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... le monde entier
a les yeux braqués sur Madagascar ...
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Big News...
France:
Polémique autour de la grève des généralistes
Selon le syndicat MG-France, l'appel à la grève des généralistes contre le nouveau dispositif du médecin traitant a été suivi samedi par environ 80% des praticiens. Faux, rétorque le président du syndicat de médecins libéraux CSMF, pour qui ce jour a été "un samedi ordinaire".
Un millier de médecins ont manifesté à Paris dans l'après-midi sur ce fond de controverse.(TF1
23/01/2005)
Spécial Asie: le bilan provisoire des victimes dépasse les 219.000
morts
Trois semaines après le raz-de-marée qui a touché 11 pays d'Asie du sud, le bilan provisoire des victimes dépasse les 219.000 morts. Depuis la catastrophe, la mobilisation internationale ne faiblit pas. Mais l'urgence est encore bien présente.
(France info
21/01/2005)
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FREE
24/01/2005
James Bond braqué au cours d'un dîner
ANTANANARIVO (AP) -- James Bond, directeur du bureau régional pour l'Océan indien de la Banque mondiale, à Antananarivo, a été victime d'un braquage au cours d'un dîner au domicile du premier conseiller de l'ambassade de France, dans la soirée de samedi à dimanche.
Selon le premier conseiller de l'ambassade, Philippe Botterie, un groupe d'hommes armés a fait irruption dans la salle où se déroulait le dîner, auquel participaient des responsables économiques, malgaches et étrangers. Sous la menace de leurs armes, mais sans violence, les malfaiteurs ont demandé aux convives de leur remettre bijoux, montres, argent ou cartes bancaires qu'ils avaient sur eux.
Les braqueurs, après avoir sans succès tenté d'avoir accès au coffre du diplomate français, ont quitté les lieux en volant du 4X4 de luxe d'un des invités. Ils ont ensuite garé le véhicule devant le commissariat central de police, à Antananarivo, où il a été retrouvé et récupéré par son propriétaire dans la matinée de dimanche. James Bond, lui, n'a pas donné sa montre, selon un des participants au dîner. AP
chad/ll - Reuter -
TIM 21/01/2005
Toliara : les côtes sous surveillance
Source : Les Nouvelles
On sait qu'il existe des Malgaches prêts à tout pour changer de nationalité et se faire naturaliser -français, en général-. Ce que l'on sait moins, c'est que l'inverse est tout aussi vrai. Ainsi, selon les responsables chez qui nous avons effectué cette enquête, dans la province de Toliara, un " bon nombre d'étrangers se fourvoient en pensant que le fait de se marier avec une Malgache leur donnera droit à un visa long séjour comme cela aurait été le cas dans leur pays, alors que nos textes n'en font aucune mention.
" D'autres essaient de " passer entre les mailles des services de contrôle pour prolonger, sans autorisation, leur séjour ". Et enfin, il y en a qui n'hésitent pas à " commettre des malversations pour obtenir une attestation de dépôt -preuve qu'ils sont en attente d'un visa long séjour- alors qu'en réalité, ils sont en possession d'un visa non transformable ".
Ainsi pour l'année 2004, 8 étrangers ont été reconduits à la frontière pour séjour irrégulier tandis que 8 autres ont obtenu leur naturalisation et enfin 21 autres personnes ont obtenu une autorisation d'emploi dans la province de Toliara en tant que travailleurs expatriés.
CONTRÔLE DIFFICILE
Il existe cependant un autre problème concernant le contrôle de ces étrangers. En effet, s'il est assez aisé pour la police de vérifier leur identité lorsqu'elle croise ces étrangers, il est beaucoup plus difficile d'en contrôler les entrées illégales dans la région étant donné la longueur des côtes - 400 km de Morombe à Itampolo - alors que le service de renseignement et de contrôle de l'immigration et émigration n'a même pas de vedette pour effectuer la surveillance, contrairement aux gendarmes. On dit que de nombreux clandestins entrent sur Toliara en particulier dans la zone de Anakao et aux alentours de Faux Cap, pour la majorité en provenance d'Afrique.
Des clandestins qu'il est cependant par la suite assez difficile à contrôler vu l'étendue de la région en particulier et du pays en général...
Wanadoo.mg
21/01/2005
La Commission de l'océan Indien salue avec Marcel Ranjeva la présidence de Madagascar
Les 16 et 17 janvier, Saint Denis de la Réunion a accueilli les représentants des Etats membres de la Commission de l'océan Indien. A cette occasion, Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères, s'est vu confier, par son prédécesseur Paul Vergès, la présidence de l'organisation régionale.

Marcel
Ranjeva, ministre des Affaires étrangères © dts |
"L'agenda 2005 de la COI est très consistant." Marcel
Ranjeva, ministre des Affaires étrangères, a ouvert le 16 janvier la réunion du conseil des ministres de la Commission de l'océan Indien (COI). Pendant deux jours, la ville de Saint Denis de la Réunion a accueilli l'organisation, vieille de 21 ans. A deux mois du sommet des chefs
d'Etat la COI qui aura lieu à Madagascar les 18 et 19 mars prochains, l'ancien président de l'organisation, Paul Vergès, a accompagné le désir de son successeur, Marcel
Ranjeva, "d'assurer une meilleure prise en compte de la voix de la COI dans les instances internationales."
Marcel Ranjeva n'a pas manqué de féliciter les décisions prises lors du sommet des petits Etats insulaires auquel il s'était rendu aux côtés de Marc
Ravalomanana, le 14 janvier dernier. "Pour la première fois, la COI a pu s'exprimer lors d'un sommet organisé par les Nations Unies. C'est un premier pas de notre reconnaissance au sein de l'ONU comme organisation régionale."
L'INDUSTRIE, LA CULTURE ET LE SECTEUR RURAL
Avec un budget de 85 millions d'euros, soit 206.972.450 milliards
d'ariary, la COI mise sur l'intégration régionale pour appuyer les secteurs industriel, culturel et rural des cinq Etats membres. " L'année 2005 commence par un coup de tonnerre qui est de nature à déstabiliser bien des économies et en particulier celle des régions", a t-il prévenu en faisant référence à l'élimination des quotas dans le secteur textile. Pour faire face à ce handicap et assurer une croissance soutenue, le ministre des Affaires étrangères demande à avoir recours à "un abaissement ou une élimination des barrières tarifaires" au sein des Etats membres.
Au niveau culturel, l'Université de l'océan Indien et l'Organisation touristique des îles de l'océan Indien ne sont |
que quelques unes des orientations stratégiques qui devront assurer une identité propre aux îles du sud-ouest de l'océan Indien. "La culture ne peut être réduite en un simple bien commercial.
Elle est la clé de l'accès au monde et aux relations avec autrui", souligne Marcel
Ranjeva.
Le développement durable, thème central du prochain sommet prévu pour mi-mars à Antananarivo, va être renforcé par une meilleure gestion du secteur agricole et piscicole. Les Etats membres de la COI vont mettre leurs efforts en commun pour assurer à la Grande Ile "l'autosuffisance alimentaire" tant espérée.
