Madavôvô 2004  

L'Année 2004 c'est l'année des Ouvertures..  ;   Le 26 Juin 2003   l'ARF a soufflé ses 3 bougies...

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Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent

Sommaire Madavôvô: 1er juillet 2004

1. Le tourisme baleinier, Voyages, Séjours à Madagascar  (Madamaki)

2. Les Merveilles du Périgord et Solstices d'été de Domme (Rainizafimanga)

3. La découverte du Foie Gras du Périgord & du Canard du Sud-Ouest de la France (Rainizafimanga)

4. LIBERALISÉS, DÉSORMAIS LES PRIX DES CARBURANTS SONT BLOQUÉS (Express)

5. Politique : PDS de Tana et d'Antsiranana Limogés ! (Nosiko)

6. Horonantsary “porno” vita gasy nanaovana « chantage » vehivavy iray tatsy La Réunion (Midi)

7. Transport : le péage pour bientôt ? (TIM France)

8. No Comment.... No Comment...

9. Entre Maison et Office le tourisme en panne de promotion internationale  (Les Nouvelles)

8. « Obligé de situer Madagascar par rapport à Maurice ! » Interview, Ministre du tourisme (Express)

9. Le tourisme est-il encore une priorité pour Madagascar ? (Express)

10. Combien coût un vol Paris-Tana ou Tana-Paris en pleine saison ?  (Express)

11. Les héros oubliés :On les appelait les « Réservistes » ou les « Zana-Dambo ». (Madagate)

COURS DES CHANGES

EURO(cmax) 12 600 FMG 
EURO(cmin) 12 200 FMG 
EURO(cmp) 12 426 FMG 
USD 10 200,30 FMG 
GBP 18 647,86 FMG 
CHF 8 165,06 FMG 
JPY 94,17 FMG 
ZAR 1 646,46 FMG 
HKD 1 307,90 FMG

(patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

Clikeo ny 2CV mena

"Hier c'est une  histoire

Demain est un mystère

Aujourd'hui un cadeau..."

Hello again....  TetezamitaKely  Communique sur MadaVôvö

sur le site d'ANIMATION ARR ...RRRRR ! 

http://a.ratsimbarajohn.free.fr/

Derniers Messages  (vus sur " Les Petites Annonces>> ) : 

1)- Recherchons d'urgence Siège arrière auto Renault Espace 3 modèle 97-2002

  (si possible à louer du 22/7 au 31/7 ou à défaut  à acheter)
Contact: Didi   tel: 0675792243/0145920727  email: jfhratsimbazafy@aol.com


2)- Je cherche a louer une maison à mahajanga pour le mois de novembre.

Meublée si possible.      

Contact : Seba                        email : sebastieneymard@hotmail.com

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...


Madamaki  1er juillet 2004

Le tourisme baleinier. 
Dans les régions côtières, le long des itinéraires de migration, et dans certaines zones d'alimentation et de reproduction. L'observation des baleines et des dauphins constitue aujourd'hui une attraction touristique de plus en plus importante.
Dans de nombreux pays, le WWF a lancé des projets qui permettent aux touristes, accompagnés de guides locaux, de partir observer les cétacés. Cette nouvelle forme de tourisme, s’il est bien géré, permet aux populations locales de gagner de l’argent grâce aux cétacés, c’est donc un mode d’exploitation « non 

destructeur » et durable des cétacés : l’observation n’a pas d’effets nuisibles ! Mais lorsqu'une industrie compétitive est fondée sur l'observation des animaux sauvages, il existe toujours des tensions entre les pressions commerciales et les besoins des animaux. Trop souvent, les besoins des animaux passent au second plan.
Voyages, Séjours à Madagascar (Klick sur www.madamaki.com)
Abandonnez le stress de la ville et venez découvrir les lieux les mieux préservés de la planète.
Nous avons trouvé des sites pour vous aider à partir dans ces destinations de rêve. 

BONNES VACANCES A TOUTES ET A TOUS ! 
Aller à l'étranger ou venez à Madagascar :
C'est le moment d'aller faire des vacances. Après ces crises, ces problèmes de relance économique, 2004 est une autre année à entamer sans modération. Amusez vous, prenez du bon temps. Aller à l'étranger ou venez à Madagascar. Allez en provinces. Mangez tout, testez tout. Nous avons du boulot pour cette année. Goûtez ce parfum de vacances (Tamatave avec son bord et son plage, son parfum de girofle, les jus de coco, les glaces d'Abdalawad, les soupes chinoises / Majunga avec son beau temps et son baobab géant / Diégo avec son calme et sa propreté / Nosy Be : une île aux milles parfums / St Marie / Morondava / Fort-Dauphin / Tuléar et d'autres destinations aussi). Laissez la politique, amusez vous, sortez en boite, allez dans les réserves naturelles, visitez les sites 

touristiques comme à Ranomafana, à Andasibe, à Isalo, ... . Buvez avec modération les Dzama, les Betsa, nos bières nationales, ..., mangez des crevettes, des salades de fruits de mer, des crudités variés. Whaoouuuuuuuuuuuh! C'est beau la vie à Madagascar.

info tourisme de dernière minutes:

Vérifiez bien la date d'échéance de vos passeports et contactez d'urgence l'Ambassade si vous voulez passer vos vacances à Mada.


Rainizafimanga.com 26 juin 2004

Les Merveilles du Périgord et Solstices d'été de Domme

*L'été est arrivé, les grandes vacances se préparent

Lors du  week end du 26 au 27 juin 2004 les membres de la famille Rainizafimanga ont fêté le 4ème anniversaire de l'ARF et entamé leurs "Fialan-tsasatra" en Périgord sur le site des Ventoulines . (Reportages photos vus sur le tranonkala familial Rainizafimanga)

 *Depuis des millénaires un refuge façonné par le peuple des falaises.

A mi-chemin entre les Eyzies et Montignac-Lascaux s'élève en à pic sur la Vézère la falaise de la Roque St Christophe.

Un Séjour fabuleux, familial au pays des vikings , avec ses divers jeux nautiques, canoé sur la rivière bleue de Dordogne, piscine aux Ventoulines, visite touristiques de la citadelle de Domme  avec les portes 

et les remparts ayant abrité des prisonniers Templiers (les murs étant recouverts de traces de griffures , de graffitis...) encore un élément culturel spécifique du pays dommois, pour profiter des Solstices de Domme et afin d'admirer l'architecture typique des constructions avec la pierre jaune et douce taillée provenant de la carrière d'Eyzies, et  visites des grottes  préhistoriques (notamment la grande grotte du Périgord noir...).

Le Périgord région des Châteaux, nous y découvrirons le Château Renaissance des Milandes, ancienne demeure de la grande artiste Joséphine Baker.

La rivière Dordogne est un des symboles de l'économie de la région du Périgord. N'oublions pas les produits du terroir (vin du Cahors et Foie gras, les plantations de tabac, plantation de safran ... )

* La découverte du Foie Gras et de la Truffe du Périgord & du Canard du Sud-Ouest de la France:

La pratique du gavage est née chez les Egyptiens de l'observation des oies et des canards sauvages qui en augmentant leur nourriture, emmagasinaient des reserves énérgétiques avant d'entreprendre leur migration.

Des Romains à la Cour de Louis XIV, le succulent foie gras d'oie honorait déjà les opulents festins. Aujourd'hui, les gaveurs du Sud-Ouest perpétuent l'art du gavage de façon traditionnelle en respectant l'animal et son environnement; la qualité des foies gras dépend des conditions d'élevage. Réussir le meilleur foie gras éxige une matière première d'excellente qualité, ainsi qu'une maitrise professionnelle.

