Vous êtes la bienvenue sur le site d'Animation....

ARRrr...

www.rainizafimanga.com

Revenir au MadaVôvô du jour >

voir

 ... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...  

Haino aman-jery

Attention ! Desactivez ici avant d'écouter

 les autres  audio-vidéo

  tvmada.com 29 MARS 1947

            "Laobary an-dasy sy Fijoroana vavolombelona"
      
L'Insurrection du 29 mars 1947 et la répression qui en découlait, restera à jamais un traumatisme indélébile pour les Malgaches et Madagascar. Pour un projet de loi demandant l’indépendance de l’île, le résultat ce fût des milliers de victimes, peu importe les niveaux de responsabilités.
       Cette année 2008, la commémoration de cet évènement sera des plus simple, néanmoins une conférence-débât s'est tenue, aujourd'hui 28 mars à Analakely, en présence de nos anciens.
       Malgré ces blessures très vivaces, nous pensons que nous devons une bonne fois pour toute, tourner la page et préparer ensemble un avenir meilleur sans rien renier du passé

Fa tao anaty aizim-pito 

Ho an’ny mpitolona :

Tarika SAKELIDALANA

Fa tao anaty aizim-pito
Nandrenesana antsoantso
Feo nikiaka, nikiana fahafahana
No injay nanakoako
Ren’ny tany manako eran-danitra ny kotroky ny basy
Nefa tsy kivy, tsy kivy tsy kivy tsy miato
Ireo Malagasy mitolona
                     
Fa tao anaty aizim-pito
                      Nandrenesana antsoantso
                      Feo nikiaka, nikiaka fahafahana
                     No injay nanakoako
                      Ren’ny tany manako eran-danitra ny kotroky ny basy
                      Nefa tsy kivy, tsy kivy tsy kivy tsy miato
                       Ireo Malagasy mitolona
Fa tao anaty aizim-pito
Nisy rà nipatrapatraka
Ny fahafahany mantsy no zahany
Madio mangarangarana
Nefa rà mikoriana namonto koa ny tany
No setrin’izany
Fa tanam-polo ihany no hany fiadiana
Ny hahatomombana izay notakiany
                    
Fa indry, ery an-danitra ilay masoandro
                     Efa lasa tara-pahafahana ireo lavo
                     Efa samy ravo ny fanahin’ireo maritiora mifaly
                     Ny todin’ny ràny iombonana mantsy
                     Tsy azo takonana intsony
Fa indry, ery an-danitra ilay masoandro
Efa lasa tara-pahafahana ireo lavo
Efa samy ravo ny fanahin’ireo maritiora mifaly
Ny todin’ny ràny iombonana mantsy
Tsy azo takonana intsony

rfi.fr 28/03/2011
Jean-Luc Raharimanana, écrivain, auteur de «Madagascar 1947», à l'origine de l'exposition «47, Portraits d’insurgés» - Par Christophe Paget

« On ne peut pas vivre normalement le présent sans aborder entre Malgaches et Français, cette question de 1947. C'est toujours une gêne ».
À l’université parisienne de Nanterre se tient, jusqu’au 5 avril, l’exposition « 47, Portraits d’insurgés », sur le Madagascar de 1947. Mardi prochain, le 29 mars, on se souviendra sur la Grande Île d’une révolte commencée il y a 64 ans, très durement réprimée par le colon français. Jean-Luc Raharimanana, écrivain, auteur de Madagascar 1947, a mis cette exposition en place.
 

Jean-Luc Raharimanana, écrivain, auteur de «Madagascar 1947», à l'origine de l'exposition en place
(07:08)

- Couverture du livre de Jean-Luc Raharimanana 

«Madagascar 1947» DR 

- Portraits d'insurgés Madagascar 1947 DR 

 


Afrik.com 30/03/2012

Madagascar : 65e anniversaire de l'insurrection
Les Malgaches célèbrent ce jeudi le 65e anniversaire de l'insurrection du 29 mars 1947. 
Ce jour-là éclatait une insurrection dans la colonie française de Madagascar. Celle-ci a provoqué des milliers de victimes.
89 000 morts malgaches sur la grande Ile. C’était en 1947 à Madagascar. Une insurrection méconnue de l’histoire coloniale française. Que s’est-il exactement passé ? Tout commence le 29 mars 1947, dans la nuit de samedi à dimanche, où des camps de gendarmeries sont attaqués par des Malgaches à Moramanga, à Manakara ainsi que dans le Bas-Faraony. S’ensuit une rébellion longue de 21 mois qui se soldera en une liquidation, et des insurgés et du seul parti malgache membre de l’assemblée.
A lire : La "pacification" malgache de 1947 avait fait 89 000 morts    
...   en savoir + >>>
La "pacification" malgache de 1947 avait fait 89 000 morts
89 000 morts à Madagascar au cours de la répression coloniale française en 1947-1948. Bilan officiel d’une des pages les plus noires de l’histoire de l’Ile Rouge et l’une des plus méconnues. Une révolte de 21 mois étouffée dans le sang qui, 48 ans plus tard, reste toujours l’objet d’études de la part des historiens. Retour sur ces sombres événements.

Massacre colonial français : retour sur un sanglant silence
89 000 morts malgaches sur la grande Ile. C’était en 1947 à Madagascar. Une insurrection méconnue de l’histoire coloniale française. Que s’est-il exactement passé ? Tout commence le 29 mars 1947, dans la nuit de samedi à dimanche, où des camps de gendarmeries sont attaqués par des Malgaches à Moramanga, à Manakara ainsi que dans le Bas-Faraony. S’ensuit une rébellion longue de 21 mois qui se soldera en une liquidation, et des insurgés et du seul parti malgache membre de l’assemblée. Pourtant les circonstances et les instigateurs exacts de l’insurrection font aujourd’hui encore l’objet de doutes de la part des chercheurs, qui planchent sur cette période noire de l’histoire de Madagascar.
Intégrée à l’empire colonial français en 1896, Madagascar obtient le statut de territoire français d’outre-mer après la guerre, en 1946. L’île est alors dotée d’une assemblée élue, aux pouvoirs limités. Trois jeunes parlementaires malgaches, membres du Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM), parti à la fois nationaliste et pacifique, ont, par cette élection, obtenu des sièges dans les assemblées de la IVeme République. Une assise politique qui va réveiller la revendication indépendantiste.
L’insurrection, qui débute le 29 mars 1947, trouve sa source dans l’existence de sociétés secrètes, basées dans les forêts et aux points stratégiques du réseau ferroviaire. On sait que l’administration française était au courant. Cette nuit-là ne provoque pas pourtant d’émeutes populaires. Mais l’armée va opérer, dans l’anxiété, une répression aveugle. Dès avril, les autorités françaises font débarquer 18 000 hommes. Un corps expéditionnaire qui montera jusqu’à 30 000. Car la bataille se poursuit dans l’Est du pays, où deux zones de guérilla s’installent dans la grande forêt, pendant plus de 20 mois jusqu’à épuisement. Les derniers « rebelles », morts de faim, finissent par se rendre. Entre temps, l’armée française procède à des exécutions sommaires, torture et brûle les villages.
Une « pacification » dérangeante
Un épisode longtemps qualifié de « pacification », qui fait 89 000 victimes chez les Malgaches, chiffre donné par l’état-major français, et approuvé par Jacques Tronchon, auteur de L’insurrection malgache, ouvrage de référence sur la question. Les insurgés ont, quant à eux, donné la mort à 550 Européens et à 1 900 Malgaches. Les trois députés malgaches sont arrêtés et jugés coupables par la justice française, qui retient la thèse du complot du MDRM. Deux d’entre-eux seront condamnés à morts, pour être finalement graciés.
Si la majorité des historiens se sont ralliés jusqu’alors à la thèse selon laquelle la répression malgache émanait en grande partie de la provocation de la police et des colons, les chercheurs planchent encore aujourd’hui. Ils s’acharnent toujours à en établir les circonstances et les instigateurs exacts, quitte à déranger les mémoires. Courant janvier, un nouveau colloque organisé par le groupe d’historiens « campus » de l’université d’Antananarivo s’est consacré à la question. Des recherches ont été effectuées par des enquêtes orales et par un nouveau dépouillement des archives : « Les historiens offrent aujourd’hui un nouveau regard sur l’insurrection de 1947. Il y a eu des insurgés dans l’Ouest Betsileo et dans le Menabe en 47-48. La répression policière a sévi ‘là où il ne s’est rien passé’, comme ce fut le cas à Majumga et à Sambava. Le mouvement avait une ampleur nationale et tous les malgaches y ont largement participé. Les moyens militaires étaient incroyablement faibles quand l’insurrection éclate, et la répression militaire était plus modérée que ne l’a transmis jusqu’ici la tradition », rapporte la journaliste Lova Rabary. Les chercheurs insistent sur la diversité géographique du mouvement ainsi que sur le caractère multiforme de la répression. Le débat s’engage et la discussion est loin d’être closes...


vttm47.blog.fr  25/02/2007
Vondron'ny tia tanindrazana mpiady tamin'ny 29 martsa 1947- par vttm47

Nandritran’ny 60 taona nanjakan’ny frantsay teto Madagasikara, dia enjika sy fanabotriana, ary fampijaliana feno habibiana no nihatra tamin’ireo nanohitra azy.

agrandir la photo  Klikeo eto  >>

 Teo koa ny asa an-terivozona, ny lahasa tsy misy karama, ny asa 30 andro izay asa tsy maintsy ataon’ny tovolahy feno 18 taona, ny karatra isan-dahy izay aloa isan-taona, miampy ny fanadiovana ny arabem-panjakana. Fa ny tena loza dia ny SMOTIG, manao làlana , tetezana, tonelina, indrindra fa ny làlam-by mampitohy an’Antananarivo sy Toamasina, Antananarivo sy Antsirabe, Fianarantsoa Manakara. Tao koa ireo tranom-panjakana isan-karazany etc… Fa maro tamin’ireo mpiasa no matin’ny hanoanana nohon’ny tsy fahampiana sakafo, ary mba hialana amin’izany dia nandositra ny tanàn-dehibe mba tsy voaantso. Ny ankizy mianatra tamin’izany dia vitsy fa nampiasan’ny colons amin’ny karama varimasaka ny ankamaroany, fa ny zanaky ny manan-katao ihany no afaka mankany an-tsekoly. Taty aoriana dia nisy sekoly naorin’ireo misionera catholique sy misionera protestanta, anglikana, teo koa ny sekolim-panjakana, ny Ecole regionale isaky ny provinces enina. Ireny rehetra ireny dia namoaka ankizy vita fianarana araka ny sokajy sy lalana napetraky ny fanjakana Frantsay, izay 
nomeny anarana c.e.s.d (Cours Elementaire du Second Degré ), fari-pahaizana ambony indrindra azon’ny Malagasy ratovona. Tsy kivy anefa ny Malagasy fa vao maika aza nanaitra ny ambom-pony ity lalana. Ary taty aoriana dia dokotera, ka anisan’izany ny dokotera Raseta, Ravoahangy Andrianavalona, Raherivelo Ramamonjy sns…    

               ... Lire le Dossier " 60è anniversaire de 1947 Cliquez-ici 

(Fiainana nanjakan’ny tsindry hazo lena ka tsy nahafahan’ny Malagasy nivoatra tamin’ny lafin’ny fanabeazana)  


Le quotidien 11/03/07
DOSSIER HISTOIRE : Les origines des Evénements de mars 1947
Cette année, dans dix neuf jours, le 29 mars exactement, nous célébrerons le soixantième anniversaire du mouvement de 1947. Actuellement, les interdits concernant les archives de cette période sont entièrement levés et chaque citoyen Malagasy, chercheur ou non, peut se documenter et comprendre les tenants et aboutissants de cette partie de l’histoire de la nation Malagasy. 29 mars 1947 représente l’apogée des luttes menées afin de recouvrir notre indépendance spoliée par la France coloniale en 1895. Pendant des décennies, Malagasy et étrangers tentèrent de trouver une explication à l’enchaînement des faits et chacun a son interprétation de cette période, mais une chose est sûre cette période marquera la conscience collective des Malagasy jusqu’au 22 février 2002, date de la première investiture présidentielle de Marc Ravalomanana, à partir de là une nouvelle perspective doit diriger notre représentation du passé afin de réaliser le changement de comportement pour le redressement économique du pays.
Réalisé par Gérard C.
Les événements de 1947 ne sont pas l’expression d’une révolte populaire spontanée, mais le résultat de plusieurs facteurs qui se sont additionnés dans le temps. A leur paro-xysme, les responsables du pouvoir colonial furent sur-
pris par leur violence et leur ampleur. Ces facteurs sont au nombre de deux : immédiats et les raisons profondes . 
1-Les facteurs immédiats :
déception des tirailleurs malgaches
Entre 1939- 1945, plus de 34 000 Malagasy se sont engagés dans l’Armée française durant les différentes campagnes de la Seconde Guerre Mondiale : campagne de France (1940), campagnes d’Italie, France et Allemagne (1942-1945). Cer-tains ont reçu des citations, comme le 32e Régiment Colonial d’Artillerie Mixte Malgache le 2 juillet 1941 : “régiment d’artil-lerie d’élite ayant fait preuve des plus belles qualités de bravoure et d’intrépidité.... a détruit de nombreux engins blindés ennemis (allemands)...a terminé la campagne (de France) en conservant les deux tiers de ses pièces,...”. Les troupes prises dans la débâcle de juin 1940 stationnèrent dans le Midi de la France jusqu’à la fin des hostilités et furent utilisées pour les travaux d’intérêt général, plus particulièrement le développement de la riziculture en Camargue. D’autres ont participé dans les réseaux de la Résistance. Ce long séjour en métropole a permis à ses militaires engagés dans l’armée française - la nostalgie aidant - de réfléchir sur le passé et l’avenir de Madagascar. A la fin de la Guerre, ils ont cru pouvoir bientôt revenir au pays, avec l’espoir de revenir avec des messages de liberté et comblés d’honneur par la France nouvelle, celle de la Libération gaulliste qui “est enfin reconnais-sante à l’égard des Malagasy des services qu’ils venaient de lui rendre à un moment tragique de son histoire”. Mais ce fut une grande déception car ils ne furent finalement rapatriés qu’en août 1946, après moult tracasseries administratives et de frustrations supplémentaires. Rien d’étonnant à ce qu’à leur retour, ils furent accueillis en héros par les Malagasy. Devant les primes dérisoires qu’ils ont reçues, ces soldats rejoignirent les rangs des sociétés secrètes (Jiny et Panama) pour devenir les “libérateurs de leur Nation”. 

Cultures & Voyages

Histoire de Madagascar

29 mars :

 Pourquoi l'insurection?  

