Le site d'info Madagate

Le site d'info RFI

Le site d'info Sobika

Cliquez pour aggrandir...

Cliquez sur la carte...

 

Le site d'info Jeune Afrique

Le site d'info MaTV online

Le site d'info Le Monde

Le site d'info Tiako-Madagascar -Ravalomanana

Le site d'info Ratsiraka2001

Le site d'info Express Madagascar

Le site d'info Midi Madagascar

Le site d'info Tribune de Madagascar

Le site d'info Rajakoba

Archive Janv 

Archive Droit de savoir mois de février...

Archive Fév

Archive Droit de savoir 1ère quinzaine mars...

Archive 1/2Mars(1)

Quid du gouvernement de DR...

9-10 Mars 2002

Les photos des Ministres de Sylla...

11-12 Mars 2002

Resistance des proDR...

13-16 Mars 2002

Place du 13 mai...

17 Mars 2002

fin de la grève générale...

20-23 Mars 2002

DR continue la résistance...

24-26 Mars 2002

DR asphyxie la Capitale...

27-28 Mars 2002

Dymitage des ponts par DR...

29-31 Mars 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 29-31 Mars 2002

Retour aux infos du jour

Les infos du jour

 

LE DOSSIER

News des Provinces

Chers lecteurs LaComm' vous souhaite

Joyeuses ques


Didier Ratsiraka à Tuléar
Dans un discours aux accents martiaux, Didier Ratsiraka en tournée de travail à Tuléar, a déclaré lundi que "nous ne nous laisserons plus faire"... (et que) "si l'on vient nous attaquer, nous combattrons jusqu'au dernier et jusqu'au bout". Le président sortant devait particulièrement insister dans ses différentes interventions que "il s'est offert en sacrifice... pour que les générations futures ne deviennent la proie d'une secte". Parlant d'une partie de la population d'Antananarivo qu'il perçoit comme "en état d'hypnose", M. Ratsiraka a fait un rapprochement avec les adeptes du Temple solaire en France, aux Usa ou au Canada "qui obéissaient au doigt et à l'œil, offraient leurs enfants à un Grand maître et allaient jusqu'au suicide collectif". Cela justifie pour une partie, devait-il expliquer à un conseiller provincial, que l'on doit user des armes avec discernement. "Beaucoup ne sont pas responsables d'eux-mêmes". D'après Didier Ratsiraka, un grave danger menace le pays. "200 000 ou 300 000 personnes manifestent et tout Madagascar risque d'être asservi par un système de secte". Accueilli avec les honneurs militaires, le président de la République accompagné de Mme Céline Ratsiraka et de trois ministres, a débarqué dans la capitale du Grand sud à 16 h 30 à bord d'un avion aux armes de la compagnie charter "exécutive aérospacial". La foule massée dans la cour du siège du gouvernorat a largement débordé sur toute l'avenue du front de mer et la place de la stèle érigée en l'honneur du vieux nationaliste Monja Jaona. Beaucoup de chapeaux féminins et de jeunes arboraient un bandeau rouge et un petit bout d'homme du haut de ses 14 ou 15 ans, portait un sabre d'un demi mètre. "Il y a des ennemis qui avaient menacé". Le choix du lieu est symbolique du choix "irréversible" selon Didier Ratsiraka, de l'autonomie des provinces. "La situation prouve que les Provinces autonomes existent et qu'elles ont pu fonctionner"sans se référer à la capitale. Il a confirmé les pouvoirs étendus des gouverneurs des Provinces autonomes. "Pour le moment, que chaque province garde pour elle tous les fonds issus des taxes et des impôts. Oui, le gouverneur peut démettre tout fonctionnaire en service dans sa province, à quelque niveau que ce soit". Cela dit devait-il affrmer, les Malgaches doivent se considérer comme des frères mais "au cas où l'on viendrait (ici) pour détruire et verser notre sang, alors du sang sera versé". Se défendant d'être à l'origine des barrages qui asphyxient actuellement Antananarivo et des capitales provinciales - "on ne fait pas du chantage avec des carottes et du navet" - il a encouragé les autorités provinciales à les renforcer car "pour ramener des égarés dans le droit chemin, cela permet de faire l'économie de sang versé. Au moins les Malgaches ne se tireront pas dessus". Il s'est nénamoins défendu d'être à l'origine du blocage actuel de la Nation. "Je ne suis coupable que de vouloir défendre la Constitution et respecter les lois en vigueur".
"AMIRAL AUX CINQ ETOILES" POUR UN SECOND TOUR
Interpellant Marc Ravalomanana et son camp, le président sortant devait affirmer avec force que "ils doivent comprendre et accepter qu'il n'y aura aucune solution en dehors d'un deuxième tour". M. Ratsiraka averti solennellement que si l'on fait "illégitimement" endurer de grandes souffrances au peuple, il se souviendra qu'il est "un amiral aux cinq étoiles, non pas quatre mais cinq étoiles" (sic). "Parce que vous n'avez pas gagné au premier tour - ils savent que personne n'a gagné au premier tour - vous tenez en otage tout Madagascar et les six provinces ensemble, vous faites perdre 12.000.000 de dollars par jour à l'économie et les salariés risquent de ne pas toucher leur paie". Après avoir énuméré les exactions dont ses partisans et ses propres enfants ont été victimes, Didier Ratsiraka a parlé lors d'une séance de travail avec le Conseil provincial, d'une "limite d'élasticité" au-delà de laquelle "nous montrerons alors que nous savons aussi y faire en la matière". Jusqu'ici, le président sortant a déclaré avoir montré de la retenue et de la tolérance. "Sinon on va encore parler d'amiral rouge ou de dictateur". Didier Ratsiraka a été averti des événements de Fianarantsoa dans l'avion du retour au moment même du décollage. Il a dû redescendre sur le tarmack pour une meilleure écoute. Son entretien avec le gouverneur Emilson, a duré près d'une demi-heure.
Mamy Nohatrarivo
(ENCADRE-)
REVELATIONS DEPUIS LE GRAND SUD

