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The Times of India - 02/05/02
Madagascan province declares independence 
AFP [ TUESDAY, APRIL 30, 2002 5:55:43 PM ]

ANTANANARIVO: The governor of the north Madagascan province of Antsiranana on Tuesday officially proclaimed his territory a "sovereign state, independent within the confederation of Madagascar."Governor Jean Robert Gara, who made the announcement by telephone to AFP, is a hardliner in the camp of outgoing President Didier Ratsiraka, in a power struggle with Marc Ravolamanana, who is due to be sworn into office on Friday following an election recount.


Journal de l'Ile de la Réunion - 02/05/02

Sous la pression de la communauté internationale mais sans renoncer à la présidence 

Madagascar : Ravalomanana reporte son investiture
Marc Ravalomanana, proclamé officiellement président de Madagascar, a reporté hier son investiture prévue demain, 
à la demande de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), sans pour autant renoncer à la présidence.

L'annonce de ce report fait suite à de très intenses pressions de la communauté internationale sur M. Ravalomanana, au moment où le camp Ratsiraka a durci le ton en proclamant l'indépendance d'une deuxième province sur les six que compte le pays. Une mission des ministres des Affaires étrangères des pays africains médiateurs, conduite par l'OUA, était attendue sur l'île hier ou aujourd'hui. 
Elle "lui a demandé de reporter la date de l'investiture, il a accepté car c'est une question grave, mais il n'est pas du tout question pour M. Ravalomanana de renoncer à être président", a annoncé Guy Rajemison Rakotomaharo, directeur général de la présidence de M. Ravalomanana. "Vendredi, c'était trop court pour l'organiser, nous sommes en train de décider d'une date", a confirmé M. Ravalomanana.
La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a proclamé lundi M. Ravalomanana vainqueur au premier tour de la présidentielle du 16 décembre, avec 51,46% des voix contre 35,90% à M. Ratsiraka. Le président sortant a récusé cette proclamation.
L'aggravation de la crise depuis l'accord de Dakar est née d'une lecture différente du texte de cet accord par les deux camps et d'une clause non écrite adoptée par les deux hommes sur l'insistance de la communauté internationale. 
Cet "accord verbal" prévoyait que M. Ravalomanana ne soit pas déclaré vainqueur et que soit nommé un gouvernement de transition composé par les deux camps pour organiser un référendum visant à départager les deux hommes. Cet "accord verbal" prévoyait aussi un retrait "honorable" de l'amiral Ratsiraka avant le référendum.
La mission de l'OUA doit tenter de ramener les deux hommes à la table des négociations en faisant accepter à M. Ratsiraka de lever les barrages, comme le lui imposait la "lettre" de l'accord de Dakar "dès sa signature", et de renoncer au séparatisme.
La mission doit aussi demander à M. Ravalomanana de nommer un gouvernement de transition pour faciliter la réconciliation nationale, conformément à l'"esprit" de l'accord de Dakar.

"RATSIRAKA EST DÉBORDÉ PAR SES EXTRÉMISTES"
"Je pense que la communauté internationale s'achemine inéluctablement vers la reconnaissance de M. Ravalomanana comme président, mais cela sera donnant-donnant", a expliqué un expert étranger proche des négociations. "Il faut qu'il accepte, tout en étant président, de former un gouvernement d'ouverture vers le camp Ratsiraka, jusqu'à un référendum qui sera en fait une forme de plébiscite, et de confier à M. Ratsiraka une sorte de présidence honorifique d'un conseil de transition", selon cet expert. Ce scénario est confirmé par un diplomate. "Mais le problème, c'est que M. Ratsiraka est débordé par ses extrémistes, en particulier les gouverneurs", a regretté l'expert. Hier en effet, après Jean-Robert Gara, gouverneur de la région de Diégo, Samuel Lahady, gouverneur de Toamasina, a proclamé hier l'indépendance de sa province. Samuel Lahady a cependant précisé qu'il renoncerait à l'indépendance de la province si Marc Ravalomanana renonçait à son investiture (lire ci-dessus).
"La province de Toamasina se déclare indépendante dans le cadre de la confédération des États indépendants de Madagascar", a déclaré le gouverneur Lahady. 
"Nous, les gouverneurs des quatre (autres) provinces, sommes en train de nous concerter pour mettre en place l'Etat confédéral de Madagascar", a précisé M. Lahady, sans pouvoir préciser de quelle manière.
"Il faut maintenant mettre en place les structures de notre indépendance, avec un gouvernement et une assemblée constituante", a ajouté le gouverneur. Aujourd'hui (ndlr, jeudi), les autorités de Toamasina vont organiser "une grande fête populaire au stade municipal de Toamasina pour célébrer l'indépendance", a précisé le directeur de cabinet de M. Lahady, Gervais Dieudonné.


Midi de Madagascar - 02/05/2002
Après l'appel lancé par le Président de la République, Marc Ravalomanana, àl'Armée, les différents chefs de la "Grande Muette" commencent à sortir deleur réserve. Selon un communiqué qui nous est parvenu et que nous reproduisons intégralement ci-après, le Gal Marcel Ranjeva, Ministre de la défense démissionnaire, est "disposé à procéder à la passation de service avec le Ministre de la Défense Nationale, le Gal de Division Mamizara". 
Bodo Andrianaridoa