Dorine Leleu ©Les nouvelles
Clicanoo.com
21/01/2005
Jo le Malgache arrêté
Il était depuis deux mois l’homme le plus recherché de la Réunion. Patients, les policiers attendaient que le fruit soit mûr pour le cueillir. C’est fait depuis hier. Gérard Ranaivosom, le tatoueur des Camélias, est en garde à vue à
Malartic. Recherché depuis deux mois pour avoir écrasé et traîné à mort le karatéka du Chaudron
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C’en est fini de la longue cavale de celui qu’on appelle Jo le Malgache, après deux mois passés à jouer au jeu du chat et de la souris avec les policiers de la brigade criminelle de la sûreté urbaine départementale. Ces derniers, qui avaient réussi à délimiter la zone d’émission des quelques appels téléphoniques passés par Gérard Ranaivosom à ses proches au cours des dernières semaines, ont fini par le localiser dans un bloc d’immeuble de la ville du Port, où ce dernier habitait un appartement sous-loué à des connaissances. Hier matin, les enquêteurs ont fini par l’interpeller alors qu’il marchait tranquillement dans le hall de l’un de ces immeubles. Sans opposer de résistance, “le Tatoueur” a été embarqué, direction l’hôtel de police de
Malartic, où il était toujours entendu hier au soir sous le régime de la garde à vue.
À Mada ou ici ?
“Vous cherchez le Tatoueur… Eh bien vous allez attendre longtemps” Sur leurs
cyclos, à l’entrée de la passerelle, |
juste après la station Total, les jeunes du quartiers des Camélias se déclaraient pourtant certains que le Tatoueur réussirait à éviter l’étau policier.
Ils promettaient même que l’homme réussirait à rejoindre Madagascar, d’où il est originaire, un refuge plus sûr pour lui.
A quelques pas de là, au 21 rue Gustave-Flaubert, la maison à étage était désertée. Un grand capharnaüm régnait dans la cour, et même après sa libération, la compagne de Jo le Malgache, Christine Tréport, n’avait pas réapparu. A peine plus loin, le père de Romain, 17 ans, le jeune garçon qui accompagnait Jo le Malgache lors du tragique accident qui avait coûté la vie à Jean-Luc Lebon, attendait impatient l’interpellation du Tatoueur. Selon lui, son fils restait en détention pour qu’il ne puisse entrer en contact avec Jo le Malgache et l’aider dans sa cavale.
Au Chaudron, où on espérait encore plus son arrestation, personne ne croyait que Gérard Ranaivosom soit parvenu à quitter la Réunion pour se cacher à Madagascar.
Les policiers penchaient aussi pour cette thèse. Depuis le début de l’affaire, un constat les intriguait. Ils ne retrouvaient pas la Fiat Tipo blanche avec laquelle Jo le Malgache avait traîné le corps du malheureux Jean-Luc Lebon sur plus de cent mètres, le long de l’avenue Georges-Pompidou. Or, pensaient-ils, si Jo le Malgache s’était enfui vers la Grande-Île, il n’avait aucune raison d’avoir soigneusement dissimulé le véhicule de l’accident. Pour qu’il ait pris cette précaution, il fallait qu’il soit resté dans le département. La voiture devait être cachée dans un garage, au fond d’une courette, afin que sa découverte ne puisse servir d’indicateur pour retrouver son propriétaire. La Tipo sera finalement retrouvée dans un parking de la tour du Butor.
Au Port, près des bateaux…
Et puis surtout, il y avait l’interpellation de Christine Tréport. Si elle était à la Réunion, Jo le Malgache y était aussi. En cas de départ immédiat pour Madagascar, il aurait emmené sa compagne avec lui. En revanche, ils n’excluaient pas que Jo le Malgache puisse tenter de s’échapper dans la Grande-Île.
Leur surveillance de plusieurs “cibles sensibles” ne se relâchait pas. Celle de la femme d’abord. Le vieil adage policier qui affirme que “si vous voulez trouver l’homme… il faut chercher la femme ou la suivre” avait ses adeptes. Mais il y avait d’autres pistes comme celle de propriétaires de bateaux susceptibles d’assurer une croisière clandestine au fuyard.
En décembre du reste, les enquêteurs avaient une première belle occasion de mettre un terme à la cavale du Tatoueur. Ils le savaient au bout du rouleau, las de sa vie de fugitif, prêt à tenter l’impossible pour gagner Madagascar. Un soir, les enquêteurs pensaient le trouver au bord de l’eau avec son passeur. Un grain de sable de dernière minute avait fait avorter le projet. Jo le Malgache n’était pas venu au rendez-vous fixé. Mais à Malartic on ne désespérait pas, persuadé que c’était partie remise.
Et en effet, c’est près du port que les policiers mettront la main sur lui. Les différents appels passés par Jo le Malgache à ses contacts au cours des dernières semaines convergeaient tous vers un quartier de la cité maritime. Hier, tous leurs soupçons se sont confirmés avec l’identification d’un nouveau coup de téléphone. Cette fois, un dispositif policier était déployé, avec ordre de procéder à l’interpellation sans réserve du fugitif.
Placé en garde à vue, Jo le Malgache a reconnu l’intégralité des faits, apportant même quelques précisions aux enquêteurs sur le déroulement de cette nuit du 17 au 18 novembre dernier. Il devrait être présenté aujourd’hui devant un magistrat du parquet. Les termes de sa mise en examen regrouperont ensuite l’homicide involontaire, le délit de fuite aggravé, la non-assistance à personne en danger, ainsi que tous les délits routiers connexes : défaut de permis, défaut d’assurance et conduite sous l’empire d’un état alcoolique. Le Malgache risque de pouvoir exercer ses talents de tatoueur sur ses compagnons de cellule pendant un bon moment.
Un bandit de la vieille école.
Loin des petits cagnards
que les policiers ont l’habitude de fréquenter, Gérard Ranaivosom, dit Jo le Malgache, dit encore “le Tatoueur”, est une sorte de personnage dans le milieu de la délinquance réunionnaise. Originaire de Madagascar, où la rumeur, voire la légende, lui attribue un meurtre resté impuni, Gérard Ranaivosom, à 29 ans, vit depuis de longues années à la Réunion.
Il y collectionne les séjours en prison pour divers vols, cambriolages et recel. Derrière les murs de la geôle, il est connu pour être “le tatoueur”, celui qui dessinait sur la peau de ses compères de détention à l’aide d’une aiguille et de l’encre d’un stylo à bille, dans le plus pur style “vieille école” de taulards. Hors des murs de la maison d’arrêt, ce sont ses talents de mécanicien qu’il met aussi à contribution pour alimenter son train de vie. C’est dans le quartier des Camélias, où il est connu comme le loup blanc, que son garage clandestin fonctionnera courant 2002. Entouré d’une bande - pas toujours très pro d’ailleurs -, il retape et revend des voitures volées.
Un commerce assez florissant, mais toujours resté discret jusqu’à la bourde, commise en août de cette année-là, de deux de ses proches surpris en flagrant délit de cambriolage. C’est grâce à ces deux-là que les policiers de Malartic remonteront jusqu’à Jo le Malgache et deux de ses “collaborateurs”, Ahmed “Bene” Bacari et Mihidjhai Kamali, dit “le Chinois”. Sans oublier la concubine du Tatoueur, Christine Tréport, une jeune mère de famille qui vivra largement sur le butin amassé par le Malgache durant cette année-là. Tout ce petit monde, plus deux autres personnes, se retrouvera condamné par la cour d’appel en février 2004 à des peines allant de six mois avec sursis à 18 mois ferme pour le leader de la bande. S’exprimant dans un français parfait, fin d’esprit, Jo le Malgache ne donnera pas devant le tribunal l’image du voleur pataud, un peu stupide auxquels les juges sont habitués. Mais quand Jean-Luc Lebon sera écrasé par la Tipo blanche en cette fin novembre 2004, Gérard Ranavaisom était sorti de prison depuis quelques semaines
seulement.
