MadaVôvô 2009

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Les Titres de MadaVôvô du 09 juin 2009  

BigNews:  Tennis Roland-Garros : Federer rejoint Soderling en final ... 

L'Edito: « Neny, my dearest...  »    ( ...  )

1. Madagascar: la Comesa évoque la "possibilité d'une intervention militaire" (google) ( ...  )

2. Aide humanitaire de l’ONU à Madagascar temoignage) ( ...  )

3. Meeting au Magro : Ravalomanana à la Conférence de la Comesa (tribune) ( ...  )

4. Diffusion du film HOME (mediaterre) ( ...  )

5. Ambassade malgache à Paris : La « vitrine de Madagascar » saccagée (midi) ( ...  )

6. L'Afrique appelée à investir dans l'économie verte (xinhua) ( ...  )

7. Madagascar : Paris ne condamne pas, mais critique la durée de la transition (la-croix) ( ...  )

*. No Comment.... No Comment... 

8. Grève ici et là (tribune) ( ...  )

9. Négociations au Carlton : L'ambassadeur de France consulté (midi) ( ...  )

10. Eglise catholique : Le frère Raphaël Rafiringa fait bienheureux (tribune) ( ...  )

11. La fraternisation exemplaire de notre Armée ! (laverite) ( ...  )

12. Pas facile de se parler (jeune afrique) ( ...  )

13. Peur et pauvreté sur l'île (de-world) ( ...  )

14. Monopoly judiciaire (tribune) ( ...  )

... Le précédent MadaVôvô  03 juin 09  >>   ( ...  )

*. Wade conseille à Rajoelina de "ne jamais se départir de la position de l'UA" (romandie) ( ...  )

09/06/2009

COURS DES CHANGES

1 euro = 6.559570FF

cours moyens en Ariary

EURO(cmp) 2.726.41 Ar 
USD 1.920.68 Ar 
GBP 3.102.48 Ar 
CHF 1.795.20. Ar 
JPY 19.84 Ar 
ZAR 239.19 Ar 
HKD 247.79 Ar 
Date Eur/Ar Date Eur/Ar
31/05 2702 30/04 2754
13/09/08 min:2290 09/05/09 max:2807

(Revues de presse plus bas !!! ... patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...  ( ...   )


 

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Big News... Tennis Roland-Garros : Federer rejoint Soderling en final ...  

Xinhuanet.com 08/06/2009
Reland Garros - Federer remporte le match de sa vie 

Federer, deuxième joueur mondial, a remporté dimanche 7 juin 2009 à Reland-Garros en battant le Suédois Robin Söderling par 3: 0 (6-1 7-6 6-4) lors de la finale. C'est le seul titre de Grand Chelem qui manquait à son palmarès.
Cette 14e victoire en Grand Chelem lui permet de rentrer dans l'histoire du tennis et d'égaler le record de Pete Sampras.

- BEIJING , 8 juin (Xinhuanet)


Emeute à Mada: Les Echos de nos correspondants

Le Dossier  ( ... )

*** Ny Fomba malagasy sur  rainizafimanga.COM - Nature et Environnement >>

 

...         Les infos sportives du monde en permanence  >>


« Neny, my dearest... »

      La fête des mères 2009 c'est très bientôt, et ce jour des mamans tombe en en Amérique, en Italie, en Belgique et en Suisse le 10 mai 2009 , en France le 7 juin 2009 , et le dernier dimanche du mois de mai en Algérie et en Tunisie ... 

        The Mother's Day, this wonderful idea comes from ancient times, but it is only May 20, 1950 that the festival will be a law to institutionalize this day of May. This year we are celebrating is the 58th

festival of mothers on May 25. So more than ever, happy holiday to all Moms of the world! 
      All mothers are usually very attentive to their children, but some mothers are much, much more than others. They are called « mères poules » or « les mères juives » because they… "convent" their children, they want to protect them from everything, keep them "under their wings." But children should also learn to cope alone to grow.
                 Neny

          My hand could write nothing but your obituary
          My mind could writenothing but your service of worship
          My pen forgeting all but your life’story
                          
Neny, my dearest
                           In the best places in my heart
                           Neny, whom I feared most
                           Who developed my moral
          
Neny, who shared the happiness of my past 
           Neny, whom no one can replace
           With her advices and tenderness
           Neny, the only one who never changed
           In my heart until I’m gone
   

            If there is a name we utter almost every day, is "Mom!" because she is there for us, our pain, our fears and our joys. She cries for us, pray for her children, who fit her life and create her troubles, but she is still there! And even when we are independent and have built our own way, she follows us, guides us and supports us!

            Yes, she is always there for us! And even after her death, she is always in our hearts and in our mind when we face an obstacle, we close our eyes and we ask: "Mom, you who advised me so well, what should I do?" And this love she has left in our hearts helps us through this wonderful adventure: The life that Mom gave us! " ... Lire la suite Cliquez-ici

               Emma Razafintseheno from Antsiranana 

 

 

Et encore et encore "nody ventiny ny rano nantsakaina", Niry a répondu à notre appel  pour publier des Editos maintenant à qui le tour? On vous attend edito men et edito women.               Merci d'avance!        ... Pour Envoyer un article ou Pour nous contacter >>         ... Lister  tous les Editos    


google.com 09/06/2009      Le Dossier des Echos des Emeutes nos correspondants  ( ... )

Madagascar: la Comesa évoque la "possibilité d'une intervention militaire"- VICTORIA FALLS (Zimbabwe) (AFP)

Le plus grand marché commun de l'Afrique australe et de l'Est, la Comesa, a évoqué lundi au Zimbabwe la possibilité d'une "intervention militaire" pour rétablir la démocratie à Madagascar.

