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11-12 Mars 2002

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17 Mars 2002

fin de la grève générale...

20-23 Mars 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 20-23 Mars 2002

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Les infos du jour

 

LE DOSSIER

News des Provinces


Midi

Même si la levée des barrages de Brickaville et de Majunga tarde à venir, la détermination du gouvernement Jacques Sylla se dessine au fil des jours, à l'image des décisions prises au conseil de gouvernement suivi d'un conseil des ministres qui se sont tenus hier à Ambohitsorohitra. Ainsi, les gouverneurs de chaque province autonome ont été "remplacés" : une délégation spéciale composée de 12 personnes dont un président (PDS) et un vice-président, vont diriger les provinces. Ces PDS sont en effet des personnalités politiques connues pour avoir conduit le mouvement des KMMR dans la crise post-électorale. Sauf celui d'Antananarivo, confié au général Ferdinand Razakarimanana, pour « défier » peut-être le gouverneur militaire, le général Claude Raveloarison.
La tâche de ces PDS n'est pas aisée, surtout que les partisans de Ratsiraka dans les faritany ne vont pas se laisser faire. On verra donc à l'œuvre de « dirigeants » les Pety Rakotoniaina, Pierre Tsiranana, Jaosoa Pascal et Thierry Raveloson...
Cet effort « de bien gouverner » le pays se manifeste aussi dans le remplacement de certains hauts fonctionnaires de l'Etat. Ainsi, au ministère des Travaux publics, l'actuel secrétaire général est maintenu à son poste; et aux PTT, Boto Ferdinand, un ancien de la maison, est promu directeur général adjoint.
Par ailleurs, le maintien du directeur de la radio nationale Félix Malazarivo est abrogé, mais son remplaçant n'a pas été encore connu.
QUID DE L'EFFECTIVITÉ DE CES NOMINATIONS ?
A signaler aussi la désignation comme admnistrateur délégué d'Air Madagascar, de Roland Ranjatoelina, ancien directeur commercial d'Air Madagascar.
Autres nominations, citons Rakotonirina Daniel en tant que secrétaire genéral du gouvernement ; l'économiste et numéro deux du Grad-Ilo Afo, Herimanana Razafimahefa est nommé secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines ; le Pr Angéline Ramialiarison, ancienne responsable de l'HJRA et non moins bête noire de Mme Henriette Rahantalalao, nouveau secrétaire général du ministère de la Santé ; Etsifosaine, un des dirigeants du Vitm, qui s'est rallié au KMMR, nouveau Procureur général de Fianarantsoa ; Aristide Ranaivoarison, nouveau secrétaire général du ministère de la Fonction publique.
Au ministère de l'Agriculture et de la Pêche, retenons la nomination comme directeur général de l'ingénieur Ralaivaohita Pierre. Quant au département de la Jeunesse et des Sports, le nouveau DAF de Tafita, n'est autre que celui qui faisait partie des initiateurs de ce fonds national pour le développement de sport, Patrice Andriantsalama.
Reste à savoir si ces nominations seront effectivement « effectives » ?

James R.


CHANGEMENT DE LA CAPITALE DE MADAGASCAR : DES GOUVERNEURS "SIGNATAIRES"
N'ETAIENT PAS AU COURANT


On a appris avec étonnement que parmi les gouverneurs qui ont "signé" le document attestant le changement de la capitale de Madagascar. Certains n'étaient pas au courant voire même n'étaient pas d'accord avec la
décision.
Le gouverneur de Tamatave, LAHADY Samuel et seulement quelques personnes ont donc pris cette décision, qui est à la fois illégale, illégitime et anti-constitutionnelle.

LAHADY SAMUEL, LE GOUVERNEUR DE TAMATAVE EMPOISONNE SA VILLE

Ce gouverneur pro-RATSIRAKA, en instaurant les barrages économiques des vivres et des carburants à destination de la capitale, stocke les carburants produits dans la ville de Tamatave. Mais les réservoirs de la ville sont déjà à leur
niveau maximum et l'essence évaporé se mélange ainsi à l'air que la population respire. On assiste alors à des malaises et réactions allergiques des habitants de Tamatave, les habitants courent des risques graves si la situation se poursuit.

TROUBLES A TAMATAVE : LE FIEF DE DIDIER RATSIRAKA N'EST PLUS TRANQUILLE

En plus de l'air irrespirable, les aides financiers destinés aux étudiants de l'université de la ville n'arrivent plus à leurs destinataires à cause des
barrages et des racketteurs qui les font. Un mouvement de manifestation a été organisé par ces étudiants que le gouverneur a jugé bon de contrer en envoyant les forces de l'ordre. La colère de ces étudiants a explosé car il y a eu
des affrontements et des arrestations.

Les médicaments nécessaires d'urgence en provenance de la capitale n'arrivent plus aussi aux malades qui ont en besoin dans la province. D'où l'accusation du gouverneur LAHADY Samuel de commettre des crimes contre l'humanité.

PROVINCE DE FIANARANTSOA : 45 PERSONNES ONT ETE PAYES POUR SEMER LE TROUBLE

Des gens engagés par les pro-RATSIRAKA contre une somme d'argent ridicule ont été arrêtés par les manifestants et les habitants de la province. Ces personnes ont été ensuite relâchées après avoir été interrogées et on les a envoyé rentrer chez eux

Les partisans de l'ancien régime profite de la pauvreté des personnes dans les milieux ruraux pour les engager dans des actes de violence.

SUCCESSION DE DEMISSIONS DE MINISTRES POUR LE GOUVERNEMENT DE DIDIER
RATSIRAKA


Le premier était le ministre des postes et télécommunication :Ny Hasina ANDRIAMANJATO, pour cause d'un état de santé assez mal en point, et qui a affirmé avoir été empoisonné au sein du gouvernement. Ensuite, ce fût le tour
de la ministre des affaires étrangères : Lila RATSIFANDRIHAMANANA, pour cause de
discordes dans ce même gouvernement. Enfin, le ministre de la défense Marcel RANJEVA a quitté ce gouvernement parce qu'il a déclaré ne plus pouvoir assurer sa tâche.
Le vice-premier ministre de Didier RATSIRAKA, Pierrot RAJAONARIVELO a aussi  ordonné de rendre tout les matériels des services publics (voitures, bâtiments, etc) aux ministères déjà entre les mains du gouvernement de Marc
RAVALOMANANA.

LE GROUPEMENT DES ENTREPRISES DE MADAGASCAR (GEM) MONTRE LA VOIE A SUIVRE

Ce groupement incluant les industriels, des entreprises nationales et étrangères, a fait une déclaration où il dit ne reconnaître comme
gouvernement que le gouvernement de Marc RAVALOMANANA et du premier ministre Jacques
SYLLA.
Et que le regroupement des entreprises ne collaborerait qu'avec ce gouvernement,
qu'il estime posséder le pouvoir et les moyens nécessaires pour remettre sur pied l'économie de Madagascar. Les entreprises ne considèrent donc plus le gouvernement de Didier RATSIRAKA et de son premier ministre.


