Bonjour,
Quelques
news du pays.
1)
Ratsiraka a annoncé un couvre-feu : "nouvelle" uniquement
diffusée par TV5 et RFI, aucune
chaîne nationale n'a sorti cette nouvelle jusqu'à ce jour. D'ailleurs,
qu'elle ait été émise ou non sur le réseau national, tout le monde s'en
moque
2)
Lors des mouvements d'hier, les manifestant ont pu pénétrer dans le
Ministère de l'Aménagement du Territoire : découverte louche = caisse de
grenade, sac de pierres précieuses et semi-pécieuses, faux-billets (tous
trouvés dans le bureau d'Herivelona Ramanantsoa (Ministre. de l'Amgt du
territoire)
3)
Les rangs des manifestants ont été inflitrés par des éléments du camp
Ratsiraka, soudoyés par le Ministre pré-cité.
4)
Ratsiraka veut monter un Gouvernement militaire, condamné par les
médiateurs internationaux
5)
RNM et TVM ne peuvent plus émettre sur ordre du camp des rouges
6)
Suite aux barrages économiques, la pénurie de fuel sévit à Tana : les
voitures se font rares, le marché noir commence.
M.A.
Madagascar : Ravalomanana
nomme un Premier ministre

Trois
jours après l'investiture de Mahamasina, Marc Ravalomanana, a présenté
solennellement au palais d’Ambohitsorohitra, à Antananarivo, son Premier
ministre. Il s’agit de Jacques Sylla, avocat et ancien ministre des
Affaires étrangères du premier gouvernement d’Albert Zafy entre 1993 et
1995.
Le choix de Ravalomanana est stratégique. Parce que Jacques Sylla est
originaire de l’île Sainte-Marie et fait partie de la province de
Tamatave, fief du président Ratsiraka.
Rappelons que Tamatave est aujourd'hui coupé de la capitale, en raison des
barrages installés par les partisans de Ratsiraka. Les citernes
transportant les carburants destinés à Antananarivo sont bloquées au
niveau de Brickaville. Comme l'a fait remarquer l'artiste Sareraka, chanteur
à textes à la tribune de la place du 13 Mai hier : "Nous avons un
Premier ministre Betsimisaraka (natifs de Tamatave). Le dialogue entre
Betsimisaraka devrait arranger les choses et dès demain, l'essence coulera
de nouveau à la pompe".
L'expérience de Jacques Sylla, en sa qualité d'ancien ministre,
constituerait également un atout pour le nouveau gouvernement qu'il devrait
former d'ici peu. Il était chef de la diplomatie malgache entre 1993 et
1995, en pleine période de difficiles négociations avec les bailleurs de
fonds. Il avait pour mission de renouer le dialogue entre Madagascar et la
Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
LÉGITIMITÉ AU-DESSUS DE LA LÉGALITÉ
Avocat de profession, Me Jacques Sylla fait partie des quatre défenseurs de
Marc Ravalomanana (avec Lala Ratsirahonana, Francisque Ravony et Julien
Andriamadison) ayant déposé la requête demandant la confrontation des
procès-verbaux et celle portant disqualification du candidat Didier
Ratsiraka lorsque des fraudes et autres manipulations ont été découvertes
avant, pendant et après l'élection présidentielle du 16 décembre
dernier. Cette requête — alors formulée par les quatre plus célèbres
avocats du moment à Madagascar — a été purement et simplement rejetée
par la Haute cour constitutionnelle. Pour Me Jacques Sylla, "La
légitimité est au dessus de la légalité".
Invité par Ravalomanana hier à former le gouvernement le plus tôt
possible, pour que la machine administrative puisse fonctionner rapidement,
il a déclaré : "Ce sera un gouvernement, ouvert autant que faire se
peut. Comme l'a dit le président de la République, les principaux
critères que devra remplir chaque membre de cette équipe gouvernementale,
c'est avant tout, son efficacité, sa performance et sa volonté de
développer le plus vite possible le pays. Il faut savoir que les
ministères ne seront pas trop nombreux.". Il a ajouté : "Ce
gouvernement travaillera pour tout Madagascar".
A propos de la position de l'armée dans la crise actuelle, Jacques Sylla
rappelle que les militaires ont déjà déclaré leur neutralité.
"Nous faisons confiance à l'armée qui a déjà fait savoir qu'elle
restera toujours neutre".
