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11-12 Mars 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 11- 12 Mars 2002

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Extrait des journaux

LES ECHOS DES PROVINCES

Source MaTV

EDITORIAL

L'APRES 24 MARS
Edition du 10.03.2002

Didier Ratsiraka prépare l'après 24 mars. A Toamasina, la campagne électorale du second tour commencera d'ici peu. Comme Marc Ravalomanana a déjà été investi au stade de Mahamasina, il est presque sûr qu'il se présentera tout seul.
L'équipe de l'Amiral est en train de préparer l'avènement de la fameuse confédération des 5 provinces autonomes (Toamasina, Fianarantsoa, Mahajanga, Antsiranana, Toliary). Des juristes proches de l'Amiral s'y attellent en ce moment.
L'objectif est de créer pratiquement un Etat dans l'Etat sans toutefois heurter la Constitution. Le cas échéant une révision de la Constitution est envisagée. Un ballon sonde a été envoyé avec l'annonce du transfert de la Capitale de Madagascar à Toamasina. Mais cette mesure prise arbitrairement par les 5 gouverneurs est un coup d'épée dans l'eau car même l'Armée dans sa grande majorité est contre. Cela menace directement leur unité ainsi que celle de la Nation. On comprend dans ces conditions la démission du Général Marcel Ranjeva ( Le général Jean Paul Bory Secrétaire d'Etat à la gendarmerie du Gouvernement de Tantely Andrianarivo assure l'intérim du ministère des Forces Armées) et la défection de nombreux officiers.
Handicapé sur le plan médiatique depuis que la Télévision et la radio nationales ne sont plus sous son contrôle, l'Amiral Didier Ratsiraka a demandé au Président algérien Bouteflika de lui prêter un avion militaire pour transporter un important matériel audiovisuel.
La confédération des 5 provinces autonomes monte actuellement leur propre télévision et radio. Comme en réponse à Marc Ravalomanana qui s'est beaucoup appuyé sur son réseau audiovisuel. Bref, la guerre des ondes et des images est loin de se terminer. Tout comme les barrages et l'embargo pétrolier contre Tananarive alors que la raffinerie de Toamasina affiche un dangereux trop plein... Mais la rivalité politique a d'autres priorités visiblement. La délégation de l'OUA réalise maintenant combien elle est dépassée par les évenements.


Source Clicanoo.com 11 mars 2002Le camp du chef de l'Etat se désagrège lentement, selon des sources diplomatiques

Madagascar : La prise de pouvoir pacifique devient irréversible

Selon eux, la solution militaire étant écartée d'emblée, le président sortant Didier Ratsiraka ne dispose plus pour faire pression sur son rival que de l'arme économique, avec un début de tentative de blocus d'Antananarivo que son camp a toutefois du mal à rendre totalement étanche.
"C'est irréversible, Ratsiraka ne peut plus rien pour reprendre le pouvoir effectif", analyse un observateur étranger qui suit une ultime tentative de médiation d'une mission de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA).
"Il n'y a plus de solution de retour pour Ratsiraka hors une épreuve de force peu probable, les militaires refusant majoritairement de se battre pour lui", juge un journaliste malgache indépendant.
"C'est irréversible mais cela peut prendre du temps, il peut y avoir quelques soubressauts violents en province, dans des régions plus ou moins contrôlées par les ratsirakistes", commente un expert étranger, qui évoque des "bandes armées et payées".

200OFFICIERS FONT ALLÉGEANCE

"Le scénario le plus optimiste pour Ratsiraka, c'est de pouvoir organiser un réduit à Toamasina", le grand port de la côte est, principale source d'approvisionnement de la capitale et bastion du chef de l'Etat, ajoute cette source.
Sur les six provinces, trois l'ont placé en tête du premier tour de l'élection présidentielle le 16 décembre, selon des chiffres officiels contestés, mais à chaque fois de quelques points seulement.
Même dans les provinces où il est arrivé en tête, il n'est pas sans opposition, estiment les observateurs interrogés.
Le "gouvernement" de M. Ravalomanana, qui a rejeté ces résultats officiels et estimé avoir remporté la présidence dès le premier tour, a pris au cours de la semaine possession de tous les ministères, au fil d'une marche pacifique de plusieurs dizaines de milliers de ses partisans, bâtiment par bâtiment. A chaque fois, les soldats en faction se sont écartés.
Jeudi, plus de 200 officiers, dont une vingtaine de généraux, lui ont publiquement fait allégeance et assuré que de très nombreux de leurs pairs, à Antananarivo ou en province, avaient fait de même par messages.
Selon plusieurs sources diplomatiques, quelque 80% des militaires ont ainsi "basculé", plus de 90% selon les généraux pro-Ravalomanana. Pour preuve, vendredi, le "ministre" de la Défense de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, s'est assis au bureau de celui de M. Ratsiraka, le général Marcel Ranjeva, après que quelque 150 militaires en armes l'eurent laisser pénétrer sans broncher dans le ministère, pourtant classé "zone rouge".
Le lendemain, le général Ranjeva, considéré comme l'un des ministres les plus modérés de M. Ratsiraka, très respecté dans l'armée, a démissionné, confirmant que le camp du chef de l'Etat "se désagrège" lentement, selon des sources diplomatiques.
Ne reste à M. Ratsiraka que la stratégie du blocus de la capitale, explique un diplomate, avant d'ajouter : "Mais là encore, il n'en a pas vraiment les moyens".
Le principal outil de ce blocus, le barrage installé par ses partisans à Brickaville, sur la route reliant Toamasina à Antananarivo, n'est plus étanche depuis plusieurs jours, les camions passant au gré du relâchement de leurs gardiens, plus ou moins bien payés, ou des backschishs versés à certains.
Diplomates et observateurs politiques malgaches sont unanimes : Ravalomanana a conquis l'essentiel du pouvoir, il doit maintenant aller vite sur le plan économique en mettant fin à la grève générale dans la capitale, ce qui est prévu pour la semaine à venir, et en faisant lever de force les barrages, ce qui permettra de tester le ralliement de l'armée.
La mission du groupe de contact de l'OUA, conduit par l'ancien président du Cap-Vert, Antonio Mascarenhas Pinteiro, qui tente depuis mercredi de "renouer les contacts" entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka, apparaît bien vaine dans ce contexte.
"Leur mission est désormais davantage de tenter de trouver une sortie honorable pour M. Ratsiraka", commente-t-on de source proche de la délégation.