 
Rappelons qu'après sa démission, le Général Ranjeva a aussitôt été remplacé par le Gal Bory Jean Paul, Secrétaire d'Etat à la Gendarmerie, nommé cumulativement à ce poste par le gouvernement sortant Andrianarivo. Parallèlement, le Gal Mamizara a été nommé Ministre de la Défense Nationale du gouvernement Sylla. Aucune passation n'a donc été faite entre le Gal Ranjeva et le Gal Mamizara, et à travers cette déclaration, l'ancien ministre semble manifester une volonté réelle de passer la main à celui qui lui a succédé à Ampahibe. Le Gal Ranjeva Marcel rappelle également à ses frères d'armes, en tant que l'Officier malgache " le plus ancien dans le grade le plus élevé en activité ", qu'" il est temps de penser aux véritables rôles de l'Armée et du Militaire malgache dans une Nation démocratique. "
Légalistes 
Du côté des officiers généraux regroupés autour du Gal Ismaël Mounibou, son adjoint, le Gal Bruno Rajaonson, estime que l'" Armée a toujours été dans la légalité et qu'elle ne songe pas à assumer la responsabilité d'une extermination des Malgaches du même sang que ses membres ".
" Nos seuls ennemis sont l'ignorance et d'éventuels envahisseurs venant de l'extérieur. L'Armée n'a pas à s'immiscer dans les affaires politiques, et surtout ne doit pas se compromettre dans des situations politiques équivoques ", conclut le Gal Rajaonson. Selon l'Afp, ce dernier, ainsi que deux autres généraux légalistes, Alban Rabarisoa Ririva et Olaf Zafitsiarendrika auraient déclaré, mardi, qu'ils seraient prêts à obéir à Marc Ravalomanana, une fois celui-ci légalement investi, puisqu'il serait alors Chef Suprême des Armées, conformément aux dispositions de la Constitution.
Par ailleurs, on apprend, de bonne source, que les " Ombimanga ", dont le Gal Ismaël Mounibou et ses proches, après une réunion qui a duré jusqu'à 4 heures du matin, dans la nuit du lundi au mardi, envisageraient de déposer en bloc leur démission. Mais le Gal Mounibou, joint au téléphone, n'a confirmé ni infirmé cette information. " Je n'ai encore rien à déclarer, je ne tiens pas à jeter le trouble dans l'esprit de la population, j'attends la décision de mes supérieurs. "
Reconnaissance 
Une réponse dont l'interprétation pourrait être multiple. Mais en analysant toutes ces déclarations, affirmations et réponses des divers dirigeants de l'Armée, on pourrait penser que celle-ci s'engage, lentement mais sûrement, vers une reconnaissance du pouvoir légal du Président Marc Ravalomanana. Une réserve est pourtant émise par le Général Rabarisoa, toujours selon une dépêche de l'Afp, où il déclare " si la loi lui donne (au Chef Suprême) le pouvoir de nous donner des ordres, elle lui fixe aussi les limites de ce pouvoir ". Est-ce à dire que l'ensemble de l'Armée ne prendrait pas l'engagement de débarrasser définitivement le pays de tous ces barrages qui entravent les routes nationales et bloquent la vie économique, aussi bien dans la capitale, que dans toutes les provinces ? La réponse est désormais dans les casernes. Ou plutôt dans le camp…des militaires !

DECLARATION DU GENERAL DE CORPS D'ARMEE RANJEVA MARCEL 
"Je ne suis pas juriste, mais à mon sens, la HCC a rendu un arrêt fortement motivé tout en favorisant la transparence : elle a publié les résultats, bureau de vote par bureau de vote.
Je souhaite que ce précédent constitue une jurisprudence constante, et une leçon pour l'avenir de notre démocratie.
Compte tenu de ce qu'actuellement la légitimité et la légalité sont confondues, je suis disposé tout de suite à procéder à la passation de service au Ministre de la Défense Nationale, le Général de Division MAMIZARA. 
Je saisis l'occasion, en tant que l'Officier malgache le plus ancien dans le grade le plus élevé en activité, pour rappeler à mes frères d'armes ce que j'ai déjà dit précédemment :
" Il est temps pour nous de penser au véritable rôle de l'Armée et du Militaire malgache dans une Nation démocratique ". 

La communauté internationale interpellée
Le comportement de la Communautéinternationale après la proclamation des résultats du décompte contradictoirepour l'élection présidentielle du 16 décembre 2001 étonne plus d'un. Lacommunauté qui a toujours exigé la légalité se trouve brusquement prisonnière deses propres " éthique et principe ", d'autant qu'elle s'est fiée à un certain" esprit " de l'Accord de Dakar et non à " la lettre " rendue publique, etconnue partout dans le monde, alors même que l'esprit et la lettre n'ont pas lesmêmes effets.
r.v.f. 

L'association Avana, New Madagascar, dans un long communiqué, après avoir félicité le Président Marc Ravalomanana " pour la reconnaissance de sa victoire et celle du peuple malgache ", remercie également la communauté internationale " pour sa présence lors de la proclamation officielle des résultats par la HCC ". L'Association des résidants étrangers à Madagascar " prend à témoin la communauté internationale pour les illégalités commises et qui continuent de l'être par le non respect de l'Accord de Dakar ". Enumérant 17 illégalités commises par le camp de Didier Ratsiraka, Avana conclut à la fin de son communiqué : " De surcroît, l'association Avana rappelle que, depuis la convention de Dakar, seul le Président Marc Ravalomanana a respecté scrupuleusement ses engagements. Tandis que le Président sortant et ses complices ont déjà procédé à trois formes d'illégalités : - la non levée des barrages - les arrestations arbitraires en province et les exactions - la violation constante de l'article 5 de la Constitution par la nomination d'une autre capitale qu'Antananarivo ".