Dans un communiqué final publié à l'issue d'un sommet à Victoria Falls (nord-ouest), les 19 pays membres du Comesa ont déclaré qu'ils soutenaient les "efforts pour rétablir l'ordre constitutionnel à Madagascar en examinant toutes les options, y compris la possibilité d'une intervention militaire".
La Comesa, qui ne dispose pas de moyens militaires pour gérer des crises, a ajouté qu'elle soutenait les efforts de médiation de l'Union africaine (UA) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) pour trouver une solution à la crise malgache.
D'autre part, la Comesa "rejette de manière inconditionnelle et condamne dans les termes les plus forts le changement anticonstitutionnel de gouvernement à Madagascar".
Le président zambien Rupiah Banda a déclaré que l'intégration régionale était difficile si les pays membres continuent d'être confrontés à une instabilité politique. "En tant que Comesa nous n'avons pas à chercher d'excuses aux changements anticonstitutionnels de gouvernements", a-t-il déclaré.
Lâché par l'armée, Marc Ravalomanana avait remis le 17 mars ses pouvoirs à un directoire militaire qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors chef de l'opposition et actuellement à la tête de la HAT.

Les leaders du COMESA derrière Marc Ravalomanana. Le président malgache déchu  (G) discute avec le président soudanais Omar el-Béchir lors du Comesa le 8 juin 2009

Depuis, les partisans du président évincé réclament son retour au pouvoir.

Encadré: Le président de la République de Madagascar Marc Ravalomanana a été invité par le président du COMESA

 pour assister avec la première Dame, Lalao Ravalomanana au 13ème Sommet du Common Market of Eastern and Southern Africa (COMESA) à Victoria Falls, Zimbabwe, les 07 et 08 juin 2009.
Le Djibouti, le Kenya, l’Ouganda, le Swaziland, le Soudan, la Zambie, les Seychelles et Madagascar ont été représentés par leurs Chefs d’État. Le Burundi et Malawi ont été représentés par leurs vice-Présidents. L’Éthiopie, la Libye, l’Érythrée, le Rwanda, Maurice, l’Égypte, la République Démocratique du Congo et la Tanzanie ont envoyé des Ministres. Étaient également présents, le Vice-président de la Commission de l’Union Africaine, le Secrétaire Exécutif de la SADC et le Président de la Banque Africaine de Développement.

Le Zimbabwe, ainsi que le Swaziland, deux pays qui sont fréquentés par l'ancien président de la République, Marc Ravalomanana, pendant son exil en Afrique, se mettent, respectivement, à la présidence et à la vice-présidence du Comesa, depuis dimanche


temoignages.re 08/06/2009 
Aide humanitaire de l’ONU à Madagascar
Le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé mardi le déblocage de 6,45 millions de dollars américains pour aider 190.000 personnes dans les régions rurales du Sud de Madagascar qui souffrent des effets combinés de la sécheresse, des cyclones et de l’instabilité politique.
Dans un communiqué publié à New York, OCHA indique que cette somme sera partagée entre le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).
OCHA rappelle que Madagascar a été frappé par des crises multiples dont la sécheresse, les cyclones et une instabilité politique marquée par la violence.
Il a affirmé que l’instabilité politique a ralenti la délivrance de l’aide et des services de base et a sérieusement affecté l’industrie et les autres activités comme le tourisme.
« Une évaluation récente par le PAM a révélé que de nombreux foyers sont dans une situation d’insécurité alimentaire grave, les familles devant se résoudre à vendre leur bétail et les biens ménagers », souligne OCHA.
L’UNICEF a également signalé une hausse alarmante des taux de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans.
D’après OCHA, le PAM va utiliser 3,8 millions de dollars pour des programmes prévus pour s’étendre sur trois mois pour réduire les taux de malnutrition et de mortalité.
Il précise que l’UNICEF va consacrer 1,5 million de dollars à la distribution d’urgence d’équipements sanitaires et d’approvisionnement en eau potable et de kits d’hygiène.


Tribune Mada 08/06/2009
Meeting au Magro : Ravalomanana à la Conférence de la Comesa -  2009, par Mamy Rael 

Intervenant samedi au téléphone devant une foule majoritairement vêtue de blanc, Marc Ravalomanana a annoncé qu’il était au Zimbabwe pour représenter Madagascar à la Conférence de la Comesa.
Selon Marc Ravalomanana, la Comesa examinera de près le cas Madagascar. Il a également souligné que les américains « sont prêts à nous aider. »
Notons que la réunion du Comesa devrait décider de l’accord de libre échange et d’uniformisation douanière au sein de cette organisation régionale

Encadré: La couleur blanche a prédominé (tee-shirt, casquette, Bob). 