La prise de pouvoir pacifique, à Madagascar, du "président" autoproclamé Marc Ravalomanana est devenue irréversible après l'occupation des ministères à Antananarivo et le ralliement d'une partie déterminante de l'armée, estiment les observateurs nationaux et étrangers.


L'express de Mada

 

Les gouverneurs des provinces autonomes dans la ligne de mire du gouvernement Sylla
Après un week-end relativement calme, marqué surtout par l'acceptation officielle de la démission du général de Corps d'armée Marcel Ranjeva - jusqu'alors ministre des Forces armées - et la nomination consécutive d'un autre général de Corps d'armée - Bory Jean-Paul, actuel secrétaire d'Etat chargé de la Gendarmerie - pour assurer l'intérim, la semaine débute sur fond de reprise de l'activité administrative et de rentrée scolaire, mais toujours dans un contexte de pénurie de carburants. En effet, les divers barrages établis dans les provinces périphériques sont toujours en place mais le gouvernement Sylla, qui multiplie ses réunions à Ambohitsorohitra, aurait fait de leur levée prochaine l'une de ses priorités, sans révéler pour autant comment il compte effectivement s'y prendre. Le même conseil des ministres, qui s'est donné un porte-parole officiel en la personne du ministre de l'Information, de la culture et de la communication, Eric Beantanana, s'est également penché, indique-t-on, sur le délicat dossier du remplacement des gouverneurs des Provinces autonomes nommés par le Président Didier Ratsiraka, mais les "mesures légales" afférentes resteraient encore à définir. Bref, entre la confidentialité de rigueur sur la stratégie d'ensemble concoctée par Ambohitsorohitra et le silence "stratégique" gardé par l'exécutif sortant, l'opinion se perd en conjectures et prend son mal en patience. Pendant ce temps, le cyclone tropical "Hary" s'est rapproché dangereusement du littoral est de l'île avec son cortège de pluies et de rafales de vents. :

Alain Andriamiandravola


L'Express de Mada

Appel du Général Ranjeva aux militaires 

"N'acceptez pas d'être des soldats perdus" Le camp de maire d'Antananarivo avait procédé vendredi dernier au rituel installant le général Jules Mamizara, ministre de la défense nationale du gouvernement unilatéral Sylla, comme successeur du général de corps d'armée Marcel Ranjeva, ministre des forces armées. Légalement, le général de corps d'armée Bory Jean-Paul, sécrétaire d'Etat chargé de la Gendarmerie nationale, assure l'intérim selon le decret 2002-170 du 9 mars 2002 signé par Didier Ratsiraka, président de la République. La journée d'aujourd'hui permettra dans une certaine mesure de procéder dans le cadre de la conjoncture de la crise politique post electorale à une première évaluation des rapports de force, du moins dans les casernements de la capitale. Démissionnaire vendredi dernier, le ministre des Forces armées, le général Marcel Ranjeva, a lancé hier aux militaires un appel gravement prémonitoire. "N'acceptez pas d'être des soldats perdus". Il avait reconnu que la conjoncture politique a destabilisé les militaires par rapport à leurs répères traditionnels. "Chacun d'entre nous se trouve face à sa conscience. Les problèmes de hiérarchie se posent (actuellement) en termes moraux". La contestation publique du patron de l'armée en personne, le général Mounibou Ismael, chef de l'état-major général et commandant de la place d'armes d'Antananarivo, a représenté le pic du phénomène plus que la présence des quelques deux centaines d'officiers toutes armes et tous grades confondus, en uniforme, au palais d'Ambohitsorohitra, siège du pouvoir unilatéral de Marc Ravalomanana. Le général Marcel Ranjeva a présenté vendredi au président de la République les raisons essentielles de sa démission. "J'ai échoué dans la haute mission que vous m'avez confiée. L'Armée, dernier rempart de l'unité est totalement divisée... et la troupe sensibilisée à sa condition de citoyen est d'autant plus désemparée que certains engagements n'ont pas été tenus". En filigrane, apparaît la suspension de fait de l'application de la loi 96-029 portant statut général des militaires, faute de décret d'application. Des problèmes d'ordre budgétaire ou de gestion avaient reculé l'octroi d'avantages divers comme le droit au logement. Le linge sale touchant aux questions de la prime générale d'alimentation ou du paiement d'indemnités de tous ordres avaient été étalée sur la place publique, prenant pour cible l'entourage du chef de l'état-major général. Le général Jules Mamizara, ancien sécrétaire général du ministère des Forces armées, nommé ministre de la défense nationale au sein du gouvernement unilatéral Sylla, avait lors de sa première intervention devant la presse, mis au rang de première priorité le réglement des "affaires intérieures". De sources proches des milieux militaires, des tractations seraient en cours pour un passage de témoin entre les généraux Mounibou Ismael et semble t-il, son officier général premier adjoint, Rajaonson. Le problème resterait néanmoins pendant et dépendra d'une solution politique. Un nouveau Cemga buterait toujours et sur la dualité Cemga légal-Cemga légitime et essentiellement, sur la rupture de la chaîne de commandement. Depuis près de deux mois, les gouverneurs de provinces autonomes disposent de prérogatives en matière d'utilisation des forces de l'ordre -Armée, gendarmerie et police- au niveau des Omc et Emmo locaux, sans compter le gouvernorat militaire d'Antananarivo. "LES BOUCHERS DE VOS CONCITOYENS" L'apparente inertie des forces de l'ordre enregistrée au niveau du barrage de Brickaville qui semble faire école ou par ailleurs, leur implication dans les dispositions de l'état de nécessité nationale, traduit une espèce de flottement qui focalise actuellement l'attention sur l'Armée et la Gendarmerie nationale. Le cas de figure représenté par le lieutenant-colonel Coutiti Assolant, membre du staff politique du gouverneur Laurence Gara Jean Robert de Diego-Suarez, a été considéré comme une funeste présage. Il a été le principal instrument de la neutralisation musclée des stations radios proches de Marc Ravalomanana et le syndrome Coutiti avait atteint jusqu'à la capitale du Vakinankaratra et de la province du Betsileo, entraînant l'incendie du domicile du député élu dans la Ville d'eaux ou la destruction de la station Mbs de Fianarantsoa. L'institution miliaire a été impuissante face à ces agissements, le colonel était "protégé" dans ses interventions, par son statut de conseiller spécial de Fredo Betsimifira, ministre de la culture, de l'information et de la communication. "Dieu vous garde d'être les bouchers de vos concitoyens". Le général Marcel Ranjeva aura mis les forces de l'ordre face à leur conscience, faute de pouvoir desormais compter sur les devoirs traditionnels d'obéïssance et de discipline "qui fait la force des armées". :