Crime
Dans son communiqué de lundi, à la suite de la proclamation des résultats de l'élection présidentielle, le SG de l'OUA, Amara Essy, a parlé d'un " préjudice " à l'application de l'Accord de Dakar, sans dénoncer, pour autant depuis la signature de ce dernier, la non application par Didier Ratsiraka de l'article 5, ni prendre des mesures à l'encontre de l'Amiral, malgré l'interpellation faite par le camp de Ravalomanana. La communauté internationale donne l'impression d'hésiter à reconnaître Marc Ravalomanana comme président de la République, alors qu'elle avait toujours comme argument la légalité. Ce comportement risque de s'apparenter à une manœuvre dont l'objectif est d'offrir le champ libre à Didier Ratsiraka, et notamment de permettre à son camp de continuer ses actes terroristes, en témoigne le dynamitage du pont d'Andranomainty dans la nuit qui suit la proclamation des résultats. Est-ce à dire qu'on accepte dans le langage politique africain la TERREUR comme moyen d'expression VALABLE ? De toute manière, l'opinion a déjà jugé le président sortant comme coupable de " crime contre l'humanité " par cette opération d'asphyxie contre Antananarivo et sa population.
Aménager
La question que se pose l'opinion est celle-ci : " Pourquoi la communauté internationale donne toujours cette impression d'être sous le charme d'une seule personne, dont la cote de popularité se réduit aux seuls notables des provinces, qui prend en otage non seulement les habitants de la capitale mais également ceux des autres provinces, et qui s'affiche comme un chef de guerre face à un ennemi désarmé ? Les médiateurs africains sont-ils vraiment neutres ?". Rappelons que 5 provinces sur 6 ont voté Ravalomanana. Comment croire, par ailleurs, que la population de ces provinces adhère à l'idée d'une sécession ?
Le communiqué de l'association Avana, qui traduit l'opinion en général, devrait faire réfléchir la communauté internationale. En évoquant des " accords verbaux " qui auraient prévu un référendum, la dite communauté agissait comme si elle " invitait " la Haute Cour Constitutionnelle à " aménager ", pour ne pas dire " fausser ", les résultats du décompte contradictoire en faveur d'un second tour. C'est peut-être cela qu'on appelle la haute politique, si ce n'est la diplomatie au sommet… Toutefois, il est malheureux de vouloir tromper tout un peuple, pour instaurer une Transition dont l'issue n'est même pas sûre d'être acceptée par l'Amiral Didier Ratsiraka. 


Dépêche Yahoo – 02/05/2002

 

Ravalomanana reporte son investiture mais ne renonce pas à la présidence

ANTANANARIVO (AFP) - Marc Ravalomanana, proclamé officiellement président de Madagascar, a reporté mercredi son investiture prévue vendredi, à la demande de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), sans pour autant renoncer à la présidence.

L'annonce de ce report fait suite à de très intenses pressions de la communauté internationale sur M. Ravalomanana, au moment où le camp de son rival de la présidentielle, le chef de l'Etat sortant Didier Ratsiraka, a durci le ton en proclamant l'indépendance d'une deuxième province sur les six que compte le pays.

Une mission des ministres des Affaires étrangères des pays africains médiateurs, conduite par l'OUA, était attendue sur l'île mercredi ou jeudi.

Elle "lui a demandé de reporter la date de l'investiture, il a accepté ce (mercredi) matin car c'est une question grave, mais il n'est pas du tout question pour M. Ravalomanana de renoncer à être président", a annoncé à l'AFP Guy Rajemison Rakotomaharo, directeur général de la "présidence" de M. Ravalomanana.

"Vendredi, c'était trop court pour l'organiser, nous sommes en train de décider d'une date", a confirmé M. Ravalomanana au téléphone à l'AFP.

La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a proclamé lundi M. Ravalomanana vainqueur au premier tour de la présidentielle du 16 décembre, avec 51,46% des voix contre 35,90% à M. Ratsiraka. Le président sortant a récusé cette proclamation.

M. Ravalomanana, qui accusait le camp Ratsiraka de fraude massive lors du scrutin, avait rejeté le 25 janvier les résultats officiels d'une précédente HCC le plaçant en ballottage favorable face à M. Ratsiraka.

Estimant avoir été élu dès le premier tour, il s'était alors autoproclamé président le 22 février.

Le gouvernement de M. Ratsiraka, lui, s'était retranché en province d'où il organise, depuis, un sévère blocus de la capitale.

Son camp a renforcé les barrages qui asphyxient Antananarivo et les hauts plateaux et proclamé l'indépendance de deux provinces.

L'aggravation de la crise depuis l'accord de Dakar est née d'une lecture différente du texte de cet accord par les deux camps et d'une clause non écrite adoptée par les deux hommes sur l'insistance de la communauté internationale.

Cet "accord verbal" prévoyait que M. Ravalomanana ne soit pas déclaré vainqueur et que soit nommé un gouvernement de transition composé par les deux camps pour organiser un référendum visant à départager les deux hommes.

Selon des sources concordantes proches des négociations, l'"accord verbal" prévoyait aussi un retrait "honorable" de l'amiral Ratsiraka avant le référendum.

La mission de l'OUA doit tenter de ramener les deux hommes à la table des négociations en faisant accepter à M. Ratsiraka de lever les barrages, comme le lui imposait la "lettre" de l'accord de Dakar "dès sa signature", et de renoncer au séparatisme.

La mission doit aussi demander à M. Ravalomanana de nommer un gouvernement de transition pour faciliter la réconciliation nationale, conformément à l'"esprit" de l'accord de Dakar, selon des sources diplomatiques concordantes à Antananarivo.

"Je pense que la communauté internationale s'achemine inéluctablement vers la reconnaissance de M. Ravalomanana comme président mais cela sera donnant-donnant", a expliqué à l'AFP un expert étranger proche des négociations.

"Il faut qu'il accepte, tout en étant président, de former un gouvernement d'ouverture vers le camp Ratsiraka, jusqu'à un référendum qui sera en fait une forme de plébiscite, et de confier à M. Ratsiraka une sorte de présidence honorifique d'un conseil de transition", selon cet expert. Ce scénario est confirmé par un diplomate.

"Mais le problème, c'est que M. Ratsiraka est débordé par ses extrémistes, en particulier les gouverneurs", a regretté l'expert.

Mardi, le gouverneur de la province de Toamasina, le fief de M. Ratsiraka, sur la côte est du pays, a proclamé l'indépendance de sa province.

