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Extrait
de la constitution
un
site du ministere de la justice de Mada avec la constitution.
http://www.justice.gov.mg/
L'ARTICLE
129
Art.
129 - Toute sécession ou tentative de sécession d'une ou plusieurs
provinces autonomes est interdite.
Les auteurs le tels actes portant atteinte à 1'intégrité territoriale et
à 1'unité nationale et qualifiés de crime contre la Nation,sontpassibles
de la peine maximale prévue par le Code pénal.
Est nul de plein droit, tout acte ou toute mesure de nature à porter
atteinte à l'unité de la République ou à mettre en péril l'intégrité
du territoire national pris par une autorité d'une province autonome. La
nullité est constatée par le Conseil d'Etat.
Art. 129.1-Si un organe d'une province Autonome agit soit en violation de la
Constitution ou de la loi soit de façon à porter atteinte à l'intérêt
général ou à l'intérêt d'une ou de plusieurs provinces autonomes, le Président
de la République peut, après une mise en demeure par le Gouvernement de
mettre un terme à ces actes restés sans effet, prendre toutes les mesures
nécessaires au redressement de la situation. Il peut également démettre
de leur fonction les personnalités fautives après consultation d’une
commission mixte de députés et sénateurs.
Les modalités d’application du présent article seront déterminées par
une loi organique.
Art. 129.2 – Le Président de la République peut, par décret pris en
Conseil des Ministres, prononcer la dissolution du Conseil provincial pour
des causes déterminantes.
Provinces autonomes :
LA TENTATION DE L'INDEPENDANCE
Mécontents de la nouvelle proclamation officielle des résultats de l'élection présidentielle du 16 décembre derniers, des partisans de Didier Ratsiraka veulent faire sécession.
La Grande Ile va-t-elle imploser ? Les réactions des partisans du président sortant Didier Ratsiraka le laissent craindre. Les provinces autonomes d'Antsiranana, Mahajanga, Toamasina et Toliara récusent les nouveaux résultats officiels de la dernière élection présidentielle proclamant Marc Ravalomanana élu au premier tour. Par dépit et en représailles, ils veulent proclamer une " Confédération d'Etats indépendants. " Il s'agit d'une volonté affichée de partition du pays.
Malgré l'instauration du système des provinces autonomes, Madagascar demeure un Etat unitaire comme le rappelle l'article premier alinéa 2 de la Constitution : " Cet Etat est une République unie et indivisible. " C'est le caractère unitaire de l'Etat imposé par la Constitution qui est aujourd'hui remis en cause par quelques gouverneurs provinciaux et officiers supérieurs pro-Ratsiraka.
Le choix porté en faveur d'Une Confédération d'Etats, un modèle d'association d'Etats quelque peu suranné aujourd'hui, signifie que chaque province autonome actuelle va s'autoproclamer Etat indépendant. Les quatre provinces autonomes à l'origine de cette démarche se trouvent bel et bien dans une logique sécessionniste puisqu'il s'agit de diviser un Etat unitaire en plusieurs Etats indépendants.
Or, l'article 129 de la Constitution dispose que " toute sécession ou tentative de sécession d'une ou plusieurs provinces autonomes est interdite. " La démarche actuelle des gouverneurs concernés constitue une violation flagrante de la loi fondamentale qui prévoit que " les auteurs de tels actes portent atteinte à l'intégrité territoriale et à l'unité nationale et qualifiée de crime contre la Nation, sont passibles de la peine maximale prévue par le Code pénal. "
Sur le plan international, l'auto proclamation de certaines provinces du pays en tant qu'Etat indépendant n'a aucune chance de bénéficier d'une reconnaissance internationale. La démarche sécessionniste, qui relève de l'initiative de quelques gouverneurs, politiciens locaux et officiers supérieurs, ne peut se prévaloir ni du principe des nationalités ni du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, qui sont les seuls reconnus comme pouvant fonder juridiquement la création d'un nouvel Etat.
Plus, le droit international ne reconnaît pas le droit à la sécession des minorités au sein d'un Etat indépendant. La Cour Internationale de Justice a précisé le contenu du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes dans un avis consultatif de 1975 sur le Sahara occidental en indiquant notamment qu' " une certaine population ne constitue pas un peuple pouvant prétendre disposer de lui-même. " Les populations des quatre provinces concernées, qui n'ont d'ailleurs jamais été consultées sur le sujet, ne peuvent pas juridiquement être considérées comme des peuples à même de créer un Etat. L'exemple voisin de l'indépendance autoproclamée de l'île d'Anjouan aux Comores, qui n'a pas été reconnue par la communauté internationale, devrait faire réfléchir les partisans de cette démarche aventuriste.
Les velléités sécessionnistes de certains gouverneurs de province étaient déjà apparues au début de la crise politique actuelle avec leur décision de créer une sorte d'association de cinq provinces autonomes sur six avec Toamasina comme capitale interprovinciale. Pour les spécialistes, le système des provinces autonomes portait déjà le germe d'une éventuelle partition du pays. Ses principaux promoteurs, dont le président sortant Didier Ratsiraka et le président du Sénat Honoré Rakotomanana, ont toujours souligné qu'il n'en était rien et que des garde-fous étaient inscrits dans la Constitution. Les dérives actuelles montrent qu'ils ne sont pas efficaces.
Jean-Eric Rakotoarisoa
Lettres
Ouvertes
Bonjour
à tous ,
les
réactions , tergiversations , hésitations er réactions de la communauté
international à travers le communiqué du SG de l'OUA prouve que des pays
comme Madagascar sont l'objet d'une hypocrisie diplomatico-politique au
détriment de la volonté et du choix de son peuple .
Dans
le cas de Mada , c'est flagrant sur ce fameux accord de Dakar à la
signature duquel tout le monde il était beau , était compétent , était
favorable à une paix et à une développement . A la proclamation des
résultats - conforme stricto sensu aux termes de cet accord - qui
apparemment ne convient pas à ses "facilitateurs" et surtout à
leur "souteneurs" (Pays riches) ils défilent trés vite . Les
télégramems et communiqués traditionnels de félicitations dans ces cas ,
tardent à venir . Les médias occidentaux véhiculent même que c'est
Ravalomanana qui ne respecte pas les accords de Dakar !!!! . La
désinformation a débuté aussitôt qu'à démarrer les réactions
négatives du camp Ratsiraka . Coincidence ? L'absence de l'ambassadeur de
France à la cérémonie - puisqu'il savait déjà les résultats qui
allaient être proclamés - est aussi interprétée dans ce sens : La
proclamation de l'élection immédiate de Ravalomanana ne convient pas à
ces pays . Eux voulaient un 2ème Tour arrangé par un Gouvernement de
Transition . C'est clair . Pourquoi ? POur permettre à Ratsiraka de se
refaire une santé electorale et peut-être gagner cette élection ? POur
donner une sortie honorable à Ratsiraka ? Nul ne le sait .. . Mais chacune
des ces hypothèses est plausible . J'ai toujours amintenu que les
intérêts géo-stratégiques et économiques priment sur les intérêt d'un
peuple d'un pays pauvre .
Quand
ces mêmes pays , soi disant protecteurs des droits de l'homme prone
ouvertement la non-ingérence , la reconnaissance de l'indépendance d'un
pays et veulent d'une manière sournoise et par des accords
"non-dits" imposer un choix , une élection , un Président à un
peuple qui a déjà fait lui-même son choix . C'est grave , et nous donne
la situation actuelel du monde en plein mondialisation .