LA RISÉE DES RADIOS PRIVÉES
Au moment même où se déroulait la cérémonie de présentation de
l'actuel chef du gouvernement, au palais d’Ambohitsorohitra,
Antaninarenina, Tantely Andrianarivo, Premier ministre de Ratsiraka était
à la risée de tous les journaux parlés des stations de radios privées de
la capitale. Ces chaînes ont diffusé des témoignages sur les
circonstances de son " évasion " de son domicile où il a été
enfermé depuis deux jours. Rappelons que des barrages ont été installés
au niveau de la seule route qui mène à sa résidence à Ivandry. Aussi, le
chef du gouvernement de Ratsiraka, avec ses gardes du corps, a-t-il dû
traverser les ruelles passant par les rizières situées aux abords de sa
villa pour échapper à la population et rejoindre une voiture. Après avoir
pataugé dans la boue, à travers les rizières, il a été rattrapé par
les manifestants. D’après le président du Fokontany (chef du village)
qui a " négocié " avec lui, Tantely Andrianarivo, tremblant de
peur et au bord des larmes aurait dit : " J’ai pris la décision de
démissionner. Je vais le faire dès cet après-midi ". La population a
décidé de le lâcher avec son père malade. Tantely Andrianarivo a rejoint
son bureau à Mahazoarivo. Ce ne fut pas le cas d’un militaire faisant
partie de sa garde rapprochée qui a été emmené et exhibé en public sur
la place du 13 Mai, après le défilé des Français de Madagascar de plus
en plus nombreux. Ce militaire a expliqué aux journalistes que sa mission
était simplement de protéger Tantely Andrianarivo mais que dorénavant, il
manifestera avec tout le monde sur la place du 13 Mai.
Le cas de ce militaire n’est pas un cas isolé. De sources concordantes
– politique et militaire — ont rapporté que 70% des militaires
malgaches seraient prêts à suivre Marc Ravalomanana. Par ailleurs, hier
soir, cinq promotions de capitaines et lieutenants, soit environ 200 jeunes
officiers, ont déclaré dans un communiqué, qu'ils n'obéiront plus aux
ordres des gouverneurs des six provinces, nommés par Ratsiraka.
UN MORT ET DEUX BLESSES A AMBATONDRAZAKA
Et un simple soldat de révéler : " En service, nous devons parfois
vivre par nos propres moyens. Beaucoup parmi nous ne supportons plus cette
situation, notamment lorsqu’il y a une femme et des enfants à nourrir. Si
ça ne dépendait que de nous, nous serions depuis longtemps dans la rue
avec tous les
manifestants
du 13 Mai. Mais nous avons des ordres à respecter ".
Dans les provinces, l'escalade de la violence ne cesse de gagner du terrain.
Les affrontements se déroulent dans les plus souvent des cas, en dehors de
toute participation de l'armée. Hier, à Fianarantsoa (plus de 300 km au
sud d'Antananarivo), les militaires ont battu en retraite face à la
population, leurs officiers n'ayant pu se faire obéir. A Ambatondrazaka, un
affrontement entre une bande organisée armée et dirigée par un député
proche de Ratsiraka et la population a fait un mort et deux blessés dans
les rangs des manifestants. En somme, l'armée n'intervient que très
rarement pour ne pas dire jamais, jusqu'à présent. Elle est forte de
20.000 hommes mais très sous-équipée, elle n'a pas les moyens de faire
face à des foules importantes. "Comment pourrait-elle le faire, face
à près de 500 000 manifestants à Antananarivo, auxquels s’ajoutent
plusieurs autres milliers dans les provinces", s'interroge un
diplomate.
A part les militaires, les fonctionnaires des la radio et la télévision
nationales (RNM et TVM) ont fait leur choix et refusent les ordres du
ministre de la Communication, Fredo Betsimifira, qui a fait déplacer les
émetteurs. La RNM et la TVM, seules autorisées à couvrir l’intégralité
du territoire national, n’émettent plus. La décadence du régime
Ratsiraka concerne également le gouvernement. Hier, Ny Hasina Andriamanjato,
ministre des Postes et Télécommunication depuis 1992 a démissionné. Les
membres de l’équipage de l’Amiral commencent à quitter le bateau. Il y
a forcément une raison, voire plusieurs.
hello
again ,
Voici une déclaration de Père Tiersonnier , qui a
été reçue par
l'Ambassadeur S. de Laboulaye le 26/02/02 .
Déclaration
Voulant faire entendre leur voix jusqu'à Paris , des Français de naissance
ou de choix, représentés par sept délégués ont été reçus par Son
Excellence l'Ambassadeur de France le lundi 26 Février 2002.