NB: le lien du tranonkala familial www.rainizafimanga.com étant actuellement hors service (HS), nous invitons nos fidèles internautes de se diriger sur   http://rainizafimanga.free.fr/fr/


EXPRESS MADA  1er juillet 2004
LIBERALISÉS, DÉSORMAIS LES PRIX DES CARBURANTS SONT BLOQUÉS EN CADEAU 
LA LIBERALISATION TOTALE DU SECTEUR PETROLIER EST EFFECTIVE A COMPTER D'AUJOURD'HUI - LES PRIX DES CARBURANTS INCHANGES
 
La période transitoire accordée aux repreneurs des divers lots de la Solima à l'issue de sa privatisation expire aujourd'hui. La stratégie adoptée pour le désengagement de l'Etat du secteur pétrolier avait prévu un "moratoire" de deux ans durant lequel ces opérateurs économiques étaient "protégés" afin de pouvoir rentabiliser leurs investissements. 
Concrètement et selon les nouvelles dispositions adoptées par le Parlement sur les activités du secteur pétrolier aval, à partir d'aujourd'hui le marché est ouvert à d'autres sociétés remplissant les conditions requises pour s'installer et que la fixation des prix des carburants à la pompe relève désormais de la compétence et de la "conscience" des sociétés de distribution. L'Office malgache des hydrocarbures, Omh, à qui revenait la délicate tâche de déterminer les prix des carburants, veillera désormais à la loyauté de la concurrence à la qualité des produits... en tant qu'organisme de régulation. Cette libéralisation totale du secteur pétrolier a été annoncée par le président Marc Ravalomanana au mois d'octobre quand il ne supportait plus la grève décrétée par des ex-employés de la Solima réunis au sein de l'Association professionnelle du secteur pétrolier de Madagascar, Apspm, ayant bloqué la distribution des carburants aussi bien à la raffinerie terminal de Toamasina que dans les divers dépôts du pays. Le président Marc Ravalomanana par la même occasion demandait à la Jirama qui pèse 20% sur le marché local, à procéder aux importations directes pour faire l'économie des marges des distributeurs. 
STATUQUO DES PRIX 
Habituellement les prix des carburants changent le premier jour de chaque mois. Depuis le mois de mars où le choc pétrolier a commencé à toucher de plein fouet l'économie mondiale, le gouvernement a ajourné les inévitables augmentations consécutives à la hausse du prix du baril sur le marché international et de la dépréciation sans précédent du Fmg au Mid comparée au dollar et à l'euro. 
Pour aujourd'hui, Philippe Bourgeois directeur général de Total Madagascar et président du Groupement pétrolier, Gpm, nous rassure : "Normalement et compte tenu de la parité dollar/Fmg, une hausse des prix des carburants devrait intervenir aujourd'hui, notamment pour le pétrole qui aurait du revenir à 5.400 Fmg le litre après deux mois de "gel" décidé par le gouvernement. Mais après des négociations entre les autorités et les membres du Gpm, il a été convenu de garder les prix appliqués depuis le samedi 5 juin à minuit". Philippe Bourgeois précise que le différentiel de calcul, une plate-forme de coûts, de charges, de taxes, et de marges, reste le même que celui en vigueur au mois de juin. 
Moralité : la libéralisation des prix des carburants soumise à des figures imposées ne débouche pas forcément à une baisse conséquente. Les consommateurs peuvent déjà se féliciter de ce statuquo salutaire pour tous. Il n'est pas facile d'assumer "les responsabilités" d'une éventuelle hausse des prix pour les sociétés de distribution dans cette atmosphère sociale pesante pour ne pas dire tendue. 
Eric Ranjalahy 


Nosiko  30 juin 2004

Politique : PDS de Tana et d'Antsiranana Limogés !
Le conseil des ministres d'hier a été fatal pour deux PDS de Faritany. En effet, le général Ferdinand Razakarimanana (Antananarivo) et Indray Grégoire (Antsiranana) viennent d'être limogés et remplacés respectivement par François Emile Rakotomalala et Jacky Mahafaly Tsiandopy. L'on ne connaît pas encore les raisons officielles qui ont amené le président Marc Ravalomanana à mettre sur la touche ces deux personnalités. D'autant plus que cette décision intervient au moment où ceux-ci ne s'attendaient pas du tout, à voir leur mandat écourté.
En tout cas, si le général Ferdinand Razakarimanana n'a pas trop fait parler de lui dans les médias, Indray Grégoire, quant à lui, n'a cessé de faire des tapages médiatiques sur la moindre réalisation dans la province d'Antsiranana, croyant ainsi, dur comme fer, qu'il est le chouchou du chef de l'Etat. Bref, seul Emile Tsizaraina (Toamasina) semble être indéboulonnable dans cette série de limogeages frappant tous les grands ténors du début de l'ère Ravalomanana.

Rolly M


Midi Mada 1er juillet 2004

Horonantsary “porno” vita gasy nanaovana « chantage » vehivavy iray tatsy La Réunion 
Nametraka fitarainana sy nitondra ny raharaha tany amin’ny Fitsarana ity ramatoa iray monina atsy amin’ny Nosy La Réunion. Nisy ambana fanalam-baraka nataon’ity lehilahy teratany malagasy azy mantsy tamin’ny fandefasana horonantsary vidéo vetaveta (vidéo porno). Izany hoe araka ny fiteny amin’izao fotoana izao, nanaovan’ilay lehilahy « chantage » izy. Hita tamin’ny iray amin’ireo horonantsary ireo tokoa ilay ramatoa. Amin’izao fotoana izao anefa dia efa niova ny fiainany, efa manambady ary manana asa tsara izy. Efa hendry hoy ny fitenenana.
S.R.
Nandeha niala sasatra taty Madagasikara io rangahy io. Voalazan’ny gazety mpivoaka isan’andro atsy La Réunion JIR fa mankafy ireny karazana sinema vetaveta ireny izy. Nitondra horonantsary maro avy aty an-toerana izy rehefa nandeha nody. Voalaza moa fa hoe « cassettes » vita taty Madagasikara ireo nentiny ireo. Nalefany ho jeren’ny namany izany. Tamin’izay no nisy nahamarika ilay ramatoa izay avy aty ihany koa moa.
Dia nihitatra ny sain-dry zalahy. Nandefa olona roa mifanesy rangahy nanatona ilay vehivavy sy nilaza taminy fa omeny azy ilay « cassette ». Ho setrin’izany anefa dia mba mandoa vola aminy ity ramatoa ity na koa mba manome fahafaham-po ara-nofo azy. Tsy nanaiky izany anefa ilay vehivavy ary nitondra ny raharaha teny amin’ny fitsarana any an-toerana. Alohan’ny niakarana tany amin’ny fitsarana moa dia natao ny fisavana ny tranon’ilay lehilahy. Nahitana « cassettes » vetaveta miisa 67 tao. Tsy voalazan’ny vaovao kosa na avy aty amintsika avokoa ireo na misy aby any an-toeran-kafa.
Fitanana enim-bolana an-tranomaizina moa no nangatahan’ny mpitsara ho an’ity rangahy ity. Hita tamin’ny iray amin’ireo cassettes tokoa mantsy ny sarin’ilay ramatoa. Nanampy moa ny mpitsara fa tsy ny fijerena sary mamoafady no iampangana an’ilay olona fa izy nataony fitadiavam-bola avy amin’ny alalan’ny « chantage ». Nandà mafy rangahy fa tsy nanao izany. Ny mpiaro azy rahateo nanamarika fa tsy misy porofo mazava io zavatra io. Ny niafarany mao dia toa afaka madiodio ihany rangahy noho ny fisalasalana.
Raha ny vaovao kosa no zohina tsara dia hita fa maro tokoa ny fanaovana an-tsokosoko ireny horonantsary mamoafady ireny eto amintsika. Vihivavy malagasy avokoa moa no voalaza fa hita amin’izany. 


TIM France 1er juillet 2004

Transport : le péage pour bientôt ?Source Midi Madagasikara 
Avec la réforme du secteur du transport et plus particulièrement du transport routier, les étapes à suivre devrait aboutir à la mise en place d'agences routières censées gérer les routes comme l'on gère une entreprise.
Cette idée vient de la Banque mondiale qui propose une telle stratégie de gestion à tous les pays en développement et notamment aux pays de l'Afrique subsaharienne. Selon la Banque, la route est un secteur budgétivore et elle supporte 60 à 80% du transport de fret et de voyageurs dans les pays subsahariens. Dans ce cas, la Banque estime qu'avec toutes les richesses qu'elles créent et le budget qu'elle engloutit, les routes devraient être payantes. Ce qui introduit l'idée du péage, un système qui n'existe pas à Madagascar.
Sinon, les collecteurs de produits agricoles paient les ristournes auprès des communes d'origine pour avoir l'autorisation de passer leurs produits du milieu rural vers les centres de consommation. Mais dans la plupart des cas, bon nombre d'entre eux préfèrent donner de l'argent aux garde-barrières, plutôt que de payer les ristournes pour la caisse des communes rurales. 
Quant à l'idée du péage, elle risque de ne pas passer plus rapidement étant donné que c'est un nouveau concept qui va occasionner des dépenses supplémentaires pour les usagers des routes. N'empêche, les étapes à suivre dans la réforme du secteur transport va vers ce concept. En effet, la politique sectoriel transport comporte la création d'agences routières.


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...Les 8 Familles et leurs vœux 2004

  (vu sur le site  http://rainizafimanga.free.fr/fr/)

  "Les 'Grands' parlent d'idée

  les 'médiocres' parlent d'évènements

  les 'misérables' parlent contre les personnes..."


