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7-8 Mars 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 7-8 Mars 2002

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Les infos du jour

 

Extrait des journaux

Extraits RFI

Le Président de la République Malgache

 Marc Ravalomanana a installé tous ses ministres dans leurs bureaux


Diplomatie française:

 Un message réaliste

Nous avons reçu, hier, d'un conseiller du Premier ministre français, Lionel Jospin, la copie d'un message, classé "confidentiel", émanant d'un diplomate de l'ambassade de France à Antananarivo, concernant la situation politique actuelle à Madagascar. Sans commentaire.
-------------------------------------------------
"Cher Monsieur,
La situation ici évolue rapidement :
1. L'armée, sous couvert de neutralité, est divisée. Le basculement d'une partie non négligeable de l'armée (avec beaucoup d'officiers généraux et supérieurs Saint-Cyriens) dans le camp de Marc Ravalomanana fut décisif car l'armée se trouve de facto neutralisée au bénéfice de ce dernier.
2. Aussi, Ies installations des « nouveaux ministres » qui se sont déroulées hier et avant-hier, avec un appui populaire considérable dans la capitale, ont pu se passer sans la moindre anicroche : le pouvoir administratif et étatique est en train de changer irréversiblement de mains.
3. Même si en province, les manifestations ont été durement réprimées et que la situation semble être sous contrôle précaire des gouverneurs locaux favorables au président sortant, le véritable rapport de force est loin d'avantager ce dernier. Un ultime déclic provenant d'Antananarivo et l'effectivité du pouvoir du chef d'Etat sortant sera annihilée sur tout le territoire.
4. Chaque jour, la position du président sortant devient de plus en plus intenable. Aussi, une sortie de Didier Ratsiraka est la solution idoine pour éviter une guerre civile, préjudiciable aux intérêts de la France et de Madagascar.
5. La position française et l'appui de la France à Didier Ratsiraka sont critiqués publiquement, y compris par la majorité de la communauté française de Madagascar. En outre, des rumeurs persistantes sur le financement de la campagne de J. Chirac, via des pierres précieuses envoyées par Didier Ratsiraka, courent dans les milieux bien informés (militaires et civils malgaches, ressortissants français).
6. La France devrait trouver, en ce qui la concerne, les modalités adéquates pour accélérer cette sortie, faute de quoi la perception de la politique française par les Malgaches franchirait un cap irréversible et nuirait sûrement aux intérêts français à Madagascar.
7. Les autres partenaires de Madagascar sont très actifs ici en ce moment (USA, Allemagne, Chine, Japon, Grande-Bretagne...). Par exemple, la position des Etats-Unis, ici sur le terrain, diffère sensiblement de celle de la France. Idem pour la Chine... Il sied ainsi à la France et à toutes les bonnes volontés de relever un nouveau défi.
Puis-je vous contacter à tout moment pour "accorder les violons" ?
Veuillez agréer, Cher Monsieur, l'expression de ma très respectueuse considération".


MATV du 6 mars 2002

- 13h15 -
*** 210 officiers généraux supérieurs et officiers subalternes ont répondu à l'appel du Général Mamiazara. Ils sont réunis à huis clos au palais d'Ambohitsorohitra. Une dizaine d'officiers se sont faits excuser. La réunion est présidée par le General Mamizara Jules.

- 09h30 -
*** Le Général de corps d'Armée Mounibou Ismael, Chef de l'Etat Major de l'Armée Malagasy affirme dans une lettre ouverte adressée au général de Division Mamizara Jules que les conséquences du coup d’éclat réalisé par le Général Mamizara Jules ne seront que « factions mutines et querelles tribales ». En outre, il a ajouté que «les problèmes à Madagascar sont d'origine politique et que leur solution ne peut être que politique». Face à la situation actuelle, il fait appel à la préservation de « l'unité militaire et précise que les divisions de l'Armée laissent des traces indélébiles».
Par ailleurs, Le général Mounibou Ismael évoque « l'éthique militaire qui l'impose à rester dans le cadre de la légalité. Il a également exprimé son regret de ne pas avoir été consulté par le Général Mamizara Jules avant d'envoyer sous cape des directives à des hommes et des soldats sous ses ordres. Enfin, « il faut considérer la masse laborieuse mais j'ai eu au moins le courage de défendre la légalité, contre vents et marées, que les malagaches ne viennent pas un jour cracher sur ma tombe »,a -t-il conclu.