La veille, c'était le gouverneur de la province d'Antsiranana (nord), également un ratsirakiste "pur et dur", qui proclamait l'indépendance de la sienne.

 

 

 

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Radio Notre Dame 1er mai 2002

TELECOPIE de Grégoire PELPEL

Madame, Monsieur ; 

En exclusivité, sur l’antenne de Radio Notre-Dame (100.7), dans le Grand journal de la Rédaction, le nouveau président de la République de Madagascar, Marc RAVALOMANANA, s’est exprimé, cet après-midi.

Le président RAVALOMANANA a abordé trois sujets :
1) L’autoproclamation de l’indépendance des provinces d’Antsiranana et de Toamasina,
2) La position de la France quant à la proclamation de la Haute Cour constitutionnelle du lundi 29 avril 2002, le donnant officiellement vainqueur de l’élection présidentielle à 51,42% des suffrages,
3) Le second tour de l’élection présidentielle française.
(1/2)

1) Le Président Ravalomanana a déclaré « inacceptable », la décision d’autoproclamation d’indépendance des deux provinces d’Antsiranana (mardi 30 avril 2002) et de Toamasina (mercredi 1er mai 2002).
« Madagascar est indivisible », a-t-il affirmé, « il faut conserver l’unité nationale ».
« La population malgache n’acceptera jamais cela », a-t-il en outre rajouté.
2) Le Président Ravalomanana a dit « attendre la reconnaissance de grands pays, comme la France ».
« [La France] insistait toujours sur la légalité » de l’élection présidentielle malgache. Celle-ci est « maintenant légale ».
Il rappelle, en outre, que « la France est le premier partenaire de Madagascar » et qu’il « [attend] un travail bi-latéral entre Madagascar et la France ». Il justifie sa position par la « longue histoire » commune qui lie Madagascar et la France.
Il appelle fortement la France à « prendre une position ferme, nette et rapide ».
3) Le Président Ravalomanana a affirmé être « très au courant » de ce que traversait la France, avec le séisme politique conséquent aus résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Il « espère que l’élection présidentielle française de dimanche prochain se fera dans la démocratie ».
Cette élection est pour lui « très importante », il affirme par conséquent être « de tout son cœur avec Monsieur Chirac, le président en exercice, pour garder la République ».


L’Express de Madagascar – 02/05/02

 

Des généraux prêts à obéir - Ravalomanana reporte son investiture tandis que les provinces s'auto-fédèrent
Si un nouveau pont a été dynamité dans la province de Fianarantsoa, du côté d'Ifanadiana en allant vers Mananjary et Manakara, les gouverneurs des provinces d'Antsiranana, Mahajanga, Toamasina et Toliara ont officiellemet fait savoir leur adhésion au projet de création d'une Confédération d'Etats indépendants. Ils travaillent à la rédaction des textes allant dans ce sens et le plus déterminer des quatre le nordiste Jean Robert Gara. Est-ce pour calmer le jeu, négocier la préservation de l'unité nationale avec la participation de la mission de l'OUA ? Toujours est-il que la cérémonie d'investiture du président Marc Ravalomanana, prévue demain vendredi à Mahamasina a été reportée à une date non précisée. Peut-être s'agit-il également pour le nouveau Président, chef suprême des armées, de rallier le maximun de généraux à sa cause puisqu'avec l'ancien ministre des forces armées Marcel Ranjeva, "disposé tout de suite à procéder à la passation de services", trois autres généraux de l'état-major général des forces armées on fait savoir qu'ils étaient prêts à obéir au nouveau chef suprême des armées et à se placer sous les ordres de son ministre de la défense.:

 

Où est le problème ?
Quand l’objectivité est un but, difficile, à atteindre on doit se garder de regarder ailleurs, ou de faire semblant de ne pas entendre, quand des arrêts, des verdicts tombent.
A mieux y regarder, toutefois, il n’y avait pas lieu, et aucune raison, d’attendre des membres de la Haute cour constitutionnelle ressuscités, c‘est dans l’air du temps d’ailleurs, qu’ils se montrent différents de ce qu’ils avaient été au service d’un autre pouvoir. Autrement dit, le miracle attendu, simple corrolaire de l’air temps, n’a pas eu lieu : toute calculette débarrassée de quelques paramètres tendancieux livre du dispositif juridique solennellement proclamé en début de semaine au ministère des affaires étrangères de bien étranges résultats.
Ainsi, il est dit que le “décompte contradictoire” a donné lieu à la revalidation de 242 bureaux de vote, invalidés par la Cour précédente, pour un total de 343.858 inscrits. En confiant à cette calculette impartiale, aussi transparente que 2 et 2 font 4, une simple division - 343.858 / 242 - on trouve un nombre moyen d’inscrits dans ces bureaux de vote revalidés de : 1.420 inscrits. A Antananarivo, la province la plus peuplée, cette moyenne est de 610.
En divisant, avec la même calculette certifiée, le nombre total des inscrits proclamés par cette HCC, à savoir 6.720.918, par le nombre des bureaux de vote retenu, à savoir 16.493, la moyenne nationale des inscrits par bureau de vote - 6.720.918 / 16.493 - est de : 407 inscrits !
Autrement dit, dans les bureaux de vote sauvés des poubelles de l’histoire politique par six des neuf membres de la HCC eux-mêmes revalidés, le nombre d’inscrits est plus de trois supérieur à celui de la moyenne nationale, très exactement 248,89% plus élevé...
On arrêtera là ce petit décompte... contradictoire, pour ne pas paraître désobligeant, et pour rester dans l’air du temps, qui est à l’euphorie de la victoire, enfin certifiée conforme, légalisée et légitimée de M. Marc Ravalomanana, proclamé et déclaré élu nouveau président de la République.
Tous ses prédécesseurs ont été proclamés élus dans des conditions contestées, même si l’avenir a prouvé qu’elle n’étaient certainement pas contestables puisque le premier, Philibert Tsiranana, est resté au pouvoir plus de 10 ans, son successeur, Didier Ratsiraka, plus de 20, Albert Zafy étant avec moins de 4 ans l’exception, par sa faute, qui confirme la règle de cette alchimie électorale permanente.
Faut-il voir dans l’utilisation par la HCC nouvelle de calculettes facétieuses les retards mis par la communauté internationale pour reconnaître Marc Ravalomanana comme président de la République, puisque Washington “examine” tandis que Paris “apprécie” les nouvelles règles d’arithmétique politique en vigueur à Madagascar ?
En attendant, l’avenir immédiat s’est déplacé ailleurs, dans cette décision, qui peut faire rire, des gouverneurs d’Antsiranana et de Toamasina de provinces anciennement autonomes, sans l’avoir jamais été, de se déclarer “indépendantes” dans le cadre d’un projet en gestation d’une Confédération de Madagascar.
Sachant que pour la province de Toamasina MM. Lecacheur et Sikonina, fondateurs convaincus et farouches militants de l’idée fédéraliste à Madagascar, ont rejoint le camp du nouveau Président et que M. Sikonina a même été nommé Président de la délégation spéciale de Toamasina, on se demande vraiment : où est le problème ?

