé, d'organiser des élections libres et transparentes avant la fin de l'année 2010 ».
Lettres de créance.
Faut-il du reste rappeler que l'ambassadeur de France, Jean-Marc Châtaigner, était le premier à présenter ses lettres de créance au président de la Transition Andry Rajoelina au lendemain de la signature de l'acte additionnel d'Addis-Abeba à la Charte de la Transition. Une reconnaissance qui n'a été ni confirmée ni infirmée, lorsque Andry Rajoelina est redevenu unilatéralement Président de la HAT. Reste à attendre si la communauté internationale en général et les pays d'accréditation des ambassadeurs limogés en particulier, vont faire preuve d'autant de ...diplomatie.
Tribune Mada 17/05/2010
Déclaration de Andry Rajoelina du 12 mai
: Les enfants et petits enfants de la 1ere République dénoncent
- Recueilli par Valis
Dans une lettre ouverte au président de la Haute autorité de transition
(HAT) et au Premier ministre chef du gouvernement de la HAT, en date du dimanche 16 mai, Eliana
BEZAZA, secrétaire général de l’association pour le jubilé d’or de l’indépendance de Madagascar et du centenaire de Philibert Tsiranana, - association à laquelle fait partie l’ancien colonel Albert Camille Vital, aujourd’hui général de Brigade et chef du gouvernement, condamne le discours de Andry Rajoelina du 12 mai dernier.
Petite fille du président Philibert Tsiranana, elle dénonce la lâcheté du président de la
HAT, qui, après avoir fustigé tous les dirigeants passés de Madagascar pour le conduire là où il se trouve dans son gouffre aujourd’hui, se défile tout en se présentant comme un président ou un chef d’État responsable et en se cachant derrière la proposition d’une « feuille de route ». Quelque part cette lettre semble donner des leçons d’histoire et de sciences politiques à ses destinataires. En tout cas, l’auteur de cette lettre ne fait pas dans le détail pour condamner intelligemment le président de la
HAT, mais surtout le Premier ministre qui cautionne les errements et l’inculture de son chef hiérarchique qui se complait dans ce qu’elle qualifie de « escamotage de l’histoire »
Ci après, de larges extraits de cette lettre..
« Lettre ouverte au président de la HAT, SE Monsieur Andry Nirina Rajoelina et au Premier Ministre de la HAT, Monsieur le Général de brigade Camille Albert Vital,
Messieurs,
Vous aviez fustigé, Monsieur le président, pendant votre récente intervention radiotélévisée, en préambule à votre annonce de ne pas vous présenter aux prochaines élections présidentielles, tous les dirigeants passés de ce pays pour n’avoir jamais rien fait que d’entraîner le peuple malagasy dans la misère, jusqu’au point où nous en sommes actuellement. Autrement dit : comme le pays est dans un piteux état (irrécupérable) par la faute de tous les anciens dirigeants qui ont tous mené le pays dans un gouffre, alors, je décide de ne pas me présenter… »
« Apparemment, à cause de ces « catastrophes par la faute des autres d’avant », vous déclarez forfait ! Mais quelle est donc votre mission au poste que vous occupez actuellement si ce n’est pas pour, du moins, essayer de redresser la situation ? Votre rôle est-il uniquement de faire un pont entre le gouffre et l’inconnu, l’à peu près, l’incertain ? Il est facile de balayer d’un revers de la main cinquante ans d’histoire de son propre pays, de traiter tous les dirigeants successifs d’incapables, ce faisant,
de creer
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Philibert
TSIRANANA
PRESIDENT DE LA PREMIERE REPUBLIQUE MALGACHE DE 1958 A 1972 ET « PERE DE
L’INDEPENDANCE » DE 1960. |
des animosités entre les générations, en donnant des préjugés unilatéraux comme éducation sur l’histoire de Madagascar à la génération montante, sans pour autant démontrer en quoi vous êtes meilleur que « tous ces autres d’avant ». Cela est à la fois arrogant et prétentieux. Nous voudrions bien croire en votre supériorité par rapport à « ceux d’avant », mais pour l’instant, faute de preuve, nous ne pouvons pas. Quel est votre bilan ? Avez-vous enrayé la pauvreté à Madagascar par une augmentation du taux de croissance ou par le rehaussement du niveau de vie des malagasy ? Avez-vous amélioré le sort des fonctionnaires ? La corruption a-t-elle diminué ? Avez-vous inauguré des infrastructures qui n’aient pas été initiées par vos prédécesseurs ? Le sort de tout un pays n’est d’ailleurs pas imputable à une seule personne. Nous sommes tous responsables chacun à notre niveau, y compris vous-même. Andry Rajoelina n’est pas né sous le régime d’Andry