Les Nouvelles  01 juillet 2004

Entre Maison et Office le tourisme en panne de promotion internationale 
Sans doute est-on allé un peu vite en besogne en créant l'Office du tourisme, sans pour avoir réglé son compte, ou redéfinit sa mission, à la Maison du même nom ! Le résultat était prévisible : un enchevêtrement de structures et d'autorités. Comme le ministre responsable est dans le collimateur, il a tout naturellement rappelé à l'ordre le président de la Maison. Principale victime de cet imbroglio politico-administratif, la promotion internationale de la destination Madagascar et donc, très directement concernés, les opérateurs de la filière, très fâchés. Un peu 

comme une pirogue sur laquelle personne pagaierait dans la même direction.

Sur fond d'enchevêtrement de structures le tourisme toujours en rade
La promotion du tourisme malgache va mal. Et ce ne sont pas les opérateurs touristiques qui diront le contraire. Pataugeant entre la Maison du tourisme de Madagascar (MTM) dont l'existence est sérieusement controversée depuis 2002 et l'Office du tourisme de Madagascar qui attend sa reconnaissance légale depuis décembre 2003, les opérateurs sont pour le moins livrés à eux-mêmes. Visé dans le collimateur des opérateurs pour son manque de leadership dans la résolution de ce problème d'enchevêtrement, le ministre de la culture et du tourisme Jean Jacques Rabenirina a finalement rappelé à l'ordre le président de la MTM hier pour qu'il convoque au plus vite, chose qu'il s'est abstenu de faire depuis 2002, le conseil d'administration et en filigrane l'assemblée générale de la MTM.
Ayant longtemps officié en tant qu'arbitre dans cette guerre de pouvoir, le ministre Jean Jacques Rabenirina, non moins président d'honneur de la MTM, s'est finalement décidé à saisir le président de cette maison Sylvain Guy pour qu'il prenne ses responsabilités en tant que tel. Et ce, à la demande du bureau de l'Office du tourisme et de tous ses sympathisants. Pour autant, le ministre a spécifié qu'il ne faut pas interpréter son geste pour une forme de partialité. 
Pouvoir discrétionnaire
Depuis le temps qu'il a usé d'un pouvoir discrétionnaire sans consulter les administrateurs de la MTM, c'est-à-dire depuis 2002, en engageant les fonds de la maison, Sylvain Guy a rompu le pont avec eux. Dernière liberté prise par le ministre : le décaissement d'une somme faramineuse pour financer les "educational tours" des opérateurs locaux à Farafangana. Une opération qui consiste en la reconnaissance d'une "zone à forte potentialité touristique" et qui devrait normalement être menée auprès des promoteurs touristiques étrangers. 
Sylvain Guy a également des démêlés avec certains, sinon la majorité des opérateurs touristiques. Les critiques les plus vives qui vont à son encontre portent sur le manque d'actions de promotion touristique comme la publication de supports publicitaires (plans, cartes, films, brochures, etc.) et la contribution de la MTM dans les dépenses engagées par les opérateurs dans le cadre de leur participation à des foires internationales comme le salon de tourisme de Deauville : lieu privilégié des rencontres entre les acheteurs et les vendeurs de voyages. L'année passée, faute de soutien de la part de la MTM, les opérateurs touristiques ont dû supporter eux-mêmes tous les frais relatifs à ce déplacement. 
Quête de reconnaissance légale
C'est pour remettre la promotion du tourisme sur les rails que l'Office du tourisme a été créé conjointement le 5 décembre 2003 par les représentants de l'administration, des offices régionaux du tourisme et des associations professionnelles par filière dont la Fhorm (Fédération des hôteliers et des restaurateurs de Madagascar), Go to Madagascar, le Top (Tours opérateurs de Madagascar), l'AAVM (Association des agences de voyage de Madagascar) et le GLVM (Groupement des loueurs de voitures de Madagascar). Un grand pas a été franchi par cette plateforme de décisions et de rencontres le 6 mai dernier : à l'issue d'un vote, quatorze opérateurs touristiques sur 20 se sont prononcés pour l'Office du tourisme, quatre pour le maintien de la MTM et deux pour la fusion des deux entités.
Mais force est d'admettre que ce vote ne suffit pas pour reconnaître légalement l'Office du tourisme. Encore faut-il, d'une part, un décret ou un arrêté stipulant la substitution de la MTM par cet organisme, et d'autre part, une résolution du conseil d'administration de la MTM pour prononcer sa dissolution et la déchéance de son président en exercice. Là encore, il faut que celui-ci convoque les administrateurs. Difficile de croire que la promotion du tourisme malgache est à la merci d'une seule personne !
Les grandes échéances approchent
"Maintenant que le monde du tourisme lorgne Madagascar et que toutes les forces vices du secteur soient réunies au sein de l'Office du tourisme, il faut tout faire pour ne pas rater une fois de plus les grandes échéances en matière de promotion de la destination Madagascar comme le salon de tourisme de Deauville en septembre 2004 et le "World Travel Market" à Londres en novembre 2004", selon Irène Andréas, directeur exécutif de l'Office du tourisme.
Dans l'attente de la dissolution de la MTM et du transfert de ses actifs, notamment financiers, l'Office du tourisme a déjà reçu des dons non remboursables de 535.000 euros de la part de l'Etat français pour la période 2003-2004 dans le cadre du Fonds de solidarité prioritaire (FSP). Selon Irène Andréas, une demande auprès du gouvernement serait déjà en cours pour permettre à l'Office de prélever des redevances aéroportuaires de 5 euros par billet pour renflouer sa caisse. 
Pour l'heure, sur fond d'attentisme et d'enchevêtrement de structures, la promotion touristique souffre le martyre. Avec d'une part, la maison de tourisme, toujours reconnue sur les papiers mais à une allure nonchalante, et de l'autre, l'Office du tourisme, une structure légitime mais dont l'utilité publique reste à reconnaître de façon légale. S'il s'avérait que ce problème subsiste avant l'échéance la plus proche de septembre 2004 pour le salon de tourisme de Deauville, la prochaine saison touristique serait catastrophique et toutes les actions, notamment "privées", de promotion de la destination Madagascar réduites à néant. Reste à savoir si Sylvain Guy, président du conseil d'administration de la MTM, va rendre son tablier et si le ministre Jean Jacques Rabenirina arrive à redorer son blason dans la résolution de cette crise dont il a normalement la charge.
Mamy Lalaina Razafindrakoto


EXPRESS MADA 1er juillet 2004

« Obligé de situer Madagascar par rapport à Maurice ! »

Interview de Jean- Jacques RABENIRINA, Ministre du tourisme
Que se passe-t-il du côté du ministère du tourisme ? Après le bouillonnant Roger Mazoahasy qui multipliait les projets et les déclarations, un pesant silence radio a pris place à Tsimbazaza. Au point de se demander si le tourisme constituait encore un des principaux leviers à la lutte contre la pauvreté, comme énoncé dans le DSRP. L’Express a pu interviewer Jean- Jacques RABENIRINA, qui sort de sa réserve et délivre un message teinté de réalisme. Interview. 
L’Express : Vous avez pris en main le ministère du tourisme en début d’année, mais on ne vous entend pas. Pourquoi une telle discrétion ? 

Jean- Jacques RABENIRINA : Je suis de nature un peu discrète. Médiatiser ses actions est une bonne chose en soi, mais je préfère plutôt l’action. De toutes façons, médiatique ou pas, quand vous réalisez des choses, ça se sait toujours. Je suis plus à l’aise pour parler de ce que j’ai fait, plutôt que de ce que je vais faire. 

