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Vers un Dakar2...

3-5 juin 2002

Dakar2...carteMadabarrage

9 juin 2002

 

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 9 juin 2002

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Les infos du jour

(patience les extraits se chargent...)

LE DOSSIER

LES JOURNAUX


DMD 08/06/02 - 01:00 

Crise politique DAKAR II AURA LIEU 
Le président élu, Marc Ravalomanana, et le président sortant, l'amiral Didier Ratsiraka, quitteront en principe Antananarivo samedi matin par avions spéciaux envoyés par la France pour prendre part à une nouvelle rencontre entre les deux protagonistes samedi à Dakar organisée par le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, le président du Gabon, Omar Bongo, et le secrétaire général de l' "Organisation de l'Unité Africaine"(OUA), Amara Essy, apprend-on de source autorisée vendredi soir à Antananarivo. 

Outre les accompagnateurs classiques des deux rivaux, l'ex-président, le professeur de médecine, Albert Zafy, sera aussi du voyage, précise-t-on de même source. Il représentera les quatre candidats malheureux à l'élection présidentielle du 16 Décembre dont le contentieux concernant les résultats a provoqué la crise politique profonde qui prévaut depuis près de six mois à Madagascar où une menace de l'extension d'une guerre civile pèse sur le pays "entièrement ruiné par les effets de la crise". 

En avril, une première rencontre a déjà été organisée entre Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka dans des conditions analogues à Dakar. Les deux hommes étaient parvenus à un accord le 18 avril prévoyant notamment, ainsi que l'a toujours demandé le camp Marc Ravalomanana, la confrontation des procès-verbaux des résultats du scrutin du premier tour de l'élection présidentielle du 16 décembre avec ceux entre les mains de la "Haute Cour Constitutionnelle"(HCC), seule habilitée à statuer sur un contentieux électoral de ce genre, mais surtout, dans une seconde phase, la mise en place d'un régime transitoire devant aboutir à la mise en place d'un "gouvernement d'union et de réconciliation nationale" formé en commun par Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka et en fin de parcours, l'organisation d'un referendum populaire afin de désigner qui des deux hommes sera réellement retenu pour diriger le pays. Un délai de six mois était prévu aux termes de cet accord pour parvenir à résorber la crise. 

Les deux parties, ont noté les observateurs, ont créé plusieurs quiproquos dans l'interprétation des dispositions de l'Accord signé. D'un côté, Marc Ravalomanana et ses partisans - voulant réaliser à tout prix un slogan lancé pendant près de quatre mois sur la "Place du 13 Mai" par la foule à savoir "Un seul tour suffit pour obtenir la victoire" - a procédé au niveau de la Chambre administrative de la Cour Suprême à une révision des textes régissant la Haute Cour Constitutionnelle en annulant les nominations des nouveaux membres nommés par le président sortant Didier Ratsiraka jugés anticonstitutionnels et en rappelant les anciens. Ils ont également amendé les textes de telle sorte que le quorum est accepté même si le nombre de sept membres requis normalement n'était pas atteint. Ce sont ces manipulations juridiques que le camp Didier Ratsiraka conteste jusqu'à aujourd'hui et le fait considérer le régime mis en place par Marc Ravalomanana comme "illégal". 


De son côté, Didier Ratsiraka, estimant que les barrages qu'il a fait mettre en place entre les principaux ports du pays et Antananarivo, la capitale, "constitue pour ses amis et lui une technique d'autodéfense" malgré les injonctions d'enlèvement et de démantèlement des barrages en question édictées par l'Accord. 

Depuis, la situation n'a cessé de s' aggraver car au fil des semaines, par suite de la pression des habitants qui vivent de graves difficultés logistiques quotidiennes, Marc Ravalomanana, intronisé pour la deuxième fois le 6 Mai en tant que nouveau président de la République et chef suprême des forces armées, a opté pour la solution militaire. 

Cette nouvelle rencontre de Dakar va avoir lieu au lendemain de la passation de commandement vendredi à la base aéronavale d'Ivato, à Antananarivo, entre les nouveaux chefs militaires du pays nommés par Marc Ravalomanana et leurs prédécesseurs nommés par le Chef de l'Etat sortant Didier Ratsiraka. Au cours de cette cérémonie, Marc Ravalomanana a ordonné de manière ferme aux forces armées du pays "d'aller sur les barrages et de les démanteler". 

Parallèlement, Marc Ravalomanana et ses partisans ont aussi poursuivi leurs opérations militaires tendant à "sécuriser" l'ensemble du territoire car, d'après les divers membres de la classe politique, le camp Marc Ravalomanana contrôle les provinces autonomes d'Antananarivo et de Fianarantsoa tandis que les gouverneurs des quatre autres provinces autonomes du pays(Antsiranana, Toamasina, Toliara et Mahajanga) sont restés fidèles pour le moment à Didier Ratsiraka et menacent de proclamer l'indépendance de leur province respective. 

Marc Ravalomanana a lancé différentes opérations de sécurisation dans ces quatre provinces: à Sambava, dans le nord, ses forces ont repris le contrôle de l'ensemble de la préfecture depuis dimanche et lundi dernier. Les heurts entre les partisans des deux camps, apprend-on de sources militaires, ont fait au moins 14 morts dont 12 dans les rangs des forces envoyées par Didier Ratsiraka mais la tension demeure dans la région car l'arrivée de renforts envoyés de Toamasina et d'Antsiranana par Didier Ratsiraka est attendue. Tension analogue dans d'autres régions: à Taolagnaro, dans l'extrême sud où l'arrivée de 46 "miliciens" envoyés par Didier Ratsiraka, dont quelques "ressortissants algériens", a été révélée vendredi soir par "Radio Madagasikara", la radio d'Etat; au petit port de Manakara, dans le sud-est, point stratégique important car c'est de là que le carburant dont Antananarivo et les régions centrales sont privés depuis presque six mois peut désormais être acheminé; à Morondava, dans le sud-ouest, autre ville côtière, où Antananarivo pourrait aussi s'approvisionner en carburant. 

Mais les stratèges dans la capitale malgache estiment que les opérations militaires actuellement lancées par Marc Ravalomanana et son premier ministre, Jacques Sylla, depuis quelques jours dans la région de Mahajanga, dans le nord ouest sont les plus importantes vu que ce second port commercial du pays, après Toamasina, constitue "l'ouverture sur la mer géographiquement naturelle pour Antananarivo". 

Un autre dossier jugé particulièrement épineux par la classe politique locale est venu se greffer sur la crise actuelle: la mise en résidence fixe à Antananarivo du premier ministre sortant Tantely Andrianarivo avec son épouse et ses deux filles. "La communauté internationale s'est émue des conditions de cette détention", révèlent différentes sources concordantes. 
Honoré Razafintsalama 


Rassemblement général 
devant l'Ambassade de Madagascar 

Samedi 15 Juin 2002 à 10 Heures 
Pour dénoncer le génocide d'une population innocente 
Et l'attitude des autorités françaises qui refusent toujours 
de reconnaître le Président élu Marc RAVALOMANANA 
Pour le départ de l'Ambassadeur rappelé à Madagascar 
Par solidarité avec le courageux peuple Malagasy 
en lutte pour le respect de son choix et de sa dignité 

Notre RDV : 
Devant l'Ambassade de la République Malgache 
4 av Raphaël, 75016 Paris 
M° La Muette 
Merci d'amener des banderoles, pancartes ... 

Contact mail : 
webmaster@tiako-i-madagasikara.org 

Contact téléphonique : 
Simone Ranjalahy : 01 48 53 80 41 / 06 64 77 80 41

Guy Randrianarison

 

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Barrages antiéconomiques

VOICI LA CARTE LES CONCERNANT...

Les barrages antiéconomiques mis en place ces derniers mois à Madagascar resteront pour l'histoire le noeud gordien de la crise profonde de ce premier semestre 2002.

Des ONG, des bailleurs de fonds et des spécialistes en la matière dont le FTM ont eu la très bonne idée de les établir sur carte.