C'est
dans ce contexte que Ravalomanana doit élaborer obligatoirement sa
politique internationale . Mada ne peut plus vivre ni se développer hors de
ce carcan "mondialisation" . Aucune politique de développement ne
peut se faire sans les critères et soi-disant normes mondiaux . Hors de
ceux-ci point de salut , ni en financement ni en échanges commerciaux . Il
faudra surement faire preuve d'humilité et de savoir faire pour dire à ces
puissances que les malgaches savent cela et veulent s'inscrire dans ce
système . Faire de l'entêtement et ruer dans les brancards ne serviraient
à rien . C'est peut-être le cas de Ravalomanana un peu emporté par son
orgueuil nationaliste - tout à son honneur - mais qui ne convient pas ou
fait peut à ces puissances dits "bailleurs traditionnels" .
Ratsiraka lui convient car il est rentré dans le moule de la complaisance ,
des trafics et l'acceptation des "affaires économiques d'états "
.
Aussi
, Chers Amis , il ne faut pas se leurrer . Notre Président a encore du pain
sur la planche et il le sait et s'en apercevra ua fur et à mesure . POur le
moment le processus est irréversible . L'investituer aura lieu vendredi
avec ou sans la présence du corps diplomatique , avec ou sans la mission de
l'OUA . Aux malgaches d'imposer la légitimité de leur choix , car
apparemment la légalité ne suffit pas encore .
J'ai
le sentiment que ces pays ne reculeront pas devant le ridicule de la
reconnaissance d'un état confédéré et ceci toujours dans leur intérêt
géo-stratégique . Si la province de Diégo tombe toute seule dans l'escarcelel
de la France , vous croyez qu'elle va refuser ? Les Iles Tromelin n'ont
jamais étaient rendu à Mada , si demain Diégo demande à la France de lui
donenr un statut genre Mayotte , je suis convaincu qu'elle est preneur .
Espérons que cela n'arrivera pas . Mais je voulais soulever la complexité
de la situation et devant laquelle les malgaches sont un peu désarmés ou
ignorant les dessous de l'affaire .
A
plus .
Déclaration
du porte-parole du Quai d'Orsay (Paris, le 02 mai 2002)
La situation reste préoccupante à Madagascar. Il faut préserver
l'unité et l'intégrité du pays et permettre la reprise économique, qui
passe par
la levée des barrages routiers, prévue par l'accord de Dakar. A ce titre, la
décision des gouverneurs de Tulear, de Diego Suarez et de Tamatave de
proclamer l'indépendance de leurs provinces est
particulièrement regrettable et ne facilite certainement pas la recherche
d'une solution pacifique et démocratique.
Dans ce contexte, nous nous réjouissons de l'arrivée aujourd'hui à
Madagascar d'une mission de l'OUA.
Collectif Indépendant pour la Défense
de la Démocratie à Madagascar
Paris, le 1er mai 2002
Messieurs,
Conformément à l'accord de Dakar du 18 Avril
2002 préconisant en préambule un décompte des procès verbaux relatifs au
1er tour des élections présidentielles du 16 décembre 2001 et prévoyant
un régime de transition au cas où aucun des protagonistes n'obtient la
majorité absolue et stipulant enfin la levée immédiate des barrages
ainsi que l'arrêt total et sans délai de toutes les violences,
la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) de Madagascar a rendu public le résultat
de la confrontation des procès verbaux le 29 Avril 2002 : la HCC a déclaré
M. Marc Ravalomanana vainqueur et élu au 1er tour avec 51,46% contre 35,86%
à M. Didier Ratsiraka.
M. Marc Ravalomanana a respecté
scrupuleusement toutes les conditions de l'accord - levée des barrages de
contrôle de sécurité, renonciation à tout acte incompatible avec sa
situation de simple candidat à l'élection présidentielle, avec en
particulier l'arrêt de toute activité du gouvernement Sylla -
tandis que M. Didier Ratsiraka et ses partisans maintiennent les
barrages anti-économiques et continuent à perpétrer des
arrestations et des tortures à l'encontre des personnes soutenant M. Marc
Ravalomanana, reniant ainsi sa propre signature.
L'accord de Dakar, reconnaissant l'arrêt n°4
de la chambre administrative de la Cour Suprême de Madagascar, a validé
par voie de conséquence la remise en place des anciens membres de la
HCC d'avant la nomination effectuée de façon irrégulière par M. Didier
Ratsiraka en Novembre 2001.
Ce dernier et ses partisans récusent
maintenant la validité de cette HCC, réfutent les résultats proclamés
par celle-ci et déclarent la sécession de certaines provinces du pays. Ils
renforcent les barrages destinés à asphyxier la capitale et continuent les
exactions et arrestations arbitraires à l'encontre de la population des
provinces particulièrement.
Nous, membres des associations de Malgaches et
d'amis de Madagascar dans le monde entier, nous unissons à l'appel fait
par l'Abbé Pierre et le Père Pedro d'une part, et au communiqué fait par
les Groupes Parlementaires d'amitié France-Madagascar-Océan Indien du Sénat
et de l'Assemblée Nationale français d'autre part, et revendiquons
que toute la population malgache, déjà meurtrie par les pénuries dues à
ces barrages, soit protégée des actes d'une minorité violente et
terroriste qui fait fi des Droits fondamentaux de l'Homme et ne
cherche qu'à défendre ses intérêts personnels ou familiaux.
Déjà, 7.500 enfants sont décédés depuis
le début de cette crise, à cause des barrages anti-économiques, des
dynamitages des ponts, des mines anti-personnelles posées par les partisans
de M. Didier Ratsiraka.
Les négociations politiques ont atteint
leurs limites. Nous estimons qu'il faut maintenant agir vigoureusement pour
une cause humanitaire urgente.
Nous interpellons Messieurs les Présidents
Jacques Chirac, Abdoulaye Wade et George W. Bush, le Premier Ministre de la
Confédération Helvétique, le Premier Ministre de l'Italie, le Premier
Ministre du Royaume de Belgique, le Premier Ministre du Japon, les secrétaires
généraux de l'ONU et de l'OUA, le Président de l'Union Européenne et le
Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour qu'ils prennent
une position ferme contre, nominativement, M. Didier Ratsiraka et ses
partisans, en condamnant sans équivoque leurs actes violents et terroristes
et en leur sommant d'arrêter le massacre qu'ils sont en train de perpétrer
vis-à-vis du peuple malgache qui a exercé pacifiquement un de ses droits
fondamentaux, qui est la liberté de choisir son Président.
Nous demandons au Conseil de Sécurité des
Nations Unies, à l'OUA, à l'Union Européenne et à la France d'exercer
les pressions sur ces terroristes ennemis de leur propre peuple, afin qu'ils
respectent le choix démocratique du peuple malgache et l'Accord de Dakar du
18 Avril 2002. Nous leur demandons aussi solennellement d'envoyer, en raison
de la sécession d'une partie du pays sous la pression violente de cette
minorité - une sécession conduisant au massacre de toute la population
malgache - une force multinationale afin d'éviter une guerre civile et afin
que le gouvernement élu par la majorité des Malgaches puisse prendre en
main la direction du pays pour la reprise des activités économiques.
Rappelons que la nomination des ex-gouverneurs
de provinces qui font sécession a été abrogée et qu'une sécession est
un acte passible de la peine capitale selon la Constitution malgache.
Convaincus que vos actes seront
primordiaux pour le maintien de la paix et la démocratie à Madagascar,
veuillez agréer, Messieurs, l'expression de notre haute considération.
Une
mission de l'Organisation de l'Unité Africaine à Madagascar
Déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay
(Paris, le 02 mai 2002)La situation reste préoccupante à
Madagascar. Il faut préserver l'unité et l'intégrité du pays et
permettre la reprise économique, qui passe par la levée des barrages
routiers, prévue par l'accord de Dakar. A ce titre, la décision des
gouverneurs de Tulear, de Diego Suarez et de Tamatave de proclamer l'indépendance
de leurs provinces est particulièrement regrettable et ne facilite
certainement pas la recherche d'une solution pacifique et démocratique.Dans
ce contexte, nous nous réjouissons de l'arrivée aujourd'hui à Madagascar
d'une mission de l'OUA.
