
United
Nations Foundation – 10/04/02
MADAGASCAR: Roadblocks,
Bridge Razings Threaten Lives -- U.N. Official
The
destruction of two key bridges today by supporters of President Didier
Ratsiraka has cut road access to Madagascar's capital,
Antananarivo, threatening supplies of medicine and other essentials and
endangering lives, a U.N. Development Program official said.
"The
disruption of the transport system and the lack of fuel means that health
workers are unable to get to emergency situations on time and people are
dying unnecessarily," said UNDP resident representative Adama
Guindo. "First, it was the roadblocks, and now, the
blowing up of the bridges. This means that important vaccines are not
reaching the hospitals and clinics on time."
The
destruction of the bridges means all emergency supplies must be flown in,
and local clinics are running out of antibiotics, anti-inflammatory drugs
and polio vaccines, News24
reports. Guindo added that a depleted supply of contraceptives could
increase HIV infections in the capital.
The
UNDP representative expressed particular concern over a possible cholera
outbreak, saying, "Cholera developed into an epidemic after the March
2000 floods. If the rains this year are anything like what we
experienced in 2000, then we are in trouble, because we will not have the
medicines in time to help those people."
The
destruction of the bridges and establishment of roadblocks by Ratsiraka
supporters is intended to isolate Antananarivo, home to Mayor Marc
Ravalomanana and most of his supporters. The capital serves
as the location for Ravalomanana's rival government, set up amid a dispute
over alleged tampering in last year's presidential contest between the two
men. Ravalomanana claims he won the election outright and has refused
to participate in a runoff ordered by the incumbent Ratsiraka's government.
Donor
countries appealed to Ratsiraka's government last week to lift the
roadblocks, but the president's supporters have said they will only take
them down on Ratsiraka's orders or if Ravalomanana calls off a general
strike. Ravalomanana reportedly ordered an end to the strike two weeks
ago but refuses to enter into talks with Ratsiraka unless the blockade is
lifted. Ratsiraka is in turn refusing to meet for talks unless
Ravalomanana agrees in advance to a runoff (News24, April 9).
L’Express
de Madagascar – 10/04/02
L'armée
légaliste active une politique des petits pas entre Ratsiraka et
Ravalomanana
C'est ainsi qu'au
cours d'un entretien, à Andohalo à l'état-major général des forces
armées à Andohalo, le général Bruno Rajaonson, premier adjoint du chef
d'état-major général de l'armée, numéro 2 de l'armée après le chef
d'état-major général, le général Ismaël Mounibou, a reconnu conduire,
avec le général Olaf Zafitsiarendrika, chef d'état-major, numéro 3 de
l'armée, et le général Alban Rabarisoa Ririva, chef du 3ème bureau du
CemGam, une "mission de facilitation" qui les a conduit à
effectuer plusieurs "navettes" entre MM. Ratsiraka et Ravalomanana
ces derniers jours. Cette partie de l'armée, qui se refuse à choisir un
camp autre que celui de la République et du peuple, condamne les barrages
et le blocus économique d'Antananarivo par le président sortant Didier
Ratsiraka tout autant que "l'autoproclamation" de Marc
Ravalomanana. Elle se refuse, par ailleurs, à tirer sur la foule, d'où
qu'en vienne l'ordre, tout en faisant valoir qu'aucun des deux présidents
ne détient le pouvoir sur l'ensemble du pays. Une "politique des
petits pas" à laquelle est désormais suspendu le sort du pays dans la
rechjerche d'une solution sans effusion de sang.
Trois des plus
hauts responsables de l'armée "légaliste" ont annoncé hier
qu'ils tentaient une médiation pour
renouer le dialogue entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka, auquel ils ont
demandé de faire lever les barrages qui asphyxient la capitale.
"L'armée joue maintenant le rôle de
facilitateur pour un dialogue entre les deux grands responsables", a
déclaré à quelques journalistes le général Bruno Rajaonson, premier
adjoint du chef d'état-major général de l'armée malgache (CEMGAM),
numéro 2 de l'armée après le chef d'état-major général, le général
Ismaël Mounibou.