 

Le barrage sur le pont de la Betsiboka ( 20 km après Maevatanana sur la RN4) a été oublié....


AFP | 08.06.02 | 15h48
Madagascar: Dakar s'attend à une longue nuit de discussions
La rencontre "Dakar II" sur la crise à Madagascar, à laquelle sont attendus les deux présidents rivaux malgaches, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka,
devrait commencer dans la soirée de samedi à dimanche, a-t-on appris de sources autorisées à Dakar. MM. Ravalomanana et Ratsiraka ont quitté Madagascar en début de matinée à bord d'avions mis à leur disposition par la France, qui appuie la médiation africaine dans cette crise et suivra les discussions de "Dakar II". Les deux rivaux malgaches étaient attendus à Dakar l'un après l'autre, en fin d'après-midi, aux environs de 17H00 GMT, selon les mêmes sources. Le président sénégalais Abdoulaye Wade, parti samedi matin pour Bamako afin d'assister à l'investiture du nouveau président malien Amadou Toumani Touré, doit quant à lui rentrer à Dakar "dans l'après-midi", selon la présidence. Le président gabonais Omar Bongo,
également présent à Bamako pour cette investiture, sera lui aussi à Dakar pour les discussions inter-malgaches. Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, depuis Libreville, les présidents Wade et Bongo avaient appelé les frères ennemis malgaches à venir samedi à Dakar, pour tenter de désamorcer la crise dans laquelle est plongé leur pays depuis six mois et conclure un
accord politique. D'autres chefs d'Etat africains, venus eux aussi à Bamako, pourraient se joindre à eux à Dakar. Selon une source sénégalaise, le président ivoirien Laurent Gbagbo, qui avait été en avril parmi les
"facilitateurs" de la première rencontre malgache de Dakar ("Dakar I"), pourrait ainsi venir appuyer la médiation. La délégation française dépêchée à Dakar pour suivre les discussions est composée de Gérard Cros, directeur Afrique au ministère des Affaires étrangères, et de Bernard Stasi, médiateur de la République, qui figure parmi les facilitateurs du dialogue
intertogolais, a-t-on précisé de source diplomatique. Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, avait précisé vendredi soir que les Etats-Unis avaient également envoyé un émissaire à Dakar pour ces discussions. Le secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), Amara Essy, sera également présent. Un accord de réconciliation avait été signé le 18 avril à Dakar entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka, mais il n'a pas été appliqué. Les deux hommes continuent de se disputer la
présidence et la "Grande Ile" s'est enfoncée dans la crise.


Nosintsika, asabotsy 08 jona 2002

bonsoir en cette soirée d'hiver sur Antananarivo, 

Nouvelles extraites du JP de la RNM (19h) et du JT de MBS (20h)

DEPART A DAKAR DE DR et MR 

DR est parti de son côté par un avion spécial avec Mme Lalatiana RAVOLOLOMANANA ("Conseillère" selon le Journaliste ) , MM José ANDRIANOELISON et Honoré RAKOTOMANANA

Le Pdt MR a pris l'avion (un FALCONE) à 10h40 avec le VPM RAJAONARIVONY , le MAE Marcel RANJEVA, le Conseiller de la République MANANDAFY Rakotonirina , Mme le Directeur de Cabinet du PM Elyett RASENDRATSIROFO, Evariste MARSON ...et M. Adama GUINDO , Représentant Résident du PNUD (PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT) . 
Valan-dresaka nataon'ny Filoha MR tamin'ny mpanao gazety ( conférence de presse du Pdt MR ) à Ivato en présence du Président de l'AN , des membres du gouvernement et de l 'Ambassadeur de France Stanislas de Laboulaye 

"Notre voyage n' a aucun lien avec la levée des barrages . Vous avez vu que tout le monde l'exige , comme les Américains . Les divers blocages et les barrages ne seront pas inclus dans les discussions politiques . Comme vous avez vu hier , l'Armée est à nouveau unie : elle a sa stratégie pour ces barrages . Nous allons utiliser au maximum notre Fihavanana , pour éviter les affrontements entre Malgaches (fifandonana ny samy Malagasy ) . Sauf évidemment pour ceux qui ne visent que leurs intérêts personnels et qui s'entêtent dans leurs positions (afa-tsy ireo izay mbola mikendry ny tombontsoany manokana , ka miziriry amin'ny heviny ) . Personne n'est au-dessus de la loi (tsy misy ambonin'ny làlana eto , manomboka amin'ny Filoha ka hatramin'ny madinika indrindra ) , à commencer par le Président de la République jusqu'au madinika : nous avons créé une Haute Cour de Justice pour cela. 
Nous sommes un peuple jaloux de notre souveraineté ( fiandrianampirenena ) , et nous ne ferons pas de compromis pour cela ( tsy azo ivalozana izany) . Soyez confiants que nous ne reviendrons pas sur nos acquis . A Dakar , nous ne ferons pas que rencontrer les Sénégalais : il y a aura la France dont nous remercions de l'assistance , les Etats-Unis qui nous aident économiquement aussi ( hery amin'ny fanampiana ekonomika ) , et les grands bailleurs de fonds . 
J'ai un message en direction du peuple : Nous avons passé un pacte de confiance ensemble (fifampatokisana) depuis le début ainsi qu'à ceux qui n'ont pas voté pour moi . Notre souveraineté est inébranlable ( ny fiandrianampirenena tsy azo hozongozonina ) . Nous chercherons toujours à nous respecter mutuellement selon notre culture . N'ayez pas peur , je mettrai tous les moyens pour développer Madagasikara dans l'intérêt de tous les Malgaches ( Aza matahotra , tsy maintsy hanao izay ampandroso an'i Madagasikara ny tenako , ao anatin'ny tombontsoan'ny Malagasy iray manontolo .) " 
Fin de citation des propos du Pdt MR 

C'est le gouvernement français qui a affrété les 2 avions . 

MANANARA/ TANA : lors d'une réunion extraordinaire ( fivoriana tsy ara-potoana ) tenue ce jour , l'Association de Originaires de MANANARA se félicite de la grande cérémonie de passation de commandement hier qui s'est passée à la base militaire d'Ivato (Maneho ny fankasitrahany) . Ils exhortent les officiers TSARANAZY , BELLONE et le gouverneur EMILSON (Majunga) qui sont tous originaires aussi de MANANARA de se tourner vers la majorité (hitodika amin'ny maro) .


POLITIQUE : la formation politique TEZA , présidée par M. Raymond Moxe RAMANDIMBILAHATRA (fraichement nommé Porte-Parole de la Présidence ) a tenu un séminaire ce jour , avec pour thème : " Fokonolona tompondraharaha , andrin'ny fahefana , antoky ny fampandrosoana ifotony " . Fokonolona , dépositaire du pouvoir, garant de base du développement . 

CIVISME ET COURTOISIE : le Ministre de la Population RABENANDRASANA et la BPTU ( union des transporteurs urbains) se sont concertés aujourd'hui pour faire appliquer dans les transports publics ( bus et autres) la mesure qui consiste à donner une place réservée (prioritaire) aux femmes enceintes et aux personnes âgées (zokiolona) . En effet , pour le Ministre , il est grand temps de réimposer cette règle qui rend le respect à nos ainés à qui nous devons tant ( nous en tant qu'individus et aussi en tant que pays) . Le ministère de la Population dispose d'une direction destinée à l'éducation d'un citoyen valable , respectueux de nos coutumes qu'on a oubliés depuis : hanefena olombanona , manaja ny soatoavintsika tsy tokony adino . Tsy voahaja intsony mantsy ny rindrampiarahamonina . 

SOCIETE CIVILE : la FIAVAMA ( Fikambanan'ny Injeniera ny Asa Vaventy Malagasy ou Association des Ingénieurs en Travaux Publics ) a présenté son bilan 2001 ce jour . Entre autres actions qu'ils ont pu faire , la sortie d'un nouveau code de la route . 
Les Ingénieurs condamnent énergiquement les destructions d'unfrastructures publiques actuelles . 