Le Soir en Ligne, le 03/05/2002
En provenance du réseau MADAINFOFR, la situation vue par nos amis Belges
(extrait de presse) :
Madagascar Ravalomanana reporte son investiture présidentielle
La guerre des chefs se prolonge
Comment dénouer la crise malgache ? Une mission de l'OUA Organisation de l'Unité africaine est arrivée sur place jeudi pour rencontrer les principaux
protagonistes. Et le président officiellement élu joue la prudence.
PIERRE MAURY
ANTANANARIVO
La solennité de l'instant n'a pas résisté à l'enthousiasme : quand la Haute
Cour constitutionnelle (HCC), dans sa composition redéfinie il y a deux semaines par la Cour suprême, a annoncé lundi le résultat de Marc
Ravalomanana au premier tour de l'élection présidentielle (51,46 %), la salle de conférences du Ministère des Affaires étrangères est partie en
applaudissements. Suivis, immédiatement, de huées à la proclamation du score
de Didier Ratsiraka (35,90 %).
La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans la capitale, déclinant sous toutes les formes l'article 5 de l'arrêté de la HCC : Le
candidat Ravalomanana Marc, ayant obtenu la majorité constitutionnelle, est
déclaré élu Président de la République de Madagascar. La place du 13 mai, où
se sont tenues pendant trois mois des manifestations, redevenait un lieu de convergence où la foule congratulait les ministres du gouvernement Sylla (le
Premier ministre nommé par Ravalomanana) arrivés en début d'après-midi pour
partager la liesse populaire. Avant un office ocuménique et un bal dans la soirée.
L'accord de Dakar, cosigné par les deux candidats arrivés en tête au soir du
16 décembre, et qui prévoyait ce nouveau décompte contradictoire des voix ne
résout cependant pas tous les problèmes. Loin de là.
Car, si Marc Ravalomanana avait rejeté les résultats proclamés en janvier
par une HCC majoritairement nommée par Didier Ratsiraka (illégalement, a
estimé la Cour suprême), celui-ci avait, à la veille de la seconde proclamation, récusé par avance les nouveaux résultats quatre des six
membres de la HCC siégeant actuellement ont officié lors de l'investiture unilatérale de Marc Ravalomanana en février.
Autant dire que l'accord passé entre les deux adversaires le 18 avril à Dakar est caduc et que le bras de fer continue. Le blocus de la capitale a
été renforcé, tant sur les barrages routiers que par le nouveau dynamitage
d'un pont. Et les gouverneurs fidèles à Didier Ratsiraka, qui " tiennent "
quatre des six provinces, en sont à proclamer l'indépendance de leurs territoires dans le cadre d'un nouvel Etat confédéral.
Sur le terrain, malgré les manifestations de joie à Antananarivo (dont Marc
Ravalomanana était le maire depuis plus de deux ans) et dans quelques autres
villes, la situation est donc plus crispée que jamais depuis le début de la
crise. Les membres du corps diplomatique, à la sortie de la proclamation des
résultats, avaient le visage tendu et se refusaient à tout commentaire. Leur
silence en disait long sur une inquiétude qui repose, dit-on, sur le non-respect de clauses secrètes dans l'accord de Dakar et se traduit par de
fortes réticences à reconnaître Marc Ravalomanana dans sa fonction présidentielle. Lui-même a décidé de reporter à lundi son investiture prévue
vendredi.
Madagascar, un des pays les plus pauvres du monde, se prépare maintenant à
poursuivre une récession très sensible depuis des mois, sous prétexte d'un
combat des chefs dont les règles, fixées au niveau international, auront été
adaptées selon de douteux intérêts locaux. Et l'on craint, évidemment, la
reprise des violences qui ont fait au moins 35 morts depuis le début de l'année.·
Le Soir en Ligne, le 03/05/2002
« Cela va être le grand redémarrage »
VÉRONIQUE KIESEL
Nous sortons d'un cauchemar ! Louise Odette Rahaingosoa est députée de Madagascar issue de la société civile, et, avec deux autres parlementaires,
elle s'est rendue à Bruxelles pour expliquer la complexe situation malgache.
Le président Ratsiraka n'aimait plus la population qui ne le soutenait plus.
Il a donc voulu montrer qu'il était le plus fort, en organisant des barrages
, en faisant tuer des gens, bref, en cherchant l'épreuve de force.
Il n'a pas supporté de voir, le 7 janvier dernier, la population se soulever
pour que soit respecté son choix électoral, poursuit Louise Odette. Or, dès
ce moment-là, de nombreux députés, indépendants comme moi ou soutenant le
président sortant, se sont rendu compte que, en tant qu'élus, ils avaient
des comptes à rendre, et devaient se battre pour que le suffrage populaire soit respecté. Ratsiraka voulait rester au pouvoir coûte que coûte. Il a
donc préparé une manipulation à large échelle. Il a notamment changé de
manière illégale six membres de la Haute Cour, en y nommant des proches. Le
candidat Ravalomanana a porté plainte, et cette plainte n'a été jugée recevable que le 4 avril dernier. Finalement, les six nominations à la Haute
Cour ont été jugées illégales et donc annulées. Les anciens membres de la
Cour ont repris leur poste et ont fait réaliser un nouveau décompte des voix
du premier tour, qui s'est révélé favorable pour Ravalomanana.
C'est la Convention, signée à Dakar par le président sortant et par le président élu qui a aussi permis de débloquer la situation. Le problème,
c'est que Ratsiraka a signé cet accord, qui lui permettait de sortir par la
grande porte, mais qu'il ne l'applique pas, détaille Louise Odette. Et il laisse ses gouverneurs faire sécession, en violation flagrante avec notre
constitution.
Louise Odette veut voir plus loin : Aujourd'hui commence notre reconstruction, tant morale que matérielle. Cette crise a provoqué de
nombreux dégâts, d'importantes destructions. Nous allons avoir besoin d'aide
pour redresser notre pays.
Plan Marshall
L'Union Européenne a déjà proposé son aide pour reconstruire des ponts qui
ont été détruits par des partisans de Ratsiraka, mais il nous faudrait une
sorte de Plan Marshall. L'UE doit en outre nous aider sur le plan politique,
car nous avons peur de ce qui pourrait encore se passer ici : les supporters
de Ratsiraka font la preuve qu'ils sont de très mauvais perdants.
Mais qu'y a-t-il de si séduisant dans le programme de Ravalomanana ?Ce qu'il
propose, c'est rien moins qu'un vaste changement de mentalités, s'enthousiasme Louise Odette
Rahaingosoa. Son programme, c'est la bonne gouvernance, la justice. Madagascar est un pays riche, mais ses
potentialités ont été gâchées. Trop de politiciens ont volé, détourné, se
faisant construire des dizaines de villas en quelques années de pouvoir.
Notre nouveau président veut lutter contre la corruption. Il veut aussi relancer rapidement le développement, en tenant compte des spécificités de
chaque région. L'éducation est une de ses grandes priorités : actuellement,
40 % des enfants de Madagascar ne vont pas à l'école. De même, les
gouvernements précédents ne se sont jamais beaucoup occupé des paysans, qui
représentant pourtant 85% de la population. Il est temps aussi de changer nos relations avec la France, de les rendre plus équitables, d'en faire
enfin un vrai partenariat. Bref, cela va être le grand redémarrage...·
Le Soir en Ligne, le 03/05/2002
Une quatrième province indépendante à Madagascar
Le gouverneur de la province malgache de Mahajanga a proclamé l'indépendance
de sa province, qui devient ainsi la quatrième à devenir "indépendante"
depuis la proclamation officielle de Marc Ravalomanana comme président de Madagascar, ont indiqué vendredi les autorités de Mahajanga.
