matv
OFFICIEL :
Le gouvernement de Me Jacques Sylla vient d'être présenté ce matin au Palais d'
Ambotsirohitra.
Ainsi 17 ministres viennent d'être nommés.
Vice premier Ministre chargé de l'Economie et des Finances : Narisoa Rajaonarivony.
Ministére de la Santé : Andry Rasamindrakotroka.
Ministère de l' Education : Michel Razafindrandriatsimaniry.
Ministère de l'Intérieur : Jean Seth Rambeloarijaona.
Ministère de la Jeunesse : Théodore Ranjivason.
Ministère de la Fonction publique : Rajaonary Julien.
Ministère desTravaux publics : Lahiniriko.
Ministère de l'Aménagement du territoire : Reboza Julien.
Ministère de l'Industrie et commerce : David Rajaona.
Ministère de l'Agriculture et Pêche : Yvon Randriasandratriniony.
Ministère desTransport et météorologie et Tourisme : Olivier Rakotovazaha.
Ministère de la Population : Rabenandrasana.
Ministère de la Justice : Alice Rajaonah.
Ministère de l'Energie et des Mines : Razandry Elisé.
Ministère de l'Information : Eric Beantanana.
Ministère des Postes et des télecommunications : Hajanirina Razafinjatovo.
Secrétaire d'Etat chargé de la Securité publique et de la police nationale : Amady Augustin.
|
Pour l'instant, les postes des ministères de souveraineté, dépendant directement du Président de la République, celui des forces Armées. et des Affaires Etrangères ne sont pas encore pourvus. De source non confirmée Lila Ratsifandriamanana et le général Marcel Ranjeva, membres du Gouvernement de Tantely Andrianarivo sont sollicités. Mme Lila Ratsifahandrihamanana étant démissionnaire du Gouvernement de Tantely
Andrianarivo.

L'opposition
malgache brave la loi martiale Au lendemain de l'instauration de
la loi martiale dans la capitale, l'opposant Marc Ravalomanana, qui s'est
autoproclamé président, a dévoilé, vendredi, la composition de son
"gouvernement".
L'épreuve
de force continue et s'amplifie à Madagascar. Malgré la loi martiale
décrétée jeudi soir à Tananarive par le président sortant Didier
Ratsiraka, son rival Marc Ravalomanana, le "président
autoproclamé" de Madagascar, a présenté son "gouvernement",
vendredi matin, à l'hôtel de ville de la capitale.
Le
"gouvernement" d'opposition du "premier
ministre", a été nommé par "décret présidentiel", a déclaré M. Ravalomanana. Il compte seize ministres et un secrétaire
d'Etat, dont une femme. La plupart d'entre eux sont inconnus sur la scène
politique malgache. M. Ravalomanana n'a manifestemement pas encore attribué
les portefeuilles des affaires étrangères et de la défense. Pour sa part,
le premier ministre, M. Sylla a indiqué que son gouvernement allait "progressivement
prendre le pouvoir effectif". Et d'ajouter : "L'armée a
déclaré à plusieurs reprises qu'elle resterait neutre, nous avons
confiance en elle".
Les
partisans de M. Ravalomanana, maire de Tananarive, ont par ailleurs maintenu
leurs barrages, leur manifestation quotidienne et leur grève générale.
Mais sur la place du 13 Mai, où plusieurs milliers de partisans de M.
Ravalomanana se rassemblent chaque jour depuis plus d'un mois, la
mobilisation de vendredi semblait moins importante que d'habitude. Il faut
dire que le premier du mois est jour de
paie pour les fonctionnaires, et, de fait, un grand nombre d'entre eux étaient
réunis devant les bâtiments du Trésor, attendant de toucher leur salaire.
Quant à la grève générale, elle a été poursuivie vendredi dans le
secteur public (ministères, administrations et compagnies nationales)
tandis que presque toutes les boutiques étaient ouvertes dans les rues du
centre-ville. Aucune présence militaire ou policière exceptionnelle n'était
visible.
"ILS
NE TIRERONT JAMAIS SUR NOUS"
La loi martiale prévoit pourtant la dispersion d'office de "tout
attroupement, manifestation, défilé ou procession sur les voies
publiques". Le décret présidentiel stipule également que les forces
de l'ordre peuvent ouvrir le feu, après trois sommations, au cas où les
manifestants persistent. "J'entends d'abord privilégier la négociation",
avait néanmoins déclaré jeudi soir le général Raveloarison, chargé
d'appliquer les dispositions de la loi martiale. Ces négociations
"sont déjà en cours", a-t-il d'ailleurs indiqué vendredi matin
au cours d'une conférence de presse.
"La loi martiale ne nous concerne pas, nous ne sommes pas
inquiets", a pour sa part déclaré le leader de l'opposition.
"Nous savons que M. Ratsiraka est un ami du peuple, nous n'avons pas
peur de l'armée, ce sont des membres de notre famille, ce sont nos frères".
D'ailleurs, beaucoup d'habitants de la capitale ont appris l'instauration de
la loi martiale au lendemain de la déclaration présidentielle, par les
quotidiens malgaches et les médias internationaux. La radio et la télévision
nationale n'émettent plus depuis plusieurs jours. Interrogés dans la rue
vendredi matin, de nombreux manifestants se disaient persuadés que les
militaires avaient massivement rallié le camp du président autoproclamé,
M. Ravalomanana. "Ils ne tireront jamais sur nous", entendait-on.
Avec
AFP et Reuters
Par Emmanuel GIROUD et Christian CHADEFAUX
ANTANANARIVO, 1er mars (AFP) - Marc Ravalomanana, le "président autoproclamé" de Madagascar, a bravé vendredi la loi martiale décrétée la veille
par le président sortant Didier Ratsiraka, en présentent son "gouvernement" à
Antananarivo.