Quai d'Orsay: Pour la levée de barrages

Déclaration du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, datée du 18 mars 2002 : « La France continue à encourager les parties à trouver une solution politique à la crise actuelle. L'OUA a fait des propositions précises qui fournissent une base de travail utile. Comme l'OUA, la France invite les parties à faire en sorte que les barrages routiers érigés en province soient levés, afin que la vie économique du pays puisse reprendre ».
Si la France prend position à propos des barrages destinés à asphyxier la capitale, c'est, entre autres, pour répondre aux appels des Français de Madagascar, lesquels souffrent aussi des pénuries occasionnées par ces entraves. On aura néanmoins remarqué la position timorée de la France qui lance une "invitation", mais n'adresse pas de "condamnation" concernant ces barrages génocidaires. L'Hexagone d'ailleurs ne manifeste aucune idée originale, mais se contente de s'abriter derrière la position de l'OUA. A un mois de scrutin présidentiel français, on voit que la France n'accorde guère de l'intérêt à ce qui se passe au dehors.
Notons qu'en apprenant, hier après-midi, cette déclaration du Quai d'Orsay, le gouverneur de la province de Toamasina Lahady Samuel, selon un de ses conseillers, s'est tordu de rire…


MATV Edition du 21.03.2002

*** Forte rumeur sur une imminente rencontre Ravalomanana/ Ratsiraka. Cette information que personne n'était en mesure de confirmer hier en début de soirée, avait couru dans toutes les rédactions. On parle également d'un ultimatum d'une dizaine de jours lancé par les militaires légalistes aux deux candidats pour qu'ils trouvent une solution à la crise.

*** Probable nouveau report du deuxième tour pour cause d'Etat de nécessité, a indiqué Didier Ratsiraka à Ambodiafana. Le porte parole du Tiako Madagascar ou du TIM a quant à lui indiqué que le TIM, le KMSB et le KMMR ne sont plus concernés par un quelconque deuxième tour, estimant qu'ils l’ont déjà remporté au premier tour. La plupart des Malgaches s'interrogent quant à eux, sur la tenue ou non de ce deuxième tour.

*** Une fillette de 12 ans de nationalité Chinoise disparue la semaine dernière dans la capitale a été retrouvée à Toamasina mardi. Elève du Collège Marie Manjaka à Andohalo-Ambatovinaky, ses parents l'ont vue pour la dernière fois quand ils l'ont déposée devant le barrage d'Andohalo en la ramenant à l'école. Le Directeur de l'établissement a immédiatement pris des mesures après cette disparition. Les élèves ainsi doivent être accompagnés jusqu'au portail de l'école et doivent constamment se déplacer en groupe pour éviter que pareil cas ne se reproduise.

*** A Antsiranana, les fonctionnaires sont surpris par un arrêté relatif au règlement du salaire des fonctionnaires en province. Une responsabilité qui revient désormais au Gouverneur de chaque province, selon l’arrêté. Les fonctionnaires attendent toujours actuellement le paiement de leur salaire du mois de Février. Par ailleurs, les parents et les élèves de province s'inquiètent sur le report des dates des examens officiels. Les cours n’ayant jamais été suspendus, ce report pourrait avoir des conséquences sur le cursus scolaire. Les enseignants se sont réunis à ce sujet.

*** A Sambava, un homme mortellement blessé par balle mardi soir a été transféré à Iharana. Il est actuellement dans un état critique. Le couvre-feu est encore de rigueur dans la région et des militaires patrouillent la ville toute la nuit. Les fouilles sont également très strictes, notamment devant le domicile du député Soalina ou des barrages ont été dressés.

*** Les barrages sont maintenus sur les routes nationales, malgré la suspension des manifestations sur la place du 13 Mai. Le Gouverneur de Toamasina avait pourtant déclaré que ces barrages seraient levés dès la suspension des rassemblements sur la place du 13 Mai. Rappelons que le Gouverneur Lahady Samuel avait conclu un accord dimanche avec Henri Lecacheur et Victor Sikonina pour permettre la circulation des carburants et des médicaments.

*** Lila Ratsifandriamanana, ministre démissionnaire du Gouvernement de Tantely Andrianarivo, confiante en la bonne marche du nouveau gouvernement. L'ancien Chef de la Diplomatie Malgache a indiqué à travers un communiqué qu'elle était disposée à collaborer avec son successeur du gouvernement Sylla, en vue de relancer la confiance de la Communauté Internationale en faveur de Madagascar. Elle a par ailleurs exhorté l'Armée à unir ses forces pour soutenir le Gouvernement dirigé par Jaques Sylla, et a appelé à la levée immédiate des barrages érigés sur les routes nationales.


AMBOSITRA

La population d’Ambositra farouchement opposée l’installation d’un barrage entre la ville et l’axe nord.

Mercredi dernier, l’alarme a été sonnée pour bloquer le passage d’un convoi en direction du pont de Fatihita (à environ 15 km d’Ambositra vers Antsirabe) dont la mission est d’y souder un conteneur. Vers 22H, ce convoi fut arrêté par la population et les faux militaires qui l’escortaient (des civils en treillis et armés qui ont avoué ne pas l’être) ont pris la poudre d’escampette. Le lendemain, la situation s’est envenimée. Affrontements entre les élèves- gendarmes, envoyés sur les lieux pour protéger le camion, et la population. Bilan, des blessés de part et d’autre dont un enfant victime innocente d’une grenade. La foule en colère a d’abord incendié le camion puis s’est dirigée vers le bureau du Préfet, Angelo François Randriambeloson, lequel a préféré, lui aussi prendre la clef des champs.

Des questions se posent sur le commandant de l’école de gendarmerie, le Gl Rakotondrazanany, en ce sens que, depuis sa nomination à ce poste il y a 4 ou 6 mois, c’est la deuxième fois que les élèves-gendarmes ont été envoyés pour réprimer la population. Cela ne s’est plus produit depuis 1979, a-ton fait remarquer, car il y avait un pacte (un joro) entre cette école et la population. En tout cas ce matin dans la ville, c’est le calme après la tempête…

TULEAR

« Débouter Ratsiraka ? Oui. Destituer Maharante ? Non ». C’est, en gros, la réaction d’une frange de la population à la nomination de Thierry Raveloson en tant que PDS de Toliara par le gouvernement Sylla hier. La ville du Soleil semble reprendre son cours normal sauf que le goût de la bière et de la cigarette commence à manquer aux accros. Ces produits (et d’autres) étant bloqués au barrage hermétique de Bevilany. Au sujet des barrages, celui d’Andatabo a été levé.

FIANARANTSOA

Au Magro ce matin, on accueille la nomination de Pety Rakotonirainy au poste de Président de la Délégation Spéciale de Fianarantsoa. Pour la circonstance, on a observé un arrêt des cours et du travail.

Par ailleurs, la police nationale a été mise sur le banc de la touche par l’OMC Far (Organisation mixte de conception). Aucune raison officielle à cette décision n’a été avancée, sinon que le commissaire central, Julien Robson, refuse de tirer sur la foule. En tout cas, la police est présente lors des diverses manifestations pour renforcer la sécurité.

Dimanche prochain, les radios et télés de la capitale du Betsileo vont être jumelées pour traiter des sujets tels l’hygiène publique, la violence et les médias. Une initiative que les journalistes envisagent de reproduire périodiquement, voire une fois par semaine.