Avec le général Olaf Zafitsiarendrika, chef
d'état-major, numéro 3 de l'armée, et le général Alban Rabarisoa Ririva,
chef du 3ème bureau du CEMGAM, il mène une "mission de
facilitation" qui les a conduit à effectuer plusieurs navettes entre
MM. Ravalomanana et Ratsiraka ces derniers jours. "Nous sommes
légalistes, pas derrière un dirigeant, mais derrière la loi et les
valeurs républicaines. Nous obéissons à la loi, pas à un homme", a
souligné le général Rajaonson
"Un manque de
tolérance"
"Nous avons proposé aux deux de renouer le
dialogue, mais il leur manque la tolérance nécessaire pour se rencontrer
et dénouer la crise pour le bien du peuple. Il y a un entêtement de part
et d'autre", a-t-il ajouté.
"Nous avons dit, face à face, au
président Ratsiraka que nous n'étions pas d'accord avec un quelconque
blocus et lui avons demandé de faire lever les barrages", a-t-il
précisé, ajoutant: "Nous avons également dit à M. Ravalomanana que
nous ne reconnaissions pas son autoproclamation". Les trois généraux
reconnaissent que "M. Ratsiraka est constitutionnellement le président
de la République" et que leur "supérieur hiérarchique est le
général Mounibou". "Mais aucun des deux (présidents) n'exerce
le pouvoir, l'un domine à Antananarivo, l'autre en province. Or, nous, nous
ne reconnaissons qu'un seul pays, un et indivisible", explique le
général Rajaonson.
"Si le président Ratsiraka ou le général
Mounibou m'ordonnaient de faire tirer sur la foule, je refuserais car ce
n'est pas légal", déclare le général Zafitsiarendrika. Les trois
généraux estiment que l'issue de la crise "ne peut être que
politique" et que ce n'est pas le rôle de l'armée de s'interposer.
"Des frères
pas des ennemis"
"Si le peuple est affamé et qu'il demande
à l'armée de suppléer les politiques qui ont échoué, alors on devra
bien réfléchir, mais l'armée n'est pas préparée à prendre les rênes
du pouvoir", estime le général Rajaonson. Reconnaissant qu'une partie
de l'armée a rallié M. Ravalomanana, il assure : "Ce sont nos
frères, pas nos ennemis, il sont libres de faire leur choix", tout
comme les "quelques" militaires qui tiennent les barrages routiers
dressés par les partisans de M. Ratsiraka.
Pour le général Rajaonson, le principal point
de blocage au dialogue est la "reconnaissance des résultats du premier
tour de l'élection et le lieu de la rencontre", M. Ravalomanana
souhaitant un endroit neutre, M. Ratsiraka refusant tout autre que le palais
présidentiel ou sa résidence.
Au
marché d'Andravoahangy : le riz sort petit à petit
Cette déclaration
d’un responsable du marché d’Andravoahangy a été confirmé hier, car
le riz était nombreux sur les étals et tout le monde était servi même
avec des sacs de 50 Kg. En tout cas, le prix est monté de 3500 Fmg le kilo
à 4500 Fmg.
Par contre, on ne voit plus du sucre, et de
l’huile partout à Tana, même dans les grandes surfaces. Au noir, à
condition de fouiller les marchés, la bouteille d’huile d’un litre se
vend à 16.000 Fmg, et le kilo du sucre à 15.000 Fmg. Le sel gros continue
sa flambée avec 4000 Fmg le kapoaka, et à 2000 Fmg le petit sac de sel
fin. Le savon se fait également rare avec la fermeture de la Savonnerie
Tropicale. Le morceau de savon local de 150 gr est mis à prix à 500 Fmg.
En tout cas, tous les Ppn (produits de première
nécessité) n’arrêtent pas de flamber. Hier, le pain était à 1000 Fmg.
Le beurre Tiko a disparu également et le “Bon beurre” est à 7000 Fmg
la plaquette. Heureusement que les viandes de bœuf et de porc restent
inchangées, respectivement 10.000 Fmg et 18.000 Fmg le kilo. Mais le
pouvoir d’achat est assez faible pour monter une bonne table.