L’Express : Reprenez-vous à votre compte l’objectif de 500 000 touristes dans cinq ans énoncé par votre prédécesseur (110 000 en 2003 NDLR) ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Oui, car il doit y avoir continuité de l’Etat. Mon prédécesseur a fixé cet objectif en se conformant aux objectifs du gouvernement. C’est un objectif ambitieux mais réalisable. Pour y arriver, il va falloir remplir certaines conditions. 
L’Express : Lesquelles ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Il va falloir développer les infrastructures touristiques, hôtelières, routières, portuaires et aéroportuaires, hospitalières, les télécommunications, les dessertes aériennes … 
L’Express : Vendre une destination touristique, comme on l’a vu pour Cuba, Maurice ou Saint Domingue, coûte très cher. Avez-vous un budget conséquent, en dehors des aides extérieures? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Le ministère ne dispose pas de ce budget conséquent, qui permettrait de financer la promotion de la destination Madagascar. On fait de la gymnastique pour essayer de financer en partie cette promotion, en mettant à contribution les opérateurs locaux. 
L’Express : Combien d’argent est consacré à cette promotion ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Je n’ai pas le chiffre en tête. Il y a beaucoup d’aide en nature. C’est une belle somme. 
L’Express : Quelles sont les actions de promotion que vous avez engagées? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Vous savez, j’ai assisté à de nombreux salons à l’étranger. Le constat est toujours le même : les gens ne connaissent pas Madagascar. Je suis obligé de situer notre île par rapport à Maurice ! 
Un site web sera opérationnel en août, nous avons édité des brochures et plaquettes grâce à la coopération française qui seront distribuées dans les ambassades de Madagascar à travers le monde. Nous sommes également en train de réaliser un film avec TV5 qui sera diffusé dans les avions d’Air Madagascar et de Corsair. 
L’Express : Une société de consultance allemande « GATO SA » devait vous rendre le schéma directeur du tourisme à Madagascar (master plan) en fin d’année dernière. Or, on n’en entend plus parler. Etes-vous en possession de ce document ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Oui et non. J’ai reçu un « draft » (première ébauche) en avril. Les techniciens du ministère ont fait leurs remarques écrites sur ce document car il ne répondait pas à nos attentes. Depuis, je n’ai pas eu de nouvelle. 
L’Express : Un document qui n’est pas rendu à temps et dont la première ébauche ne semble pas de bonne qualité. Allez-vous prendre des sanctions vis à vis de cette société privée ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Je réagirai le moment venu. Il est dans la nature des Malgaches d’être patient. Alors, on travaille « dans l’esprit » du master plan 
L’Express : Quel type de tourisme convient à Madagascar ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Tous les types de tourisme. Le balnéaire avec 5000 km de côtes, l’écologique, avec notre taux d’endémisme de 80% pour notre faune et notre flore. Il nous faut aussi plusieurs gammes de produits pour convenir à tous les budgets. 
L’Express : Concernant le transport aérien, les avions desservant Madagascar sont-ils en nombre suffisant ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Ce secteur ne relève pas directement de ma compétence, mais il est clair que ce n’est pas suffisant pour atteindre 500 000 touristes. Il y a encore des efforts à faire, comme ceux réalisés par Air Madagascar depuis un an et demi. 
L’Express : Il semble que cette année, les relations entre les trois compagnies qui desservent Madagascar soient meilleures car l’Aviation Civile de Madagascar protège moins la compagnie nationale ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : La politique de l’Etat en matière de compagnie aérienne tend vers la privatisation. Il ne faut pas trop que l’Etat se mêle des affaires du secteur privé. En laissant faire, on a peut-être l’impression que le gouvernement favorise les compagnies étrangères au détriment d’Air Madagascar ? Mais si ça nous permet de faire venir plus de touristes, on gagnera plus que si nous monopolisions la ligne aérienne au profit d’Air Madagascar. 
L’Express : En matière d’hôtellerie restauration, les capacités d’accueil de Madagascar sont notoirement insuffisantes ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Oui, j’en suis tout à fait conscient et je vais mettre en place des mesures incitatives à l’investissement. Par exemple, je pense qu’il va falloir revoir les taxes que les hôteliers payent. Je suis favorable à la baisse de la TVA de 20 à 15% voire à 10%. Je ferais une proposition sur le sujet le mois prochain. 
L’Express : Quelle autre mesure ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Nous avons délimité des zones touristiques et foncières, dans lesquelles l’implantation des investisseurs est facilitée. 
L’Express : Ca marche ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Oui 
L’Express : Alors, quel est l’investisseur qui a réellement signé et qui va ouvrir ses portes demain ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Le groupe ACCOR va commencer les travaux d’un hôtel au centre-ville d’Antananarivo à la fin du mois 
L’Express : Et les Mauriciens du côté de Nosy Be et de la baie des Russes ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : Il n’y a pas de réel engagement de leur part. C’est toujours un projet d’actualité mais il n’y a pas de concrétisation. Vous savez, depuis janvier, j’en vois passer des gens qui disent vouloir investir mais rien ne se passe derrière. 
Un projet qui n’est pas suivi d’un engagement réel reste un projet dont je n’ai pas à parler. 
L’Express : Autre problème récurrent, le manque de professionnalisme des personnels qui travaillent dans le métier ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : J’étais à Maurice en février. Les Mauriciens doivent nous servir de modèle. Je m’attèle à la qualité des formations dispensées à l’Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie (INTH). Des accords ont été signés avec les Réunionnais, les Mauriciens, des pistes sont explorées avec des Québécois. 
L’Express : Quand ces accords vont-ils porter leurs fruits ? Car les besoins sont immédiats ? 
Jean- Jacques RABENIRINA : les formations sont déjà lancées avec la Réunion. Avec l’île Maurice, ça va se faire avant la fin de l’année. Avec les Québécois, l’année prochaine. 
Il faut également améliorer la qualité de nos guides. C’est un vrai métier, il ne suffit pas de parler anglais. 
Propos recueillis par 
Faniry Ralevahaza 

Le tourisme est-il encore une priorité pour Madagascar ?
Le développement touristique se fera-t-il sans l’Etat, grâce à la conviction des opérateurs du secteur ? 
L’enquête qui suit montre que la destination frémît, malgré ses grosses lacunes. 
La crise 2002 sortie de toutes les têtes, il semble que les touristes apprécient à nouveau Madagascar. 
Il faut dire que les destinations sûres, encore vierges du tourisme de masse, commencent à se faire rares autour de la planète. 

