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Les
Nouvelles 10/08/2007
Pleins feux sur l'ouverture des Jeux des îles
-Andry Rabeson
Le rideau se lève sur les 7èmes jeux des îles de l'océan Indien. Hier, le ciel d'Antananarivo s'est illuminé de mille feux au cours d'un spectacle satisfaisant malgré le froid. Mahamasina a affiché guichet fermé et le public aussi était de la fête. Artistes et figurants se sont dépensés en énergie pour faire de la cérémonie un événement. Quelques milliers d'athlètes doivent participer à ces jeux qui vont durer jusqu'au 19 août. Le coup d'envoi donné hier promet …
Un centre de presse de 1500 m2 au palais des Sports
Equipé de 40 ordinateurs connectés à l'internet à haut débit de 2 méga ainsi que de téléphone et de fax, le centre de presse d'une superficie de 1500 m2 est opérationnel depuis hier soir au palais des Sports et de la culture à
Mahamasina. Durant les 10 jours de l'événement, ce lieu sera le carrefour incontournable des journalistes nationaux et étrangers car tous les résultats des compétitions y seront concentrés. Outre le local destiné à l'informatique, ce centre est également doté de plusieurs services, ceux du médical, de la détente, du rafraîchissement, des résultats ainsi que des statistiques, du transport ainsi que du lieu d'échanges. Une fois que les compétitions sur chaque site auront débuté, ce centre de presse sera ouvert tous les jours jusqu'à très tard dans la nuit.
La cérémonie d'ouverture des JIOI illuminée par les feux d'artifice
- Anjara
N
Mahamasina plein à craquer. Une ambiance exceptionnelle et un spectacle accrocheur. La cérémonie d'ouverture des 7èmes Jeux des îles de l'océan Indien est sans conteste l'événement de l'année. Un spectacle unique et grandiose qui s'est déroulé dans une atmosphère glaciale.
«Nous avons quitté notre foyer depuis 6 heures ce matin, et nous attendons le début du spectacle» raconte une mère de famille, prête à regarder l'événement de l'année, avec déjà un panier pique-nique, car la journée promet d'être longue. La cérémonie d'ouverture des 7èmes Jeux des îles de l'océan Indien s'est jouée à guichet fermé, et la foule s'impatientait pour assister à cette grande fête qui réunit les peuples des îles.
Dans le stade, chaque parcelle de terrain était noire de monde, du moins, là où on avait accès. Car entre les billets ordinaires, les invitations, les places VIP, les badges accrédités ou non, les responsables à l'entrée ne savaient plus où donner de la tête. |
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D'ailleurs,
certains journalistes avaient du mal à entrer. Les portails étaient inaccessibles, et à chaque entrée, on recevait un «l'entrée est de l'autre côté, nous sommes là juste pour exécuter les ordres, et vous n'avez pas accès par ici».
Mais au-delà de ces agaçants petits détails, le spectacle a été remarquable. Plusieurs scènes ont été placées de part et d'autre du gradin. Les artistes s'y sont succédé, interprétant à merveille le répertoire qu'on leur a imposé, même si «chaque prestation a été un peu courte», selon
Tahiry. Malgré tout, le public, qui a envahi le stade en entier, a apprécié et a même beaucoup participé pour mettre de l'ambiance dans le show. Les olas et les vagues ne s'arrêtaient jamais, et le public, très enthousiaste, n'hésitait pas à suivre en chœur les chansons qui passaient sur scène.
Chaude ambiance malgré un spectacle flegmatique
Sous le soleil et le ciel bleu de Mahamasina, le froid faisait grelotter les plus frileux. Il en était de même sur scène, plus tard dans la soirée, si grande mais si peu exploitée. Comme on l'attendait, Nanie a interprété en live «Bemiray», l'hymne des Jeux. Puis la programmation a enchaîné avec des titres tropicaux des grandes vedettes de la musique locale, Mily Clément, Jerry Marcoss, Tsiliva… sur lesquels ont défilé les athlètes.
Après le moment crucial où Lalaina Randrianantoandro a embrasé le vase olympique, le grand spectacle a vraiment commencé. La prestation des figurants a été remarquable. Sous un ciel sombre, les lumières totalement éteintes, ils sont entrés sur le terrain, en formant la carte de Madagascar. Epatant ! Quant aux danseurs, ils ont offert une pièce relatant l'annexion de Madagascar et l'envoi en exil de la Reine , l'esclavage et la révolte de ces derniers. Un scénario qui a plu au public.
A la manière d'un Jimmy Hendrix en live à Woodstock, Beranto a joué l'hymne national malgache avec sa six cordes. La prestation a été remarquable même si Beranto n'a pas poussé loin dans les improvisations. Puis, la séquence musicale s'est faite entendre. Les quatre coins de l'île ont été représentés. La grande scène accueillait les groupes qui comptaient beaucoup de membres, particulièrement ceux avec les danseurs. D'autres chantaient sur de petites scènes placées des deux côtés de la grande scène.
Malgré l'envergure de l'événement et l'excellente prestation des artistes, le spectacle semblait froid. Le public était dans l'ambiance, et le show pyrotechnique a sauvé la mèche. La scène, minablement décorée, était vide et presque sans âme. Les chanteurs interprétaient des chansons que peu connaissaient, si bien que le public se contentait de regarder. Le bouquet de feux d'artifice a plongé l'assistance dans une ambiance de fête nationale. Mais assister à l'ouverture d'une si grande rencontre sportive est une expérience qui mérite d'être vécue au moins une fois dans sa vie.