Chez les gargotes, la tasse de café est vendu
à 600 Fmg avec une cuillerée de lait concentré, le “mofo gasy” et le
“ramanonaka” (très mince) à 200 Fmg, avec une augmentation de 50 Fmg.
:
F.
R.
Entre
les lignes
° Le camp
Ravalomanana vient de procéder aux premières arrestations avec formes
légales, de partisans de son adversaire, Didier Ratsiraka, le
président sortant.
MM. Yves Ralison et Rajaonarivelo Gaby Rolland
dit Ravolomaso, ancien policier, ont été appréhendés hier dans un
prestigieux établissement hôtelier d'Antaninarenina. Si les motifs
d'arrestation du premier restent pour l'instant inconnus, le nom du second
figure dans un mandat d'arrêt collectif lancé samedi. Y figurent Sophie
Ranaivo née Ratsiraka, Herivelona Ramanantsoa, ministre de l'aménagement
du territoire, Tsaranazy Jean Emile, ministre des travaux publics, Coutiti
Assolant, responsable de la sécurité dans le gouvernorat de Diégo, ou des
rugbymen comme Rakotomavo Philippe dit Lipo Be, Raliva Be et Ravolomaso,
ancien policier.
o Pour être de nationalité algérienne,
un client vient d’avoir la pénible révélation de représenter une
menace pour l’établissement 4 étoiles qui l’héberge, avenue de
l’indépendance. La direction, inquiète d’”informations” livrées
sur les ondes, a tenu à préciser que “c’est un client qui réside à
l’hôtel depuis deux ans”. Depuis l’atterrissage à Tamatave il y a
deux mois, d’aéronefs militaires algériens, les rumeurs s’étaient
amplifiées jusqu’à créer un syndrome de “mercenaires” en provenance
du pays de M.Bouteflika.
o Une réunion des dignitaires de la région
du Sud-est a été signalée hier dans la capitale sans plus de
précisions. Des enfants du Sud-est ont figuré parmi les grandes victimes
des heures chaudes de lundi. Tsaranazy Jean-Emile, ministre des Travaux
publics, et Gérard Andrialemirovason, directeur général de la
présidence, ont vu leurs résidences mises à sac puis incendiées. Un
décés a même été rapporté mais n’a pu encore être confirmé. Le
Sud-est est réputé pour les qualités de solidarité agissante de sa
population.
Recueillis par
:
Mamy
Nohatrarivo
Retour aux infos du jour
|
Sur
RFI du 10 avril 2002 à 18h00:"La
Cour Suprême vient d'annuler la nomination de 6 membres sur 9 de la HCC"
Sur
RFI du 10 avril 2002 à 08h00 "L'armée
attend son heure.Aprés Concertation , les 4 premiers généraux de
l'armée, le n°2 de l'armée Bruno Rajaonson a dit dans un
interview
"Madagascar est une république, nous connaissons les textes de la
constitution... coup d'eta n'est pas le mot adequat... les soldats ont des
valeurs républicaines... l'armée prendra ses responsabilité s'il est
sollicité par le peuple... je souligne bien sur le mot sollicité"
Courrier
International – 10/04/2002
MADAGASCAR

Antananarivo se prépare
au pire
Le
blocus de la capitale malgache, instauré depuis plus de six semaines par
le camp du président sortant, Didier Ratsiraka, oriente irrémédiablement
la crise vers un conflit armé.
“La
guerre est déclarée.” C’est sous ce titre sans détour que
“Madagascar Tribune” fait état de l’“appel solennel au peuple
malgache” de Marc Ravalomanana, le président “autoproclamé”,
investi populairement à Antananarivo. L’homme qui assure avoir remporté
l’élection présidentielle dès le premier tour, sans jamais avoir eu
la possibilité de le prouver, a durci sérieusement le ton, le 5 avril,
afin d’obtenir la levée des barrages routiers, “y compris par la
force”.