En ville, ses partisans ont manifesté, comme chaque jour, et continué de
tenir des barrages sauvages qui perturbent la circulation.
Les forces de l'ordre sont restées quasi-absentes, comme depuis le début de
la crise née du refus du maire d'Antananarivo de participer au second tour de
l'élection présidentielle. Il estime l'avoir gagnée dès le premier tour, le 16
décembre, avec plus de 52% des voix.
Le gouverneur militaire d'Antananarivo nommé dans le cadre de la loi
martiale, le général Léon-Claude Raveloarison, a déclaré que des négociations
étaient "déjà en cours" entre les camps de MM. Ratsiraka et Ravalomanana, pour
une issue sans effusion de sang.
A Paris, le gouvernement français a estimé vendredi que "seule la reprise du
dialogue peut permettre de dégager une solution politique", et a encouragé les
deux camps rivaux à "bien accueillir une nouvelle mission de l'Organisation
d'unité africaine (OUA)".
Le "gouvernement" d'opposition du "Premier ministre", Jacques Sylla, a été
nommé par "décret présidentiel" et "vu la Constitution", a déclaré M. Ravalomanana en présentant son équipe ministérielle. Elle compte seize ministres
et un secrétaire d'Etat, dont une femme, pour la plupart des nouveaux noms sur
la scène politique malgache.
Dans l'après-midi, "d'intenses tractations" ont été menées entre les
conseillers de M.Ravalomanana et des généraux, dont certains lui ont déjà fait
allégeance, selon un de ses proches. "Il s'agit de postes-clés, tout particulièrement celui de la Défense, où nous voulons tout faire pour nommer une
personnalité qui recueille l'assentiment de la majorité de l'armée", a-t-il
expliqué.
Dans chaque camp, et de sources diplomatiques, on confirme que l'actuel
ministre des Forces armées de M. Ratsiraka, le général Marcel Ranjeva, qui
bénéficie d'une grande confiance dans l'armée, est très "courtisé".
"La loi martiale ne nous concerne pas, nous ne sommes pas inquiets", a
déclaré M. Ravalomanana à l'Hôtel de Ville.
"Le gouvernement vient juste d'être nommé, nous allons progressivement
prendre le pouvoir effectif", a renchéri son "Premier ministre", Jacques Sylla.
"L'armée a déclaré à plusieurs reprises qu'elle resterait neutre, nous avons
confiance en elle", a-t-il ajouté.
Sur la place du 13 Mai, la mobilisation des partisans de M. Ravalomanana
semblait moins importante que d'habitude. Mais le 1er du mois est jour de paie
pour les fonctionnaires, et, de fait, plusieurs centaines d'entre eux étaient
réunis devant les bâtiments du Trésor, attendant de toucher traitements et
pensions.
La grève générale se poursuivait dans le secteur public, tandis que presque
toutes les boutiques étaient ouvertes dans les rues du centre-ville.
Aucune présence militaire ou policière exceptionnelle n'était visible, à
l'exception des quelques hommes habituellement en faction devant les ministères.
La loi martiale prévoit pourtant la dispersion d'office de "tout attroupement, manifestation, défilé ou procession sur les voies publiques".
Le décret présidentiel stipule que la troupe peut ouvrir le feu, après trois
sommations, au cas où les manifestants persistent.
"J'entend d'abord privilégier la négociation", avait déclaré jeudi soir à
l'AFP le général Raveloarison, chargé d'appliquer les dispositions de la loi
martiale.
Ces négociations "sont déjà en cours", a-t-il affirmé à la presse vendredi.
Le couvre-feu est en vigueur dans la capitale de 21h00 à 5h00 du matin, a-t-il
ajouté.
"La loi martiale devient une fiction, les militaires ne sont pas disposés à
suivre", estimait toutefois un officier supérieur proche de M.Ravalomanana.
"Les militaires ne sont pas disposés à suivre des ordres de tir", a confirmé un
observateur étranger, sous couvert de l'anonymat.
gir-cc-clc/gv/ag/mr tf
AFP 011708
|
Après
un état de nécessité et un couvre-feu jamais effectifs

Madagascar :
Ratsiraka décrète la loi martiale à Antananarivo
L’Amiral Rouge a nommé au poste de “gouverneur militaire d’Antananarivo”,
le général de division Léon-Claude Raveloarison. Selon Ratsiraka, “Ce
dernier se voit transférer par décret "tous les pouvoirs détenus
par le Président de la République, dans le cadre de l'état de
nécessité nationale et de la loi martiale".
Comme beaucoup de Malgaches, Marc Ravalomanana, principal rival de
Ratsiraka à la présidentielle a déclaré jeudi soir "ne pas être
au courant" de l'instauration de la loi martiale à Antananarivo. À
part Radio France Internationale et quelques journalistes français, aucun
organe de presse ne s’est déplacé au palais d’Iavoloha où se terre
Ratsiraka. À noter que les chaînes de radio et de télévision publiques
RNM et TVM n’émettent plus depuis cinq jours. Les journalistes de ces
stations, seules autorisées à couvrir le territoire national refusent de
travailler pour le compte de Ratsiraka.
“JE NE SUIS CERTAIN DE RIEN”
Le président sortant a tenté de faire sa déclaration, en diffusant son
message directement sur l’émetteur à Ambohimitsimbina, sans passer par
les studios d’Anosy et d’Antaninarenina. Mais la population montait la
garde au niveau de l’émetteur. Aussi, l’Amiral s’est servi des
ondes de RFI pour faire passer son message.