Partis des six arrondissements, comme points de ralliement, les pro-Ravalomanana sont venus massivement au Magro. La manifestation des légalistes à ANKORONDRANO a connu un pic historique de fréquentation ce weekend (50.000 prs) 


mediaterre.org 06/06/2009 
Diffusion du film HOME par Vincent JAY 

à l'occasion de la Journée Mondiale de l'Environnement, le 5 juin 2009
Dix ans après "La Terre vue du ciel", yan Arthus-Bertrand réalise pour la première fois un long métrage, un appel à la prise de conscience sur l'avenir de notre planète afin de nous inciter à la préserver.

C'est la date symbolique du 5 juin 2009, Journée Mondiale de l'Environnement, qui a été choisie pour la diffusion simultanée - et le plus souvent gratuite - du film de Yann Arthus-Bertrand "HOME". 

Que ce soit au cinéma (en version longue), à la télé, en DVD et sur Internet (en version courte), la diffusion sur tous les médias de Home répond à l'objectif du réalisateur mais également du distributeur (Luc Besson) et du Président du groupe PPR -soutien officiel du film (François Pinault) de convaincre le plus grand nombre que nous avons tous une responsabilité à l'égard de la planète.
<<
Nous vivons une période cruciale. Les scientifiques nous disent que nous avons 10 ans pour changer nos modes de vie, éviter d'épuiser les ressources naturelles et empêcher une évolution catastrophique du climat de la Terre.
Il faut que chacun participe à l'effort collectif et c'est pour sensibiliser le plus grand monde que j'ai conçu le film HOME.
Afin de diffuser ce film le plus largement possible, il fallait qu'il soit gratuit. Un mécène, le groupe PPR, a permis qui le soit. EuropaCorp, qui en assure la distribution, s'est engagé à ne faire aucun bénéfice car HOME n'a aucune ambition commerciale.

J'aimerais que ce film devienne aussi votre film. Partagez-le. Et agissez.>>  Yann Arthus-Bertrand
Encadré : Sortie mondiale du film "HOME" le 05 juin 2009 -  Avant-première au CCAC le vendredi 05 juin à 19h  ( moov.mg )
A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement, le film "HOME" de YANN Arthus-Bertrand sera le premier film à sortir le 05 juin 2009 dans 28 pays dans le monde et dans tous les médias : au cinéma, à la télévision (à Madagascar sur la chaîne nationale TVM), en DVD. 
Le Centre Culturel Albert Camus s'associe à la SICAM pour la sortie mondiale de "Home" avec la projection du film en pellicule 35 mm (projection sur invitation le 5 juin). 

"HOME"    vu sur youtube (klik sur l'affiche)

Sécheresse, urbanisation galopante, pénuries d'eau, pollution, course à l'or noir et aux énergies fossiles, dont la combustion est responsable du changement climatique: chaque pan de la démonstration est illustré depuis le ciel, le mode de prise de vues préféré de Yann Arthus-Bertrand, photographe à succès de l'ouvrage La Terre vue du ciel. « Dans 20 ans, le monde sera complètement différent : comment fera-t-on avec un monde sans pétrole, un climat complètement différent ? Il faut sortir du déni », assène-t-il. Contempler ce qui reste doit nous aider à réagir ».            www.home-2009.com    

Deux projections gratuites auront lieu au CCAC Analakely le samedi 13 et le samedi 27 juin à 18 heures. 
Home sera également présenté le 10 juin à 19h00 à l'Alliance française d' Antananarivo et à partir du 5 juin dans 29 Alliances françaises de Madagascar. 


Midi Mada 06/06/2009
Ambassade malgache à Paris : La « vitrine de Madagascar » saccagée - Recueillis par RAJAOFERA Eugène

La « vitrine de Madagascar » qui se trouvait dans le hall d'accueil de l'ambassade malgache à Paris, Boulevard Suchet, a été saccagée, brisée et piétinée hier par des hommes acquis à la cause de la HAT. 

Les faits: Hier, vendredi 5 juin, 40 membres du GTT (Gasy Tia Tanindrazana), sont venus comme à l'accoutumée depuis quelques jours défendre le « bastion de la Légalité »: l'ambassade de Madagascar à Paris. Vers 9 heures, quatre pro-HAT arrivent en trombe, chercher querelle aux légalistes déjà sur place. Ces derniers, habitués à voir ce genre de provocation, n'ont pas réagi. Furieux de cet insolent mépris affiché par les membres du GTT à leur égard, voyant que leur provocation n'a pas eu l'effet qu'ils escomptaient, les quatre TGVistes s'en sont pris à la « Vitrine de Madagascar » qui se trouvait dans le hall d'accueil de l'ambassade malgache à Paris.
Marche silencieuse. Les Gasy résidant en France, qui ne reconnaissent pas la HAT de Andry Rajoelina, deviennent de plus en plus actifs dans leur mouvement de contestation. Leur dernier exploit : ils ont réussi à empêcher l'installation de Rinah Rakotomanga, récemment nommée conseillère auprès de l'ambassade malgache à Paris. Aujourd'hui à Thionville, à quelques kilomètres de Metz en Lorraine, l'association humanitaire « Madagascar Terre De Liberté » (MTDL) organise une marche silencieuse en soutien à son président Embroise Ravonison, un des leaders du mouvement légaliste à Madagascar, d'une part et d'autre part, au peuple malagasy « qui vit aujourd'hui dans la terreur et la violence ». Cette marche apolitique se déroulera à partir de 14h au centre ville de Thionville. La marche verrait la participation des anti-HAT des grandes villes de France, comme Paris, Bordeaux, Marseille, Toulouse, 

La vitrine de Madagascar ( une exposition de produits vita gasy ) à l'Ambassade malgache a Paris a été saccagée

Poitiers, Nancy, Lyon... des pays voisins comme la Suisse, l’Allemagne, la Belgique... ainsi que des anonymes amis de Madagascar.


