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3-5 juin 2002

 

 

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 3-5 juin 2002

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Les infos du jour

(patience les extraits se chargent...)

LE DOSSIER

LES JOURNAUX

Nosintsika  5 juin 2002

LAHADY Samuel

TSY ANKASITRAHAN'NY VAHOAKA INTSONY, KA ASEHONY AMIN'NY FIHETSIKA ETY IVELANY
Noho ny didy navoakan'ingahy Rasoja Charles, ministry ny Angovo teo aloha, mitondra ny laharana faha 2002/02, mametra ny vidin'ny solika ho toy izao: lasantsy: 9600 fmg, petrole: 4600 fmg gaz-oil : 7910 fmg; no nanaovan'ny mpitatitra rehetra ao an-drenivohitr'i Toamasina fitokonana manerana ny tanàna.
Raha vao naheno ny fivoahan'io didy io ireo mpitatitra, dia nitokona avokoa, naneho ny tsy hafaliany, ka nanisy barazy tamin'ireo vava làlana isan-karazany, toy ny eny amin'ny "pont" Ankirihiry sy Tanamakoa, ny "gare routière" ary ny hafa koa, omaly tontolo andro.
Nisy ny fifampidinihana tamin'ireo solontenan'ny mpitatitra sy ny governora Lahady Samuel, nefa tsy mbola nahitana vaha-olana izany hatramin'izao nanoratana izao.
Araka ny fantatra mantsy amin'izao fanondrotana ny vidin'ny solika izao, dia nambara ho fanampiana ny faritany mizaka tena ny tombony; nefa azo inoana mihitsy fa hanampiana ny fanakaramana ireo milisy sy hividianana fitaovam-piadiana entina hiarovan-tena nohon'ny fatahorana ny amin'izay mety hakan'ny fitondrana tarihin-dRavalomanana ny tanànan'i Toamasina amin'ny maha-ara-dalàna azy.
Tsy takona afenina intsony ankehitriny ao Toamasina, ny tsy fankasitrahan'ny vahoaka an'ingahy Lahady Samuel sy ny ekipany ka hasehony amin'ny fihetsika ety ivelany toy izay nataon'ireo mpitatitra, ary araka ny voalazan'ny maro, dia fotoana mety mihitsy ny tokony hisamborana azy ireo ny vanin'andro mitranga toy itony.
Ny fandrangitana ataon'ireo mpanao gazety ao amin'ny haino aman-jery an-dRatsiraka, toy izay voizin'i Pamphile Rambelo matetika, ho fiarovana ny Amiraly sy ny tariny, dia tsy mampihetsi-bolomaso intsony ny mponina sy ny vahoakan'i Madagasikara, fa toy ny rano hatondraka an-damosin'ny gisa, ka tokony ahatonga saina azy ho voninahitry ny asa iombonana.

Gilbert Rajoelisolo 
Notsongaina tao amin'ny Madagasikara Tribune


 Journal de l'océan indien  3 juin 2002

le collectif pour Madagascar fait craindre un afflux massif de réfugiés

 

Devant la démobilisation face à la situation politique dans la Grande Ile, le Collectif pour Madagascar à la Réunion entend se servir de la catastrophe humanitaire que toutes les ONG annoncent imminente qui pourrait faire affluer des milliers de réfugiés sur la Réunion. Hier, 150 personnes ont défilé du Barachois à la préfecture pour brandir cette menace mais aussi pour que la France s’implique davantage. Le préfet ne leur a pas fait l’aumône d’une audience alors qu’une délégation a été reçue à Tananarive par l’ambassadeur de France.

Madagascar : Le spectre des boat-people

“L’intérêt égoïste”. Les membres du Collectif pour Madagascar à la Réunion ne se font guère d’illusions. Ce n’est pas au cœur des Réunionnais que ses membres s’adressent mais cherchent à leur faire peur pour qu’enfin ils se mobilisent afin qu’une solution soit trouvée dans la crise qui secoue la Grande Ile.
Le Collectif n’agite pas un chiffon rouge. Madagascar est bel et bien au bord d’une catastrophe humanitaire majeure. Selon l’ONG Caritas, citée par notre confrère Ouest France, 7 000 enfants et 4 000 femmes sont déjà morts en raison du manque de soins consécutifs au dynamitage des ponts et au maintien des barrages. D’après le ministre malgache de la Santé, 2 000 dispensaires vont devoir fermer dans les prochains jours faute d’approvisionnements. La récolte de riz qui devait commencer le mois dernier est à son tour compromise toujours à cause des barrages. La Banque Mondiale et le PNUD annoncent l’imminence d’une crise humanitaire majeure. Après des mois de pénurie des produits de première nécessité. C’est maintenant une véritable famine qui guette la Grande Ile.
Face à cette situation, le Collectif brandit le spectre d’un exode massif. “La population de la Réunion risque d’être concernée à brève échéance, met en garde Maurice Robert, membre de la commission relations extérieures du Collectif. Il y a actuellement 25 000 Français à Madagascar dont beaucoup de binationaux. Ceux là si ils en ont les moyens peuvent du jour au lendemain débarquer ici. Une quinzaine sont déjà arrivés à la Réunion complètement démunis. Nous risquons également d’être confronté au phénomène des boat-people”.


C’est cela que les 150 personnes venus soutenir le Collectif et qui ont défilé hier entre le Barachois et la préfecture aurait souhaité dire au préfet. Alors qu’à Tananarive une délégation a été reçue pendant plus d’une heure par l’ambassadeur de France en personne, le représentant de l’Etat à la Réunion ou l’un de ses collaborateurs n’a pas fait l’aumône d’une audience. C’est au commissaire de police que la motion a été remise. “M. le préfet nous ne comprenons pas votre silence complice”, se sont indignés les manifestants. Dans l’ensemble, le Collectif dénonce l’attitude de la classe politique française du haut en bas de l’échelle. A une semaine des législatives quelques candidats ont rejoint la manifestation, nous tairons charitablement leurs noms, toutes les voix sont bonnes à prendre. Les participants au rassemblement n’ont pas été dupes. Pour preuve, les banderoles : “Madagascar, 11 000 morts pour la conquête de la liberté. France, combien t’en faudra-t-il pour intervenir ? Jamais de sanctuaire pour les terroristes a dit Jacques Chirac. Qu’en est-il pour Ratsiraka votre ami personnel ? 1980 Bokassa et ses diamants ; 2000 Ratsiraka et ses saphirs. La démocratie n’est pas réservée aux pays riches. Le Collectif n’abandonne donc pas le terrain politique.” Nous regrettons le silence de certains élus de la Réunion comme les présidents de la Région, du Département, les députés européens qui ne sont pas manifestés, indique ses membres. La France se rend complice du génocide malgache. Alors que plusieurs pays ont reconnu la légalité des résultats des présidentielles, elle ne l’a toujours pas fait. Avec la motion que nous avons remise (NDLR voir le texte dans notre rubrique courrier des lecteurs du 31 mai) nous estimons que les autorités françaises sont désormais clairement au courant de la situation. “

