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Etat de nécessité national...

24 Fevrier

Ra8 ne reculera pas...il a été poussé par le peuple

25 Fevrier

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 25 fevrier 2002

AFP

Tribune Madagascar

EXTRAIT AFP

L'opposant Marc Ravalomanana, qui s'est autoproclamé vendredi président de la République de Madagascar, a mis fin dimanche aux spéculations sur un éventuel retour aux urnes en affirmant: "Je suis le président, je ne ferai pas marche arrière". Interrogé par la presse sur l'éventualité de revenir sur sa décision et d'accepter de participer à un second tour de la présidentielle, il a répondu: "Pas question, je suis maintenant le président de la République". "Ma décision est ma décision, je ne peux plus reculer, le peuple se retournerait contre moi (...), on peut négocier pour travailler au développement du pays mais pas question de faire marche arrière", a déclaré M. Ravalomanana à quelques journalistes réunis à son domicile d'Antananarivo. "En revanche, je suis ouvert à la possibilité de négocier pour l'organisation d'un référendum pour savoir si les gens veulent vraiment de moi ou non" comme président, a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Le maire d'Antananarivo a indiqué qu'il n'envisageait pas de nommer son gouvernement dans l'immédiat. "Nous avons déjà les noms (de ministres potentiels) mais je ne vais pas les nommer maintenant, je veux d'abord me rendre dans les ministères, rencontrer les fonctionnaires, identifier les problèmes réels", a-t-il expliqué. Dimanche matin, un culte oecuménique dirigé par les églises chrétiennes a réuni au centre-ville entre 100.000 et 150.000 de ses partisans, en la quasi-absence des forces de l'ordre. Aucune arrestation ou tentative n'a été observée dans la capitale. Toute la nuit, plusieurs centaines de militants s'étaient relayés pour tenir les barrages qui empêchent l'accès au domicile de M. Ravalomanana sur les hauteurs de la capitale, afin de le protéger d'une éventuelle tentative d'arrestation. A Fianarantsoa, à quelque 300 km au sud d'Antananarivo, trois gardiens de nuit ont été blessés, dont deux grièvement, au cours de l'attaque par un commando d'une dizaine d'hommes encagoulés des locaux de la radio Madagascar Broadcasting Service (MBS), la radio privée de Marc Ravalomanana. Les locaux de la radio ont été ensuite incendiés.

Les milieux diplomatiques espéraient encore samedi que la réaction "mesurée" du président sortant Didier Ratsiraka, qui s'est contenté vendredi de décréter l'état de "nécessité nationale" sans, pour l'heure, le mettre en application, laisserait la porte ouverte à une reprise des négociations sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). Toutefois, un diplomate dans la capitale malgache a estimé qu'une reprise des négociations était "maintenant, difficile à envisager". De son côté, M. Ravalomanana a ajouté que "l'objectif est maintenant de mettre en place un gouvernement d'union nationale", affirmant qu'il n'ordonnerait pas la fin de la grève générale tant que ce nouveau gouvernement ne sera pas installé. A la question de savoir s'il y avait des tractations avec le camp adverse pour inclure certains de ses membres, il a acquiescé et concédé que "cela peut aussi bien être des gens de l'Arema" (le parti au pouvoir de M. Ratsiraka). La rumeur publique à Antananarivo évoque en effet d'hypothétiques défections de tel ou tel ministre de M. Ratsiraka ou de personnalité de son parti, sans qu'aucune ne soit confirmée pour l'instant. "Ravalomanana tente de se rallier des gens du camp de Ratsiraka. S'il y parvient, il peut le faire s'écrouler", commente un observateur étranger. Evoquant la condamnation quasi-unanime de la communauté internationale de sa décision de s'auto-proclamer président, M. Ravalomanana a estimé que cette condamnation "n'est pas étonnante" mais elle "n'est pas logique". "Il faut qu'ils viennent voir sur place ce que pensent les Malgaches. Moi j'ai épuisé toutes les possibilités de négociation", a expliqué le maire de la capitale. M. Ravalomanana affirme avoir remporté la présidentielle dès le premier tour le 16 décembre dernier et a refusé jusqu'à présent de participer à un second tour contre le président sortant Didier Ratsiraka. Il a réclamé, pour accepter un tel second tour, que les résultats officiels soient comparés à ceux enregistrés le jour du scrutin par ses délégués dans chaque bureau de vote. L'opposant, qui accuse le camp du président sortant d'avoir massivement triché, s'est auto-proclamé président au cours d'une cérémonie d'investiture vendredi devant un collège de hauts magistrats. "Je n'ai pas pris le pouvoir de force, j'y ai été poussé par le peuple, sans violence, dans le calme", a-t-il justifié dimanche.