Cet été, il y aura plus de places dans les avions, grâce aux efforts des compagnies aériennes et à la souplesse retrouvée de l’aviation civile malgache. La balle est donc dans le camp des organisateurs de voyages et aux hôteliers. A eux d’offrir à leurs clients un accueil et des services à la hauteur d’une destination qui reste chère, comparée à ses concurrentes. 
Sinon, les touristes repartiront comme le dernier émissaire du « Guide du Routard », qui est passé le mois dernier à Madagascar, « écoeuré par l’amateurisme généralisé »… 
Transport aérien: Saison estivale : les touristes auront de la place dans les avions 
L’an dernier à la même époque, les vols long courrier à destination de Madagascar étaient rares. Pour Paris-Tana, Air France avait programmé quatre vols hebdomadaires, Air Madagascar trois et Corsair deux. Les pires difficultés avaient été faites à Corsair pour son deuxième vol, alors que les sièges avaient déjà été vendus. Pour la saison touristique qui s’annonce, les trois compagnies alignent treize vols hebdomadaires au départ de l’Europe, avec une capacité totale de 2700 sièges. Le plus gros effort vient d’Air Madagascar, avec un vol de plus Paris-Tana à partir du 20 juin, auquel s’ajoute la ligne Milan-Tana (2ème vol hebdo à partir de la mi-juillet ) et la ligne Milan-Nosy Be (1 vol à partir du 21/07). Corsair a obtenu cette année ses deux vols hebdomadaires à partir de Paris, soit une capacité de 700 sièges/semaine. 
« Nous libéralisons le ciel malgache en douceur », aime à répéter François Randriamahandry , directeur de l’aviation civile de Madagascar (ACM). 
François Randriamahandry, directeur de l’ACM 
« Si on veut prioriser le tourisme, autant mettre les sièges » 
Les relations entre la France et Madagascar sont régies par un accord aérien de 1960, reconduit dans ses grandes lignes en octobre 2003. Que dit-il ? Le nombre de sièges passagers entre les avions battant pavillon malgache et les avions battant pavillon français doit être équivalent. Cette obligation était à l’origine de la guéguerre de l’année dernière. A l’époque, Air Mad n’alignait que 720 sièges hebdomadaires (3x240), tandis qu’Air France était déjà à 1000 (4x250) et que Corsair en voulait 700 (2x350). Déséquilibre flagrant qui avait décidé l’Aviation Civile de Madagascar (ACM), l’organisme régulateur, à freiner les ardeurs de Corsair, le petit nouveau. Mi-septembre, un bœing Corsair bourré de touristes (575 sièges) avait du se poser à La Réunion car l’ACM ramenait brutalement Corsair à sa capacité initiale de 350 passagers. Tout ce pataquès s’était terminé par le reversement par Corsair à Air Mad de royalties (30 euros par passager au-delà de 350) ! 
L’ACM jouait la protection de la compagnie nationale moribonde, tandis que Corsair ne comprenait pas qu’un pays qui ambitionne d’accueillir 500 000 touristes par an refuse des touristes qui avaient déjà acheté leur billet. Dialogue difficile et crise de nerfs garantis ! 
Cette année, les tensions semblent apaisées car l’ACM fait preuve de souplesse. 
« Il y a l’accord, mais on s’arrange avec l’accord », précise François Randriamahandry. « Cette année, nous avons accordé à Air France et à Corsair ce qu’elles demandaient. On déroge à l’accord sans pour autant exagérer », explique-t-il. 
Les pavillons français offriront donc 1700 sièges aux touristes tandis que le pavillon malgache en proposera 960. 
« Pour l’instant, Air Madagascar n’arrive pas à proposer autant de sièges que les « Français ». Est-ce une raison pour être intransigeant ? Ce n’est pas dans notre intérêt. Si on veut que la priorité soit donnée au tourisme, autant mettre les sièges », argumente-t-il. 
L’aviation civile est plus souple que l’année dernière car elle souhaite libéraliser le transport aérien, mais sans aller trop vite. Cette nouvelle vision s’explique aussi par la santé retrouvée d’Air Madagascar. La compagnie nationale allant mieux, l’ACM la protège un peu moins … 
Rakotomalala Andriamialisoa, directeur commercial d’Air Madagascar 
« 9 vols long courrier cette année contre 3 l’année dernière » 
La compagnie aérienne Air Madagascar fait feu de tous bois ! Forte de ses 5 millions de bénéfices de 2003 après 3 années de pertes consécutives, elle alignera à partir de juillet neuf vols long courrier hebdomadaires, contre trois l’année dernière. Quatre vols Tana Paris (4ème depuis le 20 juin), deux vols Tana Milan (2ème à partir de mi-juillet), deux vols Tana Bangkok et un vol Tana-Nosy Be (à partir du 21 juillet), le compte est bon. 
« Le début de l’année a été plutôt bon, puisque de janvier à mai, nous avons transporté 182 000 passagers toutes lignes confondues, soit 8% de mieux que prévu », explique Rakotomalala Andriamialisoa, directeur commercial d’Air Madagascar. 
Pourtant, depuis quelques semaines, des nuages s’amoncellent dans un ciel qui semblait dégagé pour la compagnie nationale. 
« La dévaluation va empêcher beaucoup de « nationaux » de partir », ils annulent actuellement leur voyage », explique M. Andriamialisoa. « De plus, 60% de nos charges sont payées en devises et 70% de nos recettes encaissées en francs malgaches », déplore-t-il, pour mieux expliquer l’impact négatif de la dévaluation sur le chiffre d’affaires de la compagnie. 
L’affaire de l’assurance-maladie réclamée par le consulat de France, l’incertitude liée à la stabilité politique du pays , le mauvais remplissage des premiers vols sur Milan ou Bangkok, tout cela renforce encore plus les craintes de notre interlocuteur. 
Alors, Air Madagascar veut-il se rétablir trop vite ? De compagnie convalescente, Air Madagascar adopte depuis un an l’attitude d’une compagnie florissante. Nouveaux avions, nouvelles destinations, nouvelles couleurs commerciales (rebranding en anglais), offres commerciales agressives (4.5 millions HT le Tana-Milan ou le Tana Bangkok), nouveau système d’information (1 million de dollars), nouveau centre d’appel et de réservation à Paris (call center), résorption de sa dette (sur 20 millions de dollars, 13.3 sont déjà remboursés, le reste d’ici fin 2005 en deux tranches), la liste des « actions de redressement » est longue. 
« Nous jouons la carte du tourisme à fond », explique M. Andriamialisoa. Nous espérons attirer les Italiens, les Allemands avec notre vol sur Milan. Et également reconquérir le marché japonais, via Bangkok », se rassure-t-il, tout en évoquant « de très bonnes prévisions de taux de remplissage pour le vol Milan en juillet août, et de bons espoirs pour Bangkok , même si les réservations stagnent actuellement sur cette dernière destination. » 
La Lufthansa Consulting, qui a pris les rennes de la compagnie en septembre 2002, a fait un énorme travail d’assainissement de la compagnie. Si énorme que leur contrat, qui devait s’achever fin mai 2004, a apparemment été renouvelé tacitement pour quelques mois. 
« Ils sont là et les résultats sont là », commente avec le sourire M. Andriamialisoa. 
Bernard François, directeur d’Air France 
« L’hémisphère nord est prête à faire de Madagascar est destination touristique de premier plan» 
Bernard François est arrivé il y a moins d’un an à Madagascar, en provenance de Maurice, l’île référence dans l’océan indien en matière de tourisme. 
« La saison été se présente bien. La demande est forte même si les vols se remplissent assez tard », avoue-t-il. Le début de l’année a été satisfaisant pour Air France avec un coefficient de remplissage autour de 77% de janvier à mai. 
Air France a inauguré sa 4ème liaison hebdomadaire Tana-Paris en juin 2003, ce qui porte son nombre de sièges à 1000. La compagnie française n’envisage pas pour l’instant d’en ouvrir une cinquième. « Peut-être en 2005, en fonction des résultats. Nous sommes prêts à accompagner le développement du tourisme », déclare-t-il. 
Même les relations avec Air Madagascar tendent à se normaliser, après quelques années de friction. 
« Aujourd’hui, on se voit, on se parle, on discute. Quelque part, nous sommes dépendants de la bonne santé d’Air Mad. On le comprend et on a intérêt à ce que Air Mad aille mieux. Je suis confiant dans les relations Air Mad-Air France », explique-t-il. 
Depuis peu, selon Air Mad, les accords interligne fonctionnent à nouveau entre les deux compagnies, c’est-à-dire que le touriste peut prendre un avion Air France avec un billet Air Mad et inversement. 
Serein sur l’avenir de la liaison Paris-Tana, Bernard François relativise toutefois le « poids » de la destination Madagascar, comparé à ses voisins de l’océan indien. 
« Air France fonctionne avec 20 vols par semaine sur Paris-La Réunion et 34 vols avec Maurice en haute saison ! », compare-t-il. 
« Mais Madagascar a des atouts que les autres n’ont pas. L’hémisphère nord est prêt à faire de Madagascar une destination touristique de premier plan. Pour l’instant, ça manque de volonté politique, d’infrastructures, de formation », explique-t-il. 
Arrivant de Maurice, Bernard François établit des comparaisons qui font mal. 
« L’attention du personnel hôtelier de Maurice est dix fois supérieure à ce que l’on trouve ici. Le tourisme est une industrie. A Madagascar, nous sommes à peine au dessus du niveau 0 », estime-t-il sans concession. 
« Il faudrait quelques hôtels de qualité pour tirer le reste. Tous les européens qui s’installent ici ne sont pas pros, » regrette-t-il. 
Il refuse de dire que la destination Madagascar est chère (voir encadré), tout en avouant que les prix baisseront s’il y a plus de vols et plus de compagnies à se partager le gâteau. 
« Nous sommes aujourd’hui à un pallier. Pour l’instant, ce sont les compagnies en place qui augmentent leur nombre de fréquences. Quand le tourisme explosera, d’autres compagnies arriveront et les prix baisseront », conclut-il. 
Vincent Desobry, directeur de Corsair 
« Madagascar est une destination confidentielle, mais à fort potentiel» 
Vincent Desobry est le représentant de Corsair, la dernière compagnie arrivée à Madagascar. Pas si nouvelle que ça d’ailleurs puisque « le premier vol charter Corsair sur Madagascar remonte à 1996 », rappelle-t-il. 
Pour faire sa place au soleil à côté des deux « grands » Air France et Air Mad, Corsair a rencontré beaucoup d’obstacles, tant à Madagascar car l’arrivée d’un « casseur de prix » a pu déranger, qu’à Paris, où il était difficile de « vendre » Madagascar, destination encore confidentielle comparée aux Antilles, à Saint Domingue ou à la Réunion. 
Toutefois, cette année, les choses semblent prendre une bonne tournure. Début juin, Corsair a obtenu l’autorisation de l’aviation civile de Madagascar d’affréter deux vols hebdomadaires (2 x 350 sièges) de juin à octobre. Un soulagement au regard de la bagarre de l’an dernier. 
Du coup, Vincent Desobry y croit. « Nous assistons à l’émergence d’un très fort intérêt en Europe, notamment en Italie où Madagascar devient une destination vedette », se réjouit-il. 
« Toutes ces ouvertures de ligne créent un signe fort. De neuf vols sur l’Europe, on passe à 13, c’est bien, » explique-t-il, tout en vantant les atouts du calme et de la sécurité que peut offrir la grande île. 
Il regrette toutefois que les autorités malgaches ne donnent pas plus de visibilité à Corsair. 
« Il n’y a pas d’anticipation. Il nous faudrait aujourd’hui des réponses sur le nombre de sièges pour la saison estivale 2005 », explique-t-il. « Ainsi, nous pourrions vendre la destination Madagascar, dès le salon Top Résa, à Deauville en septembre 2004 ».

Combien coût un vol Paris-Tana ou Tana-Paris en pleine saison ? 