Selon Ratsiraka, "tout attroupement, manifestation, défilé sur la
voie publique, est interdit de plein droit et sera dispersé d'office par
l'autorité militaire, à l'aide de tous les moyens propres à y parvenir
sans effusion de sang. Au terme de trois sommations, si les personnes
attroupées ne sont pas dispersées, le commandant de la troupe donnera
l'ordre d'ouvrir le feu", a-t-il précisé.
Interrogé sur les premières mesures qui seraient prises dans le cadre de
la loi martiale, Ratsiraka a renvoyé l'initiative au nouveau gouverneur
militaire. "C'est au gouverneur militaire de décider, ne ramenez pas
tout à moi. C'est à lui de prendre ses responsabilités, j'ai pris les
miennes", a-t-il déclaré aux correspondants de RFI, de l’AFP et
autres journalistes de la presse française.
"On verra", a répondu le président Ratsiraka à propos d'une
éventuelle arrestation de Marc Ravalomanana. "Si je devais vous dire
aujourd'hui ce que je vais faire dans l'avenir, je ne serais pas
président de la République, je serais sorcier", a-t-il plaisanté.
Le président est-il certain d'être soutenu par l'armée ?, lui ont
demandé les journalistes français. "Je ne suis certain de
rien", a-t-il répondu, "mais je sais que l'armée, dans sa
très, très grande majorité, est fidèle et loyale. Dans le monde entier
et dans l'Histoire, il n'y a jamais eu d'armée monolithique".
Pour Ratsiraka, "La porte du dialogue est toujours ouverte. En
prenant cette décision, à contrecœur, nous espérons aider Ravalomanana
à revenir à la table des négociations", a-t-il déclaré en
espérant la tenue d'un second tour de l’élection présidentielle,
prévu le 24 mars prochain. "Il menait au premier tour avec 6%
d'avance. Avec des observateurs internationaux, il a de grandes chances de
l'emporter au second tour “, pense Ratsiraka. Cette déclaration de l’Amiral
le trahit puisque cette hypothèse amène à penser qu’en l’absence
des observateurs internationaux, il a manipulé les élections et s’est
offert quelques points en plus.
“ÉTAT DE CÉCITÉ NATIONALE”
Ratsiraka avait décrété le 22 février l'état de "nécessité
nationale", degré intermédiaire dans les états d'urgence prévus
par la Constitution malgache, en réponse à l'investiture de Marc
Ravalomanana proclamé président de la République par les magistrats de
Madagascar. Cette mesure donnant au chef de l'Etat des pouvoirs étendus,
en particulier en terme de restriction des libertés publiques, n’a
jamais connu une application effective à Antananarivo comme dans les
provinces. Les partisans de Ravalomanana et les Français de Madagascar
ont continué à manifester, faisant fi de l’état de nécessité
nationale. Le gouvernement de Ratsiraka n’arrivait pas à
réquisitionner ou à contraindre les fonctionnaires à travailler comme
prévu dans le décret portant proclamation de ce que l’artiste Sareraka
a baptisé “l’état de cécité nationale” faisant allusion ainsi au
problème de vue de l’Amiral.
Il en était de même pour le couvre-feu annoncé mercredi soir à
Antananarivo par le gouverneur de la province et son préfet, qui n'avait
jamais été appliqué, car non seulement le décret n'avait pu être
signé à temps par le gouverneur de la province d'Antananarivo et par le
préfet comme l’a expliqué Ratsiraka mais aussi et surtout, parce que
la nuit, des milliers de gens montent la garde au niveau de la résidence
de Marc Ravalomanana à Faravohitra ainsi qu’à la Banque centrale et au
Trésor public à Antaninarenina, en plein cœur de la capitale.
La grève générale et les manifestations quotidiennes déclenchées il y
a un mois par Ravalomanana sont encore très suivies. Ce n’est pas le
cas de ces mesurettes en tout genre, non prévues par la Constitution,
annoncées par celui qui s’est autoproclamé Amiral en 1984.
Pana
Reeve avec l’AFP
par Emmanuel GIROUD
ANTANANARIVO, 1er mars (AFP) - Le président Didier Ratsiraka aura bien du
mal à faire appliquer la loi martiale, qu'il a décrétée à Antananarivo à partir
de vendredi, contre les partisans du "président auto-proclamé" Marc
Ravalomanana, estime-t-on dans l'armée, l'opposition et les milieux
diplomatiques.
"La loi martiale, comme l'état de nécessité nationale avant elle, est
caduque avant même d'entrer en application, dans la mesure où ceux qui doivent
la faire appliquer, les militaires dans leur grande majorité, ne veulent pas
suivre", estime un diplomate.
"Je constate que l'état de nécessité nationale n'a pas été appliqué, pas
plus que le couvre-feu. Alors la loi martiale devient une fiction, les militaires ne sont pas disposés à suivre", ajoute un officier supérieur proche
de M. Ravalomanana.
Le jour même de l'autoproclamation de M. Ravalomanana, le 22 février, le
président Ratsiraka avait décrété l'état de "nécessité nationale", qui lui
permettait de réquisitionner tous les employés du service public et de restreindre considérablement les libertés publiques.
Une semaine plus tard, les ministères sont toujours vides, et l'administration paralysée, après plus d'un mois de grève générale à l'appel de
M. Ravalomanana, maire d'Antananarivo. Des dizaines, voire des centaines de
milliers de ses partisans continuent de manifester chaque jour, et des barrages
sauvages restreignent considérablement la circulation dans la capitale.
Rien n'a changé au premier jour d'entrée en vigueur de la loi martiale.
"Pour nous, la loi martiale n'existe pas", a déclaré Jacques Sylla, le "Premier
ministre" de M. Ravalomanana. Son "gouvernement", dont la composition a été
révélée vendredi, sera présenté en public samedi, sur la Place du 13 Mai, où se
rassemblent quotidiennement les partisans du maire, a-t-il ajouté.