     Cliquez-ici  >>

Réquisitions et Office du riz
Afin de faire face à l’ “effort de guerre”, le pouvoir colonial à Madagascar, bien qu’il ait été affaibli par la défaite de juin 1940, a augmenté les réquisitions. Pour pallier le déficit de main d’oeuvre, les entreprises privées, dont le plus grand nombre implantées, sur le littoral Est (Toamasina) se lancèrent dans de vastes opérations de réquisitions, plus de 17 000 requis en 1942, dont une grande partie composée par les 
femmes. De telles pratiques sont souvent accompagnées d’abus perpétrés par le secteur privé (compagnies et colons) comme les “locaux spéciaux” (prisons) dépeuplèrent des villages entiers et ont fait fuir la population. Résultat : si les cultures de rente ont gagné en production, les cultures traditionnelles et vivrières ont totalement périclité avec la famine qui pointait le bout de son 
nez. Et, comme pour aggraver davantage le tout, l’administration a mis en place l’Office du riz en 1943 afin de contrôler et orienter la production rizicole de Madagascar vers l’effort de guerre. Le résultat ne s’est pas attendre car si la production destinée à l’exportation a connu une amélioration significative, la consommation locale a été au bord de l’asphyxie car la quasi-totalité de la production auprès des paysans, et ce, malgré les promesses de régulation par l’Office du riz, a été raflée par celui-ci, réduisant beaucoup de ruraux à trouver autre chose à se mettre sous la dent, d’où un mécontentement général. Pour cette raison, les nationalistes Ravoa-hangy, Raseta, Jules Ranaivo, 
le pasteur Ravelojaona et bien d’autres syndicalistes malagasy créèrent le comité de salut public afin de protéger la nation mala-gasy des exactions de l’administration coloniale assistée des compagnies et des colons français. 
2- Les causes profondes :
défaite française, la revanche des Ancêtres
L’opposition des Malagasy à l’Office du riz a été le signal pour la séparation entre une partie des “forces dits progressistes” (communistes et syndicalistes) avec une fraction des nationalistes malagasy en l'occurrence les futurs députés (Ravoahangy et Raseta). En effet pour les progressistes français la défaite de juin 1940 et l’occupation allemande est une injustice qu’il faut combattre mais aux 
yeux d’un certain nombre de Malagasy cette défaite est un signe du ciel : la revanche des Ancêtres (tody)sur ce que 
la France a fait subir(tsiny) à Madagascar 45 ans plus tôt en le colonisant. Mais, dans leur grande naïveté, beaucoup de nos compatriotes d’alors pensaient qu’une fois que la France aura “goûté” aux af-fres d’une “occupation” étrangère , elle sera plus compréhensive vis-à-vis des demandes des Malagasy pour un retour de leur indépendance. 
Ambiguïtés de la France après la Libération
On peut dire que la puissance coloniale a joué aussi sur les ambiguïtés durant la Seconde Guerre Mondiale et la période de l’après guerre immédiat. 
En reprenant un terme plus contemporain elle a fait une bonne opération de marketing politique. Celle-ci est faite de promesses à l‘image de la Conférence de Brazzaville en janvier 1944 et qui fut précédée de la visite de René Pleven à Antananarivo et son discours 
à Mahamasina en décembre 1943 devant 50 000 personnes. 
Un vent d’espoir souffla sur la nation Malagasy mais il est vite tombé car le but de la métro-pole gaulliste était de faire adhérer les colonies à sa cause et son effort de guerre et le nom d’Empire colonial a même été changé en Union française. La réalité est toute autre et la déception est à son comble.
(à suivre)

 la révolte 

du 29 mars 1947  >>

Ny Taniko  30/03/2005

TAMIN'NY 1 9 4 7

Faharomotana? Tsy misy aok'izany.
Habibiana? Tsy hay lazaina.
Nanapa-pahefana sy herim-pamoretana ny mpanjanaka.
Ny mpiady-isme moa no nianteherany.
Hatezerana?

"Aiza tokoa moa no tsy ho tezitra?
Ireto olon-dia ireto toa mitraotra?
Ireo Andrarezan'Imerina no mitarika amin'izany.?
Sahisahi-maty!
Ho ataoko mahita ny faisany!
Inona izany mitraotra izany?
Inona izany mitaky Fahaleovantena izany?
Izaho izao no Reny malalanao
Efa nosesefako ny lohanao,
Saingy Ianao mihintsy no efa ratsy taiza!
Tsy mety hendry! Mafy loha!
Mbola tsy fay angaha?
Mbola tsy hendry foana?
Mbola tsy ampy anga ny fametavetanay,
Ny fanimbazimbainay ny "masin'"
Ilay Ombalahibemasonareo iny?
Mila faizina mafy k'ah.
Mila hanarina ireto "hovas" ireto.
Andao ampiadiana amin'ny foko hafa.
Io no hanatra efa nolovainay tamin'i Gallieni:
Zarazarao hanjakàna.
Mandaitra foana!
Mila faizina ialahy "hova" kely?
Andraso àry! ...".

Ibalitakely miery ambadiky ny garaba.
Ny maso no mijirijiry,
Manjelanjelatry ny ranomaso.
"Indrisy! Ny tena mbola kely, tsy mahay
Hafa tsy ny miafina.
Idada teo efa nosamborin-drizaeo
Vao mbola tsy taitra akory izaho.
Tsy sahy niantsoantso azy aho
Nony tazako izy:
Ny tanany nofatorana menottes,
Dia misy saonagaly maintibe,
Lavabe sady mampatahotra.
Teny baiko. Ompa vary raraka.
Ilay kaomandy vazaha bora-mena,
Mivazavaza, mitrena, rarak'hivy
Mena maso be, manambana basy koa.
Faharomotana re izao!
Ineny amin'izany mitomany
"Mifona re! Mifona re!
Tsy nanao ratsy ny vadiko e!".
Bebe avy no nahazo vodi-basy
Ka mangana tery ny fihirifany.

Hirifiry? Tsy misy aok'izany!
Halahelo? Tsy hay lazaina!
Loza ity mianjady!
Fa dia nisy inona re?
Sa izahay nihira antsokosoko
Mibitsibitsika
Ilay hira hoe
"Madagasikara Tanindrazanay"?
Lasany Idada.
Tsy tapi-dranomaso izahay tamin'izay.
Feno hasiahana ny vazaha farantsay.
Tsy kisendrasendra raha toa saonagaly
No nampiasainy. Saonagaly mahazo baiko:
Fametavetana, fisaviam-behivavy,
Na vehivavy kely aza.
Ny basy mipoaka foana,
Dia mankarenina.

Be hono no maty.
Natao vono moka.
Nisy nazera avy tamin'ny voromby.
Fiantsiana,
Hoe fikomiana,
Fampihorohoroana,
Fandripahan-taranaka,
Faminganan-tamingana,
Fanasoketana, fanambaniana,
Fampijalijaliana,
Fanitsakitsahina ny zon'olombelona tsotra izao,
Atao anaty daba feno maloto hono
Ny lohan'ireo tratra, any amponja,
Na any an-tsesitany.

Misy vitsika mangatsiaka
Mikaikitra ny lamosiko.
Ankina aho ry tanindrazako.".

Nisy zavatra niova.

Lasa kanosanosa daholo ny olona.
Jamban'ny fitiavan-tena,
Makorelin'ny fitiavam-bola.
Lasa tsy hita intsony
Ny Hasin'ireo Andrarezasika.
Renimalala avy rangahy no atao andriamanitra kely?
Teny vazaha? Teny baiko.
Milela-paladia ery, kanefa tsy mahazo valiny
Na dia vary iray venty.
"Kanefa anie dia ianao io ihany,
Mbola ianao irery ry Renimalala
No ombaiko,
Ianao no arovako,
Ianao no atao modely,
Ianao no atao idealy.
Ianao no atao filamatra.
Tsy hitanao fa zaza hendry sy mpanoa aho?".


Mbola maro no mandohalika.
Na hatramin'izao aza.
Mbola be ireo menatra
Milaza ny tena fiaviany,
Satria hono, tsy mendri-kaja ny Razantsika,
Satria tsy tian'ny vazaha hono izany.
Na hatramin'izao aza
Toa mamirifiry ny molotra
Rehefa hilaza ny fiaviany.
Atao mahamenatra aza.
Nandaitra tsara ny "leçons"' i Renimalala!!!

Misy adidy miandry.

"Izaho Ibalitakely,
Tsy handohalika intsony,
Tsy hanaiky hitsahiny intsony,
Tsy hanaiky ompainy intsony,

Tsy hanaiky
Izahay taranak'Imboasalama
Ho hitsakitsahinareo intsony:
Izay manitsakitsaka Anay
Dia dia ahita ny valiny koa.

Na hanao velirano indray Izahay,
Na hisotro-vokaka
Na hanao fatidrà vaovao
Dia ho raisiko ny fanilo nampitain'
Ireo BE HERIMPO taminy 1947.

Tsotra fotsiny ihany ny zavatra takiako:
NY FAMERENAN-KASIN'NY TANIKO SY NY RAZAKO,
SY NY FAHAMARINANA EO ANATREHIN'NY TANTARA:".

TOKONY HIAIKY AMPAHIBEMASO I LA FRANTSA,
EO HANATREHIN'IZAO TONTOLO IZAO,
FA NANAO FANDRIMPAHAM-MBAHOAKA ANKITSIRANO
- GENOCIDE -
TAMIN'IRENY RAHARA 1947 IRENY,

Mamy Ratrimo   2005-03-29  (Ny Taniko)

Express 30/03/2005

Commémoration du 29 mars - Le développement doit s’inspirer de l’histoire -
Se servir de l'histoire. Le gouvernement a "mis le paquet" pour faire passer son message lors de la commémoration du 58e anniversaire de l'insurrection de 1947 : "La solidarité au service du développement". La présence des dirigeants du pays, à tous les échelons du pouvoir, aux cérémonies de célébration hier, veut être un signal fort de sa part.
Le président Marc Ravalomanana en tête, les tenants du régime ont fait le déplacement pour l'événement. Jacques Sylla, premier ministre, et Lahiniriko Jean, président de l'Assemblée nationale, accompagnés des membres du gouvernement ont assisté aux cérémonies de commémoration afin de leur donner un ton officiel.
Une solennité ouverte par un culte œcuménique "pour la Nation, la paix, le développement et les dirigeants" à l'Eglise Saint Ignace de Loyola à Antanimena, suivie de dépôts de gerbes à la stèle du 29 mars à Ambohijatovo et au Mausolée à Avaratr'Ambohitsaina, sans parler des autres commémorations un peu partout à travers l'Ile.
L'occasion était fournie au gouvernement de trouver un lien entre l'état d'esprit animant les insurgés "nationalistes" et le slogan présidentiel :"Travaillez, travaillez dur, travaillez bien". L'objectif visé étant d'être les "dignes héritiers de la lutte de 1947" afin de "vaincre cette fois-ci le nouvel ennemi : la pauvreté". Président de la République, ministres de la Défense nationale et de la Fonction publique et des lois sociales, civils ou militaires se sont relayés pour transmettre le message gouvernemental.
Servir de repères.
Depuis un certain temps, le gouvernement ne cesse de rappeler "la production" comme seul salut au développement. L'occasion était belle pour transmettre la flamme du "sacrifice et de l'audace de nos ancêtres" auprès de la population et de donner à cette dernière un repère dans ses activités pour qu'"on soit de dignes héritiers".
Cette question d'état d'esprit a été maintes fois répétée tout au long de la journée d'hier. Le président Marc Ravalomanana, en premier, s'appuie sur le "valeurs véhiculées par les ancêtres" pour son appel lors de son discours à Antannimena. "Malgré le contexte difficile, les nationalistes ont montré de l'audace, de la bravoure, de la disciplines et de la solidarité", a rappelé le chef de l'Etat.
La population, surtout les jeunes, a été la cible du discours présidentiel. Il en est de même pour les dirigeants de "se décomplexer" face aux puissances étrangères dans la conduite des affaires nationales.
La première commémoration de l'insurrection du 29 mars 1947 remonte à 1977, à l'époque de la Révolution socialiste, sous la IIe République. L'insurrection de 47 a permis au régime en place de s'approprier un "héritage, un gisement de symboles et de gestes collectifs particulièrement riches de sens et d'émotion". :
Iloniaina A.  