 

Iavoloha s'attache à la formation d'un gouvernement de réconciliation nationale
La proclamation par un groupe de six juges faisant office de "Haute cour constitutionnelle" procède en effet d'une violation flagrante de l'Accord de Dakar. Il a été en effet décidé entre le Président Monsieur Didier Ratsiraka et Monsieur Marc Ravalomanana devant les quatre Chefs d'Etat facilitateurs, le Secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine et le Représentant personnel du Secrétaire général des Nations unies que le nouveau décompte contradictoire des voix tel que convenu dans l'Accord n'était ni possible ni réalisable plus de quatre mois après le scrutin et il n'a jamais été question de comparaison de procès-verbaux.
L'Accord de Dakar repose sur le postulat de base de la reconnaissance et de l'acceptation implicites qu'il n'y a pas de vainqueur au premier tour de scrutin ce qui implique l'organisation subséquente d'une période de transition devant aboutir à l'organisation d'un référendum populaire portant sur le choix entre les deux candidats.
Ce postulat de base convenu entre le Président Monsieur Didier Ratsiraka et Monsieur Marc Ravalomanana dans un souci d'apaisement social a reçu le soutien des facilitateurs, ce qui a permis la signature de cet Accord en dépit de la référence dans le Préambule à l'arrêt n° 4 de la Chambre administrative de la Cour suprême dont l'irrégularité mérite cependant d'être soulignée tant sur le fond que sur la forme.
Le groupe des juges qui a procédé à la proclamation n'a respecté ni les formes ni les procédures comme l'aurait fait une Haute cour constitutionnelle légalement constituée car ce groupe a siégé et décidé sans atteindre le quorum requis de sept membres; il n'a pas été précisé par le Doyen d'âge en l'absence du président de la Haute cour constitutionnelle.
Quatre juges sur les six désignés ont fait l'objet d'une requête en récusation pour suspicion légitime pour avoir participé le 22 février à l'auto-proclamation de Monsieur Ravalomanana.
La proclamation des résultats faite le lundi 29 avril n'est pas issue d'un décompte contradictoire des voix comme convenu mais de la succession d'artifices juridiques dont l'illégalité est flagrante. Ces artifices ont eu pour unique objectif de remettre en cause l'autorité absolue d'une chosejugée, à savoir la proclamation officielle des résultats du premier tour des élections présidentielles par l'arrêt n° 01-HCC/AR du 25 janvier 2002.
La Présidence de la République demande en conséquence que dans l'intérêt national et afin de contribuer à la restauration de la paix civile, les dispositions de l'Accord intervenu à Dkar le 18 avril 2002, notamment la mise en place du Gouvernement de réconciliation nationale de transition, soient appliquées rapidement et dans le strict respect de l'esprit et de la lettre de l'Accord de Dakar. La Présidence de la République demeure convaincue que la Communauté internationale continuera à apporter sa contribution dans la mise en œuvre du processus de Dakar.
Fait à Iavoloha le 1er mai 2002
:

 

Le Général Marcel Ranjeva reconnaît Marc Ravalomanana, chef suprême des armées
"Logique si l'on se réfère à son sens aigu du légalisme",0 affirment ses anciens collaborateurs. L'ancien ministre -dont la démission intervenue le 8 mars, du gouvernement Tantely Andrianarivo a été lue comme un désaveu des barrages et des premières dérives perpétrées par des militaires- apporte à Marc Ravalomanana déclaré président depuis lundi, un élément fondamental dans la consolidation d'un nouveau pouvoir battu en brèche par la crise de l'institution militaire. Estimant que depuis l'arrêt de la Hcc, "la légitimité et la légalité sont confondues", le général déclare être "disposé tout de suite à procéder à la passation de service au ministre de la Défense nationale, le général Jules Mamizara" jusqu'alors ministre d'un gouvernement qualifié d'insurrectionnel. Le général fait ainsi une significative impasse diplomatique sur le général Jean-Paul Bory, sécrétaire d'Etat chargé de la gendarmerie nationale, nommé ministre des Forces armées par le président Didier Ratsiraka, après le départ de Ranjeva d'Ampahibe. L'ancien ministre qui a déployé 5 ans d'efforts pour mettre l'institution militaire aux normes internationales et l'adapter aux exigences du développement rappelle que "il est temps pour nous (militaires) de penser au véritable rôle de l'Armée et du militaire malgache dans une Nation démocratique". Cet appel solennel se réfère en filigrane à la philosophie militaire fixée dans le Livre blanc de la Défense nationale, finalisé sous le général Ranjeva. Il exclut fondamentalement la participation de militaires dans des opérations type barrages ou milices partisanes. L'ancien patron d'Ampahibe intervient en contrepoids majeur d'une cinquantaine d'officiers généraux et supérieurs des provinces, qui ont signé à Toamasina comme "militaires légalistes" leur soutien à "l'idée de mise en place d'une confédération d'Etats indépendants et autonomes dans une Nation malagasy", entre autres. Il amplifie les déclarations de la troïka de généraux qui à une période, avaient entrepris auprès des deux candidats une démarche de rapprochement, dans la problématique de la légalité et de la légitimité, qui minait l'unicité du corps militaire. Devant quelques journalistes de la presse étrangère, les généraux Bruno Rajaonson, n°2 de l'armée après le général Mounibou Ismael, chef de l'Etat-major général, Olav Zafitsiarendika, numero 3 et Ririva Rabarisoa Alban, chef du 2ème bureau de l'Etat-major général, déclarent que "une fois investi légalement, il" (Marc Ravalomanana. Ndlr) deviendra chef suprême des armées et nous lui obéïrons" et le général Rabarisoa, porte-parole, a rappelé que ce pouvoir comporte des limites. "On ne peut pas régler (le problème des Malgaches) avec des canons".