M. Sylla n'a pas encore nommé son ministre de la Défense, ni celui des
Affaires étrangères. M. Ravalomanana et les généraux qui l'entourent négociaient
vendredi pour nommer à la Défense une personnalité qui fasse la quasi-unanimité
dans l'armée, étonnamment absente depuis le début de la crise.
Le gouvernement en place "n'a pas les moyens de faire appliquer la loi
martiale. Ils n'ont pas les moyens matériels, et il manque la volonté" de
l'armée, analyse un expert étranger.
"L'armée manque cruellement de moyens. Elle a entre 20.000 et 30.000 hommes,
mais en comptant ceux dans les bureaux", poursuit-il.
"Il n'y a pas plus de 2.000 éléments d'élite, ou simplement bien formés au
combat. Alors, il est toujours possible de forcer des barrages, disperser une
foule, mais pas de contrôler la ville où quasiment toute la population serait
hostile", ajoute-t-il.
L'armée malgache ne dispose pas d'aviation, et peut seulement compter sur
quelques hélicoptères. "L'artillerie est dans un état lamentable", assure encore
l'expert.
"Ils peuvent faire des morts, mais de là à tenir la ville, comme c'est le
but de la loi martiale en théorie, c'est impossible, les forces sont trop
disproportionnées", estime aussi un diplomate.
"Ouvrir le feu, mais pour faire quoi ensuite? Ce serait précipiter la chute
du régime", assure un autre représentant étranger.
"Nous voulons négocier jusqu'au bout, mais s'il faisait tirer sur la foule,
il signerait son arrêt de mort", avertit un conseiller de M. Ravalomanana en
parlant de M. Ratsiraka.
En annonçant la loi martiale, vendredi, le chef de l'Etat a répété que "la
porte restait ouverte pour la négociation".
"Ratsiraka n'a pas formé ce cabinet restreint qu'il envisageait jusqu'à la
veille de la loi martiale, composé de militaires durs. Par là, il a voulu
montrer à la communauté internationale qu'il n'est pas fermé à la négociation,
et qu'il renonce au tout-répressif", conclut un autre diplomate.
gir/gv/ag tf
AFP 011612
Manifestation CANADA, Ottawa Vendredi 01/03/02 à 13h
Manifestation GENEVE, Place des Nations, Samedi 02/03/02 à 10h30
Manifestation PARIS, Esplanade du Trocadero, Samedi 02/03/02 à 11h
Manifestation STRASBOURG, Place Kleber, Samedi 02/03/02 à 13h
Manifestation SAINT-DENIS, Place du Barachois, Samedi 02/03/02
Réunion d'information ROUEN, Samedi 02/03/02 à 15h |
La
solution "Referendum"
Le président Marc Ravalomanana est un homme de ressources. En proposant
l'organisation d'un référendum dès que la situation sera stabilisée,
pour valider dans la transparence et la sérénité le choix du peuple à
son égard, il offre une nouvelle issue résolument démocratique à la
crise actuelle. Les réactions permettent de penser que la communauté
internationale a compris le bien fondé de cette proposition objective.
Premières
mesures concrètes
En attendant l'annonce de la composition du nouveau gouvernement, Marc
Ravalomanana a demandé aux fonctionnaires de procéder à l'état des
lieux des ministères, afin de préparer le travail qui attend les futurs
ministres.

|
MADAGASCAR,
1 MAR 2002 (14:50)
ANTANANARIVO:
LES CITOYENS FRANÇAIS ATTAQUENT RFI - RADIO FRANCE INTERNATIONALE (BRIEF,
POLITICS /ECONOMY)
Les
citoyens français résidant à Madagascar ont pris leurs distances de RFI
(Radio France Internationale). Une délégation de Français à
Antananarivo, capitale de l’île, a parlé ce matin à la foule (des
centaines de milliers de personnes) rassemblées sur la Place du 13 Mai,
le lieu où se donnent rendez-vous les sympathisants de Marc Ravalomanana.
Des sources de l’agence MISNA dans la capitale rapportent que la
délégation, sous les applaudissements, a condamné RFI, accusée d’avoir
une attitude trop complaisante à l’égard du président sortant Didier
Ratsiraka. Les Français se sont dits remplis d’amertume face à ce qui
s’est produit et ont annoncé la naissance d’une association nommée
Havana, qui réunira les habitants d’origine française et tous les
étrangers qui voudront y adhérer. Le premier pas de Havana a été la
rédaction d’une accusation officielle contre le comportement de RFI. En
attendant, la radio d’information francophone n’émet plus depuis ce
matin et on ignore le motif de son silence. Il semble que James Ramaroson
(président de l’ordre des journalistes malgache) ait vivement critiqué
les faits survenus hier. Le fait que des déclarations importantes, comme
celle de l’instauration de la loi martiale, ne soient diffusées que par
un seul émetteur, de plus étranger, a suscité la colère de plus d’un
journaliste. D’après certains professionnels de l’île, l’ordre
serait en train d’examiner des mesures à adopter. (CC)
Source:
Clicanoo.com
01/03/2002
15:37:32
Marc Ravalomanana brave la loi martiale et présente son
"gouvernement".
Marc
Ravalomanana brave la loi martiale et présente son
"gouvernement".
Malgré la loi martiale décrétée jeudi soir à Antananarivo par le
président sortant Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana, le
"président autoproclamé" de Madagascar, a présenté son
"gouvernement" vendredi matin, dans son Hôtel de Ville de la
capitale.
En ville, les partisans de M. Ravalomanana, maire de la capitale, ont
maintenu leurs barrages, leur manifestation quotidienne et leur grève
générale, en l'absence d'intervention des forces de l'ordre, a constaté
un journaliste de l'AFP.