*** Extrême tension au sein de l'Armée depuis hier soir. Le général Mamizara, ministre de la Défense de Ravalomanana, issu du corps de la gendarmerie a reconnu que la paix est menacée et son appel a visiblement créé un émoi au sein de la grande muette notamment au sein des gradés fidèles à l'Amiral comme le Général Mounibou Ismael, à l'époque, Général de Corps d'Armée premier responsable du fameux corps d'élite du Régiment des Forces d'Intervention (RFI). Mounibou Ismael est qualifié de dur par ses pairs. Il est le chef incontesté de l'Armée sur qui il a une ascendance certaine, reconnaît-on.
Les camps militaires sont consignés et les risques de mutinerie sont réels surtout dans les villes de province et ce jour sera décisif car le Général de Division Mamizara Jules a appelé les officiers et les tous les autres gradés ainsi que les simples soldats à faire allégeance, autrement dit à faire défection.
Le Général Marcel Ranjeva, ministre des Forces Armées de Didier Ratsiraka a publié un autre communiqué demandant aux militaires de respecter la discipline et la hiérarchie et d'observer le neutralisme et la légalité sans prendre position.

*** L'Armée malgache est forte de 22.000 soldats. Elle compte une armée de terre, une armée de l'air, une marine et la gendarmerie. Madagascar dispose d'une Académie militaire à Antsirabe, de trois écoles de la gendarmerie à Ambositra, Moramanga et Fianarantsoa (Camp Robin). Madagascar est divisée en 6 régions militaires commandée chacune par un officier général ou supérieur. Concernant l'organisation de la Défense et de la Sécurité, le régime sortant a regroupé la police nationale, l'armée et la gendarmerie dans une structure appelée Etat major mixte Opérationnel de Conception Nationale ou EMMONAT. Il est présidé par le premier ministre.
La structure devient EMMOFAR à l'échelle des provinces, elle est présidée par les gouverneurs de province. Quant à l'échelle nationale relevant du ministère des forces armées, le premier responsable technique de l'Armée est le Chef de l'Etat major général de l'Armée qui est actuellement le Général Mounibou Isamael. Le Chef de l'Etat major de la gendarmerie est en revanche le Général Sylvain Rabotoarison qui, pour le moment, n'a pas réagi officiellement.

Retour aux infos du jour

Retour aux infos du jour

Sur RFI du 8 mars 2002 à 13h30: "UN PAS DE PLUS POUR LE GOUVERNEMENT Ra8, Aujourd'hui Le ministre de la défense a été installé dans ses bureaux  sans intervention des militaires , sans problèmes et dans le calme , les soldats en faction se sont écartés.

Tous les ministres sont tous installés dans leur ministères

Dans le même temps la mission de négociation  l'OUA continue, appuyée par La France qui respècterait le suffrage universel"

Ministre de la Défense 

Le Général de division Jules Mamizara

 

Sur RFI du 7 mars 2002 à 17h: "Aujourd'hui Ra8 a rencontré la délégation de l'OUA puis  a reçu à huis clos 200 officiers dont 20 généraux qui le soutiennent.

Seul le ministère de la défense n'a pas encore été investi par le gouvernement Ra8"

 

Sur RFI du 7 mars 2002 à 8H:"Les Radios télévision malgaches ont commencé à émettre sous controle du gouvernement Ra8, Les prises des Ministères par les Ministres de Ra8 continuent, les délégués de l'OUA sont à Tana "

Mr AmaraAssy (Délégation OUA)

 dit aurevoir à Lila Ratsifandrihamanana

 

Radio Notre Dame du 7 mars 2002 à 8h : "une maturité politique se developpe à Madagascar et va faire refléchir les pays d'Afrique"