Alain Dupuis


AFP | 03.06.02 | 18h51
Première offensive militaire d'envergure pour Ravalomanana, au moins 3 morts
La première offensive militaire d'envergure du président élu de Madagascar Marc Ravalomanana contre les troupes du président sortant Didier Ratsiraka s'est soldée dimanche et lundi par la prise de deux villes importantes du nord-est et la mort d'au moins trois personnes. Les affrontements ont cessé lundi à la tombée de la nuit, les deux camps prenant position et se faisant face à environ 1 km au nord de la ville de Sambava, selon des sources militaires sur place. Ces violences ont éclaté au moment où toutes les tentatives de réconciliation entre les deux camps ont échoué et alors que l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) entamait une nouvelle réunion consacrée au conflit à Madagascar lundi après-midi. Il s'agit de la plus importante offensive militaire du camp Ravalomanana dans sa tentative de conquête de quatre provinces encore aux mains de l'administration de M. Ratsiraka, sur les six que compte le pays. Des troupes de l'armée de M. Ravalomanana ont été aéroportées en deux vagues samedi et dimanche à Antalaha et Sambava et ont pris le contrôle des aéroports et des deux villes, à près de 700 et 800 km au nord-est d'Antananarivo. Antalaha a été prise samedi sans résistance, et Sambava dimanche, après que les soldats pro-Ravalomanana eurent brièvement affronté soldats et miliciens armés par le camp Ratsiraka qui défendaient l'aéroport. Ces premiers combats ont fait au moins un mort, un milicien ou un militaire du camp Ratsiraka. Mais lundi matin, le camp Ratsiraka a dépêché des renforts à Vohemar, à quelque 100 km au nord de Sambava. Ces quelque 80 soldats d'élite du Régiment des Forces d'Intervention (RFI) ont progressé rapidement en direction de Sambava. Ils ont été temporairement stoppés à 4 km au nord de Sambava où les partisans de M. Ravalomanana ont érigé deux barrages et des échanges de tirs ont retenti toute la journée. Au moins deux civils, qui tentaient de passer en voiture, ont été tués par des balles perdues. Au moins huit autres civils ont été blessés, selon des sources hospitalières et militaires. Lundi après-midi, les forces de M. Ravalomanana, qui craignaient d'être débordées, ont reçu le renfort d'une cinquantaine de militaires aéroportés depuis Antananarivo, selon des sources militaires concordantes. M. Ratsiraka récuse l'investiture de M. Ravalomanana comme président le 6 mai dernier. Son camp a mis en place, depuis plus de trois mois, un sévère blocus économique de la capitale et des hauts plateaux environnants, fiefs des pro-Ravalomanana, grâce à des barrages routiers et au dynamitage de ponts. Ce blocus a précipité l'effondrement de l'économie de l'un des pays les plus pauvres du monde. La région d'Antalaha-Sambava-Vohemar, la Sava, est l'une des plus riches de Madagascar. C'est la première productrice de vanille, l'un des tout premie d2d rs secteurs d'exportation du pays. Mais elle est totalement enclavée, aucune route n'y menant depuis Antananarivo. La Sava fait partie de la province d'Antsiranana, restée solidement aux mains du gouverneur fidèle à M. Ratsiraka, Jean-Robert Gara. Si la totalité de la province d'Antsiranana a relativement partagé ses votes le 16 décembre 2001, la Sava a donné une très large majorité à M. Ravalomanana. Depuis que le président élu a installé son gouvernement à Antananarivo, début mars, le camp Ratsiraka a dépêché dans la Sava des militaires et miliciens qui traquent, arrêtent et torturent les partisans de M. Ravalomanana, selon des sources humanitaires concordantes et des rescapés. Dans sa conquête de la province d'Antsiranana, le camp Ravalomanana a également "sécurisé" lundi une importante ville du nord-ouest, Antsohihy, à moins de 300 km à l'ouest de Sambava, en y aéroportant des dizaines de soldats, selon des sources militaires concordantes. C'est dans ce climat tendu que l'organe central du mécanisme de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits s'est réuni lundi après-midi à Addis Abeba au niveau des ambassadeurs pour évoquer la crise malgache.


Madagascar: l'organe central de l'OUA en faveur d'un sommet des chefs
L'organe central de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, s'est prononcé lundi soir en faveur d'un sommet des chefs d'Etat sur la crise à Madagascar, selon un communiqué de l'Organisation de l'unité africaine. Réuni lundi soir à Addis Abeba en session ordinaire au niveau des ambassadeurs, l'organe central a rendu hommage au président en exercice de l'OUA, au chef de l'Etat zambien, Levy Mwanawasa et au secrétaire général, l'Ivoirien Amara Essy, pour les efforts déployés jusqu'ici. Il les a ensuite encouragés à "poursuivre leurs consultations, visant à la convocation dès que possible d'un sommet de l'organe central pour examiner la situation à Madagascar et faire avancer le processus de réconciliation", indique le texte de l'OUA, transmis à l'AFP.