Le gouverneur militaire d'Antananarivo nommé dans le cadre de la loi
martiale, le général Léon-Claude Raveloarison, a déclaré dans la
matinée que des négociations étaient "déjà en cours" entre
les camps de MM. Ratsiraka et Ravalomanana.
Le "gouvernement" d'opposition du "Premier ministre",
Jacques Sylla, a été nommé par "décret présidentiel" et
"vu la Constitution", a déclaré M. Ravalomanana. Il compte
seize ministres et un secrétaire d'Etat, dont une femme, pour la plupart
des nouveaux noms sur la scène politique malgache.
M. Ravalomanana n'a pas attribué les portefeuilles des Affaires
étrangères et de la Défense, a-t-on encore remarqué.
"La loi martiale ne nous concerne pas, nous ne sommes pas
inquiets", a déclaré le "président autoproclamé" à
l'AFP.
"Nous savons que M. Ratsiraka est un ami du peuple, nous n'avons pas
peur de l'armée, ce sont des membres de notre famille, ce sont nos
frères", a-t-il ajouté.
"Le gouvernement vient juste d'être nommé, nous allons
progressivement prendre le pouvoir effectif", a déclaré M. Sylla.
"L'armée a déclaré à plusieurs reprises qu'elle resterait neutre,
nous avons confiance en elle", a-t-il ajouté.
Sur la place du 13 Mai, où plusieurs milliers de partisans de M.
Ravalomanana se rassemblaient, comme chaque jour depuis plus d'un mois, la
mobilisation semblait moins importante que d'habitude. Mais le 1er du mois
est jour de paie pour les fonctionnaires, et, de fait, un grand nombre
d'entre eux étaient réunis devant les bâtiments du Trésor, attendant
de toucher leur salaire.
La grève générale se poursuivait dans le secteur public (ministères,
administrations et compagnies nationales) tandis que presque toutes les
boutiques étaient ouvertes dans les rues du centre-ville, et que la
population y vaquait normalement à ses occupations.
La circulation automobile restait perturbée par les barrages sauvages
érigés depuis deux semaines par les jeunes partisans de M. Ravalomanana
et maintenus malgré la loi martiale.
Aucune présence militaire ou policière exceptionnelle n'était visible.
La loi martiale prévoit pourtant la dispersion d'office de "tout
attroupement, manifestation, défilé ou procession sur les voies
publiques".
Le décret présidentiel stipule que la troupe peut ouvrir le feu, après
trois sommations, au cas où les manifestants persistent.
"J'entend d'abord privilégier la négociation", avait déclaré
jeudi soir à l'AFP le général Raveloarison, chargé d'appliquer les
dispositions de la loi martiale.
Ces négociations "sont déjà en cours", a-t-il affirmé
vendredi matin au cours d'une conférence de presse. Le couvre-feu est en
vigueur dans la capitale de 21h00 à 5h00 du matin et la loi martiale
"prive les autorités locales de tout pouvoir, en particulier le
maire et le préfet de police", a-t-il rappelé.
Beaucoup d'habitants de la capitale ont appris l'instauration de la loi
martiale au lendemain de la déclaration présidentielle, par les
quotidiens malgaches et les médias internationaux. La radio et la
télévision nationale n'émettent plus depuis plusieurs jours.
Interrogés dans la rue vendredi matin, de nombreux manifestants se
disaient persuadés que les militaires avaient massivement rallié le camp
du "président auto-proclamé", M. Ravalomanana. "Ils ne
tireront jamais sur nous", entendait-on partout.
"Les militaires ne sont pas disposés à suivre des ordres de
tir", a confirmé un observateur étranger, sous couvert de
l'anonymat.
"PRIVILÉGIER
LA NÉGOCIATION
Le général de division Léon-Claude Raveloarison, nommé
"gouverneur militaire de la ville d'Antananarivo" par le
président sortant Didier Ratsiraka dans le cadre de la loi martiale,
entend "d'abord privilégier la négociation".

Après avoir dirigé l’Office malgache du tabac durant le régime
socialiste de Didier Ratsiraka, le Général Raveloarison a été chargé
des opérations de lutte antiacridienne lorsque les criquets ont envahi le
sud de la Grande Ile. Pour le “gouverneur militaire”, "Il faut à
tout prix tenter de résoudre le problème ensemble avec le camp de Marc
Ravalomanana dans un cadre serein, c'est-à-dire d'abord privilégier la
négociation". Interrogé sur un recours éventuel à la force, en
particulier en ouvrant le feu sur les manifestants, il a répondu que
"c'est le dernier recours, c'est ce qu'il faut éviter à tout prix.
Dans l'immédiat, j'essaie de faire un peu le point sur la situation.
Faire lever les barrages installés dans la capitale par les partisans de
Ravalomanana est une nécessité. Il faut passer par là, mais là encore
il faut d'abord entamer des négociations avec les responsables
politiques. Je suis avant tout un officier de l'armée malgache, j'ai une
mission à remplir. Si les autres disent que je suis modéré, tant mieux,
j'espère ne pas les décevoir".
Le général Raveloarison "n'est pas un dur, il n'est pas un
extrémiste. En revanche, il peut-être très dur pour faire lever les
barrages dans la ville", a menacé un proche de Ratsiraka. Mais il ne
fera pas tirer sur la foule de la Place du 13 Mai", a-t-il ajouté.
"C'est un modéré, c'est quelqu'un qui ne peut pas donner l'ordre de
tirer sur une foule", a confirmé un officier supérieur proche de M.
Ravalomanana.
A noter qu’actuellement, les criquets ont envahi de nouveau près de 120
000 hectares du sol malgache. Autrement dit, la mission “sauterelles”,
confiée au Général Raveloarison, n’a pas été accomplie.