DERNIERE MINUTE

TOAMASINA, 8 mars 2002 13:30 

Point de la situation 

- Des rumeurs sont véhiculés par les pro-Radidy qu'un commando pro-Ravalo est en marche sur Toamasina. Cette nouvelle est annoncée par haut parleur dans toute la ville et a été diffusé sur TVM hier soir à 20h00. Ce commando serait parti de Tanà Mardi et se trouverait entre Moramanga et Toamasina.
-De ce fait, la population est sous psychose et les fokontany sont priés de faire des tours de garde. Et de facto, les barrages sont hermétiques et les milices fortement armées.
-Incitation à mater ( pour ne pas dire massacrer) des Merina, est endoctrinée dans les milices pro Radidy (ZATOVO, KTMT) et les associations (VITAL, etc..).
-Effectivement, quelques Merina sont terrorisés. Mais la plupart est sereine et s'organise pour parer à toute éventualité. Les hommes ont comme devise:" Arivo Lahy Tsy Maty indray andro " ( Milles hommes ne meurent pas en un jour).
-Le pont Bailey de Maromamy a été démontée et une rumeur circule que l'opération massacre se déroulera ce week-end (08-09 mars).
-Le survol de l'espace aérien de la province de Toamasina n'est autorisé que par le Gouverneur.Sauf pour les compagnies aériennes comme SONAVAM, Air mad, Air suisse.Déclaration à la Télé FMA hier soir à 20h30 par le commissaire général attaché à la sécurité, en la personne de Mr Constant Paulain Soarison. Et que la propagande débutera le 09 mars comme prévue en vue du 2è tour des éléctions présidentielles.
-Les "mpivahiny" sont solidaires avec les Merina et ont conclus un pacte "Tokobetelo". Et il faut spécifier que ce ne sont pas les Betsimisaraka qui sont xénéphobes, ce sont ces politiciens vérreux qui s'appliquent à le faire croire. Parmi ces politiciens, il y a des Merina sans foi ni loi, traîtres à leur origines.
D'ailleurs, plusieurs Betsimisaraka ont déjà fait savoir leur position. Et que si agression il y aura , ils s'opposeront aux vandales et assassins.
-Plusieurs hautes personnalités de l'ancien régime (Ministres, sénateurs, députés... ainsi que Sophie et Ranaivo ) sont à Toamasina. Sont-ils en fuite ou préparent-ils l'émeute de Toamasina?
- Un long cortège de voitures est arrivé de Tanà hier après-midi. Escorté et roulant à vive allure.
-A Toamasina, nous savons que ce fameux commando pro Ravalo est inventé de toute pièce, et que si attaque il y aura, ce sera par des gens payés par Radidy. 
-L'université est en grève et des militaires, gendarmes et policiers font le siège.
-Une rumeur sur l'arrivée d'un avion chargé d'armes, atterrissant à Toamasina aujourd'hui à 13h00.

 

Ce matin vers 7h

Quelques jets de pierre, pas de blessés ni d'arrestation pour le moment. Les militaires restent à l'entrée. Les étudiants ont essayé de résister en chantant l'hymne national

 

Réunion du conseil Provincial

Normalement pour le budget en fait pour entériner la décision des gouverneurs d'instituer Tamatave
comme capitale. La majorité des CP ont voté pour.
Le commissaire général Constant Paulin a revelé qu'ils sont en train de former des milices provinciales d'une cinquantaine de jeunes gens auxquels il ne manque plus que l'uniforme.
Un pont bayley au niveau de Brickaville a été démonté par un groupe de barragistes.
Les étudiants de l'université de Toamasina se préparent à faire grève pour faire connaître leur situation.

 

ANTANANARIVO, 7 mars (AFP)

Environ 200 officiers en uniforme, dont une vingtaine de généraux, ont rencontré jeudi le "président" autoproclamé de Madagascar, Marc Ravalomanana, et fait allégeance à son "ministre" de la Défense, rapporte un journaliste de l'AFP.

