info de
dernière minute entendue sur RFI ce jour 21/2/2002 à 17h00:
" Ra8
reporte la prise du pouvoir après une concertation avec le représentant
de l'OUA"
EXTRAIT
AFP
Madagascar:
Ravalomanana prendra le pouvoir vendredi
L'opposant
Marc Ravalomanana, rival du président sortant Didier Ratsiraka dans
l'élection présidentielle à Madagascar, a annoncé mercredi à ses
partisans qu'il prendrait le pouvoir vendredi. Cette "prise de
pouvoir" s'effectuera au stade municipal de Mahamasina, a-t-il
précisé dans un discours prononcé devant des dizaines de milliers de
manifestants sur la Place du 13 Mai, au coeur de la capitale, dont il est
le maire. "Vous, les bailleurs de fonds et la communauté
internationale, sachez que nous avons fait tout ce qui était possible.
Nous voulions tous passer par le processus démocratique, nous avions
même accepté la prolongation des négociations mais il n'y a pas eu de
résultat. Tout est fini", a-t-il expliqué. "J'ai écouté les
appels des pasteurs et des prêtres qui me disaient +Prenez le pouvoir+.
Je suis prêt à le faire", a déclaré M. Ravalomanana au micro.
"Nous irons tous vendredi à Mahamasina pour concrétiser cette
grande décision", a-t-il ajouté. Mais "il faut y aller dans le
calme et dans la paix", a poursuivi l'opposant. "Dans l'attente,
revenez tous ici demain, respectez la grève générale, suivez bien les
directives et la méthodologie pour cette prise de pouvoir", a-t-il
encore demandé à ses partisans. L'annonce de ce coup de force intervient
après six jours de négociations sans résultat majeur entre les deux
camps, excepté un accord sur le report du second tour de la
présidentielle. Ce second tour a été fixé au 24 mars par la Haute Cour
constitutionnelle (HCC), a annoncé la radio publique malgache mercredi,
peu après le discours de M. Ravalomanana. Le second tour devait
initialement se dérouler le dimanche 24 février. Le maire d'Antananarivo
n'était pas informé de ce report lorsqu'il s'exprimait place du 13 Mai.
M. Ravalomanana estime avoir été élu dès le premier tour de la
présidentielle, le 16 décembre, avec 52,15% des suffrages. Les
résultats officiels le créditent de 46,21% des voix contre 40,89% à M.
Ratsiraka, contraignant les deux hommes à s'affronter dans un second
tour. Les deux camps avaient également accepté mardi d'entamer un
nouveau cycle de négociations sous l'égide de l'Organisation de l'unité
africaine (OUA) "dans les prochains jours", selon les termes
d'une déclaration commune. M. Ravalomanana maintenait toutefois des
conditions très strictes à sa participation éventuelle au second tour,
et avait encore appelé mercredi matin à la poursuite de la grève
générale qu'il a lancée le 28 janvier, et aux manifestations
quotidiennes de ses partisans au coeur de la capitale.
AFP
AFP | 20.02.02 | 16h36
(ANALYSE)
Par Emmanuel GIROUD
ANTANANARIVO, 20 fév (AFP) - "Coup de
bluff" pour contraindre le président
Didier Ratsiraka à lâcher du lest ou "geste
irréparable vers un coup d'Etat",
les analyses divergent sur les intentions de
l'opposant malgache Marc
Ravalomanana qui a annoncé qu'il prendrait le
pouvoir dans deux jours.
En fin d'après-midi, les ambassadeurs de pays de
l'Union européenne se
réunissaient et se faisaient traduire et
re-traduire dans le détail le discours
du candidat qui estime avoir emporté la
présidentielle dès le premier tour: le
malgache, une langue toute en nuances, ellipses et
circonvolutions, leur donnait
du fil à retordre...
Finalement tous se sont accordés: le maire
d'Antananarivo, quelle que soit
la formule utilisée, a annoncé qu'il se fera
investir président vendredi. Dans
le même temps, des proches de l'opposant
confirmaient à l'AFP que l'événement
annoncé au stade municipal pour vendredi serait
bien une "cérémonie
d'investiture".