Vendredi
01 mars 2002
Présentation du
nouveau gouvernement
Le
premier ministre Me Jacques Sylla a présenté ce matin au palais d'Ambohitsirohitra,
les membres du nouveau gouvernement malgache.
Composé actuellement de dix-sept membres, soit une dizaine de moins que
le gouvernement sortant, la nouvelle équipe au pouvoir sera complétée
rapidement par les ministres de la Défense et des Affaires Etrangères.
Toutes nos félicitations aux nouveaux ministres, nos voeux de réussite
vous accompagnent dans la noble tâche qui vous échoit.
Vice premier Ministre chargé de l'Economie et des Finances : Narisoa
Rajaonarivony
Ministère de la Santé : Andry Rasamindrakotroka
Ministère de l' Education : Michel Razafindrandriatsimaniry
Ministère de l'Intérieur : Jean Seth Rambeloarijaona
Ministère de la Jeunesse : Théodore Ranjivason
Ministère de la Fonction publique : Rajaonary Julien
Ministère desTravaux publics : Lahiniriko
Ministère de l'Aménagement du territoire : Reboza Julien
Ministère de l'Industrie et commerce : David Rajaona
Ministère de l'Agriculture et Pêche : Yvon Randriasandratriniony
Ministère desTransport et météorologie et Tourisme : Olivier
Rakotovazaha
Ministère de la Population : Rabenandrasana
Ministère de la Justice : Alice Rajaonah
Ministère de l'Energie et des Mines : Razaka Elisée
Ministère de l'Information : Eric Beantanana
Ministère des Postes et des télecommunications : Hajanirina
Razafinjatovo
Secrétaire d'Etat chargé de la Securité publique et de la police
nationale : Amady Augustin
Jeudi
28 février 2002
L'Amiral tente un
"coup de force"
Annonce
confidentielle de "loi martiale"
Il semblerait que l'Amiral Didier Ratsiraka ait annoncé lors d'une
conférence de presse au palais de Iavoloha son intention d'instaurer la
"loi martiale" sur le territoire malgache à partir de demain
1er Mars 2002. L'absence de déclaration officielle, pourtant d'usage dans
de telles circonstances, diminue la crédibilité de l'évènement et en
limite la portée. Cette carence découlerait du fait que le président
sortant n'a plus accès, à l'heure qu'il est, aux médias nationaux (RNM,
TVM).
Sur place à l'heure où nous écrivons, la population n'est pas informée
de cette annonce et le Président Marc Ravalomanana, contacté par la
presse a avoué " ne pas être au courant ".
Tentative de "coup de force"
Toujours est-il qu'une telle décision unilatérale de l'Amiral
constituerait indéniablement une tentative de "coup de force",
délibérément anti-démocratique et par conséquent condamnable par
l'opinion internationale. Alors que les nouveaux dirigeants se mettent au
travail avec ardeur, sous la protection bienveillante du Peuple malgache,
l'Amiral et ses proches cherchent toujours à sauver leurs intérêts à
tout prix.
Fidèle à sa mission sacrée de protection du peuple souverain, l'armée
régulière se doit dans tous les cas d'ignorer avec sagesse, les
gesticulations incohérentes et inconséquentes d'un régime autoritaire
appartenant déjà au passé.
D'OTTAWA
À SAINT-DENIS EN PASSANT PAR PARIS ET GENÈVE
Aujourd’hui, les Malgaches résidents au Canada tiendront une
manifestation devant le Parlement canadien à Ottawa. Le sit-in suivi de
chants religieux malgaches aura lieu de 13 h à 17 h locales.
Une autre manifestation de la diaspora malgache en France est prévue
demain, à Paris, sur la place du Trocadéro entre 11 h et 13 h.
À Rouen, pendant ce temps, se tiendra une réunion d’information sur la
crise politique à Madagascar.
A Genève, sur la place des Nations, le comité de soutien de Ravalomanana
en Suisse organise un rassemblement intitulé “Manifestation Madagascar
: Non assistance à peuple en danger”.
Les malgaches d’Allemagne et du nord est de la France, quant à eux, se
donnent rendez-vous demain à partir de 10 h 30 heures locales à
Strasbourg sur la place Kleber.
La Réunion n’est pas en reste. Le Collectif des associations tiendra
une nouvelle manifestation de soutien au peuple malgache au Barachois, à
Saint-Denis, demain à partir de 16 h.
Les mots d’ordre sont à peu près les mêmes. “Non à la dictature de
Ratsiraka. Oui à l’avènement d’une vraie démocratie et pour une
information exacte” peut-on lire dans un communiqué de l’association
Zanak’i Gasikara. Jacques Sylla, le Premier ministre récemment nommé
de Marc Ravalomanana pourrait intervenir en direct par téléphone au
Barachois. A noter qu’hier, le message envoyé au président Chirac par
Michel Tamaya a été lu publiquement sur la place du 13 Mai.
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Express
Gouverneur
militaire et loi martiale pour Antananarivo - ville
La loi martiale est décrétée dans la capitale, depuis cette nuit à
zéro heure. Le général de division Léon Claude Raveloarison a été
nommé gouverneur militaire d'Antananarivo. Cette mesure d'exception a
été prise par le président Didier Ratsiraka, hier dans l'après midi au
palais de Iavoloha, à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire.

Tribune
L'on a appris hier sur RFI (Radio
France Internationale) qu'à l'issue d'un énième conseil des ministres,
l'amiral Didier Ratsiraka devait annoncer que la loi martiale est
appliquée à Antananarivo à partir de ce jour. Une mesure qui fait
grincer les dents des Tananariviens, car elle rappelle de mauvais
souvenirs. Alors que le blocus de la capitale est toujours en vigueur
(barrages à Brickaville et Majunga), voilà qu'une loi martiale frappe
Tana-ville. Pourquoi ?