Antananarivo: des Français manifestent contre la position de Paris


ANTANANARIVO, 25 fév (AFP) - Quelques centaines de Français vivant à
Madagascar ont manifesté lundi matin devant l'ambassade de France à
Antananarivo, avec des Malgaches et des "bi-nationaux", contre la condamnation
par Paris de l'auto-proclamation de Marc Ravalomanana comme président de la
République.
Le gouvernement français a condamné vendredi le "coup de force" de M.
Ravalomanana.
L'ambassadeur a reçu une délégation de sept Français qui lui ont remis une
pétition de 125 signatures et une "lettre aux amis malgaches", a indiqué à l'AFP
un collborateur de l'ambassade.
"1789: libération de la France, 2002: libération de Madagascar, à bas le
Quai d'Orsay", pouvait-on lire sur une banderole déployée juste sous le drapeau
bleu-blanc-rouge.
Les manifestants ont accusé la France d'avoir "formé, mis en place et
maintenu au pouvoir le dictateur Ratsiraka", selon la formule de l'un d'entre
eux.
Le président sortant Didier Ratsiraka, au pouvoir depuis 1975 à l'exception
d'une période de six ans entre 1991 et 1996, a décrété vendredi l'état de
"nécessité nationale", sorte d'état d'exception, après l'auto-proclamation de
son rival à la présidentielle.
M. Ravalomanana, maire d'Antananarivo, qui estime avoir remporté la
présidentielle dès le premier tour le 16 décembre dernier, est soutenu
quotidiennement par des centaines de milliers de manifestants à Antananarivo et
des milliers d'autres dans plusieurs villes de province.
Madagascar a acquis son indépendance de la France en 1960. La communauté
française à Madagascar compte environ 25.000 personnes, la plupart d'origine
malgache.
Le sentiment anti-français va croissant parmi les partisans de M.
Ravalomanana depuis le début de la crise née du premier tour de l'élection.
Paris a réclamé la "poursuite du processus électoral", tandis que M.
Ravalomanana et des centaines de milliers de manifestants criaient à la fraude
électorale et refusaient un second tour.
L'auto-investiture de M. Ravalomanana, vendredi, avait également été
condamnée par l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), les Etats-unis, qui ont
"fait objection" à son initiative, la présidence espagnole de l'Union européenne
(UE) et de nombreux Etats africains.
Les Français qui ont manifesté lundi devant leur ambassade étaient aussi des
chefs d'entreprises et des salariés, des coopérants, des travailleurs
humanitaires, des prêtres et des nonnes, a-t-on constaté.
"Nous ne voulons pas que Madagascar soit un dossier classé comme d'habitude
par le quai d'Orsay", entendait-on au micro. Ou encore: "Chirac copain de
Ratsiraka", "Chirac en prison", "Merci à Noël Mamère" (qui a dénoncé la fraude
électorale du camp de M. Ratsiraka, ndlr).
gir/hba/gv/jl

AFP 251120

 

info de dernière minute entendue sur RFI ce jour 25/2/2002 à 11h30:

"Plusieurs milliers de manifestant partisans de Ra8 défilent ce matin dans la capitale "

" Des ressortissants français se sont également rassemblés devant l'ambassade de France à Tana pour protester contre les réactions de la France"

 

info de dernière minute entendue sur RFI ce jour 25/2/2002 à 8h00:

"Ra8 persiste et signe, - Je suis le Président, je ne ferai pas marche arrière ... c'est le peuple qui m'a poussé je ne peux plus reculer, le peuple se retournerait contre moi- "

" L'OUA va envoyer des médiateurs à Madagascar"

 

info de dernière minute entendue sur Radio Notre Dame ce jour 24/2/2002 à 17h00:

"Barrage de la population dans les rues de Faravohitra pour protéger Ra8 d'une éventuelle arrestation "

