Les infos du jour

Le Yoga au quotidien

Archives 2002 - 2004  

fin de la page 

21 mars 2004

31 mars 2004

14 avril 2004

16 avril 2004

26 avril 2004

06 mai 2004

LES JOURNAUX            ...  De nos correspondants à Mada

... le monde entier a les yeux braqués sur Madagascar ...

Sommaire Madavôvô:

1. Ambassade de Madagascar à Washington - L’AGOA à nouveau discuté (Tribune Mada)

2. Crise 2002 : le camp Ratsiraka veut amnistier tous les crimes (Clicanoo)

3. Dons aux sinistrés : Des produits périmés (La Gazette)

4. Il en faut des milliers : 1 km de route coûte plus de 1 milliard 400 fmg ! (Les Nouvelles)

5. Faritany d'Antananarivo : Du riz blanc autour de 2500 Fmg le kilo (Tribune de Mada)

6. L’essence à 6600 Fmg          Carburant : 10% de hausse depuis minuit (Midi Mada)

7. Commerce extérieur : Baisse de l’importation en 2003 (Midi Mada)

8- No Comment.... No Comment...

9. 1 000 cachets d’Artane sur une passagère malgache (Sobika)

10. Les vita malagasy à la foire de Paris (Madamaki)

11. Fonction Publique et Travail : Ranjivason annonce le programme de "Sécurité sociale pour tous" (Wanadoo.mg)

12. INFLATION ET CROISSANCE: « TOUT VA TRES BIEN » ASSURENT LA BANQUE CENTRALE ET LE FMI (Express mada)

13. Attention Nouveau virus Sasser (Wanadoo.fr)

Tribune Mada  06 mai 2004

Commerce : Ambassade de Madagascar à Washington 
L’AGOA à nouveau discuté 
"Implications de l’extension de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) et du commerce entre les Etats-Unis et l’Afrique". Tel est l’objet d’une séance de travail qui s’est tenu le 22 avril dernier à l’ambassade de Madagascar à Washington et qui a vu la participation des ambassadeurs et conseillers commerciaux basés aux Etats-Unis, des pays membres du COMESA (Common market for eastern and southern africa) ainsi que des autorités politiques américaines. 
Cette table ronde, la quatrième, est placée sous l’égide de cette organisation régionale en Afrique, et ce, en collaboration avec l’ambassade malgache en Amérique. 
La discussion a été axée sur la situation relative à l’extension de l’AGOA 3 dont le projet de loi a été soumis au Congrès, le raffermissement des relations commerciales entre les Etats-Unis et l’Afrique. 
Narisoa Rajaonarivony, dans son intervention, a rappelé les avantages des pays éligibles dans l’AGOA. "La suspension d’une telle loi constituera un obstacle à la lutte contre la pauvreté à laquelle plusieurs pays d’Afrique s’y attèlent", a-t-il dit. Pour lui, la collaboration entre le COMESA et les Etats-Unis devrait être renforcée" pour pouvoir bénéficier au maximum de l’accès aux marchés américains". 
Quant à Mc Dermott, député américain, il est optimiste sur l’adoption de l’AGOA 3 au niveau du Congrès. Une fois adoptée, cette loi donne plus d’opportunités aux pays d’Afrique subsaharienne. 
Rappelons que l’AGOA prévoit des incitations réelles en direction des USA pour que les pays africains continuent leurs efforts d'ouvrir leurs économies et d'établir les marchés libres.

Clicanoo.com  03 mai 2004

Madagascar - Crise 2002 : le camp Ratsiraka veut amnistier tous les crimes 

lien direct ou indirect avec l'élection présidentielle de 2001, quelle que soit leur nature, à l'exception des meurtres, crimes de sang, tortures, viols et séquestrations”.
“Il est nécessaire d'amnistier tous les actes à caractère pénal, y compris les crimes, pour qu'on arrive enfin à une réconciliation nationale”, a affirmé M. Ralaidovy. Une amnistie générale permettrait notamment le retour de Pierrot Rajaonarivelo, ancien Premier ministre de M. Ratsiraka, actuel secrétaire général de l'Arema, condamné à la prison à Madagascar et exilé volontaire en France.
Le texte de loi sera présenté à l'Assemblée lors de la prochaine session ordinaire, qui s'ouvrira mercredi prochain. Le parti du président Ravalomanana, le Tim, y dispose d'une majorité de 80 %. 
Le texte sera débattu ensuite au Sénat, où l'Arema est majoritaire. Des propositions de loi d'amnistie avaient déjà été présentées au Parlement en 2003 par des sénateurs de l'Arema. Elles ont ensuite été rejetées par le Tim à l'Assemblée.