Ces
barrages ne suffisaient pas, semble-t-il, aux partisans de Didier
Ratsiraka, qui n’ont pas hésité à dynamiter deux ponts au sud de la
capitale, le 1er avril. Des actes qualifiés de “terroristes” par
Marc Ravalomanana. Ce dernier a annoncé la création d’un Conseil
national de sécurité (CNS), “qui va regrouper les forces armées (y
compris les réservistes), les élus et de simples citoyens”, note la
“Tribune”. Il a ordonné de “chasser les ennemis, nuit et jour, où
qu’ils se trouvent”, rapporte “Midi Madagasikara”.
“Comme
le peuple commençait à perdre patience, ajoute ce quotidien national
pro-Ravalomanana, il fallait prendre des mesures sinon une position claire
devant cette situation devenue difficile à vivre.” En effet, “le
vertige des prix des produits de première nécessité a rejoint celui des
prix des carburants, que l’on ne trouve plus qu’au marché noir”,
assure l’éditorialiste de “Midi”.
Point
de non-retour
La
Grande Ile s’oriente-t-elle “vers une solution militaire” ?
s’interroge la “Tribune” dans son éditorial. Tout porte à le
croire, et la déclaration de Marc Ravalomanana n’a fait
qu’officialiser une tendance irrémédiable. La liste des indésirables
dans les provinces côtières acquises à Ratsiraka comme dans celle de la
capitale s’allonge. Marc Ravalomanana et son Premier ministre, Jacques
Sylla, sont persona non grata dans les cinq provinces côtières. De
l’autre côté, Ampy Portos et Jean-Emile Tsaranazy, deux hommes forts
de Ratsiraka, sont interdits d’entrée dans la province d’Antananarivo
pour, respectivement, incitation au “tribalisme haineux” et actes de
terrorisme. Pour l’éditorialiste de “Midi Madagascar”, “ces
escalades, d’un côté comme de l’autre, indiquent certainement
qu’un point de non-retour a été dépassé”.
Mais
la levée de boucliers des pro-Ravalomanana n’a semble-t-il guère découragé
l’action de leurs adversaires dans la capitale même. “Madagascar
Tribune” révèle qu’Antananarivo a échappé à une “vaste opération
de déstabilisation”. L’aspect le plus spectaculaire fut, dimanche 7 avril,
une évasion massive de la prison d’Antanimora. Cent vingt-trois détenus
ont profité d’un incendie de diversion pour s’enfuir de la prison vétuste
et surpeuplée de la capitale. Seuls sept d’entre eux sont toujours en
fuite. La presse malgache porte ses soupçons sur le camp de Didier
Ratsiraka. Deux autres opérations, ayant échoué, “ont failli plongé
Tana dans le chaos”, note la “Tribune”. L’une “visait à
dynamiter le barrage hydraulique d’Antelomita, qui ravitaille en partie
la capitale en électricité”, l’autre “à faire sauter les cuves
d’un dépôt de carburants”...
Provocations
ou dérapages
La
méfiance et la tension sont à leur paroxysme, notamment dans la capitale
malgache. Ainsi, plusieurs résidences de ténors du ratsirakisme sont
surveillées de près par les andrimaso, ou comité de surveillance de
quartier. Selon l’éditorialiste de “Madagascar Tribune”, elles sont
suspectées d’abriter des armes et des munitions, voire des soldats et
des miliciens en attente de coups “antipatriotiques”. “Mais s’il
survient un gros motif de colère populaire, prévient ce même éditorialiste,
on ne donne pas cher de la survie des belles villas”. Et de fait,
dimanche dans la nuit et lundi, les résidences de plusieurs proches
conseillers ou ministres de Rastiraka ont été pillées ou incendiées en
périphérie de la capitale. Chacun accuse l’autre camp. Ainsi, pour
“Midi Madagascar”, il s’agit d’”une mission d’infiltration
contre le camp de Ravalomanana”, d’”un coup monté pour provoquer
les membres des comités de vigilance”.