Madagate 30/03/2005 (PUBLICATION LIBRE )
depuis le 29 mars 1947 à Moramanga, à Manakara, à Mananjary etc. de la région Est de Madagascar, un massacre des dizaines de milliers des patriotes malgaches avait eu lieu hors projecteur. L’information ne connaît pas encore les mêmes moyens technologiques actuelles et il est impossible d’aujourd’hui de dresser le bilan de ce qui se passait ce jour là, le mystère reste entier. 
29 Mars 1947 : Vivre pour la Nation mort pour la Patrie : 
Publication libre par : Augustin ANDRIAMANANORO
Tsunami a fait un dégât, Certes et le bilan est lourd 273.000 morts en quelque jours. Le monde entier a suivi cette catastrophe quasiment en direct, et l’information se propage à la vitesse des lumières. Mais y il a quelque temps en arrière, plus précisément le 29 mars 1947 à Moramanga, à Manakara, à Mananjary etc. de la région Est de Madagascar, un massacre des dizaines de milliers des patriotes malgaches avait eu lieu hors projecteur. L’information ne connaît pas encore les mêmes moyens technologiques actuelles et il est impossible d’aujourd’hui de dresser le bilan de ce qui se passait ce jour là, le mystère reste entier. Dans cette publication libre voudrais relater les faits et faire appel à vos réflexions, quitte à déranger les mémoires, en ce jour où nous devons renouer le passé car le vent de la globalisation nous remet à l’heure du pardon. 
Ka Y a Ka Passé (Créole)
Nos cousins créoles doivent bien se poser des questions « Kaya ka Passé » qu’est ce qui s’est passé ?
Madagascar n’a pas connu ni l’esclavagisme ni l’enfermement comme ce qui se passait aux Antilles françaises.
Et pourtant le SMOTIG une sorte de travaux forcés imposé aux indigènes malgaches pour la construction des routes, de tunnels ou encore les chemins de fers pour évacuer la richesse du pays vers la métropole ne relevait pas du régime de 35 heures. Certains traitements, limite esclavagistes durant l’époque coloniale à Madagascar suscitaient un sentiment de révolte chez le peuple opprimé. Aucune enquête n'a été diligentée pour l’évènement de 1947, on se contente de clamer qu’une poignée des indépendantistes malgaches tentait de délivrer Madagascar des jougs coloniaux. A l’instar du Docteur RASETA dit Dada Seta, le Député Ravoahangy ANDRIANAVALONA et l’écrivain Jacques RABEMANANJARA qui était à l’origine du mouvement démocratique de la rénovation malgache, le MDRM. 
Il y eu des noms qui s’inscrivent dans la mémoire collective de ce mouvement de revendication à l’indépendance de Madagascar, mais n’allons pas pourtant oublier nos héros, nos milliers d’héros tombés dans l’anonymat, torturés, fusillés et martyrisés, ils sont morts pour la patrie et parfois dans des conditions atroces. Entassés dans les wagons de train pour marchandises, ils ont été transportés comme des bétails, des milliers d’hommes et femmes ont terminé leur voyage dans un terrible carnage, depuis ce jour de 29 mars 1947 le sang a coulé sous le feu, des cris de désespoir n’ont pas trouvé de salut. 
La vérité si je mens (français)
Intégrée à l’empire colonial français en 1896, Madagascar obtient le statut de territoire français d’outre-mer après la guerre, en 1946. L’île est alors dotée d’une assemblée élue, aux pouvoirs limités. En 1947, la Grande Ile compte 4 millions d'habitants, dont près de 40.000 Européens. Presque le dixième du nombre la population. Selon certains historiens, l'insurrection n'a pas surpris l'administration française, elle s'y était même préparée. 
Paris 1946 : le jeune Député écrivain RABEMANANJARA rencontre les docteurs RASETA et RAVOAHANGY et ensemble, depuis la capitale française, ils fondent le MDRM. 
L’audace et les flammes patriotiques qui s’allument au cœur des ces trois hommes les poussèrent à agir aux plus hauts niveaux de la politique. Un an plus tôt, devant l’hémicycle parlementaire, un projet de loi, fruit d’un travail de revendication, soulignant que « Madagascar est un état libre qui a son propre gouvernement, son parlement, son armée, ses finances, au sein de l'Union française » a été déposé.
Ce projet de loi a été repoussé et, un an plus tard, ce fut l'insurrection. Des groupes armés malgaches ont attaqué des casernes, se sont emparés des arsenaux et tué des ressortissants européens. La justice française a mis la responsabilité de la rébellion sur le dos des trois députés malgaches : deux sont condamnés à mort, mais leur peine a été commuée en exil. 
Le bilan de la répression coloniale affiche le chiffre officiel de 89 000 morts en 1947-1948 chiffre donné par l’état-major français, et approuvé par Jacques Tronchon, auteur de L’insurrection malgache. Madagascar a écrit les pages les plus noires de son histoire et en 21 mois l’Ile Rouge a connu une révolte étouffée dans le sang. 
Le KOBUDO (japonais)
Aux mêmes époques de l’autre côte du globe l’empire du Soleil Levant qui a perdu la guerre a été privé de son armée. Les américains qui occupent l'archipel ont saisi les armes à feu chez les citoyens japonais, de peur que ces derniers fomentent une rébellion. Victimes des dominations étrangères et frappées de l’interdiction de posséder des armes, les autochtones eurent la nécessité d'organiser leur résistance. A mains nues ou avec leurs « outils », des entraînements particulièrement rigoureux s'effectuaient alors en cachette, généralement la nuit et de manière très réaliste, avec, en toile de fond, l'idée permanente de vie ou de mort. L’Art de KOBUDO basé sur un combat avec des outils rudimentaires, a permis aux paysans japonais de résister à la force d’occupation. Américaine. On peut résumer le KOBUDO comme est un modeste moyen de David pour faire tomber le géant Goliath.
Dans la résistance à Madagascar la plupart étaient armées de sagaies. Certains ont fait recours à des sortes de « gris gris » et talismans contre la poudre de canon. Certains récits disent soit disant que, pour échapper aux fusillades, certains résistants crient « Rano ! Rano… ! » « Eau ! eau » les tirs de canons du camp adverse se transforment miraculeusement en crachin d’eau. Même si la magie est là, les « rebelles » n'avaient pas non plus la caution populaire puisque très peu de malgaches croyaient à l'efficacité de l'insurrection. D’où l’échec complet de la force rebelle, n’ayant que 250 fusils face à une armée coloniale, qui vient juste de renouveler son expérience dans la bataille armée contre les Nazis.
Mea culpa (Catholique romaine)
Récemment encore, Le Pape Jean Paul II vient de demander pardons aux Juifs victimes de l’holocauste. Car l’église en tant que témoin oculaire de ces génocides humains, restait à observer sur ses nuages l’extermination d’un peuple. Une non assistance en personne en danger selon la loi, certes, mais aussi un manquement aux devoirs moraux d’un bon chrétien.
Les témoignages des nationalistes de l'époque faisaient état de tortures et d'autres sévices indignes d'une république française qui venait de sortir victorieuse d'une guerre où elle avait été également victime de l'horreur nazie. Certains chercheurs, tentent d’éclairer cette zone d’ombre de l’histoire de 1947 à Madagascar. Des mouvements associatifs, comme TIM France avait organisé une soirée de commémoration à Paris et a invité la diaspora pour une réflexion collective à ce sujet. La commémoration du 29 Mars était célébrée dans la douleur comme une blessure sur l’amitié franco-malagasy. Les vrais soldats de 1947 décédèrent l'un après l'autre dans la déchéance totale. Des esprits téméraires ont même essayé de faire payer à la France le prix des dommages malgaches, mais en vain. 
La France a fait un geste fort, pour La reconnaissance du génocide arménien par le Parlement français ou encore ouvrir le débat sur la torture en Algérie (les " événements " sont devenus " guerre ", loi du 18 octobre 1999) : procès Aussaresses, etc. Les harkis. 
Mais 1947 reste un épisode dramatique de l'histoire malgache et le mémoire s’estompe petit à petit avec le temps. Une page de l’histoire a tourné pour Madagascar, nous ne pouvons plus retourner dans le passé, la sagesse malgache disait « Rano raraka tsy azo niraofina intsony » on ne peut plus récupérer l’eau déjà versée par terre. Cher malgache de la diaspora, ces martyrs seraient fiers de vous serrez la main, pour toute action que vous menez en faveur du développement solidaire de notre pays. Car eux, ils sont morts pour la partie et vous, vous vivez pour le bien de notre Nation.
Augustin ANDRIAMANANORO  Editeur Webmestre     [ Posté par : www.madagate.com 


Les Nouvelles 30/03/2005

Les sacrifices de 1947 présentés comme un "exemple à suivre pour vaincre la pauvreté" 
L'indépendance a été obtenue au prix fort. Des milliers de Malgaches ont perdu leur vie en 1947-1948 pour cette "noble cause". Des milliers de combattants nationalistes ont abandonné femme, enfants et famille pour partir sur le front. Autant de sacrifices que le gouvernement a voulu mettre en exergue afin de servir d'exemples aux Malgaches d'aujourd'hui.
Le thème retenu par le gouvernement pour la commémoration du 29 mars 1947 en lui-même est évocateur à plus d'un titre. "Des Malgaches travaillant ensemble, travaillant bien, travaillant dur, dignes héritiers de la lutte de 1947". Le thème peut être assimilé à de la propagande et à de la récupération politique du mouvement populaire de 1947 d'autant qu'il intègre le nouveau cri de ralliement du Tim. Mais il s'agit surtout d'une nouvelle invitation au sacrifice et à la patience. 
En attendant que les problèmes socio-économiques actuels soient résolus, le message du gouvernement est clair. A l'instar des combattants nationalistes de 1947 qui ont sacrifié leur vie de famille et leur vie tout court pour combattre le colonisateur, les Malgaches d'aujourd'hui doivent faire preuve de dévouement et d'abnégation pour vaincre la pauvreté, l'adversaire des temps modernes de Madagascar. 
TRAVAILLER POUR LUTTER CONTRE LA PAUVRETE 
"Il faut faire face aux difficultés pour arriver au développement comme nos ancêtres l'ont fait pour obtenir l'indépendance", a déclaré le ministre de la Défense nationale, Petera Behajaina. Et pour gagner la lutte contre la pauvreté, rien de mieux que le travail, ainsi que ne le cesse de recommander le président de la République. 
De retour de ses vacances pascales en famille dans l'archipel des Seychelles, le chef d'Etat n'a pas manqué de participer au traditionnel culte œcuménique de commémoration de 1947. Du pupitre de l'Eglise catholique d'Antanimena, Marc Ravalomanana a de nouveau appelé les Malgaches à faire preuve de courage et d'audace. "Que la commémoration du 29 mars 1947 ne soit pas uniquement une habitude, mais que le courage et l'audace de nos parents de 1947 nous servent d'exemples", a-t-il recommandé. 
Lova Rabary
        ...suite sur MadaVôvô du 31 mars 2005 >>

   nos correspondants à Mada  30/03/2005

dyslexie.....¨et quelques questions

On n'a pas souvent l'occasion, en ces temps agités, de se poser les vraies questions. Et pourtant.... 

Pourquoi peut-on avoir une pizza à la maison plus vite qu'une ambulance? 
Pourquoi il y a des stationnements pour handicapés sur les parkings des patinoires? 
Pourquoi certaines personnes commandent un double cheesburger, des grosses frites et un coke light? 
Pourquoi nous achetons des pains à hot dog en paquet de 8 et des saucisses à hot dog en paquet de 10? 
Par ailleurs, vous êtes-vous jamais demandé: 
Pourquoi les femmes ne peuvent se mettre du mascara la bouche fermée? 
Pourquoi le mot "abréviation" est si long? 
Pourquoi pour arrêter Windows on doit cliquer sur "Démarrer"? 
Pourquoi le jus de citron est fait de saveurs artificielles alors que le liquide vaisselle est fait de vrais citrons? 
Pourquoi il n'y a pas de nourriture pour chats à saveur de souris? 
Pourquoi la nourriture pour chien est "nouvelle avec un goût amélioré": qui l'a testée? 
Pourquoi ils stérilisent l'aiguille qui sert à l'euthanasie? 
Vous connaissez ces boites noires indestructibles dans les avions : pourquoi ils ne fabriquent pas l'avion entier dans ce matériau? 
Si prendre l'avion est sécuritaire, pourquoi l'aéroport s'appelle le "terminal"? 
Et toujours... 
Pourquoi est-ce qu'on appuie plus fort sur les boutons de la télécommande quand les piles sont presque à plat? 
Pourquoi est-ce qu'on lave nos serviettes de bains? Est-ce qu'on n'est pas censé être propre quand on s'essuie avec? 
Pourquoi les pilotes kamikazes portent un casque? 
Quand on étrangle un Schtroumpf, il devient de quelle couleur? 
Comment les panneaux "DEFENSE DE MARCHER SUR LA PELOUSE" arrivent-ils au milieu de celle-ci? 
Est-ce que les analphabètes ont du plaisir à manger un bouillon aux nouilles en forme de lettres? 
Quand l'homme a découvert que la vache donnait du lait, que cherchait-il à faire à ce moment-là? 
Si un mot est mal écrit dans le dictionnaire, comment s'en apercevra-t-on? 
Pourquoi ce couillon de Noé n'a pas écrasé les deux moustiques? 
Est-ce que les ouvriers de chez Lipton ont aussi une pause café? 
Pourquoi les moutons ne rétrécissent pas quand il pleut? 
Pourquoi "séparé" s'écrit-il en un seul mot , alors que "tous ensemble" s'écrit en deux mots? 
Je veux acheter un boomerang neuf, comment puis-je me débarrasser de l'ancien? 
Pourquoi les établissements ouverts 24h/24 ont-ils des verrous et des serrures? 

                                        Fredo          ...suite sur MadaVôvô du 31 mars 2005 >>


Les Nouvelles  29/03/2006

Retour sur la révolte du 29 mars 1947 et ses conséquences: Pourquoi l’insurrection du 29 mars 1947 ?
La décolonisation de l’Afrique noire française n’a pas toujours été pacifique. En marge du patriotisme qu’elle démontre, l’insurrection du 29 mars 1947 résulte de la convergence de différents facteurs sociopolitiques nationaux et internationaux. Retour sur les événements
L’avènement de la seconde Guerre mondiale a fragilisé les métropoles, notamment sur le plan financier et militaire. La Grande-Bretagne a dû mobiliser deux millions d’Indiens pour renforcer son armée et la France 175 000 «indigènes» de l’Afrique noire et 275 000 de l’Afrique du Nord. 
A Madagascar, 15 000 hommes ont servi sous les drapeaux français. La durée de la corvée a été prolongée jusqu’à plus de quatre mois en vue d’augmenter la production du riz. Le montant des impôts a également été accru. Les ressources agricoles ayant été monopolisées par les colons pour le ravitaillement de leurs troupes, la population souffre d’une importante pénurie en vivres. 
Mais les Français doivent résister face à l’invasion allemande en 1940. Suite à la création du gouvernement vichyste, Diego-Suarez se trouve occupée par les Anglais. Les Malgaches comprennent alors que la France n’est pas invincible et qu’elle est fortement dépendante de ses colonies. Conjuguée à cette nouvelle vision, la misère endurée par la population à cause des efforts de guerre contribue au grossissement des réseaux indépendantistes des Patriotes nationalistes malgaches (Panama) et de la Jina, respectivement créés en 1941 et 1943. 
En 1941, les Etats-Unis, l’Union soviétique et la Grande-Bretagne élaborent la Charte des Nations unies. La charte prône l’égalité des peuples et leur droit de disposer d’eux-mêmes. L’URSS condamne le colonialisme, attendant de la décolonisation un affaiblissement du bloc occidental et l’adhésion des peuples libérés au communisme. Les Etats-Unis, ancienne colonie émancipée, se montrent favorables à l’idée d’indépendance par principe. Le général de Gaulle promet alors lors d’une conférence à Brazzaville en février 1944, l’amélioration du sort des colonies.
L’indépendance par tous les moyens
Dès le lendemain de l’après-guerre, les Anglais entament la libération de leurs colonies. Conformément à la promesse faite à Brazzaville, la France admet des représentants de leurs colonies au sein de l’Assemblée constituante. Mais il n’est nullement question d’autonomie. En outre, l’exploitation des «indigènes» et des productions agricoles continue pour combler les vides économiques provoqués par les destructions matérielles subies pendant la guerre. 
L’Indochine (aujourd’hui Vietnam) sera la première à réagir face au silence de l’Hexagone. Le leader du mouvement nationaliste vietminh va autoproclamer l’indépendance du pays en mars 1946. Une importante répression sanglante va s’ensuivre. Mais Hô Chi Minh, fort du soutien de la population, entre en guerre contre la France. 
Les deux députés représentant la Grande île au sein de l’Assemblée constituante réclament aussi l’indépendance du pays dans une proposition de loi datant du 21 mars 1946. L’Hexagone rejette leur revendication avec véhémence. A leur retour au pays, Raseta et Ravoahangy créent avec l’aide de Ratsimamanga le parti Mouvement démocratique pour la rénovation malgache (MDRM) pour sensibiliser le peuple sur les vrais desseins de la France. 
Le parti ne tarde pas à avoir le soutien de la population et des autres mouvements. Le rejet de la proposition de loi et la réaction de la France face à l’action de l’Indochine convainquent la masse que la France n’est pas prête à accorder l’autonomie à Madagascar et qu’il faut passer par les armes pour l’obtenir. Un journal rapporte le paroxysme du malaise général en ces termes : «Un climat politique lourd et dangereux plane partout. Les esprits s’échauffent, les passions s’exaspèrent, les incidents se multiplient». Des sociétés secrètes attaquent les étrangers et les camps militaires dans diverses régions. 
Inquiet de la situation, le ministre socialiste des Colonies, Marius Moutet, proclame, à la fin du mois de septembre, la «lutte contre l’autonomisme malgache». L’administration coloniale opte pour la division de l’opinion publique en fondant le Parti des déshérités de Madagascar (Padesm), constitué par des côtiers et des anciens esclaves. Le parti remet en cause la crédibilité du MDRM en responsabilisant le royaume «hova» de la colonisation de l’île. Cependant, l’ensemble de la population est gagné par l’idée de conquérir l’indépendance par tous les moyens. Raseta et Ravoahangy sont réélus au sein de l’Assemblée constituante en novembre, avec le futur écrivain Jacques Rabemananjara. 
Recours inéluctable aux armes 
Les trois députés déposent une condamnation de la technique de gestion civile coloniale auprès du Haut-commissaire le 13 janvier 1947. Certains membres provinciaux du MDRM, notamment ceux de la côte Est, les colons et les sociétés secrètes vont y voir le feu vert de la révolte. 
Les mouvements nationalistes font leurs préparations dans la brousse. Ils ciblent particulièrement les points stratégiques du réseau ferroviaire, où abondent les étrangers et les camps militaires. Moramanga est le foyer de développement pour la partie nord et Manakara pour le sud. Début mars, les divers partis distribuent des tracts partout, jusque dans les campagnes pour inciter les gens à bouger au nom du MDRM. Derrière les prospectus est inscrit le présumé slogan du parti : «Nous ne réclamons pas l’indépendance, nous la prenons». 
Du côté des colons, on entend des rumeurs infondées selon lesquelles les Malgaches préparent des actions contre les étrangers la nuit du 29 mars. En témoigne le télégramme du chef de la Sûreté, Marcel Baron : «Bruits ont été répandus dans certaines régions qu’une action serait entreprise contre Européens le 29 mars – stop – S’agit rumeurs sans fondement réel… et dont invraisemblance n’exclut toutefois pas vigilance». Mais aucune mesure ne sera prise pour vérifier la véracité des rumeurs et pour empêcher la révolte. En revanche, l’administration envoie une colonne de la capitale le 10 mars pour renforcer la garnison de Moramanga et pour pouvoir garder la situation en main. 
Pendant ce temps, les insurgés de la côte Est s’attellent à fabriquer clandestinement des sagaies. Ils essaient aussi de rassembler des fusils de guerre et de chasse avec l’aide d’anciens combattants ulcérés par l’absence de reconnaissance de la «mère patrie». Ils disposeront en tout et pour tout de 250 fusils. La bénédiction des sorciers constitue alors l’ultime arme à laquelle les villageois se fient. 
Le 27 mars, le MDRM diffuse dans les villages un télégramme demandant à chacun d’éviter la violence. Sans effet. Les rebelles y verront plutôt un feu vert simulé. Quant aux colons, ils font arracher les affichettes de certaines régions, décidés à en découdre avec les sociétés secrètes et le MDRM.
Dossier réalisé par : Domoina Ratovozanany