Voilà pour today , bon dimanche à tous , 
Faraniaina PIERRE BERNARD

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News des Provinces

Midi de Madagascar - 08/06/2002
Commandement unifié au sein de l'armée et de la gendarmerie :
Ordre de détruire tous les barrages 
Une cérémonie dans la pure tradition militaire s'est déroulée dans la matinée d'hier, à la base aéronavale d'Ivato (BANI). Passation de commandement entre les chefs d'Etat-major au sein de l'armée nationale et de la gendarmerie nationale. Dès son arrivée, le président de la République, Marc Ravalomanana,a salué les couleurs nationales et a ensuite passé en revue les troupes. C'était bien le chef suprême des Forces armées qui était hier à la BANI. A la lueur de la cérémonie d'hier, malgré les tentatives de certains chefs militaires de saper l'unité des Forces armées, un commandement unifié s'est institué au sein de l'armée et de la gendarmerie. 
Dominique Ramiandrisoa 


" Je vous donne l'ordre de démanteler tous les barrages économiques. " Cette adresse du président Marc Ravalomanana à l'endroit des plus hautes autorités des Forces armées, constitue certainement le message le plus important de cette matinée à la base d'Ivato, où l'on ressentait la fraîcheur d'un début d'hiver. On notera également l'ultime appel qu'il a lancé à l'endroit des militaires encore hésitants à rejoindre le camp de la légalité, en leur rappelant que " la porte est encore ouverte ". Pour lui, l'unité retrouvée de l'armée est aussi l'image de l'unité et de l'indivisibilité du pays. La présence des grands chefs militaires à la cérémonie d'hier a démontré l'unité des Forces armées, sous l'autorité d'un seul commandement. Vis-à-vis de la communauté internationale, il a affirmé, sans ambages, la légalité du régime actuel, quoique puissent en penser ceux qui campent encore sur une position de réserve. C'est à l'issue de cette cérémonie que le président de la République a tenu ces propos. 
Passation de commandement 
Quant à la cérémonie proprement dite, elle s'est passée dans le plus strict respect des règlements militaires. Ainsi, le général de division, Rabotoarison Sylvain, a passé le commandement de la gendarmerie nationale au général de division Sambiheviny. Puis ce fut au tour du général de division Bruno Rajhonson de passer la main au général de division Sylvain Razafimandimby, désormais Chef d'Etat-Major Général de l'Armée Malgache. L'Etat-major des forces de développement est désormais sous le commandement du général de division Randriamaro Jean-Baptiste. Pour le Régiment des Forces d'Intervention (RFI), le général de brigade Andriamarolahy Wilfrid succède au général de brigade Rakotosolofo, représenté à cette cérémonie par son adjoint. A l'Etat-major des forces aéronavales, le contre-amiral Henri Rambeloson a cédé la place au capitaine de vaisseau Ratsimisetra Andriamanantena. 
Un défilé des représentants des trois armes (forces terrestres, aériennes et navales) devant la tribune officielle, a clôturé cette cérémonie à laquelle ont assisté des hauts dignitaires de l'Etat, entre autres, le Premier ministre Jacques Sylla, le président de l'Assemblée nationale, Paraina Auguste, ainsi que les membres du gouvernement. Les chefs d'église étaient aussi présents. 
Le chef de l'Etat n'a pas non plus oublié de lancer un message hier à Ivato, à l'endroit du peuple malgache." Le moment est venu d'unir nos efforts, d'être solidaire avec l'armée pour renforcer notre unité ". 

TSIMBAZAZA
Le Gouvernement annonce des mesures exceptionnelles 
Soixante et onze députés ont répondu présents, douze se sont excusés, à laséance plénière de présentation de programme du gouvernement au palais deTsimbazaza, hier après-midi. Ce, en vertu de l'article 90 de la Constitutionselon lequel, "dans les 30 jours de sa nomination, le Premier ministre présenteson programme de mise en oeuvre de la politique générale de l'Etat à l'Assembléenationale qui peut émettre des suggestions". Le 26 mars dernier, Jacques Syllaa déjà présenté son programme, contenu dans un document de 40 pages, alors queson gouvernement n'était encore que légitime. Cette fois-ci, toutes lesconditions légales étant réunies, la forme devait être respectée. Quant au fond,le chef du gouvernement a ajouté desmesures exceptionnelles à ce même programme, répondant certainement auxparamètres socio-économiques actuels.
r.v.f. 


LE JIR : ARTICLE DU 08/06/2002 
Madagascar : Sambava bientôt dans le noir
A compter de ce matin, les 60 000 habitants de Sambava, près de la ligne de front, seront totalement privés d'électricité et d'eau courante. Les médecins de l'hôpital ne pourront plus opérer et seront obligés de jeter les stocks de sang qu'ils viennent de recevoir.
Le front est à 20 km au nord de la ville, sur le grand pont qui enjambe la rivière Bemarivo. Il est situé sur l'unique route carrossable qui permet l'approvisionnement régulier de cette région, la plus isolée de tout le pays. Depuis deux jours, Sambava, dont l'armée de M. Ravalomanana a enlevé le contrôle dimanche aux militaires et miliciens de sinistre réputation du camp Ratsiraka, est privée d'électricité de 6 h à 19 h. Pas d'eau courante non plus : elle est puisée par des pompes électriques.
A la sortie sud de la ville, le seul générateur de la société nationale Jirama, qui alimente toute la ville, est silencieux. Un employé en bleu de travail en assure la garde, assis sur un tronc d'arbre. "Plus de gazole", lâche-t-il en haussant les épaules. "Si nous remettons en marche ce soir, nous n'avons plus que de quoi tenir jusqu'à 2 h." "Après ce sera le black-out 24 heures sur 24 jusqu'à la prochaine livraison de carburant", confirme le directeur local de la Jirama.

Pénurie alimentaire
" Nous n'avons plus que 25 litres pour notre groupe électrogène, de quoi tenir jusqu'à demain matin ", calcule le Dr Fidèle Rakotoarivololona, directeur du seul hôpital de la ville. Il compte sur la générosité de quelques commerçants chinois pour repousser l'échéance grâce à quelques litres de gazole. " Demain, nous jetterons les stocks de sang reçus il y a deux jours, parce qu'on ne peut les conserver qu'une demi-heure hors du frigo ", se lamente le médecin." Depuis une semaine, on ne faisait déjà plus que les actes chirurgicaux d'urgence, demain, on n'assurera que les soins minimum. Il y aura des morts ", soupire-t-il." Et si les combats reprennent, on fera de la chirurgie de guerre, à la bougie ", prédit-il. Pour Sambava, la seule source routière de ravitaillement est à Vohemar, à 153 km au nord. Là-bas, le port est équipé d'un quai, mais la ville est aux mains des autorités ratsirakistes. Un petit pétrolier y a débarqué sa cargaison jeudi, mais elle n'était certainement pas destinée à Sambava, où s'installe l'administration Ravalomanana. Si Sambava n'est plus ravitaillée en carburant, elle ne l'est plus non plus en produits alimentaires. Or la ville dépend des légumes produits dans la région d'Antananarivo, pour près de 90% de sa consommation. Depuis le blocus de la capitale, le prix des légumes a décuplé, et les étals sont aujourd'hui à moitié vides. Jusqu'ici, faute de route en provenance de la capitale, les légumes passaient par Toamasina, sur la côte est, d'où ils étaient acheminés par cabotage. Toamasina est le fief de M. Ratsiraka.
C'est la richesse de la région qui risque aujourd'hui de l'affamer. La vanille, cet "or noir" qui a poussé les quelque 170 000 habitants de la Sava, première région productrice de vanille au monde, à substituer ce produit à leurs cultures vivrières. "La vanille ne se mange pas, on s'achemine vers la crise alimentaire si le conflit n'est pas réglé", renchérit un médecin qui souhaite garder l'anonymat.