Que
fait Didier Ratsiraka pendant ce temps ? Nul ne le sait, en raison de
son mutisme symptomatique depuis le début de la crise. Comme pour
conjurer le silence, beaucoup s’interrogent sur la personnalité d’un
président qui tarde à sortir du pouvoir. Dans un appel “à l’ancien
président de la République malagasy”, publié dans la “Tribune”,
un Malgache plaide dans une longue mais remarquable lettre pour l’autoretraite
de l’amiral rouge, au pouvoir pendant vingt-deux ans. “Auriez-vous la
conscience tranquille et pourriez-vous encore vous regarder en face si
vous deviez être le premier chef d’Etat malgache responsable de
l’explosion d’une guerre civile dans votre pays ?” Mais une
autre question, bien plus essentielle, est posée directement aux
Malgaches par le mensuel “Jureco” dans son dernier éditorial :
les Malgaches veulent-ils “encore vivre ensemble” ?
PhR
©
Courrierinternational.com
VOA
News – 10/04/2002
One
Dead in Madagascar Violence
VOA News
9 Apr 2002
14:42 UTC
One person has
been killed and at least 10 others injured during clashes in Madagascar's
capital, Antananarivo.
Violence
erupted yesterday when opponents of President Didier Ratsiraka ransacked
the homes of several government officials. Forces loyal to the president
fired at demonstrators, who were looting the home of director general of
the presidency, Gerard Andrialemirvason. Looters also set several cars on
fire.
Madagascar
has been plagued by political unrest since last December's presidential
election, which Madagascar's main opposition leader Marc Ravalomanana says
he won outright. In late February, he declared himself head of state and
seized control of the capital.
The
international community has refused to recognize the takeover. President
Ratsiraka says the dispute should be settled by a run-off vote.
His
supporters have erected roadblocks between Antananarivo and coastal port
cities and blown up bridges leading into the capital.
On
Friday, Mr. Ravalomanana said the island nation is now at war with those
who oppose his claim to power.
Midi
Madagascar 10/04/02
TSARANAZY,
LALATIANA, SOPHIE…
A TOAMASINA ! Tsaranazy Jean
Emile est intervenu, hier,sur les ondes d'une station privée et à la TVM
locale à Toamasina.Effectivement, le général a battu en retraite dans
le Grand Port où l’Amiral ajeté l’ancre depuis le début de la
crise. Par contre, la famille du ministresortant des TP s’est réfugiée
dans son fief natal à Vangaindrano. LalatianaRavololomanana se trouve également
à Toamasina. On l’a vue hier, sous lescocotiers, sur l’Avenue de
l’Indépendance. Enfin, plus d’un téléspectateur de laTVM Toamasina
pensent avoir aperçu Sophie Ratsiraka, derrière son père, lorsquecelui
a reçu dernièrement le S.G. de la COI, Wilfrid Bertile, àAmbodiatafana.
Olivier
Rasamizatovo
Tribune
10/04/02
AMBANJA
DE
NOUVEAU FACE À KOTITY ET RAHITSO
Les KMMR à
Ambanja lancent un cri de détresse.
Kotity et Rahitso viennent de débarquer
chez eux. Et ils ont la preuve, affirment-ils, que les deux hommes
projettent de faire sauter le pont de Sambirano. Ils ont déjà
alerté le
Gouvernement Sylla mais celui-ci, pour l'heure, fait déjà
face à
plusieurs urgences. Et il contraint les populations des provinces à
agir dans le cadre de la stratégie
globale qui repose sur les comités
de vigilance. Une stratégie
globalement efficace mais qui ne rassure pas à
100% puisque de simples villageois ne pèseront
pas bien lourds face à
des «commandos»
surarmés.
Pour les KMMR des régions
éloignées,
il est plus que temps pour les militaires d'agir.
Selon
les mêmes
responsables du KMMR d'Ambanja, Kotity et Rahitso viennent de commettre
leurs méfaits
à Nosy Be
avant de venir à
Ambanja. Ils ont fait débarquer
de force la cargaison, constituée
essentiellement de produits de première
nécessité,
d'un bâteau.
Le propriétaire
de ces marchandises a essayé
de leur expliquer que la cargaison est destinée
à Mahajanga.
Cela lui a coûté
une blessure par couteau au niveau du visage.
A
Ambanja récemment,
on se souvient que des policiers ont arrêté
cinq partisans du camp Ratsiraka qui se sont livrés
à des excès.
Ces derniers ont été
placés sous
mandat dépôt
par le Procureur local. Mais ils viennent d'être
relâchés.
