... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar ...
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...
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«
Droits de l'homme à géométrie variable... »
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Les droits de l'homme et du citoyen sont connus de tous, mais sont-ils toujours respectés?
... et pourquoi ne le sont-ils pas ? ... et au bénéfice de qui la procédure est-elle appliquée ?
"les droits de l'homme sont des normes internationales, qui doivent concerner tous les pays et tous les peuples"
Si les droits de l'homme étaient respectés, il n'y aurait pas besoin d'une commission européenne des droits de l'homme, pas besoin de Halde en France, pas besoin de commission
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de droit de la personne au Canada (et ne parlons pas des pays unanimement reconnus comme bafouant les droits de l'homme)
Il y a toujours volonté et intérêt économique vers les grands pays
comme la chine,
les pays africain sont les petits enfants du monde . Il y a toujours
2
poids et 2 mesures .
Le passage de la flamme olympique à Paris, le 7 avril, restera dans l'histoire des Jeux. Des manifestants ont voulu "dire" leur désaccord avec ce que la Chine, organisatrice des Jeux de 2008, fait au Tibet, depuis le 14 mars.
À partir d'une manifestation à Lhassa, troubles et répression se sont étendus à la province du Sichuan, faisant 80 morts, d'après le Parlement des Tibétains en exil.
Ces événements ont fait l'ouverture des journaux télévisés durant plusieurs jours. Opposants tibétains, invités politiques et autres, ont clamé leur indignation.
Pas étonnant alors que la flamme ait, avant de s'éteindre, mis le feu à Paris !
De tels actes de violences servent-ils réellement la cause des Tibétains ? Des commentateurs ont posé la question. Permettez-moi d'en oser une autre.
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Pourquoi la centaine de victimes des émeutes qui ont secoué Yaoundé et d'autres villes du Cameroun du 14 au 28 février 2008,
n'ont-elles eu droit qu'à des entrefilets dans la presse écrite et sur le net ? Rien sur les télés. Aucun commentaire de la classe politique.
Faudra-t-il attendre d'hypothétiques Jeux Olympiques en Afrique pour que situations et agissements inhumains qui
font...
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Père Lucien
Heitz- Communication des
Spiritains
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Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina",
Père Lucien a répondu à notre appel
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Midi Mada 24/09/2011
Crise malgache : Déclarations scandaleuses de Chissano
- Recueillis par RAJAOFERA Eugène
Joaquim Chissano induit tout en erreur, notamment les chefs d’Etat de la SADC à qui il reproche de ne pas défendre Andry
Rajoelina.
Le médiateur de la SADC, Joaquim Chissano, a fait scandale lors d’une conférence de presse qu’il a tenue la semaine passée à Maputo. Selon le site d’information MmegiOnline, l’ancien président du Mozambique « a révélé que la majorité des Malgaches apportent leur plein soutien à Andry Rajoelina que les dirigeants de la SADC traitent comme un lépreux et un paria ». Chissano de continuer : « Contrairement à ce que les Malgaches veulent, ils (les dirigeants de la SADC) ont appelé à son départ immédiat pour céder la place à leur préféré Marc
Ravalomanana. » Selon toujours MmegiOnline, le médiateur de la SADC a affirmé que « le peuple de Madagascar a sélectionné Andry Rajoelina pour le mener hors de la tourmente politique créée par son prédécesseur. »
Partialité flagrante.
Par ailleurs, lors de sa conférence de presse, Joaquim Chissano qui a déploré l’échec des dirigeants de la SADC qui l’ont pourtant mandaté dans la résolution de la crise malgache, a accusé Marc Ravalomanana d’avoir plongé Madagascar dans une situation désastreuse. En tout cas, force est actuellement de reconnaître que si la médiation de la SADC n’a pas jusqu’à présent réussi à résoudre la crise à Madagascar, c’est parce que le médiateur qu’elle a mandaté a fait son travail avec partialité. Alors qu’un médiateur doit être neutre et impartial. De quel droit Joaquim Chissano peut-il affirmer que Andry Rajoelina a été sélectionné par le peuple malgache alors que depuis le coup d’Etat de mars 2009, il n’y a pas eu d’élections à Madagascar ? Dans ses déclarations, l’ancien président mozambicain veut reprocher aux chefs d’Etat de la SADC de ne pas défendre le locataire
d’Ambohitsorohitra.
« Garçon » et « DJ ».
MmegiOnline fait d’autres révélations sur le président de la HAT Andry Rajoelina. Selon ce site d’informations, des noms comme « garçon » ou « DJ » sont attribués par des responsables gouvernementaux de très haut niveau du Botswana au « plus jeune président de la région ». Les révélations vont jusqu’à affirmer qu’à Gaborone, lors du sommet extraordinaire de la SADC sur la crise malgache, l’autorité botswanaise a refusé de rouler le tapis rouge à Andry Rajoelina. En tout cas, Il est temps que la SADC se débarrasse du virus Chissano et de ses acolytes si elle veut mener une médiation efficace à Madagascar. Par ses acolytes, on entend les Tomaz Salomao et Leonardo Simao qui ont commis des bourdes monumentales ayant catastrophiquement bouleversé le processus. Malgré les « excuses » de ces derniers, les maux ont été faits. Leurs bourdes ont induit en erreur certaines entités politiques qui y croient malheureusement jusqu’à présent malgré les rectifications de la Troïka.
afriqinfos.com 23/09/2011
Madagascar: La monnaie malgache s'apprécie face à
l'euro - ANTANANARIVO (Xinhua)
La monnaie malgache, Ariary, s' apprécie face à l' euro depuis ces derniers temps, a-t-on constaté jeudi en comparant les données de la Banque Centrale de Madagascar.
En date du 21 septembre, l'euro a coûté 2 765,12 Ariary alors qu'en date du 1er septembre cette monnaie européenne a valu 2 814,59
Ariary, selon les données de la banque centrale de Madagascar.
Cité jeudi par le journal l'Express de Madagascar, un économiste, membre du cercle de réflexion des économistes de Madagascar
(CREM), a expliqué que "dans le cadre de la crise qui frappe les pays de la zone
euro, l'euro connaît une dévaluation face au dollar et à la livre sterling. Cette tendance générale est suivie par le marché local".
Cet économiste du CREM a ajouté que l'Ariary est parmi les monnaies qui bénéficient la crise européenne.