o "Il y a encore un président de la République qui agit en président de la République" en étant à l'écoute de ses concitoyens. Le président sortant a présenté ainsi le programme de son séjour qui comportait une première action dans la lutte contre une infestation acridienne de 120 000 ha. Il a par ailleurs rassuré les fonctionnaires. "Vous serez payés". Il devait annoncer que la solde des militaires, des gendarmes et des policiers est d'ores et déjà assurée. Il a octroyé 75 millions pour un mieux dans l'exercice de leurs fonctions. L'Aes ou Alimentation en eau dans le sud a bénéficié de 150 millions.
o Didier Ratsiraka confirme qu'une puissante station de radio télévision sera bientôt opérationnelle à partir de Toamasina. Elle couvrira toute l'île. L'absence de vols extérieurs de la compagnie aérienne nationale - due semble-t-il, à une pénurie de fuel - avait quelque peu retardé son fonctionnement. Un responsable technique décrit le matériel comme "du tout numérique de très haute gamme, supérieure à la Mbs de Marc Ravalomanana". Une quinzaine de journalistes et caméramen effectuent depuis plus d'un mois une formation accélérée sur le terrain. Une société spécialisée dans la construction en dur œuvre actuellement dans les fondations des pylones.
o Le candidat Ratsiraka révèle qu'il a été "de nombreuses fois" contacté au téléphone par son challenger Marc Ravalomanana. Le président sortant déclare à Tuléar qu'il refuse tout dialogue tenu hors du territoire national. "Pourquoi aller à Paris, Addis-Abeba ou Genève ? Iavoloha est un palais d'Etat. S'il a peur de ses amis, qu'il vienne comme un frère cadet, chez moi à Ambodiatafana". Pendant son discours de Tuléar, Didier Ratsiraka s'est posé la question si Marc Ravalomanana ne serait pas en définitive prisonnier de ses amis ou pris en otage. "Je le lui ai dit, les amis que vous avez là ne vous aident pas".
o Les "prises" trop fréquentes et "décidément trop faciles" de chargements de carburants au niveau des barrages de Tana, intriguent plus d'un spécialiste du secteur. Hier, 6 containers au niveau d'Ambohidratrimo, d'autres au niveau d'Ambanidia. Le lot a été immédiatement mis en distribution au prix normal. Des représentants de repreneurs évaluent au vu de la circulation actuelle dans la capitale, la quantité de "prises" à 100 000 litres par jour. D'où viennent-elles ? Il serait impensable que "l'on se risque à des manœuvres populistes avec les stocks stratégiques d'Ankorondrano", estime un fonctionnaire de l'Omh contacté au téléphone de Behoririka.
Recueillis par: M. N.


EXTRAIT DE FORUM

CONFERENCE DE PRESSE
Jeudi 28 mars 2002 à 14 heures 30.

Mamy ANDRIAMASOMANANA
Ambassadeur itinérant, représentant en Europe
de Monsieur Marc RAVALOMANANA
Président de la République de Madagascar

a l'honneur de vous convier à la Conférence de presse qu'il donnera au :

Centre d'Accueil de la Presse Étrangère (CAPE)
MAISON DE RADIO FRANCE
116, avenue du Président Kennedy. 75 016 PARIS

Les intervenants ont été :
Mamy Andriamasomanana , Nadine Ramaroson, Philippe Tsiranana, Guy Randrianarison et Benjamin Andrianavalona. Au moins 50 journalistes internationaux ont été présents et de nombreux invités. La présence desreprésentants du Quai d'Orsay (MAE francais),de l'ambassade japonaise etc
sont à noter. La prestation du représentant de Marc Ravalomanana a été exemplaire,
entourée d'une équipe apparement très motivée et efficace. Leurs objectifs d'attirer l'attention de la presse sur la problèmatique malgache,sur la
responsabilité de Didier Ratsiraka dans les évenements actuels et sur l'effectivité du pouvoir du nouveau Président de la République de Madagascar Marc Ravalomanana ont été largement atteints, se payant même le luxe de
recevoir les applaudissements des journalistes excusez du peu.
...
Rajaona Andrianaivo Ravelona est intervenu aussi pour défendre le dossier de "la consolidation du pouvoir en émergence" de Marc Ravalomanana.
...
J'y étais, j'espére que tous les journalistes invités ont pu entrés car la dame à l'accueil était dépassée, elle refusait du monde, il ne fallait pas
arriver en retard, ce n'était pas du "fotaon-gasy"
Ils ont été efficaces RAS ! echos entendu aprés la conférence (entre sambos et baolina)
Présence journalistes africains, européens,
malagasy etc.


Courrier de lecteurs

Commentaire : "Et pourquoi pas Air Gabon ?"

La communauté internationale s'est réveillée jeudi en condamnant enfin les agissements criminels de Didier Ratsiraka. La France était là,
bien sûr, comment faire autrement ? Mais derrière l'autoproclamé "Amiral", c'est à elle que le message était adressé.
A la veille de la commémoration du 29 mars 1947, date anniversaire de l'insurrection malgache sauvagement réprimée par les
tirailleurs "sénégalais" et la légion, ce message était très clair : "Nous ne vous laisserons pas agir comme au Rwanda ou au Congo- Brazzaville." A savoir, laisser faire - voire aider - pour qu'une guerre ethnique éclate au profit de quelques hommes politiques et de leurs amis affairistes - connus parfois, influents toujours - qui pensent et se comportent comme si les
anciennes colonies africaines étaient toujours le Pré carré de la République.
Autant appeler les choses par leur nom : la Françafrique est à l'ouvre depuis le début de la crise malgache. Ses deux premiers fers de
lance, Radio France internationale et l'Agence France presse, ont joué et jouent encore parfaitement leur rôle. Fausses informations péniblement démenties, proximité évidente avec le pouvoir "légal", fréquentation assidue
de l'ambassade : dans le Pré carré de la Françafrique, ces médias d'État ne sont pas libres d'expression. Souvent, derrière, la presse nationale - leurs copains... - démarre au quart de tour.
Parmi les choses qui font ciller, il y a aussi les avions. A Madagascar, il y en a qui ne volent plus guère. Comme ceux d'Air France...
Pourtant, certains décollent, affrétés par les sociétés américaines pour exporter leurs produits. D'autres encore, les soutes pleines et de pedigree algérien, atterrissent parfois à Tamatave où ailleurs. "Et pourquoi pas Air
Gabon ?", rigole un connaisseur. Parce qu'il n'y a pas de pétrole à Mada ?
Les liens sont si étroits et si anciens entre Ratsiraka et la Françafrique que Paris, visiblement, ne sait plus aujourd'hui quoi faire. La dernière du Quai d'Orsay : il a donné son "assurance explicite" à l'ambassadeur itinérant de Marc Ravalomanana. Langage diplomatique pur sucre qui veut tout dire et son contraire.
Après les gros yeux des Nations unies, de l'Union européenne, des États-Unis et de presque tout le gratin mondial, RFI s'est empressée, sans doute dans un juste souci d'équilibre, de donner la parole à un Ratsiraka halluciné : "Je cherche à sauver l'unité nationale. J'ai affaire à une horde néofasciste ou fasciste ou nazie, une secte qui va mettre le pays en coupe réglée, vassaliser nos enfants et nos petits-enfants, réduire en
esclavage le pays."
C'est une grande spécialité des dictateurs françafricains, du Hutu Power à Sassou N'Guesso : accuser son adversaire des crimes que l'on va
commettre. Qui va arrêter Ratsiraka ?