Express
mada 21/01/2005
FAUX DIPLÔMES - NEUF NOUVEAUX CAS DÉCOUVERTS
Neuf faux diplômes ont été découverts sur 36 documents contrôlés par les services de la faculté de droit, d’économie, de gestion et de sociologie. Le phénomène inquiète les employeurs qui demandent de plus en plus des opérations de vérification.
A défaut de réussir leurs études, certains étudiants s’ingénient à fabriquer de faux diplômes.
De plus en plus de faux diplômes sont mis à jour et gangrènent le monde du travail. Une situation qui ne va pas sans influer sur la productivité des entreprises.
Les faux diplômes refont surface. Plusieurs cas de falsification viennent d'être découverts par le service de la scolarité au sein de la faculté de droit, d'économie, de gestion et de sociologie (Degs) de l'Université d'Antananarivo. Le contrôle a été fait à la demande de quelques institutions et entreprises du secteur public, concernant les diplômes fournis par leurs employés. Certains de ces faux diplômes datent d'il y a plus de 10 ans.
Usage de faux.
Plus de 36 diplômes ont été ainsi contrôlés par le service de la scolarité durant l'année 2004. Neuf d'entre eux étaient des faux. Ce sont des diplômes d'études approfondies (DEA), de maîtrise et de licence dont les noms ne correspondent pas aux numéros marqués sur le registre original de la scolarité. Les imposteurs utilisent les faux papiers jusque dans les ministères. Pire, les établissements publics semblent être les plus vulnérables à l'usage de faux. Au ministère des Finances par exemple, un employé a présenté un faux diplôme de maîtrise en gestion, et au Sénat, un faux diplôme de DEA en droit. Pire, à l'Office malgache des hydrocarbures (OMH), un employé travaille depuis 10 ans avec son faux diplôme de maîtrise en économie. Dans tous les cas, il a fallu que les employeurs demandent un contrôle au niveau de la scolarité avant de savoir que c'étaient des faux.
Confection.
Presque tous les faux diplômes sont datés d'avant l'année 2000. Selon les responsables du service de la scolarité de la faculté
Degs, les imprimés de ces diplômes, à cette période, étaient fournis par l'Imprimerie nationale. A partir de cette année-là, l'Université a pris en main leur confection. En tous les cas, la scolarité rejette toute responsabilité quant à l'origine de la falscification. "Il est inconcevable qu'il y ait eu fuite au niveau de notre service, d'autant que nous ne sommes que deux à connaître le code secret de l'ordinateur", a affirmé un responsable. "En outre, tous les faux diplômes découverts comportaient des numéros de série de l'Imprimerie nationale", a-t-il continué.
Contrôle.
Depuis 2003, les facultés elles-mêmes ont pris en main la confection de leurs diplômes. Elles ont reçu pour cela l'appui de la Coopération française pour la mise en place des diplômes dits infalsifiables. On peut donc raisonnablement penser que le système est plus protégé.
Actuellement, le contrôle des diplômes n'est pas encore systématique. C'est seulement à la demande des employeurs auprès des établissements concernés que l'on procède à un contrôle. Mais il peut aussi se faire à l'initiative de la police. Une vérification consiste à comparer les noms, les numéros et la calligraphie ou les types de caractères utilisés. Mais cela nécessite une collaboration entre ces différentes entités. Quant à la répression, elle se limite, pour la plupart des cas, au licenciement.
Mahefa Rakotomalala & Patrick Andriamahefa
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...Et
en passant par
TetezamitaKely
...Les
8 Familles et
leurs vœux 2004
(vu sur le site
www.rainizafimanga.com)
"Les
'Grands' parlent d'idée
les 'médiocres'
parlent d'évènements
les 'misérables'
parlent contre les personnes..."
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Sobika.com
21/01/2005
Madagascar:Sortie du film Mahaleo auteur : Laterit
Mahaleo est LE groupe le plus populaire à Madagascar. Les chansons de Mahaleo ont été le levain de la révolution de 1972 qui renversa le pouvoir néo-colonialiste.

"Mahaleo" le film, en salles le 16 Mars en France. |
En 32 ans, le succès du groupe ne s'est jamais démenti, les concerts remplissant parfois des stades de 30 à 40 000 personnes.
Ces véritables légendes de la chanson malgache ont une particularité : elles ont choisi de ne pas vivre de la musique, mais plutôt d'exercer des métiers qui participent au développement du pays. Ainsi le groupe est constitué de chirurgiens, d'un médecin généraliste, de sociologues...
Sortie le 16 Mars au cinéma en France
A travers le film "MAHALEO", PAES et RAJAONARIVELO nous brossent un portrait de Madagascar très loin du tourisme, des plages de sable fin, des lémuriens, de tout ce qu on a l'habitude de voir depuis quelques années sur le pays.
On découvre plutôt un Madagascar intime, digne, combatif, attachant, en suivant les membres du groupe dans leurs différents métiers "civils".
Ce film pose habilement les questions du rôle des artistes des pays émergents dans leur développement, des rapports nord-sud, du developpement durable, du combat de ces pays pour acquérir l'eau.
Ce film est un évènement incontournable pour la communauté malgache en France, mais aussi une authentique découverte pour qui s'intéresse à l'Océan Indien et à l'Afrique |
Sortie du film en salles : 16 mars
Nombre de copies : 15
Distribution : Shellac
Sortie de la BO : début mars
Nb Sobika: En tant que partenaire du film, vous trouverez prochainement de nombreuses informations sur le film, les salles, des places en avant première, et places à gagner pour aller voir cet évènement culturel
malagasy.
Midi
Mada 21/01/2005
Au même titre que Chirac, Senghor, et les autres, le Président malgache recevra une récompense mondiale pour ses efforts.
Marc Ravalomanana, Lauréat du Prix Louise Michel 2003
La date du 25 janvier 2005 sera à marquer dans l’histoire de Madagascar. En effet, c’est ce jour-là que le Président de la République de Madagascar recevra la flamme symbolisant le « Prix Louise Michel » dont il est le lauréat au titre de l’année 2003. Marc Ravalomanana a été choisi par le Centre d’Etudes Politiques et de Société
(CEPS-France), dont le Président d’honneur n’est autre que Jacques Chirac, pour être le lauréat du Prix Louise Michel 2003 « Pour son action dans la défense et la promotion de la Démocratie, des Droits de l’Homme et de la Paix ». Le Président malgache sera à Paris où le lauréat 2002, à savoir le président du Sénat français, Christian Poncelet, lui remettra le trophée Louise Michel.
Val A.
Chemin parcouru
« Le Prix Louise MICHEL, que j'ai eu moi-même le très grand le privilège de recevoir en 1986, distingue, depuis quinze ans, une personnalité politique dont l'action a marqué son temps et notamment l'année. (…) Je suis très heureux en effet de voir récompenser le Chef d'Etat d'un pays, dont les liens avec la France, il l'a souligné à l'instant, sont à la fois anciens, solides et privilégiés ». Cette déclaration était du Président français Jacques Chirac alors qu’on remettait en 1998 le Prix Louise Michel au président sénégalais de l’époque, Abdou Diouf. En 1998, le même Président Chirac, au cours de la cérémonie de remise du Prix au président du Conseil des ministres du Liban, Rafic Hariri, s’est exprimé ainsi : « En trois ans, Monsieur le Premier ministre, que de chemin parcouru pour atteindre cet objectif, que de difficultés surmontées : les infrastructures du Liban sont désormais en voie de restauration et de modernisation ; vous avez engagé la reconstruction du centre de Beyrouth, c'était si nécessaire et, pour cela, vous avez élaboré les plans du futur, vous avez rassemblé les capitaux nécessaires, vous avez trouvé les équipes techniques qui convenaient ».
