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... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar et
ses élections...
clicanoo 7/06/03
L’islamiste présumé avait réservé une chambre au Tampon
Karim Mehdi projetait-il réellement de commettre un attentat à la Réunion ? Une chose est sûre : l’homme avait réservé une chambre d’hôtel à
Bourg-Murat, où il comptait passer la nuit du 2 au 3 juin. Étrange coïncidence : l’hôtel en question se situe à deux minutes en voiture de l’Institut de théologie musulmane de la Réunion....
Karim Mehdi, un ''généraliste'' du terrorisme
d'Al-Qaïda
Karim Mehdi, arrêté dimanche à l'aéroport de Roissy alors qu'il partait pour La Réunion, où il devait se livrer à des "repérages" en vue d'éventuels attentats, est décrit comme "un généraliste" du terrorisme.
Considéré comme "un gros poisson", selon des sources proches du dossier, ce ressortissant marocain de 34 ans, qui s'est reconnu membre
d'Al-Qaïda pendant sa garde à vue à la DST, parle abondamment.
S'il se montre parfois très précis sur des questions pointues, des détails demandés par les enquêteurs, il lui arrive aussi, souvent, de varier dans certaines de ses déclarations, selon les mêmes sources.
"Je dis n'importe quoi parce qu'on m'a appris à le faire", aurait-il ainsi dit aux enquêteurs du contre-espionnage français qui l'ont interrogé pendant ses quatre jours de garde à vue dans leurs locaux parisiens, pour expliquer les contradictions relevées d'un interrogatoire à l'autre.
Et d'enfoncer le clou : "C'est la règle, au sein d'Al-Qaïda, de dire le vrai et de dire le faux", aurait-il précisé. Il revendique d'ailleurs sans fard son appartenance à la nébuleuse terroriste d'Oussama Ben Laden.
Il en va de même des "stages" qu'il a, d'après lui, effectués tant en Afghanistan qu'en Bosnie. Des "stages" d'apprentissage du terrorisme. Elève peu doué ou dépourvu d'ambition, il en est ressorti sans qualification particulière.
Cheveux bruns et courts, petite barbe et allure athlétique, Karim Mehdi ne semble pas cacher une "spécialisation. "
Il n'est pas — ou n'a pas voulu le révéler — un "artificier", un "chimiste", un "informaticien, un "logisticien", encore moins une "tête pensante" du terrorisme. Il est décrit comme un "généraliste. " "C'est plus un fantassin qu'autre chose", a-t-on précisé vendredi à l'AFP, mais un "fantassin à prendre très au sérieux, parce que si c'est un généraliste, c'est aussi un exécutant du terrorisme
d'Al-Qaïda. "
Et un "généraliste" ayant connu plusieurs membres de la "cellule de Hambourg", organisée autour de l'égyptien Mohammed Atta considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001.
Jeudi soir, à son arrivée dans le bureau du juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, qui l'a mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", Karim Mehdi, en jean et veste polaire bleue, avait les traits tirés.
Avant de gagner Paris dans l'espoir de se rendre à La Réunion, il avait "expédié" sa famille en Turquie, après quatorze ans de vie en Allemagne.
Madaonline
06/06/2003
Par Ralaivaohita, le 06/05/2003 | 16:08:44
Politique
: Ravalomanana : un an de pouvoir et concrétisation des promesses
Il y avait un an jour pour jour, le 6 mai 2002, le nouveau président malgache, Marc Ravalomanana, a été investi solennellement par la Haute Cour Constitutionnelle. Le premier anniversaire de cette investiture est marqué par le début de la concrétisation de ses principales promesses électorales.
Remettre en état dans les dix prochaines années, c'est à dire le temps de deux mandats présidentiels, quelque 14.000 km de routes. Ou encore réhabiliter d'ici à 2006, cela dit au cours du premier mandat de Marc Ravalomanana, le président malgache, environ 6000 km de routes. C'est a priori les principales tâches auxquelles l'Exécutif doit, dorénavant, s'atteler, avec le soutien - sans faille et inévitable – des partenaires financiers de la Grande Ile. C'est un défi à relever car, au cours des périodes électorales qui ont marqué la vie politique du pays ces derniers temps, Marc Ravalomanana et le parti présidentiel TIM avaient fait de la réhabilitation de routes un cheval de bataille.
Une année après son investiture officielle, et à un moment où ses détracteurs commencent, une nouvelle fois, à sortir du bois, le président Ravalomanana a tenu à se déplacer à Sambava (Nord) afin de donner solennellement le coup d'envoi des grands travaux de réhabilitation des axes routiers situés dans des régions qui présentent des intérêts économiques indéniables. La réhabilitation du tronçon de la route nationale N°5 reliant Sambava à Antalaha – environ 80 km- débute officiellement aujourd'hui. D'où la cérémonie officielle qui marque ainsi le début des grands chantiers. Car, on le sait, la région Nord du pays est une région productrice de vanille. Et les routes dans ces localités, pour permettre à de gros bonnets de l'ancien régime de tirer un maximum de profits de leurs activités dans la filière vanille, avaient été délibérément laissées dans un état pitoyable. Ce qui a permis aux rares entrepreneurs proches du pouvoir, et disposant des gros moyens, d'effectuer sans concurrents sérieux la collecte et l'exportation de "l'or rose" qui, dans le même temps, est à l'origine d'une nouvelle forme de banditisme.
Aussi le chef de l'Etat, en raison de l'importance qu'occupe la filière vanille dans l'économie malgache, a-t-il jeté son dévolu sur la région de Sambava pour marquer le début des grands travaux. Non sans prendre en compte le fait que c'est dans cette région également que la répression des militaires proches de l'ancien président Didier Ratsiraka, au cours des événements de 2002, était vraisemblablement la plus sanglante. Et que, par conséquent, c'est dans cette partie de l'île que les opérations militaires de pacification, quelques semaines après l'investiture de Ravalomanana, ont été les plus dures à mener. Mais pour faire oublier ces durs moments, à compter de ce 6 mai 2003, le président malgache a encore devant lui 4 ans pour concrétiser sa promesse : amorcer un réel développement socio-économique de Madagascar. Et la classe politique, tout comme la société civile, attend les premiers résultats probants.