"C'est une première historique et mondiale que
je sache, quelqu'un qui dit:
'après demain, je fais un coup d'Etat...'",
ironise un diplomate.
"Nous sommes préoccupés, cela ne correspond
pas à l'accord d'hier sur le
report du second tour, nous ne l'avions pas prévu
et cela ne fait pas avancer le
processus", commente un autre. "Je pense
que c'est un coup de bluff, pour amener
l'autre (M. Ratsiraka) à assouplir sa
position", poursuit-il.
"J'ai peine à croire qu'il bluffe, qu'il
puisse revenir sur sa décision car
la foule des manifestants était en délire après
son discours et les gens sont
persuadés qu'il va prendre le pouvoir, il serait
bien en peine maintenant de
leur expliquer le contraire", analyse un autre
diplomate.
M. Ravalomanana détient de facto le pouvoir dans la
capitale depuis trois
semaines, avaient déjà concédé à l'AFP de
nombreux diplomates.
En faisant défiler chaque jour jusqu'à plus d'un
demi-million de partisans
dans le centre d'Antananarivo et en maintenant une
grève générale très suivie,
le maire paralyse la capitale, poumon économique et
coeur administratif du
pays.
Le chef de l'Etat ne quitte plus que très rarement
son palais-bunker de
Iavoloha, à une dizaine de km de la ville, où il
réunit des ministres inopérants
pour causes d'administrations vides ou quasi-vides.
Mais le "président Ravalomanana", comme
l'appellent les manifestants, a
toujours appelé à épuiser tous les recours
légaux possibles pour faire admettre
qu'il avait recueilli la majorité absolue au
premier tour et pour en refuser un
second. Il a prêché à ses ouailles, prenant
continuellement Dieu à témoin, la
non-violence.
Mission remplie: en trois semaines de manifestations
monstres, pas une
vitrine n'a été cassée.
"Je pense en fait qu'il l'annonce à l'avance
pour donner l'impression qu'il
ne veut pas qu'on voie cela comme un coup d'Etat,
pour donner à son geste
vendredi une mise en scène légale", avance
l'un des diplomates interrogés.
"Il s'est laissé enfermer par la veille garde
des politiciens qui forment
une partie de son entourage, qui militent pour une
prise du pouvoir sans passer
par les élections, alors que ses conseillers de la
mairie, dans le premier
cercle de son entourage, sont des techniciens
compétents mais, comme lui, des
novices en politique", analyse José
Andrianoelison, le principal négociateur du
camp de M. Ratsiraka.
Et d'ajouter: "Il n'a pas su encore passer du
stade de candidat à celui de
futur homme d'Etat, il s'est précipité au lieu de
s'organiser". "On verra bien
quelle sera la réaction de la communauté
internationale vendredi", conclut-il.
"Pour ceux qui veulent faire partie de mon
gouvernement, que cela soit
clair", a averti M. Ravalomanana: "nous
travaillerons pour le développement de
Madagascar et non pas pour nous remplir les
poches".
gir/jhl/ag
AFP 201824
|
Les News sur Madagascar sont déjà en ligne
sur www.rainizafimanga.com...
LaComm' essayera de vous mettre au courant au jour le jour de l'évolution
de la situation.
info de dernière minute entendue sur RFI ce
jour 22/2/2002 à 13h00:
"Ra8
proclamé Président de la République malgache à Mahamasina ce
jour"
EXTRAIT
AFP
-----Message d'origine-----
De : AFPDGCCRF-NNTP De la part de Agence France Presse
Publié à : ven. 22 février 2002 16:49
Objet : Marc Ravalomanana s'autoproclame président de
Madagascar
Par Emmanuel GIROUD et Christian CHADEFAUX
ANTANANARIVO, 22 fév (AFP) - L'opposant Marc Ravalomanana,
rival du chef de l'Etat sortant Didier Ratsiraka dans l'élection
présidentielle, s'est autoproclamé vendredi président de Madagascar,
devant des centaines de milliers de partisans en liesse.