Paris-Tana pour un départ mi juillet - retour mi août 
Air Madagascar Air France Corsair 
Tarifs fixé en euros 1515 euros 1468 euros 1174 euros 
Converti en francs malgaches pour la compréhension 
(1 euro = 14 000 Fmg au 17/06/04 
21,2 millions de Fmg 
20.6 millions de Fmg 
16.4 millions 

Tana-Paris pour un départ mi juillet - retour mi août 
Air Madagascar Air France Corsair 
Tarifs fixés en dollars 1050 dollars 823 dollars 805 dollars 
Tarifs convertis en Fmg 
sur la base d’un taux fixe 
1 dollar = 9432 Fmg 
+ taxes 
10,7 millions de Fmg 
8,7 millions de Fmg 
8,4 millions de Fmg 
Organisateurs de voyages, tour opérateur 
La destination Madagascar « frémit » 
Contrairement à sa réputation, Madagascar attire peu de « touristes sac à dos » sans le sou. Elle n’attire pas non plus la clientèle « club Med ». Tous les voyagistes sont d’accord pour tirer du touriste en terre malgache un portrait original : clientèle aisée, qui a envie d’exotisme et d’aventure, sans toutefois prendre de risques et qui est prête à vivre quelques galères et à accepter quelques imperfections qui font partie du voyage … 
Tourisme balnéaire, écotourisme, tourisme humanitaire, voire scientifique, tourisme de luxe ou de masse, tout a été dit sur profil idéal, sans que personne ne puisse trancher le débat. 
Avec 110 000 touristes en 2001, 70 000 en 2002, 110 000 en 2003, la première des priorités est, de toutes façons, d’augmenter ce nombre ridicule. Maurice accueille 700 000 touristes par an et La Réunion 400 000 sur des superficies 300 fois plus petites ! 
Les professionnels consultés sont plutôt optimistes pour l’avenir, même s’ils sont lucides sur le l’amateurisme de l’île en matière de tourisme .. 
Clément Ravalisaona, président du TOP et directeur d’une agence de voyages 
« On raisonne comme des pauvres qui veulent s’enrichir en un jour ! » 
Clément Ravalisaona est bien placé pour donner son avis sur la relance du tourisme. Il œuvre d’une part pour faire avancer le métier de tour opérateur (TO) en étant président de l’association professionnelle des tours opérateurs réceptifs de Madagascar (TOP, 45 membres soit 70% de la profession). D’autre part, il vit la réalité des affaires en dirigeant la SETAM, un TO agence de voyages composé de 30 salariés. 
Son discours est teinté d’optimisme, même s’il n’hésite pas à pointer les problèmes. 
« Par rapport à 2003, notre début d’année a été bien meilleur (60 à 70% en plus). Sur la haute saison, nous avons déjà 70 clients individuels en juillet, et beaucoup de groupes en août » , se réjouit-il. Il situe son chiffre d’affaires 2004 aux alentours de 2,8 milliards de Fmg, une bonne nouvelle pour compenser les pertes 2002 (2 milliards de pertes). 
Persuadé que c’est le moment ou jamais de faire venir les touristes, il ne veut pas louper le coche. 
« Nous les opérateurs, on ne va pas attendre le Ministère ou l’office national du tourisme pour décoller. S’ils agissent pour la promotion de Madagascar, ce sera un « plus » à notre action », explique-t-il. « Si tout le monde s’y met, on peut dépasser Maurice en 10 ans ! ». 
Critique envers le transport aérien, trop cher et qui n’offre pas assez de sièges, il l’est encore plus envers les hôtels. 
« Ca manque de capacité hôtelière, surtout dans les sites les plus prisés et dans le haut de gamme », estime-t-il. « Il faut arriver à convaincre les investisseurs étrangers de venir d’implanter à Madagascar, on a besoin d’eux », argumente-t-il, faisant écho aux propos contraires d’un opérateur touristique, entendus récemment sur les ondes de RFI. 
La critique devient acerbe à propos du comportement de certains hôteliers. A l’occasion de la dévaluation, beaucoup, selon lui ont changé leur tarif de francs malgaches en euro (voir encadré). 
« Je me pose la question de savoir s’ils ont compris ce qu’était le tourisme. On raisonne comme des pauvres qui voudraient s’enrichir en un jour ! », s’emporte-t-il. 
« C’est la mentalité qu’il faut changer. On croit que Madagascar est tout seul au monde ». 
Emmanuel Chambon , directeur adjoint d’Océane aventures 
« Comparé à 2003, un recul flagrant sur les groupes en 2004 » 
Emmanuel Chambon est à la tête d’Océane Aventure, l’agence de voyages « réceptive » de « Nouvelles Frontières », l’un des mastodontes du tourisme en Europe. L’agence est réputée la plus grosse de Madagascar, d’autant qu’elle travaille également avec d’autres tours opérateurs européens, tels que Direct Reisen ou Atalante. 
Océane Aventures est en bonne santé, comme le montre leur agence flambant neuve à côté de l’hôtel Sakamanga. 62 personnes y travaillent, dont 20 guides chauffeurs. 
« En 2003, nous avons fait 90% d’une chiffre d’affaire 2001, soit une bonne année», explique Emmanuel Chambon, discret par ailleurs sur les chiffres. 
« Le début de l’année 2004 a été bon, meilleur que 2003 et 2001. Mais nous avons quelques soucis sur les groupes en juillet-août. C’est pas si mal, même si on constate un recul flagrant au niveau du réservations de groupes par rapport à l’année dernière », avoue-t-il. 
Une note pessimiste à relativiser puisque les mois d’octobre-novembre s’annoncent bien. 
Autre signe encourageant aux yeux d’Emmanuel Chambon, l’extension des hôtels qui marchent. « Le Relais de la Reine dans l’Isalo s’agrandit, de même que le Vanila Hotel à Nosy Be », confie-t-il. 
« C’est une bonne chose car j’ai des problèmes de réservation en juillet-août sur les hôtels les plus demandés », conclut-il. 
Didier Andrianasolo, directeur de VM2K Voyages, agence spécialisée dans le haut de gamme 
« Madagascar est en train de devenir une destination branchée » 
Incroyable ce que réalise Didier Andrianasolo, jeune homme malgache de 32 ans, revenu au pays il y a cinq ans. A la tête de VM2K, une agence de voyages spécialisée dans le « haut de gamme individuel », il cartonne. 3 milliards de chiffre d’affaire en 2003 pour une agence de sept personnes ! 
Formé en France dans des agences de voyages, il parie à Madagascar sur le créneau vierge de la clientèle touristique chic. En 1999, il démarre son activité par les copains, puis l’Ambassade de France. Mais le décollage intervient après un coup de pouce du destin. En 2000, il décroche le contrat d’un tour opérator (TO) français spécialisé dans le « haut de gamme », « Voyageurs du Monde ». Depuis, son parcours ressemble à une « succes story ». Aujourd’hui, 7 TO lui apportent sa clientèle du monde entier. 
« 2004 sera une très bonne année. En mars, j’avais déjà réalisé mon chiffre 2003 », se réjouit-il. 
400 clients étaient passés entre ses mains l’année dernière. 
« Madagascar est en train de devenir une destination « fun ». Les gens veulent du sable fin, des baobabs, du bivouac haut de gamme, nous organisons », explique-t-il. 
Il attribue son succès pour moitié à l’attraction de l’île, pour l’autre moitié, au travail qu’il fait auprès des vendeurs de la destination Madagascar en Europe. 
« Les vendeurs en Europe ne connaissent pas Madagascar. Je les forme tous afin d’employer les mots justes pour vendre notre île », argumente-t-il. 
Des réponses très rapides aux demandes de devis (moins de 30 minutes !), des circuits personnalisés avec guide attitré, une attention de chaque instant pour ces clients très exigeants, Didier Andrianasolo parie sur la réactivité et le sur-mesure. 
« Il faut compter 2000 euros par personne pour un séjour de 15 jours en demi-pension », calcule-t-il. 
Bien sûr, dans ce paysage idyllique, il relève bien quelques bémols, comme le manque de professionnalisme des acteurs du tourisme à Madagascar, mais la tendance reste à l’optimiste. 
« Ici, c’est l’amateurisme à 75%. Alors, pour éviter les surprises, je sous-traite le moins possible. Je cherche une sorte d’exclusivité», indique t-il. 
« Ca manque aussi de structures pour accueillir ces gens-là (la clientèle haut de gamme NDLR), mais on y arrive », dit-il. 
D’ailleurs, signe de sa confiance en l’avenir, il ouvre fin juillet « VM2K Resort », une nouvelle structure qui s’occupera du marketing et de la commercialisation de deux nouveaux établissements idéaux pour sa clientèle chic, la Plantation à Mananjary (Jean-Pierre Lechat) et le Paradise Bay (Bruno Vidal), en face l’île de Nosy Be. 
Hôtels pour les touristes 
L’amateurisme est le maître mot 
La capacité hôtelière de Madagascar est largement insuffisante, tant en quantité qu’en qualité. Selon les statistiques du ministère, on compte 746 établissements hôteliers, soit 9 018 chambres. Seuls 120 d’entre eux sont classés (111 de 1 à 5 étoiles et 109 de 1 à 3 « ravinala »), ce qui montre que Madagascar reste loin des normes internationales. On compte sur les doigts de la main les hôtels 3 ou 4 étoiles de l’île. Il n’existe pas de « 5 étoiles ». 
Les grandes chaînes hôtelières internationales boudent pour l’instant Madagascar. Le groupe français « Accor » a toutefois annoncé son installation prochaine, de même que les Mauriciens du groupe « Naïade ». 
La poignée d’hôtels « professionnels » qui tournent sont aux mains d’européens, souvent Zanatany. 
Il y a urgence à offrir des lits et un service convenables à ces touristes que le pays réclame tant. Car le sourire ancestral des employés des hôtels n’excusera pas longtemps leur amateurisme flagrant. 
Eric Koller, président de la FHORM et directeur adjoint de l’hôtel Colbert 
« priorité absolue à la formation ! » 
Eric Koller a accepté de prendre la présidence de la Fédération des Hôteliers-Restaurateurs de Madagascar (FHORM) en juillet 2003 . A l’époque, il ne devait pas mesurer l’immensité de la tâche qui l’attendait. Son premier succès a tout de même été de réunir dans une fédération 140 membres sur les 800 professionnels recensés dans la filière, dont tous les plus grands. 