Le gouverneur de la province de Mahajanga (centre- ouest), Etienne-Hilaire
Razafindehibe, proche du président sortant Didier Ratsiraka, accompagné de
quelques élus favorables à M. Ratsiraka, a proclamé cette indépendance jeudi
en début de soirée. Selon des témoignages recueillis par l'AFP, quelque 200
à 300 personnes ont assisté à l'événement qui s'est tenu sur la place de la
mairie.
(AFP)
|
AfricaN°1
du 4 mai 2002 à 10H : " DR
n'accepte pas le gouvernement de reconciliation proposé par Ra8"
RFI
du 3 mai 2002 à 18H- "le
gouverneur de Fianarantsoa a décrété l'indépendance de la province de
Fianarantsoa à partir de Tamatave"
AfricaN°1
du 3 mai 2002 à 13H "
L'investiture
de Ra8 est reporté au lundi 6 mai 2002 à la demande de l'OUA.
-La
recontre des facilitateurs de l'OUA et de Ra8 s'est passée ce matin.
RFI
3 mai 2002 à 9H30: "la
mission de l'OUA est arrivé à Mada pour sauver l'unité nationale. -elle
s'est entretenue hier avec DR à Tamatave -
puis s'est rendu à Tana pour renconter le PM Sylla -
elle rencontrera Ra8 ce matin -
Les durs du camps de DR ont proclamé la sécession de 3 provinces"
EDITO
DE SOBICA.COM
Si
l'OUA m'était conté
Il
était une fois, un Roi d'Afrique prénommé Amara Essy. Amara était
reconnu par tous les seigneurs du continent. Sa sagesse légendaire et son
autorité l'avait naturellement amené à devenir ce guide spirituel, ce
lien entre tous les Africains. Ainsi, plusieurs fois, Amara tenta de dénouer
le conflit opposant 2 seigneurs locaux de la Grande Ile de Madagascar. Malgré
quelques échecs, il réussit, aidé par l'influent Sénégalais Wade, à
concretiser les efforts de paix grace aux fameux accords de Dakar. Amara,
fort de cette victoire, rayonnait aux yeux des autres Empires, Onu, France,
Europe et consorts...
Mais
comme dans toute fable, derrière ce tableau idyllique se cache la perfidie
et le complot. Amara Essy, ne tient son autorité que des Seigneurs de
France, eux mêmes Grands Organisateurs de l'ombre des Accords de Dakar. La
France, décide et Amara obéit. Dans ses sombres desseins, la France veut
protéger son vassal Ratsiraka pour s'octroyer ses faveurs dans la Grande
ile, au détriment du téméraire Ravalomanana, trop loin des idéaux
francophiles. Alors qu'importe le respect à la lettre des Accords, la
proclamation de la victoire de Ravalomanana, le royaume de l'OUA dans son
allégeance à la France abandonne ses idéaux et poignarde dans le dos la démocratie,
la justice et le peuple malgache ! Le royaume de France s'empresse par la
voie de ses canaux d'influences comme TF1 de dénoncer cette victoire tout
en cautionnant par son silence l'asphyxie et la partition du pays engagé
par le Seigneur Ratsiraka. C'est ainsi que la France et l'OUA ont trahi
notre pays, sans vergogne et sans pensée pour son peuple.
Edito
de Sobika
Midi de Madagascar - 03/05/2002
Une soixantaine de manifestants de tous âges, venus à pied à l'aéroport, ont tenu à être présents à la descente d'avion de la délégation de
l'Oua. Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire les inscriptions telles que " Notre souveraineté n'est pas négociable ", " Ravalomanana est notre seul président ", " Ratsiraka chef suprême des rebelles " ou encore " Il faut respecter l'accord de Dakar, vérité des urnes : 51,46% ".
A.L
La délégation de l'Oua, composée de 6 membres officiels et dirigée par Gadio
Cheik-Tidiane, ministre des Affaires étrangères de l'Union Africaine et des Sénégalais de l'Extérieur, a donné un point de presse d'à peine 5 minutes, après une attente qui a duré presque 1h15. En provenance de
Toamasina, où ils ont d'abord été reçus par le Président sortant Didier Ratsiraka et son équipe, ils n'ont décollé de cette ville qu'aux environs de 18 heures pour ne parvenir à Antananarivo que vers 19 heures 10.
Enjeu
Leur déclaration a été des plus brèves, voire décevante, vu l'enjeu que représente toute solution à la crise actuelle dans le pays : " Nous souhaitons le retour de la cohésion et de la réconciliation nationale et voulons aider les Malgaches à la sortie de la crise ". Sans même donner le temps aux journalistes de poser la question sur l'attitude des partisans de l'Amiral, qui agissent encore et toujours comme des terroristes et des
génocidaires. Le Chef de délégation a assuré qu'ils n'étaient pas venus pour apporter des jugements et que la délégation est plus que jamais respectueuse du peuple malgache. N'empêche que la programmation de leur itinéraire sur le sol malgache donne matière à réflexion.
Rappelons que trois ministres du Togo, du Bénin et de Maurice se joindront à cette délégation ce jour, et leur rencontre avec le Président Marc Ravalomanana aura lieu aujourd'hui.
Les marchands contraints
Des éléments du ZATOVO ont contraint les marchands du
Bazary-kely, hier,à assister au meeting organisé par les partisans de l'amiral, selon diversmilieux contactés sur place. Les sirènes des bateaux, les clochers des égliseset des temples, ainsi que les klaxons des taxis retentissaient à travers
laville, à midi, pour inviter la population à venir nombreuse à ce meeting.
Dominique Ramiandrisoa
Ceux qui n'y sont pas allés ont été taxés d' " ennemis de la Nation ". Face à cette pression, les marchands ont plié bagages, pour rejoindre
Barikadimy, lieu où s'est déroulée la manifestation. L'affluence a été composée essentiellement des marchands de Bazary-kely et des partisans inconditionnels de l'amiral Didier Ratsiraka.
Au lieu de proclamer l'indépendance du Faritany, les dirigeants du Kmdr ont préféré sensibiliser la foule. Au cours de son intervention, l'ancien gouverneur Lahady Samuel a lancé à l'assistance : " S'il y a des individus suspects, n'hésitez pas à les ligoter ", selon toujours notre source. Notons qu'aucun ancien gouverneur des 4 provinces
(Antsiranana, Mahajanga, Toliara, Fianarantsoa) n'a assisté au meeting. Ni le président sortant, Didier Ratsiraka, ni l'ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo n'ont répondu présents au meeting.
TOAMASINA
Etat indépendant : on en sourit, selon l'AFP
A travers les reportages lus dans les dépêches de l'Agence France Presse, on remarquerait comment les habitants de Toamasina apprécient l'idée de l'autoproclamation des Etats indépendants. Voici quelques extraits.
" A Toamasina, l'indépendance décrétée mercredi par le gouverneur de cette province, fief du président sortant Didier Ratsiraka, située sur la côte est de Madagascar, fait sourire les habitants, quelque peu incrédules. Les personnes interrogées par l'AFP ont déclaré être davantage préoccupées par les répercussions dans leur vie quotidienne du blocus de la capitale, Antananarivo, mis en place par le camp Ratsiraka. L'indépendance? "Ce sont des rumeurs", s'esclaffe une jeune femme élégante. "C'est radio trottoir", renchérit Olivier, chauffeur de taxi. "C'est pas le maire qui va me payer les courses", lance-t-il. La radio locale a bien évoqué le "projet" d'indépendance, mais la majorité des gens pouffent quand on leur lit la déclaration du gouverneur. A l'aéroport, passeports et pièces d'identité ne sont pas exigés à la descente de l'avion d'Antananarivo (…) ". " Ces indépendances sont proclamées dans le cadre d'une "confédération des Etats indépendants de Madagascar", dont le projet de constitution est à l'étude, selon les gouverneurs. Les deux autres provinces, Antananarivo et Fianarantsoa (sud-est), les plus peuplées du pays, sont sous le contrôle du gouvernement de M. Ravalomanana, proclamé président lundi. Ces déclarations d'indépendance s'apparentent davantage à des autoproclamations par les gouverneurs et quelques élus ratsirakistes", estime un expert étranger à Antananarivo. Ces velléités ne reflètent pas nécessairement les aspirations de la population, si l'on en juge par les résultats officiels du premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001 " (AFP).