Les policiers ne se sentent plus ainsi soutenus. Ils hésitent
à agir. D'où
: la population sera désarmée
si Kotity et Rahitso réalisent
leur sombre projet.
SOPHIE
RATSIRAKA, HERIVELONA RAMANTSOA, TSARANAZY
OFFICIELLEMENT
RECHERCHÉS
Les
observateurs l'attendaient depuis longtemps. Maintenant, c'est officiel.
Sophie Ratsiraka, Herivelona Ramanantsoa, Tsaranazy Jean Emile, Coutiti
Ancelin, Rakotomavo Philippe dit Lipo Be, Raliva Be, Rajaonarivelo Gaby
Rolland dit Ravolomaso, sont recherchés. Par TLO (Télegramme-Lettre
Officielle) en date du 6 avril 2002, le Procureur de la République
d'Antananarivo demande à la DGIDIE de procéder d'urgence à une enquête
et à un déférement des personnes citées même pour des infractions non
commises à Antananarivo. Le parquet d'Anosy, précise-t-on dans le TLO,
est compétent pour recevoir leur déférement si le lieu de leur
arrestation ou de résidence se trouve à Antananarivo.
Le Procureur de la République demande à la
DGDIE de lui rendre compte de l'évolution des opérations.
Ainsi, désormais, ces gens qui se sont rendus célèbres
par leurs «faits d'armes» et dont l'arrestation, du moins pour certains
d'entre eux, est réclamée depuis longtemps par l'opinion, sont recherchés.
Mais on se demande comment, sur le plan pratique, le TLO pourra recevoir
application.
Journal
de l’Ile de la Réunion – 10/04/02
Un
embryon de reconnaissance internationale
Madagascar :
Jacques Sylla reçoit une délégation d 'élus réunionnais
Une
délégation composée d’élus et d’opérateurs économiques réunionnais
a été reçue hier par Jacques Sylla, premier ministre de Marc
Ravalomanana. Cyrile Hamilcaro, chef de la délégation, et en même temps
porte-parole de l’UDF, a fait remarquer qu’à Madagascar, "le régime
dirigé par Marc Ravalomanana est leur seul et unique interlocuteur
Un
référendum
Jacques Sylla qui a reçu la délégation réunionnaise
à son bureau sis au palais d’Ambohitsorohitra, a considéré cette
visite des élus et des opérateurs réunionnais comme un " apport précieux
sur les démarches entreprises par son gouvernement sur le plan
international ". " Certes, ils ne viennent pas représenter le
Conseil régional de la Réunion mais ce sont des élus, et ils ont
manifesté clairement leur position en faveur du président Ravalomanana".
A propos de la position de la France, Jacques Sylla a déclaré, "Je
n'ai pas à juger l'attitude de la France qui a montré une position très
réservée. En tout cas, tout ce que nous souhaitons c'est que la
reconnaissance devienne enfin une réalité."
Au cours d'une conférence de presse, organisée après sa rencontre avec
les membres de la délégation réunionnaise, le chef du gouvernement de
Ravalomanana, après avoir remercié les Réunionnais pour leur soutien a
demandé à ce que les démarches de sensibilisation et de demande de
reconnaissance internationale continue. Il devait également déclarer que
le camp de Ravalomanana veut éviter les affrontements qui pourraient
conduire à un bain de sang. Selon Jacques Sylla, le dénouement de la
crise passe par l'organisation d'un référendum, sans préciser ni les
modalités ni la question qui pourrait être posée lors de cette
consultation populaire
|
La
petite histoire du pont de Fatihita...
(Cliquer ici... pour situer le pont)

Le
pont de Fatihita dynamité et détruit par les partisans de DR

Le
pont de Fatihita en réparation par le peuple malgache
Swiss
Info English – 09/04/2002
Swiss
time 04:23, Tuesday 09.04.2002
Focus-Madagascar
slips towards violence

By
Fiona O'Brien
NAIROBI
(Reuters) - Madagascar's
political crisis is likely to turn increasingly violent as frustrated
supporters of the island's two rival leaders resort to war tactics to
break the deadlock, analysts say.
The vast Indian Ocean island off
southeast Africa is divided between two presidents, two cabinets and a
split military.