Madagascar : Faut-il accepter l'inacceptable ?
"Apprendre à aimer ses ennemis, c'estapprendre à accepter ses défauts." Un proverbe Sakalave dit "Ceux qui aiment sont aimés, ceux qui
détestent sont détestés". Un autre dit aussi : "Il vaut mieux perdre son portefeuille que son ami".
Ceux qui n'ont pas de portefeuille, c'est-à-dire le peuple, nous donnent une leçon à l'échelle mondiale de calme, de lutte, d'amitié et de
paix dans le respect de l'autre et la tolérance, 250 000 personnes sur la place du 13-Mai pendant des jours et des jours nous le prouvent, avec la certitude que demain sera un jour de joie.
La population malgache nous montre que l'être humain a des valeurs de sagesse, d'unité, d'humilité. Être humble, ce n'est pas s'effacer devant l'autre. Être humble, c'est laisser s'exprimer l'autre. Être humble, c'est être sans dominer.
Ce désir de passage à l'inconnu, ou changement, porte le futur équilibre de leur pays; je les invite à croire en eux.
"Il y a un arc-en-ciel derrière chaque nuage noir". Pour pousser le nuage, il faut de la persévérance et rester soudés les uns aux autres. On ne peut pas parler de patience car ce mot est trop faible pour qualifier leur vie quotidienne depuis des dizaines d'années. Actuellement, le pays se paralyse, les vivres sont sommaires, le carburant bloqué, les gens se
déplacent à pied et se solidarisent pour remplir les voitures; la solution est d'attendre chez soi les nouvelles mesures des décideurs.
A Tamatave, l'alimentation devient difficile, faudra-t-il attendre des milliers de morts pour lever ces barrages assassins ? Pour aller de Tana à Tamatave, les passagers effectuent un transbordement de 5 km avant et 5 km
après le blocage, 10 km à pied croulant sous des dizaines de kilos de vivres venant de Tana pour apporter un peu de nourriture à leur famille.
Bravo à ceux qui préfèrent faire mourir de faim la population en bloquant l'économie du pays, des centaines de familles se trouvent sans
revenus avec des enfants à charge, car leur entreprise licencie de jour en jour.
Seuls ceux qui ne veulent pas lâcher leurs portefeuilles instaurent un climat de haine, de violence et d'intolérance, de répression. Il est encore temps pour eux d'apprendre à accepter leurs défauts et d'admettre un changement. Des contacts téléphoniques ne font que confirmer la force psychologique exemplaire du peuple : "Ça va, c'est un peu dur", mais le ton est serein, leurs croyances sont telles que je suis convaincu que cette lumière qu'ils ont au fond de leur cour illuminera le monde entier.
Quelques Malgaches de Tana de passage à la Réunion sont venus sur le Barachois le samedi après-midi. Ils ont témoigné une grande émotion de voir les actions menées à la Réunion. Nous ne sommes pas décideurs, mais notre cour et notre amour pour la cause malgache sont un ballon d'oxygène pour nos frères qui mènent l'action dans la rue de la capitale malgache. Cette aide
précieuse vaut de l'or, c'est l'amitié qui remplace le portefeuille.
Je fais appel aux artistes de la Réunion pour qu'ils viennent nous rejoindre sur le Barachois le 6 avril. Les artistes sont les ambassadeurs de
leur pays, ils font vibrer les cours au rythme de leur musique et ne peuvent qu'éclairer ces milliers de gens courageux à qui nous pourrons donner l'énergie nécessaire pour croire en eux. La vie est un processus de création.
Message à la population malgache :
"Vous êtes les ouvriers de la transformation dans l'humilité la plus totale, il vous a fallu du courage et du renoncement, il vous en faudra
encore. L'expérience vous apprendra à être vraiment ce que vous voulez être.
Chacun peut faire ce qu'il veut sans peur d'être châtié; il faut toutefois avoir conscience des conséquences de ses actes. C'est le résultat de
l'application des lois naturelles. Vous pouvez dire la vérité d'une manière douce, mais pleine et entière.
Soyez vigilants, rester unis, ayez confiance et gardez la joie dans vos cours.

Azilizy
Un être humain zoréole
sensible au développement de l'humanité

Sur RFI du 30 mars 2002 à 13h30:

"-La Télévision malgache a basculé dans le camp de Ra8, mais reste sur le plan régional de Tana car dans les province, DR a coupé tous les relais hertziens

- DR est en train de creer son réseau TV dans les provinces, basé à Tamatave et TV par  satellite, seul Tana ne sera pas desservi."

 

Sur RFI du 29 mars 2002 à 13h30:  

"-Les bailleurs de fond dénonce le blocus économique de la grande Ile par les barrages de DR.

- Tous les corps diplomatiques Suisse, USA, Union Européenne ...etc... les barrages de DR

- 18 personnes décédés après avoir bu de l'alcool frelaté"

 

Sur RFI du 29 mars 2002 à 8h00:

dans un  Interview du PM Sylla

 "- DRatsiraka cherche à gagner du temps.

-Les milices mafieux de DR gardent les barrages mafieux.

- Installation du gouvernement Ra8 dans la capitale et dans l'ensemble de Madagascar; les PDS vont remplacer les Gouverneurs.

- La légalité strict se fera par un retour aux urnes par un referendum - le 2ème tour étant impossible". 

 - s'il y a négociation avec DR c'est maintenant sinon quand tout sera installé  ce sera trop tard pour lui..."

 

Dans un interviews de DRatsiraka:

 

"- Il a sauvé déjà 6 fois dans sa chienne de vie  l'unité nationale

- Le barrages est un moindre mal pour empecher les confrontation ethniques qui sépare les parties, c'est un moyen d'eviter la guerre civile.

- Il ne veut pas que le nom  Ratsiraka soit sali et que le tribunal de l'histoire ne le condamne pour non assistance en pays en danger.

- Il compare Ra8 et ses partisans à une secte"

 

Sur RFI du 28 mars 2002 à 13h00:

Le Gouverneur militaire de Tana Raveloarison nommé par l'amiral rouge démissionne"


Extrait : Midi Madagasikara

Les non-dits sur les appartements parisiens de Ratsiraka

Iavoloha, Ambodiatafana, Neuilly, 57, rue Guilleminot- Montparnasse… Ce sont les palais et les appartements connus de M.Didier Ratsiraka à ce jour. Pour la chaîne française Canal+, les appartements parisiens du dictateur malgache constituent un sujet d'enquête croustillant. Si l’on en croit les investigations que les journalistes de la station ont entreprises sur le sujet, M. Ratsiraka n’a pas dit toute la vérité.

Dominique Ramiandrisoa

--------------------------

A propos du Hlm du 57, rue Guilleminot localisé dans le 14ème arrondissement de Paris, Didier Ratsiraka a affirmé qu’il s’agissait d’un appartement de bas niveau situé dans un quartier libanais (sic). Selon les recherches de Canal+, Ratsiraka le loue depuis 1987 après un arrangement avec Jacques Chirac, Premier ministre de cohabitation de François Mitterrand à l’époque, mais maire de Paris de fait . D’une superficie de 100 m², il est loué à 3774FF par mois, soit 60% en dessous du prix du marché, d’après les révélations du Vrai journal de Karl Zéro. Actuellement, cet appartement est toujours au nom de Didier Ratsiraka mais est occupé par des « amis » de l’Amiral. Interrogé par les journalistes de Canal+, l’ancien maire de Paris, Jean Tibéri, responsable de l’Office des HLM de Paris de 1995 à 2001 a déclaré qu’il n’était pas au courant de cette faveur accordée à l’Amiral. Il a ironisé en disant que «c’est une information intéressante à savoir et à approfondir ». En tout cas, il a indiqué, sourire aux lèvres, que l’octroi de cet appartement au dictateur malgache ne relevait pas de son contingent 

Collusions Chirac- Ratsiraka

Le 3 pièces de Neuilly-sur-Seine a été acquis, pour sa part, en 1997, selon Didier Ratsiraka au prix de 7 500 000 FF. Soit l’année où il est revenu au pouvoir après avoir mené une existence proche du dénuement (re-sic), car d’après l’Amiral, l’appartement de la rue Guilleminot ne pouvait héberger l’ensemble de sa famille. La question n’a pas été posée de savoir où il a pu se procurer rapidement une somme aussi importante. Les journalistes de Canal+ ont essayé d’en savoir plus sur cet appartement de Neuilly. Mais après avoir sonné à l’interphone et s’être fait répondre que l’Amiral, lors de ses déplacements parisiens, habitait plutôt à Neuilly qu’à Paris-Montparnasse, ils se sont fait raccrocher au nez. Ce qui a fait dire au commentateur que « même à Neuilly, les interphones peuvent ne pas fonctionner ! ».