Déplacer les foules
Le premier Prix Louise Michel a été décerné en 1983 à Simone Veil, Présidente du Parlement Européen. Depuis, plusieurs hautes personnalités mondiales furent lauréates dont Léopold Sedar Senghor, ancien président de la République du Sénégal (1985), Felipe Gonzales, Président du Royaume d’Espagne (1987), Jacques Chirac, Premier ministre et Maire de Paris (1986), Commandant Jean Yves Cousteau (1991), Hosni Moubarak, Président de la République arabe d’Egypte (1990), Edouard Balladur, ancien ministre d’Etat, Député de Paris (1992), Paul Biya, président de la République du Cameroun (1998), Christian Poncelet, Président du Sénat français (2002), etc. Pour l’histoire, Louise Michel (1805-1905), née dans la Haute-Marne, fille d’un châtelain et de sa servante, grandit au château de ses grands-parents. Elle y reçoit une éducation libérale et une bonne instruction dans une ambiance voltairienne, qui lui permettent d’obtenir son brevet de capacité : la voilà institutrice. « Figure légendaire du mouvement ouvrier, porte-drapeau de l’anarchisme, elle fait déplacer les foules. La vie de Louise Michel est une vie de militante, elle laisse très peu d'écrits théoriques, mais par contre, sa vie est un exemple de lutte sans compromission avec les règles d'une république bourgeoise », écrit-on pour son portrait.
TRIBUNE
21/01/2005
Economie
: Pouvoir d'achat des Malgaches ... Vu par la Banque mondiale
Lors de son traditionnel petit déjeuner de presse, la Banque mondiale, dirigée par son représentant James Bond, assure que l'économie malgache avance. En bien.
La dévaluation de la monnaie nationale peut être vue de deux façons. Positivement d'abord, parce que la main d'œuvre est payée en Ariary, ce qui la rend globalement compétitive. Le contre est apparenté à l'importation qui revient beaucoup plus chère et à la fluctuation.
Le taux de croissance est fixé à 5,3 %. Cinq secteurs sont à prendre en exemple. Le textile, le marché de Madagascar est le quatrième dans l'AGOA, le tourisme, avec ses 220.000 touristes durant l'année 2004, les mines, l'exportation de crevettes, et l'agriculture dont le taux de croissance est de 4,5%. Le secteur primaire seul affiche 3,5 %. "On attend de meilleures performances en agriculture", renchérit l'expert de la Banque qui vient d'effectuer des études en la matière.
"Le riz représente un paradoxe à Madagascar, explique James Bond. La Grande Ile est un pays à riz, grand consommateur et producteur depuis la nuit des temps. Mais son rendement équivaut à celui du Mali ou du Burkina Faso qui, eux, ne consomment presque pas du tout. L'insuffisance et même l'inexistence des routes serait peut-être une des raisons qui n'influent pas sur la volonté des paysans à produire davantage.
Quoi qu'il en soit, "on assiste actuellement au transfert des richesses, des villes vers les campagnes. Or la majorité des pauvres vivent en zones rurales. Et en ce moment, leur pouvoir d'achat est en train de monter, ne serait-ce que sans le paiement de la scolarisation." En ce moment, la récolte du riz de première saison (vary aloha) permet à ces producteurs de vendre leur paddy à Ar. 550 le kilo.
Une information : d'après les spécialistes, un taux de croissance de 5 % double tous les 15 ans ; de 7 % tous les 10 ans. Pourquoi pas mieux, puisque c'est possible ?
Minisiteran'ny fizahantany sy ny kolontsaina
«Tsy maintsy soloana izay tsy mahavita azy»
Hentitra ny tenin'ny minisitry ny fizahantany sy ny kolontsaina, Atoa Rabenirina Jean Jacques, omaly antoandro, nandritra ny lanonana fifampiarahabana tratry ny taona vaovao 2005, izay nataon'ny fianakaviam-ben'ny minisitera teny amin'ny CEMES Soanierana. "Tsy maintsy soloana izay tsy mahavita azy, hoy izy, mba hahafahana miroso lalindalina kokoa amin'ny asa tsara sy mahomby ary ahitam-bokatra".
Niaiky ny minisitra fa nisy ny tsy nety, ny goragora teo amin'ny fitantanana ankapobeny teo anivon'ny departemanta notarihany tamin'iny taon-dasa iny, ary nanome toky izy fa tsy maintsy ho voavaha izany amin'ity taona ity. Hisy ny fanamboarana sy ny fanatsarana ary hapetraka manomboka izao ny lamina eo anivon'ny minisitera sy ireo sampan-draharaha eo ambany fiadiadiany. "Tsy maintsy mitodika ny lasa alohan'ny hibanjinana ny ho avy, hoy ihany ny minisitra Rabenirina.
Nanao fanamby àry ny minisitra fa harenina ny tsy mety, ary ho hentitra lavitra mihoatra ny tamin'ny taona 2004 ny fomba fiasa amin'ity taona ity. Hatao vaindohan-draharaha ny fanarahana ny fitsipi-pifehezana.
Na dia nisy aza ny tsy nety dia tsy nohadinoin'ny minisitry ny fizahantany sy ny kolontsaina ny nanambara ny zava-bita tsara tamin'ny taon-dasa. Nisongadina tamin'izany ny fahatongavan'ny mpizaha tany nahatratra hatrany amin'ny 220.000 isa, izay nisy fitomboana goavana raha nihoatra ny teo aloha. Nisy ihany koa ny ezaka teo amin'ny fampahafantarana an'i Madagasikara amin'ny any ivelany.
Marihana fa dia nafana ny lanonana natao tetsy amin'ny CEMES Soanierana, omaly antoandro. Nisy ny fiaraha-misakafo sy fiaraha-mikorana ary dia naneho ny talentany tamin'izany ny tarika Solika sy ireo mpahay tononkalo, ary mpanakanto hafa eo anivon'ny minisiteran'ny
fizahantany sy ny
kolontsaina.
Nosintsika
20/01/2005
INDICE 2005 SUR LA LIBERTE ECONOMIQUE
(Source: HERITAGE FOUNDATION, www.heritage.org.)
Plus le niveau de note (score) donné à une variable est élevé, plus l'intervention étatique est élevé dans l'économie et donc, moins grande est la liberté économique dont jouit le pays.
Selon eux, Madagascar est le pays qui a le plus progressé dans le monde (!) , notamment en termes de politique commerciale, pression fiscale, activités du marché informel et politique monétaire. Mais C'est aussi en Afrique Subsaharienne qu'il y a les pays qui ont les pires scores, comme l'Ethiopie, Ouganda, ...
Madagascar : View PDF
Rank: 86 Score: 3.14 Category: Mostly Unfree
Madagascar is still recovering from the civil unrest that followed its December 2001 presidential election. The Economist Intelligence Unit reports that supporters of former President Didier Ratsiraka are still being detained in large numbers. Ratsiraka has close ties to French President Jacques Chirac and is living in France, from which it is doubtful that he will be extradited. As a result of the civil unrest, economic activity was virtually at a standstill for the first half of 2002, and unemployment increased. According to the International Monetary Fund, it is estimated that poverty increased from 69 percent in 2001 to 75 percent in 2002. Further hindering investment and growth is President Marc Ravalomanana’s refusal to privatize Sirama, the national sugar producer. Additionally, the EIU notes that non-performing loans are at a high level. The government has established an anti-corruption commission, but it has much more to do if it is to recover from the political crisis and lower the country’s high rate of poverty. Madagascar’s trade policy and monetary policy scores are 1 point worse this year; in addition, its fiscal burden of government score is 0.4 point worse, and its informal market score is 0.5 point worse. As a result, its overall score is 0.29 point worse this year, causing Madagascar to be classified as a “mostly unfree” economy.