AMINAY NY MIARAMILA
Aminay ny miaramila , tsy natao hitazantazana,
Fa ho mpiaro ny vahoaka sy ho mpiaro ny fananany.
Aminay ny miaramila dia "HO AN'NY TANINDRAZANA".
Fa izay no velirano sady teny fianianany.
Aminay ny miaramila, tsy mba ny olona tsy marina,
Te hampiasa herisetra mba hiarovana kapoaka.
Aminay ny miaramila, tsy ireo olona nozarina
Mba hiaro ireo mpitondra izay naloan'ny vahoaka.
Aminay ny miaramila, tsy mba ny olo-maizin-tsaina,
Tia mamono iretsy hafa tsy mitovy hevitra aminy.
Aminay ny miaramila, tsy irony ratsy fiaina
Ka ny fahorian'ny hafa no lalainy sady maminy.
Aminay ny miaramila, tsy natao hipetrapetraka
Toy ny olona tsy an'asa tsy mahita izay hidirany.
Aminay ny miaramila, tsy mba ny mpihetraketraka
Ka manapaka tetezana nony tsy mahita rirany.
SEDERA RAVALISON
Message
en provenance de l'association ALEFA
Rentrée
des écoles Françaises du 6 mai
Bonjour,
Le Proviseur vient de m'appeler pour me faire passer l'information
suivante:
- Les écoles françaises suivront les consignes annoncées par les
autorités malgaches en ce qui concerne la journée de lundi 6 mai et qui
ne sont pas encore connues aujourd'hui. Autrement dit, si on annonce que
lundi 6 mai est férié, les écoles ne fonctionneront pas lundi. Suivant
les consignes de
l'ambassade, le proviseur ne peut pas passer cette info dans la presse
locale: IL FAUT DONC FAIRE FONCTIONNER LE BOUCHE A OREILLE ET DIFFUSER
CETTE INFORMATION A VOS CONNAISSANCES ET A VOS ENFANTS QUI PEUVENT CHACUN
APPELER 2 OU 3 CAMARADES ET LEUR DEMANDER DE FAIRE DE MEME.Pour les
septiques, l'information est vérifiable sur le site du lycée: htpp://www.dts.mg/lft
Les internes qui arrivent au LFT le dimanche soir seront accueillis comme
d'habitude.
- En ce qui concerne le carburant, Il m'a également rassuré en
m'indiquant que les attributions de l'OMH pour les transporteurs
permettaient de fonctionner jusqu'à fin mai.
Merci donc de bien vouloir diffuser ce message.
Cordialement
GAZETY
NOSINTSIKA le 3/5/2002
Amin'ny
alatsinainy no apetraka aminèny fomba ôfisialy ho
Filoham- pirenena Atoa Marc Ravalomanana
« Hotanterahina izany na ho avy na tsia ny vahiny »,
hoy Atoa Rajemison Rakotomaharo
Araka ny fandaharam-potoana efa nomanina ary nohamafisin'Atoa Mananjara,
Filohan'ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana, azy omaly, dia ny
alatsinainy 6 mey 2002 ho avy izao no hotanterahina eny amin'ny kianjaben'i
Mahamasina ny fametrahana amin'ny fomba ôfisialy eo amin'ny toeran'ny
Filoham-pirenena an'Atoa Marc Ravalomanana. Natokana ho andro tsy hianarana
sy tsy hiasàna rahateo izany andro alatsinainy 6 mey izany, ho fiarahan'ny
vahoaka malagasy rehetra miray fo, saina amam-panahy, ary manatrika sy
manome voninahitra ny fianianana hataon'ity Filoham-pirenena vaovao ity.
Anio no niheverana ny hanatontosana ity lanonana ity, saingy niangavy ny
hanemorana izany ireo mpiray tanindrazana any amin'ny faritany sy ireo
raiamandreny namita iraka any ivelany, hoy Atoa Rajemison Rakotomaharo, mba
hahafahan'izy ireo manatrika an'Atoa Marc Ravalomanana, ho amin'izany
andraikitra mankadiry iantsorohany eto amin'ny firenena izany. Ankoatra izay,
mbola hisy ny fangataham-bavaka ho amin'izany fandraisana ny fitondrana
izany amin'io alahady ho avy io.
Mikasika ny amin'ny fiandrasana ireo vahiny afrikanina hanatrika izao
lanonana izao, dia nanamarika Atoa Rajemison fa hotanterahina foana ny
lanonana na ho avy na tsia izy ireo.
Jocelyne sy Andriambelomasina
Ing.
RATSIRAKA NO TOKONY HIPETRAKA AMIN'IZAY
Naneho ny finiavany handray anjara amin'ny famahana izao savorovoro eto
amin'ny firenena izao indray izy efatra mirahalahy-mianaka, kandidà tsy
tafita tamin'ilay fifidianana izay ho filoham-pirenena teo iny, dia ny Pr
Zafy Albert, ny Pasitera Rajakoba Daniel, Ing. Razafimahaleo Herizo ary Ing.
Rajaonary Patrick. Nanao fanambaràna izy ireo, ka nomarihiny tamin'izany fa
tsy nampiova na inona na inona ny voka-pifidianana navoakan'ny Fitsarana Avo
momba ny Lalàmpanorenana (H.C.C.) izay nanambara ny fahalanian'Ing.
Ravalomanana amin'ny fihodinana, fa vao mainka niha-ratsy hatrany aza ny
toe-draharaha ka ahiana mihitsy ny fahavakisan'ny firenena sy ny
hitrangan'ny ady an-trano. Koa amin'izany dia manainga azy roalahy
mpifanandrina amin'izao fotoana izao izy ireo mba handinika lalina ka hanao
an-tsaina mandrakariva ny fihavanam-pirenena. Teny miolakolaka sy ohatra ny
mifonofono izany no nataony ka tsy hita nisongadina avy hatrany izay tena
tiany hambara, kanefa tsinjo teny antsefatsefa-kevitra teny ihany, fa ny
hifanatonan'ny roa tonta indray no tadiaviny dia, asa, ny hamerenana ny
fifidianana indray angaha mba hampazava tsara ny fahalanian'izay handresy.
Mifandraika tanteraka amin'ny lalan-tsain'ny Sekretera Jeneralin'ny
Firaisambe Afrikanina (O.U.A.), Amara Essy, araka izany, izao tolokevitr'izy
efa-dahy ireto izao. Mety ho vaha olana tokoa izay, saingy mampisalasala
ihany ny handray sy hampihatra azy.
MESSAGE
OFFICIEL de M. Marc RAVALOMANANA, Président de la République de
Madagascar.
Ce 2 mai 2002,
J'ai appliqué à la lettre tous les termes de l'accord de Dakar qui
devaient être appliqués dès la signature de ce protocole.
Respectueux de l'arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle confirmant la
volonté majoritaire des citoyens de Madagascar, je me soumets à cette
nouvelle institution prévue par la Loi et la Constitution de mon pays.
Toutefois, garant de l'Unité Nationale et de la Concorde entre nos
compatriotes, j'ai décidé de garder l'esprit qui prévalait à Dakar.
Je travaille dans le sens de la mise en place d'un gouvernement qui réconcilie
tous les Malgaches.
Je demanderai à ce gouvernement de réconciliation nationale de préparer
les conditions d'une conclusion démocratique de la sortie de crise de
Madagascar.
J'inviterai la Communauté Internationale à poursuivre l'esprit des accords
de Dakar en apportant tous les soutiens utiles à la préparation de cette
initiative démocratique, pour le redressement économique de Madagascar,
pour le rétablissement de sa continuité territoriale.