Le bât blesse à la sono
-Rivo Steph
Sur le plan technique, si la teneur des discours ont stimulé le courage des athlètes et de l'assistance, le son, par contre a subi une défaillance.
En fait, si la première allocution, du DG du Comité d'organisation des Jeux des îles, s'est déroulée sans aucun incident, la seconde, prononcée par Mamy Rakotoarivelo, a subi un couac. Le discours a juste commencé que le son a soudainement diminué pour atteindre une intensité à peine audible.
Ce défaut sonore concernait non seulement les discours, mais également la cérémonie d'ouverture des Jeux des îles dans son ensemble. Trop plat et trop faible pour animer et réchauffer un stade de l'envergure de Mahamasina qui souffrait déjà du froid de canard hivernal. Ajouté à cela, les temps morts qui heureusement ont été dissimulés derrière l'hymne des Jeux, toujours apaisant.
Des discours pour la fraternité
La série de discours de la cérémonie d'ouverture des Jeux des îles a vu l'intervention de différentes personnalités. Ce sont par ordre chronologique, les présidents du Coji, du Comité olympique, du comité international des Jeux, le Premier ministre Charles Rabemananjara, et pour terminer, le président de la République Marc Ravalomanana. Ces allocutions tendaient vers un dénominateur commun, la fraternité et le fair-play.
Le DG du Coji a surtout manifesté sa reconnaissance à l'endroit de tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ces Jeux des îles. «Ils ont exprimé leur confiance et leur volonté à faire réussir les Jeux. On a cru à notre victoire et à notre réussite», a-t-il souligné. «Cette collaboration a un nom : la fraternité", a-t-il poursuivi.
Le président du Comité olympique a pour sa part suggéré aux responsables de l'organisation des Jeux de maintenir l'élan dont ils ont fait preuve dans cette entreprise. Reprenant le leitmotiv des Jeux, le président du Com a signifié que la cérémonie d'hier était l'espérance d'un monde meilleur de la fraternité.
Au président du Com a succédé le président du comité internationale des Jeux (CIJ) qui a particulièrement orienté son allocution vers la situation alarmante relative à la précocité de la sexualité des jeunes et de la prise de stupéfiants.
Le Premier ministre Charles Rabemananjara a quant à lui harangué les athlètes par ces mots : «Donnez-nous du spectacle, faites-nous vibrer, faites-nous rêver». Avec sa voix de stentor, il a adopté un style d'alternance de trois langues, le malgache, le français et l'anglais pour exhorter les athlètes à faire preuve d'honnêteté et de fair-play.
Le Président Marc Ravalomanana qui a terminé la série de discours, a essentiellement insisté sur l'importance du fait que Madagascar accueille les Jeux des îles. C'est à son avis une occasion pour prouver le savoir faire des Malgaches. Il a usé de la rhétorique de comparaison pour clamer que la compétition aux Jeux constitue un exemple à imiter pour acquérir la persévérance, le fair-play et le respect des autres, ainsi que la conviction d'aller jusqu'au bout dans la vie en général. Le Président a successivement prononcé son discours dans trois langues différentes, le malgache, le français et l'anglais.
La galère après les fêtes
- Andry Rabeson
21h 15, le rideau est tombé sur la cérémonie d'ouverture des 7è jeux des îles, avec un beau bouquet de feux d'artifice allumés du lac Anosy. Il va falloir maintenant penser à rentrer chez soi, mais comment ? Une foule à pied envahit la chaussée, les voitures avancent au gré de passages qu'ils se frayent avec de discrets coups de klaxon. La galère…
Avec les rues coupées à toutes circulations, une disposition prise pour la réussite de ladite cérémonie, beaucoup d'usagers de taxi-be se perdent à la recherche de la ligne qui pourrait les ramener chez eux. La marche à pied est obligatoire pour tous, avec comme maigre consolation que cela réchauffe en cette nuit hivernale. Car, il faut l'admettre, les chauffeurs de taxi-be sont rentrés au bercail sans attendre le reste. Eux aussi veulent profiter du spectacle comme tout le monde. Encore heureux pour les fêtards attardés que des forces de l'ordre se mettent en évidence pour prévenir toutes mauvaises intentions.
Ce genre de galère pourrait éventuellement refroidir certains spectateurs, voire des supporteurs, qui n'ont pas le privilège des athlètes. Ces derniers, rappelons-le, disposent d'une voiture ouvreuse et sont prioritaires. Les spectateurs, eux, devront prévoir comment ils vont rentrer après les matches tardifs. A moins que la commune de la ville des
Mille sorte de son chapeau un arrêté municipal d'exception retardant l'heure d'arrêt des
taxis-be.
Les Jeux brillent en "flamme"
Lalaina Randrianantoandro a eu l'honneur d'embraser avec la flamme olympique la vasque du stade municipal de Mahamasina. L'image a été forte et significative. La dame de fer du taekwondo, tout de blanc vêtue, un contraste entre l'ombre et la lumière, qui a davantage accentué par son élégance magistrale dans un stade en folie, a marqué d'une pierre blanche cet instant en "flamme".
Après un passage pimpant devant les officiels, Lalaina, tenant haut de la main droite la flamme a défilé par la suite devant les gradins et les délégations des 7 pays participants. Ces quelques minutes de parcours ont été intenses car plus Lalaina a cadencé ses pas, plus l'ovation du public s'est fait entendre. Et le moment tellement attendu est enfin arrivé, Lalaina a lancé à grand feu la 7e édition des Jeux des îles de l'océan Indien.
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