Rajoelina. Reconnaissez-le, vous ne seriez pas devenu ce que vous êtes maintenant sans les régimes précédents qui vous ont façonné. »
« Escamoter l’histoire, accuser tous les dirigeants de tous les torts est-il digne d’un malagasy ? D’un ray-aman-dreny ? D’un homme d’État ? Un vrai homme d’État assume son histoire, toute son histoire, bonne ou mauvaise, car l’histoire façonne le pays. Elle en fait partie intégrante. C’est en l’étudiant, en l’analysant, sans préjugés, que vous apprendrez à connaître vraiment notre pays avec les aspirations de son peuple, et penser à un avenir qui lui conviendrait. C’est à partir de là que vous pouvez construire un projet de société valable. Ne présenter que des « feuilles de routes » qui ne se reposent pas sur un vrai projet de société, c’est sauter le pas à l’essentiel. Il n’est pas étonnant que cela n’aboutisse à rien. La France, que vous admirez tant, a connu sa révolution en 1789 pour sa libération du joug de la monarchie absolue, il y a de cela 221 ans, mais les vicissitudes de l’histoire ont fait que la liberté, telle qu’elle est aujourd’hui, ne s’est acquise que très durement, petit à petit, au prix de beaucoup de sacrifices, entrecoupée de deux guerres mondiales. En tout cas, les français assument aussi bien les croisades du moyen-âge, que la période coloniale, comme la période
postcoloniale. Les allemands assument aussi bien la période nazie que la construction pionnière de la Communauté Européenne, les italiens assument aussi bien la période fasciste et le passé vécu avec la mafia que l’entrée en démocratie, les américains du nord ont eu dans leur histoire le Mac
carthysme, l’Afrique du sud l’apartheid qu’ils ont dépassé à travers la commission vérité et conciliation. Tous les grands pays ont eu leurs hauts et leurs bas, ce qui n’empêche pas tous ces pays d’être de grandes nations aujourd’hui grâce à la capacité de leurs enfants d’assumer leurs histoires sans complexe et d’avancer. Si un pays va de l’avant, c’est aussi grâce aux errements du passé, à condition d’avoir des dirigeants suffisamment patriotes, clairvoyants et soucieux du bien-être du peuple, pour ne pas renier le passé et faire du sur-place. »
« À en croire vos dires, le prochain 26 juin ne devrait pas être pour vous un jour de fête mais un jour de deuil. Si vous êtes logique avec vous-mêmes, ne faites donc pas de parade grandiose pour le cinquantenaire de l’indépendance mais comportez vous comme pour un 29 mars. Et tous ceux qui clament haut et fort que vous donnez ici une « leçon de patriotisme » devraient en faire de même. »
« Quant à vous monsieur le Premier Ministre, lorsque vous avez répété à la télévision, lors d’un point de presse, ce qu’avait dit monsieur le président, j’ai été personnellement surprise et attristée. Surprise car je connais le statut de vos parents sous la première république, que vous englobez aujourd’hui dans le lot des gens qui n’ont rien fait pour ce pays, et surtout votre appartenance à l’association pour le jubilé d’or de l’indépendance de Madagascar et du centenaire de Philibert Tsiranana, en tant que représentant pour l’ex-province de Tuléar, pas plus tard qu’avant votre nomination en tant que Premier Ministre. Que s’est-il donc passé entre temps pour que vous puissiez approuver de telles paroles, nonobstant le fait que le président de la HAT soit votre chef hiérarchique, vous n’êtes pas obligé de valider respectueusement tout ce qu’il prétend. Attristée, car le président de la HAT n’a pas connu la première république, mais vous, vous êtes né bien avant et vous étiez suffisamment conscient à cette époque là pour être témoin du fait que les malagasy étaient beaucoup plus prospères qu’aujourd’hui. D’ailleurs tous les agrégats économiques l’attestent. »
« Messieurs le Président et Premier Ministre de la HAT, bien que diriger un pays soit un exercice difficile, permettez moi de vous donner humblement un conseil : Si vous voulez marquer l’histoire, pesez vos mots, cela ne sert à rien de froisser et vous mettre à dos la moitié de la population, y compris celle qui vous était déjà acquise auparavant. » (Fin de citation)
Midi 17/05/2010
Crise malgache : Déclaration du Médiateur
1. La crise qui traîne en longueur à Madagascar demeure une affaire de
la plus haute importance pour le peuple Malagasy, la SADC, l’UA, l’OIF, et la communauté internationale en tant que tout.