L'accueil très simple de Monsieur de Laboulaye nous a permis de parler
librement pour exprimer comment nous voyons la situation de ce pays que nous
aimons et comment nous voudrions qu'elle soit vue comme en France .
Ainsi , nous regrettons la condamnation lancée précipitamment sur les
ondes : elle a été ressentie à Madagascar comme une insulte . En
conclusion , il nous a paru important de clarifier le vocabulaire pour
sortir de toute équivoque : les mots-clefs en seraient sans doute
légalité , coup de force et cléricalisme .
Le notion de légalité , faussée depuis un quart de siècle , ne peut pour
le moment être prise au sérieux , qu'il s'agisse de la cuisine électorale
, de l'appareil judiciaire pas plus que du comportement des forces de
l'ordre .
Quant à l'efficacité d'un contrôle international , elle est parfaitement
illusoire du fait des obstacles de circulation et de langage .
Il n'y a pas eu de coup de force , pas plus que d'auto-proclamation : c'est
la voix d'une population issue de toutes les régions de l'île qui s'est
exprimée sur un mode qui lui est propre , sans recours à la mise en scène
des urnes , qui efficace ailleurs , ne l'est pas du tout ici . Les coups de
force enregistrés dans l'une ou l'autre ville de province sont le fait de
ceux qui voient disparaître leurs privilèges abusifs . Les populations des
campagnes peu scolarisées sont encore sous le carcan du régime aboli .
La menace d'un cléricalisme oppressif , style Inquisition ou Talibans est
simplement ridicule . Si la participation des diverses Eglises a été trop
voyante , elle correspond à leur vitalité réelle à travers le pays ,
dans les domaines où le service public est encore absente ou peu efficace .
C'est
aussi le contact très proche avec trop de misère qui a exacerbé l'appel
à la justice . En tout cas , l'harmonisation actuelle des protestants ,
catholiques , voire musulmans est le meilleur garant contre le spectre de
l'oppression imaginaire contre laquelle un athéisme étranger voudrait
mobiliser les défenseurs de la "modernité" .
Antananarivo , 26 Février 02, R.P Tiersonnier
|
info de
dernière minute entendue sur RFI ce jour 28/2/2002 à 16h30:
"Didier
Ratsiraka a déclaré la loi martiale à Antananarivo à partir de
vendredi"
ANTANANARIVO,
28 février (Reuters)
-
Le président
sortant Didier Ratsiraka a décrété jeudi la loi martiale à
Antananarivo pour rétablir l'ordre dans la capitale malgache après l'autoproclamation
de l'opposant Marc Ravalomanana. /JLF
info de
dernière minute entendue sur RFI ce jour 27/2/2002 à 20h30:
"Aprés
les manifestations des partisans de Ratsiraka dans la capitale, le
gouvernement a décrété le couvre feu de 21h à 05h30, mais le
gouverneur de la province d'antananarivo vient de declarer que ce n'est
pas applicable"

DERNIERE
HEURE
Edition du 28.02.2002
- 12h00 -
*** Didier Ratsiraka fera cet après-midi au Palais d'Etat d'Iavoloha une
déclaration solennelle à la Nation. Après la démission de deux ministres du
gouvernement, Lila Ratsifandrihamanana, Ministre des affaires étrangères et Ny
Hasina Andriamanjato, Ministre des PTT, un remaniement serait d'actualité .
D'après les bruits de couloir, Didier Ratsiraka pourrait mettre en place un
gouvernement militaire.
*** Reprise des manifestations sur la Place du 13 mai. Parallèlement, la Banque
centrale a ouvert provisoirement pour la matinée afin de traiter le solde des
fonctionnaires. Les Banques primaires ont également été ouvertes entre 8h00
et 10h00.
*** La radio nationale ou RNM de nouveau sur les ondes après une coupure de
deux jours. La télévision nationale devrait réemettre également aujourd'hui.
Les émissions de ces deux médias publics ont été suspendues depuis lundi
dernier à 14h30. Les émetteurs auraient été coupé par un technicien proche
de Fredo Betsimifira, Ministre de l'information de la culture et de la
communication, selon le syndicat des employés.
Extrait
AFP
AFP
: affrontements -
débordements - couvre feu ?