En tout état de cause, on est en présence ici d’une parfaite illustration des collusions entre Didier Ratsiraka et Jacques Chirac, celui-ci étant lui-même habituellement cité dans de nombreux scandales liés aux offices publics des HLM de Paris ou d’Ile-de-France. Dès lors, il ne faut s’étonner de les voir mutuellement se porter assistance dans les temps difficiles d’une élection.


Fianarantsoa
Un collectif d'officiers en service à Fianarantsoa s'est réuni, hier, pour réfléchir sur la situation explosive que connaît la ville depuis mardi. A l'issue de la réunion, il était décidé de lancer un ultimatum de quatre jours au gouverneur pour faire ses valises. Le collectif ne dit pas ce qu'il décidera après l'expiration du deadline.
Sinon, Fianarantsoa était relativement calme, hier, à part une effervescence due à une rumeur qui veut que le chef de l'Etat-major, Mounibou Ismaël, allait débarquer pour prêter main forte au gouverneur. Pour empêcher sa venue, les militants Kmmr ont rendu impraticable la piste de l'aéroport en le tapissant de cailloux et de fûts. Une stratégie appris des fidèles de Ratsiraka qui ont fait pareils à Sambava, Antsiranana et Majunga pour empêcher la venue de... Sylla.
R. D.


Libération - jeudi 28 mars 2002

La crise malgache s'enlise
Les luttes de pouvoir entraînent une catastrophe économique.
Par Louis HENRIQUET

Antananarivo correspondance
La crise politique à Madagascar tourne chaque jour un peu plus à la pantalonnade. Si, sur le plan strictement politique, aucun scénario de sortie de crise n'est en vue, la situation économique, elle, vire à la catastrophe. "A qui parler? Il n'y a plus d'interlocuteurs", se lamente Florette Andriamiari satrana, présidente d'une instance de dialogue entre secteur privé et pouvoirs publics. Les entreprises privées en sont réduites à publier des encarts dans la presse pour tenter d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les conséquences désastreuses de l'obstination de Didier Ratsiraka et de Marc Ravalomanana, le président sortant et le président autoproclamé, dans le conflit post-électoral qui les oppose.

Réserves gelées. La grève générale de deux mois, qui a surtout affecté la capitale où elle a été massivement suivie par les partisans de Marc Ravalomanana, est officiellement terminée depuis lundi. Mais le privé, en panne de matières premières, est incapable de produire, de vendre, d'exporter ou d'effectuer des transactions financières internationales. Quant à l'administration, toutes les instances dirigeantes ont été multipliées par deux, y compris la Banque centrale. Les caisses des deux Etats, celui que dirige le président sortant Ratsiraka de Toamanisa, chef-lieu de sa province natale sur la côte Est, ou celui que l'autoproclamé Ravalomanana tente d'affirmer d'Antananarivo, sur les hauts plateaux, sont vides de toute façon. Et les réserves en devises du pays, estimées entre 300 et 400 millions de dollars, sont pour l'instant gelées à la Banque de France, à la Banque de Suisse ou à la Réserve fédérale américaine. Entre deux signatures, celle de l'ancien gouverneur Gaston Ravelojaona et celle du nouveau, Ferdinand Velomita, aucune capitale financière internationale n'a, pour le moment, osé trancher.

Qui oserait choisir entre deux pouvoirs, tous deux virtuels, quand on ignore de quoi sera fait demain? C'est, en fait, d'un déficit total de reconnaissance internationale dont souffre le "nouveau" régime depuis le 22 février, date de "l'investiture par le peuple" de Marc Ravalomanana comme nouveau président de la République. Alors que le sortant Ratsiraka s'accroche à un second tour, reporté pour la deuxième fois au 28 avril prochain et systématiquement rejeté par son challenger en raison des fraudes massives qui auraient entaché le premier.

"Qu'on le veuille ou non, cette autoproclamation, même si on peut lui trouver une assise légitimiste et populaire, est aujourd'hui à l'origine d'une crise politique majeure à Madagascar, dont le pays, désormais divisé en deux sur des critères à la fois politiques, ethniques, religieux et économiques, ne se remettra pas de sitôt", estime un consultant international de nationalité malgache. Il ajoute, avec l'ironie et la dérision qui sont aujourd'hui l'attitude la plus répandue dans la capitale, que "l'autoproclamé" est devenu un "président autobloquant" tandis que son adversaire Ratsiraka est, lui, carrément "autodestructeur"...

Blocus économique. A la formation d'un "pouvoir para llèle" à Antananarivo par Marc Ravalomanana, le président encore en exercice, mais dépourvu de toute autorité sur le coeur politique du pays, a répondu par la seule arme à sa disposition: le blocus économique de la capitale. Comportement suicidaire à terme, puisque Antananarivo con centre plus de 60 % de l'activité économique de la Grande Ile et fournit plus de 70 % de son PIB. C'est dire qu'aucune province ne peut assurer son autonomie financière et son développement sans l'apport de la capitale.

Alors, on se prépare à la bataille. Celle de la conquête politique des provinces pour Marc Ravalomanana et ses partisans. Leur priorité est de trouver un débouché sur la mer afin d'assurer le ravitaillement d'Antananarivo en carburants, produits de consommation courante et matières premières, pour la plupart importés. On va jusqu'à envisager de faire venir de l'essence et du gasoil par avion. Pour Didier Ratsiraka, l'essentiel est de conserver le plus longtemps possible sous son autorité le temps qu'Antananarivo "tombe" les gouverneurs des cinq provinces, sur les six qui existent, qui lui sont encore fidèles. Un pari tout aussi suicidaire


MAJUNGA
Les militaires qui gardent le Palais du Gouvernorat (près de l'énorme baobab - bord de mer) ont procédé hier (de 18 H 30 à 19 H 00) à des tirs d'essai avec la batterie anti-aérienne qui y a été installée depuis deux jours, jetant ainsi l'effroi au sein de la population.
Par ailleurs, des camions ont acheminé régulièrement des Antandroy qui seraient utilisés (et dotés d'armes le cas échéant) en cas de marche du KMMR et du nouveau PDS (Pierre TSIRANANA) sur le palais.
Les auteurs du sabotage du pont sur la RN4 sont aujourd'hui formellement identifiés. Il s'agit du Lieutenant Colonel BENTY et du Commandant EDMOND.