 

Retour aux infos du jour

Retour aux infos du jour 

Sur RFI du 24 mars 2002 à 12h00: " DR refuse de lever le blocus sur la capitale tant que Ra8 ne dissout pas son gouvernement"

 

Sur RFI du 23 mars 2002 à 08h30: "

le gouvernement Ra8 déclare la fin de la grève générale et un retour au bureau pour tous les travailleurs, demande la levée des barrages par les partisans de DR"

 

Sur RFI du 22 mars 2002 à 13h30: "2 conseils de ministres à Mada, celui de Ra8 et de DR:

- le gouvernement de Ra8 a nommé des gouverneurs dans les provinces

- Le Conseil de ministre DR a reculé le 2ème tour au 28 avril prochain"

 

Sur RFI du 20 mars 2002 à 17h30: "Dr lance un avertissement  à Ra8 et que s'il ne se présente pas au 2ème tour, ce 23 mars prochain, qu'il sera forfait"

 

Sur RFI du 20 mars 2002 à 13h30: "Ra8 est d'accord pour rencontrer DR mais à condition que DR fasse lever les barrages qui asphyxie Antananarivo.

Les militaires proRa8 et proDR  ont lancé un ultimatum aux président sortant MR et à Ra8 pour se mettre d'accord sinon ils vont prendre le pouvoir sous 10 jours

Ra8 a annoncé l'arrêt des grêves ". 


 

Express de Mada

 

Sur pression de l'armée, une rencontre entre Ratsiraka et Ravalomanana se précise
Comme l'on pouvait s'y attendre, le "collectif des députés oeuvrant pour le respect de la démocratie" est finalement passé à l'acte hier en suspendant de ses fonctions le président de l'Assemblée nationale, Ange Andrianarisoa, pour confier l'intérim au vice-président Auguste Paraina et désigner également un questeur intérimaire en la personne d'un autre vice-président, Samuel Rajomalahy, tous deux apparentés Arema.

L'objectif était de prendre le contrôle de l'administration de Tsimbazaza en vue notamment de la présentation par le Premier ministre Jacques Sylla, nommé par Marc Ravalomanana, du programme de mise en œuvre de la politique générale de l'Etat, annoncée pour le 26 mars prochain. Sur un autre front, des rumeurs persistantes faisaient état de tractations répétées de source militaire qui devraient aboutir, dans les prochaines 24 ou 48 heures, à une rencontre - attendue - entre les deux principaux acteurs de cette crise post-électorale : Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana. L'on se prend simplement à regretter que les précédentes initiatives de médiation n'aient pas connu un meilleur sort pour épargner au pays les dérives et autres excès en tous genres de ces dernières semaines. Le bilan, bien que provisoire, est lourd.
A l'évidence la situation s'enlise et la coexistence de deux pouvoirs parallèles - qui se partagent groupes et zones d'influence - n'est pas faite pour arranger les choses. Comme par le passé, l'Armée est propulsée aux avant-postes pour tenter - en dernier recours ? - de "mettre tout le monde d'accord" mais, là encore, le commandement se duplique, avec un avantage marqué toutefois au profit du camp des "légalistes". A plusieurs reprises, et pas plus tard qu'hier soir sur une télévision privée de la capitale, le général de division Jules Mamizara, ministre de la Défense du gouvernement Sylla, a d'ailleurs reconnu que le pouvoir au sein des Forces armées ne se mesurait pas en termes de ralliement d'officiers. Avec une franchise qui l'honore, il devait expressément avouer qu'il n'a pas encore autorité sur l'ensemble de l'armée, les officiers qui ont rallié son camp ne disposant pas, dans la plupart des cas, d'une fonction de commandement direct. Au demeurant, l'épisode mouvementé de la prise symbolique du Palais du Premier ministre, vendredi dernier, à Mahazoarivo et les difficultés rencontrées lors des tentatives de levée du barrage de Brickaville sont là pour rappeler que ce problème de l'unicité de commandement est loin d'être résolu. Cela étant, l'on croit savoir qu'un courant "influent" au sein de la hiérarchie s'attacherait actuellement à faire pression auprès des deux principaux protagonistes - Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana - afin qu'ils consentent à se rencontrer "le plus tôt possible" et à dialoguer pour trouver une issue à la crise.

Un premier rendez-vous manqué
De ce point de vue, le communiqué publié récemment par les soins du général de division Bruno Rajaonson, premier adjoint du chef d'état-major général de l'Armée Mounibou Ismaël, constituerait un "signal fort" émis par ce courant qui a "enjoint", littéralement, ces deux personnalités à se mettre autour de la table des négociations. De même, les rencontres se sont multipliées ces derniers jours, au Palais d'Ambohitsorohitra, entre Marc Ravalomanana et le général de corps d'Armée Mounibou Ismaël, en présence du ministre Jules Mamizara, mais rien ne devait filtrer de ces entretiens successifs. D'un autre côté, nul n'est en mesure de confirmer - ni d'infirmer - si une démarche du même ordre a été entreprise auprès de l'autre camp, mais tout porte à croire qu'une rencontre entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana avait été programmée pour le 11 mars dernier, à l'initiative de la mission de l'Oua conduite par Antonio Macarenhas Monteiro, une entrevue finalement avortée car M. Ravalomanana aurait changé d'avis en fin de compte. En définitive, les tractations entreprises actuellement par les militaires pourraient aboutir à la tenue d'une telle rencontre dans les prochaines 24 ou 48 heures, d'autant que les appels au sujet de la nécessité d'un dialogue direct entre les deux personnalités se sont multipliés ces derniers temps dans les médias. De nombreux observateurs ont, en tout cas, perçu dans la décision de suspension - jusqu'à nouvel ordre - des manifestations sur la Place du 13-Mai une autre indication significative qui conforterait la thèse de l'imminence de ce rapprochement au sommet.