NY
HASINA ANDRIAMANJATO ET LILA RATSIFANDRIAMANANA
« REMPLACÉS »
Après
la démission des ministres Ny Hasina Andriamanjato (MPTT) et Lila
Ratsifandrihamanana (MAE) du gouvernement Tantely Andrianarivo, le conseil
des ministres vient de nommer leurs remplaçants. Il n’y a pas en
réalité, de nouvelle nomination; mais on a confié les postes vacants à
des ministres en place. Ainsi le ministre de l’Industrie Mamy
Ratovomalala gèrera le département des PTT, tandis qu’Azaly Ben Marofo
s’occupera de celui des Affaires étrangères.
En d’autres termes, le gouvernement de Tantely Andrianarivo n’a pas
démisionné. Tenant compte de la conjoncture politique actuelle, cela ne
changera pas beaucoup de chose.
AFFRONTEMENTS
MEURTRIERS
DÉMISSION DE L'ARMÉE, INQUIÉTANTE
L'immobilisme des forces de l'ordre a beaucoup inquiété la majorité de
la population tant en province qu'à Antananarivo. Se cachant derrière sa
neutralité dans le conflit politique actuel, l'armée malgache reste
jusqu'à maintenant des simples spectateurs et n'a aucune réaction devant
des scènes horribles et des destructions des biens d'autrui. A preuve,
mercredi dernier, les hommes en uniformes étaient les premiers témoins
des affrontements des partisans des deux camps causant des morts et des
blessés graves. Mais, aucun élément des forces de l'ordre n'a pas
bougé afin de protéger les victimes quelque soit leur appartenance
politique.
Les scènes de violence commencent à gagner du terrain en cette période
de conflits politiques. Et on risque de tomber dans l'anarchie totale si
l'armée continue sa "neutralité" qui signifie démission aux
yeux des simples citoyens. Pire encore, les forces de l'ordre n'assument
pas leur mission sinon leur responsabilité de dégager les barrages sur
les routes nationales asphyxiant l'économie du pays. Les
opérateurs-transporteurs ont déjà lancé un ultimatum aux autorités
compétentes de prendre des mesures draconiennes afin de dégager les
barrages routiers empêchant la libre circulation des personnes et des
marchandises.
Devant cet immobilisme des forces de l'ordre, les malfaiteurs pourraient
profiter de la situation. Attention danger !
A.M.
MIDI MADAGASIKARA, 28 FÉV 2002
La «communauté internationale » change de ton
La «communauté internationale » est une notion à relativiser. Abstraite à souhait, elle prend néanmoins une forme tangible quand les pays membres s’expriment. Dans le cas malgache, la «communauté internationale » se résume aux pays avec lesquels la Grande Ile entretient des relations diplomatiques.
Rivo Rakotonirina
Les principaux membres de cette communauté restent les Etats- Unis d’Amérique, l’Union européenne et ses adhérents, le Japon et dans une moindre mesure le Canada. Ces derniers jours, on a pu constater que ces partenaires de Madagascar ont changé de ton sur la crise politique malgache. Plus de réalisme et moins de partialité sont constatés dans les derniers communiqués publiés par le Département d’Etat et par le porte- parole du ministère français des affaires étrangères. L’Allemagne et l’Union européenne, pour leur part, n’ont pas voulu être menés en bateau et préfèrent attendre l’évolution de la situation sur le terrain. Toutefois, il ne faut pas donner une importance qu’elle n’a pas à cette «communauté internationale » dans la mesure où il appartient aux Malgaches de résoudre par eux- mêmes leur crise politique.
PAIX ET SECURITE
Pour les Etats- Unis d’Amérique, le porte- parole du Département d’Etat, Richard Boucher, a divisé la poire en deux en indiquant que «la meilleure solution à la crise, selon notre point de vue, est que les deux parties acceptent la décision de la Haute Cour Constitution de tenir un deuxième tour le 24 mars ». Mais il a ajouté aussitôt que «cependant, si les deux protagonistes tombent d’accord, nous pourrions apporter notre soutien à l’organisation d’un référendum pour donner au peuple malagasy la chance de voter librement, dans la transparence lors d'un scrutin démocratique pour élire le prochain président". Et de terminer "qu'un arrangement de ce type devrait être monté sous l'égide de l'Union africaine". De son côté la France a mis de l'eau dans son vin. Par le biais d'un porte- parole du ministère des affaires étrangères, il a été annoncé que ce pays ne souhaitait que préserver la paix et la sécurité à Madagascar. Elle militerait pour l'avènement d'une vraie démocratie dans ce pays. Il a aussi parlé de suffrage universel sans plus évoquer ni de deuxième tour ni de référendum. Cette énième prise de position a été saluée par les deux parties.
DISCRETIONNAIRES ET RACISTES
Mais avec les derniers développements de la crise, c'est- à- dire avec l'instauration de l'état de nécessité nationale et puis de la loi martiale à Antananarivo par l'amiral Ratsiraka, l'on s'interroge si la "communauté internationale" prend toujours pour interlocuteur valable le président sortant et son équipe. Ces dispositions s'apparentent en effet à des mesures dictatoriales et autoritaires sans aucune proportion avec la crise. Elles apparaissent également ségrégationnistes et racistes car elles ont été prises uniquement et exclusivement contre Antananarivo. Sous-entendu contre les Merina. Dans ces conditions, la "communauté internationale" devra réviser sa copie et son idée sur la vraie nature de l'ancien régime qui passe au stade suprême de la dictature. D'après les termes des accords internationaux, l'aide extérieure est automatiquement coupée quand un pays bascule dans le pouvoir kaki.