La Gazette  03 mai 2004
Dons aux sinistrés : Des produits périmés 
On croyait que tous ces généreux donateurs, qui se manifestent à l’endroit des populations sinistrées des cyclones Elita et Gafilo, étaient tous de bonne foi. Mais les réalités constatées hier au Conseil national de secours (CNS) semblent tout autres. Car, il se trouve que des esprits malsains ont eu l’idée de nous envoyer des produits périmés, dont beaucoup de médicaments, entre autres. 
D’après les explications données par les responsables du CNS, cela concerne cinq cartons qui ont été envoyés par l’ambassade de… Madagascar en France.
La surprise est d’autant plus grande, lorsqu’on a constaté qu’il y avait même des déchets et ordures, sans parler des médicaments (périmés évidemment !) qui ont été déjà entamés, dans le lot. 
Fort heureusement, les services du CNS, après avoir eu connaissance que l’envoi portait surtout sur un lot de médicaments, et donc d’une extrême nécessité pour les sinistrés, ont procédé à un contrôle aux fins de s’assurer que l’on a véritablement affaire à des produits de qualité. On indique que dès leur arrivée au CNS, tous les dons sont systématiquement enregistrés et vérifiés avant leur entreposage dans les magasins de stockage. Une surprise désagréable, en tout cas, pour le CNS qui vient de décider la destruction de ces produits dangereux. 
Recueillis par Miadana Andriamaro 
La Gazette 

Les Nouvelles  03 mai 2004

Il en faut des milliers : 1 km de route coûte plus de 1 milliard 400 fmg ! 
Le programme routier est l'un des principaux axes prioritaires du programme économique de la vice-primature. En termes de réalisations, celle-ci aurait déjà réalisé 46 % de son objectif en termes de bitume, soit environ 1 600 km de route sur les 3 700 km engagés depuis l’année dernière.
A l'aune des dépenses engagées dans la construction des pans de route suivants : By-pass (RN2-RN7), Ambondromamy-Bekorotsaka (RN6), Sambava-Antalaha (nord-est) Vohipara-Irondro (sud-est) et Ankorahotra-Ankatso (RN2 bis), un kilomètre de route coûte plus de 1,4 milliard de Fmg. Et encore, ce chiffre frise le minimum, sans compter que ces routes ne sont pas représentatives de l'ensemble ! 
Les travaux routiers seraient nettement plus onéreux en milieu urbain qu'en milieu rural en raison de la nécessité d'aménager d'autres constructions supplémentaires tels les dallots et les trottoirs. Les constructions particulières comme le by-pass reliant la RN2 et la RN7 coûtent plus de 10 milliards au km, bien qu'elles soient longues de moins de 20 km.
Ces chiffres, pour le moins éloquents, montrent combien ces infrastructures sont précieuses. Certes, elles sont financées en quasi-totalité par les bailleurs de fonds telles la Banque mondiale, la Bad (Banque africaine du développement) et l'Union européenne. Elles n'en restent pas moins importantes en tant que biens collectifs. C'est pourquoi, l'entretien régulier de ce type d'investissements s'impose, compte tenu de leur caractère amortissable. Ce qui justifierait la hausse des redevances d’entretien routier de 209 %, passant de 91 à 191 milliards de Fmg par rapport aux années passées.
Mamy Lalaina Razafindrakoto 