Xinhuanet.com 06/06/2009
L'Afrique appelée à investir dans l'économie verte - LES CHUTES VICTORIA (Zimbabwe), 4 juin (Xinhua)

La communauté d'affaires africaine doit investir dans l'économie verte si elle veut résister aux avancées du monde entier, a déclaré un officiel du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) jeudi aux chutes Victoria.
Dans le Forum d'affaires du COMESA, le secrétaire général du bloc, Sindiso Ngwenya, a averti que, de façon alarmante, la communauté d'affaires africaine ne s'occupe pas assez du changement climatique.
"Nous nous trouvons dans une économie mondiale. Les entreprises internationales oeuvrent en faveur d'une économie verte, l'efficacité énergétique étant un facteur puissant de réduction des coûts. Si nous ne faisons pas partie de l'économie verte, nous pourrions nous heurter à une autre barrière", a expliqué M. Ngwenya.
Il a souligné que le COMESA devrait transformer son économie en une économie durable écologiquement et faible en émission de carbone.
"Je pense que la région peut poser les fondations d'une économie faible en carbone qui crée des emplois et encourage les innovations. Le marché du carbone devrait devenir la nouvelle économie valant trois milliards de dollars de notre siècle. L'Afrique doit y avoir sa part", a-t-il indiqué.
Le forum d'affaires constitue une opportunité pour l'interaction entre les communautés d'affaires et le dialogue entre les hommes d'affaires et les gouvernements.
Le président du Conseil d'affaires du COMESA, Omar Moussa, a indiqué que la communauté commerciale a un rôle majeur à jouer dans le développement économique et social de la région et de l'Afrique dans son ensemble.
"Nous savons tous qu'il y a un grand potentiel pour la croissance économique et sociale dans le COMESA, et cependant très souvent il existe des incertitudes sur la manière de saisir et d'exploiter ces potentiels. De nombreux efforts sont déployés par les secteurs privé et public, mais souvent ils ne produisent pas les rendements attendus", a argumenté M. Moussa.
Il a encouragé le développement de programmes et de stratégies qui renforcent les liens et réseaux avec les autres régions du monde.
Fondé en 1994 en remplacement de la Zone de commerce préférentiel pour l'Afrique orientale et australe, le COMESA a pour objectif de promouvoir l'intégration économique régionale au niveau du commerce et des investissements.
L'organisation régionale comprend le Burundi, les Comores, la République démocratique du Congo (RDC), Djibouti, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, la Libye,
Madagascar, le Malawi, Maurice, le Rwanda, les Seychelles, le Soudan, le Swaziland, l'Ouganda, la Zambie e le Zimbabwe.
L'espace compte une population totale de 389 millions d'habitants, avec un PIB de 275 milliards de dollars. 


la-croix.com 04/06/2009 
Madagascar : Paris ne condamne pas, mais critique la durée de la transition
La France s’est gardée de condamner formellement le coup de force à Madagascar et a annoncé le maintien de sa coopération. Mettant en avant le « principe d’impartialité » adopté depuis le début de la crise, le Quai d’Orsay a souhaité une transition « coordonnée », l’absence de violences et le retour « rapide à une vie constitutionnelle normale ». Seule critique, de taille : « Le délai annoncé de vingt-quatre mois pour l’organisation de nouvelles élections est trop long », a déclaré Éric Chevallier, porte-parole du Quai d’Orsay.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a « pris note » de la démission du président Ravalomanana, tandis que l’Union africaine demandait mardi soir que la sécurité de l’ex-président soit assurée. 
Le plus virulent a été le président sud-africain, Kgalema Motlanthe, qui dirige la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC). « L’Afrique du Sud et la SADC n’approuveront jamais, dans aucun de ses États membres, un transfert de pouvoir anticonstitutionnel aux dépens d’un gouvernement démocratiquement élu », a-t-il déclaré. 