Le maire d'Antananarivo estimait qu'il avait remporté
l'élection dès le premier tour, le 16 décembre dernier, et refusait le
second tour, reporté au 24 mars.
Ni M. Ratsiraka, qui se trouvait en province pour accompagner
son épouse souffrante, ni le gouvernement n'ont publiquement réagi, mais
un responsable de la présidence, sous couvert de l'anonymat, a qualifié la
cérémonie d'investiture de "coup d'Etat" et de
"mascarade".
Le président du Sénat de Madagascar a déclaré cette
auto-proclamation "illégale", dans une intervention à la
radio-télévision publique. "On ne peut pas prendre le pouvoir par la
rue", a averti M. Rakotomanana. M. Ravalomanana,
affirmant qu'il allait "commencer à travailler ce soir à la
formation d'un gouvernement", a exprimé l'espoir d'un
soutien de la communauté internationale, dans un entretien accordé à
l'AFP après son "investiture".
Mais la France condamne sa "tentative de coup de
force" et son "auto-proclamation", a annoncé le quai
d'Orsay. Et le secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine
(OUA), Amara Essy, a lui aussi "fermement" condamné son
initiative.
A Antananarivo, les forces de l'ordre ont été très
discrètes en ville et absentes aux abords du stade municipal où a eu lieu
la "cérémonie d'investiture", suivie de scènes de liesse
populaire.
Ces mouvements de foule se sont déroulés sans violences ni
dégradations, tout comme les manifestations monstres de soutien à M.
Ravalomanana, quotidiennes depuis un mois dans le centre de la capitale.
Plus de 100.000 personnes de tous âges et de tous milieux
sociaux s'étaient entassées sur les gradins et la pelouse du stade. Des
centaines de milliers d'autres s'agglutinaient tout autour, à perte de vue.
Dans le stade, prières et cantiques alternaient avec des
danses endiablées au son des derniers "tubes"
malgaches. Tous agitaient qui un drapeau blanc,
rouge, vert aux couleurs du pays, qui un portrait de "Marc".
Une tribune de religieuses se prêtait de bonne grâce à la
"ola" faisant onduler le stade.
Sur un podium, M. Ravalomanana a prêté serment après
l'annonce, par un haut magistrat, de sa victoire au premier tour du 16
décembre "avec 52,15% des voix contre 35,67%" à M. Ratsiraka.
Les résultats officiels proclamés en janvier donnent 46,21%
des voix du premier tour à M. Ravalomanana contre 40,89% à M. Ratsiraka.
"Devant Dieu et devant le peuple, j'accepte la charge de
président de la République, et je m'engage à donner toutes mes forces et
ma sagesse pour l'unité nationale et les droits de l'Homme", a
déclaré M. Ravalomanana en malgache.
Devant lui, un parterre de personnalités réunissait une
trentaine de députés de l'opposition, les chefs des quatre églises
chrétiennes, qui l'ont toujours soutenu (catholique, réformée,
luthérienne et anglicane), et même des généraux retraités ou d'active,
dont un en uniforme. Mais les sièges réservés au
corps diplomatique sont restés vides, avant d'être investis par la foule.
"Il n'est pas le président légal mais il est le
président légitime, la légalité viendra par la suite", a expliqué
à l'AFP Jean-Michel Rasolonjatovo, membre du Conseil supérieur de la
magistrature, et qui figurait parmi la quinzaine de hauts magistrats qui ont
proclamé M. Ravalomanana président.
Quand M. Ravalomanana a quitté le stade dans sa limousine
blindée, entourée d'une cinquantaine de gardes du corps, il a longuement
salué la foule sur le marchepied, brandissant très haut la Bible.
Peu après, dans l'ancien palais présidentiel qui lui sert
de mairie, il a reçu les félicitations de proches et de notables.