 Mamy Nohatrarivo


LEMONDE.FR | 10.03.02 | 10h45

 

La prise de pouvoir de Marc Ravalomanana devient irréversible 

La prise de pouvoir pacifique, à Madagascar, du "président" autoproclamé Marc Ravalomanana est devenue irréversible après l'occupation des ministères à Antananarivo et le ralliement d'une partie déterminante de l'armée, estiment dimanche observateurs nationaux et étrangers.

Les observateurs nationaux et étrangers estiment que la solution militaire étant écartée d'emblée, le président sortant Didier Ratsiraka ne dispose plus pour faire pression sur son rival que de l'arme économique, avec un début de tentative de blocus d'Antananarivo que son camp a toutefois du mal à rendre totalement étanche

"C'est irréversible, Ratsiraka ne peut plus rien pour reprendre le pouvoir effectif", analyse un observateur étranger qui suit une ultime tentative de médiation d'une mission de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). "Il n'y a plus de solution de retour pour Ratsiraka hors une épreuve de force peu probable, les militaires refusant majoritairement de se battre pour lui", juge un journaliste malgache indépendant. "C'est irréversible mais cela peut prendre du temps, il peut y avoir quelques soubressauts violents en province, dans des régions plus ou moins contrôlées par les ratsirakistes", commente un expert étranger, qui évoque des "bandes armées et payées". "Le scénario le plus optimiste pour Ratsiraka, c'est de pouvoir organiser un réduit à Toamasina", le grand port de la côte est, principale source d'approvisionnement de la capitale et bastion du chef de l'Etat, ajoute cette source.

Sur les six provinces, trois ont placé M. Ratsiraka en tête du premier tour de l'élection présidentielle le 16 décembre, selon des chiffres officiels contestés, mais à chaque fois de quelques points seulement. Même dans les provinces où il est arrivé en tête, il n'est pas sans opposition, estiment les observateurs interrogés.

Le "gouvernement" de M. Ravalomanana, qui a rejeté ces résultats officiels et estimé avoir remporté la présidence dès le premier tour, a pris au cours de la semaine possession de tous les ministères, au fil d'une marche pacifique de plusieurs dizaines de milliers de ses partisans, bâtiment par bâtiment. A chaque fois, les soldats en faction se sont écartés. Jeudi, plus de 200 officiers, dont une vingtaine de généraux, lui ont publiquement fait allégeance et assuré que de très nombreux de leurs pairs, à Antananarivo ou en province, avaient fait de même par messages. Selon plusieurs sources diplomatiques, quelque 80 % des militaires ont ainsi "basculé", plus de 90 % selon les généraux pro-Ravalomanana.

Pour preuve, vendredi, le "ministre" de la Défense de M. Ravalomanana, le général Jules Mamizara, s'est assis au bureau de celui de M. Ratsiraka, le général Marcel Ranjeva, après que quelque 150 militaires en armes l'eurent laisser pénétrer sans broncher dans le ministère, pourtant classé "zone rouge". Le lendemain, le général Ranjeva, considéré comme l'un des ministres les plus modérés de M. Ratsiraka, très respecté dans l'armée, a démissionné, confirmant que le camp du chef de l'Etat "se désagrège" lentement, selon des sources diplomatiques.

Ne reste à M. Ratsiraka que la stratégie du blocus de la capitale, explique un diplomate, avant d'ajouter : "Mais là encore, il n'en a pas vraiment les moyens". Le principal outil de ce blocus, le barrage installé par ses partisans à Brickaville, sur la route reliant Toamasina à Antananarivo, n'est plus étanche depuis plusieurs jours, les camions passant au gré du relâchement de leurs gardiens, plus ou moins bien payés, ou des backschishs versés à certains.

Diplomates et observateurs politiques malgaches sont unanimes : Ravalomanana a conquis l'essentiel du pouvoir, il doit maintenant aller vite sur le plan économique en mettant fin à la grève générale dans la capitale, ce qui est prévu pour la semaine à venir, et en faisant lever de force les barrages, ce qui permettra de tester le ralliement de l'armée.

La mission du groupe de contact de l'OUA, conduit par l'ancien président du Cap-Vert, Antonio Mascarenhas Pinteiro, qui tente depuis mercredi de "renouer les contacts" entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka, apparaît bien vaine dans ce contexte. "Leur mission est désormais davantage de tenter de trouver une sortie honorable pour M. Ratsiraka", commente-t-on de source proche de la délégation.

Avec AFP

Echo des provinces du 12/03/02

Tana (TNR)

Lila Ratsifandrihamanana, de retour de France a tenu un point de presse. Elle a fustigé le Pdt sortant, et a expliqué que cette visite en France avait pour but de parler de la situation réelle à Mada. A-t-elle réussi à se faire entendre ?

Reprise de la vie scolaire.

Comme il fallait s'y attendre, la 2nde visite de l'OUA n'est qu'une mascarade : histoire de faire bonne figure aux yeux du monde international.

Une conférence de presse a eu lieu ce matin au Hilton Madagascar. Toujours le même thème récurrent : un retour au dialogue entre les 2 protagonistes, la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, un retour aux urnes avec envoi d'observateurs int'x pour le bon déroulement de celui-ci (!!!). Ils ont aussi parlé de consultation juste et transparente.