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2009 2009

Tribune Mada 09/06/2009
Grève ici et là - Recueilli par Bill 
Les personnels paramédicaux ont décidé une grève illimitée depuis ce lundi 8 juin 2009. Ils observent un sit-in devant l’établissement hospitalier Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Les employés de l’Office national de nutrition (ONN) ont eux aussi décidé un débrayage. Et après la diffusion sur internet d’une déclaration ironique, des agents des douanes sont en train de prendre le même chemin. Ils ont annoncé pour ce jour, une grève d’avertissement de 48 heures. On notera que les employés de la CNAPS ont aussi fait des leur voici quelques jours.
Des personnels paramédicaux
Les raisons avouées et inavouées de ces mouvements de grève qui éclatent ici et là vont du refus de la chasse aux sorcières dont font l’objet les anciens directeurs généraux et chefs d’établissement et leur staff par les partisans de la Haute Autorité de Transition (HAT), aux revendications sociales et professionnelles diverses. Ainsi pour les paramédicaux, les revendications anciennes relatives au statut particulier et aux requalifications sont mêlées aux revendications nouvelles de plan de carrière et de rétablissement du Service ministériel des paramédicaux, et aux revendications sociales tels les présalaires aux élèves paramédicaux.
Vola Razafindramiandra, DG ciblé
Aux Douanes malgaches, les motifs sont beaucoup plus d’ordre personnel car le mouvement vise tout particulièrement le Directeur général (DG), Vola Razafindramiandra. Désigné à la tête de la Douane par le précédent régime, il a été, aussitôt l’arrivée de Andry Rajoelina au pouvoir, remplacé. Mais deux mois après, il a été « repêché » par les nouveaux dirigeants et a retrouvé sa place de DG de la Douane. Accusé de tous les maux par les uns, Vola Razafindramiandra est pour les autres l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, notamment en cette période difficile pour les finances de l’Etat. Il est, d’après des sources proches de la présidence de la Haute Autorité de Transition (HAT) très performant en matière de recette si on considère ses résultats.


Midi Mada 09/06/2009
Négociations au Carlton : L'ambassadeur de France consulté - RAJAOFERA Eugène
L'ambassadeur de France, Jean Marc Châtaigner, était aperçu hier au Carlton, en marge des négociations dirigées par les médiateurs du groupe de contact international. Il a débarqué sur les lieux à 16h15 pour tenir une réunion à part et à hui clos avec Tiébilé Dramé de l'ONU.

Le tête-à-tête a duré environ trois heures. Aucune déclaration n'a été faite à l'issue de la rencontre. Jean Marc Châtaigner a quitté en trombe Carlton comme il voulait fuir la presse. Des observateurs avertis n'ont pas tardé à tirer la conclusion: la France a ses mots à dire sur la résolution de la crise à Madagascar. A rappeler que la France, accusée publiquement par l'ancien président Marc Ravalomanana d' « être derrière le coup d'Etat de Andry Rajoelina. », n'a pas caché, par le biais du directeur d'Afrique et de l'Océan Indien au Quai d'Orsay, sa réticence sur la candidature de Rajoelina à la prochaine présidentielle.
Amnistie. Les négociations ont repris hier au Carlton sous l'égide des trois médiateurs dont l'ambassadeur du Sénégal à Madagascar, SEM César Coly, en tant que représentant de l'OIF. Les quatre mouvances s'accordent sur la nécessité d'une amnistie générale, mais la mésentente se situe au niveau de la 

détermination de la période que cette amnistie doit couvrir.  Les mouvances Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy roulent pour une amnistie qui couvre une période allant du 01 janvier 1997 jusqu'à la date de signature de la « Charte ». Tandis que la mouvance Rajoelina insiste que les auteurs de crimes ou délits commis après le 31 décembre 2008 ne doivent pas bénéficier de cette amnistie générale. Pour cette mouvance, l'objectif est de condamner Marc Ravalomanana sur le drame du 07 février 2009 pour qu'il ne puisse pas se présenter à la prochaine présidentielle. Les négociations se poursuivent cet après-midi au Carlton.


Tribune Mada 08/06/2009

Eglise catholique : Le frère Raphaël Rafiringa fait bienheureux -

Le théâtre de verdure d’Antsonjombe a rassemblé ce dimanche 7 juin, les fidèles catholiques de la capitale et des environs, voire de Fianarantsoa et d’autres diocèses de l’île. 

La cérémonie de béatification du frère Raphaël Rafiringa s’est déroulée en présence des autorités ecclésiastiques et des envoyés spéciaux du souverain pontife Benoït XVI. Ont tenu à s’associer à cette fête catholique, les autorités civiles du régime de transition conduites par le président de la Haute autorité de Transition (HAT), Andry Rajoelina. 

Des personnalités politiques connues pour leur foi catholique ont été elles aussi de la partie, dont le Pr. Zafy Albert et Maître Jacques Sylla.
Le frère Raphaël Rafiringa est la deuxième personnalité malgache, après Victoire Rasoamanarivo, à être béatifiée.

  par Mamy Rael, Valis 


laverite.mg 08/06/2009
La fraternisation exemplaire de notre Armée ! -  Patrick Rajoelina 
Les apprentis sorciers du microcosme politicien malagasy devrait prendre exemple sur le comportement patriotique exemplaire, parce que constructif et fraternel, de notre Armée. 
Chahutées en leur sein il y a quelques semaines encore, nos Forces de sécurité ont su démasquer les enjeux mesquins de ceux qui les manipulaient. Notre Armée a su avoir le courage de se mettre autour d’une table et finalement de se rassembler en vue de trouver une solution pérenne pour renforcer sa cohérence.