La capitale continue à soutenir Ravalomanana
Par Ralaivaohita, le 05/06/2003 | 11:30:08
Dans un souci d'objectivité, le quotidien L'Express de Madagascar et le cabinet d'étude ATW Consultants viennent de publier les résultats d'un sondage qui, en définitive, dénotent que les habitants de la capitale continuent à soutenir, sans relâche, le nouveau président, Marc
Ravalomanana.
Les résultats du sondage, publiés dans le l'Express de Madagascar du 5 juin, sont sans équivoques : 74% des habitants de l'agglomération d'Antananarivo, la capitale, sur un échantillon de 700 personnes, sont persuadés que, un an après la prise de pouvoir par Marc Ravalomanana, la situation économique a connu une évolution. Par ailleurs, 96% des individus enquêtés approuveraient la politique gouvernementale qui, afin de promouvoir le développement socio-économique, considère la réhabilitation des routes comme étant une priorité. Le même sondage révèle en outre que ce sont, essentiellement, les jeunes, âgés de 18 à 24 ans, et dans une moindre mesure ceux âgés de 25 à 39 ans, qui perçoivent ce changement positif. Les personnes âgées seraient, elles, plus réticentes.
Côté politique, les opposants, a priori, sont vilipendés. Ils seraient, à en croire les résultats du sondage, en perte de vitesse et ont beaucoup perdu de leur crédibilité : 58% des enquêtés estiment en effet que les opposants ne sont pas crédibles, tandis que 33% soutiennent qu'ils sont "plutôt crédibles".
Les résultats du sondage sont publiés à deux jours de la deuxième tentative de meeting politique du KMMR qui, depuis un certain temps, adopte le ton de l'opposition radicale, bien que composé d'anciens membres du comité de soutien à Marc Ravalomanana. Les ténors du KMMR, après une tentative ratée le 13 mai, reviennent au galop, et prévoient d'organiser, contre vents et marées, un nouveau rassemblement public le 7 juin à Antananarivo, une capitale qui, néanmoins, leur est plutôt hostile. L'on ne sait, à la lumière des résultats de ce sondage, quelle surprise les habitants d'Antananarivo vont-ils réserver une nouvelle fois au KMMR. Car le 13 mai, le meeting prévu à Mahamasina a été "dispersé" par un groupe de jeunes. A se demander donc si, en jouant ce jeu, le KMMR, ne serait pas en train d'évoluer sur un terrain miné.
Les premières échéances électorales qui permettront, dans tous les cas, d'infirmer ou de confirmer cette "popularité" du nouveau régime, seront les communales programmées fin 2003. Les consultations électorales, en vue d'élire les 1392 maires de la Grande Ile et les conseillers municipaux, auront lieu, selon une source gouvernementale, vers novembre. L'éventuel raz-de-marée pour le parti présidentiel TIM renforcerait cette idée d'une réelle confiance de la population, en général, en la personne même du Chef de l'Etat.
NOSINTSIKA
01/06/2003
Article
dans l'hebdomadaire catholique d'information , d'analyse et d'éducation
LAKROA du dimanche 01 juin 03
Point de vue : Les
experts perdent leurs repères
Le FFKM a publié un communiqué pour donner son point de vue sur la vie
de la Nation . Tout simplement , les signataires se sont adressés en
premier lieu au monde de la presse . Mal leur en a pris . Les quatre chefs
d'Eglise reçoivent la volée de bois vert de leur vie . Point de respect
pour leur statut ou pour leur âge .On dissèque le communiqué .On
cherche à tout prix la petite bête. C'est dans le style des animateurs
de sectes .
Les fortes têtes se lèvent comme un seul homme. Elles profitent de ce
communiqué pour convoquer les journalistes pour le samedi 24 mai 2003 .
Une convocation anonyme publiée dans quelques quotidiens de la place .
Curieux et convaincus se retrouvent au motel d 'Antananarivo . Soit dit en
passant , le lieu d'une conférence de presse indique la tendance des
organisateurs .
L'Ordre des Journalistes invite souvent dans ce motel . La fin justifie
cette intuition de départ .Le communiqué après la rencontre du Motel
est publié avec l'en-tête de l'Ordre . Cet organe de prestige n'a pas osé
convoquer ouvertement les membres . Peur d'être renié ?
150 à 200 journalistes étaient présents le 24 mai . Ils ont décidé de
faire une marche de protestation pour marquer leur peur . Panique dans la
profession . L' Ordre censé assurer la défense de la déontologie
provoque le désordre . Il est de coutume de dire que les journalistes ne
créent pas l'événement . Ils racontent l'événement . L' Ordre vient
de rompre cette vérité . Elle crée l'événement . Une marche pour
rencontrer le ministre de tutelle . Heureusement que le ministre est venu
à la rencontre des journalistes au point de départ de leur trajet .
Cette venue a sauvé l'image de marque de l'Ordre .
En revenant au communiqué du FFKM, la virulente réaction des
journalistes est incompréhensible pour la majorité des gens . Ils
assimilent cette réplique à une réaction causée par la peur de la résussite
de la lutte contre la corruption. Dans un pays gangrené par la corruption
, il est impensable que seuls les journalistes soient indemnes. Et , pour
certains observateurs , la réponse violente d'une certaine frange de la
profession ne correspond pas à son silence face à la déclaration de
l'Ambassadeur des Etats-Unis au cours de son allocution le 03 mai dernier
, journée mondiale de la presse . Au cours de son intervention dans un
langage diplomatique , Wanda Nesbitt a rappelé que la liberté de la
presse s'accompagne d'une responsabilité . Et elle poursuit : "
Est-il juste pour un organisme de
média d'accepter de l'argent pour publier une histoire , que cette
histoire soit vraie ou fausse ? " . Décodée , cette question veut
dire :"faut-il positiver le "felaka" ? " . Le milieu
connaît cette expression (ndlr: felaka = pot-de-vin donné aux
journalistes ) . Deux déclarations différentes, deux réactions
contraires . Le FFKM ne peut que donner son pardon. Les "Bekintana"
( = Américains) peuvent donner une bourse , ou l'utilisation d'une Press
Center . Surtout que les bruits courent que la France va cesser son appui
au CRM .