Calme plat à TAMATAVE.


Express : PV DE REUNION DES FORCES ARMEES DE LA GARNISON DE FIANARANTSOA

Lieu : Bureau de Commandement de la CIRCONSCRIPTION DE LA GENDARMERIE
NATIONALE de Fianar
Date : 27/03 à partir de 10h45
Président : Gl de brigade RANDRIAFENO
Présent : 17 Officiers

Eu égard à la situation qui prévaut à Fianar en date du 26/03 et face à la menace de scission entre la Gendarmerie nationale et l'Armée malagasy, il a été décidé d'un commun et à l'unanimité une mise au point sur les faits suivants :
I. affermissement de la fraternité d'armes entre les deux entités :
Nonobstant la diversité des missions incombant aux forces armées, elles restent une et indivisible. Etant le dernier rempart de l'unité nationale, elles sont obligées d'être à la hauteur d'assumer leur tache afin de regagner la confiance du peuple
II. Sauvegarde de la paix sociale dans la ville de Fianar et dans province toute entière :
Assurer pleinement la protection non sélective des personnes , des biens, afin de ramener la vie sociale à la normale : enseignement, ravitaillement, fonctionnement des différents services publics, exclusion de tout acte de règlement de compte, de vandalisme et abus en tout genres.
III. Exercice de l'établissement de l'ordre public dans la neutralité absolue sous la hiérarchie militaire :
Sous la co-présidence respective de Messieurs les Généraux Commandant la Circonscription de la Gendarmerie Nationale et de la Région Militaire n°2, priorité absolue a été accordée au rétablissement immédiat de l'ordre public. A cet effet, cette autorité souhaiterait fermement agir et décider sans aucune influence politique ou tendancieuse

DECISIONS
Aussi, ont elles décidé à l'unanimité, à prendre les résolutions suivantes :
- Mr le Gouverneur de la PA de Fianar est respectueusement invité à quitter son lieu de travail et résidence actuels dans un délai de 4 jours à compter du 28/03 et dont la sécurisation de l'exécution incombe aux forces armées.
Mr le Président de la Délégation spéciale du faritany peut donc en disposer à l'issue
- le Gouverneur et Mr le Président de la Délégation spéciale exerceront séparément leurs fonctions suivant les directives de leur gouvernement respectif.
- Aussi tous les barrages seront ils levés quelles que soient les raisons qui ont motivé leur existence
- En contre partie, les militaires de forces armées s'engagent à rétablir l'ordre dans tout le faritany de Fianar
- les deux parties s'engagent à libérer toutes les personnes par elle arrêtées et à réintégrer les matériels indûment confisqués dès réception du présent.

Signé par le Général RANDRIAFENO/ Commandant de la CIRGN le 27/03

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour aux infos du jour

Retour aux infos du jour 

 Les sites partenaires

LES JOURNAUX

Journal de l'Ile de la Réunion - 31/03/2002
Madagascar : Rassemblement du collectif au Barachois
Comme chaque samedi, le Collectif pour Madagascar a organisé hier un
rassemblement destiné à réclamer d'une part la reconnaissance internationale de Marc Ravalomanana et d'autre part la chute définitive de Didier Ratsiraka. Le candidat à la présidentielle française, François Bayrou, et
les élus de l'UDF Réunion, ont manifesté leur soutien à l'endroit du peuple malgache sur la place du Barachois.


François Bayrou a pris la parole hier à la place du Barachois après une vibrante intervention du sénateur UDF Jean-Paul Virapoullé. Ce dernier, qui est intervenu sur la place du Barachois pour la deuxième fois depuis le début du mouvement, a déclaré "le combat du peuple malgache est notre combat. Nous nous sentons pleinement responsables de ce qui se passe dans la Grande Ile. Chaque goutte de sang que Ratsiraka fait verser à Madagascar n'est autre que du sang de notre frère. Nous manifestons ici notre soutien à
une lutte pour la liberté. Ce combat commence à porter ses fruits. Le message a été entendu par la diplomatie internationale qui commence à se
tourner vers la légitimité". Et Jean-Paul Virapoullé de s'adresser à Ratsiraka : "Vous avez régnez sur ce pays que vous conduit à la misère.
Partez ! Libérez ! Laissez vivre le peuple malgache !". Le sénateur a ensuite prémédité un "tournant décisif de la belle aventure de ce peuple qui lutte pour la liberté" sans révéler de quel tournant il s'agit. Il a ensuite indiqué que François Bayrou était venu "spontanément" manifester sa solidarité avec tout Madagascar. Le président national d'UDF devait alors déclarer : "Je vais dire les choses très simplement, telles que je les ressens. S'il y a un pays dans le monde qui a besoin de changement apporté
par la démocratie, c'est Madagascar. S'il y a un peuple qui a le droit et doit tourner la page de son histoire, pour s'ouvrir sur un chapitre nouveau, c'est le peuple malgache. On assiste dans ce pays, à une extraordinaire aventure qui oppose d'un côté la force et de l'autre côté une résistance non-violente. Cette situation inédite amènera inévitablement à l'ouverture d'un nouveau chapitre, suivant la volonté du peuple malgache".

Contre le dictateur rouge
Et Jean-Marie Virapoullé de conclure l'intervention de l'UDF en disant :
"C'est un cri du cour que nous lançons ici. Avec Madagascar, nous avons une histoire commune, des racines communes, un destin commun, un avenir commun. Cet avenir ne se construit pas avec un dictateur, ni avec une administration
corrompue mais avec un homme d'État honnête et intègre. Nous sommes solidaires avec le peuple malgache dans cette lutte contre le dictateur rouge". À part les élus de l'UDF, plusieurs autres personnalités se sont succédé au micro. Parmi elles, la Sour Marie-Thérèse de l'association Partage avec Madagascar, représentante du Père Pedro à la Réunion. Le Père Pedro passera en transit à la Réunion mardi prochain. Il donnera une brève conférence de presse à l'aéroport entre 16h et 17h.
À noter que samedi prochain, une marche précédera le rassemblement. Les membres du Collectif ont également annoncé la venue dans l'île de Jaojoby Eusèbe, le roi du salegy avec au programme, deux concerts en faveur de
Madagascar, le vendredi 5 avril à la salle des fêtes de Sainte-Marie et à la discothèque l'Océan à La Possession, le samedi 6 avril. Les bénéfices et les fonds réunis lors de ces deux concerts serviront intégralement à soutenir la lutte populaire à Madagascar.