"Je suis très, très heureux. Hier soir, quand j'ai
décidé de faire cette investiture, j'ai même pleuré", a confié à
l'AFP ce petit homme de 52 ans qui en paraît dix de moins. Il ne s'est
décidé à franchir le pas que tard jeudi soir, après avoir envisagé d'y
renoncer ou de reporter l'investiture à mardi, a-t-il
expliqué. Jusqu'à minuit, le
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a tenté en vain de le joindre
pour l'en dissuader, a-t-on appris de sources diplomatiques.
gir-cc/gv/lp/ger tf
AFP 221648
Extrait
de http://news.bbc.co.uk/hi/english/world/africa/
State
of emergency in Madagascar
The government
moved swiftly against the opposition
Madagascar's
President Didier Ratsiraka has declared a state of emergency after
opposition leader Marc Ravalomanana declared himself president.
The announcement
was made by Prime Minister Tantely Andrianarivo after the opposition leader
told hundreds of thousands of supporters he was now leading the country.
He said the
so-called "state of necessity" was valid for three months and gave
Ratsiraka powers to pass laws by decree.
The emergency
measures allow the government to requisition all public services and take
total control over the media, the post and telephone service.
There has as yet
been no response from Mr Ravalomanana, but the BBC's Alistair Leithead says
the next 24 hours will be crucial for the future of the island.
Carnival over
He says the
crowds began to disperse quickly after the announcement of the state of
emergency, which gives police wide-ranging powers of arrest.
The carnival
mood was fast evaporating after a day of celebrations on the streets of the
capital Antananarivo in support of Mr Ravalomanana.
Leithead added
that many will remember the last time there was a popular movement in
Madagascar to depose President Ratsiraka in 1991.
As many as 100
people were killed during those protests when the presidential guard opened
fire on the demonstrators.
The incumbent
president, Didier Ratsiraka, has said that the opposition leader's
declaration that he is leader is illegal and unconstitutional.
Mr Ravalomanana,
however, says he beat Mr Ratsiraka in elections last December but was
defrauded of victory.
The government
wants a second round of voting.
There have been
weeks of strikes in support of Mr Ravalomanana in Antananarivo, where he
enjoys widespread support.
But officials
had said earlier that they would not let Mr Ravalomanana take power.
Opposition
protests
"The
affairs of state won't suffer any vague desires for a forceful takeover,"
Prime Minister Tantely Andrianarivo told journalists on Thursday.
The move follows
weeks of opposition protests in Madagascar since the December elections.
Mr Ravalomanana
won the ballot but officially not by enough to secure the presidency without
a second round of voting.
He claimed the
first round was rigged and vowed to take over the role of president.
Talks chaired by
the Organization of African Unity to settle the stalemate over the elections
and the widespread evidence of fraud have failed to produce an agreement.
|
-----Message d'origine-----
De : AFPDGCCRF-NNTP De la part de Agence France Presse
Publié à : jeu. 21 février 2002 18:14
Publié dans : AFP
Conversation : Marc Ravalomanana tergiverse après son
annonce de prise
de pouvoir (PAPIER
Objet : Marc Ravalomanana tergiverse après son annonce de
prise de pouvoir (PAPIER GENERAL
ACTUALISE)
Par Emmanuel GIROUD
ANTANANARIVO, 21 fév (AFP) - L'opposant malgache Marc
Ravalomanana, qui
avait annoncé qu'il se ferait proclamer président de
Madagascar vendredi,
tergiversait jeudi et cherchait conseil auprès d'hommes
politiques locaux et de
la communauté internationale.
Le rival à la présidentielle du chef de l'Etat sortant
Didier Ratsiraka
avait annoncé mercredi aux centaines de milliers de ses
partisans qui
manifestent chaque jour dans le centre d'Antananarivo qu'il
allait prendre le
pouvoir vendredi au cours d'une cérémonie d'investiture
au stade municipal.
Jeudi, il a déclenché les huées de près d'un
demi-million de manifestants
quand il a déclaré qu'il devait réfléchir à l'appel
lancé par quatre candidats
perdants du premier tour qui lui ont demandé de repousser
cette échéance à mardi
prochain.
Il a cependant demandé à ses partisans de venir au stade
municipal vendredi.
Investiture ou non ? "Nous sommes en train de discuter
de cela maintenant avec
les diplomates et les chefs des institutions
internationales", a-t-il déclaré à
l'AFP en début de soirée, en demandant au journaliste son
impression sur la
"réaction de la foule".