D' ailleurs, l'appréciation de l'Ariary est également le fruit d'une intervention régulière de la Banque centrale sur le marché interbancaire de devises, selon les techniciens de la Banque centrale.
Le membre du CREM a indiqué dans le journal que sans les interventions de la Banque centrale qui surviennent presque quotidiennement, la valeur de la monnaie locale serait encore plus élevée par rapport à
l'euro. "En ce moment, elle est plus ou moins stable pour protéger les acteurs du commerce extérieur, à savoir les importateurs et exportateurs".
Un autre expert en économie a dit à Xinhua que l'arrivée des touristes, dont la plupart vient des pays de la zone
euro, en cette période des vacances, qui augmente l'entrée des devises dans le pays, résulte l'appréciation de la monnaie malgache face à
l'euro.
En outre Rakotomalala
Fleurys, autre expert économiste, a expliqué que l'économie malgache dépend de |

Ampliar Foto © Afriquinfos |
l'importation. De octobre à mai, Madagascar effectue son importation tandis que de juin à septembre, elle exporte ses produits. Pendant le moment de l'importation l'Ariary dévalue alors qu'elle apprécie au moment de l'exportation.
Le top de la dépréciation de la monnaie malgache a été en février 2010, quand l'euro a valu 3 080 Ariary et le dollar a coûté 2 200
Ariary.
En outre, quand les banques malgaches limitent les devises qu'ils peuvent donner, la demande en devise a augmenté par rapport à l'offre.
Outre l'intervention de la banque centrale cet expert en économie suggère également de multiplier l'importation de Madagascar dans la zone dollar parce que la saturation d'importation malgache dans la zone euro explique la hausse de la valeur de l' euro à Madagascar.
lagazette-dgi.com 23/09/2011
Extradition de Marc Ravalomanana: Le droit international s’y oppose
- Adelson RAZAFY
S’agissait-il d’un gag ? On a tendance à le croire quand on voit le large sourire, affiché par le général Richard Ravalomanana et les officiers qui l’ont entouré, lors de la conférence de presse de mardi dernier. On ne croît pas un seul instant à la réussite du projet : envoi d’un commando de dix militaires pour extirper Marc Ravalomanana en Afrique du Sud et le ramener (peut-être pieds et poings liés) à Madagascar. En tout cas, même si nos autorités militaires se montrent,
à l’occasion, particulièrement répressives, elles ont aussi un sens de l’humour très marqué. En apprenant la nouvelle, beaucoup ont ri de l’énormité de la chose…
d’extradition, la procédure ne se fait pas de la manière souhaitée par le commando. C’est en effet le pays d’accueil qui livre le criminel au pays demandeur, avec une escorte composée de gendarmes et policiers mais aussi de fonctionnaires de la justice.
Le pays requérant envoie à l’aéroport ses émissaires pour réceptionner et prendre en charge le « colis », avec signature d’une décharge administrative pour enregistrer l’opération. Si l’extradition concerne un ancien chef d’Etat, comme dans le cas de Marc Ravalomanana, la procédure est de loin plus compliquée, avec l’entrée en lice des plus hautes autorités de l’Union africaine et l’ONU. Rappelons seulement qu’en juillet 2006, quand le Sénégal voulut extrader l’ex-chef d’Etat tchadien Hissène Habré vers son pays, l’Union africaine lui fit la recommandation suivante : l’extradé doit être accompagné par un représentant de la conférence des chefs d’Etat (c’est-à-dire par un chef d’Etat en fonction) et par le président de la Commission de l’Union africaine. C’est dire !
Il faut d’ailleurs clarifier un fait : une extradition peut se faire sans un accord judiciaire préalable entre deux pays. Pour tous les pays du monde en effet, l’extradition répond à un besoin commun de justice et de répression du banditisme. On extrade donc très souvent sans convention internationale. Si le gouvernement néo-zélandais sollicite l’extradition d’un criminel néo-zélandais réfugié au Panama, ce dernier pays accèdera volontiers à la demande.
A court ou à moyen terme, le régime malgache de transition n’obtiendra pas l’extradition de Marc Ravalomanana. La raison en est simple : le droit international interdit l’extradition d’un individu vers un pays où la peine de mort existe
encore, ou vers un pays où la torture est pratiquée (par exemple
dans les prisons). |

Un
Commando malgache pour une arrestation sur le sol Sud Africain : Marius Fransman méprisant
( CourrierdeMada) |
Si le commando sollicite l’autorisation de l’exécutif sud-africain avant d’agir, la requête a très peu de chances d’aboutir. D’ailleurs, il faut dire qu’en matière
La peine de mort figure encore dans le code pénal malgache et n’a pas encore été effacée, même si elle n’est plus prononcée et surtout appliquée depuis les années 40. Comme les avocats de Marc Ravalomanana ont saisi la cour d’Appel en ce qui concerne par exemple l’affaire du 7 février, cela veut dire que la peine prononcée peut éventuellement être aggravée et se muer en peine de mort. Par ailleurs, divers organismes de défense des droits de l’homme ont rapporté les sévices et mauvais traitements infligés aux « officiers putschistes » de la Bani d’Ivato, après leur arrestation en novembre dernier. Ces faits, répercutés à l’étranger, peuvent être assimilés à de la torture et peuvent motiver une interdiction d’extrader vers Madagascar.
Signalons enfin que l’Onu peut suspendre une extradition quand elle estime que les conditions d’un procès équitable ne sont pas réunies. Navi Pillay, haut commisaire des Nations Unies pour les droits de l’homme a invoqué ce fait et a obtenu la non extradition de Hissène Habré en 2006. En ce qui concerne Madagascar, l’Afrique du Sud et les instances internationales pourraient réclamer les garanties d’un procès équitable avant d’extrader Marc Ravalomanana. Le régime de transition serait bien en peine d’offrir de telles assurances, la justice apparaissant ici comme un instrument de vengeance politique après les évènements de 2009…
Tout ceci rend l’histoire du commando de plus en plus comique. Les relations entre nos forces de l’ordre et Marc Ravalomanana furent ces dernières années secouées par des explosions de lacrymogènes, de grenades, de cocktails Molotov ou de bombes artisanales. Il est bon que pour une fois, elles soient marquées par des éclats de… rire.