TRIBUNE : DÉGRADATION VOLONTAIRE DE L'ÉCONOMIE

LA « CLOCHARDISATION » DE MADAGASCAR
Du côté d'Air Madagascar, on est persuadé que la rétention à l'aéroport de Paris-Roissy du Boeing 767-300 est due à une intervention souterraine du camp de l'amiral. Tout comme en février, une initiative de la même faction avait incité Air France à annuler un vol vers Antananarivo et à débarquer des passagers déjà à bord (dont surtout Ibrahima Fall, le conseiller pour l'Afrique du SG de l'ONU Kofi Annan). Le message malveillant annonçait que l'appareil pouvait être immobilisé durablement dans l'île en raison de la grève générale. Visiblement, une opération insidieuse est montée pour frapper et handicaper les entreprises et surtout l'économie nationale.
Le cas d'Air Madagascar est révélateur d'une manœuvre qui poursuit une double objectif : d'abord, pénaliser (sinon couler) une société qui a participé activement au mouvement de la Place du 13-Mai. Ensuite, détériorer l'économie malgache en la privant de certaines de ses ressources financières. Il en va de même des zones franches qui licencient entre 15 et 20.000 employés pour cause de fermeture définitive ou de délocalisation vers l'île Maurice.
Au début du mois de janvier, quand le mouvement de grève pour la vérité des urnes avait démarré, les bailleurs de fonds s'étaient fait un devoir de révéler le coût journalier de l'opération : entre 8 et 12 millions de dollars. Les pertes cumulées sont actuellement estimées à 800 millions de dollars. La coupe est apparemment pleine, mais on ne voit pas encore l'issue de la crise se profiler à l'horizon. L'explication en est simple : il y a chez certains une volonté délibérée de "clochardiser" Madagascar, avec l'intention de récupérer ultérieurement plus facilement un pouvoir qui leur échappe.
Avec les barrages, qui étranglent la province d'Antananarivo, on tente d'installer un contexte de pénurie généralisée, de vie chère et même de famine. On veut ainsi mettre en évidence l'impuissance de Marc Ravalomanana et son "inexpérience de gestion". De cette manière, la province d'Antananarivo, son bastion et son réservoir inépuisable de voix lui tournera le dos. Cet électorat désappointé pourrait de nouveau se jeter dans les bras de Didier Ratsiraka, présenté comme une "incarnation de la bonne gestion".
CROCODILE
D'autre part, on s'attache à désorganiser complètement la vie publique et économique, de sorte que les ressources de l'Etat soient taries, les réserves en devises asséchées, la nation appauvrie et la croissance cassée. Si Madagascar n'arrive plus à honorer les critères de performance économique fixés par les bailleurs de fonds, l'octroi de crédits sera suspendu. On en connaît les résultats inévitables : amplification du déficit budgétaire, dévaluation, inflation galopante, augmentation des impôts, etc.
Le pouvoir de Marc Ravalomanana, dans ces conditions, se débattra dans mille difficultés, et la population malmenée par la crise se tournera vers l'amiral, dont les mandats sont rétrospectivement considérés comme un "âge d'or". On rappelera qu'en 1991, malgré sept mois de grève générale, M. Ratsiraka a refusé de quitter le pouvoir. Défait ensuite à l'élection présidentielle de 1993 par le Pr Zafy Albert, il légua à celui-ci une économie excessivement dégradée. On se souvient que le chirurgien fut acculé à des mesures impopulaires comme le flottement du Fmg ou l'instauration de la TVA, lesquelles vont à terme conduire à sa chute. Apparemment, une clique immorale reconduit cette œuvre destruction nationale, dans le but de se donner une bonne chance de récupèrer plus tard le pouvoir.
En tout cas, en évoquant le taux de croissance, au début de la campagne électorale, l'amiral a annoncé ainsi la couleur: "C'est nous qui avons tué le crocodile. Pourquoi est-ce que ce sont les autres qui vont se parer de ses crocs ? ". Si certains sont insensibles au spectacle de la dévastation de l'économie, c'est parce que du crocodile, ils ont revêtu la carapace…

Adelson RAZAFY


Clicanoo

LE BARRAGE DE BRICKAVILLE RENFORCÉ

Ratsiraka ignore la demande de la France

S’ils ne sont pas destinés à évacuer les ressortissants français en cas de prise de pouvoir par les militaires, la présence inhabituelle des navires militaires qui se trouvent au-dessus de la pointe nord de la Grande Ile (entre Mayotte et la Réunion) pourrait être interprétée comme une pression exercée par la France sur le camp de l’Amiral qui, jusqu’à présent, n’a pas donné suite aux demandes de la France qui l’invite à lever les barrages en province. Rappelons que les troupes de Samuel Lahady, gouverneur de Toamasina (Tamatave), sont “terriblement” équipées en matière d’armement. Elles disposent d’une batterie anti-aérienne et des mines anti-personnelles auraient même été enterrées autour du barrage. Par ailleurs, des éléments d’élite faisant partie de la garde présidentielle, fidèles à l’Amiral, ont été envoyés à Brickaville pour renforcer le dispositif destiné au blocus économique d’Antananarivo. Et le passage de deux avions militaires algériens à Toamasina il y a deux semaines — qui officiellement ont transporté des matériels de communication — continue à hanter les esprits. Hier, après une rencontre avec des représentants du comité pro-Ravalomanana, natifs de la province, le gouveneur a organisé une conférence de presse pour dire qu’aucun accord n’a été conclu et que le barrage est toujours maintenu. En somme, seule une pression militaire peut faire changer d’idée l’Amiral et le gouverneur de Toamasina.
À Mayotte, interrogé sur une éventuelle intervention à Madagascar des navires militaires français, un employé du détachement militaire de la marine joint par téléphone hier a répondu : “C’est possible !” tout en indiquant que l’effectif total des trois équipages tournait autour de 500 militaires. Par ailleurs, “tout Mayotte est au courant que ces navires étaient pour Mada” comme l’a indiqué hier par téléphone un habitant de la petite île française du canal de Mozambique, située à 300 kilomètres seulement des côtes malgaches. Dissuasion, prévention, projection et protection sont les quatre fonctions opérationnelles assignées aux forces armées françaises.

Alain Dupuis / Pana Reeve


Vaovao Italianina MISNA

MADAGASCAR, 22 MAR 2002 (3:10)

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RATSIRAKA NE DEMORD PAS ET FIXE LE BALLOTTAGE DES PRESIDENTIELLES AU 28 AVRIL (STANDARD, POLITICS/ECONOMY)
Le conflit institutionnel se poursuit à Madagascar. D'une part, Jacques Sylla, le Premier Ministre désigné par le président investi par le peuple, Marc Ravalomanana, a annoncé qu'il présenterait prochainement un programme politique à l'Assemblée Nationale. De l'autre, l'exécutif du président sortant, Didier Ratsiraka, lit-on sur la presse locale, aurait décidé hier de fixer le second tour des élections présidentielles au dimanche 28 avril. Le décret, approuvé avec l'accord de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), prévoit également une "révision spéciale" des listes électorales. Le ballottage, initialement prévu le 24 février, avait été reporté à une date non définie suite à un accord entre les deux rivaux politiques. Ces derniers jours, on semblait en outre voir s'approcher la fin de la crise grâce à l'annonce d'une rencontre entre Ravalomanana et Ratsiraka. Cependant, ce face à face risque lui aussi de sauter à cause de la convocation du second tour électoral, qui laisse présager un avenir inquiétant. La tension monte dans le pays et le risque d'une explosion de violence grandit. La capitale, Antananarivo, contrôlée par les hommes de Ravalomanana, est encore isolée de Tamatave, fief de Ratsiraka. Les barrages routiers de la RN2 à Brickaville (50 kilomètres au sud de Tamatave, Toamasina en malgache), qui empêchent depuis des jours le passage des camions-citernes de carburant vers Antananarivo, ont été renforcés. Le barrage fluvial mis en place par les sympathisants de Ravalomanana pour empêcher l'arrivé de ravitaillements alimentaires à Tamatave demeure et les prix commencent à grimper dans la ville côtière. Un demi kilo de haricots secs coûtait 700 francs malgaches (environ 0,11 euros) il y a quelques jours, aujourd'hui, il coûte 2.000 francs malgaches (0,31 euros). Le prix d'un oeuf a plus que doublé, passant de 600 à 1.500 francs malgaches (de 9 à 23 centimes d'euros). Il est aujourd'hui presque impossible de trouver des légumes sur les marchés. (CC)


MADAGASCAR, 22 MAR 2002 (1:0)