De nombreux autres officiers ont envoyé des messages pour confirmer leur soutien au "président", ont assuré plusieurs officiers présents

Les officiers, dont de très nombreux colonels, avaient été convoqués par le "ministre", le général Jules Mamizara, à l'hôtel de ville d'Antananarivo, dont M. Ravalomanana est le maire, rebaptisé désormais "palais présidentiel".

Le Gal Jules Mamizara

L'armée malgache compte quelque 80 généraux. "De nombreux autres ont envoyé des adjoints ou des messages de soutien parce que nous leur avons demandé de rester dans les camps pour parer à toute éventualité, ou d'assister à la réunion de l'ancien ministre pour contrer d'éventuelles décisions malheureuses", a expliqué à l'AFP un général qui a depuis longtemps rallié le camp de M. Ravalomanana.

A la même heure dans la matinée, le général Marcel Ranjeva, le ministre des Forces armées du président sortant et rival de M. Ravalomanana à la présidentielle, Didier Ratsiraka, avait convoqué tous les officiers supérieurs pour une réunion qui a finalement été annulée au dernier moment, a-t-on appris de source proche du ministre. "Le général Ranjeva a été convoqué quelque part", s'est contenté d'indiquer cette source.

De sources diplomatiques, on assure que 80% des militaires sont passés dans le camp de M. Ravalomanana mais que, parmi les 20% restants, figurent quelques unités d'élite comme les Régiments des Forces d'Intervention (RFI).

"C'est plus de 90% maintenant", ont assuré à l'AFP deux généraux du camp Ravalomanana. Etaient présents jeudi des officiers de commandements de tous les corps, y compris ceux des RFI, a constaté le journaliste de l'AFP

 VAOVAO DMD

Les manifestations dans le monde

 

Site DMD (Dans les Media Demain)

www.dmd.mg

Informer

Le silence de Radio Madagascar et de Télévision Malagasy durant plusieurs jours a mis en évidence l’existence d’un vide dans le paysage audiovisuel malgache. Malgré le caractère tendancieux de l’audiovisuel public sous l’emprise du précédent pouvoir, son utilité n’en est pas moins flagrante car il est pour le moment le seul à avoir une couverture nationale. Beaucoup de régions du pays n’ont que la RNM et la TVM comme source d’information.

L’un des faits marquants de la crise politique de ces deux derniers mois est le décalage informationnel entre Antananarivo et les provinces. Les habitants des provinces ne sont pratiquement pas au courant de l’évolution de la situation politique dans la capitale et vice-versa. Les rares journaux qui arrivent dans quelques villes de province se vendent comme des petits pains. Certaines contrées éloignées comme Taolagnaro dans le Sud-Est sont complètement déconnectées.

L’une des priorités du moment est de faire circuler au maximum l’information dans tout le pays. Pour ce faire, le redémarrage de la RNM et de la TVM est un élément essentiel d’une telle approche. Le retour à un statut de service public de l’audiovisuel public est le meilleur signal qui puisse être donné à la population est que les temps ont réellement changé. Reste à savoir si la RNM et la TVM vont être relayés dans les régions, les gouverneurs des provinces autonomes n’ayant pas montré de penchant particulier pour la démocratie et le pluralisme des idées.

Il est aussi temps que les autorités, qui exercent réellement le pouvoir, autorisent la diffusion nationale des radios et télévisions privées, pour que le pluralisme des informations touche les différentes régions du pays. Dans les faits, seules trois stations privées, Radio don Bosco, RTA et MBS sont à même de relancer le défi technique et financier d’une telle opération. Un fait est patent : les habitants des provinces ont soif d’informations pluralistes. Il faut maintenant assurer à l’ensemble des citoyens malgaches une facilité d’accès à l’information. D’autant plus que ce droit a reconnu par la Constitution actuelle.