Encadré: Commando pour une arrestation : Marius Fransman méprisant
Réagissant par rapport aux déclarations
du Général de Gendarmerie, Richard Ravalomanana, le vice-ministre
sud-africain à la Coopération, Marius Fransman, répond avec un
certain mépris. « Aucune police étrangère n’a de pouvoir
d’arrestation en Afrique du Sud », précise-t-il. Ce
vice-ministre sud-africain, celui-là même qui avait présidé la cérémonie
de signature dans la nuit du 16 septembre au Paon d’Or Ivato, a pris
les déclarations des forces de l’ordre comme une velléité
d’atteinte ou une menace à l’intégrité territoriale et à la
souveraineté de la République sud-africaine sinon à un gag. Le Général
Richard Ravalomanana avait, en effet, fait part des préparatifs d’un
commando composé de 10 éléments de la Gendarmerie nationale et de la
Police nationale malgaches pour procéder à l’arrestation de Marc
Ravalomanana en Afrique du Sud et le ramener devant la justice malgache
et dans les prisons malgaches. L’ancien président en exil en Afrique
du Sud encourt des peines d’emprisonnement après avoir été condamné
par contumace pour le meurtre de manifestants par sa garde présidentielle
durant les manifestations qui ont conduit à son renversement. (
Courrierdemada)
europe1.fr 22/09/2011
Naissance d'un fossas en Dordogne
- Par Europe1.fr avec AFP
La réserve zoologique de
Calviac, en Dordogne, a enregistré en 2011 l'exceptionnelle naissance d'un mâle et d'une femelle de
fossas, une première en Europe pour ce prédateur de Madagascar menacé de disparition.
Appartenant à la famille des carnivores, on attribue au fossa quelques caractéristiques de certains carnivores comme le félin, la mangouste ou encore la genette, ce qui en fait un animal d'une famille à part. La population mondiale du fossa est aujourd'hui estimée à seulement 2.000 individus à l'état sauvage, ce qui explique son classement d'espèce menacée.
Spécialisée dans la conservation des espèces en voie d'extinction, la réserve de Calviac est aujourd'hui l'unique institution européenne à enregistrer des naissances de
fossas. Seuls deux zoos américains, à Houston et Naples-Floride, avaient auparavant rencontré pareil succès car la reproduction du plus grand prédateur de Madagascar reste délicate.
"L'animal est habituellement solitaire excepté lors de la courte période de reproduction qui s'étale de 9 à 14 jours chaque année", a expliqué Emmanuel Mouton, créateur de la réserve zoologique de
Calviac. "La mise en contact des couples est délicate et très violente", a-t-il ajouté, le mâle commençant par se jeter sur la femelle avant que ne débute l'accouplement qui dure plusieurs heures et s'accompagne de
cris. |
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Courrierdemada.com 22/09/2011
Corruption : Madagascar s’enfonce
L’évolution
du classement de Madagascar par rapport à l’indice de perception
de la corruption réalisé par Transparency International est édifiante
quant à la dégradation des mœurs dans le pays, aggravée par la
crise. Sur les 180 pays examinés et ayant fait l’objet d’enquêtes
auprès d’experts, d’opérateurs et d’organismes locaux,
Madagascar a occupé en 2008 la 85e place ; en 2009 il se trouve au
99e rang et en 2010, il est au 123e rang.
Selon les observateurs de la vie nationale, la prolifération du
trafic d’essences précieuses et en particulier celui du bois de
rose, y est pour beaucoup dans ce mauvais classement de Madagascar.
Ainsi, même si ce trafic a toujours existé depuis le début des
années 2000, les opérateurs illicites étaient en nombre
restreint, s’agissant principalement de l’entourage de
Ravalomanana et de ses proches qui en ont fait leur chasse gardée.
Mais depuis cette transition, leur effectif a considérablement
augmenté car le trafic n’a plus été le monopole de la classe
dirigeante comme au temps du régime précédent. Et c’est ce qui
aurait, entre autres, fait littéralement exploser les chiffres sur
ce fléau qu’est la corruption, entraînant par la même occasion
Madagascar dans le fond du classement.
Par ailleurs, le désordre ambiant généré par la crise elle-même
ainsi que la quasi inexistence d’un Etat fort à même d’exercer
son contrôle à tous les niveaux de son administration ont aggravé
la situation.
Si en 2008, les pays de la SADC suivants –Botswana (36e) Maurice
(41e), Afrique du sud (54e), Seychelles (55e), Namibie (61e),
l’ont devancé ; en 2009, le Malawi (89e) l’a surclassé. En
2010, Mozambique (116e) le devance lui aussi. On notera toutefois
que le pays est très loin devant la Somalie qui occupe la dernière place devant
l’Angola (168e en 2010), la RD Congo (164e en 2010) et le Zimbabwe (134e en 2010 |

La recrudescence du trafic de bois de rose y est pour beaucoup. |
Encadré:
Grand déballage : le Pr Albert Zafy cite plusieurs noms.
Dans
la liste des personnes impliquées dans les magouilles avec le Phat, le Pr
Albert Zafy a cité entre autres Ylias Akbaraly du groupe Sipromad,
Radjabali, Galib de la quincaillerie 2000, le groupe Galana, Patrick
Leloup du groupe Bourgi ainsi que Mamy Ravatomanga du groupe Sodiat.
Jeune afrique.com 20/09/2011
Madagascar : Marc Ravalomanana de retour au pays "incessamment sous peu"
Dimanche soir, la ministre de la Justice malgache Christine Razanamahasoa a affirmé que Marc Ravalomanana serait "arrêté" s’il rentrait à Madagascar. Interrogée par jeuneafrique.com, l’avocate de l'ancien président affirme pourtant que ce dernier a toujours l’intention de rentrer dans son pays, le plus rapidement possible.
« Je ne veux pas polémiquer, il s’agit d’un processus délicat. Tout ce que je peux vous dire, c’est que M. Ravalomanana va rentrer à Madagascar incessamment sous peu ». Pour Me Hanitra Razafimanantsoa, avocate de l’ancien président en exil, pas question de se laisser impressionner par les récentes déclarations de la garde des Sceaux malgache.
Dimanche soir, la ministre d’Andry Rajoelina déclarait publiquement que M. Ravalomanana serait « arrêté à son débarquement » s’il atterrissait à Madagascar. Au lendemain de la signature de la feuille de route de sortie de crise élaboré par la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), cette petite phrase a fait grand bruit. Théoriquement, le document signé par les groupements politiques malgaches permet en effet un retour « sans conditions » du président évincé Marc Ravalomanana dans son pays.