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BETROKA: VAGUE D'ATTAQUES CONTRE LES RELIGIEUX (BRIEF, CHURCH/RELIGIOUS AFFAIRS)
Les dirigeants de l'Eglise catholique et les missionnaires, dans l'extrême sude de Madagascar, font l'objet d'une vague de violence et d'intimidation. D'après des sources locales de la MISNA, depuis mardi dernier, des hommes armés à la solde du gouvernement de Tuelar, dans la zone de Betroka (400 kilomètres au sud de Fianarantsoa), ont pris de mire plusieurs structures ecclésiastiques gérées par les Sœurs Nazaréennes de la Passion. Le personnel religieux de la congrégation a été évacué et certaines sœurs se sont réfugiées à Ihosy (150 kilomètres au nord de Betroka). Aux religieux de la zone ont été confisqués les appareils de transmission radio. L'évêque du diocèse local, monseigneur Philippe Ranaivomanana, a adressé une lettre à Marc Ravalomanana, le président désigné par le peuple, lui demandant de faire intervenir immédiatement les hommes qui lui sont fidèles. La situation dans les autres provinces, comme l'avait déjà dénoncé la MISNA, est d'une extrême gravité dans la mesure où elles se trouvent complètement isolées du reste de l'île. L'administration dans ces régions est encore fortement contrôlée par les gouverneurs locaux, tous hommes de l'AREMA (le parti du préSIdent Didier Ratsiraka) qui, avec l'appui de la police locale et des groupes de jeunes, payés pour créer du désordre, attaquent ceux qui sont proches du KMMR (Comité pro Ravalomanana). (AHG)

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LES JOURNAUX

Clicanoo : 21 mars 2002 
Pas moins de cinq bâtiments de la Marine nationale, dont le Var, ayant à son bord l’amiral commandant la zone maritime de l’océan Indien, se sont retrouvés tout récemment à l’ancre dans le lagon de Mayotte. Tous ont appareillé ces jours-ci, à l’exception de la frégate de surveillance Floréal et du bâtiment de transport léger Francis-Garnier. Officiellement, ces unités venaient subir des réparations auprès de la Garonne. Officieusement ce sont les événements à Madagascar qui justifient cette intense activité navale. 

La marine française se tient prête en cas d'aggravation de la situation à Madagascar



Déploiement naval autour de Madagascar

Actuellement, plus de 50% du tonnage de la flotte française, hors les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, se trouvent déployés en océan Indien. Ce chiffre s’élève à plus de 60% si l’on considère les bâtiments disponibles hors périodes d’entretien.
En temps normal, la Marine nationale déploie une dizaine de bâtiments dans la zone. Ils sont aujourd’hui près de trente.
Le gros du dispositif se trouve dans le Nord de l’océan Indien avec la Task Force 473. Elle se compose du porte-avions Charles-de-Gaulle, d’un sous-marin nucléaire d’attaque, des frégates Jean-Bart, la Motte-Picquet et De-Grasse, et du bâtiment de commandement et de ravitaillement la Somme.
A Djibouti, le contre-amiral Laurent Mérer, commandant la zone maritime de l’océan Indien (Alindien), embarqué à bord du bâtiment de commandement et de ravitaillement Var, exerce le commandement des unités de la zone non directement impliquées dans la mission du groupe aéronaval engagées dans les opérations aux côtés des forces de la coalition contre le terrorisme.

CONCENTRATION INHABITUELLE
Moins sous les feux de l’actualité mais tout aussi préoccupante à l’échelle de la zone, la situation à Madagascar et son éventuelle dégradation amène la Marine nationale à se préparer à toute éventualité.
C’est ainsi que le Var avec à son bord l’Alindien a jeté ces jours-ci l’ancre dans le lagon de Mayotte. Troisième d’une série de cinq pétroliers ravitailleurs, le Var est le sister-ship de la Somme. Comme lui c’est un bâtiment de soutien logistique garant éventuellement de l’endurance à la mer d’un groupe aéronaval et donc de la capacité des forces à se projeter loin du port de base.
A Mayotte, le Var a retrouvé la frégate de surveillance Floréal, le bâtiment de soutien mobile la Garonne, le bâtiment de transport léger Françis Garnier et le patrouilleur la Rieuse. Une telle concentration navale inhabituelle est justifiée officiellement par des réparations auprès de la Garonne. Officieusement, c’est bien la situation à Madagascar qui a conduit à ce rassemblement. S’y ajoute la présence du bâtiment amphibie Siroco à la Pointe-des-Galets (voir en pages 20-21).
Le Var a appareillé hier de Mayotte. La Rieuse avait pour sa part levé l’ancre deux jours plus tôt. La Garonne a mis le cap sur la Réunion. Restent dans le lagon de l’île aux parfums, le Floréal et le Françis Garnier. A quai, au mouillage ou en mer, ces bâtiments qui pourraient être rejoints par d’autres ne sont évidemment pas là par hasard surtout au moment où Madagascar s’enfonce dans le chaos.

Clicanoo

Les meetings sur la place du 13 Mai sont désormais suspendus jusqu'à nouvel ordre. Ceci signifie que dans la capitale tout au moins, la reprise des activités économiques devrait être quasi totale. Le GEM (Groupement des entreprises de la zone franche) et le SIM (Syndicat des industries de Madagascar) se sont déclarés prêts à apporter toute leur collaboration. Une déclaration logique puisque ces deux organisations — ainsi que d’autres — avaient récemment reconnu que seul le gouvernement Sylla était capable de remettre en marche l'administration.
Pour les fonctionnaires de cette dernière et des entreprises publiques, le principal motif de grève était de devoir reprendre le travail avec les anciens responsables du gouvernement Ratsiraka. Manifestement, le gouvernement Sylla est en train de résoudre le problème : des nominations en rafale constituent l'essentiel des décisions prises en conseil des ministres actuellement.