Porte parole du Quai d'Orsay

Déclaration du porte-parole adjoint du Ministère des Affaires étrangères (Paris, 3 juin 2002)
La France est très vivement préoccupée par la dégradation de la situation humanitaire et sanitaire à Madagascar. Nous sommes particulièrement inquiets devant l'impact de la crise pour la population malgache.
Face à cette situation tragique, les efforts de médiation africains en cours, que la France appuie pleinement, doivent aboutir le plus rapidement possible à une solution politique acceptable pour toutes les parties, et conforme aux principes démocratiques.
La France invite les différentes parties à faire preuve de responsabilité face aux risques humanitaires qui se précisent de jour en jour.
Elle suit avec une particulière vigilance les discussions en cours sous l'égide de l'OUA et du Président Wade, et poursuit ses contacts pour aider à parvenir à des résultats tangibles.
Réponses du porte-parole adjoint aux questions du point de presse 

Etes-vous préoccupés par la situation humanitaire à Madagascar ?(Paris, 28/5/ 2002)
Nous suivons avec attention les événements à Madagascar et nous sommes préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire dans ce pays. La France soutient activement les efforts de médiation de l'OUA et du président Wade pour permettre la tenue d'une nouvelle rencontre entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka. Comme vous le savez, l'OUA et le président Wade poursuivent leurs efforts pour aboutir à une nouvelle rencontre, dans les meilleurs délais entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka. Une telle rencontre est importante pour permettre la réconciliation du pays, le retour à la paix civile et la recherche d'une solution politique à la crise qui frappe Madagascar depuis six mois et qui, comme vous le relevez, prend aujourd'hui des dimensions humanitaires préoccupantes. 
Nous invitons les deux protagonistes à engager un dialogue serein et sincère et à s'abstenir de toutes mesures unilatérales de nature à compromettre la tenue de ce nouveau sommet.

Retour aux infos du jour

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Midi Mada 4/6/2002

L'Ambassadeur Malala Zo Raolison, rappelé, refuse d'obéir 
Soupçonné d'avoir orchestré une mission de désinformation au détriment du nouveau régime, l'Ambassadeur malgache à Paris, Malala Zo Raolison, a été rappelé à Antananarivo mais il refuse d'obéir. C'est ce qu'on a appris de Paris, par le biais du site web tiako-i-madagasikara.org. Interrogé à ce sujet, un membre du cabinet du Premier ministre Jacques Sylla a reconnu effectivement que " des démarches ont été entamées à cet effet ". 
r.v.f. 

Bon nombre d'observateurs ont émis le souhait de voir un remplacement à la tête de notre représentation à Paris. Selon le site, " Les relais de Didier Ratsiraka en France ont été mis en place depuis longtemps et sont redoutablement performants. C'est pourquoi la désinformation passe si facilement dans les médias français. La diaspora peut inverser la tendance et attirer l'attention si elle unit ses forces. (…). Didier Ratsiraka aurait d'ailleurs envoyé des gens à Paris pour espionner ce qui se passe, car il craint une initiative de ce genre. Une des bases du pouvoir déchu est l'Ambassade de Paris. Non seulement, elle gère des flux d'argent, mais continue son travail de sape auprès des autorités françaises et des instances de la Francophonie. C'est de là aussi que partent les actes de sabotage de la compagnie Air Madagascar. Malala Zo Raolison a été rappelé à Antananarivo par le chef du gouvernement, Jacques Sylla, mais il refuse d'obéir. Comme la représentation diplomatique de la République n'est pas une propriété personnelle de la famille Ratsiraka (bien qu'elle la considère comme telle), c'est au peuple, c'est-à-dire à la diaspora, de faire comprendre à l'Ambassadeur "rappelé" quelle est la véritable vocation de cette chancellerie ". Ce problème a été évoqué lors de " l'Ecoloparade des Verts à Paris ", samedi dernier. Le site relate, en outre, que " fidèles à leurs convictions affichées depuis des années, les Verts ont invité les Malgaches pour qu'ils puissent dénoncer la dictature de Ratsiraka. C'est ainsi qu'on a pu voir quelques dizaines de ressortissants de la Grande Ile porter drapeaux et banderoles derrière une camionnette bariolée et devant une diligence tirée par des chevaux. Prévenue un peu tard, la communauté malgache n'a pas pu se rassembler en masse. Mais ils ont participé à cette grande parade où l'on dénonçait aussi bien les atteintes aux Droits de l'homme que le massacre de la planète par les forces de l'argent ".

Secret des opérations militaires en province:
RAPPEL A L'ORDRE DE SYLLA FACE AUX NOMBREUSES FUITES ! 
A l'image des tournées effectuées par le Premier ministre Jacques Sylla qui s'est rendu tour à tour à Manakara, Antsohihy, Ambatondrazaka, Morondava et dernièrement Moramanga, le gouvernement entend visiblement procéder par étapes dans la conquête du territoire national. La stratégie consiste à s'assurer au préalable le contrôle des Fivondronana avant de faire tomber les chefs-lieux de province comme il a été tenté, vendredi, à Mahajanga où des éléments issus du pouvoir central avaient essayé d'investir l'aéroport d'Amborovy pour permettre le débarquement de troupes aéroportées de Tana. 
E.R. 