Les
autorités de la province d'Antananarivo ont annoncé mercredi soir
l'instauration d'un couvre-feu de 21h00 à 05h30 dans la capitale, effectif le
soir même, après une journée d'affrontements entre partisans du président
sortant Didier Ratsiraka et du "président auto-proclamé" Marc
Ravalomanana qui s'est soldée par quatorze blessés. Le gouverneur de la
province et son préfet de police ont décrété un couvre-feu de 21h00 à
05h30, effectif dès mercredi soir, a annoncé un porte-parole présidentiel
à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire qui s'est tenu toute la
journée à la présidence. Le président Ratsiraka "fera une
déclaration solennelle à la nation jeudi dans l'après-midi", a
également indiqué ce porte-parole. Deux ministres du gouvernement de M.
Ratsiraka ont par ailleurs annoncé leur démission mercredi soir. La ministre
des Affaires étrangères, Lila Ratsifandrihamanana, a démissionné mercredi
"pour raisons personnelles dans la mesure où elle était personnellement
favorable à une confrontation des procès-verbaux" du premier tour de la
présidentielle le 16 décembre dernier, a indiqué à l'AFP sa porte-parole,
Houly Ramanakasina. Le ministre des Postes et Télécommunications, Ny Hasina
Andriamanjato, a démissionné mardi "pour raisons de santé",
a-t-il lui-même indiqué à l'AFP. Les deux ministres, considérés comme des
modérés du camp Ratsiraka, figuraient parmi une liste de quatre noms cités
à l'AFP mardi par des conseillers de M. Ravalomanana, comme ayant été
contactés par des proches de l'opposant. Les échauffourées, les premières
dans la capitale, ont éclaté en milieu de matinée alors que plusieurs
centaines de manifestants pro-Ratsiraka, militants du mouvement de
l'Avant-garde de la rénovation malgache (Arema), s'étaient regroupés devant
le tribunal de la capitale, sur les berges du petit lac Anosy. Plusieurs
milliers de partisans de M. Ravalomanana, maire de la capitale, ont accouru de
la place du 13 Mai, à plus d'un kilomètre de là, où ils s'étaient
rassemblés comme chaque jour depuis un mois. Les manifestants des deux camps
se sont affrontés à coups de pierres et de bâtons, à quelques dizaines de
mètres du tribunal, puis dans les rues adjacentes.

LETTRE
OUVERTE DEU GL RAKOTOMANGA MIJORO A L'EX-INTERANTIONAL
"Lettre
ouverte du général en retraite Rakotomanga Mijoro hier à l'amiral
Didier RATSIRAKA. Ce dernier étant un ancien foot-balleur international,
l'officier de gendarmerie retraité pense l'émouvoir en faisant allusion
au ballon rond: "L'équipe junior de Marc Ravalomanana a marqué plus
de buts, lors du match du 16 décembre. Laissez donc ce capitaine porter
le ballon.
D'autant qu'il commence à avoir l'expérience et est un patriote.
Donnons-lui donc notre bénédiction pour qu'il dirige le pays. Et ceci,
sans nul besoin de confrontation, de deuxième tour ni de médiation.
Officier considéré comme "ratsimandraviste", Rakotomanga
Mijoro avait décliné le poste de Conseiller Suprême de la Révolution
(CSR) que lui a
proposé Didier Ratsiraka en 1975. Dès lors, il avait été placé sur
une voie de garage. Comme le suggère le général Rakotomanga Mijoro,
Didier Ratsiraka
voudra-t-il bien abandonner la barre et éviter au pays une crise
désastreuse? On chuchote qu'il n'y serait pas opposé, si après son
départ, on lui épargne (à lui et à ses enfants) tracasseries
judiciaires et brimades administratives..."
Ity ilay à teny gasy:
Manamboninahitra mamrampiratra nivoaka "major" tao @ Ecole
Nationale Navale tany Frantsa ianao, ary nanao Ecole Supérieure de Guerre
Navale ihany koa.
Vitsy no manana "cursus" sahala aminao satria nitohy t@
nanendren'ny jeneraly Ramanantsoa anao ho ministry ny Raharaham-bahiny
izany ary niafara
t@ nanandratana anao ho Prezidan'ny Repoblika ka nitondrano ny tany sy ny
fanjakana nandritry ny 22 taona. Reharehan'i Madagasikara ny nataonao teo
à
taona 1973, sy 1975. Mendrika tokoa ny nanoratana ny anaranao tao à
diksionary "Larousse".
Tsy dia tia ary tsy dia mahafantatra loatra ny politika aho, izany no
nandavako ny ho CSR t@ taona 1975. Fantatro anefa fa toy ny lalao baolina
kitra ihany ny politika ka indraindray maharesy, indraindray resy. Misy
koafotoana idirana @ ekipa "vétéran" rehefa mandroso @ taona
mpilalao. Mpanao baolina kitra kinga lahy ianao t@ fotoan'androny ka
mahafantatra tsara izany.