Le commandement de l'armée est désormais unique
Le chef de l'état-major général des forces armées malgaches nommé par Didier Ratsiraka a passé ses pouvoirs vendredi matin à son homologue nommé par Marc Ravalomanana. "J'ai les forces armées entre les mains", s'est réjoui M. Ravalomanana dans un discours lors de cette cérémonie. "Nous ne reviendrons plus en arrière", a-t-il ajouté. Cette cérémonie, qui dote l'armée malgache d'un commandement unique, pourrait "clarifier les choses au plus haut niveau militaire et inciter certaines unités de province à choisir leur camp", a estimé sur place un expert étranger. "Qu'ils réfléchissent, qu'ils fassent un nouvel examen de conscience et qu'ils retournent dans les casernes", a lancé M. Ravalomanana à l'adresse des militaires qui n'ont pas encore rejoint ses forces. La passation de pouvoir a eu lieu à la base aéronavale de l'aéroport d'Antananarivo-Ivato. Aucun diplomate n'y assistait, à l'exception de l'attaché de Défense de l'ambassade des États-Unis. Une autre passation de pouvoir a été effectuée à cette occasion entre l'ancien commandant de la gendarmerie nationale de M. Ratsiraka et celui de M. Ravalomanana. "Réglez-moi cette affaire de barrages", a lancé ce dernier en passant les troupes en revue.


Nosintsika , zoma 07 jona 2002

manao ahoana daholo tompoko ,

Vaovao notsongaina avy amin'ny RNM (7 hariva)
La traduction donnée ci-après est  libre  .

ARMEE : Marc Ravalomanana a présidé ce jour la passation de commandement entre le Général Rajaonson (sortant) et le Général Sylvain Razafimandimby (entrant) , à la base militaire d'IVATO  (annoncée sur MaTV)
 
Le Ministre de la Défense MAMIZARA aux nouveaux généraux de commandement : " Vous devez obéir de manière absolue à tous les ordres pour défendre le pays .(...) La population attend et espère que l'on défende la patrie , les personnes et les biens : l'intérêt général en somme . (...) N'oubliez jamais la devise des gendarme : "Tanindrazana sy Lalàna !" (L a Patrie et la loi ! )
traduit de : "Hanatontonsa antsakany sy andavany ny baiko rehetra ianareo , handavorariana ny asa . Miandry  anareo ny vahoaka hiaro ny firenena , ny ain'ny olona , ny tombontsoan'ny daholobe . Aza adino hatrany ny teny fanevan'ny Zandarimaria : "Tanindrazana sy Lalàna !"
 
Toujours le MINDEF au président de la République : "Makadiry ny andraikitrao , sarobidy ny fotoananao  kanefa aminay Foloalindahy dia andro iray toa zato ny andro anio. Isaorana ianao ary matokia ianao fa tsy handraraka ilo mby andoha izahay Foloalindahy fa hampanjaka ny Fahamarinana sy Fahamasinana "
soit : Votre responsabilité est immense et votre temps précieux mais vous savez que pour nous , ce jour est à marquer d'une pierre blanche . Nous vous en remercions ....

En réponse , le Pdt de la République en tant que Chef Suprême des Armées (Filoha faratampon'ny FOLOALINDAHY) a mis en exergue la réunion de l'Armée par le regroupement des 4 tafika : "Hiasa ho any tanindrazana , handroso miarak'amin'ny vahoaka !" .  soit : " Vous allez travailler pour la patrie , avancer avec le peuple !"

MR en direction du peuple : " Tonga ny fotoana hanehoana fa iray tsy mivaky ny vahoaka , hampivondronantsika ny hery miarak'amin'ny Foloalindahy . Tsy ho ela dia ho afaka ireo barazy ireo : efa nomeko izao ny baiko momban'izany " .
soit :" le moment est venu pour le peuple de montrer qu'il est un . Nous allons regrouper nos forces avec l'Armée .Il ne faut plus longtmeps pour lever ces barrages et j'en ai donné l'ordre déjà . "

MR en direction de la communauté internationale : "Fantatray fa mbola misy fisalasalana ny sasany aminareo . Tongotra mby an-dakana izy ity  ka tsy hiverindalana intsony , tsy mimpody . Ampiana tafika , tsy ampiana tafika . Tonga ny fotoana izay hanarenanay ny firenena , hisian'ny fanovana miarak'amin'ny Tafika , Zandary, Polisy . Aoka ho tandrovana izany (...) . Tonga ny fotoana ampisehoanay fa manana ny maha-izy azy ny Malagasy (...) ."
"Nous savons que certains pays hésitent encore ( à nous reconnaitre) . Nous continuerons quand même d'avancer et ce mouvement est irréversible . Le moment est venu pour nous de redresser le pays , d'entreprendre le changement avec l'Armée, la Gendarmerie , la Police . Il faut s'attacher à préserver cela . (...)  Le moment est venu pour nous de démontrer que les Malgaches sont capables . "

(fin de la passation de l'Armée)

LE GOUVERNEMENT SYLLA A l'ASSEMBLEE NATIONALE
Sur 150 députés  , 71 sont venus et 12 se sont excusés .
Paraissant pour une 2è fois devant l'AN , le PM SYLLA  a présenté l'avancement de son programme axé sur le redressement du pays dont l'appui au secteur rural , l'appui au secteur privé , la bonne gestion des finances publiques .
On a procédé par décret , selon la Constitution au remplacement des députés devenus ministres  : Madame RAHAINGOSOA  Odette (OMBALAHIVANGA ) , MM REBOZA (AVI)  et ALDINE Edouard (AREMA)  . Les cas des PDS JAOSOA et Pety RAKOTONIAINA (députés aussi) sera abordé ultérieurement .
Enfin , un débat a été soulevé quant à la politisation faite sur les examens nationaux .

REGION DE l'ANOSY (Fort-Dauphin) SOUS LA TERREUR : 46 miliciens dont des citoyens Algériens sont arrivés à Fort-Dauphin depuis une semaine . Ils ont surtout recours aux provocations et menaces (fihantsiana sy fampihorohoroana ) à travers les radios locales . Les obstacles à l'aéroport ont été remplacés par des gendarmes qui ont versé des carburants sur la piste .AIR MAD n'est pas venu depuis 6 semaines . Des jeunes sont payés 12.500 FMG (2.500 ariary) pour appuyer cette terreur . La population se plaint (velo tarian) d'autant plus que des armes sont visibles ici et là . La télévision marche une fois sur deux .

TOAMASINA : des faux billets munis de la signature du  Gouverneur nommé par l'Amiral ( VELOMITA) circulent actuellement : ils ne sont pas acceptés par les banques locales qui reconnaissent les billets dotés de la signature du Gouverneur actuel RAVELOJAONA Gaston .
Les ventes aux enchères des biens d'autrui issus des containers continuent et occasionnent des prix bas hors normes . Exemple une voiture 205 s'est vue achetée à 200.000 FMG , une voiture MERCEDES à 1.000.000 FMG .
Accusé à tort de piller ces containers et de procéder à la vente aux enchères , les dockers (mpibata entana ) du Port ont signé un communiqué démentant cette affirmation .

COMMUNIQUE DE LA FJKM , section  AFFAIRES NATIONALES , Commission contre la Corruption et l'Injustice .
(FJKM , KOMITIN'NY FIAINAMPIRENENA , miatrika amin'ny Ady amin'ny Fahalovana sy ny Tsifahamarinana)
Cette section de la FJKM reconnait les résultats de la HCC  proclamés le 29 Avril dernier et qui ont favorisé l'union du légitime et du légal . Elle affirme que les Accords de Dakar se doivent de respecter ces résultats  . Le choix du peuple est souverain et doit être défendu inlassablement s'il faut  (...) . Par ailleurs , la presse a un rôle important à jouer pour la diffusion de l'information qui doit être continuellement impartiale , recoupée , dans cette ère que nous vivons .
Signé : le Président , Emile RAMAROSAONA

EDUCATION : les dates d'examen ont de nouveau jeté le trouble : à Maevatanàna où on a du rappeler les dates des examens nationaux pour le CEPE , le BEPC et le Bacc . Si d'autres dates sont données , elles ne donneront lieu qu'à des examens blancs ( fanadinana andrana ) .