LaComm'Mada 3 juin 2002

Le Pds Jaosoa Jean-Pascal reprend son fief de Sambava avant la conquête du Nord

Hier, une cinquantaine de militaires, sous les ordres du gouvernement de Jacques Sylla, ont investi Sambava, petite ville sur la côte nord-est qui vivait depuis des mois sous la botte des féroces fusiliers marins à la solde du gouverneur Gara Jean Robert et des miliciens de la députée Soaline, pour y installer Jaosoa Jean Pascal, le président de la délégation spéciale de la province d’Antsiranana. Avec succès : la “ libération ” de Sambava s’est, jusqu’à présent, soldée sans casse du côté des troupes gouvernementales. Ceux d’en face ne peuvent en dire autant. En tout cas, c’est par son fief que Jaosoa Jean Pascal – il est toujours député élu de cette localité – a décidé d’entamer la conquête de sa province. Pour Marc Ravalomanana, c’est bien la conquête du Nord qui a commencé. 
A l’instar de son collègue Pety Rakotoniaina à Fianarantsoa deux mois plus tôt, Jaosoa Jean Pascal a décidé de s’installer dans les fonctions dont l’a investi le président Marc Ravalomanana de la seule manière, apparemment, qui s’offre à lui pour le moment : par la force. Avec une variante toutefois : le Président de la délégation spéciale de la province d’Antsiranana, a choisi d’entamer la “ conquête ” de sa province par son fief, en l'occurrence la ville de Sambava dont il est l’un des deux députés toujours en exercice. L’autre étant, on le sait, la tristement célèbre Soaline qui, depuis quelques mois, y règne en maître absolu, s’appuyant sur ses hommes de main - les sinistres “ milices de Soaline ” - et sur des militaires à la solde du gouverneur de la Province autonome, les fameux fusiliers marins d’Antsiranana. On comprend alors que Jaosoa Jean Pascal ait particulièrement envie d’en découdre en premier lieu avec sa rivale, qui n’était nullement entourée d’enfants de choeur. A situation délicate, opération militaire d’envergure. La “ libération ” de Sambava par les forces du président Marc Ravalomanana eut lieu hier. 
C’est hier dimanche, vers 4h30 du matin que des militaires, sous l’autorité du gouvernement de Jacques Sylla, ont investi l’aéroport de Sambava. Ces hommes, une trentaine, arrivés la veille à Antalaha par voie aérienne, venant de la capitale, ont rallié Sambava de nuit, par la route (80 km). Depuis quelques semaines, l’aéroport est fermé à toute activité, la piste étant impraticable à cause de nombreux véhicules, appartenant à Soaline, qui la jonchent. Sans parler des fusiliers marins qui y montent farouchement la garde et y interdisent l’accès. Vraisemblablement, le but des nouveaux venus était de débouter ces derniers de l’aéroports. Pour le moment, on ne sait s’il y eut des sommations, mais des tirs furent ensuite échangés et qui allèrent durer un bon bout de temps. Des riverains déclarent avoir encore entendu des coups de feu jusqu’à 9h. Toujours est-il que vers 10h, les militaires sous les ordres du gouvernement de Jacques Sylla étaient pratiquement maîtres de la situation et des lieux. Selon des témoignages recueillis sur place, les affrontements à l’aéroport auraient fait deux morts, tous du camp de Soaline. Certains témoins mentionnent cependant une troisième victime dont l’identité n’a pas été établie avec certitude : un autre fusilier marin, mort, selon les uns, un civil atteint par une balle perdue au bras selon d’autres. A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne pouvons malheureusement confirmer quoi que ce soit à ce sujet. 
Vers 10h30, un avion atterrit sur la piste de l’aéroport. Jaosoa Jean Pascal en sortit, accompagné d’une vingtaine de militaires. Et c’est toujours sous bonne escorte qu’il gagna aussitôt la ville, désertée dès le début de la matinée, par les miliciens de Soaline et les fusiliers marins, ces derniers qui se seraient alors retranchés, selon des témoins sur place, à Ambolomadinika, un petit village sis à quelque 25 km de Sambava. Le Président de la délégation spéciale d’Antsiranana - qui n’était pas, contre toute attente, accompagné du maire de Sambava, Ianonjafay Marcellin, resté, lui, dans la capitale - a tenu ensuite son premier discours dans au Bureau du Fivondronana local. Dans son allocution, Jaosoa Jean Pascal a tenu avant tout à rassurer la population de Sambava : il est venu non pour des représailles mais pour rétablir la loi. Il a alors sollicité le concours de chaque citoyen dans ce sens, notamment en ce qui concerne l’arrestation de tous les auteurs d’actes hautement condamnables à l’encontre de la population de Sambava durant toute cette noire période. L’heure était aussi au redressement économique. Dans la foulée, le Pds d’Antsiranana annonça aussi la reprise des vols d’Air Madagascar sur Sambava, à partir de ce jour, ainsi qu’une rencontre qu’il tiendra aujourd’hui avec tous les opérateurs économiques du coin. 
Soulagement et crainte 
Si c’est, bien entendu, avec un soulagement certain que la population de Sambava a accueilli hier les militaires envoyés par le gouvernement de Jacques Sylla et le retour de Jaosoa Jean Pascal, fer de lance du Kmmr (Comité de soutien à Marc Ravalomanana) local, la crainte d’une contre-offensive orchestrée par le gouverneur de la Province autonome d’Antsiranana demeure vivace. Une crainte d’autant plus attisée par les rumeurs que font courir sur place, depuis hier soir, les partisans locaux de l’Arema, faisant état d’une forte compagnie de militaires (de fusiliers marins ?) qui serait arrivée à Vohémar, à 150 km de là, venant d’Antsiranana. En tout cas, ce ne seront pas les renforts annoncés par Jaosoa Jean Pascal, qui devraient arriver ce jour à Sambava, qui ne seront pas de trop.
Depuis hier, le couvre-feu, de 9h du soir à 5h du matin, a été instauré sur la ville. Aux dernières nouvelles, le député Soaline court toujours.:

Andry R.

Extrait de l'Express de Madagascar


AÉROPORT DE MAHAJANGA
Qu'est-ce qui s'est passé à Mahajanga ? Une fusillade, en effet, s'est déroulée sur les installations de l'aéroport d'Amborovy, et au terme de l'accrochage, on releva un mort sur la piste tandis que quatre personnes (dont un journaliste de RTA-RT Kalizy) ont été mises en état d'arrestation. D'après nos contacts sur place, un groupe de militants pro-Ravalomanana s'est présenté sur la piste pour enlever les fûts installés pour empêcher atterrissages et décollages. Les miliciens du gouverneur sont alors intervenus pour les disperser et ont usé d'armes à feu. Apparemment, une action des pro-Ravalomanana locaux a été entreprise pour préparer un débarquement des troupes. Ces dernières, en provenance d'Antananarivo, auraient eu pour mission de prendre Mahajanga sous leur contrôle, puis de procéder à l'installation du PDS Pierre Tsiranana à la place du gouverneur.
CHEF PACIFIQUE
On ne sait ce qu'il en est réellement, mais deux faits militent en faveur de cette thèse de l'assaut avorté contre le gouvernorat de Mahajanga. D'abord, parce que hier en fin de matinée, un appareil était en instance de décollage à l'aéroport d'Ivato, le vol ayant finalement été décommandé suite à une obscure consigne, peut-être quand on a su que le déblayage de la piste d'Amborovy n'a pu être mené à son terme. Ensuite, parce que la semaine dernière à Morondava, quand le Premier ministre Jacques Sylla a voulu se rendre dans cette ville, située en territoire "ennemi", les militants pro-Ravalomanana locaux ont été mis à contribution pour nettoyer la piste avant l'atterrissage de l'avion. 
A-t-on voulu rééditer à Mahajanga un scénario qui a réussi la semaine d'avant à Morondava ? Il n'est pas à exclure que l'Armée légaliste a voulu partir hier à la conquête de cette province qui est le ventre mou du dispositif d'Ambodiatafana. Premièrement, parce que le gouverneur local, prof de philo de son état et honnête père de famille est par nature un chef pacifique. Il traînerait des pieds dans le rôle de "dur" qu'on lui fait jouer actuellement, et serait heureux de voir le pénible épisode prendre fin. Deuxièmement, parce que les troupes locales seraient peu motivées dans la défense de l'"Etat indépendant", et n'avanceraient que sous les coups de cravache du chef ratsirakiste de région militaire. Même topo à Fianar où ce fut l'écroulement après la disparition des chefs...
Deux conseils en tout cas : en premier lieu, se garder des fuites dans la préparation des opérations, et associer le minimum d'éléments au secret. Il convient d'ailleurs de varier les plans pour ménager à chaque fois l'effet de surprise. De cette manière au moins, on économise les vies. En second lieu, éviter les voies de pénétration normales d'une ville, comme la route, l'aéroport ou le port. Il importe de prendre l'adversaire de court sur le moment mais aussi sur le lieu.
On plaindra, en tout cas, les pro-Ravalomanana locaux qui sont entrés sur la piste pour connaître un sort tragique. Dans cette opération mal engagée, on aurait dû ne pas les ... embarquer. 