Tribune de mada  03 mai 2004

Economie : Faritany d'Antananarivo : Du riz blanc autour de 2500 Fmg le kilo 
L'équipe du Faritany d'Antananarivo a emboîté les pas du Gouvernement Sylla pour juguler la montée du prix de riz blanc sur le marché. Depuis la semaine dernière, une "Opération riz" a été déclenchée pour stabiliser les prix du riz autour de 2500 le kilo.
M. Randrianarisoa Manganirina, responsable du développement rural du Faritany d'Antananarivo, a précisé que le Faritany n'a pas besoin d'avoir recours à l'importation de riz au cours de cette opération. L'opération consiste, dans le cadre du partenariat public-privé, à gérer de façon rationnelle l'approvisionnement en riz depuis la collecte du paddy jusqu'à la mise en vente du riz blanc au niveau des consommateurs.
• Atypique
Le Faritany a bénéficié d'une synergie de collaboration avec des opérateurs nationaux pour l'achat du paddy à 1400/kg auprès des producteurs. L'objectif est, d'une part, contrecarrer la spéculation de certains collecteurs qui ont négocié le kilo du paddy à 1250 Fmg dans les greniers à riz d'Antananarivo. D'autre part, démanteler le réseau de recels de stock de riz dans les centres urbains afin d'entretenir les prix au-dessus du 3500 Fmg/kg sur les rayons. De ce fait, l'opération a pour vocation de trouver un juste équilibre entre les producteurs et les consommateurs.
Vers la fin du mois dernier, un phénomène atypique s'est présenté sur le marché du riz, notamment dans la capitale. Le "fararano" - la saison de récolte - pointe son nez à l'horizon alors que le prix du riz blanc croit de façon exponentielle. Les techniciens du Faritany s'accordent à dire que la région d'Antananarivo ne devrait en aucun cas souffrir de l'approvisionnement en riz compte tenu de la capacité de production annuelle du Faritany.
Pour les campagnes de l'année 2001 à 2002, 815.000 t de paddy ont été produits au niveau du Faritany. Grâce à l'aménagement des 140 périmètres irrigués permettant d'inonder plus de 23.000 Ha des nouveaux périmètres, 1.071.000 t de paddy ont été récoltés pour la saison de 2002-2003.
• Autosuffisance
Si le besoin national du riz avoisinne 1.650.000 t de paddy, le Faritany 
d’Antananarivo est en mesure de produire à lui seul la moitié de la demande nationale en riz. Alors que le Faritany d'Antananarivo n'enregistre que le tiers des habitants de la Grande île, c'est-à-dire, 5 millions sur les 16 millions de l'ensemble de la population du pays. Une manière pour l'équipe d'Ambohidahy de dire que le Faritany est déjà sur le point de l'autosuffisance en approvisionnement en riz. A noter qu'à Tsiroanomandidy, le troisième grenier à riz de l'île, environ trente camions par jour ont transporté du riz collecté à partir de la région du moyen-ouest pour le ravitaillement des autres Faritany. Selon les techniciens d'Ambohidahy, le tiers de ces cargaisons est destiné au Faritany d'Antananarivo.
A en croire les précisions du Faritany, une dizaine de points de vente de la capitale, dont Besarety, Andravoahangy, Isotry, Itaosy, Analamahitsy, est à pied d'œuvre vis-à-vis de cette opération. 