"C'est un homme seul, il est embarrassé, il est venu
nous demander du
secours", a déclaré à l'AFP le pasteur Daniel
Rajakoba, qui a pris la parole à
la tribune au nom des quatre candidats éliminés au
premier tour.
"C'est lui qui est venu nous demander d'évoquer en
public la date de mardi",
explique M. Rajakoba, "car il pensait que la question
de l'investiture n'était
pas mûrement étudiée".
"On l'accule, lui ne veut pas aller à l'investiture,
il recherche quelque
chose de légal, de stable", conclut M. Rajakoba.
"Certains de ses conseillers sont des boutefeux, en
particulier (l'ancien
Premier ministre Norbert) Ratsirahonana et des membres de
la vieille garde de
l'opposition, mais il en a pris conscience et semble se
dégager de leur carcan",
analyse un diplomate.
"Je ne comprends plus rien (...) Je suis précisément
en train de préparer
son investiture, je suis moi-même déstabilisé", a
déclaré à l'AFP M.
Ratsirahonana, contacté au téléphone immédiatement
après le discours de M.
Ravalomanana.
"J'ai contacté toutes les institutions
internationales", a déclaré à l'AFP
M. Ravalomanana en refusant toutefois de dire s'il avait
totalement rejeté
l'idée de se faire investir chef de l'Etat vendredi.
"J'ai essayé aujourd'hui de calmer la foule",
a-t-il poursuivi,
manifestement plongé dans le désarroi.
M. Ravalomanana, maire d'Antananarivo, qui estime avoir
remporté au premier
tour l'élection présidentielle le 16 décembre, refuse de
participer à un second
tour en accusant le camp de son rival d'avoir massivement
triché.
Il est soutenu quotidiennement depuis près d'un mois par
des centaines de
milliers de manifestants à Antananarivo et paralyse,
grâce à une grève générale
très suivie depuis plus de trois semaines, la capitale,
poumon économique et
coeur administratif du pays.
L'annonce de la prise du pouvoir mercredi intervenait
après six jours de
négociations avec le camp Ratsiraka, sous l'égide de
l'Organisation de l'Unité
Africaine (OUA), qui s'étaient achevées sans progrès
sensibles, sinon un accord
sur le report du second tour du 24 février au 24 mars.
Ce projet avait été condamné par le gouvernement
malgache, qui a mis en
garde ceux qui iraient à l'encontre de la légalité, mais
aussi par la communauté
internationale, en particulier l'OUA et la France.
M. Ravalomanana a toujours prêché la non-violence (pas
une vitrine n'a été
brisée en près d'un mois de manifestations monstres) et
le légalisme jusqu'à
mercredi.
Après son recul de jeudi, la foule paraissait
désemparée. "Hier c'était
clair, aujourd'hui, on est dans le doute", se
lamentait un jeune partisan. "On
ne sait pas ce qui va se passer demain",
renchérissait un autre. Depuis trois
semaines, les manifestants l'appellent président et
rejettent catégoriquement un
second tour.
gir-clc/jhl/lp
AFP 211813
Témoignage
de Bodo
Manao ahoana
daholo ?
Nanao fianianana androany Ravalomanana aninkeo: tsy maintsy nandeha
tamin'izay teo anoloan'ny fizirizrin' ny mpitondra tsy nanaiky ny
fangatahana rehetra: fampitahana ny rakitsoratra ( PV des PV ). Hafaliana
moa izany. Raha sanatria ka manao 2è tour araky ny fanirian'ny vahiny
rehetra, dia i Ratsiaraka no handresy satria ny rafitra nangalatra t@
voalohany ihany no hanomana ny fifidianana ka tsy eken'ny olona intsony;
izay nangatahana t@ ara - dalàna rehetra moa dia tsy nisy vokany mihitsy
satria fitondrana sady jamba no marenina: ovaina ny HCC izay
olondRatsiaraka daholo, tsy nekena , disqualifié-na Ratsiraka satria
nanitsaka lalampanorenana sy ny lalampifidianana, ; mazava ho azy fa tsy
nekeny koa. Koa dia voatery i Ravalomanana no nanapakevitra satria toa tsy
misy mahita na ny mpitondra na ny vahiny fa misy olona antapitrisany manao
fihetsiketshena. I Ratsiraka moa dia nilaza fa tsy manapotoan hijery ny 13
Mai hono izy. Vita izany iny fianianana iny; Ny olona mbola feno eran'ny
arabe mitotorebika.