Adelson RAZAFY


AFP | 05.06.02 | 13h30
Bongo et Wade lancent l'"Appel de Libreville" pour un Dakar II samedi

Les présidents gabonais Omar Bongo et sénégalais Abdoulaye Wade ont lancé dans la nuit de mardi à mercredi l'"Appel de Libreville", exhortant les
protagonistes de la crise malgache, le président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana, et le chef d'Etat sortant, Didier Ratsiraka, à se retrouver samedi à Dakar. Les présidents Bongo et Wade "en appellent au patriotisme de MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana et à leur sens des responsabilités
pour se retrouver à Dakar le samedi 8 juin, conformément aux engagements pris en vue de parfaire l'accord politique", affirme ce texte. Cet "Appel" a été publié à l'issue d'une rencontre mardi soir dans la capitale gabonaise à laquelle participaient également le secrétaire général de l'Organisation de
l'Unité Africaine (OUA) Amara Essy et le chef de la diplomatie française Dominique de Villepin. Le communiqué commun rappelle "la position de la
Communauté internationale, qui soutient fermement Dakar II". "Dès lors que l'accord politique sera conclu, MM. Bongo et Wade, forts des assurances de
la communauté internationale (...), s'emploieront à réunir en faveur de Madagascar les contributions d'urgence nécessaires à son redressement", conclut cet "appel de Libreville". Les chefs d'Etat gabonais et sénégalais "ont lancé un appel pressant pour que les protagonistes puissent faire preuve de retenue et d'esprit de responsabilité" et parviennent samedi
prochain à "conclure enfin un accord politique qui règle leurs différends dans l'esprit du processus de Dakar", a rappelé pour sa part M. de Villepin mercredi matin, peu avant son départ de Libreville. "La France appuie
fortement ces efforts comme elle soutient la mobilisation de la communauté internationale pour aider, dès qu'un accord sera conclu, à la reconstruction
de Madagascar", a ajouté le ministre français qui devait faire escale à Dakar afin de déjeuner avec le président Wade avant de regagner Paris en fin
de journée. Le président Wade agit conjointement avec l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) pour tenter une médiation dans la crise entre Marc
Ravalomanana et Didier Ratsiraka, qui se disputent la présidence malgache.
Les deux rivaux avaient signé le 18 avril à Dakar un accord de réconciliation, à la suite de pourparlers dans lesquels le président Bongo s'était impliqué par personne interposée. Mais cet accord n'a pas été
appliqué sur le terrain et une deuxième rencontre, programmée à deux reprises en mai à Dakar, n'a pas eu lieu.

 

Les Sites Partenaires

News des Provinces

AFP | 05.06.02 | 15h49
Arrivée à Dakar du ministre français des Affaires étrangères
Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, est arrivé mercredi à la mi-journée à Dakar en provenance de Libreville, où il a participé mardi soir à une réunion sur la crise à Madagascar, a constaté un journaliste de l'AFP. M. de Villepin doit déjeuner avec le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui a également participé à la rencontre de Libreville sur Madagascar et est rentré mercredi matin à Dakar. A l'issue de cette réunion, le président gabonais Omar Bongo, M. Wade et l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) ont exhorté Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka, qui se disputent la présidence malgache, à se retrouver samedi à Dakar et à conclure un accord politique. Avant de quitter Libreville, M. de Villepin a déclaré que la France appuyait "fortement" les efforts de
médiation africains déployés dans cette crise. "La France appuie fortement ces efforts comme elle soutient la mobilisation de la communauté
internationale pour aider, dès qu'un accord sera conclu, à la reconstruction de Madagascar", a-t-il assuré. MM. Ravalomanana et Ratsiraka avaient signé
le 18 avril à Dakar un accord de réconciliation, sous l'égide de l'OUA et de plusieurs chefs d'Etat africains "facilitateurs". Mais cet accord n'a pas été appliqué sur le terrain et une deuxième rencontre, dite "Dakar II",
programmée à deux reprises en mai dans la capitale sénégalaise, n'a pas eu lieu. A Lusaka, le président zambien Levy Mwanawasa, qui préside l'OUA, a
déclaré mercredi qu'il appellerait à la tenue d'un sommet spécial de l'OUA sur Madagascar en cas d'échec des négociations actuelles sur la crise dans
la Grande Ile.


TRIBUNE DE MADA  4/6/2002

DIDIER RATSIRAKA
ENQUÊTE SUR SES BIENS À L'ÉTRANGER ?


Une réunion restreinte, sinon informelle, du cabinet du ministre français des Affaires étrangères, a eu lieu la semaine dernière où l'on a évoqué le cas de Didier Ratsiraka. D'après des indiscrétions, l'amiral aurait à maintes reprises refusé, malgré les pressions, de lever les barrages, et surtout de calmer ses troupes (milices). Une attitude qui agace Paris et ses partenaires européens. Selon toujours notre source, une note très détaillée concernant l'amiral aurait été laissée par l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine dans laquelle il serait question de
« répertorier les biens des Ratsiraka » à l'étranger et spécialement en France. Une note qui pourrait servir de « document de base » par l'Elysée et le Quai d'Orsay.
En tout cas, l'actuelle direction des Affaires africaines et malgaches (Matignon) suit avec attention l'évolution de la crise à Madagascar où résident quelque 25.000 ressortissants français. La "cellule" africaine de
Jean-Pierre Raffarin pourrait, dit-on, s'impliquer davantage dans le règlement de cette crise que l'équipe de Jospin a négligée. Signalons que les échanges commerciaux entre la Grande Ile et l'Hexagone ont gravement chuté de plusieurs dizaines de milliards Fmg, depuis l'installation des barrages de Brickaville.