Tribune 19/03/2007

29 Mars 1947 : La naissance du MDRM 
Cette année, Madagascar célébrera la 60e anniversaire de l’Insurrection de 1947-1948. Et comme à l’accoutumée depuis 1967(*), l’Etat veut marquer l’événement d’une pierre blanche. Et à cette occasion Madagascar Tribune vous propose une série de dossiers relative à cette lutte.
Quartier Latin, centre intellectuel parisien, dans un restaurant situé sur la colline Sainte-Geneviève, quelques Malgaches discutent et décident de créer un parti politique. Ils l’appellent Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgaches. On était le 11 février 1946. Sans le savoir, ils viennent de fonder la structure politique qui va fortement marquer l’évolution politique de Madagascar.
Mais cette formation du MDRM n’était pas possible sans le vent de la Décolonisation qui a commencé à souffler sur les colonies européennes asiatiques et africaines. La France, elle-même, confrontée aux événements de la Seconde Guerre mondiale, a décidé de changer de politique coloniale dont le symbole fort est la Conférence de Brazzaville en 1944. La Métropole décidait alors d’associer ses colonies à la gestion de leur territoire.
Naissance parisienne
Pour concrétiser cette nouvelle politique, il a été décidé d’organiser des élections dans les Territoires sous dépendance. Ainsi, en octobre 1945, les électeurs malgaches ont été appelés aux urnes pour élire leurs représentants qui siégeront au Palais-Bourbon. Ils y envoyaient Raseta et Ravoahangy.
Mais les missions de ces derniers n’étaient pas faciles. Ils se butaient à l’hostilité de la plupart des organisations métropolitaines (partis politiques, syndicats…). D’où l’idée de créer une structure qui leur donnera la légitimité qui démentira l’accusation selon laquelle seuls les Merina sont nationalistes. De là est née l’idée de créer le MDRM.
Implantation à Madagascar
L’implantation du M.D.R.M. dans la Grande Ile s’est effectuée en plusieurs étapes. Elle commence au moment de la formation du Comité électoral qui a soutenu Ravoahangy et Raseta.
En effet, après les élections et étant donné la victoire de ses deux candidats, le Comité cherchait le moyen de mieux soutenir ses élus et leurs actions par des propagandes actives et des envois de fonds à Paris. Ainsi, il décide de créer les syndicats des auteurs et de la presse libre dont les actions sont destinées à faire une campagne de propagande en faveur de l’indépendance. 
Mais face aux succès de ces syndicats et consciente de leurs véritables objectifs, l’administration coloniale décidait de réagir en les interdisant et en condamnant leurs principaux responsables à des peines d’amende (mai 1945). Dépourvus de structure de lutte, les partisans des députés voyaient dans la création du M.D.R.M. la solution idéale et inespérée pour combattre l’oppression coloniale.
Ainsi, l’ancien Comité électoral de deux élus reçoit en avril 1946 le mandat des créateurs de M.D.R.M. de l’implanter, d’abord à Tananarive, en vue des élections de 1946. Et le 18 juin 1946, le parti s’implante officiellement et légalement à Madagascar. 
(à suivre)
(*) : Avant cette date, aucune manifestation commémorant cette date n’était autorisée, hormis de simples recueillements.
- Alexandre L 


Tribune 21/03/2007
29 Mars 1947 (suite) : Les grandes tendances du M.D.R.M. 
Créé en 1946, le MDRM en tant que structure de lutte présente en son sein plusieurs tendances qui souvent s’opposent entre elle. Parmi elles, il y a ceux qu’on peut qualifier d’aile modérée. 
Après la création du M.D.R.M., les députés malgaches deviennent partisans d’une autodétermination sans rupture brusque ni institutionnelle avec la France. Et lors des législatives de juin 1946, ils insistent de plus en plus dans leurs discours et leurs propagandes sur les «acquis» de la première Constituante : suppression des institutions les plus impopulaires, réformes sociales…Certes, l’indépendance reste le but ultime, mais l’insistance sur ce sujet diminue en importance .
Politique modéré
Cette modération est, sans doute, due à l’influence de certaines catégories de personnes, en particulier les intellectuels. En effet, le parti a toujours essayé de séduire cette couche sociale, nécessaire pour faire aboutir sa politique nettement électoraliste. Confronté à un collège électoral restreint regroupant en majorité des personnes jouissant des conditions socioculturelles marquées par une francophile non dissimulée, sa revendication s’est modérée.
Ainsi, le MDRM et leurs amis nationalistes ont intérêt à ménager et à tenir compte des préoccupations de ce groupe élitiste car leurs voix sont nécessaires pendant les prochaines élections d’autant plus que le parti devient vers la deuxième partie de l’année 1946 un parti figé dans un programme politique électoraliste voire plébiscitaire.
Les députés pensent encore que les victoires électorales légitimeront la revendication de l’indépendance comme elles la garantissent. Ils sont ainsi prêts à tout faire pour obtenir la plus de voix possible quitte à faire des concessions qui risquent de faire des mécontents. 
Compromis avec les autorités coloniales
Cette position prônant la continuation des relations franco-malgaches dans une même structure est celle des dirigeants du M.D.R.M. et de certaines sections comme celles de Tananarive. Ainsi, ils sont tentés de faire des compromis avec les autorités coloniales quitte à accepter l’idée de l’Union Française au prix de fléchir leur tempérament et leur volonté d’avoir une indépendance totale et immédiate. Le Haut-commissaire de Coppet emprunte même son avion à Ravoahangy pour qu’il entreprenne une tournée pour inciter les gens à travailler et à rester calme.
D’ailleurs, il semble que le goût du pouvoir que la fonction de député leur confère, aurait un peu terni l’ardeur des parlementaires pour la révendication de l’indépendance. C’est également dans ce sens qu’il faut comprendre l’attitude de l’administration française qui veut amener les députés et leurs partisans vers une « collaboration raisonnée » .
Ainsi la sphère dirigeante du M.D.R.M. se rapproche de plus en plus du pouvoir colonial en se déconnectant petit à petit de l’ensemble de l’appareil du parti. Ses prises de position et ses réactions ne sont plus, dans la plupart du temps, en fonction des intérêts du mouvement nationaliste mais suivant ceux de la strate dirigeante ou de la catégorie sociale de la majorité de ses membres. 
En tout cas, c’est ce que laissent transparaître les recherches historiques mais que d’autres sources authentiques révélées dimanche dernier par Andrianjaka Rajaonah, président de l’association Otrikafo, corrigent. «Une lettre confidentielle adressée par le Haut-commissaire De Coppet au Dr. Ravoahangy exprime, selon Andrianjaka Rajaonah, la déception du Haut-commissaire car Ravoahangy était intraitable sur l’idée d’indépendance de Madagascar bien que le dialogue fut établi. 


Madagate.com 30/03/2007

HIRA FANEVA MDRM : Madagasikara Tanindrazanay
1.
   
Madagasikara, Tanindrazanay
    Tany sarobidy masina sy soa
    Lova soa nomen’ny Razanay taloha
    Maty ho anao ny tena lazanay;
2.
        
Isika rehetra izao, akanga miara-dia
         Tsy azo kotabaina na ravana koa
         Ka hitomboan-dahy hiasa re satria
         Io no loharano fototry ny soa.
3.
   
Malagasy Ô Handeha hifankatia
    Ho mpiralahy tena iray tampo
    Ny mifankahala ataovy sanatria
    Tena iray tokoa, ny saina sy ny fo.      

Isan’andininy :
        
Mitsangana ry tanora
         Mitsangana aza manana ahihahy
         ‘Zao no andro sady ora
         Mijoroa sahia tokoa ho lehilahy.

Tonony : Jacques Emma RAHAMEFY
Feony : RAHAMEFISON

Tribune 22/03/2007

Commémoration du 29 Mars 1947 (suite) : La ligne intransigeante du M.D.R.M. 
Si les élites formant la strate dirigeante du M.D.R.M. espèrent jouer un rôle dans la direction de Madagascar et de l’Union Française en général ; au niveau de la base du parti, la notion d’indépendance est sensiblement différente.
Les Malgaches ont beaucoup souffert de l’oppression coloniale. Ils ont dû faire face aux privations et aux souffrances consécutives à la guerre et à l’effort de guerre. D’où le renforcement du sentiment d’hostilité envers les autorités françaises.
La situation est surtout insoutenable dans les régions rurales dans lesquelles les chefs de district et des chefs de canton règnent comme des roitelets et abusent de leur pouvoir. Cela explique le penchant de la majorité des Malgaches pour la revendication de l’indépendance que la propagande du M.D.R.M. présente comme la solution ultime aux abus de la colonisation.
Mécontentement de la base
Si les dirigeants du parti pensaient qu’un changement de la structure du pouvoir colonial peut changer la situation à Madagascar dans tous les domaines (politique, social…), la majorité des Malgaches ne sont pas de même avis.
Ils se soucient plutôt de leur quotidien marqué par la souffrance et l’oppression. La population veut en finir, et le plus vite sera le mieux. Pour cela, elle trouve la politique des sociétés secrètes, très active surtout au niveau des simples gens et dans les zones rurales, plus attirante et plus conforme à son empressement.

Ainsi, la prise de position du parti en faveur de l’Union Française a beaucoup mécontenté une frange importante des militants MDRM, en particulier ceux qui se situent au niveau de ses cadres intermédiaires (membres des bureaux administratifs des sections) ainsi que ses militants de base.
En effet, plusieurs dirigeants des sections locales du M.D.R.M. se désolidarisent 

 de leurs supérieurs hiérarchiques concernant la ligne politique à suivre. Ils procèdent souvent à des actions en ignorant les directives du bureau politique et n’hésitent pas à développer des idées farouchement anti-françaises.
Incidents pré insurrectionnels
Pour eux, l’indépendance ne peut être que totale et immédiate avec une rupture avec la France. Sur le terrain, et en dépit des appels au calme des instances dirigeants du parti, les simples membres n’hésitent pas à résister avec violence aux abus de l’administration coloniale ou ceux des colons.
A ce niveau, les partisans d’une indépendance immédiate qu’on doit ravir, même en utilisant la violence – comme les sociétés secrètes – trouvent les plus convaincus. Cela explique, dans une large mesure, les différents événements telle que l’affaire de Sabotsy Namehana, d’Androrangavola, d’Anosibe, d’Ifanadiana…
Tous ces incidents confirment l’existence d’un mouvement pré-insurrectionnel dont le soubresaut généralisé de mars 1947-1948 n’est que la suite logique. Ainsi, au moment de l’éclatement de l’insurrection de mars 1947, la responsabilité des sections du M.D.R.M. dans la zone insurgée ainsi qu’une bonne partie de sa base paraît flagrante.
( à suivre)
 - Alexandre L. 