Midi Mada 03 mai 2004

L’essence à 6600 Fmg          Carburant : 10% de hausse depuis minuit 
Histoire sans doute de ne pas faire monter la grogne en pleine célébration de la fête du travail où les syndicats ont promis de manifester leur mécontentement, le gouvernement a décidé de ne pas augmenter le prix du carburant le 1er mai. Ce qui a quelque peu donné espoir aux consommateurs qui ont cru que ce serait le statu quo, ce mois-ci. Mais ceux qui n’ont pas fait le plein hier doivent le regretter aujourd’hui dans la mesure où depuis minuit, les prix à la pompe ont accusé, en moyenne une hausse de 10%.
Commerce extérieur : Baisse de l’importation en 2003
L’importation, en provenance du monde entier, a connu dans l’ensemble une baisse en 2003 par rapport à 2001, à Madagascar, alors que son économie est qualifiée d’économie importatrice. Sa valeur est estimée à 4815 milliards de Fmg en 2003, contre 5539 milliards de Fmg en 2001. En effet, ce ne sont pas les mesures de détaxation entreprises par l’Etat malgache qui ne sont pas incitatives, mais en réalité la situation d’avant crise n’a pas été encore atteinte. 
Navalona R.
Notons que 2003 a été considérée comme une année de redressement de l’économie malgache, suite au marasme qui l’a secouée auparavant. Malgré les efforts déployés par le gouvernement malgache, la variation annuelle de l’importation des biens et services n’est que de l’ordre de 51,3% en 2003, alors qu’elle est évaluée à 55% en 2001. Quant à la demande publique réelle, elle s’affichait à 11,8% contre 20,7%, toujours entre ces deux périodes. L’Etat a toujours une fonction régalienne dans la fourniture de paperasserie et de fournitures de bureau ainsi que de matériels roulants pour faire tourner l’administration. Tandis que la consommation privée a augmenté de l’ordre de 4,4% en 2003, si elle n’a pu atteindre que 2,5% en 2001, et ce, grâce aux mesures de détaxation de tous les biens d’équipement, entreprises par l’Etat malgache en septembre dernier, pour permettre au secteur privé de rénover son parc industriel. 
La majorité des importations de Madagascar avec certains pays ou certaines zones économiques, entre autres, l’Afrique, l’Asie du Sud-Est, l’Europe, la Chine et les Etats-Unis, ont connu une augmentation en valeur. Cette valeur est presque doublée pour les transactions commerciales avec l’Afrique. En effet, l’économie malgache s’est actuellement tournée vers le commerce avec ce continent, et ce, à travers le développement des coopérations régionales dont le pays est adhérent, entre autres, le COMESA et la SADC, selon le constat de Paul Gérard Ravelomanantsoa, directeur chargé de la dimension régionale au sein du Secrétariat Technique à l’Ajustement. La balance commerciale entre Madagascar et ce premier bloc économique régional est, en ce moment, déficitaire. Par ailleurs, les produits importés de la Chine ont également crû, en valeur, en raison de la faiblesse des prix qui sont abordables sur les marchés locaux. 
Dans la même foulée, le niveau d’investissement brut par rapport au PIB (Produit Intérieur Brut) s’est élevé à 16% l’année dernière, contre 18,5% en 2001. Néanmoins, des résultats palpables ont été déjà constatés, entre autres, la réalisation des différentes infrastructures de base, dont les routes, les marchés, les écoles… Bref, malgré cette baisse de nos importations, la valeur de nos exportations n’arrive pas non plus à les couvrir, entre la période 2001-2003. Elle a également suivi la même courbe descendante, pour passer de 3692,54 milliards de Fmg et à 2777,78 milliards de nos francs. Mais ce qui est sûr, nos importations tendront vers la hausse, aussi bien en volume qu’en valeur, pour ce premier trimestre 2004…

NO COMMENT        NO COMMENT       NO COMMENT      NO COMMENT

Les Sites Partenaires                                   ... News des Provinces

Sobika 06 mai 2004

1 000 cachets d’Artane sur une passagère malgache    ( SOURCE: Clicanoo)
A l’arrivée d’un avion en provenance de Madagascar, les douaniers de Gillot sont tombés sur une passagère âgée de 41 ans apparemment bien sous tous rapports. Or, dans un de ses colis ramenés de la Grande Île pour sa famille installée au Port, ils ont trouvé pas moins de 1000 cachets d’Artane. Ils ont verbalisé la quadragénaire à raison de plusieurs milliers d’euros avant de la confier aux enquêteurs de la sûreté départementale (SD) à Malartic.
Lors de sa garde à vue, la voyageuse suspecte n’a pas pu justifier la présence dans ses colis d’une telle quantité de ce médicament très prisé des toxicomanes. Lors de la perquisition au Port chez sa famille, les policiers n’ont cependant absolument rien trouvé. En attendant, elle a été présenté au parquet de Saint-Denis hier après-midi. Il y a de forte chance qu’elle soit placée en détention provisoire pour transport de substances vénéneuses en attendant que l’enquête se termine. Une information judiciaire a été ouverte. L’enquête devra déterminer notamment s’il y a trafic, autrement dit si la passagère malgache avait l’habitude d’écouler des cachets d’Artane, voire d’autres substances illégales provenant de son pays d’origine à la Réunion.

Madamaki 03 mai 2004

Les vita malagasy à la foire de Paris 

La foire de Paris est une occasion de faire connaître un pays. Elle figure parmi les manifestations économiques les plus importantes d’Europe, pas loin de 5000 exposants de 65 pays, mais aussi parmi les plus populaires, elle espère accueillir 800 000 visiteurs cette année.  "Baromètre de l'économie", son ambition est d'offrir aux visiteurs un large choix des produits ethniques représentatifs des pays présents. Il ne s'agit pas seulement d'un salon mais de la grande fête annuelle des Tropiques à Paris. C’était sur le podium tropique en fête, au cœur du salon Terres des Tropiques, que le groupe malgache « Gasy Music Band » dirigé par Andrianjakamamy a réussi à faire visiter la grande île en 3/4heures. Pour « nos chers vita malagasy », nos huit stands se trouvent dans «l’Espace envie d’ailleurs».  Cette année, les couleurs de Madagascar sont portées par : Arts de Madagascar, Belle roche de Madagascar, Hitia Madagascar, Madagascar Zoma, Miroir de Madagascar, PME, Pousse-pousse de Madagascar et Vatosoa de Madagascar.