2.Malgré les efforts concertés du Médiateur de la SADC, le Groupe International de Contact, l’Union Africaine,
l’Organisation Internationale de la Francophonie et les Nations Unies pour restaurer
l’ordre constitutionnel à Madagascar, il y a des questions en suspens
qui doivent être résolues.
3.Les 4 Mouvances ont signé les Accords de Maputo, l'Acte additionnel d'Addis Abeba auxquels 69 autres parties prenantes ont adhéré. Il est généralement admis par les leaders politiques et les autres parties
prenantes que ces Accords constituent l'option la plus viable pour mettre fin à la crise, et une fondation essentielle pour conduire une
transition consensuelle et inclusive dans les plus brefs délais , ce malgré les défis auxquels il faut faire face sur le plan de la mise en
oeuvre.
4. Le Médiateur prend note des développements à Madagascar, réitère que l'unilatéralisme est inacceptable. Il aimerait rappeler les
leaders politiques leur engagement devant le peuple malagasy et la communauté internationale à poursuivre un processus consensuel et
inclusif pour favoriser le retour du pays à l'ordre constitutionnel.
5.Le Médiateur croit fermement que la route de Madagascar vers la constitutionalité doit se faire à travers un processus consensuel ,
inclusif et crédible. Par conséquent, il presse les leaders politiques
malagasy à un véritable processus de réconciliation, à négocier et se
mettre d'accord sur une feuille de route/ timing qui soit consensuel et réaliste pour le processus électoral, et pour établir avec un effet
immédiat un gouvernement de transition qui sera aussi consensuel que la Commission Electorale Indépendante, qui prendra en charge la
responsabilité globale de l'organisation et la conduite du processus
électoral. Cela, pour s'assurer que les élections seront transparentes, crédibles, libres et régulières.
6. Reconnaissant pleinement tous les accords entrepris et les efforts déployés depuis Antananarivo, Maputo, Addis et
Prétoria, le
Médiateur réitère que seul le dialogue et un esprit de compromis sortira Madagascar de cette crise qui prévaut. Considérant cela, il
presse tous les leaders politiques Malagasy à revenir hâtivement à la
table de négociation et faire les concessions nécessaires pour arriver
à une solution durable, dans l'intérêt supérieur de la Nation Malagasy
- Point 7 : le Médiateur reste engagé à aider les parties prenantes politiques malagasy pour les aider à s'engager dans ce dialogue
constructif et, comme envisagé dans la rencontre de Pretoria du 28 au 30 Avril 2010, est en train de conduire des consultation en vue de
tenir une autre rencontre à Prétoria aussi tôt que possible pour résoudre toutes les questions en suspens et parvenir à une solution
durable à la crise malagasy.
14 Mai 2010 (Traduction libre du « Statement by the mediator on the recent developments in Madagascar)
Xinhuanet.com 15/05/2010
L'Assemblée générale
de l'ONU élit 14 membres du Conseil des droits de l'homme - (Xinhua)
NEW YORK (Nations
Unies)- L'Assemblée générale des Nations Unies a élu jeudi 14 des 47
membres du Conseil des droits de l'homme. Ces nouveaux membres siègeront
pour un mandat de trois ans, prenant effet le 19 juin 2010, dans cet
organe intergouvernemental chargé de renforcer la promotion et la
protection des droits de l'homme à travers le monde.
Les 14 pays sont l'Angola, l'Équateur, l'Espagne, le Guatemala,
la Jamahiriya arabe libyenne, la Malaisie, les Maldives, la Mauritanie,
l'Ouganda, la Pologne, le Qatar, la République de Moldova, la Suisse et
la Thaïlande.