Notre Armée est de nouveau rassemblée, et c’est vrai, ces retrouvailles ont parfois été pénibles, voire difficiles. Mais chacun y a mis du sien. Les femmes et les hommes de bonne volonté appartenant à nos Forces armées ont montré qu’ils étaient responsables. Ils ont montré également à nos compatriotes que notre Nation était bien unie, comme elle l’est depuis notre Roi Andrianampoinimerina.
Pour nos hommes politiques, et par delà la « complexité » du monde politique malagasy, il devrait y avoir, lorsque l’on se met au service de la Cité (en grec : politikos), un minimum de respect à avoir envers ses concitoyens, envers ses électeurs, envers ceux qui nous regardent… et à qui on demande (trop souvent) de l’aide financière internationale.
La vacuité des « entretiens » du Carlton ne fait qu’illustrer ce peu d’ambition qu’ont certains pour l’avenir de notre Nation. Cela montre aussi le peu de considération qu’ils ont pour eux-mêmes.
Alors, pour débloquer cette crise, il manque trois acteurs majeurs à la table de discussion du Carlton : l’Armée, les entrepreneurs et la société civile. 

L’Armée, car elle est garante de notre sécurité. Aujourd’hui, il n’est pas rare, dans nos grandes villes, de voir régner le « n’importe quoi » en matière d’insécurité. Nos Forces de sécurité doivent rapidement y mettre fin et rassurer les honnêtes citoyens.
  Faute de cela, nos compatriotes pourraient en tirer eux-mêmes les conséquences en assurant eux-mêmes leur sécurité… ce qui serait dramatique (et pas seulement pour les malfrats !).
Les entrepreneurs, petits et grands, ont également toute leur place dans le cadre de ce qui devrait être un débat citoyen. 

Patrick Rajoelina est né en 1955, il est un français d'origine malgache surtout connu pour avoir été dans l'équipe de plusieurs ministres français. 

Ils sont les premiers touchés par la crise politique, institutionnelle et sociale qui frappe notre pays depuis maintenant plus de six mois. Plus de 50 000 emplois ont été perdus et l’addition des coûts de la crise se monte à environ 700 millions d’euros pour l’heure. La saison touristique (pourvoyeuse d’emplois et de devises) est mal entamée…
Enfin, les Ong de la société civile, défenseuses et garantes des Droits de l’Homme et de la tenue d’élections transparentes, libres et démocratiques ont également toute leur place dans cette « rencontre » du Carlton.
Oui, il manque ces trois acteurs, fers de lance de cette Troisième voie ! Leur autorité nous manque face au cynisme et à l’aveuglement de quelques chefs de bandes aux abois !
Cette Troisième voie, la voix du Peuple, chacun le sait, est la seule solution. C’est la seule solution pour ramener les intransigeants à plus de tolérance et d’écoute. C’est la seule solution politique viable. Et enfin, c’est la seul solution pour refonder (Fanorenana) les bases de notre développement.
Oui, le retour à la « normale institutionnelle » est un impératif devenu une urgence vitale pour notre Peuple et pour l’image de notre Pays à l’extérieur. Que les xénophobes se rassurent, il n’est pas humiliant de présenter une image de normalité à l’extérieur… y compris dans le cadre d’un débat politique un peu rugueux !
En un mot, on peu discuter dignement, même si l’on a des choses difficiles à se dire. Et surtout, ne chercher pas en l’étranger la source des maux que vous avez vous-mêmes engendré !
C’est justement ce genre de comportement exemplaire et patriote qu’ont choisi les responsables de nos Forces armées pour entamer leur réconciliation fraternelle. Je dis fraternelle car je ne crois pas un seul instant que notre Armée ait pu être divisée sur l’ambition qu’elle doit avoir pour nous tous : garantir notre sécurité, favoriser la cohésion de notre Nation et assurer la paix sociale.
Oui, le comportement de notre Armée est exemplaire. Les uns et les autres devraient en prendre de la graine ! Car un jour (prochain ?) la patience légendaire de nos compatriotes aura une limite. Et ce jour-là… tandremo !!!
Quoi qu’il en soit, le temps est venu d’aller de l’avant : restaurer la « présentabilité » de nos institutions, préparer les élections à venir en en fixant le calendrier et enfin, se préparer à l’avenir… en faisant en sorte d’éviter que notre Pays ne soit plongé, tous les sept ou dix ans, dans ce chaos qui, en définitive, ne sert à rien !
Debout mes chers compatriotes pour faire respecter notre Nation ! Que chacun prenne ses responsabilités… et les assume. Sinon, d’autres, les vrais patriotes, leur feront assumer. Il n’y a pas d’autre solution (et chacun le sait) à cette Troisième voie, la voie de la tolérance et la voix du Peuple. Ho an’ny Tanindrazana !


Jeune Afrique 06/06/2009
Pas facile de se parler
Les diplomates se veulent rassurants. « Les négociations vont reprendre incessamment », disent-ils. Rien pourtant ne laisse entrevoir la bonne volonté des protagonistes. Le 20 mai, les discussions commençaient à Antananarivo. Le 22, « la mouvance Ratsiraka » suspendait sa participation. Le lendemain, « la mouvance Ravalomanana » émettait de « sérieuses réserves » et posait comme préalable le retour du président déchu. Refus des autorités de transition.