 

info de dernière minute entendue sur RFI ce jour 24/2/2002 à 20h35:

"-Le Ra8 propose un référendum pour savoir si les malgaches veulent de lui pour Président

- Les locaux de station TV + Radio basés à Fianarantsoa et appartenant à Rava8 (Station MBS) ont été attaqués par des personnes cagoulées"


Communiqué de l'Ordre des Journalistes de Madagascar sur l'Etat de necessité national à Madagascar

 

 

ORDRE DES JORNALISTES
DE MADAGASCAR

COMMUNIQUE

La situation politique à Madagascar est très préoccupante. Dans ce contexte, le conseil de l’Ordre des Journalistes de Madagascar(OJM), organe national représentant la corporation,  craint:
- que  la promulgation au pays de l’état de nécessité nationale du 22 février 2002  constitue une menace à la liberté de la presse;
- que dans une situation d’exception : tous les reportages et émissions restent sous contrôle du ministère ; les informations dont la diffusion devait faire l’objet d’une sanction entraînent de fait un risque de désinformation ;
-que la confidentialité de communication et de la correspondance entre les journalistes et leur source risque de ne plus être assurée .
  L’OJM exige à cet effet que les autorités étatiques précisent clairement les critères de définition des « informations portant atteinte à l’ordre public ».
 Ainsi, l’Ordre des Journalistes de Madagascar :
- considère que la recherche de la paix sociale au pays, fût-elle, légitime et/ou légale  ne   doit pas conduire les responsables étatiques à quelque niveau qu’ils soient à remettre en cause la liberté de la presse, un principe universellement reconnu par la Convention sur les droits de l’homme ;
- constate que cette mesure restrictive est une nouvelle forme de rétablissement de la censure, abolie depuis 1989, une violation flagrante de la Constitution ;
- lançe un appel à la communauté internationale pour qu'elle conditionne le respect de la liberté d'expression en tant qu’un élément clé de toute négociation d'aide politique et de développement.
En conséquence, l’OJM souligne que seule la mise en place d'un environnement médiatique fondé sur le respect de la liberté d'expression constitue, dans la situation de crise actuelle, un préalable essentiel à la paix, à la stabilité et à la démocratie dans le pays.
En dernier ressort, l’OJM  condamne toutes formes de violence perpétrées sur les journalistes qui doivent pouvoir exercer librement leur mission. Le public a le droit d’être informé, et seuls des journalistes libres de tout entrave peuvent honorer cette exigence fondamentale.

Antananarivo, 23 février 2002
 
 Le Président
James RAMAROSAONA,
Tél 261 33 11 622 19 - 261 32 04 103 69
e-mail : jamesrama@dts.mg - jamesr@cite.mg
C/O Madagascar tribune - BP 659 - Antananarivo Madagascar (101) - tél 261 20 22 226 35 - Fax 261 20 22 240 08


Extrait AFP

Marc Ravalomanana consulte, flottements au gouvernement

 