MADABOURSE : le monde des affaires a assisté ce jour au lancement de MADABOURSE devant 3 ministres ( VPM , Commerce et Commerc Extérieur ) , à la Chambre de Commerce .

Izay indray aloha ny androany , hasta la vista (!)
Faraniaina PIERRE BERNAR


Libération - 08/06/2002

La France s'implique directement

Par Louis HENRIQUET

 

 Paris a dépêché deux avions militaires à Madagascar espérant transporter dès samedi les deux présidents rivaux à Dakar pour qu'ils négocient une sortie de crise. Les deux hommes seraient désormais d'accord pour se rendre au Sénégal sous pressions françaises. L'implication personnelle et rapide de Dominique de Villepin dans le dossier malgache, à l'initiative, semble-t-il, de l'ambassadeur de France à Antananarivo, Stanislas de Laboulaye, présent la semaine dernière à Paris, témoigne du souci de l'Elysée, plus que de Matignon, de voir désormais le président sortant quitter le pouvoir avec un minimum d'effusion de sang dans de vains et inutiles combats d'arrière-garde. Il reste à soigner cette sortie de l'amiral Ratsiraka, que l'on dit proche du président Jacques Chirac, au profit de son adversaire, un inconnu des sphères politiques africaines de Paris qu'un pugnace lobbying de la diaspora malgache tente de présenter sous son meilleur jour. La tâche n'est certes pas facile pour le nouveau ministre français des Affaires étrangères, puisque le dossier malgache a été d'emblée confié par son prédécesseur à l'Organisation de l'unité africaine (OUA), puis personnellement au président sénégalais, Abdoulaye Wade, que l'on ne peut, sans les froisser, déjuger.  

Ratsiraka vers la sortie à Madagascar
Les deux "présidents" sous pressions pour négocier. 
    
Par Louis HENRIQUET

En milieu de semaine, des combats entre factions armées rivales à Sambava, à 600 km d'Antanana-rivo, ont fait une quinzaine de morts.    Antananarivo de notre correspondant
es jours du président Didier Ratsiraka, pour ce qui lui reste de pouvoir sur l'ensemble du pays, semblent désormais comptés. Tandis que les forces armées, militaires et gendarmes, comme vendredi sur la base aérienne d'Ivato, près d'Antananarivo, au cours d'une prise d'armes, marquent chaque jour davantage leur ralliement au président Marc Ravalomanana, la communauté internationale s'est à nouveau saisie du dossier malgache pour tenter d'amener les deux adversaires à mettre un terme à une crise qui tient plus, désormais, de rivalités personnelles obscures qu'à un quelconque différend idéologique.
Les affrontements qui se sont déroulés en milieu de semaine entre factions armées rivales à Sambava, à 600 km d'Antananarivo sur la côte nord-est, faisant une quinzaine de morts, ont à nouveau montré l'urgence de trouver une solution négociée à la crise postélectorale qui oppose depuis cinq mois maintenant l'ancien président Ratsiraka, depuis plus de vingt ans au pouvoir, au tout nouveau, Ravalomanana, qui peine à étendre le sien sur l'ensemble du pays.
Mais si, à l'étranger, la mobilisation est générale pour épargner aux 15 millions de Malgaches une guerre civile et à la Grande Ile un désastre économique déjà bien engagé, ce n'est certainement pas sur place que l'on en perçoit les signes.
Combat de chefs. "Bienvenue dans un pays de fous", lâche à l'aéroport international un commissaire de police affecté depuis vingt ans à la surveillance des frontières, spectateur plus qu'acteur, comme la grande majorité de la population, de ce combat de chefs. La capitale, en effet, s'adapte dans le calme à la situation de pénuries, surtout de médicaments et de carburants, que lui impose un blocus économique ordonné par Ratsiraka. La communauté internationale, en revanche, des associations caritatives au milieu du "show-biz", de Dakar à Paris et à Washington, en passant par Libreville et Addis-Abeba, s'émeut de la situation et s'inquiète du risque d'une conflagration généralisée, à laquelle les Malgaches eux-mêmes ne semblent pas croire.
Pour qui et pour quoi, en effet, se battrait-on ? Pour permettre à l'amiral Ratsiraka de conserver son fauteuil ? Certainement pas. Il a fait son temps et le temps est désormais au changement. Pour son tombeur, le maire d'Antananarivo Ravalomanana, dont le seul mérite, dans l'immédiat, est effectivement de pousser Ratsiraka vers la sortie, mais dont on sait finalement si peu de choses qu'on commence à s'inquiéter à la fois de son aptitude à gouverner et de ses méthodes, pour le moins hasardeuses, d'accéder au pouvoir en s'en remettant, un peu trop souvent, à la grâce de Dieu.
On ne se battra pas plus à Madagascar pour des motifs... purement ethniques. Les dix-huit ethnies existantes, sans réelles perspectives d'alliance des unes contre les autres, assurent, et garantissent en quelque sorte, depuis plus d'un siècle une paix civile qui fait l'admiration et à laquelle les Malgaches tiennent beaucoup, ne serait-ce que pour se distinguer d'autres régions du monde. Si des antagonismes existent, ils ne sont pas à ce point nourris de ressentiments racistes suffisamment profonds qu'ils puissent déboucher sur une violence aveugle, étendue à l'ensemble du pays. Les affrontements très localisés du moment opposent, avant tout, des partisans de l'un ou de l'autre président.
Résistance. Certes, la province d'Antsiranana, tout au nord de l'île, où viennent d'avoir lieu les premiers vrais combats entre militaires, est traditionnellement la plus farouchement attachée à son "indépendance", afin de se soustraire à la tutelle d'Antananarivo. C'est la province qui, vraisemblablement, même en cas d'accord entre Ratsiraka et Ravalomanana offrira le plus de résistance, entretiendra un climat de guérilla et mettra le plus de temps à reconnaître le nouveau pouvoir, à moins que Ravalomanana n'ait compris que l'opposition qui lui est faite tient moins à sa personne et à son appartenance à l'ethnie merina qu'aux tendances qu'on lui prête de mettre un terme à l'autonomie des provinces en renforçant le pouvoir de la capitale, déjà fortement centralisé, sur l'ensemble du pays.
Soutien international. C'est qu'à Madagascar on l'a bien compris depuis le début de cette crise, née d'une tricherie vraisemblablement partagée, qui voit un candidat interrompre le processus électoral en se proclamant vainqueur au premier tour, rien n'est jamais simple. Si la solution, logiquement, relève uniquement des Malgaches eux-mêmes, ce ne peut être qu'avec un soutien international. Il fera basculer la balance du seul côté qui reste, celui du président élu, si on ne veut pas mettre le feu au pays.  

 

 

 

 

 

Ravalomanana affrontera Dakar II avec la caution militaire


Un message fort a été lancé à l'adresse de la communauté internationale. "Nous avons atteint le point de non retour (...) la souveraineté nationale n'est pas négociable... elle est l'affaire des seuls Malgaches". 