Marc Ravalomanana
Président de la République de Madagascar
Le
Monde – 04/05/02
Vers
un gouvernement d'union nationale à Madagascar ?
Marc
Ravalomanana, président officiellement proclamé depuis le 29 avril, "travaille
dans le sens de la mise en place d'un gouvernement qui doit réconcilier les
Malgaches". Les conseillers de M. Ravalomanana, ont diffusé un
communiqué vendredi 3 mai dans lequel ils ne précisent pas si ce
gouvernement serait ouvert au président sortant Didier Ratsiraka. "Ce
n'est pas un gouvernement d'exclusion", a commenté le conseiller
diplomatique en titre de M. Ravalomanana, Mamy Andriamasomanana, ajoutant que M.
Ravalomanana tenait à "respecter l'esprit de Dakar".
Les
deux adversaires ont signé, le 18 avril à Dakar, un accord de réconciliation
dont la lettre prévoyait un gouvernement de transition et un référendum, au
cas où aucun des deux rivaux n'aurait remporté la présidentielle au premier
tour, le 16 décembre dernier. "L'esprit" de l'accord correspond à
une clause non écrite, par laquelle MM. Ratsiraka et Ravalomanana ont convenus
que les "nouveaux" résultats de la présidentielle ne les départageraient
pas, et ouvriraient ainsi la voie au processus de transition. Or la Haute Cour
constitutionnelle (HCC) a donné, le 29 avril, la victoire à M. Ravalomanana. Résutat
contesté par le président sortant, qui juge les membres de la HCC acquis à
son adversaire.
M.
Ravalomanana "demandera à ce gouvernement de préparer les conditions du
meilleur exercice démocratique pour clore le processus de crise". Mais là
encore, les conseillers n'ont pas précisé s'il s'agissait d'un référendum,
envisagé dans l'accord. La communauté internationale sera invitée par le
nouveau président proclamé "à poursuivre l'esprit des accords de
Dakar en apportant tous les soutiens utiles". Soutiens qui doivent
notamment contribuer au "redressement économique de Madagascar". M.
Ravalomanana a expliqué sa position vendredi matin à la mission de
l'Organisation de l'unité africaine (OUA), arrivée jeudi sur place pour tenter
de trouver une solution pacifique à la crise malgache. L'OUA a déjà rencontré
jeudi à Toamasina, sur la côte est, le président sortant, Didier Ratsiraka.
Une cérémonie d'investiture du nouveau chef de l'Etat avait été
initialement prévue pour le 3 mai. Reportée au mercredi suivant, à la
demande de l'OUA, elle a été fixée, "quoi qu'il arrive", au
lundi 6 mai, a précisé Guy Rajemison, secrétaire général de la présidence
de M. Ravalomanana.
Un projet
de constitution d'une confédération d'Etats indépendants est en cours d'élaboration
entre délégations de plusieurs gouvernorats de l'île. Trois des six provinces
du pays avaient déjà déclaré leur indépendance : celles d'Antsiranana, au
nord, de Toamasina et de Toliara, au sud-ouest, toutes gouvernées par des
proches de M. Ratsiraka. Le gouverneur de la province de Mahajanga, sur la côte
ouest, a à son tour proclamé l'indépendance de sa province.
Dans
la région de Tananarive, un cinquième pont a été dynamité, dans
la nuit de jeudi à vendredi. Cette destruction aggrave le blocus économique
que subit la capitale en l'isolant du sud du pays.
Avec AFP
et Reuters
GAZETIKO
4/4/2002
MITADY NY FOMBA REHETRA HIVIDIANANA NY JIRAMA INDRAY NY ZANAKY NY AMIRALY
Rehefa tsy nahomby ny teti-dratsiny saika hividy amin'ny "francs symboliques" ny "Air Madagascar ", dimy taona lasa izay, ny zanaky ny amiraly Didier Ratsiraka sy ny mpiray tsikombakomba aminy, dia mikononkonona hividy an-tsokosoko orinasa hafa indray amin'izao fotoana izao. Araka ny vaovao marim-pototra nampitaina taminay mantsy, dia mitady ny fomba rehetra hanatanterahana ny hetahetany hividy amin'ny "francs symboliques" ny Jirama indray Rtoa Sophie Ratsiraka sy Atoa Xavier Ratsiraka. Mbola ilay loharanom-baovao marim-pototra nambara teo aloha hatrany no nahafantarana fa efa vonona avokoa ny antontan-taratasy mirakitra izany fifanekena ara-barotra izany. Voalaza fa tafiditra ao anatin'ity raharaha maizina ity ny Filohan'ny Filankevi-pitantanan'ny orinasa Jirama. Fantatra ihany koa fa nandritra ny taona dia mandray vola manodidina ny 30 ka hatramin'ny 60 tapitrisa isam-bolana amin'io orinasa misahana ny fitsinjarana ny jiro sy ny rano io ny zanaka lahin'ny amiraly. Ary dia izao kendreny hiafara amin'ny fividianana ambongadiny ny orinasa Jirama izao. Raha izay izany no tanteraka, izany hoe voavidiny io orinasa io, dia ny vahoaka malagasy indray no tetehan'ny zanaky ny amiraly Didier Ratsiraka handoa vola amin'izy ireo.
Sakanana amin'ny fomba rehetra.
Nomarihin'ny tomponandraikitra amin'izao Governemanta vaovao izao fa na dia efa vonona any ho any aza ny antontan-taratasy mirakitra izany, dia tsy maintsy hitady ny fomba rehetra hanakanana ny teti-dratsy tsy mitondra ho amin'ny tombontsoan'ny maro an'isa izy ireo, satria tsy harena adala tompo, araka ny fomba fiteny akory, ny fananan'ny malagasy. Raha tsahivina ny zava-nisy nikasika ny "Air Madagascar", dimy taona lasa izay, dia nitady hirika hividianana amin'ny vola "francs symboliques" ihany koa io orinasa io Rtoa Sophie Ratsiraka izay marihina fa anisan'ny manana petra-bola mihodina ao. Raha vao niparitaka fotsiny anefa ny feo manodidina izay tetika fitadiavan-tombontsoa manokana izay, dia nanao ny fomba rehetra nanakanana an'izany, tamin'ny alalan'ny hainoamanjery sy ny gazety an-tsoratra. Misy amin'ireo mpitondra ambony ao amin'ny faritany amin'izao fotoana izao no nanao izay ho afany nanakanana izay fivarotana ny "Air Madagascar" izay. Tsy tanteraka izany aloha izay fangoronan-karena notetehin'ny zanaky ny Filoha teo aloha izay, dia izao mbola tsy maty voalavo an-kibo izao indray hividy ny orinasa Jirama. Manginy fotsiny amin'izany ny fangoronana tanin'olona tetsy sy teroa izay nampahalaza an-dRtoa Sophie Ratsiraka.
Mariah
Alatsinainy 6 mey izao
Andro tsy iasana nefa andraisan-karama
Ho fametrahana amin'ny fomba ôfisialy ny Filohan'ny Repoblikan'i Madagasikara, Marc Ravalomanana, ny Minisitry ny Asa sy ny Asam-panjakana ary ny Fanatsaràna ny Fitantanan-draharaham-panjakana, Ing. Radanoara Julien, dia manamafy ary nandefa naoty mitondra ny laharana 066-MINT.FOP.RA fa ny vaninandron'ny alatsinainy 6 mey dia natao ho andro tsy hiasana nefa handraisan-karama. Araka izany, hifamotoana eny amin'ny kianjaben'i Mahamasina avokoa ny rehetra, hiombom-bo, saina, fanahy amin'ny fametrahana amin'ny fomba manetriketrika ny Filoha Ravalomanana.
A.