 

Majunga rejoint la confédération des états autonomes
La décision a été prise mardi en fin de matinée lors d'une réunion entre les élus Arema, les Sojabe et les partisans de Didier Ratsiraka en présence des membres du gouvernorat et du gouverneur Razafindehibe Etienne Hilaire.
La contestation de la décision d'une Hcc jugée pro- Ravalomanana et "le désespoir fondé par la violation de l'accord de Dakar" sont les raisons invoquées par les responsables locaux qui se disent "forcés de prendre cette décision de tourner le dos au président de Marc Ravalomanana". L'issue tant attendue de la crise semble déboucher sur l'entrée dans une situation plus critique si on se fie aux réactions recueillies chez les ratsirakistes.
Le gouverneur de la province autonome de Mahajanga, Razafindehibe Etienne Hilaire a proposé le réexamen de l'accord de Dakar. En attendant de trouver un nouveau terrain d'entente, dans les prochains jours, les ratsirakistes projettent de descendre dans les rues de Majunga pour manifester contre Marc Ravalomanana.
Narimalala Rakotobe

 

Attendue hier à Toamasina, la mission de l'OUA est restée regroupée à Johannesbourg
Elle serait en attente à Johanesbourg (Afrique du sud), apprend-on de source autorisée, vraisemblablement afin que les deux protagonistes de la crise qu'elle doit tenter de régler soient prêts à la récevoir dans les meilleurs conditions. Il n'est donc pas impossible, avance-t-on, que le président Marc Ravalomanana ait reporté sa cérémonie d'investiture à sa demande. Cette mission comprend une délégation ministérielle des pays facilitateurs de l'Accord de Dakar. Le secrétaire général-adjoint de l'OUA en charge des affaires politiques, Saïd Djinnit, en fait galement partie, assure-t-on au siège de l'organisation panafricaine à Addis-Abeba.
Les ministres des affaires étrangères de Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Bénin, du Mozambique et du Gabon étaient "éparpillés" en fonction notamment des différentes conférences ministérielles qui ont récemment eu lieu sur le continent africain, précise de son côté une source diplomatique ouest-africaine, raison pour laquelle le regroupement de la mission a été décidé à Johanesbourg avant son départ pour Madagascar.
Mardi, le secrétaire général de l'OUA, Amara Essy, a vait assuré y´ l'AFP qu'il demeurait "encore un petit espoir" de sortie de crise.

 

Carburants - Le prix flambe de nouveau sur le marché noir
D'autant plus que, juste après cet évènement, des cargaisons de carburants ont été livrées dans la capitale, en provenance de Manakara, par voie terrestre. C'est ainsi que sur le marché noir, grace à la conjugaison de ces deux facteurs, le prix de l'essence est descendu juqu'à 10.000 Fmg le litre après avoir caracolé à plus de 40.000 Fmg le litre, les jours précédents.
Mais cet espoir fut de courte durée. Aujourd'hui, le même produit s'achète entre 25.000 et 30.000 Fmg le litre. Et on ne peut douter que ce prix ne cessera pas de monter au cours des prochains jours. Plusieurs facteurs contribuent à le corroborer. Le premier est le dynamitage et la destruction du pont d'Ifanadiana - sur l'axe Fianarantsoa/Manakara, donc sur la route d'approvisionnement en carburants de la capitale - dans la nuit de lundi dernier. Par ailleurs, comme les barrages anti-économiques ne sont pas toujours levés, et on ignore encore quand ils le seront, on ne peut envisager d'autres livraisons en provenance des autres provinces (Toamasina, Mahajanga, Toliary).
Enfin, la dernière mise au point faite par des responsables d'une société de distribution de carburants (voir notre édition du 27/04/2002) déclarant "qu'une pénurie totale de carburants sur l'étendue du territoire national n'est plus à écarter si la crise politique perdure et le blocus économique persiste" n'est pas de nature à entraîner une baisse de prix du carburant dans la capitale.
 