Tous les offices du tourisme des îles y sont sauf celui de Madagascar. C’est vraiment dommage !
Jeannot Randroso 

Wanadoo.mg  03 mai 2004

Fonction Publique et Travail : Ranjivason annonce le programme de "Sécurité sociale pour tous"
Dans son intervention à l’occasion de la Fête du Travail, le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales a annoncé la mise en place ultérieurement du programme « Sécurité sociale pour tous » dont l’application se fera à la base que sont les Communes.
Ce programme touchera notamment les travailleurs paysans, les agriculteurs, les pêcheurs, les éleveurs et les artisans, « une catégorie de travailleurs longtemps ignorée » selon les explications du ministre Ranjivason. En ce qui concerne les fonctionnaires, ce dernier de présager un consensus entre les partenaires, « les conflits se résolvant, non sur la place publique, mais entre les concernés ». 
Il a également cité les réformes déjà entamées, notamment en ce qui concerne le Code du Travail déjà adopté par l’Assemblée nationale mais bientôt examiné par le Sénat, le Statut général des fonctionnaires dont les décrets d’application sortiront ultérieurement, ainsi que la mise en place d’une grille indiciaire « juste et équitable » dans l’intérêt réciproque du patronat et des employés. 
Hanitra R. 
©Midi-Madagasikara 

EXPRESS DE MADA  03 mai 2004

INFLATION ET CROISSANCE: « TOUT VA TRES BIEN » ASSURENT LA BANQUE CENTRALE ET LE FMI 
Dans une interview croisée, le gouverneur de la Banque centrale Gaston Ravelojaona et le représentant résident du Fmi Samir Jajah ont fait montre d’un bel ensemble pour faire l’éloge des récentes mesures prises par la Banque centrale pour maîtriser l’inflation sans nuire à la « forte croissance » de 8% enregistrée depuis le début de l’année, selon Samir Jajah. Si tous les deux s’accordent sur le fait que le pari des 5% de taux d’inflation pourrait ne pas être tenu, le taux sera bien en deçà des 10% fatidiques. A cet égard, ramener le taux de croissance de 8 à 6% sera, certes, un coup de frein mais il sera salutaire pour ne pas courir à la catastrophe. En clair, tout va très bien et se déroule selon les prévisions. 
Banque centrale et Fmi : “ Juguler l’inflation sans trop ralentir la croissance ” 
La Banque centrale de Madagascar, en relevant le 23 avril dernier son taux directeur de 7 à 9.5%, a souhaité stopper la dérive inflationniste. Mais pour le grand public, cette mesure macro-économique n’est pas très lisible. L’inflation atteint déjà 3 % au bout de trois mois, ce qui compromet sérieusement l’objectif annuel de 5%. Cette mesure sera-t-elle suffisante pour freiner sa course folle et par quel mécanisme ? Et si ça marche, ne va-t-elle pas affecter le grand moteur de l’économie, la croissance ? Tentative d’éclaircissement avec les deux principaux protagonistes de l’affaire, Gaston Ravelojaona, Gouverneur de la Banque Centrale et Samir Jajah, le représentant du Fonds Monétaire International à Madagascar
Interviews croisées. 
L’express : Le taux directeur de la banque centrale est passé de 7 à 9.5 %. Quel est l’effet attendu de cette mesure ? 
Gaston Ravelojaona, gouverneur de la banque centrale : cette mesure est un signal pour les opérateurs et les banques. Le système bancaire est en situation de surliquidités. Le rôle de la banque centrale est d’éviter que l’excédent de disponibilité monétaire ne soutienne et n’amplifie la pression inflationniste. Avec la hausse des taux, nous comprimons la demande. 
Samir Jajah, représentant du Fmi à Madagascar : Ce relèvement des taux est une bonne mesure, qui arrive au bon moment. Elle doit juguler l’inflation. L’impact de cette mesure sera de renchérir le coût du crédit, donc de réduire les crédits à la consommation et les investissements.
L’express : Mais cette mesure sera-t-elle suffisante pour stopper l’inflation ? 
Gaston Ravelojaona : outre le taux directeur, nous avons pris une autre mesure efficace, le relèvement du niveau des réserves obligatoires, qui consiste à neutraliser une partie des liquidités des banques. Les banques doivent déposer 15% (12% auparavant) de leurs liquidités à la banque centrale, ce qui restreint leurs possibilités d’accorder des crédits. 
Samir Jajah : la conjugaison des deux mesures en fait un levier fort. Si ça ne suffit pas, on resserre encore l’outil. Ca se fait partout dans le monde. C’est un signal qui montre que les autorités monétaires sont prêtes à agir pour contrôler l’inflation. 
L’express : quel est le niveau d’inflation pour ce début d’année ? 