ARMÉE LÉGALISTE: OFFENSIVE DANS LE NORD

     Les troupes pro-Ravalomanana sont depuis hier parties à l'assaut du nord de l'île, plus précisément dans la province d'Antsiranana. De vifs affrontements à l'arme à feu ont provoqué deux morts à Sambava. Ce qui dénote la détermination des assaillants et un certain acharnement de la résistance. Ayant atterri au sud de la province, ces éléments armés progressent vers le nord, et tentent apparemment de s'emparer des localités situées sur leur passage. Pour l'instant, on ne sait très bien l'objectif de cette offensive : vise-t-elle simplement à prendre possession de localités où les militants pro-Ravalomanana sont victimes de graves sévices, afin de soustraire ces derniers à leurs oppresseurs ? Ou ambitionne-t-elle de faire tomber Antsiranana, le chef-lieu, afin de s'assurer le contrôle militaire et politique de la province ?
   Le commando a quitté Antananarivo samedi et atterri à Antalaha où elle s'occupa surtout à démanteler des barrages aux portes de la ville, sans
essuyer aucun coup de feu. Arrivée ensuite à Sambava, hier à 3 heures du matin, où les hostilités cependant ne furent engagées qu'à la tombée du
jour. Au terme des échanges de tir, on releva deux morts du côté des ratsirakistes, un militaire et un milicien. Cette grosse agglomération ayant été mise sous contrôle, des détachements entreprirent de procéder à l'arrestation du député Soaline et du sous-préfet, mais rentrèrent bredouilles car les "prévenus" furent introuvables chez eux.
   En tout cas, on fit des bureaux de la sous-préfecture le QG des opérations. L'état-major de campagne est composé comme suit : le général Andrianafidisoa (le héros de Fianarantsoa), le général Behajaina (adjoint du chef d'Etat-major général), le député Jaosoa Jean-Pascal, PDS d'Antsiranana, flanqué de deux conseillers qui connaissent bien les lieux car originaires de la région : Seramila Beza et Horace Gatien.
   A Sambava, solide bastion du KMMR, les miliciens armés du député local, Soaline, avaient maltraité et incarcéré en nombre les militants pro-Ravalomanana. L'entrée des troupes dans la ville fut saluée par des
ovations et aussitôt, un meeting suivi d'un bal populaire furent organisés sur la Place du 13 Mai locale. L'état-major ne participa pas à ces
réjouissances et pour cause : les mauvaises nouvelles s'accumulèrent.
D'abord trois camions bourrés de soldats en armes avaient été dépêchés à Sambava par le gouverneur Gara Jean Robert. Hier à 17 heures, ces véhicules
ont été localisés à 50 kilomètres de Sambava, au lieu dit Ampanefena.
D'autre part, un avion de la Sonavam avait débarqué 40 hommes de troupe à Vohémar pour couper la progression du commando pro-Ravalomanana. Ensuite, les unités basées à Sambava (Armée, Gendarmerie et Police) refusent de rallier le détachement, faute notamment d'ordre dans ce sens. Pour enrayer une éventuelle contre-offensive, l'état- major a exhorté la population à monter des comités de vigilance et à dresser des barrages.
   On ignore les intentions globables du commando. Le mieux pour lui serait de pousser son avance jusqu'à Antsiranana, de placer sous son contrôle ce
centre névralgique du nord et d'étendre ainsi la tutelle du pouvoir Ravalomanana sur cette province. Mais en a-t-il les moyens si loin de ses bases, et alors que ses forces seront sapées par les contre-offensives et
notamment par la résistance que pourrait opposer Antsiranana, place forte qui a pris ses dispositions face à l'avance ennemie ?
   En tout cas, le général Jules Mamizara est bien parti pour concrétiser sa promesse d'éliminer les barrages avant le 26 juin. Il était d'ailleurs contraint de passer à l'offensive, le public réclamant des actes sur l'air
des. lampions.

Adelson RAZAFY - James RAMAROSAONA

LAHADY SAMUEL 
MATAHOTRA NY FANJAKAN-DRAVALOMANANA


Na teo aza ny fanerena mamaivay nataon'Ingahy Lahady Samel, governoran'ny faritany mizaka tenan'i Toamasina, niaraka tamin'ireo tarika ZATOVO; ny tsy maintsy hilaharana manodidina ny tanàna sy hiatrika ny kabary nifandimbiasana teo amin'ny CPJS ny adron'ny zoma faha 31 mey lasa teo, tsy araka ny nanampoizan'izy ireo azy ny hamaronan'ny nanatrika fa toa saika ireo mpanampy an-tokantrano sy ny ankizy no maro tonga nisolo ny fianakaviana noho ny fizahana ny fahatongavana (fiche de présence)

Toa fiatsarambelan-tsihy avokoa no notononin'ireo solotenan'ny foko avy atsy sy aroa teo amin'ny teny nataony amin'ny fatahorana ny fanaovana haza lambo, nefa dia ambaran'ny filohan'ny filankevi-paritany fa fanehoan-kery amin'izao tontolo izao fa manohana ny ara-dalàna tarihin-dRatsiraka i Toamasina ary tsy manaiky ny fanjakana manao barofo, matoa tonga maro.

Tsapa ny mpanatrika tamin'ireo teny nataon'Ingahy Ra-gova, fa feno fanahiana sy tahotra ny tenany sy ny ekipany ka miantso ny firaisan-kina mba ahafahana manohitra ny fananiam-bohitra ataon'ny fitondran-dRavalomanana hono : "Raha voatafika daholo isika rehetra ireo, dia tsy maintsy izy no mitondra an'i Madagasikara, ary manaiky ho azy ny "bailleurs de fonds" sy ireo firenena mikambana toy ny ONU, OUA, sns, aoka ho mailo sy haneho ny firaisakinantsika toy izao isika", hoy i Lahady.