A la veille d'un Dakar II auquel ne peuvent se derober ni Marc Ravalomanana ni Didier Ratsiraka, selon des sources concordantes dans les milieux diplomatiques et des observateurs politiques, la caution militaire que vient d'engranger le premier dans son escarcelle n'est pas un atout négligeable dans les négociations qui vont s'ouvrir ce weekend. Depuis Toamasina, l'on apprend en dernière heure, que le président sortant effectuera le déplacement avec une garde rapprochée qualifiée de "représentants" des provinces parmi lesquels figurent Honoré Rakotomanana, José Andrianoelisoa et Lalatiana Ravololomanana. 
C'est renforcé par la caution militaire que Marc Ravalomanana se rendra à Dakar II, un départ prévu ce jour selon des sources concordantes dans les milieux diplomatiques et des observateurs politiques en l'absence d'une confirmation officielle. Hier dans la matinée, il a assisté contrairement aux usages, au rituel militaire imposant qui avait installé les nouveaux titulaires des postes de haut commandement de l'armée et de la Gendarmerie. "L'évènement du jour justifie l'exception" explique le général Jules Mamizara, ministre de la défense nationale, lors du toast de clôture. Au-delà de l'installation des généraux Razafimandimby et Sambiheviny, respectivement comme Chef de l'état-major général de l'armée et Commandant de la gendarmerie nationale, et des trois chefs des Forces de l'armée, c'est Marc Ravalomanana qui a été confirmé président de la République, Chef suprême des armées. Le président Marc Ravalomanana vient d'obtenir le moyen de ses ambitions et a tenu hier à la base aeronavale d'Ivato un discours résolument offensif. "Je donne l'ordre en tant que chef de l'Etat et chef suprême des Forces armées, de procéder au démantèlement des barrages sur toute l'étendue du territoire". Un message fort a été lancé à l'adresse de la communauté internationale. "Nous avons atteint le point de non retour (...) la souveraineté nationale n'est pas négociable... elle est l'affaire des seuls Malgaches". A la veille d'un Dakar II auquel ne peuvent se derober ni Marc Ravalomanana ni Didier Ratsiraka, selon des sources politiques, la caution militaire que vient d'engranger le premier dans son escarcelle n'est pas un atout négligeable dans les négociations qui vont s'ouvrir ce weekend. Depuis Toamasina, l'on apprend en dernière heure, que le président sortant effectuera le deplacement avec une garde rapprochée qualifiée de "représentants" des provinces parmi lesquels figurent Honoré Rakotomanana, José Andrianoelison et Lalatiana Ravololomanana, ses négociateurs du Hilton. 
"UN PROCESSUS DE PHASE FINALE" 
"La cérémonie d'aujourd'hui est une espèce de seconde investiture " affirment des officiers généraux. "Elle marque l'enclenchement d'un processus de phase finale dans la conquête de l'effectivité du pouvoir". Le président de la Haute cour constitutionnelle a été présent. Le gouvernement au grand complet a été conduit par le Premier ministre Jacques Sylla. Paraina Auguste a représenté l'Assemblée nationale qu'il préside. La présence des 4 chefs des eglises du Ffkm ou Conseil chrétien des eglises à une cérémonie militaire a été considérée comme la plus hautement significative. Dans la tribune, le capitaine de frégate Feerlock de l'ambassade des Etas-unis a été le seul attaché militaire présent. Marc Ravalomanana a admis qu'au sein de la communauté internationale, "il y a de l'indécision et de la perplexité" mais que "nous ne reculerons pas". Il a annoncé que "l'heure est maintenant au changement et à la reconstruction...(et que) Madagascar ne fera plus partie des pays pauvres". Pour le président Ravalomanana consacré leur Chef suprême, "les Forces armées et la police nationale insuffleront aux Malgaches audace et courage pour montrer ce qu'ils valent". Dans le court terme, il a laissé entendre que fort de ce soutien, il combattra les menaces secessionistes et les exactions de nature terroriste. "L'heure a sonné pour prouver que Madagascar est une et indivisible et je suis persuadé que vous ne laisserez pas le peuple sans protection". Escorté des motards de la gendarmerie, le président a été ponctuel à bord d'une mercedes 600 dotée du fanion aux couleurs nationales et portant la plaque "Filoha", président. "Les reservistes" reconnaissables à leurs chapeaux de brousse, ont eu leur part de gloire. Ils ont été disseminés aux alentours du site, comme pour assurer la sécurité de la cérémonie. "La guerre n'est pas finie" declare un officier général, "mais l'essentiel est fait". Un millier d'hommes avaient formé le carré derrière les 27 étendards et enseignes de la quasi totalité des corps militaires de Madagascar. 


L'Express du 07/06/2002
Chronologie par Catherine Gouëset

1787: l'île est divisée en royaumes sur une base tribale. L'un de ces royaumes, l'Imerina (région d'Antananarivo), unifie l'île sous son autorité. 
1883: protectorat français. 
1896: annexion de la "Grande Ile" par la France. 
1947: la violente répression d'une insurrection contre l'autorité coloniale fait plus de 80 000 morts. 
1960: proclamation de l'indépendance. Le premier président est Philibert Tsiranana, dirigeant du Parti social démocrate. Il est reconduit en 1965 et en janvier 1972. 
1967: révolte paysanne dans le sud du pays. 
1972: la contestation étudiante aboutit à une crise politique. En mai, le président Tsiranana démissionne et un gouvernement de militaires et de techniciens est formé. 
1975: après deux années mouvementées, création, en juin, d'un Conseil suprême de la révolution, dirigé par l'amiral Didier Ratsiraka. En décembre, la constitution proclamant la IIe République est adoptée par référendum. La Charte nationale de la révolution malagasy, le "livre rouge" (boki mena en malgache) prône l'entrée du pays dans le camp socialiste. 
1990: début d'un mouvement de contestation. Grèves à répétition des étudiants. 

1991 
Juin-juillet: série de manifestations exigeant une révision de la constitution et le départ de Didier Ratsiraka. Le mouvement des Forces vives (Hery Velona), qui regroupe toute l'opposition, décide la création d'un gouvernement parallèle. Albert Zafy en est le Premier ministre. Des grèves paralysent le pays. Des rassemblements pacifiques réunissent, tous les jours, des centaines de milliers de personnes sur la place du 13 Mai à Antananarivo. 
Août: malgré un remaniement ministériel, les manifestations se poursuivent. Le 8 août, les forces de l'ordre tirent dans la foule en marche vers le palais présidentiel, faisant 12 morts selon les autorités, plus d'une centaine selon l'opposition. 
31 octobre: une Haute autorité de l'Etat pour la transition vers la troisième République, présidée par Albert Zafy, est instituée. Didier Ratsiraka demeure chef de l'Etat en tant que symbole de l'unité nationale, mais Albert Zafy conduit l'essentiel des affaires du pays. 
Août 1992: adoption par référendum d'une nouvelle constitution pour l'avènement de la IIIe République. 
Février 1993: Albert Zafy est élu président de la République. 
Février 1994: le cyclone Geralda fait 300 morts et 350 000 sans-abris. 
1996: crise politique entre le président Zafy et le parlement. 
5 septembre: de plus en plus critiqué pour sa personnalisation du pouvoir, Albert Zafy est destitué par la Haute cour constitutionnelle. 
29 décembre: Didier Ratsiraka remporte de justesse l'élection présidentielle anticipée, avec 50,7% des suffrages contre 49,3 à Albert Zafy. 

1998 
Mars: les Malgaches approuvent de justesse une nouvelle constitution qui introduit la décentralisation. Mai: l'Alliance pour la rénovation de Madagascar (Arema), le parti du président Ratsiraka, n'obtient que 62 sièges sur 150 lors des élections législatives. 
1999: l'industriel Marc Ravalomanana, indépendant, est élu maire d'Antananarivo. 
2000: l'Arema, le parti au pouvoir, remporte la majorité des municipalités lors des élections locales d'octobre. 

2001 
18 mars: l'Arema remporte la majorité des sièges de sénateurs élus par les grands électeurs. 
10 juin: Didier Ratsiraka nomme dix fidèles aux postes de gouverneurs de province. 
16 décembre: premier tour de l'élection présidentielle, qui se déroule dans le calme et avec une participation importante. 
22 décembre: Marc Ravalomanana organise une manifestation pour "célébrer le Noël de la victoire". Les résultats partiels le créditent de 46,71% des suffrages, contre 40,62% à Didier Ratsiraka. 