MIDI, 28 FÉV 2002
Présentation du gouvernement Sylla aujourd'hui
13 DEPUTES CANDIDATS MINISTRES !
Pour constituer son gouvernement, Marc Ravalomanana avait lancé un appel à toutes les bonnes volontés et à "tous ceux qui estiment avoir des responsabilités ou des compétences " pour développer rapidement le pays. Le protégé du FFKM n'a pas prêché dans le désert puisque rien que parmi les députés, 13 députés ont fait acte de candidature pour des postes de ministres. Sans compter ceux qui n'en ont pas fait expressément la demande, mais qui peuvent être consultés et nommés dans le gouvernement de Jacques Sylla.
Olivier
Rasamizatovo
Ces députés pro-Ravalomanana, il va sans dire, sont issus de diverses provinces et circonscriptions. A la mesure même de l'électorat du candidat de Tiako i Madagasikara qui est éparpillé sur tout le territoire, tel que l'attestent les résultats du scrutin du 16 décembre, y compris ceux publiés par le ministère de l'Intérieur et proclamés par la Haute Cour Constitutionnelle. Une envergure nationale - acquise en un temps record - qui transparaîtra évidemment à travers la formation du gouvernement. Raison pour laquelle, tous ces députés candidats ne deviendront pas ministres par souci de représentation nationale pour ne pas dire au nom d'un certain contingentement. Sans parler du fait que les partis ou les groupes dont ils sont issus, sont loin d'avoir la même audience sur l'échiquier, quoiqu'ils soient réunis aujourd'hui autour d'un seul homme.
5 provinces sur 6
Parmi ces députés ministrables, citons entre autres et sous toutes réserves, Rabary Mathilde, député élu à Tana V sous les couleurs de l'AVI; Randrianarivony Edmond (AVI - Tana III); Rakotondrandria Joseph Constant (AVI - Ambohidratrimo). Pour la province de Fianarantsoa, Paraina Auguste (Firaisankina - Vangaindrano); Dama Mahaleo (Indépendant - Ambatofinandrahana); Rajomalahy Samuël (Arema - Ambalavao). Pour la province de Mahajanga, Rambeloson Alfred (Indépendant - Mahajanga I); Rahaingosoa Louise Odette (Aombilahivanga - Bealanana). Pour la province de Toliara, Faharo Ratsimbalson (RPSD - Belo sur Tsiribihina); Reboza Julien (AVI - Amboasary Sud); Pour la province d'Antsiranana, Jaonasy Louis (AFFA - Diégo I); Zafindrapaoly (Indépendant - Antalaha). En somme, ils sont issus de 5 provinces sur 6.
Fief de l'Amiral
La première remarque qui s'impose est qu'aucun député élu dans la province de Toamasina ne figure dans la liste. Ce qui est somme toute normal puisque c'est le fief de l'Amiral, même si Marc Ravalomanana l'a talonné de près à Toamasina ville au soir du 16 décembre. Seconde remarque, on y retrouve 3 anciens ministres, en l'occurrence, Reboza Julien, Paraina Auguste et Rambeloson Alfred qui avaient respectivement en charge les portefeuilles de l'Industrie, du Commerce et de la Communication dans le gouvernement Ratsirahonana. Ils ont donc déjà, une expérience ministérielle. De toute façon, ce n'est pas la première fois que des membres du Législatif passent du côté de l'Exécutif. Depuis le début de la Troisième République, bon nombre de députés ont été nommés ministres.
Dissolution
D'ailleurs, c'est pour pouvoir peser de tout leur poids dans la balance des nominations qu'ils s'étaient soumis à l'épreuve des urnes, au risque pour certains de connaître une carrière éphémère de ministres sans possibilité de retrouver leurs sièges de député, autrement que par la voie des urnes. En ce qui concerne les 13 députés susnommés, ils n'ont rien à perdre, enfin presque, car leur mandat arrivera à son terme dans 1 an. Sans exclure l'éventualité d'une dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République, quand bien même Marc Ravalomanana se serait engagé à ne pas appliquer les causes déterminantes prévues par l'article 95 de la Constitution qui lui donne la haute main sur le sort de la Chambre basse. Pour l'instant, il est en train d'appliquer les dispositions de l'article 53, dernier alinéa, selon lesquelles, "sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du gouvernement (…)". Ce qui va faire le malheur ou le bonheur (c'est selon) de certains des 13 députés ministrables.
Collectif
Indépendant pour la Défense de la Démocratie à Madagascar
Manifestation pour la défense des droits élémentaires du peuple
malgache et de la démocratie à Madagascar
Samedi 2 Mars 2002 De 11h à 13h
ESPLANADE DES DROITS DE L'HOMME
Place du Trocadéro Paris 16è (Métro Trocadéro)
HALTE AU RETOUR DE LA DICTATURE A MADAGASCAR
De provocations en manifestations et contre- manifestations, les
situations d'exception se mettent en place graduellement à Madagascar
entraînant de fait la suspension des libertés publiques et la mise en
place d'une chape de
plomb sur les réalités.
Le peuple malgache ne demande que la vérité, le respect de son vote et
de ses droits les plus élémentaires
POUR SOUTENIR LA LUTTE DU PEUPLE MALGACHE
Munissez vous de bruiteurs « pacifiques » style casserole, sifflet,
tam-tam, djembé et autres.
N'oubliez pas vos banderoles, drapeaux.
Contacts : collectifmadagascar@yahoo.fr
René Rakotondrabao Andriantsihafa
06 82 82 46 21
Claudia Solofolandy
27, rue de la Gare - 7501 94 230 Cachan
06 65 65 52 89 - 01 45 46 27 99
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