« Habitués à se « tirer dans les pattes », les membres de la fédération ont l’air de jouer le jeu et sont très demandeurs de nos services », s’étonne Eric Koller. 
Du travail, il y en a. Entre la remise des hôtels à des normes minimales, la professionnalisation des gérants et des personnels, le travail de lobbying vis-à-vis des pouvoirs publics pour qu’ils soutiennent les hôteliers, la tâche sera longue et difficile. 
« Je veux me battre sur la formation parce que c’est la base de tout. Les personnels ne sont pas au niveau, et certains propriétaires non plus », explique-t-il. 
« L’Institut National Tourisme Hôtellerie (INTH) réalise des miracles avec le peu de moyens qu’il a, mais ce n’est pas suffisant. Les jeunes sortent de l’école mal formés, et ils n’ont pas l’amour du métier. En plus, ils sont mal payées car cette formation n’est pas valorisée », continue-t-il. 
Dès juillet août, grâce à la banque mondiale et à la coopération française, des professeurs arrivent de l’école hôtelière de La Réunion pour commencer de la formation continue. 
« A terme, je rêve de créer une école hôtelière à Madagascar », avoue Eric Koller. « Les malgaches adorent être formés ». 
Balayant devant sa porte, il reconnaît aussi que le personnel du « Colbert » est perfectible. 
« En cuisine, le coup de feu, on connaît pas. Alors, c’est la panique parce qu’on ne sait pas anticiper», explique-t-il. Autre problème récurrent : les « bons » ne transmettent pas leur savoir-faire, de peur de perdre leur boulot. 
La mise aux normes des hôtels est aussi à son programme. « Il faudrait adapter les normes internationales aux conditions du pays. Souvent, ce sont les propriétaires-gérants qui ne sont pas professionnels en ce domaine », concède-t-il. 
« Lassés d’être oubliés par les pouvoirs publics, lessivés financièrement par la crise, certains ne veulent plus faire d’efforts. Ils ponctionnent les quelques touristes qui passent avec des tarifs exorbitants en euros et ne font rien pour améliorer leur hôtel », raconte-t-il. 
« Mais je vous assure que s’il existe une volonté politique de développer le tourisme, les opérateurs suivront », affirme-t-il. 
Sa dernière colère ? Les hôteliers qui facturent l’hébergement en euros depuis la dévaluation (voir encadré). 
« Je suis d’accord pour qu’ils gagnent un peu plus de sous, mais au moins qu’ils investissent dans la formation de leur personnel, la réhabilitation de leurs chambres, l’amélioration de leur service », s’emporte-t-il. 
le scandale de la facturation de l’hébergement en euros 
Le franc malgache s’est écroulé face à l’euro, perdant plus de 100 % de sa valeur en 6 mois. 
Négative sur certains côtés, cette dévaluation est pourtant une aubaine pour les touristes, qui voient leur pouvoir d’achat local augmenter. Une véritable chance pour la grande Ile de voir sa fréquentation grimper en flèche. 
C’était sans compter sur les calculs à la petite semaine de certains hôteliers. Flairant l’argent facile, ils ont tout simplement converti le prix de la nuitée en euros ! 
Prenons un exemple fictif : Je suis un militaire à la retraite et je possède 5 bungalows familiaux sur la côte que je facture à 200 000 Fmg la nuit. A ce tarif là, je gagne déjà confortablement ma vie puisque je paie mon personnel avec un lance-pierre, je m’approvisionne auprès des pêcheurs et mes bungalows sont d’un confort qu’on qualifiera de « sommaire ». 
J’ai déjà fais mes calculs. Si je remplis convenablement mes bungalows en juillet-août, je peux me reposer le reste de l’année et profiter du « mora-mora » de mon pays d’accueil. 
Mais voilà que la dévaluation passe par là. Je prend ma calculette et me rend compte que pour un touriste français, mon bungalow ne lui coûte plus que 14 euros ! Sacripan, ça ne se passera pas comme ça ! 
Le lendemain, je répercute la dévaluation à mon avantage : mon bungalow est facturé dorénavant 30 euros. Le client n’y verra que du feu puisqu’il ne paiera pas plus cher qu’avant. Ce n’est pas cher, une chambre à 30 euros quand même … 
Moi, au lieu de gagner 200 000 Fmg par bungalow, j’en gagne 420 000 ! Bien sûr, je n’augmente pas le personnel, je ne rénove pas mon établissement et je n’améliore pas mon service. Pour ceux qui oseraient me critiquer, je leur répond que j’ai subi la crise, moi monsieur ! Je peux bien en profiter un peu, maintenant que les affaires reprennent ! 
Toute ressemblance avec la réalité ne serait que pur hasard … 
Le tour des destinations malgaches les plus prisées 
Les réservations marchent fort, sauf à Sainte Marie. 
Les opérateurs touristiques de l’île de Nosy Be se réjouissent car la saison va être bonne, c’est sûr. 
Le Venta Club, qui a tant défrayé la chronique depuis son ouverture, décolle enfin. « Aide-toi, le ciel t’aidera », telle est la formule qui ce « camp de vacances pour gens aisés » semble avoir choisi. Le groupe italien Ventaglio, auquel le Venta Club appartient, a tout bonnement affrété son avion (compagnie Livingstone) à partir de Milan pour remplir les 200 chambres de l’hôtel. Résultat, l’hôtel tourne correctement depuis mai. 
Au Vanila Hôtel, un très bel établissement familial, qui vient d’ouvrir une extension portant sa capacité d’accueil à 40 chambres, Damien Salles est aux anges. Ses réservations pour les mois qui viennent sont bonnes, voire très bonnes. « Nous allons faire une année 2004 au moins aussi bonne que 2001 », se réjouit-il. « C’est très positif et je suis optimiste pour l’avenir». 
Les raisons de se réjouir à Nosy Be sont en effet nombreuses. L’aéroport est actuellement en travaux pour accueillir en juillet des avions « gros porteurs ». Ce sera chose faite le 21 juillet prochain avec le vol inaugural Milan-Nosy Be, une ligne charter d’Air Madagascar payée par le groupe Ventaglio. Par ailleurs, quatre vols hebdomadaires arrivent de La Réunion. 
Même la fameuse route, de l’aéroport de Fascene au Venta Club, devient correcte. 
L’optimiste des opérateurs touristiques de l’île se renforce encore quand ils évoquent le fameux « pôle de développement intégré ». L’île de Nosy Be bénéficiera en effet de l’argent de la banque mondiale (50 millions de dollars, à partir de 2005) pour devenir une sorte de référence à Madagascar en matière de tourisme. Aéroport, port, routes, télécommunications, eau, électricité, assainissement, tout devrait être revu. 
Son de cloche bien différent sur la côte orientale avec l’île de Sainte Marie. Comparable en termes d’atouts touristiques à Nosy Be, Sainte Marie ne semble intéresser personne. Un aérodrome qui ne peut accueillir que des petits avions, une desserte aérienne exécrable de la part d’Air Madagascar, aucune liaison maritime sécurisée avec la grande terre, une route complètement défoncée, des coupures de téléphone, d’eau, d’électricité incessantes … c’est le grand cauchemar ! 
Ce gâchis peut être illustré par le peu d’activité des hôtels d’Amiraly Rajabaly, un homme d’affaires qui a lourdement investi à Ste Marie ces dernières années. 
Le groupe « Hôtels de Sainte Marie » gère quatre des plus beaux hôtels de l’île, le Soanambo (40 chambres), le Masoandro (12 chambres), la Cocoteraie (au nord de l’île, 30 chambres) et le Napoléon (Île aux nattes, 10 chambres). Seuls les deux premiers sont ouverts pour l’instant. Le Napoléon ré ouvrira le 14 juillet. 
« C’est très, très calme depuis le début de l’année », concède Cédric De Foulcault, chargé de la coordination des hôtels. 
Tellement calme qu’il est certain que ces hôtels perdent de l’argent car les frais d’exploitation sont élevés et que les salariés sont nombreux (220 employés, premier employeur de l’île.) 
« Nous n’avons pas vraiment de réservations pour la saison estivale. Ce n’est pas plein », affirme M. De Foulcault. 
Alors, à l’instar des italiens de Ventaglio à Nosy Be, le groupe prend une initiative courageuse afin de faire bouger les choses. 
« Nous affrétons à partir du 15 juillet un avion privé de 44 places, qui desservira Nosy Be une fois par semaine », révèle Alberto Contigiani, le directeur de Tina Voyages , l’agence de voyages d’Amiraly Rajabaly. « Cette avion sera à la disposition de tous les opérateurs de l’île, pas seulement nos hôtels », développe-t-il. 
Une initiative heureuse « pour montrer que les choses commencent à bouger à Sainte Marie », selon les promoteurs du projet. 
Dans le sud de l’île, les opérateurs annoncent une saison radieuse. 
Dans l’Isalo, haut lieu touristique par excellence, le superbe hôtel « Relais de la Reine » est en pleine forme. Jean-Pierre Maréchal, qui gère les réservations, annonce « 70% de réservations fermes pour les mois à venir ». Ca marche tellement bien qu’un « Relais de la Reine bis » est en construction, avec 50 bungalows supplémentaires 4 étoiles. « Un golf est même en projet », annonce Jean-Pierre Maréchal. 
Très belle santé affichée également vers Tuléar, ou « le Paradisier » à Ifaty tourne à fond. « Nous sommes quasiment pleins pour juillet août, alors que nous avons doublé le nombre de bungalows », explique Daniel Burkhalter, le gérant. 
« Tous mes collègues du coin marchent bien en termes de réservations, surtout ceux qui fonctionnent avec des agences », conclue-t-il. 
A signaler que la route Tuléar-Ifaty, qui a longtemps été un frein au développement de cette station balnéaire est « très correcte aujourd’hui », selon M. Burkhalter. 
Dossier réalisé par 
Faniry Ralevahaza:


Madagate Chronique du 1er juillet 2004

 Les héros oubliés :On les appelait les « Réservistes » ou les « Zana-Dambo ». 
Par : Augustin ANDRIAMANANORO
Très Cher Président Ravalomanana, que le Dieu qui vous bénisse, bénira également vos «Zana-Dambo» !.
Alors que Madagascar vivait en pleine crise politique économique et sociale, en 2002, et que la guerre civile menaçait le pays et l'unification militaire.
L'Armée divisée en deux blocs obéissait fidèlement aux commandements de ses Généraux et se prononçait pour l'ingérence face au duel de pouvoir entre le Président sortant, l'Amiral Didier Ratsiraka, et le Président Marc Ravalomanana qui bénéficiait d'un fort soutien populaire.

Les milices armées, organisaient des résistances féroces et divisaient l'Ile par des barrages érigés sur toutes les grandes artères routières. Antananrivo, la capitale étant alors démunie de toute approvisionnement en carburant et vivres.
La crise continue, et la solution pour un règlement pacifique et les négociations entre les deux camps étaient vouées à l'échec. A l'international, la Diaspora malagasy suivait de près l'évolution de la situation comme une réalité dépassant la fiction.
Malgré les deux tentatives de réconciliation à Dakar au Sénégal, et une signature du traité entre les deux grands Messieurs prétendant à la paternité légale et légitime de la nation malgache, la situation reste critique et rien ne va plus.
Ils ont répondu à l'appel de detresses 
Le Président Marc Ravalomanana, avec son Ministre de la Défense nommée à l'époque, le Général Mamizara Gilles ont lancé un appel solennel aux enfants de la nation afin de mener une croisade de pacification et de reconstruction de l'Ile et pour une remise en marche de l'économie du pays déjà asphyxié.

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On les appelait les « Réservistes » ou les « Zana-Dambo. 
Ils étaient des anciens soldats, volontaires engagés au front, pour libérer nos régions ceinturées par les milices armées. Leur mission était de faire tomber les remparts dressés notamment à Brickaville pour l'Est, Majunga et Diego pour le Nord Ouest.
On les baptisait, les « Zana-dambo » ou littéralement « Les jeunes sangliers ». 
Curieusement, en rapport avec la nature même de cette espèce, les Zana-dambo vivaient en groupe : ils mangeaient, se déplaçaient, et se reposaient ensemble. 
La mission des « Zana-Dambo » s'avère difficile et délicate, face aux moyens logistiques et à l'artillerie lourde dont disposaient les milices armées du camp adverse. Mais la foi et l'espérance les conduisaient à vaincre l'impossible.
Les Réservistes sont parti au combat, seulement avec une arme à la main et la Bible dans la poche. Ils considéraient cet appel, comme une mission sacrée contre la force du mal. Le mal qui a rongé leur pays depuis des décennies.
Leurs seules motivations étaient le changement du Régime, un vrai changement qui donnera la chance au peuple de s'en sortir. Un meilleur changement pour l'avenir des nos enfants dont ils sont prêts à payer le prix fort, au point verser leur sang.
Ils ont abandonné leurs familles, quitté leur travail, pour défendre le choix démocratique du Peuple malgache et asseoir le nouveau Pouvoir sur une bonne base dans toute l'île sans rien exiger en échange. Ils ne demandaient qu'une chose, la bénédiction de Dieu et de celle de ceux qui les appelaient dans cette croisade.
Ironie du sort, les Zana-Dambo sont victimes de « Haza-Lambo »
Madagascar célèbre le 26 juin 2004 le 44éme anniversaire de son indépendance, une fête de la nation toute entière considérée également comme une fête des forces Armées malgaches.
Au même moment, comme ironie du sort, les Zana-Dambo sont victimes de « Haza-Lambo » ou chasse aux sangliers par ces forces armées ceux qui manquaient à l'appel de Marc Ravalomanana en 2002 et qui ont maintenant le courage d'aller poursuivre ces héros oubliés.
Les arrestations des Réservistes se poursuivent , l'heure est maintenant aux regrets pour les familles des « Zana-Dambo », à l'instar de Jeanne Cathy Raveloarisoa, épouse d'un des Zana-Dambo qui en témoigne : « je me révolte devant tant d'ingratitudes et je regrette sincèrement d'avoir encouragé mon mari à intégrer le corps des réservistes. 
Il n'était même pas un militaire de carrière, car il a juste fait son service légal, mais l'indéfectible soutien envers le président Ravalomanana l'a forcé en quelque sorte » confiait-elle au journal de la Gazette de la Grande île ».
Les Réservistes ont participé à l'arrestation du Colonel Koutity et sa troupe qui terrorisait la Région Nord de Madagascar, ils ont fait tomber les bastions armés qui morcelaient notre pays, ils ont réussi leur mission de réunification de toute l'île.
Aujourd'hui, un grand nombre de ces réservistes « Zana-Dambo » qui se sont battu et ont pris des risques, sont renvoyés dans leur famille, sans emploi, et n'ont pas été intégrés au sein de l'Armée malgache. Ils revendiquent leur droit et demandent des compensations.
C'est une problématique qui, si elle n'est pas résolue dans les plus brefs délais, risque de bouleverser l'équilibre fragile du pays et d'affaiblir l'image du Président et des son entourage.
Nous dédions cette 44 ème célébration de la Nation à tous ces héros qui ont accepté de souffrir pour tirer le pays d'un très mauvais pas.
Très Cher Président Ravalomanana, que le Dieu qui vous bénisse, bénisse également vos «Zana-Dambo» !.
Vu sur Tribune Mada du 1er juillet 2004                                              La Famille y était ... Témoignage et illustration   Cliquez ici

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