Dynamitage du pont d'Andranomaitso Ifanadiana
"Il est temps pour le pouvoir central de mettre fin à ces actes terroristes qui dirigent le pays vers une logique de guerre civile orchestrée par des mains assasines pour une nation située déjà dans un bourbier. Des individus qui ne défendent nullement une cause politique puisque l'histoire les condamera de leurs tristes faits d'armes anti-économiques et destructeurs tout en entraînant davantage le pays dans une spirale de violences", s'indignent les Fianarois choqués par le dynamitage du pont d'Andranomaitso Ifanadiana sur la nationale 45 qui mène vers Mananjary. "Voilà comment se traduit le sens patriotique de ces saboteurs qui n'ont aucune envie que les infrastructures existantes jouent pleinement leur rôle économique. Nous comprenons maintenant pourquoi Fianarantsoa a toujours été à la traîne. Pourquoi "ils" veulent asphyxier Fianarantsoa depuis Tuléar en passant par le barrage d'Ambalamanakana (enlevé), le dynamitage de Fatihita et maintenant ce pont d'Ifanadiana. Cette manie de détruire plutôt que de construire cache mal l'ombre d'une mafia non seulement avide de pouvoir mais aussi pourvoyeuse de carburant pour le commerce parallèle".
Ce sont là les quelques réactions à chaud recueillies mercredi matin lorsque le Pds Pety Rakotoniaina a annoncé sur la place du Fahamarinana le dynamitage du pont d'Andranomaitso. Tous ont été unanimes sur un point : que le gouvernement Sylla et le président Marc Ravalomanana prennent les mesures qui s'imposent pour arrêter les saboteurs dont trois noms, trois suspects, ont été avancés par le Pds.
S'agissant du pont, deux techniciens du TP expliquent qu'il se trouve à 83 km de Fianarantsoa bien avant la bifurcation vers Mananjary et Manakara. Il mesure 40 m. Des techniciens ont été immédiatement dépêchés sur les lieux pour constater les dégâts. "Il va falloir regrouper des éléments d'un pont Bailey en provenance de Mananjary, de Manakara, de Fianarantsoa et d'Ambositra".


Lettre ouverte aux journalistes

----- Original Message ----- 
From: Aris et Mbola Ramanantsalama 
To: expresso@dts.mg ; tribune@bow.dts.mg ; midi@midi-madagasikara.mg 
Cc: marquandph@yahoo.com ; madainfofr@yahoogroupes.fr
 
Sent: Wednesday, May 01, 2002 4:13 PM
Subject: L'EXCEPTION MALGACHE! (suite)

Madame, Monsieur,
Merci pour vos riches informations que j' ai lues et analysées depuis la proclamation officielle du 29 avril 2002 par la HCC des résultats du 1er tour des éléctions présidentielles du 16/12/2001 à MADAGASCAR.
Monsieur Marc RAVALOMANANA est donc élu officiellement Président de la République par la majorité absolue (+51%) du Peuple Malgache. Je lui adresse ainsi qu' à tous les malgaches épris de paix et de solidarité mes sincères félicitations.
Toutefois, je suis désagréablement surpris actuellement par les propos de certains journalistes et par les agissements de certains anciens hauts responsables nationaux qui continuent à DRAMATISER et à COMPLIQUER la situation du pays. Pourquoi??Pour QUI ??
Dans une vraie démocratie où le peuple a fait son choix, il ne faut pas chercher à le diviser, à le provoquer et surtout à l'asphyxier.L' alternance politique au pouvoir évite toute usure physique & mentale pour tout responsable ayant beaucoup donné au pays ( en servant et non en se servant pendant son mandat)...Des négociateurs osent encore dire que Marc RAVALOMANANA n' a pas respecté l' accord de Dakar, que l'OUA ,la FRANCE et RATSIRAKA exigent un réferendum pour départager les 2 candidats.!!! Mais encore une fois, POURQUOI?? POUR QUI?? En vertu de quoi et pour quelles raisons, les barrages qui asphyxient les HAUTS PLATEAUX sont-ils maintenus voire renforçés en ce moment??Or, l'accord de Dakar du 18 avril 2002 exige leurs levées depuis cette date historique.
Afin d' éviter toute polémique stérile, tout éventuel bain de sang dans une guerre civile inutile et insensée, nos hommes politiques doivent être conscients de l' exception malgache fondée essentiellement sur le FIHAVANANA écartant logiquement toute idée de sécession dans notre très belle île.
Merci de m'avoir lu et de diffuser ce message.
RAMARY.

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News des Provinces

TOAMASINA (Madagascar) (AFP) - A Toamasina, l'indépendance décrétée mercredi par le gouverneur de cette province, fief du président sortant Didier Ratsiraka, située sur la côte est de Madagascar, fait sourire les habitants, quelque peu incrédules. 

- Les personnes interrogées par l'AFP ont déclaré être davantage préoccupées par les répercussions dans leur vie quotidienne du blocus de la capitale, Antananarivo, mis en place par le camp Ratsiraka. 

- L'indépendance? "Ce sont des rumeurs", s'esclaffe une jeune femme élégante. "C'est radio trottoir", renchérit Olivier, chauffeur de taxi. "C'est pas le maire qui va me payer les courses", lance-t-il. 

- La radio locale a bien évoqué le "projet" d'indépendance, mais la majorité des gens pouffent quand on leur lit la déclaration du gouverneur. A l'aéroport, passeports et pièces d'identité ne sont pas exigés à la descente de l'avion d'Antananarivo.

 - "Faire de cette île trois ou quatre Etats, ça n'est pas possible", juge Olivier, pour qui "il vaut mieux être unis". "Madagascar est trop petit pour cela", enchaîne un collègue chauffeur. 

- Samuel Lahady, le gouverneur de la province autonome de Toamasina, plus connue sous son nom de l'ère coloniale française, Tamatave, a proclamé mercredi l'indépendance de sa province.

- Mais il s'est dit prêt, dans le même temps, à renoncer à cette indépendance si Marc Ravalomanana, le rival de l'amiral Ratsiraka, proclamé officiellement président lundi, renonce à son investiture prévue pour vendredi. 

- A Antanarivo, un proche collaborateur de Marc Ravalomanana a annoncé mercredi à l'AFP que cette investiture serait reportée. 

-Toamasina, la deuxième ville et le plus grand port de commerce du pays, à quelque 360 km à l'est d'Antananarivo, est le fief électoral traditionnel de M. Ratsiraka.  