Ils remplacent les États Membres suivants, dont le mandat s'achève le
18 juin 2010 : Afrique du Sud, Angola, Bolivie, Bosnie- Herzégovine, Égypte,
Inde, Indonésie, Italie, Madagascar, Nicaragua, Pays-Bas, Philippines,
Qatar et Slovénie. Parmi eux, seuls l'Afrique du Sud, l'Inde, l'Indonésie,
les Pays-Bas et les Philippines, qui ont effectué deux mandats consécutifs,
n'étaient pas rééligibles. Ils devront attendre au moins un an avant
de pouvoir se représenter.
Le Conseil, qui est renouvelable par tiers tous les ans, a été créé
par l'Assemblée générale de l'ONU, le 15 mars 2006, avec le but
principal d'examiner des situations de violations des droits de l'homme
et de formuler des recommandations à leur encontre.
Express Mada 15/05/2010
Crise : Ravalomanana renie les élections
- Fano Rakotondrazaka
Comme il fallait s’y attendre l’ancien président de la République a rejeté la feuille de route de Andry
Rajoelina. Il considère le retrait du président de la HAT des élections présidentielles comme une manipulation. Ravalomanana s’en tient aux accords de Maputo et d’Addis-Abeba.
La déclaration de retrait des élections présidentielles faite par le président de la Haute autorité de la transition
(HAT), Andry Rajoelina, ne signifie pas grand-chose pour Marc
Ravalomanana. L'ancien président de la République a rejeté dans sa totalité la feuille de route établie par son rival afin de mener à terme la transition «de manière objective et désintéressée». Il a réagi contre le plan de sortie de crise annoncé par Andry Rajoelina deux jours après.
Pour Marc Ravalomanana, la déclaration faite par le président de la HAT n'est qu'une sorte de diversion voulue pour mettre le peuple dans une situation d'incompréhension de l'évolution du processus de résolution de la crise. L'ancien chef d'État a ainsi dénoncé l'attitude de certains pays qui ont pris position en faveur de la démarche adoptée par Andry Rajoelina qu'il qualifie de dirigeant illégal. Il a fait allusion surtout à la France qui a déjà manifesté son soutien pour atteindre l'objectif d'organiser des élections libres et transparentes avant la fin de l'année 2010. «J'ai déjà engagé un entretien avec les responsables du conseil de sécurité en appelant directement New York et Addis-Abeba. J'ai rappelé encore une fois qu'aucune décision unilatérale ne devrait pas être acceptable», a-t-il déclaré hier lors d'une intervention à la radio Fahazavana en ajoutant que «ce n'est pas l'annonce d'une manière unilatérale de telle ou telle date de référendum ou d'élection qui va conduire à la sortie de crise».
Réconciliation nationale
En fait, Marc Ravalomanana ne veut pas passer aux consultations populaires tant que la réconciliation nationale n'est pas encore effective. Il a affirmé que les Forces armées, la Police comme le peuple ont tous besoin de réconciliation pour éviter la répétition des évènements conflictuels pouvant engendrer une nouvelle crise. Ce sera après cette étape qu'on élaborera consensuellement le calendrier des élections. «Ce ne sont pas les élections, mais plutôt leurs préparatifs devant être acceptés par tous qui importent», a-t-il souligné avec un ton un peu plus haut.
Comme d'autres dirigeants de mouvances dont l'ancien président de la République, Albert Zafy, Marc Ravalomanana a insisté sur le processus de résolution de crise basé sur les négociations sous l'égide des médiateurs étrangers. Il a lancé un appel en vue de la reprise de la rencontre à Pretoria.
De son côté, le porte-parole de la mouvance Ravalomanana, Guy Rivo Randrianarisoa a semblé anticiper la réaction de l'ancien Président jeudi, en avançant dans sa déclaration du
12 mai, que Andry Rajoelina n'a pas hésité à persister dans l'unilatéralisme «et, ce faisant, à s'écarter de nouveau des dispositions impératives des accords et de la Charte de Maputo ainsi que de l'Acte additionnel d'Addis-Abeba, ce qui aggrave sa disqualification».