"Tout exilé politique a le droit de revenir"
Exilé en Afrique du Sud, l’ex-président est sous le coup de trois condamnations par la justice malgache depuis qu'il a été évincé du pouvoir en mars 2009. Il a notamment été condamné à une peine aux travaux forcés à perpétuité pour la répression du soulèvement devant le palais présidentiel en février 2009. Bilan : 36 morts.
« La feuille de route prévoit que tout exilé politique a le droit de revenir, y compris M. Ravalomanana, explique l’avocate de l’ex-président. Nous sommes donc en train d’élaborer une stratégie pour assurer sa sécurité judiciaire ». D’après Me Razafimanantsoa, des contacts indirects entre les deux camps sont en cours pour trouver un accord. « Nous allons notamment demander une levée des condamnations contre lui parce qu'il a été jugé par une autorité qui n'avait pas les compétences pour juger un chef de l'État », affirme ainsi Mamy Rakotoarivela, chef de délégation de l'ex-président.
Du côté d’Andry Rajoelina, la solidarité gouvernementale prime. Le ministre de la Communication, M. Rahajason, a précisé que la position de Mme Razanamahasoa était celle du gouvernement et que celui-ci « adhérait entièrement à la mise en œuvre de la feuille de route ».
Encadré: feuille de route signée, Ravalomana autorisé à rentrer
Les mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy ont signé ce document, ce qu'elles avaient refusé de faire en mars dernier quand huit groupes politiques avaient paraphé une première version de cette feuille de route. La mouvance Ratsiraka a quant à elle réservé sa réponse.
La "note explicative" ( ...
)
qui a favorisé l'acceptation du document par le régime rappelle que la SADC ne pourra s'ingérer en matière de justice ou d'amnistie. Par ailleurs, la feuille de route prévoit un partage du pouvoir jusqu'à l'organisation d'élections législatives et présidentielle, M. Rajoelina demeurant président de la transition.
-
L'ancien président Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud depuis le coup d'Etat de mars 2009, sera arrêté s'il revient à Madagascar, a prévenu la ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa.
Par la suite, Marc Ravalomanana a réagi en faisant valoir que la ministre de la Justice appartenait à un gouvernement censé devoir laisser la place à une nouvelle autorité de transition. «Le régime illégal est fini. Elle ne peut plus se présenter comme étant ministre de la Justice», a déclaré l'ancien chef de l'Etat dans un communiqué.
Express Mada 20/09/2011
Conférence au sommet : Les avis divergent - Fano Rakotondrazaka
La nécessité ou non d’une rencontre des chefs de file au pays divise l'opinion. L'opposition et les pro-régime ne se conviennent pas.
Contrairement à l'apparence, les mouvances d'opposition continuent à défendre la même cause. Elles ont maintenu leur revendication en vue de la tenue d'une conférence au sommet au pays en présence des anciens présidents de la République en exil, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Une exigence qui ne convient pas à la Haute autorité de la transition.
« Il faut organiser une conférence au sommet au cours de laquelle les discussions devraient avoir lieu avec transparence afin que les Malgaches puissent les suivre. C'est après cela qu'on devrait procéder à la signature de la Feuille de route », a déclaré Ramisandrazana
Rasolosoa, de la mouvance Ratsiraka. C'était hier, au téléphone, pour donner plus d'éclaircissements à l'abstention de sa sensibilité d'adhérer à la Feuille de route.
Réticence
La politicienne a soutenu que le débat sur la Feuille de route aurait dû s'effectuer article par article. Dans l'état actuel des choses, elle a assimilé le document signé samedi à l'hôtel Paon d'Or à Ivato à la Feuille de route présentée par l'émissaire de la Communauté de développement d'Afrique australe
(SADC), Leonardo Simao. Elle a soulevé que seul l'article 20 a connu une modification. « La présente approche n'amènera pas à l'apaisement », a-t-elle affirmé d'un ton ferme.
Malgré la signature de la Feuille de route au nom de la mouvance Ravalomanana par Mamy
Rakotoarivelo, ce dernier a insisté sur l'organisation d'une conférence au sommet. Cette rencontre devrait, selon lui, voir la participation des dirigeants des onze entités signataires et future signataire de la |

Ramisandrazana Rasolosoa (centre) lisant la lettre de Ratsiraka vendredi à Ivato (Photo Mamy Maël) |
Feuille de route dont, entre autres, les quatre chefs de file de mouvances, Andry
Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy.
« La conférence au sommet devrait se tenir le plus vite possible afin d'instaurer la confiance entre les sensibilités politiques. Elle consistera aussi à abroger la signature effectuée d'une manière officielle devant la Communauté internationale à Addis-Abeba et à Maputo », a-t-il avancé, hier, en ajoutant que la signature qu'il a apposé samedi, en bas du plan de sortie de crise, n'efface jamais celle de Marc Ravalomanana sur les précédents accords.
Lors d'un rendez-vous avec la presse, samedi, le Groupement des forces centristes a voulu impliquer les différentes tendances dans le processus en demandant à la SADC d'accepter la revendication de la mouvance Ratsiraka.
Par contre, Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale du parti présidentiel, Tanora malagasy vonona, s'est montrée réticente quant à une éventuelle organisation d'une nouvelle cérémonie de signature ou d'une nouvelle conférence. Elle a estimé que la résolution de crise n'a plus besoin d'une telle mesure.
« La Feuille de route est déjà signée. Il reste aux politiciens de l'appliquer », a-t-elle réagi sur l'exigence.
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La
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Comment
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Midi Mada 24/098/2011
Monja Roindefo : Révélations sur le 7 février 2009
- Propos recueillis par R. O
A travers la réactivation du mandat d’arrêt contre Ravalomanana, l’ancien Premier ministre de la HAT dénonce l’instrumentalisation ou la récupération politique de la tuerie du 7 février 2009 orchestrée par ceux qui n’avaient même pas participé au « diabe » avec le « vahoaka », mais s’étaient mis à l’abri.
Incognito.
Sitôt nommé Premier ministre sur la Place du 13 mai, Monja Roindefo avait pris la tête de la grande marche vers Ambohitsorohitra qui s’était terminée par un bain de sang. « J’ai failli y laisser également ma vie », se souvient-il. En rapportant qu’après la tuerie
d’Ambohitsorohitra, il a regagné la Place du 13 mai qui était presque déserte. « Un jeune « mpitolona » avait proposé de me conduire à Ambatobe sur son scooter et m’avait même prêté sa combinaison et sa casquette pour que je puisse circuler incognito durant le trajet ».