Aucune solution n'a été apportée, ni même suggérée. Un journaliste a fini par leur dire qu'en fin de compte, si aucune solution n'a été trouvée c'est pour la simple raison que l'OUA ne semble pas le souhaiter et qu'elle donnait clairement l'image de se ranger du côté de Ratsiraka, et qu'elle ne comptait donc pas appuyer Ra8.

Message qui a été reçu par l'OUA avec le même flegme.

Tout le monde se dit, çà n'était pas un voyage d'affaires mais d'agrément !

Tamatave (TMM)

Affrontements sanglants entre pro Ratsiraka et pro Ra8

Ces affrontements sont la conséquence de l'agression perpétrée sur les membres du KMMR et KMSB (Komity Mpanohana ny Safidim-baoka), en déplacement à TMM pour ouvrir un dialogue avec le Gouverneur de TMM. Des gens armés de coupe-coupe à bord de camions, sillonnent la ville.

Actuellement, la population est en émoi et tous les magasins sont fermés.

Miandrivazo

Attaques et meurtres contre les Pro Ra8

Diego (DIE)

Des rumeurs selon laquelles Sylla & Ra8 se déplaceraient à DIE dans qq jours. Information non confirmée jusqu'à présent par Ambohitsorohitra. A suivre...

De son côté, le Gal Boury (Interimaire de Ranjeva) a lancé un appel aux forces de l'ordre de DIE pour qu'ils n'écoutent que ses ordres. Les forces de l'armée ont été avisés et sont en état d'alerte.

Fianarantsoa (WFI)

Suite à des débordements, 2 personnes sont mortes


Sur RFI du 11 mars 2002 à 13h30: "Une certaine agitation davant le Ministère de la défense, Les militaires pro-RD veulent empécher le Ministre de la défense de Ra8 d'entrer dans ses bureaux, pour le reste c'est plutôt calme. L'administration Ra8 commence à fonctionner lentement"

 

Sur RFI du 10 mars 2002 à 06h30: "Le cyclone tropical intense Hary, aussi puissant que Dina (910 hectopascals) se rapprochait hier soir de la pointe nord-est de Madagascar. Il devrait longer les côtes est de la Grande Ile, tendant dans le même temps à se rapprocher des côtes de la Reunion. ..."


Source Midi

 

Ambohitsorohitra:
VERS UNE SERIE DE LIMOGEAGES AUX HAUTS EMPLOIS DE L'ETAT !
 

Depuis l'installation du ministre de la Défense nationale, Jules Mamizara, à Ampahibe, le nouvel Exécutif dirigé par le tandem Ravalomanana - Sylla est, c'est le cas de le dire, bien armé pour prendre les choses en main. En témoigne le conseil des ministres marathon qui se tient depuis vendredi au palais d'Etat d'Ambohitsorohitra, dans la perspective de la remise en marche imminente et effective de la machine administrative qui requiert le rétablissement de la sécurité sur l'ensemble du territoire et la normalisation du ravitaillement en carburants dans la capitale. Deux problèmes qui sont, en fait, interdépendants dans la conjoncture actuelle. Tout autant que probité et compétence sont indissociables pour être maintenu ou nommé aux hauts emplois de l'Etat par le nouveau pouvoir qui ne versera pas systématiquement dans le "spoil system". 

Olivier Rasamizatovo 


Afin de rétablir la sécurité, les deux nouveaux hommes forts de l'Exécutif doivent utiliser les pouvoirs à eux reconnus par la Constitution. En ce qui concerne le président de la République, "il veille au respect de la Constitution. Il est le garant de l'indivisibilité du territoire". A ce titre, Marc Ravalomanana devra prendre des mesures à l'encontre des 5 gouverneurs qui ont décidé de leur propre chef, de regrouper les provinces dont ils ont chacun la charge et de désigner Tamatave comme étant leur capitale commune. Gouverneurs par intérim On croit savoir du reste que le nouveau pouvoir procèdera à la nomination de gouverneurs par intérim. Le président de la République peut effectivement, démettre de leur fonction, les personnalités fautives. Y compris le gouverneur qui "agit en violation de la Constitution ou de la loi soit de façon à porter atteinte à l'intérêt général ou à l'intérêt d'une ou de plusieurs provinces autonomes". En application de ces dispositions constitutionnelles, il faut s'attendre au limogeage des 5 gouverneurs "sécessionnistes". "Garant de l'unité nationale", le président Marc Ravalomanana qui s'est soucié du reste de l'équilibre régional dans la formation du gouvernement, devra également mettre fin aux manœuvres tendant à dresser les côtiers contre leurs compatriotes des Hautes Terres. Il devra aussi faire lever les barrages, tout particulièrement, ceux érigés sur la RN2 par les partisans du président sortant. Aux dernières nouvelles, on a appris que le pont Bailey situé à l'entrée de Brickaville aurait été de nouveau démonté pour accentuer le blocus ethno-économique contre Tana. De son côté, l'APTR aurait également décidé de bloquer cette route nationale dans les deux sens. Plus que Tana qui est la cible des barragistes, c'est Toamasina qui risque d'être isolé. Même la nature y a mis du sien, en coupant toute communication téléphonique hier, avec le Grand Port menacé par le cyclone Hary. La télé (par satellite) de l'Amiral prévue pour émettre ce jour à partir de Tamatave, risque également d'en faire les frais. Une chaîne de couverture nationale qui aurait coûté 400.000 dollars. Commandements Jacques Sylla a également du pain sur la planche puisque, en sa qualité de Premier ministre, chef du gouvernement, "il assure la sécurité publique et le maintien de l'ordre dans le respect des libertés fondamentales et des droits de l'homme; à cette fin, il dispose de toutes les forces chargées de la police, du maintien de l'ordre, de la sécurité intérieure et de la défense". Depuis l'entrée en fonction des ministres responsables de la sécurité, plus rien ne s'oppose à la mise en vigueur de pareilles dispositions, même s'il reste évidemment à remanier les commandements (état-major, régions militaires, unités et corps d'élite…) et les directions (police nationale, sécurité publique…). En attendant, les responsables actuels sont tenus de suivre les ordres et directives du nouveau pouvoir car ils n'étaient pas là, pour servir un homme ou un régime, mais la patrie et la République. Par ailleurs, le Premier ministre exerce le pouvoir réglementaire et veille à l'exécution des décisions de justice. A propos, un remaniement au niveau des chefs de cour et tribunaux s'avère inéluctable sinon logique. Premières têtes En somme, on s'achemine vers une vague de limogeages suivis évidemment de nominations aux hauts emplois de l'Etat en conseil des ministres. Pour avoir failli à l'obligation de résultats qui leur incombe, les premières têtes à tomber sont celles du patron de l'Aviation Civile de Madagascar (ACM) et de l'Office Malgache des Hydrocarbures (OMH). Le premier après l'affaire du C-130, un cargo militaire algérien, et le second, à cause de la pénurie de carburants, ont ouvert la série lors du conseil des ministres qui se poursuivra aujourd'hui à Ambohitsorohitra où des couvercles pourraient encore sauter. 