“NE JOUEZ PAS LEUR JEU”
En ce qui concerne les entreprises de la zone franche et les sociétés privées, ce qu’elles réclamaient pour reprendre le paiement de leurs obligations fiscales et sociales — à savoir l'organisation d'un service minimum dans un certain nombre de secteurs clés (dont les banques et les télécommunications) — semble déjà être effectif depuis plusieurs jours.
La question cruciale désormais est désormais de savoir quand Antananarivo sera réapprovisionnée en carburants : les barrages érigés sur la RN2 vont-ils disparaître en contrepartie de l’arrêt des rassemblements publics sur l’avenue de l’Indépendance, comme s’y est engagé le gouverneur de Tamatave Samuel Lahady ? Rien n’est moins sûr.
La rencontre qui a eu lieu ce week-end entre le gouverneur de la province de l’Est et des représentants de M. Ravalomanana venus plaider pour l’ouverture d’un “couloir humanitaire” pour le transport des carburants et des médicaments, semble bien en effet avoir été celle des dupes. Un accord aurait (le conditionnel est de rigueur) été conclu entre les deux parties, mais après le départ pour Antananarivo de la délégation Ravalomanana, le barrage de Brickaville a été renforcé et les camions-citernes qui devaient rejoindre la capitale ont rebroussé chemin.
Au sein du camp Ravalomanana, si la déception est grande, mais “bien que la pénurie d'essence désorganise la vie des citoyens dans la province d'Antananarivo, n'oublions pas que les Tamataviens sont les plus à plaindre car des produits essentiels tels que le riz, les légumes, les œufs, les médicaments, etc., sont devenus rares sur le marché”, a déclaré un conseiller provincial de Toamasina.
En tout cas, le projet de démanteler le barrage de Brickaville par des civils venant d'Antananarivo a été abandonné. Cependant, quelques hauts responsables du camp Ravalomanana ont suggéré des mesures plutôt radicales : “Puisque Lahady Samuel a récemment décrété que Marc Ravalomanana ainsi que Jacques Sylla et son gouvernement ne peuvent séjourner dans la province de Toamasina, pourquoi le Premier ministre Sylla (…) ne sort-il pas également un décret interdisant Didier Ratsiraka, Tantely Andrianarivo et leurs ministres de s'installer dans la province d'Antananarivo ?”, a confié un député de la région d'Antsirabe.
Ayant eu vent d'une telle suggestion, Marc Ravalomanana s'y est fermement opposé : “Ne jouez pas leur jeu”, a-t-il dit à certains de ses proches, pressés d'en finir avec ce barrage de Brickaville.
Aujourd’hui, le conseil provincial de Tamatave, dont la plupart des membres appartiennent à l’Arema, le parti de M. Ratsiraka, délibérera sur la loi statutaire. Le vote de cette loi est prévu dans le processus tendant à mettre en place l’autonomie des provinces. Les événements de ces derniers jours dans le port de l’Est ont perturbé la tenue de ce conseil provincial, qui devait avoir lieu avant ce mercredi.
A l'issue de cet épisode, auquel s’ajoute le bras de fer qui se joue à Brickaville, une chose est sûre : la situation ne peut que s'aggraver dans les deux provinces. Mais ce blocus dont sont victimes les populations ne paraît guère émouvoir quelques chefs de parti, dont des candidats malheureux à la l'élection présidentielle. Dans cette situation préoccupante sur le plan humanitaire, beaucoup s'étonnent du mutisme de l’ancien président — et docteur —
Zafy Albert.


SOUTIEN DE ONZE FAMILLES ET CONGRÉGATIONS RELIGIEUSES MALGACHES DU KENYA POUR MARC RAVALOMANANA

Nairobi, 3 Martsa 2002

Ho an’Andriamatoa Marc Ravalomanana,
Filohan’ny Repoblikan’i Madagasikara

Andriamatoa Filoha,

Voninahitra ho anay Malagasy monina eto Nairobi (Kenya), izay voatonona anarana eto ambany ny maneho etoana ny fifalianay sy ny fisaoranay anao noho ny nanekenao handray ny fitondrana araka ny hetahetan’ny vahoaka Malagasy, sy ny nahasahianao nijoro tamin’ny fahamarinana ary tsy nihemotra teo anoloan’ny setrasetra sy ny fanaratsiana samihafa, ka niarovanao ny safidin’ny vahoaka.

Manohana anao tanteraka izahay ary manao araka izay azonay atao hahafantaran’ny eto Afrika ny toe-javatra misy any Madagasikara.

Andriamanitra tsy mba tsy marina ka hanadino ny soa ataonao amin’ny firenena sy ny mpiray tanindrazana aminao.

Ny fanirianay dia ny mba hamangianao ny Malagasy eto Nairobi.

ANDRIANTIANA, Gérard
RAKOTOMALALA, Hervé P.
D’ELINIVO, Emmanuel
Jean RAKOTOMALALA, Vola
FIAFERANA, Andriamamonjy M.
RAKOTONDRANDRIA, Alain Valency
FIAFERANA, Chantal S.
RAKOTONDRANDRIA, Noroarisoa
RABENARIVO, Rolland
RAMIALISOA, Bernadette
RABEZAFIMANDIMBY, Fara
RANDRIAMANALINA, François
RABEZAFIMANDIMBY, Marc Fidèle
RASOARIMALALA, Marie Elisabeth Claire
RAFIDISON, Lalao Hery
RASOAVAOHITA, Martine
RAHOLISOA, Monique
RATSIMBAZAFY, Fulgence
RAKOTOARIJAONA, Stéphan
RAVAOARISOA, Marie Françoise Romaine
RAKOTOARIJAONA, Voahirana
RAZAFIMANDIMBY, Claude
RAKOTOARILALA, Louis Martin
RAZAFINDRAZANAKA, Louis de Gonzague
RAKOTOARISAONA, Jeanine
ROBIA, Lucien
RAKOTOARISAONA, Justin
SPOONER, Paul
RAKOTOARISOA, Heriniaina Eugène
SPOONER, Vero
RAKOTOMALALA, Abel

HAFATRA HO AN'IREO MITOLONA HO AN'NY FAHAMARINANA
EO AMBANY FITARIHAN'NY FILOHA MARC RAVALOMANANA

Nairobi, Kenya, 9 marsa 2002.

Ho an'ireo havana rehetra mitolona aty an-tanindrazana,

Izahay Malagasy monina eto Nairobi (Kenya) izay voatonona etsy ambany dia maneho ny fanohananay an-kitsi-po sy arahan'asa ny ezakareo rahalahinay, anabavinay, zanakay ary ray aman-dreninay aty an-tanindrazana, eo ambany fitarihan'ny Filoha Marc Ravalomanana.

Midera, mankalaza ary mankasitraka ny herim-ponareo sy ny fanaovanareo ny ainareo tsy ho zavatra izahay, ary miombona ahiahy sy tebiteby aminareo. Tsy irery ianareo satria ny fonay sy ny sainay manontolo dia eo anilanareo mandrakariva.

Toy izany koa ny fo sy ny sain'ny vahoaka afrikana eran’ny kaontinanta. Nampitsiry fanantenana ao am-pon'ireo vahoaka afrikana ireo tokoa mantsy ianareo. Voninahitra sy reharehan'ny Malagasy rehetra manerana ny tany izany.

Tsy rano latsaka an-tany ny dinitrareo fa ranomainty sarobidy anoratana pejy vaovao eo amin'ny Tantaran'ny nosintsika.

Fianakaviana RAKOTONDRANDRIA
Fianakaviana SPOONER
Fianakaviana FIAFERANA
Fianakaviana RAZAFIMANDIMBY
Fianakaviana RAKOTOARISAONA
Fianakaviana Abel RAKOTOMALALA
Fianakaviana RABEZAFIMANDIMBY
Fianakaviana Jean D'ELNIVO EMMANUEL
Ny maopera sy frera Jesuites malagasy rehetra.
Ny maopera Assomptionnistes malagasy rehetra.
Ny masera Réparatrices malagasy rehetra.

FANAMPIANA ARA-BOLA AVY AMIN'NY MALAGASY SASANY MONINA ETO KENYA HO AN'IREO MITOLONA HO AN'NY FAHAMARINANA EO AMBANY FITARIHAN'NY FILOHA MARC RAVALOMANANA (Ezaka nataon'ny tokantrano sivy - Asabotsy 9 marsa 2002)

1. Fianakaviana RAKOTONDRANDRIA
11.000 Kenyan shillings (Kes) = 142 dollars US

2. Fianakaviana SPOONER
10.000 Kes = 129 $

3. Fianakaviana FIAFERANA
10.000 Kes = 129 $

4. Fianakaviana RAZAFIMANDIMBY
7.700 Kes = 100 $

5. Fianakaviana RAKOTOARISAONA
7.700 Kes = 100 $

6. Fianakaviana Abel RAKOTOMALALA
5.000 Kes = 64 $

7. Fianakaviana RABEZAFIMANDIMBY
3.000 Kes = 32 $

8. Fianakaviana RAKOTOARIJAONA
1.000 Kes = 12 $

9. Jean D'ELNIVO EMMANUEL
200 Kes = 2,5 $

TOTALINY
54.600 Kenyan shillings = 710 dollars US

Fanamarihana:

Ezaka voalohany ireo;
Ireo relijiosy katolika malagasy rehetra eto Kenya dia efa manampy amin'ny alalan'ny fikambanany tsirairay avy any Madagasikara.