Izao no mba teniko aminao Andriamatoa amiraly, ianao koa moa dia efa
nanambara t@ 1996 fa "mandat" iray ihany no angatahanao à
mpifidy. Mandia fotoan-tsarotra ny Firenena malagasy à izao fotoana izao
ary mihorinkoditra ny mpiray tanindrazana aminao @ fisavorovoroana sy ny
fampiasan-kery indrindra taorian'ny namoahanoa ilay "décret"
mikasika ny "Etat de nécéssité nationale". Niainga avy à
lalàna frantsay efa lany andro ny "Etat de nécéssité
nationale". Koa aleo halamintsika @ fomba malagasy ny raharahan -tokatranontsika.
Nampiditra baollina betsaka kokoa ny ekipa zandriny notarihin'ny kapieny
Marc Ravalomanana t@ 16 désembra 2001, koa aoka ho entina @ izay ny
baolina. Izy rahateo koa dia efa manomboka manana traikefa ary tia
tanindrazana. Sahala aminao t@ 1973 - 1975 dia tsy matahotra ny
fandrahonana ataon'ny Banque Mondiale, ny FMI ary ny sisa izy.
Koa aoka ho tsofintsika rano hitondra ny Firenena izy; tsy ilaina ny
"2è tour", tsy ilaina fanelanelanana intsony izany.
Mikasika anao kosa, enga anie mba ho reharehan'i Madagasikara ny efa
vitanao ary izay voasoratra momba anao ao anatin'ny "Larousse",
tsy hisy tovana intsony mety handoto ny anaranao.
Raiso Andriamatoa amiraly ny haja sy fisaorana atolotro anao.
Jeneraly
RAKOTOMANGA Mijoro.



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MISNA,
27 FÉV 2002 (20:12)
LE GOUVERNEUR DE LA PROVINCE D'ANTANANARIVO DEMENT AVOIR INSTAURE LE COUVRE-FEU
(BRIEF, POLITICS/ECONOMY)
Le gouverneur de la Province autonome
d'Antananarivo, Pascal JospehRakotomavo,contacté
par téléphone, a fait savoir à l'agence MISNA qu'il n'avait pas
décrété le couvre-feu dans la capitale. L'annonce de l'instauration du
couvre-feu par le gouverneur a été publiée il y a quelques instants par
certaines agences de presse internationale. D'aucuns soupçonnent que
cette nouvelle ait été diffusée pour désinformer la communauté
internationale. Aucun épisode de violence n'a été signalé ce soir dans
la capitale. Le gouverneur
a prié en personne les radios qui transmettent encore leurs émissions
d'informer la population sur les événements et de démentir tout
alarmisme. (CC)
MATV,
27 FÉV 2002 LES
MILITAIRES NE VEULENT PAS OBEIR AVEUGLEMENT
Les
militaires se découvrent de plus en plus. 10 officiers généraux et
supérieurs de la
gendarmerie
ont demandé à leurs collègues responsables de commandement, d'assurer
la sécurité des biens et des personnes de manière non sélective. En
effet selon les observateurs de la place, jusqu'à preuve du contraire l’armée
a toujours défendu, directement ou indirectement, les intérêts de l'AREMA
Ces gradés de la gendarmerie, tous des inspecteurs en activité mais sans
commandement réel car écartés pour des raisons politiques, ont demandé
le respect « du droit de grève et des sit-in pacifiques ». Pour
l'honneur et la dignité militaire, ainsi que pour la sauvegarde de la
nation en danger de déliquescence, l'inspection de la gendarmerie demande
au commandement de: - Respecter le déontologie militaire notamment les
devises de l'académie militaire et de la gendarmerie nationale. - Tout
mettre en œuvre une protection non sélective des personnes et des biens
et du patrimoine national. - Sauvegarder par tous les moyens disponibles,
l'unité nationale et la survie du peuple en cette période difficile. -
Prévenir à tout prix le clash et l'implosion populaire que personne ne
peut imaginer les conséquences. - Ne pas laisser les autres faire leur
métier pour lequel ils sont formés et payés par l'Etat. Le communiqué
est signé par le général de division Mamizara Jules, inspecteur
général de la gendarmerie, le général de division Raharisoa Farouk,
inspecteur, le général de brigade Andrianaivo Harimisa, inspecteur, le
général de brigade Sambiheviny Findrama, inspecteur, le général de
brigade Rabonard Jean Jacques, inspecteur, le colonel Rasamoely David,
inspecteur, le colonel Randriatsimialona, inspecteur; le colonel
Razafindralambo Oliva, inspecteur, le colonel Ravelona Louis, inspecteur,
et le colonel Randriarimanga Freddy, inspecteur.