2002 
Janvier: Marc Ravalomanana affirme sa détermination à faire accepter sa victoire au premier tour "par tous les moyens". Début d'une série de manifestations qui rassemblent chaque jour des centaines de milliers de partisans de l'opposition dans le centre de la capitale. 
24: Ravalomanana affirme qu'il "n'acceptera pas un second tour sans confrontation des résultats". Il évoque la possibilité d'un "recours au peuple, mais pas dans la violence". 
25: la Haute Cour constitutionnelle proclame officiellement Ravalomanana en tête du premier tour avec 46,21% des voix, contre 40,89% à Ratsiraka, et convoque un second tour. Le candidat de l'opposition le rejette et, le lendemain, appelle à la grève générale. 
28: environ un demi-million de Malgaches manifestent dans le centre d'Antananarivo, paralysé par la grève générale. Ravalomanana appelle les forces de l'ordre à se joindre au mouvement. 
30: après le conseil de sécurité des Nations unies, et la France, le secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), Amara Essy, estime qu'il faut "aller au deuxième tour", quitte à le reporter. 

Février 
4: Marc Ravalomanana demande à plus de 500 000 manifestants et grévistes de faire d'Antananarivo une "ville morte", afin de démontrer l'étendue de son pouvoir. Les manifestations reprennent le lendemain.
8: des partisans du président Ratsiraka dressent un barrage sur la route reliant Antananarivo au port de Toamasina, le plus important de l'île, d'où la capitale malgache tire l'essentiel de son approvisionnement, notamment en carburants .
13: rencontre Ratsiraka/Ravalomanana, au palais présidentiel de Iavoloha, en compagnie d'Amara Essy, secrétaire général de l'OUA. 
14: début des pourparlers entre le pouvoir et l'opposition, en présence des secrétaires généraux adjoints de l'OUA et de l'ONU, Saïd Djinnit et Ibrahima Fall. 
19: Saïd Djinnit annonce que les deux parties se sont accordées pour un report du second tour. 
20: le candidat de l'opposition annonce devant des centaines de milliers de manifestants qu'il prendra le pouvoir deux jours plus tard, affirmant avoir épuisé toutes les possibilités de négociation avec le camp de Didier Ratsiraka. Le second tour est reporté au 24 mars par la HCC. 
22: Marc Ravalomanana s'autoproclame président devant plusieurs centaines de milliers de partisans à Antananarivo. Il prête serment après l'annonce, par un haut magistrat, de sa victoire au premier tour "avec 52,15% des voix contre 35,67%" au président sortant. L'OUA, la France, la présidence espagnole de l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis condamnent l'opération. Dans la soirée, le président Ratsiraka décrète "l'état de nécessité nationale", équivalent de l'état d'urgence. 
24: Marc Ravalomanana se déclare "ouvert à la possibilité d'organiser un référendum pour savoir si les gens veulent vraiment de (lui) ou non" comme président. 
26: Ravalomanana nomme l'avocat Jacques Sylla Premier ministre. 
27: deux ministres du gouvernement de Didier Ratsiraka annoncent leur démission. 
28: le président sortant décréte la loi martiale dans la capitale. 

Mars 
8: le "gouvernement" du "président" autoproclamé Marc Ravalomanana, tient à Antananarivo son premier "Conseil des ministres". 
12: l'OUA propose la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale chargé d'organiser une nouvelle consultation électorale. 
12-13: quatre personnes sont tuées au cours d'affrontements entre manifestants rivaux à Toamasina (nord-est), et à Fianarantsoa (sud). 
16: un groupe d'officiers supérieurs appelle le chef de l'Etat sortant et son rival au dialogue, au lendemain de la mort d'un manifestant dans des affrontements entre partisans de Ravalomanana et militaires loyalistes. Didier Ratsiraka refuse la proposition de l'OUA. 
21: le "gouvernement" de Ravalomanana nomme ses propres gouverneurs provinciaux. 
27: le gouverneur militaire d'Antananarivo, le général Léon-Claude Raveloarison, annonce sa démission, un mois après avoir été nommé par Didier Ratsiraka. 

Avril 
5: Marc Ravalomanana accuse le camp Ratsiraka d'avoir "déclaré la guerre" et appelle population et forces de l'ordre à faire lever, de force si nécessaire, les barrages qui coupent les voies d'accès à la capitale. 
9: décès d'un partisan de Didier Ratsiraka des suites de blessures infligées lors de son arrestation par des policiers et des gardes du corps du camp de Ravalomanana. Il s'agit du premier mort recensé dans le camp Ratsiraka. 
10: la Cour suprême annule la nomination de six des neuf membres de la Haute cour constitutionnelle (HCC), qui avait proclamé les résultats électoraux. 
12-15: premiers affrontements meurtriers entre militaires depuis 1960. Au moins onze morts à Fianarantsoa et à Antsirabe (centre). 
16: début d'une médiation africaine, sous l'égide de l'OUA à Dakar. La Cour suprême annule les résultats officiels du premier tour de la présidentielle, confiant de facto le soin d'effectuer un nouveau décompte des suffrages à l'ancienne HCC. 
18: un accord est conclu à Dakar entre Ratsiraka et Ravalomanana, prévoyant la mise en place d'un gouvernement de réconciliation. Un référendum sera organisé dans un délai de six mois au maximum si aucun des deux candidats n'a obtenu la majorité à l'issue d'un nouveau décompte des voix. 
22: la Haute cour constitutionnelle, dans sa nouvelle composition conforme à l'accord conclu le 18 avril à Dakar, commence à recompter les voix de la présidentielle. 
28: Didier Ratsiraka annonce qu'il ne reconnaîtra pas les résultats de la présidentielle qu,i doivent être annoncés le lendemain par la Haute cour constitutionnelle.
29: la HCC proclame Marc Ramalomanana élu avec 51,4% des voix, contre 35,9% à Didier Ratsiraka, au premier tour de la présidentielle du 16 décembre. 
30: la province autonome d'Antsiranana (nord), dirigée par l'un des "durs" du camp du président sortant, proclame son indépendance. Le gouverneur de la province de Toamasina (est), fief de Didier Ratsiraka, fait de même le lendemain.

Mai 
4: Didier Ratsiraka accuse son rival d'avoir rompu un "accord secret" conclu le 18 avril à Dakar, qui prévoyait que Ravalomanana renonce à se proclamer président pour mettre en place un gouvernement de transition.
6: Marc Ravalomanana est officiellement investi président de Madagascar, en présence de plusieurs représentants de la communauté internationale. 
9: Marc Ravalomanana reconduit Jacques Sylla comme Premier ministre. 
27: l'armée de Ravalomanana s'empare par la force des bureaux du Premier ministre de Didier Ratsiraka pour y installer Jacques Sylla. 
29: Démission du nouveau chef d'état-major nommé le 13 mai par Ratsiraka. 

Juin 
2-3: Première offensive militaire d'envergure du président élu Ravalomanana contre les troupes du président sortant Ratsiraka. Les combats font au moins 12 morts et se soldent par la prise de deux villes du nord-est, Antalaha et Sambava. 
7: Le chef de l'Etat-major général des forces armées malgaches, nommé par le président sortant, passe ses pouvoirs à son homologue, nommé par Marc Ravalomanana.