Mais la réalité est tout à fait différente dans le camp des pro-HAT. Les félicitations adressées à Andry Rajoelina pour son geste d'abstention à la course à la magistrature suprême semblent se généraliser. Des dirigeants politiques dont, entre autres, Pierrot Rajaonarivelo du Mouvement pour la démocratie à Madagascar (MDM), Jean Lahiniriko du Parti socialiste et démocratique pour l'union à Madagascar (PSDUM), ont déjà réagi dans ce sens.
Encadré : Non coupable
L'ancien président de la République actuellement en exil en Afrique du Sud a profité de son intervention d'hier pour répondre à Andry Rajoelina qui l'a qualifié de condamné sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI). Marc Ravalomanana a ainsi soutenu que seule la Haute Cour de Justice (HCJ) est compétente à trancher sur le cas d'un président de la République d'après la Constitution. «Je n'ai pas peur des attaques à mon encontre», a-t-il affirmé. Il a, encore une nouvelle fois, demandé une investigation indépendante sur la tuerie du 7 février devant le Palais présidentiel à Ambohitsorohitra «pour mettre au clair la vérité».
Midi Mada 15/05/2010
Feuille de route de Rajoelina : Ravalomanana appelle au boycott international
- Recueillis par RAJAOFERA Eugène
Sans tarder, après les déclarations du président de la HAT Andry Rajoelina qui a présenté sa nouvelle feuille de route, l'ancien président Marc Ravalomanana a lancé un appel au boycott international. Il l'a dit dans une interview qu'il a accordée hier à la Radio
Fahazavana. « J'ai immédiatement téléphoné à Addis-Abeba, plus précisément aux responsables au sein du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union africaine, et à New-York pour leur faire savoir que Andry Rajoelina a encore présenté une feuille de route unilatérale. », a indiqué l'ancien président.
Avant d'enfoncer le clou: « On ne peut jamais accepter une Constitution bâclée. Son élaboration doit obtenir l'adhésion de la société civile et de tous les partis politiques. Et il faut une sérieuse préparation. Mais, avant la mise en œuvre de toute solution consensuelle, il faut réaliser la réconciliation. » Sur la décision de Andry Rajoelina de ne pas se présenter aux présidentielles, Marc Ravalomanana de mettre les points sur les « i »: « Personne ne lui a interdit d’ être candidat. Moi personnellement, je l'invite à se présenter et on verra qui sera élu. »
Condamnation.
L'ancien président de la République, actuellement en exil en Afrique du Sud, n'a pas manqué de répliquer aux déclarations de Andry Rajoelina qui semblent laisser entendre que son principal adversaire ne sera pas autorisé à se présenter aux présidentielles à cause de la condamnation judiciaire dont il fait l'objet. « La Haute Cour de Justice est la seule juridiction compétente à me juger. Ce n'est pas un jugement du tribunal de première instance qui peut m'intimider. », a-t-il réagi. Par ailleurs, bien qu'il n'ait pas cité la France, Marc Ravalomanana déplorait qu'un pays continue de soutenir un régime inconstitutionnel et illégal. « Je tiens à promettre au peuple malgache que je me battrai contre toute forme de néo-colonisation. », a-t-il lancé. Avant de s'adresser indirectement à l'actuel locataire
d'Ambohitsorohitra: « Si vous avez de la bonne volonté, retournez à Pretoria. » Bref, pour Marc
Ravalomanana, les récentes déclarations de Andry Rajoelina ne résoudront pas la crise. « Au contraire, elles ne feront que déstabiliser l'opinion. », a-t-il amèrement constaté.
xinhuanet.xcom 15/05/2010
Madagascar : La
déclaration de Andry Rajoelina divise la classe politique malgache
- ANTANANARIVO, (Xinhua) La déclaration du
Président de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache Andry
Rajoelina de ne pas se présenter à l'élection présidentielle a divisé
les opinions de toute la classe politique malgache.
Du côté des partisans de Andry Rajoelina, le fondateur de
l'association TGV, ils manifestent leur soutien indéfectible à cet
homme et saluent la décision de celui-ci, qualifiée de «sage, osée
et responsable».
Albert Zafy, le premier Président de la IIIème République, a
affirmé que le Président de la HAT confond affaire nationale et décision
personnelle. «Personne ne l'empêche de se présenter aux élections présidentielles.