Sur
Clicanoo.com "Le portail de l'océan indien"

Affrontement
sanglant à Antananarivo
Deux morts lors d'affrontements à
Madagascar
Cinq
longues minutes durant, le jeune “partisan” du président sortant
Didier Ratsiraka, inanimé, a été roué de coups de bâtons et de barres
de fer. Ses tortionnaires ont sauté à pieds joints sur son dos, avant
d'écraser sa tête avec une lourde pierre. Des membres du service d’ordre
de Marc Ravalomanana ont tenté de s'interposer pour empêcher les
manifestants, ivres de rage, d'achever ce jeune homme mais quand ils l'ont
soulevé pour l'emmener à l'hôpital, son corps était totalement
désarticulé, son pouls ne battait plus, selon un membre du service
d'ordre, et son crâne était brisé.
Cette scène meurtrière s’est déroulée hier devant le bâtiment du
ministère de l’Aménagement du territoire et de la ville à Anosy,
durant le rassemblement des “partisans” de Ratsiraka qui s’apprêtaient
à défier les manifestants de la place du 13 Mai. Le bilan de cet
affrontement sanglant est lourd : deux morts une vingtaine de blessés, la
majorité dans le camp des pro-Ratsiraka, largement minoritaires. A part
ce jeune manifestant qui a eu la tête écrasée, un autre a succombé de
ses blessures à la tête à l’hôpital. Tout a commencé quand
plusieurs centaines de jeunes gens des quartiers très pauvres de la
capitale se sont rassemblés tôt le matin sur les berges du lac Anosy,
face au palais de la Justice et au ministère de l'Aménagement du
territoire, sous la bannière de l'Avant-garde de la rénovation malgache
(Arema), le parti de Ratsiraka. La veille, le ministre de l'Aménagement
du territoire, Herivelona Ramanantsoa, avait fait distribuer de l'argent
aux jeunes des quartiers pauvres pour qu'ils aillent manifester en faveur
de Ratsiraka. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard si la soi-disant
manifestation pro-Ratsiraka se déroulait devant le ministère de
Herivelona Ramanantsoa (voir article par ailleurs). D'entrée, les jeunes
manifestants, très excités, ont cassé des pavés pour préparer des tas
de projectiles. Et ils ont confectionné des bâtons munis de clous.
COUVRE-FEU
A ANTANANARIVO
Le service d'ordre de Ravalomanana a vite expulsé ces
"casseurs" en les fouillant pour éviter le pillage. Deux
fonctionnaires ont ainsi été sauvés du passage à tabac par des membres
du service d'ordre, et par des religieuses qui se sont interposées entre
eux et les manifestants. Ils ont été évacués incognito de l'immeuble,
dissimulés sous des chapeaux et derrière des lunettes de soleil. Pascal
Rakotomavo, gouverneur d'Antananarivo et son préfet de police ont
décrété hier un couvre-feu de 21 h à 05 h 30 locales. Une mesure qui,
encore une fois, n’aura pas une application effective. Plusieurs jeunes
garçons et filles montent la garde, nuit et jour pour protéger Marc
Ravalomanana depuis une semaine déjà. Par ailleurs, on sait que
Ratsiraka fera une déclaration aujourd’hui dans l'après-midi. Sur la
place du 13 Mai et dans la ville, aucune présence policière ou militaire
n'était visible à proximité du lieu des affrontements, à l'exception
d'une vingtaine de soldats habituellement en faction devant la radio et le
tribunal, qui sont restés l'arme à l'épaule et ne sont pas intervenus
pendant les incidents. Rappelons que la semaine dernière, le ministre de
la Défense Marcel Ranjeva a déclaré que l’armée restera neutre et
que tout problème politique appelle une solution politique. Sur les
hauteurs d’Antananarivo, les locaux de la RTV (Radio Tsioka Vao), une
petite station de radio pro-Ratsiraka, ont été incendiés par des
manifestants. "Ce sera maintenant œil pour œil, dent pour dent
parce qu’ils ont détruits les stations de la MBS à Fianarantsoa
(saccagées par un commando envoyé par Ratsiraka dans la nuit du 23
février, ndlr) ", a expliqué l'un des auteurs de l'incendie, se
présentant comme un partisan de Marc Ravalomanana tandis qu'un autre
groupe de manifestants se dirigeait vers un commerce appartenant à
l'épouse du président Ratsiraka. Un proche conseiller de Ravalomanana a
accusé ces éléments incontrôlés d'être à l'origine de ces graves
incidents, voire des provocateurs, pour justifier ensuite une possible
intervention des forces de l'ordre.