Mort.
Et de continuer son récit en racontant qu’une fois arrivé au domicile de Andry Rajoelina à
Ambatobe qui servait à l’époque de Q.G pour les dirigeants du «
tolom-bahoaka », ceux qui se trouvaient à l’intérieur affichaient
un air surpris voire décontenancé.
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«
Hendratrendratra » pour reprendre le mot utilisé par Monja Roindefo.
« C’était comme s’ils voyaient un revenant », retrace celui qui
avait alors eu l’impression d’avoir été envoyé à la mort.
Responsabilité.
Tout cela s’est passé au soir du 7 février 2009. « On avait dit qu’il fallait qu’on se disperse et que je ne devais faire mon compte-rendu que le lendemain », poursuit-il. En retournant à Ambatobe le 8 février, c’était au tour de Monja Roindefo d’être décontenancé par la réflexion d’une des personnes présentes. « Izay vao tena vita ny aminy. Tapitra hatreo ny momba azy », avait dit la personne en question, en jubilant », raconte-t-il. Il, c’est évidemment Monja Roindefo. Et par « ny aminy » et « ny momba azy », la personne membre du cercle fermé
d’Ambatobe désigne Marc Ravalomanana. Sans disculper ce dernier, Monja Roindefo de faire remarquer qu’ « il y a deux poids deux mesures car des personnes qui avaient une part de responsabilité directe ou indirecte dans cette affaire, ne sont pas du tout inquiétées, mais siègent au contraire dans les institutions de la Transition ».
Feuille de route.
Concernant justement la Transition, celui qui se considère comme « le Premier ministre légal de la HAT », de faire savoir qu’il a remis à la Troïka une proposition de modalités d’application de la feuille de route. Réitérant ainsi ce qu’il avait déclaré sur les ondes d’une station privée. En attendant sans doute de pouvoir s’exprimer sur sa propre radio car il compte en ouvrir une. « C’est pour éclairer l’opinion qui fait l’objet de nombreuses manipulations et désinformations », explique le président national du Monima. Et de faire savoir que Andry Rajoelina avait montré aux dirigeants de la SADC une brochure contenant les photos de la tuerie du 7 février. L’ancien PM de la HAT de rapporter que le président sud-africain Jacob Zuma aurait répondu sèchement : « Don’t show me again this folder ». Ce qui signifie littéralement, « Ne me montrez plus de nouveau cette brochure ».
Express Mada 24/09/2011
Assaut contre Mahazoarivo
: Les 22 prévenus relaxés - Seth Andriamarohasina
Le tribunal a rendu son jugement sur la tentative de renversement du gouvernement de la Transition en 2010. L'attaque contre le palais de Mahazoarivo n’était pas fondée selon la justice.
Coup de théâtre au palais du tribunal à
Anosy. Au bout de près de trois heures de délibération, la Cour criminelle a prononcé la libération des 22 prévenus, placés en détention préventive à Tsiafahy et Antanimora depuis le 27 avril 2010, pour avoir fomenté un coup d'État. Le dimanche 18 avril 2010, ils étaient en train de tenir une réunion secrète dans une villa à Tsaralamaka Ambohijanaka lorsque les éléments des Forces d'intervention spéciale les ont cueillis.
Le verdict a été rendu en l'absence du lieutenant-colonel militaire Rajoelimanana Alain. Cet officier supérieur de 47 ans est toujours en cavale. Jugé coupable de mutinerie, il a été condamné à un an de prison ferme, hier. Un mandat d'arrêt a été prononcé à l'audience.
Deux chefs d'accusation pesaient à l'encontre des prévenus jugés hier. Le premier porte sur une mutinerie, visant à renverser le gouvernent en place. En revanche, le second vaut mutinerie en vue de diriger un assaut armé contre le palais de la Primature, à
Mahazoarivo. Pour Bien Aimé Tina Rasamoelison, l'un des inculpés, d'autres charges pour faux et usage de faux viennent s'ajouter à ces chefs d'inculpation. La justice l'a condamné à deux mois et demi de prison avec sursis pour fabrication et utilisation d’une fausse carte militaire.
Reconnus coupables
« Les faits relatés dans le dossier ne révèlent pas une attaque armée contre le palais de Mahazoarivo », c'est en ces termes que le président du tribunal a rendu le jugement à la salle d'audience numéro 4, au palais du tribunal à
Anosy, hier, vers midi et demi.
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Les prévenus explosent de joie à la sortie du tribunal (Photo Hery
Rakotondrazaka) |
De ce fait, tous les prévenus ont été acquittés au bénéfice du doute en ce qui concerne le second chef d'accusation.
En revanche, bon nombre d'entre eux ont été reconnus coupables de mutinerie visant à renverser le gouvernement. Seul le lieutenant-colonel Narisoa Hantaniaina Rabezandry était sorti la tête haute du tribunal pour cette affaire. La justice l'a acquitté purement et simplement.
Par ailleurs, une sentence de 12 mois de prison sursitaire a été prononcée contre le lieutenant-colonel militaire Jean César Andriamalala Ralamboarisoa, l'adjudant militaire Rodolphe Randriampenomanana, le sous-lieutenant du Premier régiment militaire (RM1) Tovohery Ramambason, Bezaka Henri Razafimanitra, militaire du corps de protection civile et ancien garde de l'ancien Président, Marc Ravalomanana, et Jean Maurice Rafidimalala, maçon de métier.
Pour leur part, David Andrianantenaina Ratsimbazafy, chef du service de cadastre minier de Madagascar et Louis Ambroise Razanakoto, ancien superviseur du projet Ambatovy, ont été condamnés à six mois de prison ferme pour détention illégale d'armes à feu, outre les poursuites pour mutinerie. Après avoir été placés sous mandat de dépôt pendant plus d'un an, ceux qui ont fait l'objet de condamnation ont déjà purgé la totalité de leurs peines respectives.
Les Nouvelles 22/09/2011
Signature de la Feuille de route
: Des réactions de la communauté internationale -
Miadana Andriamaro
La signature de la feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar a été, de façon générale, saluée par l’ensemble de la communauté internationale.