-C'est là qu'il s'est retranché avec son gouvernement depuis que M. Ravalomanana s'est autoproclamé président, le 22 février, et qu'il a installé son gouvernement dans la capitale. 

- C'est aussi de là que le camp Ratsiraka organise depuis deux mois le blocus d'Antananarivo et des hauts plateaux, grâce à des barrages routiers et au sabotage de ponts. Mardi, le gouverneur de la province d'Antsiranana, dans le nord, avait déjà proclamé son indépendance. 

- M. Ratsiraka "veut toujours l'unité nationale et s'oppose sur ce point aux régions", assure un membre de l'entourage du gouverneur. "Mais nous sommes libres de faire notre propre déclaration", précise M. Lahady.  

- Toamasina souffre aussi, par répercussion, du grand barrage de Brickaville, à 100 km à l'est, sur la route d'Antananarivo, pièce-maîtresse du blocus de la capitale, et la population s'impatiente comme à "Tana".  

- L'essentiel de la production maraîchère provient en effet des hauts plateaux. Les tomates ont doublé de prix, s'indigne une femme qui fait ses courses. "L'indépendance, cela veut dire plus de légumes du tout", s'indigne un homme. 

- Jeudi a été décrété jour chômé à Toamasina par son maire, Roland Ratsiraka, neveu de l'amiral, et la population est conviée à venir célébrer l'indépendance au stade municipal. 

- Dimanche déjà, les autorités avaient battu le rappel pour venir en masse à l'aéroport accueillir le président Ratsiraka, de retour d'un séjour privé en France, à la veille de la proclamation de son rival. Quelque 400 personnes seulement avaient fait le déplacement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MESSAGE OFFICIEL de M. Marc RAVALOMANANA, Président de la République de Madagascar. 

Ce 2 mai 2002, 

J'ai appliqué à la lettre tous les termes de l'accord de Dakar qui devaient être appliqués dès la signature de ce protocole. 

Respectueux de l'arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle confirmant la volonté majoritaire des citoyens de Madagascar, je me soumets à cette nouvelle institution prévue par la Loi et la Constitution de mon pays. 

Toutefois, garant de l'Unité Nationale et de la Concorde entre nos compatriotes, j'ai décidé de garder l'esprit qui prévalait à Dakar. 

Je travaille dans le sens de la mise en place d'un gouvernement qui réconcilie tous les Malgaches. 

Je demanderai à ce gouvernement de réconciliation nationale de préparer les conditions d'une conclusion démocratique de la sortie de crise de Madagascar.

J'inviterai la Communauté Internationale à poursuivre l'esprit des accords de Dakar en apportant tous les soutiens utiles à la préparation de cette initiative démocratique, pour le redressement économique de Madagascar, pour le rétablissement de sa continuité territoriale. 

Marc Ravalomanana 
Président de la République de Madagascar 


Une mission de l'Organisation de l'Unité Africaine à Madagascar

Déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay (Paris, le 02 mai 2002)La situation reste préoccupante à Madagascar. Il faut préserver l'unité et l'intégrité du pays et permettre la reprise économique, qui passe par la levée des barrages routiers, prévue par l'accord de Dakar. A ce titre, la décision des gouverneurs de Tulear, de Diego Suarez et de Tamatave de proclamer l'indépendance de leurs provinces est particulièrement regrettable et ne facilite certainement pas la recherche d'une solution pacifique et démocratique.Dans ce contexte, nous nous réjouissons de l'arrivée aujourd'hui à Madagascar d'une mission de l'OUA.


Informations d'un correspondant de Toamasina

Le 1er Mai à Toamasina

-Hier 1er Mai, préparatifs de la proclamation d'indépendance de la province autonome de Toamasina : à la télé, radio, manifestation du 1er Mai, tract d'invitation qu'on fait lire un à un aux commerçants et passants de Bazarikely,.... 
-Fête du travail au stade couvert, les personnalités étaient en nombre égal à l'assistance
-Aujoud'hui, 2 mai journée chômée et payée.
-Programme : à partir de 09h ouverture du stadium de Barikadimy, fête, gala d'artistes Bilo et Tearano, manifestation sportive (moto, vélo) organisée par la Mairie, etc...
-13h30 : invitation de la population , 14h arrivée des personnalités, discours, conférence, etc...
Un ramassage de la population environnante de Toamasina est prévu
-Les staffs, les Commissaires, Députés, Sénateurs, conseillers provinciaux, et en particulier M. le Maire qui croeint tous fermement à leur impunité se sont emplyé à justifier ma proclamation d'indéépendance auprès de la population 
-On essaiera de transmettre à la télé et à la radio les manifestations !!!

Racket
Les actes de violence et de racket ont continué et repris de plus bel cette semaine : 
- arrestation du chauffeur ( de la sonorisation) du KMMR,
- lundi dernier vers 20h : racket de plus de 15 Millions d'une gérante de station essence face au camp du groupement de la gendarmerie (pas de réaction). 
- rackket de 5 Millions d'un vazaha à Salazamay 
Les responsables des sociétés se plaignent, en coullisse, des actes de forcing de caisse perpétrés par le campde DR........
-Les épouses des anciens Ministres et hauts fonctionnaires continuent de faire leurs amplettes et de se faire équiper en mobiliers pour meubler leurs nouveaux lieux de résidence. paiement cash , au frais de......? 
-Les hommes sont en conseil, ou se reposent, mais on ne les entend pas.
-Le doute s'installe auprès de beaucoup de gens, même au sein du parti AREMA, devant le silence de MR et de DR.
-Les nouvelles diffusées par la RNM (TNR) [notre seul lien avec TNR] nous semblent être monotones et insuffisantes (en qualité et en fréquence) : Peuvent-ils mieux faire ? La RFI nous donne plus d'informations (même si ce n'est pas ...).

 

 

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