News 24.COM - 03/05/02
Madagascar bridge blown up
Antananarivo - Saboteurs blew up a fifth bridge in Madagascar on Friday to disrupt supplies into the capital, where African diplomats were due to hold talks to resolve a leadership crisis that has split the island.
General Ferdinand Razakarimanana told local radio that the bridge at Behenjy, around 40km south of Antananarivo, was destroyed at dawn on the main road linking the capital to the south of the giant Indian Ocean island.
Four other bridges, linking Antananarivo to the south, southeast and east of the island of 16 million people have been destroyed in recent weeks, reinforcing a blockade of the city mounted by supporters of embattled ruler Didier Ratsiraka.
The capital and surrounding region is controlled by Marc Ravalomanana, the charismatic mayor of Antananrivo who was declared winner of disputed presidential polls on Monday. Ratsiraka has rejected the results, and the island is bitterly divided.
Diplomats from an Organisation of African Unity (OAU) delegation, which met Ratsiraka on Thursday, was expected to meet Ravalomanana on Friday to try and find a way out of the
crisis.

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TOAMASINA
(Madagascar) (AFP)
- A Toamasina, l'indépendance
décrétée mercredi par le gouverneur de cette province, fief du président
sortant Didier Ratsiraka, située sur la côte est de Madagascar, fait
sourire les habitants, quelque peu incrédules.
-
Les personnes interrogées par l'AFP ont déclaré être davantage préoccupées
par les répercussions dans leur vie quotidienne du blocus de la capitale,
Antananarivo, mis en place par le camp Ratsiraka.
-
L'indépendance? "Ce sont des rumeurs", s'esclaffe une jeune
femme élégante. "C'est radio trottoir", renchérit Olivier,
chauffeur de taxi. "C'est pas le maire qui va me payer les
courses", lance-t-il.
-
La radio locale a bien évoqué le "projet" d'indépendance,
mais la majorité des gens pouffent quand on leur lit la déclaration du
gouverneur. A l'aéroport, passeports et pièces d'identité ne sont pas
exigés à la descente de l'avion d'Antananarivo.
-
"Faire de cette île trois ou quatre Etats, ça n'est pas
possible", juge Olivier, pour qui "il vaut mieux être
unis". "Madagascar est trop petit pour cela", enchaîne un
collègue chauffeur.
-
Samuel Lahady, le gouverneur de la province autonome de Toamasina, plus
connue sous son nom de l'ère coloniale française, Tamatave, a proclamé
mercredi l'indépendance de sa province.
-
Mais
il s'est dit prêt, dans le même temps, à renoncer à cette indépendance
si Marc Ravalomanana, le rival de l'amiral Ratsiraka, proclamé
officiellement président lundi, renonce à son investiture prévue pour
vendredi.
-
A Antanarivo, un proche collaborateur de Marc Ravalomanana a annoncé
mercredi à l'AFP que cette investiture serait reportée.
-Toamasina,
la deuxième ville et le plus grand port de commerce du pays, à quelque
360 km à l'est d'Antananarivo, est le fief électoral traditionnel de M.
Ratsiraka.
-C'est
là qu'il s'est retranché avec son gouvernement depuis que M.
Ravalomanana s'est autoproclamé président, le 22 février, et qu'il a
installé son gouvernement dans la capitale.
-
C'est aussi de là que le camp Ratsiraka organise depuis deux mois le
blocus d'Antananarivo et des hauts plateaux, grâce à des barrages
routiers et au sabotage de ponts. Mardi, le gouverneur de la province d'Antsiranana,
dans le nord, avait déjà proclamé son indépendance.
-
M. Ratsiraka "veut toujours l'unité nationale et s'oppose sur ce
point aux régions", assure un membre de l'entourage du gouverneur.
"Mais nous sommes libres de faire notre propre déclaration", précise
M. Lahady.
-
Toamasina souffre aussi, par répercussion, du grand barrage de
Brickaville, à 100 km à l'est, sur la route d'Antananarivo, pièce-maîtresse
du blocus de la capitale, et la population s'impatiente comme à
"Tana".
-
L'essentiel de la production maraîchère provient en effet des hauts
plateaux. Les tomates ont doublé de prix, s'indigne une femme qui fait
ses courses. "L'indépendance, cela veut dire plus de légumes du
tout", s'indigne un homme.
-
Jeudi a été décrété jour chômé à Toamasina par son maire, Roland
Ratsiraka, neveu de l'amiral, et la population est conviée à venir célébrer
l'indépendance au stade municipal.
-
Dimanche déjà, les autorités avaient battu le rappel pour venir en
masse à l'aéroport accueillir le président Ratsiraka, de retour d'un séjour
privé en France, à la veille de la proclamation de son rival. Quelque
400 personnes seulement avaient fait le déplacement.
BBC News - 04/05/02
Friday, 3 May, 2002, 14:22 GMT 15:22 UK
Madagascar to swear in
'president'
An OAU delegation is trying to defuse the crisis
The man declared the winner of Madagascar's disputed presidential elections, Marc Ravalomanana, says he will go ahead with his investiture ceremony on Monday.
Mr Ravalomanana said he would form a new government of national reconciliation to try to settle the four-month crisis which has divided the island.
He was speaking after talks with a delegation from the Organisation of African Unity (OAU), which is trying to broker a settlement of the dispute.
Mr Ravalomanana said the new government would prepare the country for another vote to decide who won last December's election.
His remarks were made amid reports that another bridge had been blown up on the road south of the capital, Antananarivo - further disrupting supplies to the city.
Court ruling
The bridge at Behenjy, about 40 kilometres (25 miles) south of Antananarivo, was destroyed at dawn on the main road linking the capital to the south of the giant Indian Ocean island.
Four other bridges, linking Antananarivo to the south, south-east and east of the island of 16 million people have been destroyed in recent weeks, reinforcing a blockade of the city mounted by supporters of embattled ruler Didier Ratsiraka.
Mr Ravalomanana was declared president by a court on Monday, but Mr Ratsiraka rejected the ruling which said a recount of disputed December polls showed that his opponent had won.
The OAU ministers met Mr Ratsiraka in his eastern hometown of Toamasina on Thursday and had a meeting with Ravalomanana in Antananarivo on Friday.
The OAU, which still recognises Mr Ratsiraka as president, has said a referendum to decide who should be president is the only way to avoid partition of the island, which is the size of Spain and Portugal combined.
But it was not clear whether Mr Ravalomanana, faced with threats of secession from provincial governors, would give in to demands from Ratsiraka supporters to hold a referendum to decide who rules the vast island off southeast Africa.
The two men had agreed to the recount last month in Dakar, but Mr Ratsiraka said the court's ruling was biased.
Provincial governors loyal to Mr Ratsiraka, a former admiral who has ruled Madagascar for more than 20 years, have threatened to break away from central rule if Mr Ravalomanana goes ahead with his investiture ceremony on Monday.
The crisis in Madagascar began when Mr Ravalomanana, the hugely popular mayor of Antananarivo, accused Mr Ratsiraka of rigging 16 December presidential elections.
Mr Ravalomanana's supporters staged massive protests and a strike to try to force a recount, but when that failed the millionaire businessman declared himself president, saying he had no alternative.
Barricades
Mr Ravalomanana controls the capital, including the ministries, and has a growing portion of the army behind him.
But there has been strong resistance to his rule from the provinces, where Mr Ratsiraka still has considerable support.
Ratsiraka supporters have erected barricades to isolate the capital, cutting off vital supplies and devastating the economy by paralysing imports and exports.
Mr Ratsiraka has reneged on an agreement to remove the barriers.
Provincial governors said they would secede from central rule on Thursday but have so far not carried out their threat.
It is not clear what secession would mean, or how many of the island's 16 million people would support the move.
Analysts have warned that violence is likely to worsen if the crisis persists.
Up to 60 people have already died in clashes between
the two side, the Health Ministry
says.