Revirement

Le gouvernement Sylla se trouve ainsi de plus en plus soutenu. Même à l’étranger, on a commencé à bien réfléchir sur le nouveau contexte bien que certains pays ou entités internationales espèrent, malgré le revirement de la situation à Madagascar, un dialogue entre le camp de Ratsiraka et celui de Ravalomanana. Tout comme les émissaires de l’OUA qui présenteront ce jour aux journalistes les fruits de leur mission. Les députés du KMMSB, eux, avaient suggéré à ces derniers de trouver plutôt une issue pour la reconnaissance du régime à la tête duquel se trouvent Marc Ravalomanana et Jacques Sylla.


Source TRIBUNE

 

Tirant la conclusion de la division de l’Armée, le ministre des Forces Armées Marcel Ranjeva démissionne de son poste. Si malgré deux mois de crise, l’Armée n’avait pas bougé, c’est parce qu’elle avait été piégée par le régime. Pour perdurer au pouvoir, ce dernier a mis en place un processus électoral inique mais parfaitement légal. L’Armée légaliste ne pouvait protester contre les résultats publiés par ce système. Mais beaucoup d’officiers savaient la vérité…

Le Général Marcel Ranjeva

 

LÉGALITÉ ET LÉGITIMITÉ
L'ARMÉE PIÉGÉE


Le général Marcel Ranjeva, ministre des Forces armées, quitte de son plein gré son poste. Un passage de sa lettre de démission datée du vendredi 8 mars : "L'Armée, dernier rempart de l'unité est totalement divisée. C'est avec déchirement que je me suis résolu à prendre la décision de démissionner". Une décision prévisible, notamment dans l'Armée où, plus qu'ailleurs, on a le sens du devoir et de l'honneur. N'ayant pu maintenir l'unité de la Grande Muette, le général Marcel Ranjeva en tire la conclusion et remet sa démission. En fait, dans la conjoncture actuelle, ni le général Ranjeva ni aucun autre officier général n'aurait pu sauvegarder l'unité de l'Armée. Après le hold-up électoral, les militaires eux aussi ne pouvaient que prendre position.
Le drame de cette Armée qui n'a pas bougé le petit doigt pendant deux mois d'une crise aiguë : elle est tombée dans le piège d'un régime rusé qui ne vise qu'à perdurer au pouvoir. Dans l'histoire récente, le commandement de l'Armée ne s'est manifesté dans les crises que pour inciter au respect de la légalité. Il est persuadé en effet que c'est là la seule voie qui permet le règlement des litiges politiques aigus.
Respect de la légalité
En 1996, par exemple, le Pr Zafy Albert eut des velléités de résistance à la décision de la HCC validant son empêchement. Les officiers titulaires de commandement donnèrent signe de vie pour le rappeler à l'ordre. Quelques semaines plus tard, le chef d'Etat par intérim, Norbert Ratsirahonana ayant voulu reculer la date de l'élection présidentielle, le même groupe lui enjoignit de respecter les délais constitutionnels.
Pour rester au pouvoir par le biais d'élections présidentielles successives truquées, le régime a mis en place un dispositif légal et constitutionnel cohérent. A commencer par un Code électoral qui confie au seul ministère de l'Intérieur toute l'organisation du scrutin, y compris la collecte des résultats et la publication des scores officieux. On rappelera qu'un Code électoral proposé par le FFKM, qui accorde la part belle à une Commission Nationale Electorale indépendante, a été rejeté par le régime. On citera également cette HCC montée avec des membres entièrement acquis à la cause de l'amiral. Même si le processus électoral est de bout en bout contrôlé par le régime, le fait est parfaitement conforme aux lois. De cette manière, on ne donnait pas de motifs de protestation à l'Armée. Par mesure de sécurité d'ailleurs, les postes de commandement ont été remis à des officiers alignés, lesquels en sus sont dotés de gros avantages matériels.
Quand la HCC repêcha l'amiral Didier Ratsiraka pour un second tour en reprenant les résultats manipulés de la Coupole, la hiérarchie militaire ne pipa mot, par respect de la légalité d'abord, par intérêt ensuite. Et ce, même pendant les deux mois de crise désastreuse qui s'ensuivirent.
En fait, par le biais notamment des services de Renseignements de l'Armée, un nombre important d'officiers savait que le 16 décembre, Marc Ravalomanana l'avait emporté dès le premier tour. Le cas de conscience qui a agité la Grande Muette a abouti à la formation d'une faction favorable au respect du choix populaire (dite KMMSB) et qui s'est ralliée à Marc Ravalomanana.
On signalera que la fronde est partie des profondeurs du corps des officiers, et non pas des membres du commandement militaire dont les intérêts sont liés à ceux du régime. La fracture au sein de l'Armée (et de la population) aurait été réduite si l'issue réelle du scrutin avait été tirée au clair par le biais de la confrontation.
La situation ayant, entre temps, évolué, le problème maintenant est plus compliqué. Pour désigner le vainqueur, c'est la prestation des deux gouvernements qu'il faudrait… confronter.