En organisant la marche du 26 mai , l'Ordre a failli à son rôle de défenseur
de la déontologie . C'est un fait . Par ailleurs , il faut reconnaître
la pression énorme qui s'exerce sur le journaliste . D'un côté ,
l'opposition s'active , chaque jour une déclaration . Le pouvoir fait des
siennes aussi . Chaque jour un atelier ou conférence ou déplacement en
province ou à l'extérieur . Il faut vraiment avoir les reins solides
pour ne pas succomber . Chaque organisateur use des moyens devenus
conventionnels à Madagascar
pour convaincre les journalistes d'assister à sa conférence de presse.
Cocktail , petit-déjeuner, soirée mondaine , sinon plus si affinité
pour parodier certaines annonces du coeur . Les tentateurs sont nombreux .
On finit par confondre communiqué payant et article . Droit de réponse
et publicité . Une escalade dans les petites phrases : " il y aura
une alternance dans les prisons !" disent les partisans de Ratsiraka
. C'est une dure phrase comme tant d'autres . Faut-il répercuter ces
phrases comme information ?
On perd les repères dans ce noble métier de transmettre l'information ,
d'analyser et d'éduquer . Un retour aux sources s'avère nécessaire ;
Une urgence . Pour ne pas avoir à lire un communiqué qui interdit aux
hommes d'Eglise d'avoir une activité dans la presse . C'est une façon de
dire : " Lakroan'i Madagasikara , tais-toi !" 75 ans après sa
naissance . Impossible . La vérité ne souffre d'aucune compromission .
Auteur : Babany C
L'Express du 05/06/2003
Page 116-121
Les vraies raisons de la famine
: A qui profite l'aide alimentaire ?
par Georges Dupuy
Irak, Afrique noire, Corée du Nord... la faim menace 800 millions de personnes dans le monde et en tue 24 000 par jour. Mais le déversement de nourriture n'est pas la panacée. L'Europe accuse les Etats-Unis de songer avant tout à leurs intérêts agricoles et commerciaux
Corn flakes et pax americana. Robes d'été, costumes bleu pétrole et petits drapeaux étoilés agités au vent du golfe du Mexique: le 3 avril dernier, il y avait du beau linge sur le môle 34 du port de Galveston, au Texas. Responsables politiques et céréaliers américains intimement mélangés assistaient au chargement du Free Atlas. 28 500 tonnes de hard red winter, le top du blé américain, destinées à nourrir 4,5 millions d'Irakiens pendant un mois. Afin que nul n'ignore l'objectif de l'affaire, une immense bannière était accrochée à la poupe du vraquier, celle de l'USAID, l'agence des Etats-Unis pour le développement international: deux mains qui se serrent fermement au-dessus des "stars and stripes" de la bannière américaine. Tout un programme!
Dès le 20 mars, à la première heure de la guerre, Washington avait annoncé l'envoi de 200 000 tonnes de grain. Dans les plans américains, ce déblocage d'urgence devait être suivi par l'expédition de 400 000 tonnes supplémentaires. Ainsi, comme en Afghanistan, le nouvel ordre mondial s'avançait en Irak, un M16 dans une main, un sac de blé dans l'autre. A la grande colère des organisations humanitaires qui dénoncent, une fois de plus, les rapports incestueux entre l'aide alimentaire, le grand business agricole et les intérêts géopolitiques internationaux. D'autant que l'Oncle Sam pourrait bien avoir un peu dramatisé la famine qui menacerait les Irakiens.
L'aide alimentaire n'est qu'un front de plus dans une guerre commerciale sans frontières et sans fin
Au siège du Programme alimentaire mondial (PAM), le bras armé de l'ONU qui a nourri 77 millions de personnes en 2002, le directeur exécutif adjoint, à Rome, Jean-Jacques Graisse, reconnaît: "Il n'y a pas de catastrophe alimentaire en Irak, mais si nous ne faisons rien, nous pourrions avoir des problèmes en juillet." Quant aux préoccupations mercantiles dissimulées derrière l'aide, ce très diplomate fonctionnaire onusien ne voyait pas bien ce dont il pouvait s'agir. Même si les céréaliers du Texas, du Kansas ou de l'Oklahoma s'agitent ouvertement pour revenir par la grande porte en Irak, dont ils étaient les premiers fournisseurs avant 1990. Quitte à demander à Washington de réprimander les alliés australiens, qui lorgnent, eux aussi, les moulins irakiens.
Une guerre Europe/Etats-Unis
Mais c'est avec l'Europe que les Etats-Unis veulent en découdre. L'aide alimentaire n'est qu'un front de plus dans une guerre commerciale sans frontières et sans fin. Le dernier champ clos: la ville d'Evian, où se sont réunis début juin les présidents des huit pays les plus riches du monde. Pourtant, le 2 juin au soir, les Alpes ont accouché d'une souris. Une déclaration pleine de bonnes intentions, loin des engagements concrets qu'attendaient les pays en développement. Les Américains avaient rappelé que, pour eux, les OGM étaient une arme essentielle dans la lutte contre la famine. Enfin, ils avaient fait rouler leurs muscles, en mettant au défi l'Europe de donner autant qu'eux en faveur des pays les plus pauvres. Le grand problème est que leurs dons sont pour la majeure partie en nature. De bons produits made in USA, s'il vous plaît.