MADAGASCAR: Quels enjeux ?
MATV : Edition du 21.03.2002

Yougoslavie. Côte d'Ivoire. Zimbabwe. Madagascar. Des pays où ont eu lieu des élections présidentielles. Parmi les candidats en lice : le président sortant et un opposant cristallisant une certaine volonté de changement. Des résultats contestés plus ou moins fondés pour cause de fraudes. Des manifestations violentes pré ou post électorales plus ou moins virulentes et de durée plus ou moins longue. Intervention plus ou moins motivée de la communauté internationale. Les similitudes s'arrêtent là.

Arrêtons nous sur les deux derniers pays : le Zimbabwe et Madagascar pour cause de proximité non seulement des événements mais aussi géographique. L'adversaire de Robert Mugabe n'avait aucune chance de gagner l'élection, pour cause de verrouillage constitutionnel et organisationnel. Les résultats n'ont pas été une surprise. La communauté internationale et les bailleurs de fonds ont été prompts à condamner celui dont le langage, les actes et les décisions ont été clairs et nets, sans ambiguïté. Et justement s'agissant des actes, Robert Mugabe ne s'est embarrassé d'aucun état d'âme ces dernières années, sachant certainement à l'avance la réaction de la communauté internationale même si cela lui a coûté une mise au ban et à un marasme pour son pays. Sans le cautionner, il a ses raisons contestables ou non, inavouées ou non, d'avoir agi ainsi. Ce serait trop facile de taxer de folie cet homme d'état qui, à ses débuts et après de nombreuses années de lutte, a pourtant forcé l'admiration de ses pairs africains et même de la communauté internationale par sa modération voire sa sagesse.
La frilosité voire l'indifférence et les volte-face (condamnation puis dé condamnation) de la communauté internationale dans ses déclarations face à la crise malgache tranche étrangement avec son attitude ferme et claire au Zimbabwe. Elle intervient par le biais de l'OUA, de l'ONU et de la COI à la médiation. On la reçoit avec force courbettes. On l'écoute. On la ménage. Mais on ne tient guère compte de ses recommandations. Elle repart bredouille. D'où une attitude qui n'est noir ni blanc mais oscille entre le gris clair et le gris foncé.
Ce louvoiement est-il à l'image de l'intérêt que suscite la position de Madagascar pour cette communauté internationale? On est fortement tenté de le croire sans faire une grande analyse géo-politico-stratégique. Que peut bien représenter Madagascar pour cette communauté internationale? On le classe pourtant parmi les pays les plus pauvres du monde. Il est cité comme un bon élève de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International et bénéficie de tous les programmes d'ajustement structurel, se chiffrant à des millions de dollars US. Malgré les tracasseries administratives, il attire des investisseurs. Sauf peut-être touristique, et cela plus par manque de volonté politique réelle que d'opportunités de développement. On le dit riche de potentialités inexploitées. On le place dans le groupe de pays à plus ou moins hauts risques (insécurité? instabilité?).
Bref des appréciations mitigées dont il faut peut-être chercher les explications... ailleurs. Madagascar est une île. Ce n'est pas l'Afrique où une balkanisation représenterait une menace des intérêts existants. Il fait figure d'un havre de paix relative malgré les soubresauts plus ou moins violents (1947, 1972, 1991 et bientôt 2002). Madagascar semble encore à l'abri de toute forme d'intégrisme, de terrorisme et de xénophobie. Son « exploitation » n'est pas encore arrivée à saturation ou à épuisement. La mondialisation et les délocalisations ont et auront encore besoin dans une certaine mesure de pays comme Madagascar. Comme les dirigeants des grandes puissances dont les malversations notoires cherchent des terrains à l'abri de contrôle.
Ratsiraka et Ravalomanana savent tout cela. L'un a été complice, l'autre le sera immanquablement. Ils auront tous les deux besoin de cette communauté internationale, de sa manne surtout. Pour eux d'abord, pour la population éventuellement ensuite...s'il en reste. Cette communauté internationale tergiverse devant le cas malgache. Hésite entre les deux candidats. Ménage l'un sans vexer l'autre. L'un est « honni » par une grande partie de la population. L'autre ne réussit pas à avoir un chèque en blanc de l'autre partie.
L'enjeu est peut-être flou pour les profanes. Il est clair pour les initiés. Cette crise se terminera bien un jour ou l'autre. La seule question : quand? Un proverbe malgache dit en substance : « Andriamanitra tsy andrin'ny olona andriko ihany » ou par extension « Certains sont impatients d'attendre Dieu, moi je l'attendrai quand même avec de ma patience à revendre ». Sans aucune connotation religieuse.

LES CAISSES DE L'ETAT SONT VIDES
Edition du 21.03.2002

Quelle différence entre Madagascar et le Zimbabwe ? Pour les ressemblances, les réponses sont certainement nombreuses, mais à cette question, on est tenté de rétorquer : le premier n'est pas sous le coup d'une sanction internationale bien que la crise post-électorale soit entière, le second est sous le coup d'une sanction internationale alors que le Président élu vient de prêter serment.
En 1993, un nouveau régime était mis en place, dirigé par le Pr Albert Zafy, poussé par la population et les autorités religieuses, un peu comme maintenant pour Ravalomanana. Ecoutant les conseils du Pasteur Richard Andriamanjato, Albert Zafy s'est lancé dans la voie des «promisory notes ».
Il y eut également l'affaire Flamco qui continue à faire des vagues jusqu'à maintenant. Le financement parallèle a eu pour effet la rupture de nos relations avec le FMI et la Banque Mondiale. Et cela a précipité, dans une certaine mesure, la chute de ce régime, mettant à nu les divergences de vues entre Francisque Ravony, le Premier ministre, et Albert Zafy, le Président de la République. José Raserijaona, ministre des Finances et du Budget de l'époque a dû démissionner, d'une part parce que sa formation politique CSDDM allait phagocyter les députés UNDD et d'autre part, il était sur le point d'envoyer la fameuse lettre d'intention, normalisant les relations avec le FMI qui avait dépêché Carstens, le responsable du dossier Madagascar, à Antananarivo.
L'histoire nous a montré qu'Albert Zafy (empêché en tant que Président de la République) et Andriamanjato Richard (évincé en tant que Président de l'Assemblée Nationale) avaient eu tort de tourner le dos aux vertus financières internationales établies.
10 ans plus tard : Comment Me Jacques Sylla compte-t-il financer son programme et faire fonctionner le pays alors que le régime autoproclamé n'a pas encore eu la reconnaissance internationale ni même l'envergure nationale ? Tous les regards se tournent vers le FMI, la Banque mondiale et l'Union Européenne. Ou encore d'autres organismes multilatéraux qui ont beaucoup investi dans plusieurs projets de développement.
La communauté des Bailleurs des Fonds de Madagascar souhaite défendre la pérennité des projets en cours pour ne pas sanctionner la population. Ce faisant, elle apporte un soutien tacite au régime de Ratsiraka sous lequel ces projets sont nés.
Aurons-nous droit à un bis repetita de la cohabitation en 1992 ? De source militaire une rencontre Ravalomanana/ Ratsiraka est inévitable. Souhaitable pour éviter le chaos. Sinon, c'est le chaos qui va régler la crise à leur place...