Pana Reeve

 

Journal de l'Ile de la Réunion - 29/3/2002

Elle réclame la levée des barrages routiers

Madagascar : La communauté internationale s'en prend à Ratsiraka

La communauté internationale a infléchi hier sa position dans la crise malgache
en réclamant à Didier Ratsiraka la levée des barrages routiers qui asphyxient la capitale et constituent sa dernière emprise réelle sur le pouvoir

cours d'une conférence de presse, les diplomates représentant la quasi-totalité des bailleurs de fonds internationaux n'ont pas mâché leurs mots en soutenant une déclaration de l'Union européenne qui réclame la levée de ces barrages qui “ruinent le pays”.
“Nous avons infléchi notre position et la cible de cette conférence de presse était clairement le régime de M. Ratsiraka”, a déclaré l'un des dix diplomates présents. “Vous pouvez aisément lire entre les lignes : nous nous adressons évidemment à ceux qui ont les moyens de faire lever ces barrages”, a renchéri l'un de ses pairs.
La pièce maîtresse du “blocus économique” est le barrage de Brickaville, sur la route entre Antananarivo et Tamatave, fief de M. Ratsiraka. “Brickaville est sa dernière emprise sur le pouvoir”, commentent depuis plusieurs jours diplomates et observateurs politiques malgaches.
“La Commission européenne insiste vivement pour qu'un retour à la normale sur le réseau de transport national ait lieu dans les délais les plus rapides”, a déclaré le chef de la délégation de la Commission à Madagascar, Pierre Protar.

“UN MESSAGE TRÈS FORT”

Le diplomate était entouré des ambassadeurs des principaux pays européens bailleurs de fonds — France, Allemagne et Royaume-Uni -, de ceux des États-Unis, du Japon et de la Suisse ainsi que des représentants des Nations unies et de la Banque mondiale.
“C'est un message très fort que nous voulons tous faire passer, nous espérons qu'il sera entendu”, a martelé l'ambassadeur d'Allemagne, Hans-Peter Behr. Plus de la moitié de l'aide de l'UE à Madagascar sur les quinze dernières années (soit 420 millions d'euros) est consacrée aux transports.
“Nous ne pouvons plus travailler”, a affirmé M. Protar à propos des barrages, laissant entendre que leur maintien pourrait conduire l'UE à suspendre cette aide au “désenclavement”. “Nous sommes ici pour appuyer la déclaration de l'UE afin de débloquer la situation sur le plan des transports”, a déclaré l'ambassadrice des États-Unis, Wanda Nesbitt.
L'Organisation de l'union africaine (OUA) avait récemment réclamé “la fin de la grève générale et la levée des barrages”. “Je constate que beaucoup de ministères se remettent à travailler mais que, si nous devons envoyer des experts en province, ce n'est pas possible en raison des barrages”, a souligné M. Protar.
Interrogés sur les interlocuteurs qu'ils choisissaient entre le gouvernement de M. Ravalomanana et celui de M. Ratsiraka, le représentant de l'UE et de la Banque mondiale ont simplement répondu qu'ils faisaient preuve de “pragmatisme”. Jusqu'à il y a peu, derrière l'OUA et la France notamment, la communauté internationale insistait sur la nécessité du respect de la “légalité” et de la Constitution et appelait à l'organisation d'un second tour de la présidentielle. M. Ravalomanana refuse d'y participer, assurant avoir gagné dès le premier tour.

SYLLA : "LA FRANCE NE TRANCHERA PAS AVANT LE RÉSULTAT DES PRÉSIDENTIELLE"
Jacques Sylla, Premier ministre de Marc Ravalomanana, a répondu hier à quelques questions posées via Internet par allAfrica. com. Voici des extraits de cette interview.

— La rumeur dit que les armes et les dépôts de munitions sont contrôlés par les soldats fidèles à Ratsiraka. Cela est-il exact ?
— Non, cette analyse est incomplète et de plus partiale. En fait, l’armée est neutre et ceux qui contrôlent les dépôts ne supportent ni l’un ni l’autre camp. Sinon, l’un des deux aurait gagné depuis longtemps, mais pas sans répandre le sang. Nous ne contrôlons pas ces dépôts — et nous ne cherchons pas à le faire -, mais l’Amiral non plus. Sinon, il aurait utilisé ces armes et envahi la province d’Antananarivo.

— On a parlé il y a quelques semaines d’un avion algérien qui avait atterri à Tamatave ; quelques-uns de vos partisans ont rapidement affirmé qu’il contenait des armes destinées à Ratsiraka. L’Algérie a affirmé qu’il s’agissait de matériels de communication pour une station radio et télé privée ? Avez-vous cherché à savoir la vérité ?
— Oui car l’Amiral, dans la mesure où il ne contrôle pas les dépôts d’armes, est obligé de faire venir des mercenaires pour encadrer sa garde personnelle. Selon nos informations, cet avion transportait bien du matériel de communication, mais aussi des armes et des uniformes. En raison de la neutralité de l’armée, l’Amiral est en train de former une milice pour lui permettre d’agir.

— Comment pensez-vous que tout cela puisse finir ?
— Il y a deux options. La première est le dialogue. L’ancien président pourrait accepter de démissionner et se retirer parce qu’il a perdu l’élection et que le peuple ne veut plus de lui. Nous pensons que c’est la meilleure solution. C’est certainement la plus démocratique et la plus républicaine. La deuxième option est que, s’il refuse d’agir ainsi, nous irons vers un nouveau scrutin, un référendum, pour donner l’occasion au peuple de prouver notre légitimité et notre légalité.

— Est-ce que la mission de l’OUA a proposé l’idée d’un référendum à Ratsiraka ?
— C’est très probable. Ils sont d’abord allés le voir avant de nous rencontrer. Nous leur avons demandé s’il avait fait une quelconque proposition. Ils nous ont répondu que ce n’était pas le cas et qu’en fait, il attendait la nôtre. Nous en avons alors fait plusieurs, dont le référendum. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas eu de réponse positive de sa part. Nous espérons qu’il examine cette possibilité s’il désire vraiment établir un dialogue. Sinon, qu’il fasse une autre proposition. Un dialogue est fait de propositions et de contre-propositions.

— Pourquoi estimez-vous que la position de la communauté internationale n’a jamais été entièrement claire ? La France, par exemple, était tout d’abord contre l’autoproclamation de M. Ravalomanana mais il semble maintenant que sa position évolue. Savez-vous exactement comment la France, votre ancienne puissance colonisatrice, voit la situation ?
— Chaque pays a sa propre politique et sa souveraineté. Vous parlez de la France. Nous savons tous que la France est entrée en campagne électorale pour la présidentielle. En d’autres termes, c’est une période extrêmement sensible. Il est clair que Paris ne prendra pas de position tranchée avant le résultat du scrutin, quand les choses seront redevenues plus claires, tant en France qu’à Madagascar.