A l’instar de certains pays et organismes internationaux qui ont déjà émis leurs félicitations, l’Union européenne, la Russie et les Etats-Unis ont transmis hier leurs communications respectives dans ce sens.
Le porte-parole de la haute représentante de l’Union européenne Catherine
Ashton, a ainsi communiqué : « La haute représentante salue la signature, par les principaux partenaires politiques malgaches, le 17 septembre à Antananarivo de la feuille de route pour la sortie de crise à Madagascar. Elle exhorte tous les partenaires politiques malgaches à poursuivre leurs efforts pour la mise en œuvre opérationnelle et dans les meilleurs délais d’un processus de transition consensuel et dans le respect des droits de l’homme, visant un retour rapide à l’ordre constitutionnel… Elle rappelle que l’Union européenne reste disponible pour appuyer politiquement et financièrement ce processus de transition en réponse à l’appel que la Sadc et l’Union africaine pourraient lancer, comme prévu dans la feuille de route et en étroite collaboration avec la communauté internationale ».
Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères de la Russie
déclare : « Le 17 septembre à Antananarivo a été signée la feuille de route pour faire sortir Madagascar de la crise politique qui dure depuis mars 2009… Moscou considère que la signature de la feuille de route représente un pas important vers le règlement de la situation en République de Madagascar et espère que toutes les parties concernées la respecteront avec l’assistance active du secrétariat des Nations unies, de la Sadc, de l’Union africaine et d’autres médiateurs. Nous espérons que la réalisation successive de ces accords débouchera rapidement sur les élections libres, justes et démocratiques de tous les niveaux du pouvoir, y compris celle du président de la République ».
Enfin les
Etats-Unis, à travers son ambassade à Madagascar, annonce : « … Nous sommes soulagés par le fait que la plupart des principaux partis politiques à Madagascar, avec quelques partis supplémentaires, se sont réunis pour s’entendre sur une voie à suivre. Nous faisons appel à tous les signataires, et les factions qu’ils représentent, d’être à la hauteur de l’engagement à travers leurs signatures apposées sur la feuille de route du 17 septembre. Nous sommes heureux qu’une perspective politique ait été trouvée et que la majorité des parties prenantes malgaches et la communauté internationale dans son ensemble pourraient soutenir. Nous allons travailler avec nos partenaires internationaux pour faire avancer le progrès vers des élections acceptables au niveau international et pour le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar. Nous espérons que cela représente le début d’un nouveau chapitre à Madagascar, dans lequel les diverses factions politiques malgaches vont travailler ensemble pour s’assurer que cet accord va accélérer le progrès vers une véritable restauration d’une démocratie pleine et libre, de la primauté du droit et du respect sans équivoque des droits humains à Madagascar ».
moov.mg 22/09/2011
Une publication sur les jumeaux de Mananjary pour mieux définir une stratégie d’élimination progressive d’une pratique coutumière discriminatoire
Le Bureau de l’UNICEF à Madagascar et le Centre d’Analyse et de Prospectives sur le Développement à Madagascar (CAPDAM) ont officiellement procédé le 19 septembre 2011 au lancement de l’ouvrage Les Jumeaux de Mananjary, entre abandon et protection.
La publication, écrite par Gracy Fernandes, Ignace Rakoto et Nelly Ranaivo Rabetokotany, retrace, en treize chapitres, la violence perpétrée sur les enfants jumeaux dans leur intégrité physique et psychologique, les diverses manifestations des violations de leurs droits dans les cadres familial, communautaire et administratif, mais aussi les facteurs de protection et les bonnes pratiques locales existantes pour soustraire les enfants jumeaux à un interdit discriminatoire.
Selon la coutume des
Antambahoaka, populations du district de Mananjary, la naissance des jumeaux est considérée comme un événement maléfique, pouvant attirer le malheur sur les parents biologiques qui les gardent. Les jumeaux se retrouvent ainsi abandonnés à la naissance par leur famille d’origine, et sont privés du droit de vivre avec leurs parents biologiques. Exclus de la communauté, les enfants jumeaux ne sont pas non plus admis aux cérémonies rituelles et sont souvent rejetés par leur clan. Ceux qui choisissent d’élever et d’éduquer leurs enfants jumeaux, de leur côté, font aussi l’objet de discrimination.
L’abandon des enfants, surtout en milieu rural où ils « sont déposés au pied d’un arbre ou aux bords de la route dans un panier ou dans un carton », a des impacts sur leur santé et leur survie. « Le manque de soins aggravé par le froid et l’état de choc devient fatal pour ces bébés jumeaux abandonnés. Leur espérance de vie est dramatiquement faible (…), la plupart meurent avant la fin du premier semestre, les principaux fléaux qui les guettent étant la dysenterie (diarrhée), l’état avancé de malnutrition et, pour les riverains du canal de
Pangalana, la drépanocytose », indique l’ouvrage.
Des voix commencent néanmoins à s’élever contre cette coutume. « Un refus de l’interdit frappant les jumeaux existe au sein de la communauté
Antambahoaka. Des familles espèrent une prise de conscience au sein même |

Des enfants
© Solofo Tinah - niouz.net |
de la communauté en faveur de la suppression du tabou », signale Gracy Fernandes, l’une des auteures de l’ouvrage. « Ces personnes demandent la protection de
l’Etat, non seulement en termes de soutien moral et matériel, mais particulièrement en termes de mesures sages et clairvoyantes qui leur permettront d’être Antambahoaka tout en étant délivrés de l’interdit jeté sur les jumeaux », poursuit-elle.
Au village de Fanivelona, se trouvant dans le district de Nosy Varika, situé à 100 km au nord de
Mananjary, là même où la tradition orale indique l’origine du tabou, l’interdit a été définitivement supprimé lors d’une cérémonie de levée d’interdit en 1982, selon l’exposé
d’Ignace Rakoto, co-auteur de l’ouvrage. Par ailleurs, des Centres accueillent les enfants jumeaux abandonnés à
Mananjary, mais cette solution reste provisoire. La loi sur les droits et la protection de l’enfance adoptée en 2007 prévoit, en outre, des mesures contre l‘abandon d’enfants.
« Le plus important n’est pas de prendre des mesures contraignantes et répressives contre ceux qui abandonnent leurs enfants jumeaux, mais plutôt de faire prendre conscience aux différents acteurs de la protection de l’enfance de l’urgence d’une mobilisation de toutes les institutions pour écourter la survie de cet interdit préjudiciable à la communauté Antambahoaka », déclare Nelly Ranaivo-Rabetokotany, co-auteure de l’ouvrage.