De quoi irriter les Européens, Français en tête, qui ont décidé de porter le fer dans le système. Début mai, Rue de Varenne, à Paris, au ministère de l'Agriculture, un conseiller proche du ministre Hervé Gaymard annonçait la couleur: "Nous devons profiter du G 8 pour moraliser les pratiques." Le fil rouge du procès est simple: l'aide alimentaire des Etats-Unis ne serait qu'une manière de gérer les surplus agricoles américains, en ouvrant, accessoirement, de nouveaux marchés au big business agroalimentaire.
Et après? Les réalistes pointent du doigt les 800 millions de ventres creux dans le monde et les 24 000 personnes qui meurent de faim chaque jour. Ils rappellent que, en novembre 1996, lors du Sommet mondial de l'alimentation de Rome, les pays riches s'étaient engagés à réduire de moitié le nombre des mal-nourris dans les vingt ans à venir. Compte tenu des tendances actuelles, l'objectif ne sera pas atteint avant 2030. Et pour tenir ces engagements - restés lettre morte jusqu'ici - il faudrait avoir investi d'ici là une bonne centaine de milliards de dollars. Alors qu'importe la couleur du blé et le champ où il a poussé!
Les Américains savent qu'ils jouent sur du velours. Qui osera leur reprocher de voler au secours de l'Afrique ravagée par la famine et le sida? Alors que la FAO (Food and Agriculture Organization) et le PAM ne cessent de donner l'alarme.
Bien sûr, il y a les éternels abonnés des "full charters", les avions spécialement affrétés pour les opérations d'envergure, comme l'Ethiopie ou le Soudan. Ailleurs, malgré des dons massifs, la crise n'a pas été totalement réglée en Afrique méridionale, au Zimbabwe, en Zambie ou au Malawi. Et de nouveaux drames s'annoncent en Tanzanie, au Kenya, en Angola ou, plus au nord, au Sahel, en Mauritanie, au Cap-Vert, en Gambie, au Sénégal et au Mali. Même la Côte d'Ivoire est menacée. Au total, entre 40 et 50 millions d'Africains sont, aujourd'hui, sur le fil du rasoir. James Morris, le directeur exécutif du PAM, est allé plaider sa cause outre-Atlantique. Normal: depuis 1997, les Etats-Unis ont investi 23 milliards de dollars dans l'aide alimentaire.
Aide alimentaire et ouverture des marchés
La machine est bien huilée. Qui s'en plaindrait? Développement, lutte contre le sida, fonds charitables et éducation, les Etats-Unis sont le premier donateur mondial. Fidèles à une tradition qui veut que la République américaine naissante ait tendu la main au Venezuela affamé, ils restent le premier fournisseur mondial de nourriture. Ainsi, en 2001, 2 tonnes d'aide alimentaire sur 3 étaient américaines. L'Union européenne n'en a fourni, elle, que 2 sur 10 et les Français, 2 sur 100.
Bruxelles et Paris n'en maintiennent pas moins leurs attaques contre la perversité du système américain. Ils agitent les deux courbes des prix du blé et des tonnages de l'aide alimentaire, gérée tout à la fois par l'USAID et l'USDA, le ministère américain de l'Agriculture. La conclusion est sans appel: quand les prix grimpent, l'aide baisse. Au contraire, quand les prix sont bas, les surplus vont alimenter l'aide internationale à travers un système compliqué de programmes d'achat aux noms barbares d'APL 480 ou de Section 416, et d'organismes fédéraux, comme le Bill Emerson Humanitarian Trust. Ce fonds d'urgence piloté par l'USDA peut acheter jusqu'à 4 millions de tonnes de céréales. Un puissant instrument de régulation, dont la moindre erreur de gestion a des effets terribles sur le marché intérieur. Ainsi, fin avril, le Trust, qui voulait vendre du blé pour acheter du riz à destination de l'Irak, avait provoqué la colère des producteurs américains, inquiets des conséquences de cette vente. Avant que le Congrès n'interdise cette opération, qui menaçait de casser les prix, un sénateur venu de la Corn Belt avait tonné: "L'USDA n'est pas là pour détruire notre économie agricole au bénéfice d'une autre."
Que dire des boîtes de poisson distribuées aux nomades du désert ?
N'exagérons rien. Des fabricants de sacs aux géants du trading comme Cargill, des centaines de millions de dollars pleuvent chaque année sur la filière agroalimentaire. Mieux, l'aide est grosse d'exportations potentielles. En 2001, l'USAID estimait, tout à fait officiellement, que "sur les 50 principaux consommateurs de produits agricoles américains, 43 - incluant l'Egypte, l'Indonésie, la Thaïlande ou Taïwan - avaient auparavant bénéficié d'une assistance alimentaire".
Est-ce ce lien avoué entre aide alimentaire et ouverture des marchés qui explique les violents affrontements du dernier trimestre 2002 entre Washington et Bruxelles à propos du maïs OGM livré à l'Afrique méridionale? Provoquant un déchaînement d'attaques frontales, de campagnes de presse et de plaintes en règle devant l'Organisation mondiale du commerce à Genève. A Washington, Ralph Ichter, un consultant privé proche des céréaliers français, explique: "George W. Bush était vraiment choqué dans sa foi chrétienne que les Européens bien nourris préfèrent voir les Africains affamés mourir en refusant de manger des OGM." Bien sûr! Mais l'application de la stratégie de "containment" - comprenez le souci des Etats-Unis de limiter à l'Europe cette lèpre qu'est pour eux le refus des OGM, dont ils sont un producteur majeur - a été pour beaucoup dans la virulence des attaques. Sans parler de thèses extrêmes, comme celle du grand complot impérialiste qui marie l'USAID et les multinationales agrochimiques telles que Monsanto, ou le PAM et Archer Daniels Midland, l'un des géants du courtage de produits agricoles.
Une chose paraît sûre: "Jamais le programme mondial ne prendra une position défavorable aux OGM", commente Chantal Hebberecht, la patronne d'Europaid, l'organisme européen chargé de l'aide et de la sécurité alimentaires, qui soupçonne les gens du programme mondial de rouler pour Washington. Certes, les rapports entre Rome, le siège du PAM, et Bruxelles se sont nettement améliorés depuis deux ans. Mais les vents risquent de fraîchir à nouveau si l'Europe continue de vouloir mettre en question la nature même de l'aide américaine: la fourniture de produits américains.