Vonona hiatrika ny fanafihana hitranga kosa hono, ny Praiminisitra mpisolo toerana, Atoa Jean Jacques Rasolondraibe amin'ny maha miaramila azy ; ary "tsy manaiky ny herisetra mitranga ao Antananarivo".

Nosakajian'ny solombavambahoaka, Rakotozafy Emmanuel ho telo ny karazan'olona nanatrika ny fotoana fa ao : - entanin'ny fitiavana - entanin'ny fatahorana - entanin'ny fitia te hijerijery na hiainohaino fotsiny toa ireto karazany roa farany no tena navesa-danja tamin'iny fanerena nataon'ny ekipan'ny Amiraly Didier Ratsiraka iny araka ny filazan'ny maro tratran'ny "alako bika sy tsy tiako tarehy" sy ny "tsindrio-fa lavo"...

Gilbert Rajoelisolo
Nosongaina tao Tribune 3 jona 2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paris intervient dans la cirse malgache

Situation à Madagascar : rencontres de M. de Villepin avec les Présidents Bongo et Wade 
Dernière mise à jour : 05/06/02 site MAE 

Réponses du porte-parole adjoint au questions du point de presse (Paris, 04 juin 2002)

A la suite de plusieurs contacts téléphoniques notamment avec les présidents Bongo et Wade, le ministre des Affaires étrangères, M. Dominique de Villepin sera ce soir à Libreville où il rencontrera le président Bongo pour évoquer avec lui la question de Madagascar.
Demain, le ministre se rendra à Dakar pour un entretien avec le président Wade, consacré également à Madagascar.
A l'heure où les affrontements s'aggravent et où la situation humanitaire se détériore, les efforts de médiation en cours, que la France appuie pleinement, doivent aboutir le plus rapidement possible à une solution politique acceptable pour toutes les parties et conforme au principe de démocratie.
C'est dans l'esprit d'aider et d'appuyer les efforts de médiation en cours que M. de Villepin effectue ce déplacement.

...
Où se trouve M. Ratsiraka ? Est-il encore en France ?
Non, il est à Madagascar, du moins à ma connaissance.
C'est certain ?
Je pense qu'il est à Madagascar.
Pourquoi la France ne demande-t-elle pas à M. Ratsiraka de lever les barrages, avec plus de fermeté et ne fait-elle pas pression sur lui ?
Sur tout ce qui est actes de violence, sabotages de ponts, barrages, etc., nous nous sommes exprimés à de très nombreuses reprises là-dessus. Notre position est donc bien connue par tous et nous avons eu l'occasion de la manifester clairement.

Qui est le président malgache pour la France aujourd'hui ? Je sais que la France reconnaît les Etats et pas les gouvernements et les Chefs d'Etats, mais avec qui la France traite-t-elle aujourd'hui ? Est-ce que le président de Madagascar pour les Français est M. Ratsiraka ou M. Ravalomanana ?
Nous nous sommes déjà exprimés sur cette question à de très nombreuses reprises. Je crois que ce qu'il faut retenir aujourd'hui, c'est la nature très préoccupante de la situation à Madagascar actuellement, tant sur le plan sécuritaire que sur le plan humanitaire, économique et social et la situation se détériore très gravement. Ce qui nous anime, et cela a été rappelé par nous-mêmes ici depuis longtemps, c'est que les responsables malgaches fassent preuve de sens des responsabilités, soient sensibles aux intérêts du peuple malgache et, en ce qui nous concerne, de faciliter tout ce qui pourrait favoriser la réconciliation à Madagascar. La démarche du ministre, c'est d'aider et d'appuyer les efforts de médiation en cours.
Estimez-vous que les torts sont partagés dans cette crise ?
Nous ne nous situons pas dans cette logique. Nous sommes animés par le souci d'aider aux efforts en cours pour que précisément un terme soit mis à la détérioration de la situation actuelle à Madagascar dont hélas la population civile est la première victime. Nous cherchons donc à aider à la réconciliation de ce pays.


LE JIR : ARTICLE DU 04/06/02
Tout a commencé dimanche à 4 h 30 par une attaque surprise des militaires envoyés par le gouvernement Sylla. Ils ont réussi à investir l'aéroport et la ville de Sambava, occupés par des soldats restés fidèles à l'Amiral Rouge. Hier encore, les affrontements se sont poursuivis dans le Nord faisant au moins une dizaine de morts dans le camp de l'Amiral
Les troupes envoyées par le gouvernement de Jacques Sylla étaient sur place depuis samedi et ont gagné la "guerre des aéroports" à Antalaha et à Sambava dimanche. Après de nombreuses sommations, les militaires pro-Ravalomanana sont passés à l'offensive. Lors de cette toute première bataille, deux militaires ratsirakistes ont été tués. Des renforts en provenance de la capitale ont ensuite pu atterrir dans les deux villes.
Dans l'autre camp, deux avions Antonov (appartenant à la Sonavam, compagne du fils Ratsiraka), avec à leur bord 80 éléments d'élite du 2e RFI, ont atterri hier à Vohémar, où règne encore le gouverneur pro-Ratsiraka Jean-Robert Gara. Ces éléments avaient pour mission de reconquérir Antalaha et Sambava. Les soldats du président Ravalomanana sont allés à leur rencontre et les affrontements armés ont éclaté à 4 km de l'entrée nord de Sambava, dans une localité appelée Ambariomiambana.