DMD


Les Ministres du Gouvernement Ra8

Ministre de la Justice ,Garde des Sceaux :
Mme Alice RAJAONAH

Ministre de l'Intérieur de la Décentralisation et du Développement des Provinces Autonomes :Jean Seth RAMBELOALIJAONA

Ministre de l'Industrie du Commerce et du Développement du Secteur Privé : David RAJAONA

Ministre du Transport, du Tourisme et de l'Environnement Olivier RAKOTOVAZAHA

Ministre des Travaux Publics : LAHINIRIKO

Ministre de la Jeunesse des Sports et des Loisirs: Théodore RANJIVASON

Ministre des Postes et des Télécommunications :
Haja Nirina RAZAFINJATOVO

Ministre de la Population :
RABENANDRASANA Jean louis

                                      A suivre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Site DMD (Dans les Media Demain)

 

Le Premier Ministre Mr Jacques Sylla

et son gouvernement

 

Gouvernement-bis :
LA CONQUETE DU POUVOIR REEL

La situation politique s’est de nouveau accélérée. Le pouvoir dit légitime se met en quête d’effectivité.

Le gouvernement alternatif du « Premier ministre » Jacques Sylla s’est mis progressivement en place depuis le lundi 4 mars. Au-delà du folklore de la mise en place des ministres, selon un scénario déjà utilisé en 1991, cette prise des ministères s’est déroulée sans incident et de manière tout à fait pacifique. La journée du 4 mars avait été pourtant présentée comme celle de tous les dangers. Bien que présents dans les quartiers ministériels d’Antaninarenina et d’Anosy, les forces de l’ordre n’ont pas empêché l’accès aux ministères.

Le premier « gouvernement » du « président » Marc Ravalomanana est d’abord caractérisé par son aspect plus technocratique que politique. A la grande satisfaction de l’opinion publique, les figures de proue des partis de l’opposition ne font pas partie du gouvernement alternatif de Jacques Sylla. Autre sujet de contentement, le gouvernement ne comprend que dix-huit membres. Le tandem Ravalomanana/Sylla a mis en place une équipe resserrée plus conforme aux besoins et aux possibilités financières du pays.

L’objectif de Marc Ravalomanana est de passer du statut de pouvoir légitime à celui de pouvoir réel. Pour ce faire, la nouvelle équipe doit faire redémarrer dans les meilleurs délais la machine administrative, qui a été bloquée depuis les grèves générales de janvier. Les fonctionnaires étant acquis depuis le début à la cause de Marc Ravalomanana, le redémarrage de l’administration centrale ne devrait pas poser de problèmes majeurs.

Le nouveau pouvoir doit s’atteler à deux étapes fondamentales, la reconnaissance nationale et la reconnaissance internationale. Sur le premier point, la riposte des partisans du président sortant Didier Ratsiraka a pris la forme d’une résolution de cinq gouverneurs de province autonome déplaçant la capitale à Toamasina, en violation flagrante de la Constitution. Beaucoup d’observateurs locaux s’étonnent de l’absence de réaction de la communauté internationale à la suite de cette décision des gouverneurs. Autant l’investiture populaire de Marc Ravalomanana n’était pas respectueuse de la loi fondamentale, autant la résolution des gouverneurs constitue une surenchère dans l’inconstitutionnalité.

Pour la reconnaissance internationale, la démarche sera plus difficile. Premier signe de cette complexité, au moment où nous écrivons ces lignes (06/03/02), le ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement n’a pas encore été nommé.

Après la prise des ministères, le gouvernement de Tantely Andrianarivo s’est effondré de facto. Le cabinet sortant avait d’ailleurs perdu tout contrôle de l’administration depuis plusieurs semaines, d’où une impossibilité de gouverner. Dans les faits, le pouvoir gouvernemental a été transféré à l’équipe de Jacques Sylla. Dans la pratique et véritable exception, une réelle passation de service a eu lieu au secrétariat d’Etat chargé de la Police nationale entre le sortant Azaly Ben Marofo et l’entrant Augustin Amady.