L'Union n'est pas exempte de critiques. Au premier rang, la France. Pour Paris, l'aide a longtemps été un outil de politique agricole. Aujourd'hui encore, les responsables français avouent en privé que c'est tant mieux si la coopération agricole franco-égyptienne destinée à gérer l'aide alimentaire française a aidé, en 2002, à ouvrir le marché égyptien au blé français. Au grand dam des Etats-Unis. Il est vrai que l'Egypte, ce pays géostratégique majeur, est tellement choyée que les céréales de l'aide internationale serviraient, dit-on, à nourrir les poulets.
Reste que, depuis 1996, Bruxelles a entamé un virage par rapport à ses anciennes pratiques. "Dans 80% des cas, à l'exception des grandes crises dues à une météo pourrie ou à la guerre, on peut prévenir la famine en agissant sur les structures locales", pointe Marie-Cécile Thirion, de Solagral, une experte reconnue par tous les cénacles. Bien sûr, ils existent, les enfants "crevettes" aux yeux caves et aux ventres obscènes qu'ACF (Action contre la faim) exhibe en toute conscience pour frapper les donateurs privés au grand cœur. Mais la faim dans le monde vient en général parce que les terres ne sont plus cultivées comme il le faut ou parce que les habitants sont trop pauvres pour acheter leur nourriture.
"Notre but est de limiter l'aide en nature aux situations de crise et de favoriser le développement", note Chantal Hebberecht. L'aggiornamento bruxellois privilégie la sécurité à l'aide alimentaire, les investissements ciblés aux opérations globales et l'analyse des besoins locaux au déversement de nourriture à l'aveugle. Et les spécialistes de terrain se sentent enfin écoutés quand ils disent comment l'aide peut arriver trop tard, en pleine récolte, si toutefois elle arrive. Comment elle peut casser les prix locaux. Décourager les petits producteurs. Développer l'assistanat. Déstabiliser les habitudes.
C'est une des histoires préférées de François Grunewald, le responsable du groupe URD (Urgence réhabilitation développement), une association d'évaluation des ONG. C'était en 1993 au Rwanda: 900 000 personnes déplacées dans les collines vers Kigali, des milliers de tonnes d'huile, de maïs et de haricots rouges déversées par le PAM, dont un des responsables déboule un jour pour contrôler le déroulement des opérations. Alors, quand il constate que des camions quittent régulièrement la zone chargés des produits de l'aide, les accusations de vol et de corruption pleuvent. En fait, il n'y avait aucun détournement: les réfugiés avaient simplement reçu du maïs rouge américain indigeste à cause de son épaisse écorce et ils étaient obligés de vendre d'autres produits de première nécessité pour pouvoir le faire moudre.
"Les bénéficiaires de l'aide ne sont pas seulement des bouches à nourrir n'importe comment", dénonce Philippe Jadot, ancien responsable d'ONG, passé chez Greenpeace. Que dire des boîtes de poisson distribuées aux nomades du désert ou des rations de coq au vin fournies aux populations musulmanes du Bangladesh? "Nous prenons ce que l'on nous donne parce que, quand nous intervenons, la contrainte de temps est la plus importante", explique Frédéric Michel. Le chargé de l'aide alimentaire à ACF se rappelle les 1 400 sacs de céréales infestés de charançons destinés à la Sierra Leone et tamisés un par un.
Des donateurs lents et aveugles
Les sacs éventrés, les cargos qui prennent l'eau, les conteneurs rouillés, Philippe Delaporte connaît. Ce barbu baraqué, coordinateur du département aide alimentaire de la société française ITS Agri Services, est responsable du contrôle de la qualité des expéditions. Sans son blanc-seing, les fournisseurs ne seront pas payés. Delaporte travaille ainsi avec les Français, l'Union européenne et l'USAID. Des clients pas vraiment commodes qui chipotent jusque sur la couleur du drapeau imprimé sur les sacs. "C'est normal, les sacs sont la carte de visite des donateurs", commente Delaporte qui constate que, depuis une dizaine d'années, l'aide alimentaire s'est calée sur les exigences du secteur commercial privé. Ainsi, un mois de retard équivaut à une pénalité de 1 à 3% de la valeur de la cargaison.
Mais allez donc expliquer comment l'écroulement d'un simple pont de chemin de fer peut contraindre un transporteur à charger à Douala, au Cameroun, 40 tonnes de riz dans des camions agonisants, dotés de pneus recousus avec de la corde, qui mettront un mois et demi à franchir 1 300 kilomètres de pistes incertaines pour atteindre le sud du Tchad. Delaporte en rigole encore: "Bruxelles a eu du mal à comprendre que ça, aussi, c'était l'Afrique."
Les gentils donateurs sont d'autant plus exigeants que le système est désespérément lent: il faut entre trois et six mois entre le moment où l'alarme sonne quelque part et l'arrivée du premier kilo de nourriture. Il est aussi parfois terriblement aveugle. A Paris, Gaelle Fédida, la jeune adjointe au responsable des programmes de Médecins sans frontières, interroge: "Pourquoi toute l'aide a-t-elle été déversée sur l'Afrique méridionale alors que les enfants souffrant de malnutrition sévère étaient dix fois plus nombreux au Niger qu'au Malawi?" Se pose alors la terrible question - obscène pour certains - du rapport efficacité-coût. Mais Denis Diderot le disait déjà: "Il ne suffit pas de faire le bien. Encore faut-il bien le faire." Même si le PAM, l'USAID ou les Européens ont resserré les boulons, tout ceci coûte cher. Très cher.