|
MIDI
: 2 MORTS ET 24
BLESSES

Violences
à Antananarivo © AFP Pedro Ugarte
Les
affrontements n'ont pu être évités hier à Antananarivo. Les deux camps
se sont heurtés à coups de pierres, de bâtons et de feu. Le bilan est
lourd : deux morts, plus de vingt blessés, une dizaine d'arrestations,
une station de radio purifiée par le feu, une caisse de grenades saisie,
un sac de pierres précieuses et semi- précieuses et de la fausse
monnaie. Une des victimes se recrute dans le camp de Ratsiraka. Les
blessés sont partagés. Les personnes arrêtées sont des hommes et des
femmes de main de Herivelona Ramanantsoa et de Tsaranazy Jean Emile. Elles
ont été relâchées après avoir été exhibées sur l'avenue de
l'Indépendance. Radio Tsioka Vao a été incendiée par neuf militaires
en tenue bordel et armés, d'après des témoins occulaires. Ils ont tiré
en l'air et une balle a touché au pied une dame d'âge avancé la
blessant légèrement.
TROUVAILLES
BIZARROïDES
La caisse de grenades, le sac de pierres précieuses et semi- précieuses
et les faux billets ont été trouvés dans le bureau de Herivelona
Ramanantsoa à Anosy. Le véhicule portant le matériel de sonorisation
appartenait à ses partisans. Les locaux des ministères de l'Aménagement
du Territoire et des Travaux publics ont été visités par la foule
durant l'après- midi de mercredi. Elle cherchait les occupants. C'est
cette même foule qui a découvert ces trouvailles bizarroïdes. En fait,
tout ce qui s'apparente à l'ancien régime a commencé l'objet de
représailles du public depuis hier. On s'agglutine devant les Toby pour
réclamer la tête d'un tel ou d'un tel, devant les maisons des parents
des anciens ministres en quête d’on ne sait quoi exactement.
L'atmosphère était à l'insurrection. Curieusement, les Forces armées
étaient invisibles partout dans la ville.
JETS DE PIERRE
Pour en arriver là, il a fallu le geste provocateur du porte-parole de l'Arema,
Herivelona Ramanantsoa. Il a cru de son devoir de défier à Antananarivo
même Ravalomanana et ses supporters. Il alors payé des jeunes gens et
des jeunes femmes vivant dans l'indigence pour manifester et converger
vers la Place du 13 mai. Ils ont monté des barrages devant Hilton
Madagascar et devant lesdits ministères. A 11 h, ils ont décidé de se
mettre en mouvement et d'aller provoquer les manifestants de l'avenue de l’Indépendance.
Alertés par les radios privées et par les agents de renseignements de
Tiako i Madagasikara, les partisans de Marc Ravalomanana ont réagi
immédiatement. Ils ont hâté le pas et ont rencontré les milices de l'Arema
au niveau d'Ampatsakana. Les jets de pierre ont commencé aussitôt.
Quinze minutes seulement après le début des hostilités, les assaillants
ont pris la poudre d'escampette. Ils ont pris la fuite dans une pagaille
indescriptible. On ignore s'ils vont encore remettre çà aujourd'hui.