hanao fanambarana hono ny PM izao alina izao : asa izay ho lazainy fa
ny feo mandeha dia hoe hosamborina Ravalomanana sy Ratsirahonana: tsy misy
miaramila miambina moa izy ireo satria nesorina t@ ny mpiambina azy koa
dia ny olon - tsotra no manolo tena hiambina azy. Raha sanatria ka misy
izany fisamborana izany dia tsy ho vita mora satria ny vahoaka dia vonona
hiaro ny safidiny ary manpitandrina koa fa tsy tokony anao an'izany ry
zareo. Tena leo sy tofoka ny olona misaina rehetra sy tsy voakarama:
fanagonan- karena ihany no masaka ao ampo dry zareo: pétrole, mobile,
telecom, zones franches, air mad, tany, sy ny sisa tsy tadidy fa be
lavitra noho ireo voatanisa.
Mbola tsy niteny moa ny PM ( taratasy sisa satria tsy misy miasa ny 80%
na mahery ny mpiasampanjakana ) fa matoky aho fa tsy mihevitra ny hitondra
vahaolana akory fa vao may aza mety hanitatra ny raharaha.
Koa dia samy veloma finaritra daholo aza aloha fa dia henonareo eny
ihany ny manaraka ( aparitaho @ farany izay betsaka indrindra )
Bodo Rajaonarivo
|
Révolution
ou non ?
Source : Forum international du site
Permettez moi de débarquer sur vos Forums que j'ai
parcourus depuis deux jours pour mieux vous
comprendre. En effet, je suis journaliste indépendant
et me suis trouvé sur place, malgré moi (en vacances
!), au cour des derniers évènements de votre pays. Sur base des quelques
témoignages et des discussions que j'ai eus sur place, je pense
pouvoir au moins m'expliquer les raisons de cette étrange ambiguité
insaisissable de la personnalité Malgache. Je ne suis ni un donneur de
leçon, ni un moralisateur mais ma première constatation c'est que vous
êtes en tout cas victimes de ceux qui le font et qui le font très bien,
à tous les niveaux : diplomatie étrangère, tous les groupements
d'opérateurs économiques et bien évidemment le régime en place.
Comment pourrais-je, ne serait-ce que croire que ce soit encore possible
ou que cela puisse encore exister que plus d'un million de personnes
descendent dans la rue d'une capitale d'un pays pour dénoncer massivement
une injustice, exiger la démission du gouvernement en place en scandant
tous les méfaits d'un régime et d'un Président corrompu et que toutes
les missions diplomatiques étrangères, journalistes compris, les ténors
de l'économie, ne font que se complaire dans une moralisation alarmante
mais patiente de la situation ! Ces mêmes journalistes étrangers qui ne
se contentent que de commenter que le Président sortant court pour le
second tour et que le candidat opposant exige la vérification des
résultats du premier tour pour causes de fraudes ! Fraudes qui ont
pourtant été largement détaillées et décrites par ce dit «
Consortium » très controversé car irresponsable et inconséquent.
Comment peut-on vivre une telle CONTRADICTION, alors que tous les jours,
le monde entier et en particulier les états riches ne cessent de décrier
et matraquer l'opinion sur les injustices, les horreurs et atrocités, les
corruptions et les violations des droits de l'homme en Afrique ? Mais
quelles seraient donc les causes profondes et motivations irréversibles
d'une telle exception pour Madagascar ? Le Président Mauricien vient de
démissionner pour « simple » cause de reproches de l'Assemblée sur son
laxisme face au blanchiment d'argent sale, en Argentine, 100,000 personnes
dans les rues de Buenos Aires ont suffi pour faire démissionner le jour
même et en cascade les plus hauts responsables du pays !