Trop cher? La réponse est oui. Oui, quand l'aide nourrit ceux qui le sont déjà, comme en Corée du Nord où, après MSF, ACF a jeté l'éponge en constatant qu'elle ne pouvait nourrir que ceux qui étaient considérés utiles par le Parti. Oui, quand l'aide s'évapore. Les Américains en savent quelque chose: l'USDA a été incapable de savoir comment avaient été réellement distribués les 3,7 millions de tonnes de blé donnés à Moscou en 1999 dans le cadre de l'une des plus grosses opérations d'aide américaines. Ainsi, entre 300 et 500 millions de dollars se seraient évaporés dans les circuits russes, amenant le coût de la tonne d'aide réellement fournie à ceux qui en avaient besoin aux environs de 1 000 dollars. De trois à quatre fois les prix courants, et autant que ce que paie le PAM pour approvisionner les zones enclavées du
Sud-Soudan.
Tournez manège! A raison de 360 tonnes de nourriture par jour lâchées par 5 avions C 130, le cirque a déjà coûté, depuis vingt ans, entre 10 et 15 milliards d'euros. Il n'est pas près de s'arrêter. Une manne qui profite aussi aux seigneurs de la guerre locaux. A telle enseigne, murmure-t-on, que la CIA aurait utilisé
l'USAID pour financer certaines factions hostiles au pouvoir en place à Khartoum.
Jean-Claude Dumont n'a pas d'états d'âme: "C'était ça ou 10 millions de morts." Sur le fond, le "M. Sécurité alimentaire" de l'Union européenne au Nord-Soudan estime que le programme mondial est irremplaçable quand il s'agit de zones où personne ne peut aller, ou de grandes opérations d'urgence. Pour le reste, Dumont, qui a bâti un soutien alimentaire de la main à la main, raconte la grande pagaille: l'arrivée surprise des camions du programme mondial, les distributions improvisées, ce Soudanais et ses 19 cartes d'alimentation, la femme du gouverneur dans la file d'attente et l'aide qui, parfois, se retrouve dès le lendemain sur les marchés locaux, détournée par les courtiers et le système mafieux. Notre Belge est formel: "Sans parler de rentabilité, si on veut être efficace et gérer au mieux, il faut être présent sur le terrain."
Çà et là, les ONG délaissent la scène de l'aide alimentaire en Technicolor façon PAM ou USAID pour un travail en profondeur. Anonyme. Qu'il s'agisse d'échanger de la nourriture contre la réalisation d'infrastructures ou d'agir sur les structures, sinon les mentalités. Afrique verte, une ONG qui travaille au Mali, au Niger et au Burkina, apprend ainsi aux paysans du Sahel à se structurer et à développer les échanges régionaux. Sa directrice, Caroline Bah, se montre modeste: "Ce sont les responsables politiques qui doivent développer nos expériences si elles leur semblent intéressantes."
Cela semble mal parti. Les Américains peuvent dormir tranquilles: l'aide alimentaire en nature a encore de très beaux jours devant elle. Pour certains bénéficiaires, elle sert à boucler le budget, à payer les fonctionnaires, à alimenter le clientélisme et à asseoir le pouvoir central. On comprend alors leur tentation de gonfler les chiffres des ventres creux et la très grande méfiance des donateurs, qui ont eu l'impression de s'être fait manipuler par des pays comme le Niger ou l'Ethiopie. De 1 million d'Ethiopiens réellement en danger dans l'Ogaden en 2000, les chiffres sont montés à 16 millions au bout de trois mois. Sylvie Brunel, l'imprécatrice de l'aide humanitaire, reconnaît: "Ce sont de vrais pros de l'utilisation de la faim."
Le soutien américain est désormais accordé en priorité aux bons élèves
Le comble est que le PAM est soupçonné de ne pas réagir autant qu'il le faudrait. C'est que Rome - qui s'enorgueillit d'avoir les coûts de fonctionnement les moins chers de tous les services de l'ONU - vit également de la misère du monde. Gérard Azoulay, maître de conférences en sécurité alimentaire à la faculté
Jean-Monnet, à Sceaux, ironise: "Normalement, l'aide alimentaire n'a qu'un seul objectif, disparaître. Mais les institutions ne travaillent jamais à leur disparition." Ce qui est également vrai pour les ONG. Surtout les plus petites d'entre elles qui vivent de subventions publiques et ont toujours intérêt à "être sur la photo, au premier rang des spécialistes de l'urgence". Même si l'urgence n'est pas aussi urgente. D'autant que la sécurité alimentaire - moins strass, moins paillettes et moins charity business - n'attire pas les foules et nécessite une autre organisation, d'autres moyens et d'autres compétences.
"Clinton paraissait disposé à aller vers plus de coopération internationale, mais Bush s'occupe davantage des marchés", constate Laurence Tubiana, directrice de l'Institut du développement et des relations internationales (Idri). Le soutien américain est désormais accordé en priorité aux bons élèves. Tous les Etats qui appliqueront la transparence démocratique, développeront l'éducation et mettront en place la liberté commerciale. Comprenez la privatisation du secteur public, la levée des barrières douanières et, enfin, la signature d'accords de libre-échange avec les Etats-Unis. Washington a prévu d'y consacrer 15 milliards de dollars par an dès 2004, sous l'égide de l'USAID. Ichter, notre consultant agricole, commente: "Indéniablement, nous sommes entrés dans une phase où l'aide alimentaire servira plus les intérêts politiques et commerciaux des Etats-Unis que ceux de ses agriculteurs."
Bienvenue à Madagascar, où l'on insinue - sans preuves - que l'USAID a contribué à financer la campagne du nouveau président Marc Ravalomanana face à Didier Ratsiraka, qui avait les faveurs du Quai d'Orsay. C'est que Ravalomanana, l'empereur des laitages malgaches, détient également le monopole du raffinage de l'huile alimentaire. Il était donc le seul capable d'acheter aux prix bradés de l'aide alimentaire l'huile non raffinée proposée par l'USAID, avant de la revendre avec un très coquet bénéfice. Une opération d'autant plus juteuse que l'aide américaine est passée de 3 600 à 9 500 tonnes entre 1998 et 2000. Un audit officiel souligne du bout des lèvres le danger du monopole de fait. Sans aller plus loin. De quoi, là aussi, rester sur sa faim.