 

LE GOUVERNEUR MILITAIRE DE RATSIRAKA DÉMISSIONNE

Le gouverneur militaire d'Antananarivo, le général Léon-Claude Raveloarison, a annoncé mercredi soir sa démission, un mois après avoir été nommé par Didier Ratsiraka pour faire appliquer une loi martiale qu'il n'a jamais pu mettre en œuvre face à l'opposition des partisans de Marc Ravalomanana.
“La situation qui prévaut actuellement à Antananarivo peut aboutir objectivement à un affrontement avec mort d'homme tant du côté de la population que des forces de l'ordre”, a expliqué entre autres l'officier dans un communiqué. “C'est pourquoi j'ai présenté ma démission au président de la République”, ajoute le général nommé gouverneur militaire le 28 février avec tous pouvoirs pour faire appliquer la loi martiale décrétée le même jour par M. Ratsiraka

 

 

 

 

TRIBUNE 30/3/2002

PONT DE FATIHITA DYNAMITAGE RÉVOLTANT

Dynamitage révoltant du pont de Fatihita, sur la RN7, dans la nuit de jeudi à vendredi. L'ouvrage, situé à 24 kilomètres au nord d'Ambositra, enjambe la rivière qui est en quelque sorte la frontière entre les provinces d'Antananarivo et de Fianarantsoa. Des charges de dynamite ont été installées à des points bien choisis (notamment à la base des arches) et leur explosion a conduit à l'effondrement de la construction longue de 100 mètres. Un travail de professionnel donc. Point n'est besoin de poser la question rituelle "à qui profite le crime ?". Selon les villageois des alentours d'ailleurs, tout de suite après les déflagrations, un véhicule a démarré sur les chapeaux de roue et a pris la direction de Fianarantsoa. Tous les indices convergent vers l'ancien ministre des Travaux publics, par ailleurs officier du Génie militaire qui s'active de diverses manières à maintenir au pouvoir l'amiral Didier Ratsiraka. L'homme, d'ailleurs, est le mentor et le protecteur du gouverneur Emilson (son suppléant aux législatives de 1998) qui est menacé de destitution actuellement. C'est, en tout cas, un acte de guerre dans lequel sont impliqués des artificiers de l'Armée.

Après la mise hors d'état de fonctionner du pont d'Andranomandevy, sur la route de Mahajanga, et l'obstruction d'un pont de Brickaville, l'opération d'hier à Fatihita parachève l'isolement de la province d'Antananarivo. Les tenants du blocus entendent, en premier lieu, verrouiller intégralement les accès et priver la capitale de ce résidu de carburant qui empêche sa paralysie complète. L'objectif, en second lieu, est de tenir coûte que coûte Fianarantsoa et d'éviter son basculement dans le camp de Marc Ravalomanana.

On sait que l'ultimatum lancé au gouverneur Emilson par des chefs militaires de Fianarantsoa expire dimanche. En coupant la voie, on prévient l'arrivée de renforts armées en provenance de la capitale, tout en diminuant la vive pression qui pourrait amener le gouverneur à se démettre. En dernier lieu, on consolide ainsi le cordon. sanitaire installé autour de la province d'Antananarivo. Ainsi mise en quarantaine, elle ne peut contaminer les autres provinces. Le dispositif matérialise d'ailleurs le clivage souhaité par le camp de l'amiral : d'un côté les cinq provinces présentés comme "ratsirakistes", et de l'autre celle d'Antananarivo étiquettée pro-Ravalomanana.

On le constate, encore une fois, la clique de l'amiral ne recule devant rien quand il s'agit de conserver le pouvoir et surtout les avantages qui y sont attachés. On en vient à souhaiter la tenue de ce second tour réclamé par l'amiral, ne serait-ce que pour mesurer les dégâts infligés à la "popularité" de ce dernier par les initiatives de ces dernières semaines : enlèvement et exécution de militants pro-Ravalomanana, tirs à balles réelles ou lancers de grenades en direction de la foule, destruction de stations radios pro-Ravalomanana, discours tribalistes et menées séparatistes, barrages pour affamer des populations et détruire l'économie, etc.

Suivis avec consternation par le pays, ces agissements immoraux et antipatriotiques discréditent de façon croissante le régime de l'amiral, et amplifient son impopularité. Que de ponts, en tout cas, dans l'histoire récente de ce régime, depuis le pont flottant d'Ivoloina jusqu'au pont dynamité de Fatihita. S'il tombe, c'est parce qu'il s'engage dans toutes ces affaires sans... garde-fou.

Adelson RAZAFY

 

ORDRE PUBLIC
LES APPELS DU MINISTRE AMADY AUGUSTIN

Le ministre de la Police nationale, le Contrôleur général de Police Amady Augustin a lancé jeudi un double appel : l'un à l'endroit de tous les Malgaches qu'il a exhortés à ne pas tomber dans le piège de la division, et l'autre aux forces de l'ordre qu'il a invitées à prendre leurs responsabilités et rétablir l'ordre public gravement perturbée en raison de
la crise post-électorale.
Le ministre Amady Augustin qui a organisé une conférence de presse pour présenter son staff technique et donner un aperçu sommaire du programme d'action de son département, a indiqué que seule la sagesse du peuple malgache, qui décidément refuse de suivre les incitations tendant à le diviser, a permis jusqu'à présent de maintenir tant bien que mal l'ordre public à Madagascar. Une réalité qui devait logiquement à demander aux membres des forces de l'ordre d'assumer leurs responsabilités. Une prise de responsabilité qui "ne signifie pas une allégeance à l'un ou l'autre camp", mais qui viserait tout simplement à assurer la sécurité et la libre
circulation des personnes et des biens. Toutefois, le général Amady a tenu à expliquer, concernant les entraves à la libre circulation des personnes et
des biens, qu'il existe deux sortes de barrages : les barrages érigés par la population pour son auto- défense compte tenu de la défaillance des forces de
l'ordre, et ceux dont l'objectif est d'asphyxier économiquement la capitale, mais qui font également souffrir les citoyens des autres provinces. Les appels lancés par le ministre de la Police   nationale s'inscrivent dans le cadre des actions prioritaires de ce département, dont le plus urgent est le rétablissement de l'ordre et de la sécurité publique qui sera suivi de la mise en oeuvre d'une politique de sécurité qui mettra à contribution la communauté de base que constitue le "Fokonolona". Au programme figure également le statut de la Police nationale et celui de la Police municipale ou encore la lutte contre la corruption qui justifie la création nouvelle de
la direction des Affaires économiques et financières avec à la tête le Commissaire divisionnaire Rahaingo Jacky. Avec 40 ans d'expérience au sein de la Police et la collaboration d'un staff technique dont la plupart des membres, choisis en fonction de leur compétence, sont des "reconduits", Amady Augustin s'est dit confiant dans la réalisation du programme de son département qui de Secrétariat d'Etat de la formation du gouvernement du Premier ministre Jacques Sylla, est devenu un ministère à part entière. Un statut qui ne remet pas en cause les liens de travail avec l'ancien département de tutelle, en l'occurrence le département de l'Intérieur dont
le Secrétaire général, Masimana Manantsoa et le directeur de Cabinet, Moks Ramandimbilahatra avaient siégé à côté du ministre Amady Augustin lors de la conférence de presse de jeudi. On rappellera que le département de la Police nationale n'était qu'une simple direction au sein du ministère de
l'Intérieur avant 1992. En 1992, il est devenu un Secrétariat d'Etat sous le régime de Transition, puis ministère plein avec à sa tête l'actuel ministre
Amady Augustin. Redevenu secrétariat d'Etat, il a retrouvé de nouveau un statut de ministère à part entière deux semaines après la formation du
gouvernement Sylla.
P.R