C’est l’amiral Didier Ratsiraka lui-même, dans une lettre écrite à Neuilly-sur-Seine (France), où il vit, qui a posé les conditions de son camp pour la poursuite du dialogue. L’ancien chef de l’État, chassé du pouvoir en 2002 par Marc Ravalomanana, exige que « toutes les poursuites, décisions, condamnations judiciaires ou administratives » frappant ses partisans et sa propre personne soient annulées. « Les décisions prises à notre encontre ont été politiques, la décision d’annulation doit être politique », assène-t-il.
Ratsiraka conteste « l’autoproclamation et le coup d’État » d’Andry Rajoelina, tout en reconnaissant l’avoir « aidé au début de cette crise ». Aujourd’hui, il critique la façon dont se déroulent les pourparlers : « J’ai dû taper du poing sur la table pour obtenir le texte de la charte sur laquelle nous sommes censés travailler. On a fini par me la transmettre le 25 mai », confie-t-il à J.A. Faux, rétorque l’un des médiateurs, qui affirme que le texte a été transmis à l’ancien président dès qu’il a été prêt. « C’est du cinéma », ajoute cette même source.
L’objectif du « groupe de contact international », qui assure la médiation, est de remettre rapidement les protagonistes autour de la table. « Même si leur chef pose son retour comme préalable, les proches de Ravalomanana continuent à travailler avec nous.

Le président en exil communique sur YouTube, le 19 Mai © DR

 Il nous reste à convaincre le camp Ratsiraka », explique un des membres de ce groupe.
Depuis son exil en Afrique du Sud, Ravalomanana continue de vitupérer, envoyant des messages à ses partisans, diffusés sur la place publique. Dans sa dernière harangue, le 26 mai, il s’en prenait violemment à la France, qui, dit-il, soutient « un groupe de brigands aux mauvais desseins sous l’égide d’Andry Rajoelina ». « La France ne veut pas voir Madagascar se développer », elle « veut une guerre tribale », accuse Ravalomanana.
Pendant ce temps, Rajoelina, encore officiellement au ban de la communauté internationale, se rendait à la fin de la semaine dernière à Dakar. Il a également rencontré, le 18 mai, le « Guide » libyen Mouammar Kaddafi, président en exercice de l’Union africaine, et envoyé Benja Razafimahaleo, son ministre des Finances, à Paris puis à Londres pour un lobbying discret.
Au moment où les pourparlers étaient suspendus, les participants s’étaient déjà entendus sur vingt et un des vingt-cinq points. L’une des principales pierres d’achoppement porte sur la composition des différentes autorités de la transition – qui devrait durer au maximum quatorze mois après la signature de la charte. 


dw-world.de 06/06/2009

Peur et pauvreté sur l'île (Marie-Ange Pioerron, Fréjus Quenum - Afropresse, l'Afrique à travers la presse allemande)

Nous commençons par un pays dont les journaux allemands n'ont plus parlé depuis plusieurs semaines, c'est Madagascar. 

Il y a eu beaucoup d'articles on s'en souvient, lorsque la crise politique a atteint son paroxysme. Entre-temps l'intérêt a fléchi. Mais deux mois après l'éviction du président Ravalomanana, deux reportages démontrent que la crise est loin d'être finie sur la Grande Ile. "Peur et pauvreté sur l'île" titre la Tageszeitung. L'enthousiasme suscité par l'arrivée au pouvoir du jeune Andry Rajoelina, écrit le journal, est retombé. La frustration grandit chez les pauvres. Le prix du riz, la denrée de base à Madagascar, augmente presque tous les jours. Dans le bidonville appelé "67 hectares", la farine coûte deux fois plus cher qu'il y a un an. Et sans doute va-t-elle encore augmenter, souligne le journal. Car dans leur tempête de protestation contre l'ex-président Ravalomanana, l'homme le plus riche de l'île, les manifestants ont détruit ses supermarchés. Ce qui n'a pas été volé a été confisqué par le gouvernement. Jusqu'à présent, note encore la TAZ, le nouveau gouvernement n'a publié aucun programme gouvernemental. Les entrepreneurs attendent. Beaucoup de travailleurs occasionnels, dans ce pays classé déjà parmi les plus pauvres du monde, sont donc sans emploi. La Berliner Zeitung relève elle aussi que la pauvreté et l'insécurité sont en hausse à Madagascar, alors que le tourisme est en chute libre.

Andry Rajoelina

 Aucune réserve naturelle, note par exemple le journal, n'est aussi centrale que celle d'Andasibe. Elle n'est qu'à trois heures de route d'Antananarive. Les amoureux de la nature peuvent y admirer onze espèces de lémuriens, C'est actuellement la pleine saison. Mais comme le note une employée de la réserve "au lieu des trois cents visiteurs que nous accueillons chaque jour en temps habituel, il n'en vient actuellement que deux ou trois." Air Madagascar, poursuit le journal, a suspendu au moins la moitié de ses vols. Les charters en provenance de France sont au mieux remplis à moitié. La peur et l'insécurité, souligne la Berliner Zeitung, planent tel un nuage paralysant sur cette île de 20 millions d'habitants. Personne ne sait ce que veut réellement Andry Rajoelina. L'indécision est sa marque distinctive. (...)


tribune Mada 04/06/2009
Monopoly judiciaire-  par Patrick A. 
La Justice Malgache n’aurait donc aucune occasion de redorer son blason ? C’est la première pensée qui vient à l’esprit en apprenant que Marc Ravalomanana et Haja Razafinjatovo ont été condamnés par contumace à 4 ans de prison ferme et à 70 millions de dollars de dommages et intérêts au profit de l’État Malgache. Et l’on constate que la Ministre de la Justice, Christine Razanamahasoa, coordonne de près les actions judiciaires contre le Président de la République déchu, puisqu’elle prend le soin d’annoncer personnellement que les affaires d’expropriation de terrains près de la digue d’Andohatapenaka et celle de la répression du 7 février à Ambohitsorohitra seront rapidement diligentées.