Adelson RAZAFY

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Jean Paul Virapoullé: Fougue et Éloquence

Les parlementaires réunionnais montent au créneau et ne craignent pas de se mouiller. L'autre samedi au Barachois (place de Saint-Denis où se tiennent prériodiquement les meetings des pro-Ravalomanana de l'île de la Réunion), il y eut successivement au micro Michel Tamaya, député socialiste de Saint-Denis, et Jean-Paul Virapoullé, sénateur RPR de la Réunion. Ce dernier s'est distingué par sa fougue et son éloquence. Il s'est demandé, entre autres, pourquoi l'amiral Didier Ratsiraka "après avoir pillé Madagascar pendant 25 ans de pouvoir dictatorial avec sa clique mafieusse, est soutenu par tous les présidents français". Ce sénateur, qui ne mâche pas ses mots, fut pendant des décennies, député-maire de Saint-André. Lors des événements de 1991, il était membre de la délégation parlementaire française qui aurait dû se rendre dans l'île pour soutenir le mouvement populaire (avec Jean Faure et Paul Moreau). Suite à une intervention du régime de l'amiral auprès des autorités françaises, la mission ne put venir à Madagascar. En tout cas, Jean-Paul Virapoullé a derrière lui des années d'engagement en faveur de la démocratie à Madagascar.

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Banque Centrale: Ravelojaona ou Velomita ?


En Conseil des ministres vendredi, l'amiral Didier Ratsiraka a nommé Velomita Ferdinand, gouverneur de la Banque centrale. Presque au même moment, Marc Ravalomanana s'est rendu au siège de la Banque centrale pour s'entretenir avec le titulaire du poste, Gaston Ravelojaona, puis pour le confirmer dans ses fonctions (le Palais d'Ambohitsorohitra est voisin du siège de la Banque centrale). C'est dire que "la banque des banques", qui a ouvert ses portes et recommencé à fonctionner, a deux gouverneurs.
Dans l'affaire, c'est Marc Ravalomanana qui a l'avantage et qui pourrait l'emporter. D'abord, parce qu'il a la haute main sur les employés et cadres de la Banque centrale qui ne veulent travailler que sous ses ordres. Ensuite, parce que Velomita Ferdinand (précédemment directeur général de la Banque Centrale) se trouve à l'étranger et n'est pas pressé de rentrer au pays, vu notamment le contexte de confusion politique actuelle. Enfin, parce que les institutions financières internationales (FMI et Banque Mondiale) ont toujours prôné l'indépendance de la Banque Centrale vis-à-vis du pouvoir politique. Elle préfèreraient Gaston Ravelojaona, qui traverse dans la neutralité les régimes, plutôt que Velomita Ferdinand qui est peut-être sous la coupe de l'amiral.

 

FIANARANTSOA
MEETINGS, BARRAGE ET DÉFAUT DE CARBURANTS

Les meetings tenus sur la place devant Magro de Fianarantsoa se suivent et se ressemblent. En effet, après les échauffourées au lendemain de l'instauration de l'état de nécessité nationale - au cours duquel il y avait eu des affrontements sanglants entre des éléments des forces de l'ordre et les manifestants et où les stations MBS et TOP TV - TOP FM étaient incendiées , le calme est revenu petit à petit dans cette capitale du Betsileo. Ce qui aurait enhardi les manifestants pour les inciter à continuer de tenir quotidiennement leurs meetings sur la "Place de la justice". Là où harangues et discours assassinant à mort le régime Ratsiraka et louant à l'extrême celui de Ravalomanana deviennent monnaie courante. Là également où le tout Fianarantsoa suit les évènements se passant à Antananarivo par le truchement des retransmissions en direct de la station MBS locale. Cette station qui, soit dit en passant, vient d'être réhabilitée en un temps record après le «coup» qui la désintégrait en fumée, il y dix jours de cela.
En parallèle à ces meetings réguliers, la mise en place des barrages nocturnes à travers la ville bat son plein. En effet, ces derniers jours, la ville de Fianarantsoa connaît la même ambiance nocturne que celle vécue dans la capitale : barrages ici et là, fouilles partout, échanges verbaux musclés dès fois, etc... Pire, des incidents plutôt graves ont survenu lorsque le véhicule d'un opérateur économique local, connu pour sa profonde sympathie à l'Arema, s'est présenté en pleine nuit devant l'un de ces barrages : après les vociférations "d'usage", les barragistes ont mis le feu à cette R25. La même « destinée » qu'a connu, cette même nuit, cette 205 appartenant à un membre du Gouvernorat de la province. D'ailleurs, la ville de Fianarantsoa connaît, ces demières nuits, toute une multitude de barrages. Comme hier, aucun véhicule n'a plus le droit d'entrer dans la ville minuit passée. Il fallait attendre les cinq coups de cloche de la matinée pour que les passagers des taxi-brousse puissent enfin rejoindre leurs domiciles.
Et depuis avant-hier, des files de voitures font également la queue devant les stations de service. D'après les renseignements recueillis cà et là, I'approvisionnement de carburants venant de Manakara aurait connu quelques problèmes. Mais, toujours de ces mêmes renseignements, les choses pourraient revenir à la normale d'ici quelques heures. Ce qui aurait fait la grande joie des gens venant d'Antananarivo qui, avec leurs fûts vides, ont, ces derniers jours, pris, pour ainsi dire, en assaut les stations-service locales. Un approvisionnement en carburants à Fianarantsoa qui servira le marché noir de la capitale. Et, malgré l'existence d'un grand barrage à Ambalamanakana (Ambohimahasoa), ces « ravitalleurs » parallèles en carburants de la capitale ont toujours pu faire acheminer leurs cargaisons à bonne destination.

A.M.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour aux infos du jour

Retour aux infos du jour 

 Le gouvernement Ra8

VAOVAO ITALIANA: MISNA

Le Président de la République Malgache

 Marc Ravalomanana a installé tous ses ministres dans leurs bureaux

 

Le Premier Ministre Mr Jacques Sylla


Source: Nos correspondants à Mada

Les Ministres du Gouvernement Ra8

Ministre de la Défense 

Le Général de division Jules Mamizara

 

Ministre de la Justice ,Garde des Sceaux :
Mme Alice RAJAONAH

Magistrate réputée intègre. Ancienne Première Présidente de la Cour Suprême.