Pour les observateurs politiques, le « cabinet » de Jacques Sylla est considéré comme un gouvernement intérimaire chargé essentiellement de normaliser la situation après plusieurs semaines de crise politique. Pour les Tananariviens, la première tâche du gouvernement est de résoudre le problème de l’entrave à la circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national

Jean-Eric Rakotoarisoa


Des articles de presse mettent en cause la sécession décidée par les gouverneurs de 5 provinces. Ils rappellent que la sécession ou tentative de sécession est punie de la peine maximale. qui se trouve être la peine de mort puisque le Ministre de la justice n'a pas eu le temps (ou le courage ?) de soutenir notre projet d'abrogation.
Le toujours président Didier Ratsiraka se met d'ailleurs en retrait .
Contrairement aux déclaration du cabinet du gouverneur, il nie avoir participé à la réunion des gouverneurs et il dit « ne pas pouvoir cautionner
une telle décision » .
Dans le foulée, le Gouverneur Lahady se défile : Tamatave ne sera pas vraiment une capitale, simplement un endroit où les gouverneurs se
réuniront.
Mais il aggrave les mesures contre la capitale. Après avoir organisé les barrages sur la N2 qui perturbent gravement la vie économique du pays il interdit le survol de l'espace aérien au dessus de sa province.
Disposerait-il de missiles SAM ?

Ces gouverneurs qui s'attachent des voyous comme Kotity et qui interdisent leur espace aérien sont en train de faire une magnifique démonstration du
danger du système des provinces autonomes.

Alors que la position de l'armée reste floue et que le Ministère de la défense n'a pas encore été conquis, la Police nationale a choisi le camp de Marc Ravalomanana . Le Secrétaire d'état sortant, Azaly ben Marofo a fort courtoisement accueilli son successeur M. Amady Augustin et lui a passé ses
pouvoirs dans la plus parfaite confraternité.
Selon une source sérieuse, la Banque Mondiale s'apprêterait à demander le départ de Didier Ratsiraka dont les barrages causent un préjudice
considérable au développement économique de la grande Ile.

Le toujours premier ministre Andrianarivo, réfugié à la Primature a lui demandé aux cadres et directeurs de ne pas répondre aux convocations des
nouveaux ministres.Il ne semble pas être très écouté car les réunions des ministres dans les ministères ont vu beaucoup de directeurs accourir.

Quand il y des postes à se répartir, il y a quand même des limites à la fidélité.

André ROGER


 Site ClicANoo

LA GENDARMERIE A BASCULÉ

"De nombreux autres officiers ont envoyé des adjoints ou des messages de soutien parce que nous leur avons demandé de rester dans les camps pour parer à toute éventualité", a expliqué à l'AFP l'un des 80 généraux de l'armée malgache.
Selon des sources diplomatiques, 80% des militaires sont passés dans le camp de M. Ravalomanana mais parmi les 20% restants figurent des unités d'élite comme les Régiments des forces d'intervention(RFI).
Détail "très significatif" selon un observateur occidental, quelques officiers des RFI ont participé à cette rencontre.
Selon des experts étrangers et les généraux présents hier, tous les effectifs de la gendarmerie ont "basculé" dans le camp Ravalomanana.
"Le Haut-commandement n'a cependant pas encore basculé", souligne une source militaire, ajoutant : "Le ministre de la Défense du gouvernement sortant, le général Marcel Manjeva et les chefs d'état-major restent pour le moment, en tout cas en apparence, fidèles à Ratsiraka".
"M. Ravalomanana progresse incontestablement dans sa prise du pouvoir, mais ce n'est pas encore joué", estime un observateur étranger. "Il a pris possession des ministères et de la machine administrative, les fonctionnaires de base se remettent peu à peu au travail, la télévision nationale a repris ses programmes et il est parvenu à avoir avec lui un nombre significatif d'officiers", résume-t-il.
"Mais il reste le point d'interrogation des provinces où, même si leurs gouverneurs n'y disposent que d'un pouvoir limité, M. Ravalomanana pourrait avoir des ennuis si les militaires ne se décident pas rapidement", estime-t-il.
La délégation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), arrivée la veille dans la capitale, a continué ses consultations et s'est entretenue en début de matinée avec M. Ravalomanana. Elle devait rencontrer dans l'après-midi d'autres protagonistes, notamment des officiers supérieurs de l'armée et de la gendarmerie, selon une source diplomatique.

 

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