Je l'encourage même à se porter candidat. Mais sa déclaration
n'arrange rien sur la crise malgache », a-t-il prévenu.
Mamy Rakotoarivelo de la mouvance Ravalomanana et Ange
Andrianarisoa de la mouvance Ratsiraka ont avancé que cette feuille de
route que vient de dévoiler Andry Rajoelina est semblable au schéma déjà
proposé conjointement par la France et l'Afrique du Sud. «D'ailleurs,
ce n'est pas la première fois que Andry Rajoelina a pris une telle décision,
peut être importante pour lui mais à maintes reprises, il a changé
d'avis. Alors pourquoi serait-on obligé de le croire?» s'est demandé
Mamy Rakotoarivelo.
Le professeur Gabriel Rabearimanana, Secrétaire Général de
parti Monima de Monja Roindefo, le premier Premier ministre de Rajoelina,
a exprimé aussi sa méfiance par rapport à l'annonce de Andry
Rajoelina. Et d'ajouter que «quoi qu'il dise, je ne le crois pas. A
plusieurs reprises, il a promis beaucoup de choses alors qu' il ne l'exécute
pas. Il a même renié sa signature».
A l'opposé, les leaders politiques proches du régime transitoire à
Madagascar félicitent l'audace de Andry Rajoelina. « Aucun politicien
à Madagascar, même en Afrique, n'a auparavant pris pareille décision.
C'est une leçon aux politiques. Le Président de la transition a prouvé
que l'intérêt de la nation prime avant tout autre calcul politique»,
évoque Jean Lahiniriko, Président de l'UDR ainsi que du parti PSDUM.
Quant à l'Association TGV de Andry Rajoelina, elle a annoncé sa
participation à toutes les élections qui vont se dérouler
incessamment avant l'avènement de la IVème République. «On s'est déjà
fixé que la TGV sera un grand parti politique, on est prêt pour les élections
du référendum constitutionnel aux présidentielles. Pour le moment, on
ne peut pas encore se prononcer qui sera notre candidat aux présidentielles,
c'est trop tôt mais on y penchera sûrement très prochainement»,
s'est contentée de dire Lanto Rakotomavo, sa secrétaire national.
Pierrot Rajaonarivelo du Mouvement pour la Démocratie à
Madagascar (MDM) et vice Premier ministre du temps de Ratsiraka, salue
également cette initiative de Andry Rajoelina. «Je ne peux que louer
et soutenir une telle volonté de ne pas se présenter aux présidentielles.
Seuls des politiciens qui ne cherchent que leur intérêt se refusent à
honorer cette assurance», indique-t-il dit dans sa déclaration de
mercredi.
Roland Ratsiraka, Président national du parti MTS et non moins
membre de la HAT, a pourtant suggéré que Andry Rajoelina devrait
signifier sa décision par lettre officielle. «Une nouvelle charte de
la transition devrait également être faite avant de poursuivre dans la
voie tracée du Président jusqu'à la fin de la transition», propose
ce neveu de l'Amiral Didier Ratsiraka.
La classe politique malgache n'est pas unanime en ce qui concerne les détails
de la feuille de route révélée par Rajoelina. Le dialogue nationale
prévu du 27 au 29 mai prochain ainsi que les dates des élections référendaire
le 12 août, législatives le 30 septembre et les présidentielles le 26
novembre, ne sont que des décisions unilatérales selon les parties
d'opposition du régime actuel tandis que les proches du pouvoir à
Madagascar expriment leur participation à tous ces calendriers.
encadré:Le
Premier ministre de transition malgache, le général Albert Camille
Vital prône la fermeté en annonçant lors d'une conférence de presse,
jeudi qu'il prendra personnellement des mesures à l'encontre de tous
ceux qui comptent encore tenir des manifestations.
"Le gouvernement de la transition va prendre ses responsabilités
envers ceux qui manifestent dans la rue. Il n'y aura plus d'état d'âme
Le professeur Zafy Albert, ancien président de la République a tout de
suite qualifié ce propos du Premier minisitre de "frisant la
dictature". "C'est tout simplement inacceptable cette volonté
des tenants du pouvoir de mettre une croix sur la liberté d'expression.
Nous, du côté de l'opposition, on va pas se laisser faire. On bâtera
jusqu'au bout'', a–t-il dit.
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