Il devient difficile de croire à l’indépendance du doyen des juges d’instruction lorsqu’on constate avec quelle sollicitude la Garde des Sceaux se préoccupe de ce que juge là fasse preuve de productivité sur ces affaires-là. Quiconque connaît la lenteur habituelle de la Justice malgache ne peut que trouver cette rapidité suspecte. Et aucun justiciable honnête et prudent ne se met à rêver que tous les litiges fonciers connaissent une telle accélération, il sait bien qu’il risque d’y perdre gros. Le slogan du jour semble être : vite, vite, vite, jugeons, à la limite peu importe le droit.
Une telle vélocité n’a pu être obtenue qu’en ne se préoccupant pas trop de ce que la partie mise en cause soit informée des actions déclenchées contre elle. Pour éviter certains « désagréments »(1), comme l’action des avocats proches de Marc Ravalomanana qui avaient réussi à obtenir le déblocage des comptes de la société Tiko, on s’est sans doute empressé d’adresser la convocation de celui-ci à Faravohitra, alors que tout employé du Ministère de la Justice sait qu’il se trouve en Afrique du Sud.
Bis repetita
Il est difficile de ne pas voir dans ces actions la reproduction quasi-caricaturale du schéma qui avait été appliqué contre Pierrot Rajaonarivelo, afin de l’empêcher de se présenter aux élections présidentielles de 2006. S’y ajoute dans le cas présent la volonté de faire payer à Marc Ravalomanana ses propos sur un prochain retour au pays accompagné de forces étrangères, et surtout une tentative, au risque d’aboutir au résultat contraire, de l’éloigner de ses troupes. Car les spectaculaires gesticulations des uns et des autres ne doivent pas cacher que les démarches du Groupe International de Contact à l’hôtel Carlton se poursuivent. 

Accusés de détournements de deniers publics pour acheter le jet Force One two

Sobika fil info du 04 juin : 12H48 :

 Le ministre du swaziland Lutfo Dlamini a déclaré " Le gouvernement actuel du Madagascar n'est pas reconnu par SADC et même par l'Union africaine (AU), donc nous ne savons pas si n'importe qui à un mandat pour condamner Ravalomanana" à propos de la condamnation de Marc Ravalomanana à 4 ans de prison

 On ne peut parler à l’heure qu’il est de négociations, seulement de discussions, puisque les entités ne se retrouvent pas autour d’une même table et que les échanges restent indirects à travers les entretiens des uns et des autres avec le GIC. On sait que la position de Marc Ravalomanana, qui réclame un retour au pays immédiat et quasi-plénipotentiaire complique les choses. En lui rendant la monnaie de son radicalisme, en marchandant les termes d’une amnistie, les autorités en place espèrent peut-être contraindre le TIM, supposé plus enclin à négocier, de se distinguer de son Dada. Mais on risque surtout d’aboutir à une rupture des discussions.
« Lorsque la politique entre au tribunal par une porte, la justice en sort par une autre. »
Pour qui se soucie un tant soit peu de la démocratie, cette succession annoncée de condamnations rapides et de futures amnisties instantanées renforce une culture d’impunité dont le pays doit se débarrasser. L’opinion publique se pose des questions légitimes sur les actes passés d’un Pierrot Rajaonarivelo ou d’un Marc Ravalomanana. Une partie de la population sait qu’elle paye les pots cassés dans l’affaire pour laquelle Marc Ravalomanana vient d’être condamné, puisque dès décembre 2008, le FMI a suspendu une partie de ses aides en raison du flou sur la gestion budgétaire que l’achat du Force One (ainsi que les exonérations dont a bénéficié le groupe du président) révélait. Ceux qui sont enclins à penser qu’il n’y a pas de fumée sans feu n’oublient pas non plus les explications fort peu conventionnelles de Haja Razafinjatovo déclarant à l’époque que la moitié du prix d’achat de cet avion avait été payé personnellement par Marc Ravalomanana.
Les défenseurs de Marc Ravalomanana ont beau jeu de dresser une défense de celui-ci, d’autant plus facile qu’elle est politique. Qu’importe qu’il ait triché ou enfreint les règles, puisque tout est supposé être resté au pays. Présenter ainsi l’ancien président et son entourage comme une espèce de Robin des Bois ou les Pieds Nickelés évite de se poser certaines questions comme : si les règles avaient été respectées, aurions-nous eu non pas une, mais deux ou trois entreprises comme Tiko ?
Le plus désastreux reste qu’aux yeux de la population, le paysage ressemble de plus en plus à un Monopoly où le passage ou non par la case prison se décide sur un coup de dés. Un rien pipés.

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