Midi De Mada

Tempête à l'assemblée nationale

 

Session extraordinaire, les 25 et 26 mars à Tsimbazaza
Ange Andrianarisoa "cède" la place à Paraina Auguste
Sur convocation du président Ravalomanana, selon le décret n°2002/025 du 18 mars 2002, une session extraordinaire de l'Assemblée nationale se tiendra les 25 et 26 mars prochains, au palais de Tsimbazaza. A l'ordre du jour sont inscrits, "Lecture du message du président de la République à la Nation", et "Présentation du programme général du gouvernement, avec suggestions".
Val Andriamahaitssimiavona

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Les événements se sont précipités depuis lundi où le collectif des députés oeuvrant pour la démocratie a demandé au président Ange Andrianarisoa de signer une délégation de pouvoir au profit du vice-président Auguste Paraina. Une proposition que le numéro un de la chambre basse a rejetée. Mais mardi, le collectif est revenu à la charge et Auguste Paraina a été présenté au personnel de l'Assemblée nationale et a procédé aux préparatifs se rattachant à l'organisation de cette session extraordinaire.

Propres intérêts
Hier, mercredi, Ange Andrianarisoa a été invité à remettre les clefs des bureaux et autres salles à Auguste Paraina, et il s'y est conformé d'une manière très amicale. Il semblerait que le président sortant de l'Assemblée nationale ait été quelque peu déçu de l'attitude des élus Arema, qui ne lui ont pas apporté leur soutien durant ces deux derniers jours. Il semblerait également que Ange Andrianarisoa ait compris son incapacité à gérer la situation à Tsimbazaza ; d'autant que même ses pairs de l'Arema, parti pourtant majoritaire dans les travées du palais, ne l'ont pas encouragé à faire preuve de résistance. Ange Andrianariasoa "cède" ainsi la place à Auguste Paraina qui va présider la session extraordinaire de lundi prochain. "Je remercie Ange Andrianarisoa de s'être comporté comme un responsable. Il n'a pas pensé à ses propres intérêts mais à l'intérêt suprême de la Nation. Notre mission est actuellement d'organiser la venue des députés des provinces pour assister à cette session extraordinaire", nous a confié Auguste Paraina.

Trois-quart
Le collectif des députés oeuvrant pour la démocratie comptabilise jusqu'ici une soixantaine d'élus. Mais il espère rameuter certains collègues de l'escarcelle de l'Arema pour pouvoir atteindre un quorum plus conséquent. Les indiscrétions parlent du ralliement des élus Arema qualifiés de libéraux, qui seraient contre le blocage du processus démocratique à Madagascar. A la Chambre haute, la mission des parlementaires pro-Ravalomanana s'avère plus difficile dans la mesure où les trois-quart des madriers du palais de verre à Anosy sont occupés par les hommes et femmes de l'Amiral Ratsiraka. Mais là encore, le régime de Ravalomanana entend appliquer une autre stratégie.

 

Manifestation suspendue, La France demande la levée des barrages  
Malgré la déclaration faite par le gouverneur de Toamasina selon laquelle le barrage de Brickaville sera levé une fois que les manifestations sur la Place du 13 mai prendront fin, la route nationale 2 reste toujours sous les ordres des milices et le barrage érigé dans le but d’asphyxier Antananarivo, se trouve encore opérationnel. Samuel Lahady semble ne plus maîtriser ses troupes (lire Midi d’hier) et n’arrive pas à s’imposer pour faire respecter la convention de Toamasina, établie avec Henri Lecacheur et Victor Sikonina. De son côté le camp Ravalomanana s’est efforcé de s’y conformer pour respecter l’engagement, inscrit noir sur blanc dans la convention, notamment l’arrêt de toute opération paramilitaire ou militaire pouvant entraîner des affrontements violents et meurtriers entre partisans des deux camps. Mieux, il a décidé de suspendre les manifestations, voire la grève générale, décrétée depuis deux mois. 

Val Andriamahaitsimiavona 

 

Le gouvernement face à l'urgence
IL DOIT NORMALISER SON POUVOIR

L'urgence de la situation étant, le gouvernement de Jacques Sylla avance à pas comptés. En dépit des nombreux points marqués en quinze jours, notamment en ce qui concerne les symboles du pouvoir, il doit le normaliser dans les meilleurs délais dans l'ensemble du pays. Plusieurs dossiers chauds, voire sensibles, l'attendent. En tout cas, l'équipe de Jacques Sylla ne bénéficie pas, contrairement aux usages démocratiques, la période de grâce de trois mois que l'on accorde généralement à tout nouveau gouvernement.

 

Rivo Rakotonirina

Base de travail

Le problème des barrages n’échappe pas à la communauté internationale. La France, par exemple, en s’alignant sur la position de l’OUA, en touche mot. Voici la teneur de la déclaration du porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères du 18 mars 2002, publiée dans un communiqué de presse reçu hier à la rédaction : « La France continue à encourager les parties à trouver une solution politique à la crise actuelle. L’OUA a fait des propositions précises qui fournissent une base de travail utile. Comme l’OUA, la France invite les parties à faire en sorte que les barrages routiers érigés en province soient levés, afin que la vie économique du pays puisse reprendre. La France fait confiance au peuple malgache – qui a fait preuve jusqu’à présent de responsabilité – pour continuer à œuvrer dans le sens de la paix civile et de la démocratie ».

Responsabilité politique

Les citoyens attendent maintenant un geste de la part du président sortant Didier Ratsiraka d’autant que Marc Ravalomanana a oeuvré pour le redémarrage de la machine administrative. On attend de l’Amiral cette prise de responsabilité politique dont l’effectivité pourrait faire revenir la sérénité dans la vie économique et sociale du pays. Car, aux yeux de l’opinion, un début d’arrangement ne pourrait se faire dans un climat tendu, de violence et sur fond d’attisement à caractère tribal. Jusqu’ici, Marc Ravalomanana n’a pas versé dans des actes brandissant le blocus, bien qu’il puisse, par exemple, interdire, ou clouer au sol, ces cargos privés appartenant à qui on sait, faisant le va-et-vient Toamasina-Antananarivo, comme le font, avec des fûts, les partisans de l’Amiral à l’aéroport de Sambava, d’Antsiranana ou de Mahajanga.

La France se contente ainsi de cautionner les propositions de l’OUA lesquelles ont été déjà rejetées par le président sortant Didier Ratsiraka, lequel garde toujours la date du second tour au dimanche 24 mars, si l’on se réfère à ses déclarations hier sur RTA. Mais comme une bonne partie des investisseurs à Madagascar sont des Français, la France ne pourra pas rester les bras croisés plus longtemps.

 

 

 

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