Tribune 23/03/2007

Commémoration du 29 mars 1947 (suite) : L’élimination du MDRM de l’échiquier politique 
Avant de détailler les péripéties de la lutte, il sera intéressant de parler d’abord de la fin du MDRM.
L’insurrection est lourde de conséquence pour le mouvement nationaliste malgache, en particulier pour le M.D.R.M.. En fait, peu de temps après l’éclatement des hostilités, les autorités françaises accusent le parti d’être l’investigateur de ces troubles. D’un coup, les arrestations se multiplient (des parlementaires, des membres du bureau politiques, des élus, des militants, des simples membres…). Le parti est dissout le 10 mai 1947
Le parti de la rénovation au lendemain de l’insurrection
De 1947 à 1955 s’opère, sur la pression des choses, l’élimination progressive, à l’exception de Tananarive-ville, des représentants élus du désormais ancien M.D.R.M.. Ses élus sont arrêtés, jugés et la plupart condamnés à des lourdes peines.
Désormais les Assemblées de Madagascar sont dominées par les adversaires du mouvement de la rénovation. On remarque que les nationalistes merina sont quasiment éliminés du scène politique au profit de l’élite « côtière » et des représentants « modérés » originaires des Hautes-Terres.
L’administration française n’est pas étrangère à cette situation. En effet, après l’insurrection, les autorités coloniales à Madagascar veulent éviter le raz-de-marée nationaliste de 1945-1946 pendant lequel des nationalistes qu’elles ne peuvent pas contrôler dominent l’échiquier politique. Ainsi, elles appuient ouvertement ses propres candidats et font pression pour qu’ils soient élus, une pratique qui continue même en 1956, année de la renaissance des activités politiques à Madagascar. Mais malgré cette élimination des nationalistes « durs » et surtout ceux partisans de l’ancien M.D.R.M., ce dernier reste la référence politique qui influe sur la vie politique dans la Grande Ile entre 1947 et au lendemain de l’indépendance. D’ailleurs, les anciens membres du parti, tout en montrant prudents dans leurs actions et activités politiques, n’entendent que le moment propice pour se manifester. Ainsi, dès la fin des années 1940, certains militants de l’ancien parti commencent à déployer une activité, certes timide et secrète, mais intense.
Le mythe M.D.R.M.
Sur les ordres du Haut-commissaire, les anciens membres du parti doivent donner leur démission devant le chef de district. Ainsi, les «soumissions» se multiplient un peu partout. Mais certains partisans de la formation politique continuent toujours à croire que l’idéal répandu par le parti est resté. De là est né le mythe M.D.R.M. ainsi que celui de ses dirigeants, notamment les parlementaires. La détermination de ses partisans est telle que l’administration pense être en présence des « fanatiques » n’hésitant pas à « faire un coup » dès que les circonstances l’auraient permis. Certains portent même le deuil en souvenir des nationalistes emprisonnés, torturés et mis à mort. Ainsi, le parti de la rénovation continue de vivre à travers ceux qui étaient ses partisans. Ils seront les premiers à rejoindre les rangs des formations politiques qui naîtront en 1956 et perpétuent ainsi la longue chaîne qui relie les différentes structures du nationalisme malgache.
 - Alexandre L. 


- La révolte à Madagascar - 29 mars 1947 - 

Les Nouvelles 29/03/2008
Histoire : Le 29 mars, une journée patriotique
Au cours de son histoire, Madagascar connut à deux reprises l'état de siège :la première fois en 1896,lors de l'insurrection des Menalamba, la seconde en 1947, au lendemain du 29 mars.
En 1896, l'insurrection commença au mois de mars sous la conduite des principaux chefs de l'insurrection, dont deux d'entre eux, Rabozaka et Rabezavana, avaient occupé la fonction de gouverneur de la reine. Le mouvement gagna du terrain et se répandit rapidement : Rainibetsimisaraka et ses hommes dans le sud de l'Imerina, Rainitavy sur les rives du Bemarivo, Jamaria et sa sœur Rasoanangaly dans l'ouest, sur les rives du lac Itasy, Ravelojaona et Rafananenitra dans la région du lac Alaotra, Ratsimametra dans les zones de Babay, Imerimandroso et Ambohidratrimo. La vallée du Mangoro, les régions d'Ambatomanga, de Maharidaza, de Manjakandriana, d'Ambohidrabiby, d'Imerimandroso étaient en ébullition et l'effectif des troupes françaises lancées aux trousses de ces patriotes qualifiés de rebelles n'était pas assez important pour contenir le mouvement insurrectionnel.
Etat de siège 
Malgré les discours apaisants prononcés par la reine Ranavalona III que le résident Laroche envoya sur les places de marché autour de l'Imerina et les mesures de rétorsion prises car il y eut de nombreuses arrestations et des exécutions sommaires,la paix n'était pas revenue,c'est ce qui décida ce résident à demander son remplacement par un militaire. Ce dernier arriva au mois de septembre 1896 : il s'agit du général Joseph Simon Gallieni qui comprit la gravité de la situation et qui décréta l'état de siège le 27 septembre en Imerina, comprenant l'Avaradrano, le Marovatana, l'Ambodirano,la région de l'Itasy, celle du lac Alaotra, le Vonizongo, le Vakinankaratra et à Fianarantsoa et ses environs. L'état de siège dura jusqu'à la fin de l'année 1897 et quand le feu de l'insurrection s'était éteint avec la vague de redditions des principaux chefs, l'état de siège fut levé. 
Quarante sept ans plus tard, en 1947, un autre mouvement de grande envergure secoua tout le pays. Ayant commencé à Moramanga, il s'étendit à presque tout le pays ce qui entraîna la mobilisation de centaines de soldats noirs munis de batteries d'artillerie, dirigés vers les régions en insurrection. Furent arrêtés en masse les responsables du parti MDRM qui reçurent un mandat d'amener le 31 mars : il s'agit de Rabialahy, de Ranaivo Jules, de Robert Lapidaire, de Rabenantoandro,d'Andriantsifahaona, de Tata Max, de Randretsa Pascal, de Razafindratandra, de Rakotobe Emile, de Rabefiteraina, de David Landry,de Salomon. 
D'autres arrestations suivirent cette première vague dans toutes les régions de l'île et les premiers actes de torture appliqués sur tous les détenus commencèrent avec des rééditions encore plus raffinées des méthodes employées par la gestapo nazie quelques années plus tôt pour les interrogatoires.

Cultures & Voyages

Histoire de Madagascar

29 mars :

 Pourquoi l'insurection?  

     Cliquez-ici  >>

 Après les arrestations,le 12 avril, des deux députés du MDRM, Ravoahangy et Rabemananjara, restés au pays car le troisième, Raseta, était en France pour assister à la session parlementaire, le haut - commissaire de Coppet prononça, le 18 avril, un discours mettant en garde tous ceux qui seraient tentés de s'insurger contre l'autorité française. On annonça officiellement le retour au calme et pourtant le 19 avril, l'état de siège fut proclamé dans les régions suivantes :Vohipeno, Manakara, Mananjary, Moramanga, Sahasinaka, Farafangana, Ikongo, Vangaindrano, bref dans tout le sud-est du pays et les arrestations arbitraires multipliées,ce qui poussait les populations des régions insurgées à rester dans les forêts où elles avaient trouvé refuge pour échapper aux tortionnaires.
90.000 morts 
Quand on regarde le calendrier en usage à Madagascar, on constate qu'il n'y a que deux jours sur les 365 d'une année ordinaire, dédiés à la patrie : le 29 mars et le 26 juin. 
Quand vingt ans après le 29 mars 1947, au mois de mars 1967, le président Tsiranana prit la décision de créer une journée commémorative des morts des événements de 1947, il expliqua son choix en déclarant : «Ce qui a été appelé les événements de 1947 a divisé au plus haut point les Malgaches :il est plus que souhaitable que la première célébration du 29 mars soit une consécration supplémentaire de l'unité nationale et de la fraternité de tous les habitants de Madagascar Le 29 mars doit être une journée de recueillement, de la prière, du souvenir, exclusive de toute haine et de tout ressentiment et en même temps ,une journée de réconciliation.» 
C'est devant la population de Moramanga, le 3 mars, que le chef de l'Etat développait sa pensée, en disant dans un discours :«C'est ici que se sont produits les troubles que nous réunissons en souvenir de ces événements. De grâce mes amis, faisons-le avec sagesse, faisons-le sans rancune, faisons-le sans haine, faisons-le en toute fraternité. Souvenons-nous qu'en ce temps-là,nous Malgaches, nous étions divisés ? Actuellement, c'est le temps de notre indépendance,c'est le temps de notre unité. Que cette unité ne soit plus détruite…» 
C'est à partir de cette époque que l'on assiste à l'érection des stèles commémoratives que nous voyons même dans les moindres petits villages de Madagascar pour rappeler aux générations futures que des compatriotes avaient perdu la vie lors de ces événements de 1947, souvent sans connaître les raisons de leur condamnation car personne n'avait compris pourquoi le fait de demander l'indépendance était assimilé à un crime, passible de la peine de mort. Toujours est-il que durant ces événements tragiques, des dizaines de milliers de morts furent recensés par l'administration coloniale elle-même qui avança le chiffre de 90.000 décédés, un chiffre que certains, actuellement, essaient de diminuer, mais dans quel but ? 
Certes, le bilan de cette période troublée n'a pu encore être établi clairement mais il se peut qu'il figure, avec d'autres éléments compromettants pour certaines personnes, quelque part dans les archives que le gouvernement français ne veut pas nous livrer. Que veut-on nous cacher ? 
La journée du 29 mars est réservée à la patrie à Madagascar et en en faisant un moment de recueillement, nous ne faisons que suivre les traces des autres pays du monde. Citons l'exemple des Américains qui consacrent deux ou trois jours par an à leur pays. 
Actuellement et depuis quelques années, on ne peut que déplorer l'attitude de certaines personnes qui veulent effacer de notre mémoire cette tragédie en initiant un soit- disant passage de flambeau et en organisant des festivités .Ces personnes-là n'ont-elles pas compris qu'en agissant ainsi, elles sont en train de danser sur les tombeaux des 90.000 compatriotes, innocents, dont le seul crime est d'avoir voulu recouvrer la liberté ?.90.000 morts :voilà un chiffre qui devrait faire réfléchir plus d'un avant de passer cette journée du 29 mars au milieu des réjouissances et si le gouvernement français l'avait publié , presque au lendemain des événements, c'est qu'il devait avoir ses raisons que pour le moment, ou sans doute jamais, nous ne connaissons pas .
Jeanne Rasoanasy


Correspondant Chateauroux 30/03/2008

29 Marsa : Haino aman-jery TSARA HO FANTATRA !!! - ANDRIANASOLO Stefana 

Laobary an-dasy sy Fijoroana vavolombelona

Miarahaba anareo rehetra indray @ alalan'ity mailaka ity,
Manantena aho fa salama tsara ianareo sady manararaotra mitsidika ihany koa ho an'ireo izay efa ela tsy tafaresaka tamiko tahaka izao, @ mailaka.
Ny votoatin'ny hafatra d tsy inona akory fa misy fandaharana iray reko t@ haino aman-jery io maraina io. Mikasika ny tolom-panafahana t@ vanim-potoanan'ny fanjanahan-tany tany Madagasikara ilay izy, d ny 29 martsa 1947. Laobary an-dasy sy fifanakalozan-kevitra notaterahina tao Anlakely omaly izy io (28 martsa 2008).
Nahaliana ahy ny nanaraka ilay fandaharana satria hevitr'olona vitsivitsy no re ao, no sady mampahafantatra rahateo ampahana tantara manjavozavo tao an-tsaiko satria hafa no nampianarana azy sy hamakiana azy araka izay lazain'ny vazaha. 
@ maha-Malagasy tokony ahafantatra ny tantarany d te-hanasa anareo aho hihaino izay ambarany ao anatin'izany fandaharana izany. Misy fijery samihafa ao @ ilay izy : 

- mpikaroka ara-tantara Malagasy (université, ...),
- antoko t@ izany fotoana, 
- miaramila,
- zanaky ny MDRM ...
- mpanao gazety (sy ny anjara toerany t@ fotoan'andro)

Misy ihany koa fampitahàna tena mahatsikaiky nataon'izy ireo. Koa raha liana @ izany ianao d afaka manindry ity rohy manaraka ity:
http://www.yousendit.com/download/www/azR3UGhlK3gzeUkwTVE9PQ
- 32mn no faharetan'ilay fandaharana notsoahina t@ haino aman-jery malagasy iray
- 7 andro manomboka anio ihany no fararetan'io rohy io (izany hoe hatr@ sabotsy 5 aprily 2008). Rehefa tapitra io fe-potoana io d tsy mandeha intsony ny rohy ka tsy azo "télécharger-na" intsony ny fandaharana.

Mametraka ny veloma mandra-piresaka indray d mirary soa ho anareo rehetra.

Haino aman-jery

Activez pour écouter

  tvmada.com 29 MARS 1947

 "Laobary an-dasy sy Fijoroana vavolombelona"
L'Insurrection du 29 mars 1947 et la répression qui en découlait, restera à jamais un traumatisme indélébile pour les Malgaches et Madagascar. Pour un projet de loi demandant l’indépendance de l’île, le résultat ce fût des milliers de victimes, peu importe les niveaux de responsabilités.
Cette année 2008, la commémoration de cet évènement sera des plus simple, néanmoins une conférence-débât s'est tenue, aujourd'hui 28 mars à Analakely, en présence de nos anciens.
Malgré ces blessures très vivaces, nous pensons que nous devons une bonne fois pour toute, tourner la page et préparer ensemble un avenir meilleur sans rien renier du passé


Extrait de http://patrick.club.fr   29 mars 1997

Insurrection et guerre à Madagascar...   Uprising and war in Madagascar
A la fin de la seconde guerre mondiale, la France de la Libération, confondatrice de l'ONU, proclame le droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes, et fait savoir que le système colonial qu'elle a mis en place à vécu. 
Or, pendant plus de dix ans, elle va mener deux grandes guerres - Vietnam, Algérie - pour maintenir coûte que coûte une présence jamais acceptée - et, surtout, pas réellement bénéfique. Ces guerres et les atrocités commises (de part et d'autre) sont connues. 
Par contre, les massacres perpétrés par la France entre 1945 et 1950 (Sétif, 1945, Haiphong, 1946, Côte d'Ivoire, 1949, Casablanca, 1947, Madagascar, 1947) sont moins connus. 
Ce site porte plus précisément sur l'insurrection malgache de 1947 et la guerre qui s'ensuivit : intervention des troupes de l'Armée françaises qui devaient être envoyées au Vietnam, atrocités commises sur la population civile, absence totale de réaction de la Gauche non communiste en métropole, arrestation et condamnation illégale des députés malgaches. 
Pour que l'on se souvienne. 
Skirmish...     ...la bataille du rail 
Sam 29 mars, 1947, 20h 
Près de deux mille insurgés ont attaqué ce soir un camp militaire tenu par l'armée d'occupation, près d'un noeud de communication ferroviaire à Moramanga. Ce camp aurait dû servir de relais pour les troupes envoyées en Indochine, où la France fait face à la guerilla du Vietminh. Les insurgés ont réussi à éliminer les officiers français, mais les tirailleurs sénégalais résistent. 
Sam 29 mars, 1947, 22h 
Dans le Sud, des insurgés s'emparent du terminus côtier de la voie qui va à Fianarantsoa. 
Dim 30 mars, 1947 
Au Nord, les tirailleurs ont repoussé les assaillants, qui se sont repliés mais ont soulevé toute la population. Victoire politique pour le peuple Malgache. 
Ce matin, l'Armée Française a massacré toute la population malgache de Moramanga. Victoire militaire pour les colons : 
"Au petit jour, le Sénégalais furieux du massacre de leur marabout et de leurs camarades envahissent [...] Moramanga et exercent des représailles contre la population. Bientôt des centaines de cadavres jonchent les rues et les champs. Toutes les maisons sont incendiées et, en quelques jours, le bourg n'est plus qu'un amas de cendres. A midi, le haut commissaire arrive. Il ne trouve pas un survivant." 
Déclaration des insurgés du Sud : "C'est le jour où nous nous libérons du joug de la colonisation. Nous avons combattu cette nuit et nous continuerons à nous battre". On compte près de un million de soulevés dans cette seule région.
Uprising...    ...Moramanga, l'Ouradour malgache
Lun 31 mars, 1947 
Des renforts arrivent dans la région de Moramanga. 