ANTANANARIVO, 25 fév (AFP) - Trois jours après s'être auto-proclamé
"président de Madagascar" et en l'absence de réaction d'un pouvoir que l'on dit
soumis à des flottements, Marc Ravalomanana a consulté toute la journée de lundi
en vue de la formation d'un gouvernement élargi pouvant intégrer des membres du
camp du président sortant Didier Ratsiraka.
           Plus que jamais, la rue d'Antananarivo est livrée aux habitants, après un
mois de manifestations quotidiennes réunissant plusieurs centaines de milliers
de partisans de M. Ravalomanana. Des barrages, pas toujours bien contrôlés par
ses troupes, se multiplient dans la capitale, en l'absence totale de réaction
des forces de l'ordre, extrêmement discrètes en ville.
           "Le président est en train de consulter pour former son gouvernement, il y a
des ralliements de personnalités de l'Arema (le parti de M. Ratsiraka) et même
des ministres de l'actuel gouvernement qui l'appellent pour cela", a déclaré à
l'AFP un proche conseiller de M. Ravalomanana.
           Des consultations sont menées avec des éléments de l'autre camp en vue de la
formation d'un "gouvernement élargi", a-t-on confirmé de sources diplomatiques.
           Dimanche, M. Ravalomanana avait assuré à quelques journalistes qu'il avait
préparé une liste de noms, mais qu'il poursuivait ses consultations pour élargir
son futur cabinet à des "personnalités de l'Arema".
           Il avait également indiqué qu'il consulterait dans les jours à venir les
responsables de l'armée, dont il assure qu'une partie lui a déjà fait
allégeance.
           Lundi matin, sur la Place du 13 Mai, rendez-vous des manifestations
quotidiennes de ses partisans, un conseiller de M. Ravalomanana a appelé les
fonctionnaires à "faciliter l'installation du nouveau ministre" dans leurs
services.
           "Il n'y aura pas de reprise du travail avant l'installation des ministres",
a poursuivi ce conseiller.
           M. Ravalomanana, maire d'Antananarivo, paralyse depuis un mois la capitale,
poumon économique et coeur administratif du pays, grâce à ses manifestations
géantes et à la grève générale. Très suivie dans la fonction publique, elle a
vidé ministères et administrations, et considérablement ralenti l'activité des
entreprises.
           Au gouvernement, le flottement est manifeste, et confirmé de sources
diplomatiques. Diverses personnalités du camp présidentiel refusent de parler à
la presse et "on trouve peu de personnes pour monter au créneau pour défendre le
pouvoir", remarque un observateur étranger proche du dossier.
           "Le camp présidentiel est un peu démobilisé", a indiqué à l'AFP un de ses
représentants "modérés". Il joue l'attente et le "pourrissement" de la
situation, a-t-on corrigé du côté des "durs".
           Un grand nombre de barrages sauvages faits de pierres, de bennes à ordures
ou de voitures ont surgi en ville, outre ceux déjà érigés depuis plusieurs jours
autour de la Banque centrale et du Trésor public, ainsi que du domicile de Marc
Ravalomanana.
           Le Premier ministre, Tantely Andrianarivo, est bloqué chez lui par trois
barrages successifs dressés sur le seul accès à son domicile.
           "Il est bloqué par la route, mais avec toujours la possiblité de partir par
hélicoptère depuis son jardin", a précisé un de ses proches.
           Des rumeurs persistantes font état depuis plusieurs jours d'une démission
imminente du Premier ministre.
           "Il n'est pas question de démission, M. Andrianarivo a simplement beaucoup
de travail", a démenti à l'AFP un de ses conseillers.
           Selon la presse quotidienne privée, des barrages bloquent les domiciles de
cinq autres ministres.
           Le président Ratsiraka a décrété vendredi l'état de "nécessité nationale",
après l'auto-proclamation de son rival. Ces dispositions d'exception lui donnent
des pouvoirs étendus, en particulier de restriction des libertés publiques, mais
il n'a encore pris aucun décret d'application, et le plus grand calme règne à
Antananarivo.
           Aucun policier n'a forcé jusqu'ici les fonctionnaires à retourner au
travail, comme le prévoient pourtant les dispositions du décret présidentiel sur
les réquisitions des services publics.
           gir-cc-clc/gv/jl
          
        AFP 251453

 

 VAOVAO ITALIANINA (Misma)

Recueil des journaux et forum 

COMITE PRO-RAVALOMANANA: "LA CEREMONIE DE VENDREDI A ETE UNE INVESTITURE, PAS UNE AUTO-PROCLAMATION" (STANDARD, POLITICS/ECONOMY) 

Le conflit institutionnel à Madagascar risque de passer inobservé, offusqué par les rassemblements aux dimensions océaniques de l’opposition, mais il reste le pivot de la protestation du Comité pro-Ravalomanana (KMMR). L’auto-proclamation de Marc Ravalomanana à la présidence vendredi dernier a de fait lancé un défi aux juges de la Haute Cour Constitutionnelle malgache (HCC). Ce n’est pas un hasard si à l’extérieur et à l’intérieur du stade municipal d’Antananarivo ne se trouvait pas seulement une foule de sympathisants mais également des représentants (au moins une trentaine), de magistrats venus en robe. Le geste de vendredi pourrait donc assumer une valeur ‘légale’, outre que politique. ‘L’investiture’ de Ravalomanana, comme préfèrent l’appeler les dirigeants du KMMR, a été ‘célébrée’ par huit juges, dont des membres de la Cour Suprême et des anciens de la HCC. Un message sans équivoque au gouvernement et à la communauté internationale, qui veut de fait ôter la légitimité des actuels 8 magistrats de la Cour Constitutionnelle. Selon le KMMR en effet, la HCC n’aurait pas respecté le règlement de la loi électorale et les données qu’elle a diffusées ne seraient par conséquent pas valides. En vertu des résultats proclamés le 25 janvier par la HCC, le maire de la capitale n’aurait remporté que 46,2 pour cent des voix aux élections du 16 décembre dernier, contre 40,8 pour le président sortant, Didier Ratsiraka. Le KMMR a cependant signalé des fraudes et des irrégularités, inondant de plaintes les Parquets du pays et revendiquant 52,1 pour cent des suffrages, résultat qui aurait permis d’éviter le ballottage prévu pour hier et désormais reporté à une date non définie. (CC)