Je me suis contenté de quelques réponses : Madagascar est probablement
un pays du bout du monde et une île qui n'a pas su ou pu s'exprimer. La
sagesse de son peuple déstabilise les opinions et peut-être ne donne pas
assez de poids à ses revendications ni à ses aspirations. Ceux qui
détiennent le pouvoir que ce soit économique, politique ou social sont
tous imbus d'égoïsme et ont pu toujours s'imposer ainsi. Le Malgache
lui-même est frustré mais reste un individualiste qui accepte son sort
tant que sa famille et ses proches arrivent plus ou moins à survivre. Je
ressens que ce peuple a été sous une forme ou une autre embrigadé, pour
être aussi léthargique et autant fataliste ! Certains disent en effet,
nous soutenons de toutes nos forces : Marc Ravaloamanana qui est notre
Sauveur, mais si il n'y arrive pas, nous ne pourrons rien faire car le
camp d'en face a beaucoup d'argent et ils ont toujours fait ce qu'ils
veulent car ils peuvent acheter tout le monde et ils tueront ceux qui leur
résistent. D'autres m'ont dit : le Malgache ne réagira dans le vrai sens
du terme que si il est motivé, soit par l'argent soit par des contraintes
extrêmes qui lui sont vraiment insoutenables ou qui touchent à sa propre
vie humaine et pratique, par exemple : si on touche à ses enfants ou à
ses biens personnels.
J'ai toutefois de l'espoir en lisant tous les propos
qui sont tenus dans ces Forums, mais vous manquez cruellement de femmes et
d'hommes, de JEUNES d'ACTIONS, car tant il est vrai que Marc
Ravalonamanana a su rassembler tout le monde, il est bien seul dans toutes
ses négociations car en
attendant, les seules ACTIONS s'arrêtent sur la Place du 13 Mai alors que
votre pays est immense et les initiatives d'ACTIONS sont très timorées
en Province. Il vous faut des Meneurs, des femmes et des hommes d'ACTIONS
très forts dans les Provinces, je les entrevois sur ces FORUMS et je me
demande mais qu'est-ce qu'ils attendent ?
Enfin, je vais terminer sur une note très dure car je
ne pense pas que vous puissiez débloquer la situation par la négociation
avec le camp d'en face, ils ont trop à cacher, trop à se reprocher, trop
à perdre et trop de conséquences à endosser, qu'ils ont déjà et
depuis longtemps décidé qu'il ne pourrait avoir aucune concession. Ils
défendront leur pouvoir, par la force de l'argent, la force de la
division, la force de la trahison, la force de la menace et des
intimidations et surtout par la force de l'usure et de leur parfaite
connaissance des défauts bien Malgaches : la résignation et la
précarité de sa persévérance.
Si tout ce brave et émouvant peuple du 13 Mai puissent être animés d'ACTIONS
jour pour jour par les intellectuels de ces FORUMS, ce régime va
s'effondrer.
Si Marc Ravalonamanana n'arrive pas à réussir
l'alternance, je crains fort que la seule issue soit
la mobilisation générale de toute la masse populaire
pour une occupation pacifique de tout ce qui peut
représenter ce pouvoir, avec les conséquences.. En
résumé, il vous faudra mobiliser toute la population
pour occuper en masse tous les ministères et les
bureaux de l'administration, la TVM, le RNM, les
résidences privées de tous les tenants du pouvoir :
gouverneur, etc. En province, tous les bureaux des «
Faritany », les administrations, les mairies, les
préfectures et les résidences privées de tous ces
tenants du pouvoir.
Encore une fois, cette mobilisation de masse est la
force de ce mouvement et de ce fait, je pense que la
seule issue est là, car si tout votre peuple a été
sacrifié par ce régime depuis plus de 25 ans, quelle
est la différence aujourd'hui ? Et ce pas décisif,
c'est votre REVOLUTION ET VOTRE VRAIE REVOLUTION,
enfin sauf si vous arrivez à me convaincre qu'elle a
déjà été faite, mais si c'est le cas, quand ?