Sur
Clicanoo.com "Le portail de l'océan indien"
EXHIBÉS
SUR LE PODIUM
Vers 10 h 30 (heures locales), un porte-voix a annoncé que des partisans
de Ravalomanana arrivaient de la place du 13 Mai, où ils manifestaient
comme chaque jour. Les jeunes pro-Ratsiraka payés par Herivelona
Ramanantsoa se sont rués à leur rencontre, brandissant leurs armes de
fortune. Lorsque les deux groupes ont été au contact, les pierres ont
commencé à pleuvoir. Les manifestants des deux camps se sont affrontés
à coups de pierres et de bâtons, à quelques dizaines de mètres du
tribunal, puis dans les rues adjacentes. Les quelque 500 pro-Ratsiraka,
débordés par leurs adversaires considérablement plus nombreux, ont pris
la fuite, abandonnant la place Anosy, le tribunal et le ministère. Ceux
qui sont tombés dans leur fuite ont été tabassés, comme le jeune homme
laissé pour mort, ou sauvés du lynchage par le service d'ordre de
Ravalomanana. Une dizaine de manifestants pro-Ratsiraka, ont été
capturés par les jeunes partisans de Ravalomanana et conduits vers la
place du 13 Mai, sous la protection d'un service d'ordre improvisé pour
les protéger de la foule. Paniqués, blessés et le visage ensanglanté
pour certains, mais toujours protégés par un service d'ordre, ces otages
ont été exhibés l'un après l'autre sur le podium servant depuis plus
d'un mois de tribune aux partisans de Ravalomanana. Ils ont ensuite été
évacués par voiture vers l'hôpital. Parmi eux, une femme proche de l’Arema
qui était encore en train de distribuer de l’argent, lorsqu’elle a
été rattrapée par surprise par la foule. Un membre du bureau national
du Comité de soutien à M. Ravalomanana, Alain Ramaroson, a lancé un
appel au calme "pour ne pas aller au bain de sang".
Toujours devant le ministère de l'Aménagement du territoire, des jeunes
manifestants ont incendié la camionnette transportant les matériels de
sonorisation, prévue pour la manif de l'Arema, avant de forcer les
grilles, de briser les vitres et d'envahir les locaux. Le tout sous les
yeux d'une trentaine de militaires armés en faction devant le tribunal,
le ministère et la radio nationale, et qui ne se sont jamais interposés.
A l’intérieur du ministère, la foule a fouillé tous les bureaux,
cherchant en vain le ministre Herivelona Ramanantsao. Ce dernier se
trouvait avec ses pairs à la Présidence, pour un conseil des ministres
extraordinaire (on ne sait pas si Ratsiraka a participé ou non à ce
conseil). Certains ont commencé à détruire du matériel et à
pourchasser les rares fonctionnaires présents.
DES
FAUTEURS DE TROUBLES PAYÉS AVEC DES FAUX BILLETS ?
Des jeunes membres de l’association Bemiranga ont menacé hier d’incendier
une des nombreuses villas de Herivelona Ramanantsoa, ministre de l’Aménagement
du territoire et de la ville située à Andrefan’Ambohijanahary.
Habituellement derrière les mouvements pro-Ratsiraka, dont celui d’hier
à Anosy, ces jeunes, issus des quartiers défavorisés de la capitale
seraient payés par l’Arema, parti de l’Amiral Rouge. En fin d’après-midi,
les jeunes gens se seraient de nouveau rassemblés, non pas pour venger
les deux morts du camp Ratsiraka mais pour “chasser” le ministre
Herivelona qui les aurait payés avec des faux billets. Le ministre était
introuvable et les Bemiranga ont alors menacé d’incendier une de ses
belles propriétés à Antananarivo.
Dès le matin, cette affaire avait déjà été étalée à la tribune de
la place du 13 Mai. Selon Alain Ramaroson, membre du comité de soutien de
Ravalomanana, Herivelona Ramanantsao aurait fait commander une
photocopieuse très performante, d’une valeur de 200 millions de francs
malgaches (environ 200 000 francs), pour fabriquer des faux billets. Et
ce, parce que les partisans de Ratsiraka n’ont plus accès à l’argent
de la Banque centrale de Madagascar, protégée jour et nuit par les
employés de cette institution, soutenus par les jeunes partisans de
Ravalomanana ?
A la base, les Bemiranga ont alors abandonné le camp de l’Amiral. Au
sommet, les démissions se suivent. Mardi, le ministre des Postes et
télécommunication, Ny Hasina Andriamanjato, a démissionné du
gouvernement et hier, c’était au tour de Lila Ratsifandrihamanana,
ministre des Affaires étrangères de quitter le navire. Au moment où
Ratsiraka n’est pratiquement plus soutenu que par la communauté
internationale — notamment par la France “officielle” et par l’Organisation
de l’unité africaine — le chef de la diplomatie malgache
démissionne. Tantely Andrianarivo, pour sa part est revenu sur sa
promesse de démission.
A noter que le très impopulaire à Madagascar Amara Essy, secrétaire
général de l’OUA, a annoncé qu'il enverrait dans les prochains jours
dans la Grande Ile, un groupe de contact chargé de poursuivre les efforts
initiés il y a quinze jours par l'OUA. La France “officielle” pour sa
part, n’a pas encore changé d’avis, malgré l’appel de la diaspora
française, témoin privilégié de la volonté de changement de tout le
peuple malgache.
Pana Reeve avec l'AFP
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