AFP | 09.06.02 | 05h41
Consultations séparées avec Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka
Les deux principaux protagonistes de la crise malgache, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, ont rencontré séparément dans la nuit de samedi à dimanche à Dakar cinq présidents africains "facilitateurs", a constaté l'AFP. Le secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) Amara Essy est également présent aux discussions, de même que le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Ibrahima Fall. Marc Ravalomanana a été reçu le premier, dans une suite d'un grand hôtel de la périphérie de Dakar, pendant environ une
demi-heure. Le président sortant, Didier Ratsiraka, est arrivé ensuite, pour expliquer à son tour pourquoi, selon lui, l'accord de réconciliation signé le 18 avril à Dakar n'a pas permis de régler la crise, a-t-on indiqué de source proche des discussions. Aucun des deux hommes n'a fait de déclarations à la suite de ces entretiens. Depuis leur rencontre de "Dakar I", Marc Ravalomanana a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 16 décembre, à l'origine de la crise, mais Didier Ratsiraka ne reconnaît pas cette victoire et la situation s'est envenimée au fil des semaines. Les cinq chefs d'Etat présents à Dakar sont les présidents sénégalais Abdoulaye Wade, gabonais Omar Bongo, ivoirien Laurent Gbagbo, congolais Denis Sassou Nguesso et burkinabé Blaise Compaoré.
AFP | 09.06.02 | 07h14
Suspension des discussions sur Madagascar, reprise en fin de matinée
Les discussions dites "Dakar II" sur la crise malgache ont été suspendues dimanche vers 04H00 locales (même heure GMT) et doivent reprendre à 11H00, a annoncé le président sénégalais Abdoulaye Wade. Quatre chefs d'Etat, en plus de M. Wade (Omar Bongo du Gabon, Laurent Gbagbo de Côte d'Ivoire, Denis
Sassou Nguesso du Congo et Blaise Compaoré du Burkina Faso), ainsi que des responsables de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) et de l'ONU, ont entendu séparément dans la nuit les deux rivaux malgaches, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, qui se disputent la présidence malgache. "Nous leur avons demandé ce qu'ils proposent pour sortir de la crise", a indiqué M. Wade, précisant qu'il n'y avait pas encore eu entre les deux hommes de
"confrontation". Une rencontre face à face devrait avoir lieu dans la
journée, a-t-il estimé. Les deux rivaux ont exposé leurs points de vue, a encore indiqué M. Wade, soulignant notamment que M. Ravalomanana se considère président - ce que conteste fermement le camp adverse - et estime que "la seule chose qui reste possible est de discuter sur le départ de M. Ratsiraka". M. Wade a en outre estimé qu'il conviendrait "très probablement" de "convoquer" l'organe central de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits au niveau des chefs d'Etat "pour rendre compte, parce que c'est une affaire qui est très compliquée et très délicate". "Son intervention et son autorité permettraient de garantir les accords qui pourraient intervenir", a estimé le président sénégalais. at/lmt eaf.
    AFP | 09.06.02 | 07h43
Points de vue et divergences exposés à Dakar par les rivaux malgaches
Les deux rivaux malgaches Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana ont exposé successivement dans la nuit de samedi à dimanche aux médiateurs et "facilitateurs" réunis à Dakar leurs points de vue et divergences. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a résumé devant la presse les travaux de "Dakar II", qui avaient commencé dans la soirée de samedi et qui, suspendus dimanche vers 04H00 locales (même heure GMT), devraient reprendre selon lui à 11H00. Au vu de ses déclarations, les points de vue des deux rivaux, qui
se disputent la présidence malgache, semblent diamétralement opposés. Selon lui, M. Ravalomanana, qui se considère président démocratiquement élu, estime notamment que "la seule chose qui reste possible est de discuter sur le départ de M. Ratsiraka". Mais "je n'ai aucune raison d'être pessimiste", a ajouté le président Wade, en estimant qu'il conviendrait "très probablement" de "convoquer" l'organe central de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits
au niveau des chefs d'Etat "pour rendre compte" car, a-t-il souligné, "c'est une affaire qui est très compliquée et très délicate". "Son intervention et son autorité permettraient de garantir les accords qui pourraient intervenir", a-t-il estimé. Avec le président sénégalais participent à ce "Dakar II" les présidents Omar Bongo du Gabon, Laurent Gbagbo de Côte d'Ivoire, Denis Sassou Nguesso du Congo et Blaise Compaoré du Burkina Faso, ainsi que le secrétaire général de l'OUA, Amara Essy, et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU à Dakar, Ibrahima Fall. "Nous avons reçu une délégation française et une délégation américaine, puis entendu
successivement MM. Ratsiraka et Ravalomanana", a expliqué M. Wade. "Nous leur avons demandé ce qu'ils proposent pour sortir de la crise", a indiqué M. Wade, précisant qu'il n'y avait pas encore eu entre les deux hommes de "confrontation". Une rencontre pourrait avoir lieu dimanche, a-t-il estimé.
Evoquant l'accord qui avait été signé le 18 avril à Dakar ("Dakar I") par les deux rivaux, mais qui n'a pas permis de sortir de la crise, M. Wade a indiqué que MM. Ratsiraka et Ravalomanana affirmaient être "repartis de Dakar avec la volonté d'appliquer ces accords". Mais "c'est à partir de là qu'il y a eu divergence", a constaté le président sénégalais. Le président sortant Ratsiraka avait compris "qu'on devait aller vers de nouvelles élections, ou ce qu'ils appellent un référendum entre les deux candidats", a précisé M. Wade, en évoquant une "clause implicite" de ces accords de Dakar,
selon laquelle la Haute cour constitutionnelle (HCC) ne pouvait pas
proclamer de "résultats fiables" de la présidentielle contestée du 16
décembre, au vu des documents en sa possession. Or, le 29 avril, la HCC a proclamé M. Ravalomanana élu, ce que ne reconnaît nullement le camp adverse, et la crise s'est envenimée. at/lmt eaf.

AFP | 09.06.02 | 15h46
Reprise à Dakar des consultations sur Madagascar
Le président sénégalais Abdoulaye Wade a repris dimanche à la mi-journée à Dakar les consultations sur la crise malgache qui avaient été entamées la veille, a constaté un journaliste de l'AFP. Les présidents gabonais Omar Bongo, congolais Denis Sassou Nguesso et ivoirien Laurent Gbagbo, autres chefs d'Etat "facilitateurs" des discussions, étaient avec lui peu après 13H00 locales (même heure GMT) dans une suite du grand hôtel de la périphérie de Dakar où se déroulent les discussions. Le président sortant de Madagascar, Didier Ratsiraka, les a rejoints peu après leur arrivée dans cette suite spécialement aménagée. Dans la nuit de samedi à dimanche, les
chefs d'Etat, ainsi que le secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), Amara Essy, et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU à Dakar, Ibrahima Fall, avaient reçu successivement les deux présidents rivaux de Madagascar, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka.
Selon le président Wade, les deux hommes, qui ne s'étaient alors pas encore rencontrés, ont exposé leurs points de vue, leurs divergences et leur récriminations. "Nous leur avons demandé ce qu'ils proposent pour sortir de la crise", a indiqué M. Wade, ajoutant que les deux rivaux avaient aussi expliqué pourquoi l'accord qu'ils avaient signé le 18 avril à Dakar ("Dakar I") n'avait pas été respecté et n'a pas permis de résoudre la crise, née de la contestation des résultats de la présidentielle du 16 décembre 2001. Les deux rivaux devraient se rencontrer ce dimanche, avait ajouté M. Wade.AFP | 09.06.02 | 15h46
Reprise à Dakar des consultations sur Madagascar
Le président sénégalais Abdoulaye Wade a repris dimanche à la mi-journée à Dakar les consultations sur la crise malgache qui avaient été entamées la veille, a constaté un journaliste de l'AFP. Les présidents gabonais Omar Bongo, congolais Denis Sassou Nguesso et ivoirien Laurent Gbagbo, autres chefs d'Etat "facilitateurs" des discussions, étaient avec lui peu après 13H00 locales (même heure GMT) dans une suite du grand hôtel de la périphérie de Dakar où se déroulent les discussions. Le président sortant de Madagascar, Didier Ratsiraka, les a rejoints peu après leur arrivée dans cette suite spécialement aménagée. Dans la nuit de samedi à dimanche, les
chefs d'Etat, ainsi que le secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), Amara Essy, et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU à Dakar, Ibrahima Fall, avaient reçu successivement les deux présidents rivaux de Madagascar, Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka.
Selon le président Wade, les deux hommes, qui ne s'étaient alors pas encore rencontrés, ont exposé leurs points de vue, leurs divergences et leur récriminations. "Nous leur avons demandé ce qu'ils proposent pour sortir de la crise", a indiqué M. Wade, ajoutant que les deux rivaux avaient aussi expliqué pourquoi l'accord qu'ils avaient signé le 18 avril à Dakar ("Dakar I") n'avait pas été respecté et n'a pas permis de résoudre la crise, née de la contestation des résultats de la présidentielle du 16 décembre 2001. Les deux rivaux devraient se rencontrer ce dimanche, avait ajouté M. Wade.

 

 

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