Mesurant l’ampleur des impacts d’une pratique coutumière discriminatoire envers les enfants jumeaux, et révélant les bonnes pratiques existantes pour soustraire les enfants jumeaux au tabou, l’ouvrage vise à définir une stratégie de protection dont l’objectif est l’élimination progressive de l’interdit. Cette publication, axée sur une approche basée sur les Droits Humains, fait suite à une série d’études publiées par le CAPDAM depuis 2007 sur les enfants jumeaux de
Mananjary.
« Chaque enfant a le droit de vivre avec ses parents biologiques et de recevoir les meilleurs soins pour assurer sa survie et son développement. Tout doit être mis en œuvre pour qu’aucun enfant ne souffre de discrimination et d’exclusion. La création d’un environnement favorable à la protection des enfants jumeaux nécessite l’engagement conjoint du gouvernement et de la communauté. Le dialogue et les alliances avec les ainés de la communauté, les notables et les chefs traditionnels doivent être renforcés afin de surmonter de manière progressive les obstacles d’ordre coutumier à la réalisation des droits de l’enfant », conclut Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF.
Midi Mada 22/09/2011
« Chasse » à Ravalomanana : Dix personnes pour son arrestation en Afrique du Sud - Didi R.
Tout se précipite après la signature de la feuille de route. Malgré les mesures d’apaisement recommandées par les médiateurs, l’on veut encore la tête de
Ravalomanana….
Cinq officiers de la gendarmerie dont un Général, cinq commissaires de police. Voilà, en quelque sorte, les éléments constitutifs mobilisés pour l’arrestation en terre d’exil du Président déchu Marc Ravalomanana. Un ordre de mission cosigné par la présidence de la HAT et le Procureur de la République a été émis hier, a-t-on appris de sources concordantes. Le départ et la concrétisation proprement dite de cette décision reste confidentiels pour les deux entités
exécutives de ladite mission. La réponse ne s’est faite pas attendre donc pour les quelques hauts dirigeants des forces de l’ordre qui se sont dit prêts à amener Marc Ravalomanana à Madagascar. Ces derniers ont déclaré, rappelons-le, leur souhait de mettre la main sur la personne concernée, le lendemain même de la signature de la feuille de route. Un vœu exaucé par Ambohitsorohitra à travers cette lettre d’hier notifiant la constitution d’une équipe d’arrestation en Afrique du Sud. Pour sa part, l’ambassade du pays concerné confirme n’être au courant de rien pour l’instant. Ceci dit, la mission pourrait être secrète pour ces dix personnes issues de la gendarmerie et de la police. Quid de la commission rogatoire ? Sur ce point, nous ne savons rien pour l’instant. Cependant, la signature apposée par un haut responsable de la justice sur l’ordre de mission y est certainement pour quelque chose. La semaine dernière, notamment la veille de la signature à
Ivato, toutes les compagnies aériennes ont été notifiées par un Notam l’interdiction d’embarquer |
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Ravalomanana pour une raison d’ordre public, jusqu’au 15 décembre prochain. Le lendemain, la ministre de la Justice, juste après l’événement au Paon
d’Or d’Ivato, persiste et signe que Ravalomanana doit être soumis à la Justice dès qu’il touche le sol malgache. Parallèlement à cela, des hauts
responsables de la sécurité intérieure soutiennent cette déclaration de la ministre et se disent qu’ils sont prêts à mettre la main sur Ravalomanana là même où il se trouve. Hier, feu vert de la HAT qui a exaucé ce souhait. Politiquement, il ne faut pas perdre de vue que Jacob Zuma a toujours été pour une mesure d’apaisement et prône ainsi le retour de Ravalomanana dans son pays natal. Accordera-t-il une commission rogatoire qui permettra l’arrestation de son soi-disant « protégé » ? Sur cette question, une source a expliqué l’impossibilité de cette procédure. Attendre et voir…
Encadré: Le mandat d’arrêt lancé contre Marc Ravalomanana constitue une entrave à la mise en œuvre de la feuille de route.
La réponse de Me Hanitra et la riposte des partisans de l’exilé
d’Afrique du Sud ne se sont pas fait attendre sur le mandat d’arrêt lancé contre Marc Ravalomanana. Sur ce point, l’avocate de ce dernier a tenu à souligner que « le mandat d’arrêt décerné à l’encontre de son client constitue une entrave à la mise en œuvre de la feuille de route ». Concernant l’envoi d’une délégation composée de 10 personnes qui va se rendre en Afrique du sud pour procéder à l’arrestation de Marc Ravalomanana, Me Hanitra d’indiquer qu’«il n’y a pas d’accords de coopération sur le plan juridique entre les deux pays ». Les « Zanak’i dada » se sont également exprimés sur ce mandat d’arrêt, hier, au Magro Behoririka. Les différents intervenants de mentionner que seule la Haute Cour de justice est habilitée à juger un président de la République, or jusqu’à preuve de contraire, cette juridiction n’est pas encore mise en place. « Ce mandat d’arrêt n’a aucun fondement », ont-ils soutenu
Midi Mada 20/09/2011
Marc Ravalomanana : « Je viendrai bientôt pour signer »
- Dominique R.
« Nous avions toujours revendiqué les applications des résolutions prises à
Sandton, c’est chose faite ».
Deux jours après avoir observé un répit, la réunion quotidienne, au Magro Behoririka, a repris de plus belle, avant-hier. Plus précisément les jeudi et vendredi derniers, les « Zanak’i Dada » ont suivi l’évolution de la signature de la feuille de route, à
Ivato. Comme il fallait s’y attendre, Marc Ravalomanana est intervenu, en direct, au Magro
Behoririka, à partir de l’Afrique du Sud. « Nous avions toujours revendiqué les applications des résolutions prises à
Sandton, c’est chose faite », a-t-il soutenu. Et dans la même foulée « je viendrai bientôt pour signer ». Il a tenu d’ailleurs à souligner qu’il a donné son accord à la délégation Ravalomanana qui a été présente à l’hôtel « Le Paon
d’Or » d’Ivato.
Point d’arrestation.