Le gouvernement tiendra-t-il sa prévision de 5% inscrite dans la loi de Finances 2004 ? 
Gaston Ravelojaona : nous avons quelques inquiétudes pour l’inflation, c’est pour ça que nous avons pris cette mesure. Si l’inflation n’a pas été forte en janvier-février, elle est de l’ordre de 2% en mars. La poussée est forte mais la prévision reste optimiste. A partir de juin, je pense que l’inflation sera nettement moins forte. 
Samir Jajah : selon l’Instat, l’inflation a été de 0.8 en janvier, 0.4 en février et 2% en mars. Ce qui fait 3% sur les trois premiers mois. L’objectif de 5% ne sera sans doute pas tenu, mais on restera bien en dessous des 10%. Dans les prochains mois, la tendance va être à la baisse des prix. Le prix du riz va baisser dès le mois de mai. 
Sur l’essence et l’énergie, c’est certain que les prix vont encore augmenter en mai et en juin, mais ça devrait se stabiliser ensuite. Cela est dû à la hausse du prix du baril de pétrole sur le marché mondial, accentué par la dépréciation du franc malgache par rapport au dollar.
L’express : Le renchérissement du coût du crédit va donc freiner la consommation et les investissements. Cette mesure ne va-t-elle pas alors affecter la croissance du Pib ? 
Gaston Ravelojaona : Si vous freinez dans une descente, ça ne veut pas dire que vous arrêtez la voiture ! Mais si vous ne freinez pas, c’est à vos risques et périls. C’est une question de dosage. Nous ne voulons pas arrêter la tendance aux investissements qui commençait à poindre en 2003. L’année dernière, l’augmentation des crédits à moyen terme a été de l’ordre de 59%. C’était quelque chose d’encourageant et il ne s’agit pas de stopper cet élan. Seulement, compte tenu de la reprise de la poussée inflationniste, la prudence est de mise. On peut avoir un objectif ambitieux de croissance du Pib, mais pas à n’importe quel prix. Je pense que pour l’objectif de croissance du Pib, on est dans la ligne. 
Samir Jajah : Ce n’est pas la peine d’avoir une croissance à 6 ou 7%, avec à côté une inflation de 25%. Cela créerait de l’instabilité et cette croissance ne serait pas renouvelée l’année suivante. L’inflation crée de l’incertitude, réduit l’investissement et, in fine, réduit la croissance. L’idée, c’est d’avoir une croissance soutenue et viable. 
Le pays est en forte croissance depuis le début de l’année. En janvier-février, on l’estime à 8%. Mais il vaut mieux pour le pays que la croissance soit de 6%, avec une inflation maîtrisée. 
L’express : Cette inflation n’est-t-elle pas porteuse d’un risque d’explosion sociale ? 
Gaston Ravelojaona : les mesures que nous avons prises tendent à juguler l’inflation. C’est indirectement que nous agissons, par le niveau macro-économique. C’est une façon d’agir sur les opérateurs qui entretiennent des prix élevés. 
Samir Jajah : Si on regarde les chiffres de l’Instat, la hausse des prix est très variable d’une région à l’autre. Des régions ont été beaucoup touchées par Gafilo. La hausse des prix due à Gafilo ne va pas durer. 
Pour le riz, les prix commencent déjà à baisser et le marché s’autorégule. 
Il ne faut pas oublier non plus que 80% des Malgaches vivent en milieu rural. Leur consommation est locale et ne dépend pas du prix du transport. Pour ces populations, l’impact de la dépréciation et de la hausse des prix sera beaucoup plus limité car c’est de l’autoconsommation. 
En milieu urbain, le panier de consommation de la ménagère va diminuer car les prix augmentent. Mais c’est un effet transitoire. Si on regarde les cycles agricoles, les prix devraient baisser. 
Propos recueillis par Faniry Ralevahaza:

Les infos du jour - Revenir vers le haut

 Accueil du site ARR

Accueil du site Rainizafimanga