"[...] les Sénégalais en fureur nettoient complètement la région, avec l'aide des renforts. Tout ce qui bouge est lardé de coups de 

Le corps expéditionnaire français débarquant à Tamatave

baïonettes. En trois jours, des milliers d'indigènes sont tués..." 

"Les représailles sont effrayantes. Des prisonniers malgaches sont chargés en avion et lâchés vivants au dessus des villages dissidents comme 'bombes démonstratives'. A d'autres endroits, les rebelles, enfermés dans des cases, sont brûlés vifs." 
Mar 1 avril, 1947 
Marcel Baron, chef de la sûreté, organise la terreur dans les villes, toujours tenues par les français. Il commence à armer militaires, policiers et colons. 
A Fianarantsoa, on fusille des insurgés tous justes faits prisonniers sous pretexte d'une fausse tentative d'évasion. 
A Mananjary, une cinquantaine de détenus malgaches (parmi lesquels se trouvaient des anciens combattants des 1914-1918) ont été abattus en prison ou dans le bâtiment des douanes. 
Mer 2 avril, 1947 
"[Le MDRM va-t-il désavouer la violence ou] s'engager dans la dangereuse voie du Viêt-minh ?", publie le Monde. "[Il s'agit d'une] campagne d'agitation généralisée", "les troubles ont lieu sur plusieurs points de l'île". 

Au conseil des ministres, Moutet a affirmé que le MDRM était un parti "raciste et nationaliste qui [n'a] en vue que l'oppression par les Hovas du reste de la population après élimination des Européens". 

Jeu 3 avril, 1947 
 "Le calme est rétabli à Madagascar", titre France-Soir. "Les rebelles agiraient en liaison avec un parti politique". 

Sur l'île d'autres colons sont tués, des concessions brûlent. Les insurgés tentent de s'emparer de Fianarantsoa. 
Le Franc-Tireur publie une interview de Raseta, le député malgache resté à Paris. Celui-ci dément toute implication du MDRM et démonte la thèse ridicule d'un complot ourdi par les Hovas contre les "côtiers", soulignant justement que beaucoup de "côtiers" se sont révoltés (il suffit de regarder la carte). 

Sur l'île d'autres colons sont tués, des concessions brûlent. Les insurgés tentent de s'emparer de Fianarantsoa. 

Le Franc-Tireur publie une interview de Raseta, le député malgache resté à Paris. Celui-ci dément toute implication du MDRM et démonte la thèse ridicule d'un complot ourdi par les Hovas contre les "côtiers", soulignant justement que beaucoup de "côtiers" se sont révoltés (il suffit de regarder la carte). 

Raseta et Ravoahangy, deux des députés malgaches

 Les insurgés occupent Vohipeno, dans le Sud. 
4-12 avril, 1947 
France-Soir parle le 10 avril de "mystérieux émissaires venus clandestinement d'Indochine" qui auraient provoqué les troubles. 
Marcel Baron fait arrêter illégalement les deux députés malgaches présents à Tananarive, Joseph Ravoahangy et Jaques Rabemananjara. Il obtient d'eux des aveux - couvert par les magistrats français, il applique des méthodes que l'on ne dénoncera que plus tard, pour l'Algérie. 
Le MDRM est dissous à Madagascar. 
Mer 16 avril 1947 
Conseil des Ministres houleux en France. Les ministres communistes ne suivent plus le reste du gouvernement sur les affaires du VietNam et de Madagascar, et Maurice Thorez quitte la scéance avec ses ministres. 
Le PCF, dans l'Humanité, dénonce l'illégalité de l'arrestation des députés malgaches. 
Ven 18 avril 1947 
Les députés ont été inculpés, pour "flagrant délit continu". France-Soir justifie, sous la plume de Pierre Thibault, l'inégalité de la procédure : dans son article intitulé "Nécessité fait loi", il invoque "la souveraineté française mise en péril" pour justifier les mesures nécessaires pour "protéger la vie [des français]". 
De fait, d'autres colons sont tués, les concessions brûlent. Les insurgés ont organisé des zones libérées.


extrait de   www.herodote.net

29 mars 1947 - Révolte à Madagascar
Le 29 mars 1947 éclate une insurrection en plusieurs lieux de la colonie française de Madagascar. 
Une île à part
Bien que proche de l'Afrique, la Grande Île (plus vaste que la France) n'a rien de commun avec le continent noir. Elle est née comme l'Australie d'un morcellement du continent austral. Sa géologie, sa flore et sa faune en attestent (Madagascar est connue pour ses lémuriens, de petits singes à longue queue). 
L'île a été d'abord peuplée au Moyen Âge par des navigateurs venus de l'Indonésie. Ils ont occupé les hauts plateaux du centre, au climat tempéré, où ils ont introduit la riziculture en terrasse. 
Plus tard sont arrivés des navigateurs de Mélanésie, apparentés aux Kanaks ou aux Papous. Ils ont occupé les côtes, moins hospitalières. Tous parlent peu ou prou la même langue.
Une riche histoire
Au XVIIe siècle, en 1638, les Français s'implantent sur la côte orientale de l'île, en un lieu qu'ils baptisent Fort-Dauphin, en l'honneur de leur futur roi Louis XIV.
Les rades et les baies profondes de l'île, bien situées sur la route des Indes, vont devenir au début du XVIIIe siècle le repaire de nombreux flibustiers et pirates.
Certains se constituent de véritables royaumes. C'est le cas de Baldrige et de Plantain, roi d'Antongil. Madagascar est unifiée au début du XIXe siècle par un roi originaire des hauts plateaux.
Contemporain de Napoléon 1er, Andrianampoinimerina appartient à l'ethnie hova (on prononce ouv) apparentée aux Indonésiens.
Il soumet les populations côtières, apparentées quant à elles aux Mélanésiens. Il crée l'ébauche d'un véritable État tandis que des missionnaires britanniques et français convertissent la population au christianisme.
En 1895, Madagascar est conquise, non sans mal, par le général Duchesne. L'année suivante, le gouverneur Gallieni déporte la reine Ranavalo pour (déjà) étouffer des rébellions.
Dans son désir d'accélérer le développement de l'île, il instaure le travail forcé et encourage la venue de colons européens. En réaction, les malgaches rebelles forment des sociétés secrètes et complotent contre le colonisateur.
En 1946, à Paris, deux jeunes députés malgaches, Joseph Raseta et Joseph Ravoahangy, déposent sur le bureau de l'Assemblée un projet de loi inspiré de l'accord franco-Vietnamien du 6 mars. 
Il est ainsi rédigé : «Madagascar est un État libre ayant son propre gouvernement, son parlement, son armée, ses finances, au sein de l'Union française». Le projet de loi est repoussé. Un an après, c'est l'insurrection.
L'insurrection de 1947
En 1947, la Grande Île compte 4 millions d'habitants dont 35.000 Européens.
L'insurrection qui embrase l'île prend au dépourvu les colons ordinaires établis sur place mais ne surprend pas l'administration française.
Les services de la Sûreté dirigés par le commissaire Marcel Baron étaient en effet au courant de la préparation d'une insurrection grâce à des agents malgaches infiltrés dans les sociétés secrètes. Mais ils ne font rien pour l'empêcher.
Les trois jeunes parlementaires malgaches du MDRM (Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache), qui avaient gagné par leur élection le droit de siéger dans les Assemblées de la IVe République, étaient aussi informés du projet d'insurrection.
Ils diffusent dans les villages un télégramme demandant instamment à chacun d'éviter les violences. Mais leur appel est sans effet. Les autorités françaises font en certains lieux arracher leurs affiches comme si elles souhaitaient en découdre avec les opposants cachés.
L'insurrection rapproche les paysans des hauts plateaux en révolte contre la misère et des élites qui revendiquent une intégration complète de l'île dans la République française.
Dès le mois d'avril, les autorités envoient à Madagascar un corps expéditionnaire de 18.000 hommes. Celui-ci sera porté jusqu'à 30.000 hommes.
En métropole, Le Figaro et L'Humanité parlent du soulèvement mais le gouvernement et l'ensemble des organes de presse minimisent son importance et ne disent rien de la répression. L'opinion publique, il est vrai, était alors plus préoccupée par le rationnement, les grèves et la guerre froide. 
En vingt mois, la «pacification» fait 89.000 victimes chez les Malgaches selon les comptes officiels de l'état-major français. Les forces françaises procèdent à des tortures, des exécutions sommaires, des regroupements forcés, des mises à feu de villages.
Pour la première fois, l'armée française expérimente une nouvelle technique de guerre psychologique : des suspects sont jetés vivants d'un avion pour terroriser les villageois de leur région.
Les forces coloniales perdent quant à elles 1.900 hommes (des supplétifs malgaches). On relève aussi la mort de 550 Européens, dont 350 militaires. La disproportion des pertes tient à ce que les rebelles ne disposaient en tout et pour tout que de 250 fusils.
Le gouvernement de Paul Ramadier fait porter la responsabilité de l'insurrection sur les trois parlementaires du MDRM. Les députés, y compris l'extrême-gauche communiste, lèvent sans rechigner leur immunité parlementaire.
Ils sont arrêtés et torturés. Deux sont condamnés à mort mais leurs peines heureusement commuées en exil.
L'insurrection de 1947 a été gommée de la mémoire collective des Malgaches comme des Français. Elle précède de six ans la défaite de la France en Indochine et le début de la guerre en Algérie.
Bibliographie
Il existe sur le sujet un ouvrage de référence (que je n'ai pas moi-même lu) : L'insurrection malgache de 1947 (Jacques Tronchon, éditions Karthala, 1974). 


Extrait de www.haisoratra.org  29/03/2005

Samedi 29 mars 1947 - Une grande date de l'histoire franco-malgache 
mercredi 2 avril 2003, napetrak'i / mis en ligne par Nary 
Samedi 29 mars 1947 - Une grande date de l'histoire franco-malgache Le dimanche 30 mars 1947, très tôt le matin, alors que les gens de Tananarive et ceux des régions chrétiennes de la Grande île s'apprêtaient à célébrer la semaine Sainte, une surprise grave mêlée d'inquiétude profonde les saisirent en voyant des unités mécanisées et blindées des forces coloniales traverser le quartier Est de Tana et filer sur Moramanga et Ambatondrazaka, sous le commandement du chef de bataillon .......... Comme une traînée de poudre, le bruit d'un massacre collectif perpétré par des éléments armés, civils et militaires, contre la population indigène, en représailles à des agressions commises par des Malgaches contre des colons et contre des camps militaires inondait la ville de Tana. 
Dès la première heure, alors que rien n'était clair, la radio officielle donnait le Mdrm comme auteur et responsable de ce désordre sanglant qui s'est abattu sur l'"Ile Heureuse" d'antan. Des arrestations, accompagnées de tortures indécibles et d'exécutions sans jugement, qui avaient commencé dès le 28 mars dans certaines villes de la banlieue de Tana (Antetezana Afovoany entre autres) sont devenues le lot quotidien de nombreuses familles qui ne s'attendaient pas à ce "cadeau de la France" comme disait le policier, chef tortionnaire Baron en torturant Martin Rakotovao, secrétaire administratif du Mdrm. 
A 11 heures, ce dimanche 30 mars, après avoir vu, la veille au soir, son ami le lieutenant Philippe Rakoto, chez lui à Besarety, juste en face de l'actuel "Collège Rasalama", pour lui emprunter son revolver, comme défense au cas où, le lieutenant Randriamaromanana, en congé familial, est allé voir le député Jacques Rabemananjara à son bureau d'Ankadifotsy. A sa demande d'information sur ce qui se passe, le député affirma que le Mdrm maintenait, quoi qu'il puisse arriver, sa politique de paix mise en forme concrète dans la "proposition de loi Raseta visant à abroger la loi d'annexions du 5 août 1896 et à ériger un Etat libre de l'Union française ayant son parlement, son gouvernement, ses finances, son armée, à Madagascar". 
Le 31 mars et les 1er - 2 avril, la tension était très vive à Tana. En effet, le 1er Congrès national du Mdrm était fixé par le bureau politique à être tenu du 4 avril au 6 avril. Ce serait un grand évènement dans ce que le Dr Raherivelo-Ramamonjy, lors de sa conférence au théâtre municipal, en août 1946, disait : "les Malgaches dans et contre la colonisation". Le Haut-commissaire, qui avait déjà reçu de la "Rue Qadinot", le 22 septembre 1946, un télégramme l'interdisant à "combattre le Mdrm par tous les moyens", était décidé à briser ce projet de Congrès national. Le service des "R.G." (renseignements généraux) et celui de la "B.S.T." (Brigade de la surveillance du territoire) s'activaient largement pour savoir où et quand allait se dérouler "l'évènement" dont ils étaient chrgés de saboter pour éviter l'ouverture d'une brêche dans le dispositif impérial de la conférence de Brazzaville. Tous les membres éminents du Mdrm, ses élus provinciaux et représentatifs dans tout le pays furent embastillés. Et, devant le vide ainsi créé, les trois députés et les trois sénateurs, qui venaient d'être élus le 30 mars, décidèrent de remettre le Congrès national au 12 avril pour attendre les jours meilleurs. 
Encouragés par ce repli du Mdrm, les services du ............... redoublèrent d'effort : le 4 avril le lieutenant Randriamaromanana et une demi-douzaine de militaires dont le sergent Abel Razafinantoanina et son frère et une poignée d'officiers furent arrêtés et enfermés à la prison militaire. Et le 12 avril, les deux députés présents dans le pays (Ravoahangy et Jacques Rabemananjara) ont eu leur tour. 
Le Mdrm ne se sabordait pas en abandonnant son 1er Congrès national. Et ne fut pas envoyé par le fond. Il se refugiait dans les cœurs des 4 000 000 de Malgaches. 
Là, enfoui dans la mémoire profonde de ces 4 000 000 de Malgaches qui, malgré le passage du temps et la montée des âges, conserveront et entretiendront la trace de ses vertus pour les générations futures qui couvriront son histoire des vibrations de leur époque. En frédonnant les vers de J. J. Rabearivelo qu'elles auront mis en musique : 
... Ny fasanao dia fasanao ihany 
Fa ny fonay dia fasanao koa 
Io no fasanao ivelan'ny tany 
Io no fasanao iray faharoa... 