Présidente de l'association des anciens élèves du lycée Jules Ferry

Origine: Hauts-plateaux

Ministre de l'Intérieur de la Décentralisation et du Développement des Provinces Autonomes :Jean Seth RAMBELOALIJAONA

Ancien chef de la province de Fianarantsoa - Ancien Ministre

Origine: Fianarantsoa

Ministre de l'Industrie du Commerce et du Développement du Secteur Privé : David RAJAONA

32 ANS - Docteur en sciences de gestion

Ministre du Transport, du Tourisme et de l'Environnement Olivier RAKOTOVAZAHA

Ancien Secrétaire Général du Ministère de l'éducation nationale. Syndicaliste MFM

Parti Politique: MFM Manandafy

Origine: Hauts-plateaux

Ministre des Travaux Publics : LAHINIRIKO

48 ans - Ingénieur en génie civil. Conseiller technique de Fredo Betsimifira, actuel Ministre de l'information de Didier Ratsiraka

Origine: Tuléar

Ministre de la Jeunesse des Sports et des Loisirs: Théodore RANJIVASON

Originaire du Lac Alaotra. Animateur de la place du 13 mai. Ancien ministre de Ratsirahonana

Parti Politique: MFM Manandafy

Origine: Tamatave

Ministre des Postes et des Télécommunications :
Haja Nirina RAZAFINJATOVO

Délégué au maire du 1er arrondissement d'Antananarivo

Origine: Hauts-plateaux

 

Ministre de la Population :
RABENANDRASANA Jean louis

Ancien SG du ministère de la population

Parti Politique: RPSD Marson Evariste

Origine: Sud-Est

                                      

 

Ministre du travail, de la Fonction Publique et de la réforme de l'Etat 

M. Julien RADANOARA

Ancien conseiller spécial du Président Albert Zafy, Membre du CNOE (justice et paix)

Parti politique: Zafy

 

 

Secrétaire d'Etat à la police nationale

Général Augustin AMADY

Chef de la sécurité du Maire. Ex Directeur Général de la police nationale

Origine: Sud-Est Vohipeno

 

Ministre de l'Information, de la culture et de la communication

M. Eric BEANTANANA

Directeur marketing de TIKO. Fils du DG de la sté sucrière Sirama 

Son père est un proche de Ratsiraka - MBA Canada - 33 ans

Origine: Diego

 

Ministre de la Santé

M. Andry RASAMINDRAKOTROKA

Professeur de médecine, Chef de service à l'hôpital Ravoahangy (HJRA).

Responsable national du programme de lutte contre le SIDA.

 

Ministre de l'Education nationale

M. Michel RAZAFINDRANDRIATSIMANIRY

Recteur de l'université de Fianarantsoa

Ancien Ministre de l'enseignement supérieur de Guy Razanamasy 

Origine: Fianarantsoa

 

MISNA  11 mars 2002

ANTANANARIVO: TENSION AU MINISTERE DE LA DEFENSE,
L'OPPOSITION DEFEND L'ENTREE DE SON MINISTRE (STANDARD, POLITICS/ECONOMY)

Des moments de tension ont plané ce matin à Antananarivo (Madagascar), dans le quartier d'Ampahibe, aux abords du ministère de la Défense. C'est ce qu'ont fait savoir des sources de l'agence MISNA contactées sur l'île à 14 h 45 locales, en précisant que la crainte d'une action menée par les militaires fidèles au chef de l'Etat sortant, Didier
Ratsiraka, s'était répandue dans la capitale. Les soldats auraient eu l'objectif d'empêcher physiquement le général Jules Mamizara, ministre de la Défense du gouvernement alternatif de Marc Ravalomanana, d'entrer dans l'édifice. Suite à la démission présentée par le ministre de la Défense de
Ratsiraka, le général Marcel Ranjeva, vendredi passé, le général Jean-Paul Bory a été désigné pour le remplacer. Bory était jusqu'à présent Secrétaire
d'Etat de la gendarmerie. Le Comité pro- Ravalomanana (KMMR) craignait que l'ancien cabinet ne tente un coup de force pour installer son ministre. Dès 07 h 00 ce matin, une foule de sympathisants de l'opposition s'était déjà placée devant le ministère pour permettre à Mamizara d'entrer dans ses bureaux sans problème. Cette affaire a cependant reporté de fait l'arrêt de la grève générale prévu pour aujourd'hui. En effet, des milliers de
sympathisants du maire d'Antananarivo se sont rassemblés ce matin sur la Place du 13 Mai, craignant que la situation à Ampahibe ne dégénère. Demain, les écoles devraient rouvrir et les activités de production devraient reprendre. Les employés de l'Etat ont assuré qu'ils garantiraient le service
minimum essentiel. Dans la matinée en outre, une soixantaine de parlementaires malgaches, soutenus par une trentaine d'étrangers résidant à
Madagascar, se sont réunis dans la capitale pour annoncer officiellement qu'ils allaient intenter une action légale contre Ratsiraka et les fidèles
de son parti, l'AREMA (Avant-garde de la révolution malgache). Le conflit institutionnel à Madagascar a débuté à l'issue du premier tour des élections
présidentielles, tenu le 16 décembre dernier. Les résultats officiels de la Haute Cour Constitutionnelle malgache (HCC) ont attribué 46,2 pour cent des voix au maire de la capitale et 40,8 pour cent au président sortant. Cependant, le KMMR a dénoncé des fraudes et des procédures irrégulières, faisant déferler une pluie de plaintes sur les autorités. Le
Comité affirme que Ravalomanana a gagné ces élections avec 52,1 pour cent des voix, un pourcentage qui aurait dû lui faire éviter le ballottage
théoriquement prévu le 24 février, mais désormais dépassé par les événements. Il y a quelques jours en effet, une foule immense de citoyens rassemblés au stade de la capitale a proclamé Ravalomanana président du pays. Il a même reçu une investiture formelle de la part de huit magistrats proches de sa personne, contrastant ouvertement les huit juges de la HCC, accusée par le KMMR de ne pas avoir respecté le règlement de la loi électorale. En signe de réponse, les cinq gouverneurs des provinces
autonomes malgaches ont déclaré leur sécession d'Antananarivo, appuyant Ratsiraka et proclamant un nouvel Etatt ayant pour capitale Tamatave, ville
natale et actuelle résidence du président sortant. (CC)