Un journaliste "Vazaha"
Appel à la communauté internationale
et aux bailleurs de fonds (fait avant le discours de MR)
Antananarivo , alarobia 20 febroary 02
hello again ,
Ce jour, Mme Elyett Rasendratsirofo, ancienne Ministre, a lancé un appel
en
direction de la communauté internationale et des bailleurs de fonds.
Et d'abord elle a dit qu'elle a décidé de sortir de la réserve qui était
la
sienne jusqu'à présent car elle a fait partie des observateurs indépendants
lors des élections du 16 décembre. Mais a-t-elle dit, devant la
situation
prévalent actuellement dans le pays et devant l'inertie de la communauté
internationale et des bailleurs de fonds devant cette situation, elle a
décidé de leur adresser cet appel, qui a été lancé en langue française
sur
la place du 13 mai.
--------Début du compte-rendu---------
Mme Elyett Rasendratsirofo a interpellé les chancelleries et les
bailleurs
de fonds présents à Madagascar.
Elle a commencé par une mise au point. Jusqu'ici elle a été tenue par
un
devoir de réserve, car elle a fait partie des observateurs indépendants.
Mais devant la conjoncture actuelle et le refus total de confrontation des
procès verbaux, la montéde la violence et des menaces, le retrait des
gardes
du corps de Mr Marc Ravalomanana, elle est tenue de sortir de son devoir
de
réserve.
En tant qu'ancienne ministre, elle se souvient des redoutables capacités
de
pression des bailleurs de fonds. Lesquels bailleurs de fonds et les
diverses
chancelleries démissionnent actuellement et déclarent ne plus pouvoir
faire
de pression sur l'Amiral Didier Ratsiraka.
Pourquoi une telle pression n'est-elle pas possible aujourd'hui?
Existe-t-il
une démocratie à deux vitesses: une pour les pays tels que les leurs et
une
autre pour Madagascar? C'est vrai que dans les relations internationales
les
nations font primer ce qu'elles appellent la "real politic" et
la défense de
leurs intérêts propres. Mais n'est -il pas possible d'établir des
relations
internationales qui tiennent compte de plus de justice et de plus d'écoute
du peuple de Madagascar?
Dans vos pays, a-telle ajouté, quand 100 000 ou 200 000 personnes défilent
dans les rues, tout de suite les gouvernements s'inquiètent et les
ministres
montent au créneau. Ici, regardez ce dont nous sommes capables. Depuis le
Mahatma Gandhi et le Pasteur Martin Luther King, Madagascar est le seul
pays où la force ne peut pas écraser l'esprit.
Je suis venu vous voir individuellement, a-t-elle dit, et vous m'avez répondu qu'il est difficile d'influer les positions officielles de vos
pays.
Je fais donc un appel aux citoyens français qui sont nombreux dans ce
pays, à la communauté américaine, dont beaucoup partagent notre aspiration.
Vous appréciez notre pays et son hospitalité... Je fais un appel de solidarité
et de fraternité.
Aux citoyens Français, écrivez à vos députés à l'assemblée
Nationale française. Vous avez la chance d'appartenir à un pays où, quand vous
les
interpellez, vos élus sont dans l'obligation d'interpeller le
gouvernement.
Inondez l'Assemblée Nationale française de lettres, pour traduire en
actes votre sympathie au peuple malgache.
Le sénateur Jean Faure, membre de la commission franco-malgache a écrit
une lettre dans ce sens. Ecrivez à toutes les personnalités françaises,
parce
que la position de la France pèsera dans l'évolution future de la
situation à Madagascar.
Aux citoyens des Etats-Unis, écrivez au Congrès et au Sénat américains.
Le peuple américain ne peut pas rester insensible à la situation qui prévaut
à
Madagascar.
J'espère que cet appel sera entendu, a-t-elle ajouté.
Informez aussi les médias de vos pays respectifs pour qu'ils rendent
compte le plus fidèlement possible des aspirations du peuple malgache.
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