Mada 25 fevrier 2002

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Recueils : Forum-Tribune  – Midi  - Express

L’opposition malgache reste mobilisée à Antananarivo. Depuis ce matin, près de 400.000 personnes se trouvent à nouveau rassemblées sur la place centrale du 13 Mai, tandis que des milliers d’autres surveillent les sièges de la Banque Centrale et du ministère du Trésor à Antaninarenina (zone des ministères), la maison de Marc Ravalomanana (leader de l’opposition contre lequel un mandat d’arrêt a été formulé) dans le quartier résidentiel de Faravohitra, et la zone qui entoure le relais des stations radio-télévisées liées à l’opposition. C’est ce que rapportent des sources de l’agence MISNA contactées dans la capitale à 11 h 00 locales. Selon ces sources, aucun incident n’a été signalé. C’est à Fianarantsoa (300 kilomètres au sud de la capitale) que l’atmosphère est la plus tendue. Samedi, le siège du réseau radio-télévosé MBS (Madagascar Broadcasting Service), de l’opposition, y a été incendié. Ce matin, des milliers de personnes ont tenté de descendre dans les rues pour témoigner leur soutien à Ravalomanana mais la police est intervenue avec des gaz lacrymogènes, les empêchant de se rassembler. En attendant, l’état de santé de l’un des trois gardiens blessés dans l’incendie de MBS, dont les auteurs restent inconnus, s’est aggravé. A Fianarantsoa, le couvre feu est en vigueur de l’aube au coucher du soleil, un coup dur pour la cité universitaire, habitée par environ 150.000 personnes et dont le nom malgache signifie ‘la ville où l’on étudie bien’. Mais l’assaut des organes d’information du Comité pro-Ravalomanana (KMMR) a fait naître des sentiments de vengeance parmi les opposants. Hier soir, la maison d’un député de l’AREMA (parti au pouvoir du chef de l’Etat Didier Ratsiraka) a été incendiée à Antsirabe (moins de150 kilomètres au sud d’Antananarivo) . Il s’agit de Merci Ratoebolamanana, l’homme politique qui, selon des membres du KMMR, pourrait être le commanditaire de l’attentat contre MBS. Alors que les Forces Armées ont émis hier un communiqué qui confirme leur neutralité face à la crise institutionnelle en cours, la nuit dernière a été chargée de tension autour du domicile de Ravalomanana. Un groupe formé d’une dizaine de jeunes a essayé de s’approcher de Faravohitrama en franchissant les barricades dressées par les sympathisants du leader politique un peu partout dans la ville, mais ils ont été interceptés par le service de l’ordre. Après une perquisition, ils ont été arrêtés par les militaires. Certains d’entre eux portaient en effet des armes légères démontées. On ignore actuellement leur identité. Ce matin, par ailleurs, au moins 2.000 citoyens munis de passeports français se sont positionnés devant le siège de leur ambassade. Ils manifestent contre le président Jacques Chirac, qui a durement critiqué Ravalomanana pour s’être auto-proclamé chef de l’Etat vendredi passé. Les manifestants font pression pour entrer dans l’ambassade et remettre à l’ambassadeur une pétition de protestation contre le gouvernement français et de soutien au peuple malgache. On attend à présent avec de plus en plus d’impatience les déclarations promises par Pascal Rakotomavo, gouverneur de la province d’Antananarivo et proche de Ratsiraka, qui a refusé samedi de signer l’introduction du couvre-feu. (CC)

 

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