Le président Ratsiraka affirme vouloir sauver l'unité nationale (RFI)

NAIROBI, 29 mars (AFP) - Le président sortant de Madagascar Didier Ratsiraka a affirmé vendredi à Radio France Internationale (RFI) tenter de "sauver l'unité nationale" en se maintenant face au "président auto-proclamé" Marc Ravalomanana, qui a installé un pouvoir parallèle dans la capitale.
"J'ai sauvé l'unité nationale six fois déjà dans ma chienne de vie. Je vais essayer de la sauver une septième fois mais cette fois-ci je ne suis pas si sûr
de pouvoir y arriver parce qu'il y a un mépris tel, et une exacerbation telle de conflits ethniques que ça me semble assez difficile", a déclaré M. Ratsiraka.
"Il y a effectivement un gros risque aujourd'hui de déflagration, de conflit ethnique pour ne pas dire de guerre civile", a-t-il ajouté.
M. Ravalomanana, maire d'Antananarivo, a rejeté les résultats officiels du premier tour de la présidentielle qui le plaçaient en tête mais le contraignaient à un second tour face à M. Ratsiraka.
Il s'est auto-proclamé "président" le 22 février et installé un "gouvernement" dans la capitale, que les partisans de M. Ratsiraka tentent d'asphyxier économiquement grâce à des barrages routiers.
Jeudi, l'Union européenne, appuyée par les principaux bailleurs de fonds de Madagascar, a appelé à la levée de ces barrages.
"Peut-être que ces barrages sont un moindre mal pour empêcher justement une déflagration, une conflagration, une confrontation ethnique," a estimé M. Ratsiraka. "Les barrages, en fin de compte, en dernière analyse, peuvent être un moyen d'éviter la guerre civile à Madagascar", a-t-il ajouté.
Il a affirmé ne pas vouloir être un "déserteur" face à M. Ravalomanana, affirmant qu'il s'agirait d'une "non assistance à peuple en danger".
Il a qualifié le mouvement de son rival de "horde néofasciste ou fasciste ou nazie", de "secte... qui va mettre le pays en coupe réglée, vassaliser nos
enfants et nos petits enfants, réduire en esclavage le pays".
"Je ne peux pas laisser faire ça", a-t-il ajouté, affirmant que pour l'instant, M. Ravalomanana n'avait "de prise que sur la capitale" et pronostiquant que la situation allait "se retourner en sa défaveur".
jhl/alm
AFP 291131

 

Les deux rivaux commémorent les massacres de 1947 par l'armée française

ANTANANARIVO, 29 mars (AFP) - Les deux gouvernements rivaux à Madagascar, celui du "président autoproclamé" Marc Ravalomanana et celui du chef de l'Etat sortant Didier Ratsiraka, ont commémoré séparément vendredi le soulèvement du 29 mars 1947 que l'armée de la France coloniale avait réprimé en faisant entre 89.000 et 100.000 morts, selon les sources.
Les deux pouvoirs concurrents se sont livré à une véritable partie de cache-cache, annonçant au dernier moment leur programme ou commémorant le drame en catimini.
Le président Ratsiraka, qui déposait chaque année, depuis son accession au pouvoir en 1976, une gerbe au mausolée d'Ambohitsaina qu'il avait fait ériger à
Antananarivo, s'est déplacé à Antsiranana, dans l'extrême nord de l'île, où il poursuit sa "campagne" pour le second tour de l'élection présidentielle, prévu
le 28 avril.
M. Ravalomanana, qui s'est autoproclamé président le 22 février en affirmant avoir emporté la présidentielle dès le premier tour, le 16 décembre, rejette catégoriquement l'idée d'un second tour.
M. Ravalomanana, maire d'Antananarivo, a assisté, avec son "gouvernement" au complet, à un culte oecuménique dans une cathédrale du centre-ville, avant d'aller déposer une gerbe au pied d'un monument aux morts datant de l'ère coloniale. Plusieurs milliers de personnes sont venues acclamer M.Ravalomanana, ses "ministres" et nombre d'officiers supérieurs de l'armée, en grand uniforme.
M. Ravalomanana n'est pas allé au Mausolée d'Ambohitsaina, laissant le soin d'aller y déposer une gerbe à son "Premier ministre", Jacques Sylla.
gir/pyj dab

AFP 291411


DTS : RN 7 : des experts ont dynamité le pont de Fatihita
Consternation à Ambositra dans la nuit de jeudi. Le pont de Fatihita a été victime d'une explosion à la dynamite, coupant ainsi la liaison entre Fianarantsoa et Antananarivo. Malgré l'appel de la communauté internationale, les partisans de l'ancien régime haussent le ton.

Le pont de Fatihita, situé à 25 km au nord d'Ambositra est inutilisable. Les piliers de cet édifice long d'une centaine de mètres se sont affaissés suite à des explosions à la dynamite. La pose des charges et les dégâts supposent un travail de professionnel. Il faut une connaissance d'ingénieur pour reconnaître les points faibles de ce pont massif en bétons. La collaboration d'un militaire ou expert en explosifs n'est pas à écarter. Fianarantsoa est désormais coupée de l'autre "province rebelle", Antananarivo. Avec les barrages sur les routes nationales, les deux sont isolées. Les autres provinces côtières sont supposés être ratsirakistes même si l'Amiral n'a pu gagner qu'à Toamasina, son fief. Les milices militaires et paramilitaires font de plus en plus pression sur la population à la veille d'un hypothétique second tour.
Une rumeur circulait déjà sur un attentat à Fatihita. Des étudiants montaient alors la garde de ce pont. Cet acte de destruction intervient alors qu'un ultimatum de quatre jours a été donné au gouverneur de la province autonome de Fianarantsoa pour quitter sa fonction, après la tuerie de mardi. Le gouverneur Emilson est épaulé ces dernières semaines par l'ancien ministre des Travaux publics le Général Tsaranazy. L'ancien Chef de l'Etat-Major de l'Armée, Mounibou Ismaël serait aussi venu à la rescousse. La stratégie paraît claire. Les partisans de Ratsiraka veulent éviter à tout prix que Fianarantsoa bascule dans le camp Ravalomanana surtout avec une forte tête comme Pety Rakotoniaina aux commandes.

Est-ce une réponse à la communauté internationale présente à Madagascar. Les ambassadeurs des pays, parmi les plus actifs dans les aides au développement de la Grande Ile, se sont unis à la déclaration de la Commission Européenne pour restaurer la libre circulation des biens et des personnes dans les plus brefs délais. L'Amiral Ratsiraka a de son côté appelé au renforcement des barrages. Après le démantèlement de ponts métalliques sur la RN2 et la RN4, l'explosion du pont de Fatihita risque d'amener l'ancien régime et ses partisans dans une logique de destruction. Les partisans de l'Amiral semble démontrer qu'il détient toujours le monopole de la violence, ultime symbole de pouvoir dans un pays faussement démocratique dirigé par un dictateur.

 

 

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

 

 

RETOUR AUX INFOS DU JOUR

RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL DES RAINIZAFIMANGA