TRADE POLICY
Score: 3.0
The World Bank reports that Madagascar’s weighted average tariff rate in 1995 (the most recent year for which World Bank data are available) was 5.3 percent. According to the World Trade Organization, “Madagascar maintains a limited number of import restrictions. Restrictions currently in force are retained for reasons of health, security or morals, and concern products such as arms, explosives, and radioactive products. Import restrictions also apply to products considered by the Government to be strategic (e.g. vanillin and precious stones). Importation of all these products is either prohibited or requires prior authorization by the relevant Ministry…. A prior authorization is also required for imports of telecommunication items and equipment in order to ensure compatibility with established standards.” Based on new evidence of non-tariff barriers, Madagascar’s trade policy score is 1 point worse this year.
FISCAL BURDEN OF GOVERNMENT
Score—Income Taxation: 3.5
Score—Corporate Taxation: 4.5
Score—Change in Government Expenditures: 5.0
Final Score: 4.4
According to the International Monetary Fund, Madagascar’s top income tax rate is 35 percent. The top corporate income tax rate is 35 percent. Government expenditures as a share of GDP increased more in 2001 (3.7 percentage points to 21.8 percent) than they did in 2000 (0.7 percentage point). As a result, Madagascar’s fiscal burden of government score is 0.4 point worse this year.
GOVERNMENT INTERVENTION IN THE ECONOMY
Score: 1.5
The World Bank reports that the government consumed 8 percent of GDP in 2001. In the same year, according to the International Monetary Fund, Madagascar received 4.06 percent of its total revenues from state-owned enterprises and government ownership of property.
MONETARY POLICY
Score: 4.0
From 1993 to 2002, Madagascar’s weighted average annual rate of inflation was 13.19 percent, up from the 6.66 percent from 1992 to 2001 reported in the 2003 Index. As a result, Madagascar’s monetary policy score is 1 point worse this year.
CAPITAL FLOWS AND FOREIGN INVESTMENT
Score: 3.0
Most sectors of Madagascar’s economy are open to 100 percent foreign ownership, and the government has established Export Processing Zones in which export firms enjoy tax advantages. Foreign investors have also gained access to Madagascar through its privatization program. However, President Ravalomanana appears to be taking steps to prevent foreign investors from acquiring the state-owned sugar producer, Sirama. According to the Economist Intelligence Unit, he “has stated categorically that Sirama represents part of the national asset base…and should not, therefore, be handed over to foreign interests.” Unofficial barriers such as a large bureaucracy also discourage foreign investment. According to the U.S. Department of State, “Potential foreign investors are compelled to deal with a thicket of bureaucratic obstacles as they seek the necessary permits and approvals.” The African Growth and Opportunity Act led to substantial investment in the textile sector, which was prospering before the advent of instability. The International Monetary Fund reports that both residents and non-residents may open foreign exchange accounts subject to certain restrictions. There are no restrictions on payments or transfers, though profits must be repatriated within 30 days. All capital movements with other nations require government authorization.
BANKING AND FINANCE
Score: 3.0
The political crisis threw the financial system into disarray for the first half of 2002. As a result, reports the Economist Intelligence Unit, the probability that banks will acquire more non-performing loans has increased as many businesses and bank customers’ financial positions have been weakened. The government has largely withdrawn from the banking sector. According to the EIU, “All the major commercial banks are now at least part-privatised, with a strong involvement by major French names, whose financial clout should help them to rebuild after the traumatic first half of 2002.” The state owns two insurance companies. “For private banks,” reports the U.S. Department of State, “financial statements are in compliance with international standards and audits are performed both by local and internationally recognized accounting firms.”
WAGES AND PRICES
Score: 2.0
The government has abolished price controls on virtually all products, although it influences or controls prices for some agricultural products. The Ministry of Civil Service, Labor, and Social Laws enforces wages set by the labor code and supporting legislation.
PROPERTY RIGHTS
Score: 3.0
According to the U.S. Department of State, “The Constitution provides for an autonomous judiciary; however, at all levels, the judiciary was susceptible to the influence of the executive and at times susceptible to corruption.” In addition, “Investors in Madagascar face a legal environment in which security of private property and the enforcement of contracts are inadequately protected by the judicial system.”
REGULATION
Score: 3.0
Despite efforts to streamline the regulatory process, lack of transparency and red tape remain problems. “The bureaucratic process for establishing a new enterprise is time consuming and requires considerable maneuvering,” reports the U.S. Department of State. “Ministerial overlap and bureaucratic struggles for dominance are serious problems. Often, investors have no idea which ministries to approach, or where to start. While there has been a recent move to simplify, the process is still lacking in transparency and corruption is a persistent problem.” According to the Economist Intelligence Unit, “Reform of the civil service, to be piloted in a small number of ministries, has been under discussion for some time but has yet to make substantial progress.”
INFORMAL MARKET
Score: 4.5
Transparency International’s 2002 score for Madagascar is 1.7. Therefore, Madagascar’s informal market score is 4.5 this year—0.5 point worse than last year.
votre dossier mensuel * Décembre 2004 * n° 0006
(Nosintsika 21/01/2005)
Pourquoi les investisseurs étrangers boudent-ils toujours Madagascar ?
Avec un taux d'investissements directs étrangers (IDE) très faible, notre pays n'est toujours pas attractif. Ce dossier explore les faiblesses, mais aussi les forces de Madagascar pour attirer les investisseurs. Au-delà du discours officiel, nous avons voulu comprendre auprès d'investisseurs installés, en cours d'installation ou « plumés », le sort que réserve les autorités malgaches, mais aussi les habitants aux « vahaza » qui s'installent et investissent au pays.
« Nous faisons beaucoup d'effort, mais personne ne vient ». Ce constat d'un technicien malgache spécialiste des investissements directs étrangers (IDE) reflète l'actuel manque d'attractivité du pays.
De 1998 à 2001, la hausse des IDE était continue, de 11, 9 millions DTS jusqu'à 73.1 M DTS en 2001. Malheureusement, la crise et ses effets désastreux dans la tête des investisseurs étrangers a douché les enthousiasmes. Seules des prévisions sont disponibles pour les trois années passées : 8 millions d'euros en 2002, 11.2 en 2003 et 20 M? en 2004, selon la dernière livraison de la lettre économique de l'Ambassade de France. Ces chiffres sont à replacer dans leur contexte. Tout d'abord, l'Afrique en général et Madagascar en particulier n'attirent pas les investisseurs. L'année dernière, La Chine était le pays qui avait attiré le plus d'IDE, juste devant ... la France. Ensuite, les chiffres actuels comprennent le fruit des privatisations récentes. Enfin, même comparés aux pays les moins avancés (PMA), les IDE à Madagascar sont très faibles. Les interlocuteurs les plus réalistes parlent d'un « point zéro », à partir duquel tout est à faire.
Le document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) est clair sur les ambitions : Madagascar doit attirer des investisseurs étrangers pour que le pays se développe. Le président Ravalomanana fixe même pour 2005 des objectifs aux ambassadeurs de Madagascar, à savoir attirer trois investisseurs minimum à Madagascar !