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8 Familles et
leurs vœux 2003
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
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Express
Mada 7/6/03
Coutiti, voaheloka fanindiminy : 5 taona an-tranomaizina.
Niakatra fitsarana indray mantsy ny lehilahy omaly ary dia mbola voaheloka ihany koa : nahazo 5 taona an-tranomaizina. Mbola ny raharahan'ny 2002 ihany no niampangana azy fa tsy hafa akory. Omaly dia ny zava-niseho tany Nosy Be voalaza fa nataony no nitsarana azy : fangalarana sira 3 t sy voasary 1 t.
Fitsarana fanindiminy natrehan'i Coutiti ity taorian'ny nahatratrana azy. Mbola misy am-polony anefa ny ho
atrehiny.
N. R.
Gara Jean Robert : voaheloka 5 taona an-tranomaizina miampy didy fisamborana
Nandeha omaly tetsy amin'ny lapan'ny fitsarana Anosy mantsy ny raharahany. Raharaha izay nifantoka ihany koa tamin'iny krizy 2002 iny, ka niampangana azy ho nanohintohina ny fiandrianam-pirenena sy ny fanaovana sakana ara-toekarena tany Nosy Be. Tsy nanakana ny fitsarana tsy handeha mihitsy ny tsy maha-eto an-toerana azy ary dia nampiharina taminy ny sazy : 5 taona an-tranomaizina no azony niampy ny disy fampisamborana.
Miaramila 2 lahy avy tao Antsiranana, raha ny marina, no nitondra ny raharaha ary notsaraina niaraka taminy. Nohelohin'ny fitsarana ihany koa izy ireo moa na dia nandà ny fiampangana azy aza ary 3 taona an-tranomaizina ny sazy
azony.:
N. R.
Midi
Mada 7/6/03
COUTITI CONDAMNE POUR VOL D’ORANGES ET DE SEL
Cinquième procès de Coutiti Assolant, hier, à Anosy, concernant un dossier, où il a écopé de cinq ans d’emprisonnement ferme. Dans le même dossier que ce dernier, l’ancien gouverneur d’Antsiranana, Gara Jean Robert, a été également condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme. Toutefois, pour l’ancien gouverneur, à la différence de l’officier rebelle, c’est son premier dossier. Les chefs d’inculpation qui ont pesé sur Coutiti sont les suivants : atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, barrage anti-économique à Nosy-Be et vols d’oranges et de sel, toujours dans l’île aux parfums.
Dominique R.
Une tonne et trois tonnes
Par contre, Gara Jean Robert a été inculpé pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Un mandat d’arrêt à l’audience fut pris contre ce dernier. Notons que deux autres individus impliqués dans la même affaire que Coutiti ont été condamnés à trois ans d’emprisonnement ferme chacun. Il est à noter que l’un d’entre eux n’était pas présent à l’audience. Concernant les vols d’oranges et de sel, pour lesquels Coutiti et deux autres individus ont été condamnés, ils sont estimés à une tonne pour les oranges et à trois tonnes pour le sel. Des inculpations que les accusés ont rejetées.
Une heure
Pour ce qui est des barrages anti-économiques, Coutiti a nié toutes les accusations portées contre lui, arguant que les ordres émanaient de l’ancien gouverneur d’Antsiranana, Gara Jean Robert. Quant à la défense, elle argumentait que les militaires ne font qu’exécuter les ordres et en particulier Coutiti qui a exercé la fonction de chef de sécurité de l’ancien gouverneur, a répliqué son avocat. Toujours à l’audience publique d’hier, l’officier rebelle a été fortement escorté. En effet, des soldats furent présents dans la salle d’audience ainsi que d’autres plantés devant l’entrée de la salle d’audience. A la différence des autres procès de Coutiti, celui d’hier n’a duré qu’une heure.
33 ans
Avec ce cinquième procès, et si on fait le total des peines cumulées, Coutiti Assolant est condamné à 33 ans d’emprisonnement, soit en moyenne, 6 ans pour chaque procès. Pour la petite histoire, pour son premier procès, l’officier rebelle a été condamné à 3 ans fermes et avec pour chef d’inculpation confection de fausses cartes d’identité nationale. Quant à son deuxième procès, Coutiti a été condamné à 10 ans fermes et 5 millions d’amende, pour coups et blessures avec préméditation. Pour son troisième jugement, ce dernier a écopé de 5 ans fermes, avec comme chef d’inculpation, édification de barrages à Ambondronifehy et à Anivorano. Pour son quatrième procès, il a été condamné à 10 ans en tout, concernant deux dossiers différents.
Vaovao
de nos correspondants
Economie : We just want good seed
: La priorité aux semences de qualité
Par Ralaivaohita, le 08/05/2003 | 13:57:18 pour Madonline
Pour que la Grande Ile puisse espérer, un jour, avoir un niveau suffisamment élevé de productivité agricole, les cultivateurs malgaches devront songer à opter pour des semences de qualité.
Toutes les options semblent avoir été épuisées sans que la production agricole malgache ait connu une réelle évolution. L'on aura en effet, à un certain moment, consacré des investissements substantiels pour la construction de barrage hydraulique, tout en consacrant d'importantes sommes à l'acquisition d'engrais chimiques. Sauf que le constat, celui effectué du moins par l'association pour la promotion des semences et plants (AMPROSEM), est plutôt amer. Car, depuis des décennies, le niveau de productivité, dans le secteur agricole, à Madagascar, a connu la stagnation. Le président de l'association AMPROSEM, Rabenasolo Imboasalamaniaina, note en effet que la production moyenne de riz à Madagascar se situe dans les deux tonnes par hectare. Un situation qui, pourtant, perdure depuis plusieurs décennies alors que sous d'autres cieux, et même au cours d'expérimentation de semences de qualité à Madagascar, la production à l'hectare avoisine souvent les 8 tonnes.