Self-declared President Marc Ravalomanana,
who says he won December elections but was cheated out of victory by vote
rigging, controls the capital. Veteran President Didier Ratsiraka, who
says no one won the poll and wants a second round of voting, retains
considerable support in the provinces.
Until recently, the conflict was
predominantly peaceful but as the stand-off drags on, people have become
impatient and are starting to take matters into their own hands.
Supporters of Ratsiraka recently blew up
bridges and reinforced barricades on roads leading to Antananarivo to
besiege the city, draining fuel stocks almost dry and severely restricting
supplies of sugar, salt and oil. The houses of two ministers were raided
on Monday, cars set on fire.
There are constant rumours, unproven but
provocative: Algerian parachutists descend into Antananarivo by night,
foreign mercenaries fly in to back embattled Ratsiraka, coup attempts are
plotted.
About 25 people have already died in
clashes between the two camps, the two leaders appear increasingly
belligerent and participants say the deadlock could well boil over.
"The people are fed up, and they
want to act," Elie Rajaonarison, an adviser to Ravalomanana, told
Reuters by telephone from Antananarivo.
"For now, we are calming people
down, but how long can that last? It is not a political crisis any more,
we have to look at this in terms of war in Madagascar. The international
community needs to see it like that -- once it erupts, it will be too late."
FRUSTRATION
MOUNTS
Throughout his campaign to have the
results of December 16 polls recounted, Ravalomanana enjoyed huge support
from the people of Antananarivo, joining a general strike and demanding
Ratsiraka step down.
Though this support has not yet wavered,
analysts said it was being increasingly tested by the lack of supplies.
People are frustrated that Ravalomanana, who they saw as a virtual messiah,
has been unable to return life to normal.
"I think violence is going to be on
the increase," Christopher Eads, a London-based analyst with the
Economist Intelligence Unit, said. "As Antananarivo deteriorates more
and more -- and it's already in a horrible state -- desperation breeds
acts of violence."
With frustration mounting, Ravalomanana
last week urged the country to stay united. "The nation is under
threat," he told national television, announcing the formation of a
national security council to protect against "acts of terrorism".
But Francis Soler, editor of the
Paris-based Indian Ocean Newsletter, said he was pessimistic about the
outlook in Madagascar given that neither president was prepared to give an
inch.
"I can't see how it can't get more
violent," he said. "I can't see any other solution. There's no
dialogue possible any more.
"There is not necessarily going to
be a military clash...but if on a barricade pro-Ratsiraka soldiers are on
one side and pro-Ravalomanana people on the other, there will be clashes,
there will be pockets of civil war in the country."
RATSIRAKA
UNDER PRESSURE
Most analysts concur that, though the
crisis is likely to go on for months, it is Ratsiraka who is gradually
losing ground and is likely to emerge the loser.
A former socialist general, he has ruled
Madagascar for more than 20 years. Opponents say his regime's deep-rooted
corruption has ravaged the island of 15 million.
His bid to impose martial law on the
capital was ignored by residents and unenforced by the general appointed
to enforce it.
At least three of his ministers have
resigned, one telling Reuters at the time there was no cohesion in the
country's "official" cabinet.
A spokesman for Ratsiraka's cabinet,
Pierre Holder, said there was no question of civil war, but added that the
situation was totally blocked.

08.04.2002 15:30, Reuters
|
Une semaine
plus tard on repasse à Fatihita...
JP KLEIN
(cliquez ici... pour
l'histoire)

Une
semaine après le pont de Fatihita est réparé par le peuple
malgache

De
nouveau les camions peuvent traverser le pont de Fatihita
L'Express de Mada 09/04/02
Drôle
de campagne électorale…
Combien
de fois faudra-t-il écrire qu'entre un homme qui n'a rien fait pour son
pays en plus de 20 ans de pouvoir et un autre, plus jeune, donc moins expérimenté,
porteur d'espoir et de changement, la réponse s'impose logiquement,
naturellement à la conscience de chacun.
Mais dès lors que le choix devient
obligatoire, sous quelque forme de pression que ce soit, c'est aussi la
liberté d'informer - qui n'est pas celle de commenter - qui est menacée.