UN COMITÉ DE VIGILANCE LOCAL
Huit autres militaires, tous du camp de Ratsiraka, et deux civils, touchés par des balles perdues, ont trouvé la mort dans ces affrontements qui ont duré de 8 h à 14 h 30. Un lieutenant de l'armée malgache a reçu une balle au niveau de l'épaule, mais se trouve hors de danger après une intervention chirurgicale.
Dans sa conquête de la province, le camp Ravalomanana a également "sécurisé" hier une ville importante, Antsohihy (environ 300 km à l'ouest de Sambava), en y aéroportant des dizaines de soldats, selon l'AFP.
Les combats risquent de reprendre de plus belle aujourd'hui. Hier, au cours de l'après-midi, pour la première fois depuis dix ans, deux bateaux militaires étaient visibles aux larges des côtes de Sambava. "Ce sont des navires qui viennent de Tamatave et de Diego", a précisé Jean-Pascal Jaosoa, joint au téléphone sur le front.
Le député de Sambava, nommé président de la délégation spéciale (PDS) de Diego par M. Ravalomanana en remplacement du gouverneur Gara, a également affirmé que près de 80 militaires ratsirakistes étaient arrivés de Vohémar par la route à bord de trois camions.
"Ils nous attendent au niveau d'un pont à la sortie de la ville de Sambava", a-t-il révélé. Visiblement tendu, voire inquiet, il espérait que les autorités d'Antananarivo puissent envoyer par la voie des airs des renforts à la rescousse de ses militaires pris entre deux feux. Hier dans l'après-midi, une cinquantaine d'hommes avaient déjà été aéroportés à Sambava.
Dimanche, le PDS avait réuni la population de cette ville. Lors de ce meeting qui a rassemblé 15 000 personnes selon lui, il a invité les habitants à organiser les "andrimasom-pokonolona", un système de défense organisé par un comité de vigilance local.

UN EFFET DOMINO
Mais que pourrait faire une population sans défense face à des troupes de Ratsiraka qui débarqueraient des bateaux mouillés au large ? "De toute manière, nous ne pourrons pas faire machine arrière" a déclaré Jean-Pascal Jaosoa faisant allusion à l'objectif final : le chef-lieu, Diego-Suarez. Là, le plus dur restera à faire. Comme à Fianarantsoa, il faudra déloger par la force le gouverneur ratsirakiste.
La prise de Diego pourrait pourtant entraîner un effet domino sur les autres provinces, comme Majunga ou Tuléar, où les populations terrorisées par les milices armés pro-Ratsiraka n'osent pas bouger le petit doigt. "La population est très majoritairement pour M. Ravalomanana, mais elle se terre depuis trois mois, victime de la campagne de terreur", a affirmé hier un observateur neutre à l'AFP. 
En tout cas, l'impact psychologique sur la population de cette offensive de l'armée, orchestrée par le ministre de la défense de Marc Ravalomanana, ne sera pas négligeable, même dans le fief de l'amiral, à Tamatave.
Ce dernier, retranché dans son palais d'Ambodiatafana, semble toutefois loin d'être à bout de ressources. Apparemment, il dispose suffisamment de moyens pour tenir longtemps : aujourd'hui encore, il peut s'offrir le luxe de diffuser, sur une bonne partie du territoire malgache, les émissions de sa chaîne satellite, Super TV. Les liaisons ne sont certainement pas gratuites, sinon les Russes, propriétaires du satellite, auraient déjà accepté la demande des autorités de Ravalomanana de couper les émissions… 
Jusqu'à présent, Super TV est captée dans les provinces, à l'exception d'Antananarivo, de Fianarantsoa et depuis dimanche, à Sambava. Aussitôt arrivé, le PDS Jaosoa a fait relancer les émissions de la télévision nationale émise depuis la capitale.
PARIS "INQUIET ET PRÉOCCUPÉ"
La France a affirmé hier que les efforts de médiation africains en cours pour trouver une solution politique à la crise "doivent aboutir le plus rapidement à une solution politique acceptable pour toutes les parties". La France est "très vivement préoccupée par la dégradation de la situation humanitaire et sanitaire" et "particulièrement inquiète devant l'impact de la crise pour la population malgache", a déclaré le porte-parole adjoint du ministère, Bernard Valéro.
"Face à cette situation tragique, les efforts de médiation africains en cours, que la France appuie pleinement, doivent aboutir le plus rapidement possible à une solution politique acceptable pour toutes les parties et conforme aux principes démocratiques", a ajouté le porte-parole. "La France invite les différentes parties à faire preuve de responsabilité face aux risques humanitaires qui se précisent de jour en jour", a-t-il souligné. Paris suit avec "une particulière vigilance les discussions en cours sous l'égide de l'OUA et du président sénégalais Abdoulaye Wade et poursuit ses contacts pour aider à parvenir à des résultats tangibles", a encore dit le porte-parole.

UNE RÉGION STRATÉGIQUE
Se dégager un accès à la mer paraissait à beaucoup la première chose à faire pour le camp Ravalomana afin de convoyer de l'essence vers les hauts plateaux. Morondava devait être celui-là. Cette opération, contrairement à ce que l'on a pu entendre, n'a pas été un échec. En revanche, la timide tentative à Mahajanga ressemblait plus à un coup de sonde qu'à un assaut préparé.
Le week-end dernier, en attaquant dans la Sava (où il n'y a pas de vrai port), on peut supposer que d'autres objectifs sont visés : tout d'abord venir en priorité au secours d'une région où les miliciens pro-Ratsiraka se sont déchaînés. Ne pas oublier que le 16 décembre, la Sava avait donné une très large majorité à M. Ravalomanana.
Ensuite, frapper au porte-monnaie. S'assurer la maîtrise de cette région riche (première productrice de vanille), c'est tarir la source de beaucoup de trafics (vanille, pierres, zamal) de Ratsiraka, des barons de l'Arema et de leurs amis affairistes.
Ils ont d'ailleurs toujours refusé d'y faire construire des routes correctes afin que seuls leurs puissants camions de brousse et ceux de leurs amis affairistes puissent y pénétrer. 
Pendant la récolte de vanille, on dynamite les ponts après y être passé : rien de tel pour décourager la concurrence… Pour reconstruire, on fait appel à des sociétés étrangères qui ont la garantie d'être payées, quoi qu'il arrive à l'État malgache, par les bailleurs de fonds internationaux. C'est pratique et bien connu.

REPÈRE
o L'OUA VEUT SON SOMMET

L'organe central de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, s'est prononcé hier soir en faveur d'un sommet des chefs d'États sur la crise à Madagascar. Réuni hier soir à Addis Abeba en session ordinaire au niveau des ambassadeurs, l'organe central a rendu hommage au président en exercice de l'OUA, au chef de l'État zambien, Levy Mwanawasa et au secrétaire général, l'Ivoirien Amara Essy, pour les efforts déployés jusqu'ici. Il les a ensuite encouragés à "poursuivre leurs consultations, visant à la convocation dès que possible d'un sommet de l'organe central pour examiner la situation à Madagascar et faire avancer le processus de réconciliation".

 

 

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

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