Quant à Mamy Rakotoarivelo, il a fait un compte-rendu de la signature de la feuille de route. Le chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana s’est d’ailleurs félicité que ce sont les résolutions de Sandton qui ont été appliquées. Qui fait état notamment du retour sans condition des exilés politiques, y compris Marc Ravalomanana. Sur la condamnation de ce dernier par la justice malgache, le chef de délégation de mentionner qu’« il n’y aurait point d’arrestation, nous en avions parlé avec la Sadc et la Troïka ».
Feuille de route.
De son côté, Tabera Randriamanantsoa, outre les rapports sur la signature de la feuille de route à
Ivato, a annoncé également que « le professeur Zafy Albert fera une déclaration au Magro Behoririka, dans le courant de cette semaine, sur les dossiers concernant Andry Rajoelina ». Sur le boycott de la signature de la feuille de route par la mouvance Ratsiraka, Tabera Randriamanantsoa estime que cela relève de la haute stratégie. Faut-il noter que rendez-vous est donné, ce jour aux « Zanak’i Dada », pour leur réunion quotidienne au Magro
Behoririka.
Express Mada 20/09/2011
Feuille de route : Les pro-HAT tentent un verrouillage
- Iloniaina Alain
Les alliés de Andry Rajoelina, président de la transition, font part de leur intention de ne laisser que des miettes aux autres mouvances.
Une fois de plus, cela promet des discussions houleuses. Le groupe des entités pro-Haute autorité de la transition ou G10 fait part de son intention de cadenasser les institutions transitoires avant même que ne commencent les discussions relatives à la mise en œuvre de la Feuille de route. De leur côté, les mouvances Zafy et Ravalomanana ne tardent pas à réagir.
« La communauté internationale a indiqué que le gouvernement d'union nationale doit respecter les principes de la consensualité et de
l'inclusivité. Dans une certaine mesure, il a été accepté par la SADC », a déclaré Evariste
Marson, vice-président de l'Union des démocrates et des républicains pour le changement, plateforme qui soutient le président Andry
Rajoelina, hier à Anosy. Le G10 s'empresse de donner son interprétation de la Feuille de route.
Évariste Marson, président du Rassemblement du parti sociale démocratie et membre du Conseil supérieur de la transition relève l'une des dispositions de la Feuille de route pour étayer sa thèse. « Il est prévu que les groupes politiques proposent une liste de noms au président de la transition. Il appartient à ce dernier d'arrêter son choix si les autres mouvances souhaitent intégrer le gouvernement », explique-t-il.
Il adopte la même position par rapport aux autres institutions transitoires. « La Feuille de route ne parle pas de recomposition ou de restructuration mais d'élargissement. Les mouvances Zafy et Ravalomanana ont accepté ce principe en signant le document », soutient-il avant de laisser entendre la possibilité d'une plus grande ouverture de la Commission électorale nationale indépendante.
Les dirigeants du G10 restent inflexibles concernant le retour de l'ancien président Marc |

Les ténors du G10 tentent de s’accrocher là où ils sont (Photo Hery
Rakotondrazaka) |
Ravalomanana. Benjamina
Ramanantsoa, ministre des Transports et coordonnateur général de l'Espace de concertation politique tente de justifier le refus d'un retour sans contraintes judiciaires de l'ancien chef de l'État au nom de la « culture contre l'impunité ». Il se défend au passage de vouloir appliquer une mesure ciblée.
Les groupes politiques proches de Andry Rajoelina affirment ainsi leur volonté de garder les acquis d'avant la signature de la Feuille de route. Pierrot Rajaonarivelo, ministre de l'Économie et de l'industrie et président du Mouvement pour la démocratie à Madagascar évoque même l'« effet rétroactif de la reconnaissance internationale sur la légitimité et la légalité des actes pris par le président Andry Rajoelina ».
La bonne foi réclamée
Le G10 réclame pourtant la « bonne foi », et « sollicite les partis (…) à ne viser que l'intérêt supérieur de la Nation ».
La prise de position des pro-HAT confirme la difficulté du virage abordé par la transition. On sent planer l'ombre des conséquences du Sommet de Maputo et de la réunion d'Addis-Abeba, avec des surenchères qui refusaient les concessions et manquaient de bonne foi.
C'est d'autant plus à craindre que les mouvances Zafy et Ravalomanana font part de leur intention de ne pas se laisser faire. Emmanuel Rakotovahiny, chef de délégation de la mouvance Zafy, n'est pas tendre envers les dirigeants du G10. « Ce n'est pas l'esprit de la Feuille de route. Cela montre qu'ils font passer leurs intérêts personnels avant ceux de la Nation, contrairement à ce qu'ils clament », critique l'ancien Premier ministre avant de les qualifier d'« irresponsables qui prétendent diriger le pays ».
Le bras droit d'Albert Zafy met la pression sur Andry Rajoelina face à l'initiative des groupes politiques qui soutiennent la
HAT. « Je considère ces déclarations comme nulles et non avenues. J'attends qu'il [président de la transition] prenne une décision ferme et montre en quoi il est chef. J'attends qu'il se prononce avant de réagir », lance-t-il.
De son côté, Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, répète à l'envi la « nécessité d'une restructuration des institutions transitoires ». Il évoque l'existence d'une « nouvelle donne » après la signature de la Feuille de route, exigeant l' « inclusivité et la consensualité" de la transition, reflétées par la neutralité au sommet de l'État » et ainsi réclamant la primature. Il insiste également sur la remise en cause des procès contre son patron.
Tribune Mada 17/09/2011
Signature de la feuille de route
- Pari tenu !
- par Valis
Le suspens a pris fin vers 2 h du matin ce samedi 17 septembre. Ils ont signé une feuille de route de sortie de crise au Paon
d’Or à Ivato. Ils, ce sont le G10, la mouvance Marc Ravalomanana, la mouvance Zafy Albert et d’autres groupements politiques. Seule la mouvance Didier Ratsiraka a fait la fine bouche.
Note explicative sur le paragraphe 20 de la feuille de route
Au cours de la journée, le secrétaire exécutif de la SADC, Tomaz Salomão avait fait parvenir aux entités politiques malgaches une lettre où il regrettait de devoir les informer que sa lettre du 17 juin dernier ne représentait pas de manière suffisamment exacte les décisions du sommet de Sandton. Des propos tenus au cours des différents entretiens laissent entendre que le contexte aurait compliqué la traduction juridique du terme anglais « unconditional »....Suite
MadaVôvô du
19
sept 11 >>
( ...
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