29 mars 1947 : grande date de l'amitié franco-malgache 
Et c'était là qu'un jeune officier français est venu, en mission, le "cueillir" et l'amener tout de suite à la Sûreté générale où Baron, directeur de la Sûreté, tenait sa permanence, entouré de nombreux cadres de la police et de sa secrétaire, Mme Pi, épouse d'un grec installé commerçant au quartier d'Antsapanimahazo. Il fallut que le jeune officier "escorteur" brandisse son arme pour que les civils européens, rassemblés autour de la Sûreté, pour se saisir du député, se calmèrent. 
A l'intérieur, après avoir signé la décharge que lui réclamait l'officier "escorteur", Baron intima le député d'enlever son veston. Puis, les coups, accompagnés d'insultes, pleuvaient sur le député qui se refusait de prendre pour vérité les mensonges que Baron lui racontait sur les charges que Rabemananjara aurait déversées sur lui dans sa déposition. 
Si le député même était traité et torturé sans ménagement, de cette façon, on imagine bien ce que les autres membres et sympathisants du Mdrm enduraient durant les trente jours d'enquête policière. A Ambalavao, Andapa, Ambatondrazaka, Mananjary, Manakara, etc., les blessés, les morts emplissaient les chambres des prisons et autres maisons de détention. Mais, à ces jours sombres et tristes de l'histoire, quelques groupes de Français témoignaient de courage admirable dans la défense de l'honneur de la France et de l'amitié franco-malgache. Ce sont eux qui, malgré les menaces de leurs compatriotes tortionnaires, voleurs, violeurs, pilleurs, destructeurs des biens des Malgaches, ne cessaient de dénoncer, auprès de Paris, les crimes dont les Malgaches étaient victimes. Certains d'entre eux refusaient carrément les sales boulots imposés par les chefs de district. Le Procureur d'une ville du Sud-est, qui recevait la charge de constater le décès des Mdrm assassinés en prison, refusa de déclarer mort naturelle les victimes qui portaient sur la nuque le trou d'une balle de revolver tirée à bout portant. Le soir même, un avion militaire est venu l'embarquer pour Tana. Et de là rapatrier en France pour "incapacité morale". 
Sans ces quelques Français dont Raymond Lombardo qui a certains parents encore à Fianar, et une sur en Suisse, Lucienne Albertini, veuve de "Dom Ignacio", Barthelemy Albertini dans l'état-civil, Colonel Janelle de la France libre, la dame Dreker, décédée il y a seulement quelques semaines, les familles Alitor, Guinet dont les parents vivent encore en France, le nom de Français serait lourd à porter à Fianar, 
D'où le sous-titre : 29 Mars 1947, grande date de l'amitié franco-malgache. 
Aristide Ratsimbazafy      Mahazoarivo :
L'Express de Madagascar 02-04-03 et 04-04-03


Extrait de www.aqolad.net   30/03/2005

Madagascar : génocide population civile 1947, massacre civils par France armée française
300 000 morts : la France, toujours le pays des libertés... ! ! ?

Après la deuxième guerre mondiale, tout le monde n’avait pas droit à la libération... La France, dans la continuité de sa politique coloniale, a fait subir aux Malgaches un massacre de masse, un carnage parmi d’autres (Algérie, Vietnam, Afrique noire...). Quand pacification rime avec épuration, colonisation avec liquidation... Le colonialisme sauvage a permis aux riches de conforter leurs positions dominantes, et depuis, rien n’a changé.
A partir du 29 mars 1947, à Madagascar, la France va perpétrer un massacre sans précédent, puisqu’en quelques jours, il y aura plus de 300.000 morts.
Et pourtant, ces faits inadmissibles de notre histoire coloniale sont complètement ignorés et n’apparaissent pas dans les livres d’histoire. 

Sous prétexte que des militants indépendantistes malgaches voulaient prendre des armes à la caserne de Moranmanga, dans la nuit du 29 mars 1947, l’armée française massacre la population civile de tous les villages voisins et les incendient.
Sur ordre de Marius Moutet, ministre socialiste des colonies au cabinet Ramadier, des renforts de l’armée française sont envoyés à Madagascar, qui vont continuer à massacrer la population malgache. Dissimulé sous le terme de « pacification », c’est un véritable massacre raciste qui sera exécuté, puisque c’est au cri de « mort aux cafards » que des milliers de civils sont abattus, en visant à éliminer tout particulièrement les cadres de Madagascar. L’armée française en profite pour tester de nouvelles armes sur la population malgache et sa stratégie anti-insurrectionnelle.
Avec tous ceux qui sont morts dans les camps, on dénombrera plus de 300 000 cadavres.


Extrait de Madagate.com   31/03/2004

TARATASIN-DRAVAO : Tantara: Madagasikara Nisy nitolona ho an'ny Fahaleovantena 
... 
• Mdrm 
Marihana fa ny taona 1905 dia nikomy koa ny tany atsimo atsinanana ny Sadiavahy ("patriotes Antandroy"). Naharitra folo taona (1905-1915). Nefa tsy nahatohitra e ! Efa nanomboka kosa ny ady lehibe 1914-1918 no indro fa nijoro ny Vvs (Vy, Vato, Sakelika), fikambanana miafina. Avara-pianarana sy mpianatra ary olom-piangonana no nanangana azy dia : Ramanantoanina, Robin Joseph, Dr Raboto, Ravoahangy, Raseta, pasitora isany Razafimahefa, Rabary, Ravelojaona, Pretra toa an-dry Manifatra, Rafiringa... Ny tarigetra dia ny hamerenana ny soatoavina maha-malagasy ny Malagasy. Indrisy, nigadona ny 24 desambra 1915, ka olona 300 no nosamborina satria hono, manomana fikomiana. Vokany dia rava ny Vvs satria 8 tamin'izy ireo no voaheloka hanao asa an-terivozona mandra-pahafatiny, 13 nogadraina 15 ka hatarmin'ny 20 taona ary ny 200 ambiny dia nalefa sesitany. Tsy nahomby izany io Vvs io kanefa io no nipoiran'ny hevitra hoe "Avereno ny Fahafahana sy Fahaleovantenan'i Madagasikara taty aoriana, amin'ny alalan'ny Mdrm ("Mouvement démocratique de la rénovation de Madagascar"). Ny 1 febroary 1946 izy io no natsangan-dry Dokotera Joseph Raseta, Joseph Ravoahangy Andrianavalona ary ny poety Jacques Rabemananjara. Niaraka tamin'io Mdrm io avy eo ny Pa.na.ma (parti nationaliste malgache) sy ny Jiny lasa Jina (natsangan'i Monja jaona). Tarigetra : "Madagasikara afaka manana governementa, filoha ary tafika azy manokana eo anatin'ny firaisana frantsay". 
• Padesm 
Rehefa re sy tsapan'ny fitondrana manjanaka fa mety ho gravy ity resaka Mdrm izay mihamahazo olona ity dia naleony nanandratra ny mpitarika ny Firaisan'ny Tanindrana sy Mainty enin-dreny ary ny Karazany (FTMK na Padesm na koa "Parti des déshérités de Madagascar") izay sady tsy tia Merina no vonona hatrany ny hialokaloka eo ambanin'ny fahefany. Nanomboka teto ilay hoe "merina" sy "côtiers" mbola voizin'ny sasany hatramin'izao taonjato faha teloarivo izao. Mampalahelo... 29 janoary 1947 : rehefa natao ny fifidianam-paritra ho loholona sy mpanolon-tsaina ao anatin'ny firaisana frantsay ("Union française") dia nahazo seza 67 ny Mdrm raha 25 ny an'ny Padesm. 29 marsa 1947 : nipoaka ny "raharaha 47". Vita hatreo koa ny Mdrm, ary ny taona 1948, rehefa notsaraina tao Antananarivo izy telo lahy (Raseta, Ravoahangy, Rabemananjara) dia voaheloka ho faty. Io sazy io dia novaina ho sesitany avy eo. Nohafahana izy ireo rehefa tafaverina ny Fahaleovantena tamin'ny taona 1960. 
no tena "Antoko" azo antoka fa hahatonga antsika "hiadana sy ho finaritra Saimgy.... 
(notsongaina tao @ ny Tribune 28/06/04 - Jeannot RAMAMBAZAFY) 
Mampamangy ny an-tanàna é Ravao 


Madagate  04/04/2005

Jacques Rabemananjara s’est éteint samedi dernier en France - 04/04/2005 @ 09h04 - Paris 
Jacques Rabemananjara n’est plus 
Né à Maroantsetra en1913, Jacques Rabemananjara s’est éteint samedi dernier en France. Patriote malgache, député MDRM, il appartenait au noyau dur de ce parti aux côtés du Dr Raseta et de Ravoahangy. « Ecrivain malgache de langue française, inséparable de son activisme politique anticolonialiste, tradition et ouverture au modernisme », évoque le petit Larousse à son propos.
Jacques Rabemananjara s’est présenté à la Présidentielle de 1989 face à Didier Ratsiraka et d’autres candidats. Il s’est déplacé à Madagascar pour mener sa campagne électorale en se basant sur la lutte contre la pauvreté. Un communiqué de la Présidence annonce que des funérailles nationales sont prévues en l’honneur de ce « Raiamandreny chef de lutte et député MDRM ». L’organisation et le déroulement de ces funérailles nationales seront connues incessamment
.

Jacques Rabemananjara est né à Maroantsetra dans la baie d'Antongil sur la côte Est de Madagascar en 1913. Après un bref séjour au petit séminaire sur l'ile Sainte Marie, il rejoint la capitale, Antananarivo, pour finir ses études au grand séminaire. En 1935-36, dix numéros du mensuel Revue des jeunes de Madagascar, dont il assume la direction, sont publiés mais les autorités coloniales considèrent leur contenu dangereux et en interdisent la publication. 
En 1939, alors agé de 26 ans, Rabemananjara est choisi pour faire partie de la délégation malgache devant participer à la commémoration du 150ième anniversaire de la révolution française. Dès son arrivée à Paris, il s'inscrit à l'université de la Sorbonne où il y poursuit ses études en Lettres Classiques et y obtient une licence. 

Quelques mois après son arrivée en France il publie à Gap son premier recueil de poèmes, Sur les marches du soir. C'est également à cette époque qu'il fait la rencontre de 

Ile

Ile aux syllabes de flamme !

jamais ton nom

Ne fut plus cher à mon âme !

Ile

Ne fut plus doux à mon coeur !

Ile aux syllabes de flamme

Madagascar !

J.-F. RABEMANANJARA

Léopold Sédar Senghor et surtout d'Alioune Diop aux côtés duquel il participera, dans l'immédiat après-guerre, au projet de la revue Présence Africaine. 
En 1946, il rencontre les docteurs Raseta et Ravoahangy et ensemble, depuis Paris, ils fondent le MDRM (mouvement démocratique de la rénovation malgache). Élu deputé de la région de Tamatave en 1946, Rabemananjara ne pourra cependant pas siéger à l'Assemblée Nationale. En effet, aux lendemains de l'insurrection malgache de mars 1947, Jacques Rabemananjara, suspecté d'en être l'un des instigateurs, est arrêté, torturé, jugé et condamné à la prison à perpétuité. 

C'est au cours de ces longues années passées en prison qu'il écrira les poèmes Antsa, Lamba et Antidote qui lui vaudront le titre de "chantre de la négritude." 
Gracié en 1956, il n'est cependant autorisé à rentrer dans son pays qu'au moment de l'indépendance en 1960. Il participe alors à la première république malgache au cours de laquelle il occupera tour à tour divers ministères au sein des gouvernements du Président Philibert Tsiranana. Après la révolution de 1972, il choisit l'exil et ne retournera à Madagascar qu'en 1992. Jacques Rabemananjara vit actuellement à Paris. 
– Magali Compan-Barnard - Sources : http://www.lehman.cuny.edu    [ Posté par : midi-madagasikara.mg |


Jeune Afrique 10 Avril 2005

Jacques Rabemananjara
MADAGASCAR - 10 avril 2005 - par DOMINIQUE MATAILLET 
Il est tentant de comparer le parcours de Jacques Rabemananjara, décédé le 2 avril à Paris, à celui de son illustre aîné Léopold Sédar Senghor, qui s'est éteint en décembre 2001, lui aussi en France. Tous deux ont consacré leur (longue) existence à la fois à la littérature et à la politique. Tous deux aussi ont été des chantres de la francophonie. L'un s'est fait le porte-parole de la « négritude », l'autre a exalté la « malgachitude ». Une différence de taille toutefois : si le « poète-président » sénégalais a brillé au pouvoir, le « militant-poète » malgache a surtout été un opposant - et un exilé. 
Juste revanche pour ce nationaliste de la première heure, son pays lui a réservé des funérailles nationales. Il reposera à Anjanahary, dans la capitale, non loin d'une autre grande figure du pays, le général Richard Ratsimandrava, assassiné en février 1975 alors qu'il était à la tête de l'État. Jacques Rabemananjara est né en 1913 à Maroantsetra, dans la baie d'Antongil, sur la côte est de la Grande Île. Ses études au petit séminaire de l'île Sainte-Marie puis au grand séminaire d'Antananarivo (Tananarive, à l'époque) auraient pu le conduire à la prêtrise, mais, très vite, la fibre patriotique l'emporte sur la foi religieuse. En 1935-1936, il fait paraître dix numéros de la Revue des jeunes de Madagascar avant que les autorités coloniales n'en interdisent la publication. Déjà se dessinent les rapports complexes qu'il entretiendra avec la métropole. 
Il découvre celle-ci en 1939 lorsqu'il est retenu pour faire partie de la délégation malgache aux cérémonies de commémoration du cent cinquantième anniversaire de la Révolution française. Dès son arrivée à Paris, il s'inscrit à la Sorbonne, où il décrochera une licence en lettres classiques. Il est déjà passé dans le monde de la création littéraire puisqu'il publie, en 1940, son premier recueil de poèmes, Sur les marches du soir (Ophrys). 
Dans la capitale française, il fait la connaissance de nombreux intellectuels africains ou de la diaspora, parmi lesquels le Martiniquais Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor mais aussi un autre Sénégalais, Alioune Diop, avec qui il participera, au sortir de la guerre, à la création de la revue Présence africaine, qui donnera elle-même naissance à la maison d'édition du même nom. 
À l'époque, il se lie également à ses compatriotes Joseph Raseta et Ravoahangy Andrianavalona. Ensemble, ils fondent en 1946 le Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM). De retour à Madagascar, Rabemananjara est élu, en novembre de la même année, député de la région de Tamatave (aujourd'hui Toamasina). Il s'apprête à rejoindre Paris pour siéger au Palais-Bourbon lorsque éclate l'insurrection de mars 1947. Accusé d'être l'un des instigateurs du soulèvement, il est arrêté, torturé et condamné à mort. Sa peine commuée, il est incarcéré à Calvi, en Corse, puis à Marseille. 
Gracié en 1956, il ne sera autorisé à rentrer dans son pays qu'à l'indépendance, en 1960. C'est lors de ces années d'exil forcé qu'il produira une bonne part de son oeuvre littéraire. Celle-ci s'inscrit à la fois dans le prolongement de son action militante - en particulier Antsa (Présence africaine, 1956), écrit en prison - et dans la quête des origines, comme dans les recueils Rites millénaires (Seghers, 1955), Les Ordalies (Présence africaine, 1972) ou encore Rien qu'encens et filigrane (Présence africaine, 1987). 
Rabemananjara revient à la politique avec l'accession de Madagascar à la souveraineté internationale. Appelé au gouvernement par le président Philibert Tsiranana, il occupera notamment les ministères de l'Économie et des Affaires étrangères. Le mouvement populaire de 1972 qui fera tomber la première République et accéder les militaires au pouvoir le surprend au Chili, où il participe à une conférence internationale. Il choisit alors de s'installer à Paris, dont il fera, avec son épouse française, sa résidence définitive. 
Il n'interrompra que brièvement son exil, en 1992, pour participer à la présidentielle de 1993, qui verra l'élection d'Albert Zafy. Ayant espéré un moment être le candidat unique des « Forces vives », il se présente pour son propre compte, subissant un cuisant échec, avec moins de 3 % des voix. 
Jacques Rabemananjara aura ainsi consacré l'essentiel de ses dernières années à la littérature, abordant même un genre nouveau au soir de sa vie, avec un récit sur Le Prince Razaka (Présence africaine, 1995). Si son oeuvre théâtrale - trois pièces, dont Les Dieux malgaches (Ophrys, 1947) - n'a pas eu le retentissement espéré, il est considéré, avec son aîné Jean-Joseph Rabearivelo, comme le plus grand poète de son pays. Dominique Mataillet 