Il faut dire que les IDE sont devenus aujourd'hui indispensables pour le développement d'un pays. Ils apportent de la croissance, de l'emploi, des exportations, des recettes fiscales etc. Qu'a fait le nouveau pouvoir pour rendre Madagascar attractif ? La plupart des investisseurs saluent l'initiative de la création du GUIDE, ou guichet unique des investissements et de développement des entreprises. C'est un service du ministère de l'industrie et du commerce qui facilite les démarches d'implantation des entreprises malgaches ou étrangères.
« Le GUIDE préfigure une structure de promotion des investissements, mais ce n'en est pas une pour l'instant. Peut-être en 2005 », explique Lalao Andriamanga, responsable du GUIDE. Certains souhaiteraient un véritable organisme de promotion des investissements, qui reste à créer. Car une chose est de faciliter les investissements, une autre est d'aller les chercher.
Des initiatives qui ne paient pas
« Une étude sur la promotion des investissements est en cours, qui vise à identifier les attentes des investisseurs directs étrangers. Elle sera validée vers la fin janvier 2005 », complète Denis Rolland Raoeliarijaona, directeur de l'appui à
l'entreprenariat au Ministère de l'industrialisation, du commerce et du développement du secteur privé, qui cite pèle mêle le coût de l'énergie, la main d'ouvre bon marché mais mal formée, le manque d'infrastructures et l'instabilité monétaire comme freins actuels à l'investissement. Mais en est-on encore au temps des études ?
Autre initiative, l'accès à la propriété foncière pour les étrangers. Beaucoup avaient cru comprendre que cette interdiction d'accès au foncier malgache était un des freins majeurs aux investissements. La loi fut donc adoptée, avec les crises de nerfs que l'on sait chez les plus fervents « nationalistes ». Aujourd'hui, vu le peu d'engouement des étrangers pour cette loi (deux dossiers en un an et demi !), il est évident qu'il s'agissait d'un faux problème. Maurice a attiré les plus grands groupes touristiques mondiaux avec des baux emphytéotiques ! Beaucoup de bruit pour rien, donc.
L'état avancé de délabrement du cadastre de Madagascar semble un obstacle plus sérieux. Comment un investisseur peut-il mettre un pied à Madagascar s'il n'est pas sûr de la propriété du terrain sur lequel reposera son entreprise ? Ces dernières semaines, le gouvernement semble vouloir prendre à bras le corps ce problème, en tapant dans la fourmilière de la direction des domaines. Avant cela, il y avait eu l'intelligente initiative des zones foncières touristiques (ZFT) du précédent ministre du tourisme, Roger Mazoasy, qui commence à porter ses fruits dans certaines régions. Autre signal pour les investisseurs, les accords de protection des investissements (API). Cet instrument juridique permet de sécuriser l'investisseur étranger, notamment en cas de conflit. Un premier a été signé avec la France et est quasiment ratifié par les deux Etats. Un deuxième est bien avancé avec l'île Maurice. D'autres sont en prévision avec l'Allemagne, l'Italie, la Chine, la Grande Bretagne ou encore la Thaïlande...
Tous ces efforts mis bout à bout devraient tôt ou tard payer. Que peut encore faire le gouvernement ? Quels freins existe-t-il encore à la venue des investisseurs ?
Pour le savoir, il suffit de tendre l'oreille du côté des investisseurs potentiels. Les histoires vraies racontées en page 4 montrent que Madagascar n'échappe pas aux dérives souvent constatées dans les pays les moins avancés (PMA). Tout d'abord, il faut, avant de venir investir à Madagascar, se renseigner, faire preuve de prudence et ne pas s'associer avec n'importe qui. Il est d'ailleurs tout à fait possible légalement de ne pas prendre d'associés. Combien ont été littéra- lement dépouillés de leurs biens par des partenaires " ripoux » ? Aucune statistique n'est disponible, bien sûr, mais c'est une réalité.
Des « affaires » qui font peur à l'étranger
Ensuite, pour durer, il faut savoir s'adapter. S'adapter aux tracasseries administratives, s'adapter aux employés indélicats ou encore au manque d'adhésion du personnel à des concepts occidentaux, appelés dans les pays développés « culture d'entreprise », « esprit d'appartenance », « compétitivité », « productivité ». Autant de notions qui ne signifient rien quand on sort de 25 ans de socialisme.
Autre frein souvent cité, les « affaires ». La dernière en date s'appelle Galana. Ce groupe, dont la société off-shore est à Maurice, qui a repris la raffinerie de Toamasina, a commis des fautes. Mais une condamnation à sept mois de prison fermes et à une amende de 1100 milliards de francs malgaches (6% du budget de l'Etat !) doit faire frémir au-delà de la Grande Ile. Les arrestations intempestives de dirigeants étrangers (DG de Holcim, Dg de la STAR), les poursuites engagées envers Cotona en 2003 ne sont pas non plus du meilleur effet. Bien sûr, le statut d' « investisseur étranger » n'est pas un paravent pour se croire au-dessus des lois. Mais un peu de délicatesse ne nuirait pas. Car une image ternie prend des années à briller à nouveau.
L'année écoulée n'est pas non plus rassurante pour un investisseur qui ne rêve que de stabilité économique. Une dépréciation de la monnaie malgache de plus de 100%, une inflation au-delà de 20%, une croissance moins forte que prévu, tout ceci fait désordre. Enfin, comme le note l'ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar (voir L'Express du 26 décembre), les Malgaches, tous les Malgaches, doivent montrer aux investisseurs étrangers, leur réelle volonté de les accueillir et de leur faciliter la tâche.
Pour finir sur une note positive, il est indéniable que Madagascar a des atouts, appelés secteurs porteurs par les investisseurs. Le pays a la chance de posséder des ressources minières exceptionnelles, qui ont attiré deux sociétés d'envergure internationale (voir page 3). Rio Tinto, le géant mondial de l'acier, va décider l'année prochaine de mettre en ouvre son projet d'extraction d'ilménite (dont on tire le titane) à Fort Dauphin. 350 millions de dollars d'investissement sont en jeu dans ce projet mené par sa filiale malgache Qit Madagascar Minerals (QMM). Encore plus important sera le projet Nickel/chrome à
Moramanga. L'Américain Phelps Dodge, N°2 mondial du cuivre, associé avec le canadien Dynatech sont sur le point de concrétiser un projet de plus de 1.5 milliards de dollars d'investissement ! (15 000 milliards de francs malgaches, soit presque le budget 2005 de
l'Etat).
La recherche pétrolière, avec la flambée du prix du baril de pétrole, s'est également réveillée en 2004. De grosses compagnies, l'américain Exxon Mobil, les norvégiens Norsk Hydro et Statoil, l'anglaise Sterling Energy et la mauricienne Vuna Energy Ltd sont en phase d'exploration.
Côté tourisme, le n°1 mondial, le français Accor, devrait s'implanter en 2005, tandis que de sérieux projets se montent avec des groupes hôteliers mauriciens et sud-africains. Même la notation de Madagascar à l'étranger s'améliore. La référence en Europe s'appelle la COFACE. Coïncidence de l'actualité, Madagascar, noté D depuis la sortie de crise, vient tout juste de passer en C (voir encadré). En Amérique du Nord, un organisme privé appelé « Standard and Poor's » vient pour la première fois de noter Madagascar. Même si la note est faible (B), le simple fait de rentrer dans le classement est une bonne nouvelle pour le pays.
Faniry Ralevahaza - ExpressMada
NOSINTSIKA
23/01/2005
Zone franche
: LES PATRONS ASIATIQUES POINTES DU DOIGT
Les conditions de travail au sein des entreprises franches sont discutables. Les patrons asiatiques sont dans le collimateur.