La productivité, dans d'autres filières agricoles, telles le manioc et le maïs, aurait connu également la même stagnation. L'AMPROSEM, face à cette situation, soutient que cela est dû au fait que la question relative aux semences, depuis tout ce temps, a été relégué au second plan. D'autant que l'Etat malgache, dans le contexte actuel, tend à se désengager de la filière, tout en continuant cependant à être très actif en matière de recherche dans ce domaine précis.
L'association AMPROSEM, ainsi, a été fondée il y a quatre ans. Avec, au départ, comme membres fondateurs 7 entreprises spécialisées dans le domaine des semences. Elle regroupe, aujourd'hui, une trentaine d'entreprises, et collabore étroitement avec l'association africaine pour la promotion des semences (AFSTA) et l'association pour le renforcement de la recherche agronomique en Afrique de l'Est. L'objectif de l'association, à long terme, est de parvenir à une réelle augmentation de la productivité agricole à Madagascar. Sachant que le développement de l'agriculture, dans le pays, tout comme l'autosuffisance alimentaire, on en parle depuis des décennies sans y parvenir véritablement.
Les trésors de l'île.
L'AGEFI Page: 16
(27 mai 2003)
Parler de richesse quand on parle de Madagascar pourrait surprendre. Pourtant, un trésor dort sous ses pieds: des saphirs, rubis, or, argent, nickel, bauxite, ilménite, mica qu'exploitent péniblement des petits prospecteurs, souvent au risque de leur vie. Une fortune qui s'évanouit dans les mains des trafiquants sri - lankais ou thaïlandais. " Les bonnes années, Madagascar tire moins de 40 millions de dollars " de ressources minières, " alors qu'avec plus de valeur ajoutée et une meilleur gestion, la filière pourrait rapporter dix fois plus au pays ", explique Paulo de Sa, un expert à la Banque mondiale cité par l'agence AP. Il ajoute : " C'est Bangkok qui empoche la plus - value sur les pierres de Madagascar." Ce n'est pas le moindre paradoxe pour un pays classé parmi les plus pauvres du monde et où plus de 75 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. L'île au trésor vient de bénéficier d'un prêt de la Banque mondiale de 32 millions de dollars pour faire rentrer la chasse aux pierres précieuses dans l'ère industrielle. Le sous - sol de Madagascar contiendrait aussi du pétrole et cinq compagnies américaines sont déjà engagées dans la prospection. Mais peut - être que le plus beau de ses trésors tient dans la beauté de ses côtes ou de ses montagnes encore boudées par le tourisme. A dire vrai, le seul trésor sur lequel lorgnent les Malgaches serait plutôt la manne internationale promise après la crise de l'an passé. Mais les histoires africaines sont souvent riches de trésors disparus.
REFLEXION:
Il y a un an déjà . Lutte contre la corruption : encore inadaptée ?
Par Patricia Randrianasolomanana, le 24/07/2002 (Madaonline)
Le remède proposé par le Président Ravalomanana pour lutter contre la corruption me semble inadapté, indécent, voire inutile.
Le président a mentionné que l'augmentation de salaire prévue pour les membres du gouvernement est rendue possible grâce à une aide extérieure allouée pour la lutte contre la corruption.On ne peut pas s'empêcher de se demander comment Madagascar pourra supporter cela sans se réendetter. Par ailleurs, bon nombre de Malgaches pourraient témoigner que la corruption n'est pas fondamentalement due à de mauvais salaires mais introduite par des individus plutôt malhonnêtes qui, surtout quand ils sont au pouvoir,offrent tout service avec contre-partie ou se payent en commissions. Comme antithèse, des millions de Malgaches reçoivent de bas salaires mais ne font pas et n'encouragent pas la corruption.
Il y a manifestement deux sujets qui sont traités en un seul sujet de manière un peu trop simpliste.
1. Les salaires malgaches en général, ne permettent pas de satisfaire aux besoins minimaux (nourriture, logement, santé, éducation, ...). Cela engendre des dysfonctionnements qui tuent petit à petit le pays comme la 'démission économique' de bon nombre de fonctionnaires au profit de l'informel. Une des conséquences directes est l'éducation dans les écoles publiques. Les maîtres d'école sont obligés d'avoir recours à l'informel (et non à la corruption!) pour survivre. C'est une priorité de trouver une solution pour que le pays retrouve sa route. Le problème revient aux économistes: il faut planifier une rentrée d'argent et des solutions soutenables à long terme.
2. Certains individus s'adonnent à la corruption. On peut trouver milles excuses mais Ratsiraka et famille viennent de démontrer que même milliardaire, ces individus n'arrêtent pas de trouver des techniques pour déposséder l'État. Face à ce genre de situation, la population s'attend plûtot à ce que la justice joue enfin son rôle i.e punir les coupables.
Ceci démontre que le remède n'est pas adapté au mal.
D'autre part, par millions, les Malgaches ont défilé dans la rue et ont montré leur volonté de rejeter le système corrompu, pour certains, aux prix de leur place de travail, coûte que coûte. La proposition du Président Ravalomanana est donc ressentie comme indécente.
Ce qui me semble plus grave dans cette histoire est le fait que le gouvernement, qui connait pertinemment tous ces faits, n'a pas proposé de plan plus adapté à la problématique malgache pour l'utilisation de ce fonds. Il s'est contenté probablement d'un héritage de discussions du gouvernement précédent et le fruits de quelques heures de travail d'un consultant étranger(pour aller vite??).
Cela semble indiquer que, malgré les changements à la tête de l'État, on en revient au scénario de toujours: des bailleurs décident des plans inadaptés et des 'décideurs malgaches' appliquent un plan bateau sans se soucier des conséquences. Où est la responsabilisation de l'État dans la gestion des biens publiques?
Il me semble qu'il est du devoir du gouvernement de garantir que les priorités réelles soient défendues auprès des bailleurs et non le contraire.
Tout cela montre bien, qu'enlever un dictateur n'est qu'un début plutôt facile et que la lutte sera dure et longue pour transformer un régime bien établit depuis 42 ans.
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