L'Enquête de "Les Nouvelles"  28/03/2006

La répression fait plus de 100 000 morts
L’insurrection a été prévue éclater à 22 h dans cinq villes : Moramanga, Manakara, Fianarantsoa, Antananarivo et Antsiranana. Les rebelles de la capitale renoncent in extremis car les agents policiers ont commencé à inspecter les voitures à partir de 7 h du soir. 
A Antsiranana, les insurgés ont réussi à couper l’électricité. Parvenus au camp militaire Lazaret, les militaires, dont les deux tiers sont leurs complices, sortent comme convenu les armements, censés être utilisés pour attaquer les «vazaha». Mais 80% des rebelles ne sont pas venus, des traîtres les ayant dissuadés. Ainsi, les militants se font prendre. En tout, les colons en emprisonnent mille. 
A Fianarantsoa, les rebelles coupent l’électricité à Talata-Ampano, à quelques dizaines de kilomètres de la ville, espérant ainsi faciliter la tâche. Mais ils se font également prendre lors de l’attaque du camp militaire, la résistance coloniale s’étant déjà apprêtée. 
2500 morts en trois jours à Moramanga 
Les actions n’auront été plus ou moins réussies qu’à Manakara. A 22 h, les insurgés ont attaqué les camps de police et de gendarme. L’opération s’est bien déroulée, leurs complices militaires n’ayant pas montré de la résistance. Les rebelles ont par la suite attaqué des terres coloniales et les bâtiments publics. Il s’agissait surtout de dépouiller les résidents français. 
Les instigateurs se sont déjà donné le mot d’ordre selon lequel aucun sang ne serait versé, sauf en cas de résistance et que les femmes, les enfants, les missionnaires et les étrangers non français seraient isolés. Néanmoins, des actes violents ont quand même eu lieu à Ambila, Sahasinaka et Ampasimanjaka.
A Moramanga, les 2000 insurgés ont attaqué les lieux fréquentés par les Français et leurs résidences, notamment la gare, l’hôtel Larrieu et le camp Tristani. Ils parviennent aisément à tuer les officiers français qui surveillent le bourg, ceux-ci dormant profondément. Par contre, les tirailleurs sénégalais qui gardent le camp militaire sont mieux armés que les rebelles. L’armement leur étant inaccessible, les insurgés se retirent au matin avec la population rurale. 
Les tirailleurs vont se venger en se rabattant sur les indigènes. Dès le lever du soleil, ils entreprennent d’incendier toutes les maisons. Le renfort une fois arrivé vers midi, ils massacrent à coups de baïonnette tout ce qui bouge. En trois jours, 2500 individus, dont 60% sont des femmes et des enfants, ont péri. 
200 prisonniers fusillés
L’administration coloniale condamne le Mouvement démocratique pour la rénovation malgache (MDRM) d’avoir perpétré le coup. Dès le lendemain de l’insurrection, les membres connus du MDRM, sont arrêtés. Raseta est arrêté à Paris le 6 avril, Ravoahangy et Raseta le 14 mai malgré l’immunité parlementaire. 
Moramanga, Ambatondrazaka, Vohipeno, Manakara, Fianarantsoa, Ifanadiana, Mananjary, Nosy Varika, Mahanoro, Vatomandry et Antananarivo sont mis en état de siège. Entre avril et août, 30 000 militaires de Djibouti et du Sénégal ont été envoyés dans l’île pour réaliser la nouvelle conquête coloniale. 
Les prisonniers endurent diverses tortures, telle celle consistant à tremper leur tête dans un seau rempli d’eau bouillie et épicée, jusqu’à ce qu’ils dévoilent les noms d’autres rebelles. En même temps, les colons procèdent à l’incendie des villages environnant les régions réputées révoltées et y jettent des prisonniers vivants par avion pour terroriser la population. Les membres du Parti des déshérités de Madagascar (Padesm) confisquent les biens et les épouses des insurgés faits prisonniers. 
Tous les partis ont été dissous le 10 mai 1947. Cinq jours plus tôt, les forces coloniales ont capturé 166 membres du MDRM à Ambatondrazaka qui ont opéré à Moramanga. Elles les ont ramenés dans la ville et les ont fusillés dans le train. 71 d’entre eux en sont rescapés, certains avec beaucoup de blessures. Les militaires les fusilleront dans la forêt de la ville. Un seul en a survécu. 
Les insurgés qui ont échappé aux colons se sont réfugiés dans la côte Est. Ils ont prolongé la guerre jusqu’en juillet 47, notamment le long de la côte Est. Ils ont détruit les rails de Moramanga entre avril et mai, puis ceux d’Antananarivo et de Fianarantsoa, tout en accomplissant des violences sporadiques envers les résidents français. 
Mais les troupes de répression ayant fait de Moramanga et de Manakara leurs bases de départ, les rebelles ont dû se retrancher dans les forêts du sud. Ils y ont subi une rude épreuve, s’habillant vaille que vaille, se nourrissant de racines, de tavolo et de hofika… La plupart sont morts de maladies diverses.
Bilan obscur 
Le procès des chefs des partis MDRM, Jina et Panama s’est tenu entre le 22 juillet et le 4 octobre 1948. Ravoahangy et Raseta ont été condamnés à mort, et Rabemananjara à s’exiler jusqu’à sa mort. Mais tous les trois se trouveront grâciés après une décennie. Vingt condamnés à mort ont été exécutés par fusillade, dont trois à Antananarivo, cinq à Moramanga et douze à Fianarantsoa. 
Enfin, le nombre de personnes qui ont péri pendant l’affaire 47 demeure toujours obscur. Le chiffre officiel a été arrêté à 89 000 individus. Mais l’administration coloniale l’a rectifié à plus de 100 000 morts en y ajoutant les fuyards réfugiés dans la forêt.

Domoina Ratovozanany 


vttm47.blog.fr  25/02/2007
Vondron'ny tia tanindrazana mpiady tamin'ny 29 martsa 1947- par vttm47

Nandritran’ny 60 taona nanjakan’ny frantsay teto Madagasikara, dia enjika sy fanabotriana, ary fampijaliana feno habibiana no nihatra tamin’ireo nanohitra azy.

agrandir la photo  Klikeo eto  >>

 Teo koa ny asa an-terivozona, ny lahasa tsy misy karama, ny asa 30 andro izay asa tsy maintsy ataon’ny tovolahy feno 18 taona, ny karatra isan-dahy izay aloa isan-taona, miampy ny fanadiovana ny arabem-panjakana. Fa ny tena loza dia ny SMOTIG, manao làlana , tetezana, tonelina, indrindra fa ny làlam-by mampitohy an’Antananarivo sy Toamasina, Antananarivo sy Antsirabe, Fianarantsoa Manakara. Tao koa ireo tranom-panjakana isan-karazany etc… Fa maro tamin’ireo mpiasa no matin’ny hanoanana nohon’ny tsy fahampiana sakafo, ary mba hialana amin’izany dia nandositra ny tanàn-dehibe mba tsy voaantso. Ny ankizy mianatra tamin’izany dia vitsy fa nampiasan’ny colons amin’ny karama varimasaka ny ankamaroany, fa ny zanaky ny manan-katao ihany no afaka mankany an-tsekoly. Taty aoriana dia nisy sekoly naorin’ireo misionera catholique sy misionera protestanta, anglikana, teo koa ny sekolim-panjakana, ny Ecole regionale isaky ny provinces enina. Ireny rehetra ireny dia namoaka ankizy vita fianarana araka ny sokajy sy lalana napetraky ny fanjakana Frantsay, izay 
nomeny anarana c.e.s.d (Cours Elementaire du Second Degré ), fari-pahaizana ambony indrindra azon’ny Malagasy ratovona. Tsy kivy anefa ny Malagasy fa vao maika aza nanaitra ny ambom-pony ity lalana. Ary taty aoriana dia dokotera, ka anisan’izany ny dokotera Raseta, Ravoahangy Andrianavalona, Raherivelo Ramamonjy sns…    
... Lire le Dossier " 60è anniversaire de 1947 Cliquez-ici 

(Fiainana nanjakan’ny tsindry hazo lena ka tsy nahafahan’ny Malagasy nivoatra tamin’ny lafin’ny fanabeazana)  


Tribune 19/03/2007

29 Mars 1947 : La naissance du MDRM 
Cette année, Madagascar célébrera la 60e anniversaire de l’Insurrection de 1947-1948. Et comme à l’accoutumée depuis 1967(*), l’Etat veut marquer l’événement d’une pierre blanche. Et à cette occasion Madagascar Tribune vous propose une série de dossiers relative à cette lutte.
Quartier Latin, centre intellectuel parisien, dans un restaurant situé sur la colline Sainte-Geneviève, quelques Malgaches discutent et décident de créer un parti politique. Ils l’appellent Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgaches. On était le 11 février 1946. Sans le savoir, ils viennent de fonder la structure politique qui va fortement marquer l’évolution politique de Madagascar.
Mais cette formation du MDRM n’était pas possible sans le vent de la Décolonisation qui a commencé à souffler sur les colonies européennes asiatiques et africaines. La France, elle-même, confrontée aux événements de la Seconde Guerre mondiale, a décidé de changer de politique coloniale dont le symbole fort est la Conférence de Brazzaville en 1944. La Métropole décidait alors d’associer ses colonies à la gestion de leur territoire....
...Lire la Suite >> 


Encore plus d'info sur 1947 sur MadaVôvô ...         en savoir + >>>

        ...et quelques photos d'archives

 

 

Encore plus d'info sur 1947 sur MadaVôvô ...         en savoir + >>>

Revenir au MadaVôvô du jour

 

 

Edito : «Histoire ...Taloha fahagola ilay tanindrazako »

    Hafatra kely :" Mba tsapan'ny Malagasy amin'izao fotoana izao ve ny mety ho fiainany raha tsy nisy ny 29 mars 1947? dia mba misy na dia sombiny aza « sitraka » noho ilay rà latsaka ho ahy ? ho anao? ho antsika? Ve ao anatin’ny tsirairay amin’izao fotoana izao ? aiza ilay « hambo » sy ilay « rehareha » fa tena mendrika ilay tolona nahafaty ireo tia tanindrazana ho an’ny taranaka malagasy tsy ankanavaka ? aiza ka roa taona misesy amin'ity izao dia tsena be omen’ny fanjakana alalana ara-dalàna no hihazakazahan’ny maro amin’ny andron’ny 29 mars! izay tokoa ilay "Iarivo mandroso!" sa ilay « Iarivo miha-very fanahy maha-tia tanindrazana » ?"      

                    Taloha fahagola ilay tanindrazako

                       Feno haravona, kalo sy ny dihy

                       Taloha fahagola ilay tanindrazako

                       Feno voninahitra, hasambarana, hatsaram-panahy

                       Taloha fahagola ilay tanindrazako

                       Feno olon-kendry mahay sy Ray aman-dReny

                       Taloha fahagola ilay tanindrazako

                        Feno voankazo, vary sy hazan-drano koa

                        Taloha fahagola ilay tanindrazako 

                        Feno loko maron’ny fahatsoran’ny fiainana.  

 

      Taloha fahagola ilay tanindrazako

           Feno fahankalana, ratram-po sy fahavalo

           Taloha fahagola ilay tanindrazako

           Feno mpamadika, mpialona sy olon-dratsy

           Taloha fahagola ilay tanindrazako

           Feno loko mena, mainty ho fisaonana

           Taloha fahagola ilay tanindrazako

           Feno gogogogo, kiaka sy ranomaso

 

                 Indray andro any hono ilay tanindrazako

                               Feno fahendrena, fanadinona, ts’isy lolom-po

                               Indray andro hono ilay tanindrazako

                               Ho feno voninkazo, kotaba sy ny dihy

                               Indray andro any hono ilay tanindrazako

                               Ho feno fihavanana, fitiavana, firahalahiana.

 

Emma RAZAFITSEHENO (Antananarivo Madagascar)

Voir la suite  Cliquez-ici 

*1103360-0766      26/03/2011

Cultures & Voyages

Histoire de Madagascar

29 mars :

 Pourquoi l'insurection?  

     Cliquez-ici  >>

Traductions par l'Auteur

 Les Traductions :

 ...Et encore et encore "nody ventin'ny ny rano natsakaina", Emma  a répondu à notre appel de publier des Editos, maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women. Merci d'avance !   

 

 

 

 

Cultures & Voyages

Histoire de Madagascar

29 mars :

 Pourquoi l'insurection?  

     Cliquez-ici  >>