Les contingentements sur les importations et exportations de vêtements et de textiles ont disparu depuis le 1er janvier 2005, en vertu de l'Accord sur les textiles et les vêtements dont Madagascar est signataire. Cette nouvelle donne mettra en péril plusieurs entreprises des secteurs du textile et du vêtement qui sont déjà victimes d'une concurrence féroce, notamment en raison des pratiques commerciales en vigueur dans certains pays. On peut comprendre aisément les craintes qui émergent d'un peu partout dans ces secteurs.
Une situation qui pousse encore à reprendre encore d'autres éléments d'analyse effectuée par la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL) (voir DMD N°139-887 du 24 décembre 2004). La CISL dans un article intitulé « MADAGASCAR: Le leurre d'une main-d'oeuvre bon marché » avance , en effet, que : « les zones franches d'exportation malgaches (ZFE), qui ont pris leur essor dans les années 90, ont pour spécificité de pouvoir englober toute entreprise où qu'elle se situe sur le territoire malgache ».
« Actifs très majoritairement dans le secteur textile/confection, les premiers investisseurs étrangers étaient essentiellement mauriciens et français, bientôt suivis par des investisseurs en provenance d'Inde, de Hong Kong, de Chine et de Barhein. Entré en vigueur en octobre 2000 avec pour objectif d'augmenter les relations commerciales entre les Etats-Unis et l'Afrique subsaharienne et de contribuer ainsi au développement économique des pays africains concernés, l'AGOA (African Growth and Opportunity Act) a ensuite assuré une entrée en force des investisseurs américains qui ont pris de plus en plus d'importance par rapport au marché initial européen ».
Toujours selon la CISL , en 2001, Madagascar était ainsi devenue le 3ème exportateur en volume de vêtements vers le marché américain, induisant la création de pas moins de 60.000 emplois. Mais avec la crise qui a paralysé l'économie malgache en 2001-2002, une grande partie de ces entreprises ont fermé leurs portes, laissant quelque 100.000 employés sur le carreau et provoquant une perte de 50% de la valeur des expéditions textile/habillement. Après le retour au calme, la Grande Ile s'est de nouveau hissée à la 4ème place en volume d'exportation parmi les pays exportateurs éligibles de l'AGOA et la relance de l'exportation malgache sur le marché américain se poursuit. En septembre 2003, la valeur des exportations malgaches vers les USA dépassait les 25.522 millions de dollars. Et pour continuer à profiter des opportunités offertes par l'AGOA, le gouvernement malgache entend développer la fabrication de matières premières textiles pour mieux répondre aux cahiers des charges de l'AGOA, comme de ceux des accords
UE-ACP.
"De gros travaux d'investissement sont en cours et dès qu'ils seront finis, les coûts de production devraient automatiquement baisser", espère Henri Jacky Radavidra, président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) et vice-président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM). "Les perspectives d'avenir sont encourageantes via notamment la création de deux nouvelles zones franches à Madagascar qui seront opérationnelles à partir de 2005 et seront actives essentiellement dans les secteurs textile/habillement et des technologies de l'information, encore embryonnaires pour le moment. Ces zones seront situées autour d'Antananarivo car c'est ici que se trouve la main-d'ouvre qui dispose des qualifications nécessaires, de même que les infrastructures essentielles, soit les routes vers l'aéroport et le port de Toamasina. Il y a aussi des projets de zones franches à Toamasina, mais jusqu'ici ces projets se heurtent à la difficulté de trouver la main-d'ouvre adéquate. Aucune décision définitive n'est encore prise, l'idée serait plutôt pour le moment de jouer la carte de la diversification avec par exemple des activités de port franc, entreposage, traitement informatique ou encore sous-traitance d'opérations de montage de pièces".
Mais la CISL de préciser que : « Sans garantie au-delà de 2008, l'AGOA ne sera toutefois pas en mesure d'assurer l'avenir des zones franches sur le long terme. Fait encore plus préoccupant aujourd'hui, la fin des quotas textiles (AMF) au début 2005, mettra directement en concurrence sur le marché européen des articles de confection produits à Madagascar avec ceux en provenance d'autres pays à bas salaires comme le Bangladesh, le Pakistan, la Thaïlande ou la Chine. La zone franche table sur certaines délocalisations d'entreprises asiatiques vers Madagascar, mais encore faudra-t-il que la formation de la main-d'ouvre suive ».
« Le profil moyen d'un travailleur de la ZF est celui d'une femme mariée de 27 ans avec un salaire mensuel de 245.000 FMG (22 euros), migrante, et avec le niveau d'instruction de l'école primaire. Les femmes représentent en effet 70% de la force de travail des secteurs textile/confection et services, même si elles sont à peine 25% à y occuper des postes d'encadrement. Issues de familles pauvres, elles sont soit des femmes célibataires sans autre revenu, soit des femmes mariées à la recherche d'un complément de revenu à celui de leur conjoint. Un journal malgache les décrivait récemment comme "des femmes ouvrières qui occupent plutôt des tâches d'assemblage et de finition, compte-tenu de leur faible niveau d'instruction et de formation combinés avec le manque voire l'absence de formation qualifiante empêchant toute possibilité de promotion et de mobilité entre les secteurs. D'où le risque de perdre leur emploi avec les avancées technologiques". Et d'où leur souci d'essayer tant bien que mal de grappiller quelques économies dans l'optique, à la sortie de la zone franche, de monter un petit commerce informel ou d'acheter une machine à coudre pour s'installer à leur compte.
Faut-il rappeler que l'objectif principal lors de la création de la ZF était de réduire les tensions sur le marché du travail et nul ne conteste que la croissance de l'activité des zones franches a eu des effets positifs sur les marchés du travail, surtout dans la zone urbaine d'Antananarivo. Particulièrement pour les femmes, au sortir de l'école, la ZF est la seule opportunité d'emploi qui permette d'échapper à l'emploi informel.
Même si la tendance semble à l'amélioration des conditions offertes et de la formation en entreprise, force est de constater que le quotidien de beaucoup de travailleurs et travailleuses des zones franches est très difficile. Dans ce sens, le CISL abonde en ces termes : « Deux types d'entreprises se distinguent clairement dans la ZF , un premier groupe qui se conforme raisonnablement à la législation du travail et un autre résolument hostile aux syndicats et à l'application du code du travail. Dans ce second groupe, la réputation des investisseurs asiatiques est particulièrement mauvaise ». D'après Henri Jacky Radavidra: "Les Asiatiques sont habitués à une législation du travail beaucoup plus souple dans leur pays d'origine. Pour des raisons linguistiques, la communication est très difficile. Les Chinois par exemple parlent à peine l'anglais et pas du tout le français ou le malgache. Les cadres intermédiaires asiatiques ont souvent de gros problèmes culturels d'adaptation qui sont souvent à l'origine de nombreux conflits".
Plus, selon les analyses de la CISL , le 1er février 2004, le salaire minimum a été fixé à 230.000 FMG ( autour de 20 euros). Pourtant certains travailleurs touchent à peine 200.000 FMG, heures supplémentaires comprises. Et souvent, les feuilles de paie ne sont pas claires ou sont incorrectes. Il faut dire qu'au "quota" initial correspondant au forfait du salaire de base, s'ajoutent fréquemment du travail additionnel à la pièce, ainsi que des heures supplémentaires. Parfois, le quota de production s'avérant impossible à atteindre dans l'horaire normal, les heures supplémentaires nécessaires pour y arriver ne sont alors pas considérées comme telles et sont donc payées comme des heures de travail normal.