De cette possible dérive là, on sait que le peuple ne veut pas puisqu'il
se bat aujourd'hui pour plus de démocratie. Et que ce "plus" on
le lui promet.
Si le droit de commenter reste permis, qui est
aussi le devoir du journaliste d'éclairer les faits, on se doit, par
exemple, de dire que l'on ne comprend rien aux événements violents qui
ont éclaté hier dans la capitale. Ce qui ne doit pas empêcher de les
condamner avec la vigueur qui s'impose, ne serait-ce parce qu'ils ne
servent absolument pas la cause de M. Marc Ravalomanana et du gouvernement
de son premier ministre Jacques Sylla. Ils se défendent d'ailleurs d'être
à l'orgine de ces pillages et de ces incendies, les attribuant à des
"éléments incontrôlés".
Ce serait donc là, encore, la main de M.
Didier Ratsiraka et de ses partisans dont quelques fidèles parmi les fidèles
auraient accepté, à leurs dépens, d'être des victimes ? On a aussi du
mal à croire que cette version puisse être la bonne.
Alors qui ? Une simple relation immédiate,
spontanée et soudaine de cause - la déclaration de vendredi à
Ambohitsirohitra appelant à la "mobilisation générale contre les
terroristes" - à effet d'un appel pris à la lettre ? Cela n'est pas
impossible, ce qui ne veut pas dire que ce soit certain. D'où qu'elles
viennent, ces violences sont d'une absurdité inouie. Non seulement elles
ajoutent à la confusion, ce qui est bien sûr une arme politique à défaut
de débats, mais elles ne font qu'affaiblir et déconsidérer dans
l'opinion les deux adversaires, les deux rivaux à cette magistrature suprême
pleine et entière qui leur fait encore défaut. Il appartenait - il
appartient toujours d'ailleurs - au plus âgé des deux de faire entendre
raison au plus jeune. C'est ainsi dans nos sociétés régies par le poids
de l'ancien. Encore faut-il que celui-ci ait conservé intacte son
potentiel de sagesse. Ce n'est malheursement plus le cas, puisqu'aux
impatientes dérives de Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka n'a cessé de
répondre par des erreurs capitales qui ne peuvent trouver leur
explication que dans l'usure du pouvoir. Comment, en effet, prétendre
aller à un second tour électoral, si ce n'est d'emblée pour le perdre,
après avoir affamé les électeurs ? Drôle de campagne électorale
Lu dans
"Le Parisien" de lundi
Pour avoir menacé
de mort le président de la République française Jacques Chirac, un
jeune homme de 27 ans d'origine malgache a été interpellé dimanche et
placé lundi sous mandat de dépôt,
rapporte le quotidien "Le Parisien" dans son édition de lundi.
Selon le journal, cette réponse judiciaire
ferme s'explique par les dramatiques événements survenus dernièrement
au conseil municipal de Nanterre où, au cours d'une séance de nuit, un déséquilibré
mental avait tiré sur l'assistance faisant 8 morts et de nombreux blessés.
Domicilié à Saint-Cloud, ce Français
originaire de Madagascar avait envoyé deux mails les 12 et 13 mars à l'Elisée.
" Je ferai en sorte que votre vie soit un calvaire jusqu'à la fin de
vos jours ", avait-il écrit, avant de préciser ses menaces à
l'encontre de Jacques Chirac : " J'aurai ta peau. N'arrive jamais à
Madagascar car une pierre tombale te sera attribuée ".
Mécontent, semble-t-il, de la position
diplomatique française, le jeune homme s'était rendu dans un cybercafé
de Saint-Cloud, d'où il a envoyé ces deux messages électroniques.
L'affaire a été prise au sérieux par les
autorités policières et confiée à la PJ des Hauts-de-Seine.
Les enquêteurs ont remonté la piste de
mails, et se sont déplacés dans ce cybercafé de Saint-Cloud, où se
rendait le jeune homme. Il a été identifié et interpellé à son
domicile.
Placé en garde à vue, l'irascible auteur des
mails a reconnu avoir cédé à un coup de colère, conclut "Le
Parisien"
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