AFP 11 mars 2002

Par Hervé BAR et Christian CHADEFAUX 

ANTANANARIVO, 11 mars (AFP) - Les militaires malgaches partisans du "président autoproclamé" Marc Ravalomanana et ceux restés fidèles au président sortant Didier Ratsiraka se sont pour la première fois retrouvés face à face lundi à Antananarivo, dans l'enceinte du ministère de la Défense.
On a également appris lundi qu'une attaque à la grenade, commise vendredi à Fianarantsoa (sud) pendant une réunion publique pro-Ravalomanana, avait fait deux morts: une institutrice, qui a succombé samedi à ses blessures, et le
commanditaire de l'attaque, lynché à mort par la foule, a annoncé lundi le comité de soutien à Marc Ravalomanana (KMMR).
L'auteur de l'attaque, arrêté sur le champ, a révélé le nom de son commanditaire, qui a été lynché à mort dimanche par la foule, selon le KMMR.
Lundi matin, le "ministre de la Défense" du "gouvernement" Ravalomanana, le général Jules Mamizara, qui s'était installé vendredi dans les locaux du ministère, a dû négocier avec des militaires fidèles au président Ratsiraka pour
entrer dans l'immeuble du ministère.
Après ce bref incident, une centaine de généraux, officiers supérieurs et sous-officiers pro- Ravalomanana se sont rassemblés devant le ministère et dans son enceinte, pour empêcher l'arrivée éventuelle du nouveau ministre de la
Défense nommé samedi par M. Ratsiraka, le général Jean-Paul Bory.
Le général Bory, qui détenait jusqu'alors le portefeuille de secrétaire d'Etat à la Gendarmerie, remplace le général Marcel Ranjeva, qui a démissionné vendredi.
Les officiers pro-Ravalomanana, en uniforme et sans armes, ont entrepris de former un barrage humain, devant trois capitaines opposés à leur mouvement et
une vingtaine d'hommes de troupe, l'arme au pied, qui sont restés en retrait sans intervenir.
Malgré une relative tension, ce face-à-face, qui n'a pas débordé l'enceinte du ministère, n'a donné lieu à aucun incident, et s'est terminé en milieu de
journée.
Le général Bory ne s'est finalement pas présenté, mais le gouverneur militaire d'Antananarivo, le général Léon-Claude Ravaloaerison, nommé par le
président Ratsiraka dans le cadre de la loi martiale, est venu s'entretenir avec le général Mamizara pendant 45 minutes environ.
"L'état-major des régiments des forces d'intervention (RFI), qui restent fidèles à Ratsiraka, se trouve en fait dans l'enceinte du ministère", a expliqué
à l'AFP une source diplomatique. "Ce sont ces hommes qui se sont opposés lundi matin à l'entrée du général Mamizara et qui ont fait face aux officiers
partisans de Ravalomanana", selon cette source.
Sur le plan diplomatique, la délégation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) continue discrètement ses consultations dans la capitale
malgache. Une tentative de rencontre entre MM. Ratsiraka et Ravalomanana,
initiée par les représentants de l'organisation panafricaine et prévue lundi dans l'après-midi, a échoué au dernier moment, selon l'entourage du président sortant.
Après la trêve du week-end, seuls quelques milliers de manifestants pro-Ravalomanana se sont à nouveau regroupés lundi matin sur la place du 13 Mai, au centre d'Antananarivo, où ils ont écouté les discours des membres du "Comité de soutien à Marc Ravalomanana" (KMMR).
Le KMMR n'a pas encore ordonné officiellement l'arrêt de la grève générale, mais la situation se normalise de jour en jour dans la capitale.
La reprise des cours dans toutes les écoles est prévue pour mardi matin, et de nombreux établissements ont été rouverts dès lundi, a-t-on constaté.
Les barrages tenus par les partisans de M. Ravalomanana tendent à disparaître dans la capitale, à l'exception de la ville haute, autour du domicile du "président autoproclamé".
L'activité commerciale, dans les boutiques ou sur les marchés, est tout à fait normale. Rendez-vous a été donné mardi matin aux fonctionnaires pour se
rassembler sur la place du 13 Mai, mais le travail reprendra dans les administrations publiques en début d'après-midi avec l'instauration d'un service
minimum.
Le "gouvernement" Ravalomanana a par ailleurs annoncé qu'il allait prendre des mesures pour faire lever les barrages installés par les partisans de M.
Ratsiraka en province, notamment dans la province de Toamasina (est), et qui privent la capitale d'approvisionnement en carburant.
cc-hba/lp tmf

AFP 111757


Source: Nos correspondants à Mada

Gouvernement de Jacques SYLLA

Gouvernement de techniciens - 100% KMRR (pros Ravalomanana) = TIKO-AVI-MFM-RPSD - aucun chef de parti.

Il manque le ministre des Affaires étrangère

 

Vice Premier Ministre,

M. Narson RAJAONARIVONY

Ministre chargé de l'Economie des Finances et du Budget

A travaillé chez Tiko. Consultant auprès du PNUD. Coordonnateur national du projet 

Origine : Hauts-plateaux

 

Ministre de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche

M. Yvan RANDRIANANDRIANONY

D.G. de Tiko Farms et de Radio mada (l'une des 2 radios de Ravalomanana)

Origine : Hauts-plateaux

 

 

Ministre de l'Aménagement du Territoire

M. Julien REBOZA

Député AVI de Tuléar. Ancien Ministre du commerce de Ratsirahonana

Parti politique: AVI Ratsirahonanana

Origine: Tuléar

 

Ministre de l'Energie et des Mines

M. Elysée RAZAKA

Directeur de la distribution électricité à la Sté d'Etat JIRAMA (Eau et électricité de Madagascar).

Origine : Hauts-plateaux

 

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