Les fréquents systèmes de pénalité (pour arrivées en retard, refus d'effectuer des heures supplémentaires, erreurs de production, contacts avec des syndicalistes et autres raisons arbitraires...) peuvent amputer encore un peu plus ces maigres salaires, avec à la clé le risque de se retrouver à la porte si l'on a commis trop de "fautes".
Abordant le volet de l'horaire de travail, la CISL évoque que « l'horaire typique dans la zone franche débute à 7 ou 7h 30 jusqu'à 18h, parfois même jusqu'à 22 voire 23h en période de livraison de commandes, dans quel cas il faut aussi travailler les week-ends. Cela n'empêche pas le patronat de considérer que le temps de travail à Madagascar, officiellement de 40 heures, est insuffisant (et de citer la semaine de 45h à Maurice, ou de 48h aux
Seychelles). Pourtant, beaucoup de travailleurs de la zone se plaignent de n'avoir "plus le temps de vivre" du tout., une situation particulièrement difficile pour les femmes, majoritaires, qui doivent assumer en outre leurs tâches domestiques et familiales ».
Et la centrale syndicale de citer le Code du travail malgache stipulant que les heures supplémentaires ne doivent pas dépasser 20 heures par semaine et ne doivent être en principe effectuées qu'après autorisation de l'inspection du travail sur demande motivée de l'employeur. Pourtant, fait-elle remarquer, nombreux sont les récits de travailleurs obligés de faire des heures supplémentaires tous les jours, souvent jusqu'à des heures très avancées de la nuit, alors que bon nombre d'entre eux habitent à des kilomètres du lieu de travail et que faute de taxi collectif à cette heure, ils sont parfois contraints de rentrer à pied. Et le CISL d'ajouter que : « si légalement, les femmes ne doivent pas travailler de nuit, en réalité elles y sont contraintes dans de nombreuses usines, même quand elles sont enceintes. Trop souvent les masques pour se protéger de la poussière font défaut, de même que les gants de protection dans les ateliers de coupe, ou les bottes dans les unités de lavage. La température dans les usines est souvent très élevée, les systèmes de ventilation étant rares. On a rapporté plusieurs cas d'usines où les issues de secours sont fermées à clé. Les cantines sont souvent sales et la qualité de la nourriture y laisse souvent fortement à désirer.
Un service médical est prévu dans la plupart des usines, mais les travailleurs se plaignent du fait que trop souvent ces services se limitent à délivrer de l'aspirine et non de réels traitements. Les absences, même pour cause de maladie justifiée, sont parfois directement amputées du salaire, ce qui pousse certains travailleurs à se rendre au travail même en étant malades. Les irrégularités commises par le chef des employeurs en matière d'enregistrement des travailleurs à la caisse d'assurance sociale sont fréquentes ».
Recueillis par Christian ANDRIANARISOA
Droits syndicaux bafoués
La législation accorde les droits syndicaux, mais sur le terrain, par manque de volonté politique comme par manque de moyens, ces droits sont bafoués au quotidien.
En pratique, les violations des droits syndicaux sont en effet quotidiennes. Les travailleurs éprouvent d'énormes difficultés à former des syndicats ou à mener des négociations collectives. Les travailleurs craignent d'être aperçus en train de parler à un syndicaliste. Dans les usines où un syndicat est parvenu à se faire reconnaître, les réunions syndicales sont très difficiles à tenir, voire interdites, et les syndicats se plaignent de la fréquente mauvaise foi des employeurs qui empêchent la construction d'une véritable dialogue entre les deux parties. A l'heure actuelle, pas une seule convention collective n'est en vigueur dans les entreprises franches.
L'inspection du travail n'a absolument pas les ressources de mener à bien sa mission d'investigation, et se contente, le plus souvent, de réagir uniquement lorsque des plaintes lui sont adressées.
La corruption qui gangrène tout l'appareil d'Etat malgache fait aussi des ravages. Le tribunal du travail est englué et une affaire attend souvent des années avant de passer en jugement. Les travailleurs n'ont pas le temps d'attendre si longtemps et, ni eux, ni leurs syndicats n'ont en outre les ressources de payer les frais d'avocat.
D'après Henri Jacky Radavidra, "l'AGOA prévoit des codes de conduite. Certaines entreprises européennes, comme Décathlon, le font aussi et assurent elles-mêmes les vérifications sur le terrain. Dans certaines usines, les codes de conduite des acheteurs sont affichés. Mais la plupart des travailleurs ne sont pas conscients de la portée de ces textes", regrettent les syndicats, qui ajoutent que "les inspections menées par les acheteurs semblent assez régulières, mais souvent très rapides et peu susceptibles de permettre aux travailleurs de dépasser leur peur de parler par crainte de représailles".
Toutefois, plusieurs cas sont mentionnés où, suite aux passages de telles inspections, les conditions se seraient améliorées.
La CISL: Ce qu'elle est, Ce qu'elle fait...
La Confédération internationale des syndicats libres (CISL) a été créée en 1949 et compte 234 organisations affiliées dans 152 pays et territoires sur les cinq continents, avec 148 millions d'adhérents.
La Confédération a trois principales organisations régionales, l'ORAP pour l'Asie et le Pacifique, l'ORAF pour l'Afrique et l'ORIT pour le continent américain. Elle maintient également des liens étroits avec la Confédération européenne des syndicats (CES), qui englobe toutes les affiliées européennes de la CISL, et avec les Fédérations syndicales internationales qui rassemblent les syndicats nationaux d'une branche ou d'une industrie particulière au niveau international.
- EFFECTIFS
Il s'agit d'une Confédération de centrales syndicales nationales, dont chacune rassemble les syndicats d'un pays donné. L'affiliation est ouverte aux organisations syndicales bona fide qui sont indépendantes de toute influence extérieure et qui sont dotées d'une structure démocratique.
- FINANCES
Les activités sont financées par les cotisations payées par les organisations membres.
- RELATIONS INTERNATIONALES
La CISL coopère étroitement avec l'Organisation internationale du travail et jouit d'un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies et auprès des institutions spécialisées telles que l'UNESCO, la FAO...
Elle maintient des contacts avec le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l'Organisation mondiale du commerce, et a des bureaux à Genève, New York et Washington.
- ACTIVITES
La CISL organise et dirige des campagnes sur des questions telles que:
le respect et la défense des droits syndicaux et des droits des travailleurs et travailleuses,
l'éradication du travail forcé et du travail des enfants, la promotion des droits égaux pour les travailleuses,
l'environnement, les programmes d'éducation pour syndicalistes partout dans le monde,
la promotion de l'organisation des jeunes travailleurs et travailleuses,
l'organisation de missions pour enquêter sur la situation syndicale dans de nombreux pays.
- PRIORITES D'ACTION
La CISL s'est fixée cinq priorités d'action:
l'emploi et les normes internationales du travail, le problème des multinationales,
les droits syndicaux, l'égalité, les femmes, les questions raciales et le problème des migrants,
l'organisation syndicale et le recrutement.
- PUBLICATIONS
La CISL produit plusieurs publications chaque année sur des thèmes particuliers. Au mois de juin de chaque année, elle publie un rapport des violations des droits syndicaux qui fournit des détails sur plus de 100 pays qui enfreignent les normes fondamentales relatives aux droits syndicaux.
Source : L'envers des marques
Conditions de travail et droits des travailleurs dans les zones franches d'exportation
Rédaction: Sarah Perman, avec Laurent Duvillier, Natacha David, John Eden et Samuel Grumiau.
Coordination éditoriale: Natacha David
Décembre 2004
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