L'investiture
est fixée lundi, Ratsiraka et Ravalomanana ont 48h pour faire la paix
La journée de
cette troisième mission de l'organisation panafricaine a été
essentiellement consacrée à un long entretien avec le président Marc
Ravalamonana, dont la cérémonie officielle d'investiture est toujours
fixée à lundi, décrèté chômé et payé. Le nouveau Président aura
expliqué sa position, invité les ministres africains des affaires étrangères
à s'enquérir auprès des membres de la Haute cour constitutionnelle
comment ils avaient effectué ce “décompte contradictoire” des résultats
du premier tour, afin de se faire une intime conviction sur les réalités
post-électorales. De leur côté, les facilitateurs de l'OUA auront également
rencontré les représentants accrédités à Antananarivo de la communauté
dont la réconnaissance est nécessaire, essentielle, mais certainement
pas suffisante, pour permettre au pays de réconcilier ses enfants. C'est
aussi dans le sens d'un gouvernement de réconciliation que travaille le
président Ravalomanana, ont révélé certains de ses conseillers
politiques, sans toutefois préciser si ce gouvernement serait ou non
d'ouverture.
Cette ouverture n'est pas plus venue de
Toamasina, où le président sortant Didier Ratsiraka n'a toujours pas
fait de commentaires, laissant ce soin à ses collaborateurs, comme le président
national de l'Arema Pierrot Rajaonarivelo qui, dans un communiqué,
condamne à la fois les “groupuscules” qui tentent de diviser le pays
et la décision de la HCC.
Tout
le monde n'est pas expert en bonneteau électoral
- à la
supplication de Marc Ravalomanana, il n’était encore que candidat, le
président sortant Didier Ratsiraka a accepté qu’une nouvelle Haute
cour constitutionnelle fasse un décompte contradictoire bidon des résultats
du premier tour à la condition expresse qu’il débouche sur un
gouvernement de transition de réconciliation nationale et une nouvelle
consultation électorale.
Comme aucun démenti n’est venu d’Ambohitsirohitra,
on peut penser que cette version venue de Toamasina est exacte.
- comme le président-candidat Ratsiraka n’a
pas respecté l’article 5 - écrit et donc plus visible qu’une clause
secrète - de cet accord, M. Ravalomanana ne s’est pas cru devoir -
c’est son droit - respecter sa parole (verbale) puisque son adversaire
ne respectait pas sa signature. Ca se tient, même si cela ne résoud rien
: à coup tordu coup fourré.
Le résultat on le connaît : la
proclamation-surprise - pour les signataires de Dakar et leurs
commanditaires occidentaux - de Marc Ravalomanana élu nouveau président
de la République au premier tour par d’anciens juges constitutionnels ré-installés.
Puisque ce sont les mêmes, à quelques défections
près, qui avaient solennellement proclamé “élu” le prédecesseur à
la présidence de la République de M. Ravalomanana, il n’y a pas lieu
de leur faire un procès, même d’intention, mais simplement de prendre
acte de la permanente disponibilité des hauts magistrats du pays à ne
contrarier, ni perturber le sens de son l’histoire politique.
On notera toutefois, même si cela n’a pas
fait de gros titres dans les gazettes, que depuis qu’il est vraiment président
de la République, bien conseillé pour cette fois (par qui, s’il vous
plaît, qu’on se le garde...), le président Marc Ravalomanana a mis un
gros bémol aux activités du gouvernement Sylla. Ce dernier lui aurait
remis, au moins sur le papier au cas où, sa démission que cela
n’aurait rien de surprenant, car dans la logique des choses. Enfin
quelque chose de logique...
En effet, si M. Marc Ravalomanana a été déclaré
vainqueur de l’élection présidentielle et s’apprête ce lundi a être
investi une deuxième fois, c’est quand même que la première n’était
pas tout à fait, vraiment la bonne... Et qu’en acceptant cette nouvelle
cérémonie officielle il admet lui même ce fait. Et qu’en conséquence
de tout cela, pour revenir une dernière fois à des choses qui ont pu fâcher,
la première fois avait quand même beaucoup d’une autoproclamation...
Non ? Et on nous dirait demain qu’il n’y a plus lieu d’aller à un
“référendum de confirmation” puisqu’il a été déclaré légalement
élu au premier tour que cela ne surprendra pas. En effet, si le président
Ravalomanana va à cette nouvelle consultation électorale, on ne manquera
pas de lui demander : “Ah bon, parce que vous n’êtes pas vraiment sûr
d’être élu... ?”.
C’est pas simple la politique et souvent
cornélien.
Dès lors que tout cela est admis, on voit mal
comment un simple candidat-président dans l’attente des résultats
officiels de l’élection à laquelle il participait aurait pu nommer un
gouvernement qui ne soit pas, forcément, qualifié d’insurrectionnel ou
si l’on préfère d’illégal par ses adversaires.
C’est dans ce cadre là, d’une rigueur,
d’une limpidité et d’une transparence tout à fait exemplaires de la
conception de la vie politique d’un pays, du fonctionnement de ses
institutions, avec la sérénité et le sérieux que l’on attend
d’elle, que la communauté internationale aurait dû immédiatement
reconnaître Marc Ravalomanana, nouveau président de la République de
Madagascar !
Il se trouve qu’il y a des Etats dont les
dirigeants, même si c’est pour de vils et sombres intérêts, ont une
conception un peu moins bordélique, capricieuse, facétieuse et exotique
que la notre du fonctionnement des institutions et de la démocratie.
C’est une conception évidemment vieillote, dépassée et ringarde !
Mais
tout le monde n’est pas expert en bonneteau électoral.
Échos
politiques
D'importants
moyens, tant matériels qu'humains s'y mobilisent, pratiquement de jour
comme de nuit. On indique que cette cérémonie sera retransmise en direct
sur les ondes nationales, mais probablement aussi sur certaines chaînes
de télévision internationales, et que des invités de marque y seraient
attendus.
o Mme Lalatiana Ravololomanana a été invitée,
avant-hier, à intervenir en tant que représentante de la population
d'Antananarivo au meeting organisé à Toamasina pour la proclamation de
l'indépendance de cette province. Malheureusement, elle se serait encore
illustrée en avançant certains propos qui diffèrent paradoxalement de
la réalité qui prévaut dans la capitale. Elle aurait notamment déclaré
que "seule, un frange minoritaire de la population d'Antananarivo,
suit Marc Ravalomanana…" On peut toutefois se poser la question de
savoir, pourquoi cette minorité a-t-elle réussi à faire peur à tous
ces hauts dignitaires du régime Ratsiraka au point que la "majorité"
de ces derniers se sont vus obligés de se réfugier à Toamasina ?
Recueillis par
: Miadana Andriamaro
Sur
"Radio Notre-Dame" (Paris)
Le
président Marc Ravalomanana a estimé "inacceptable" l'indépendance
autoproclamée des provinces gouvernées par des partisans de M. Ratsiraka
dans un entretien diffusé mercredi par la station privée française
"Radio Notre-Dame", à Paris.
M. Ravalomanana a déclaré en réponse à une
question sur l'indépendance des deux provinces, Antsiranana et Toamasina
: "C'est inacceptable parce que Madagascar est indivisible. C'est
l'unité nationale qu'il faut garder toujours (...) Même la population
n'acceptera jamais ça". Evoquant la position de la France, M.
Ravalomanana a déclaré : "Il est clair que j'attends la
reconnaissance de grands pays comme la France (...) Elle insiste toujours
sur la légalité, maintenant c'est légal (...) La France doit prendre
une position ferme et nette. Et j'espère qu'elle ne va pas attendre
longtemps".
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Informations d'un correspondant de Toamasina
Le 1er Mai à Toamasina
-Hier 1er Mai, préparatifs de la proclamation d'indépendance de la province autonome de Toamasina : à la télé, radio, manifestation du 1er Mai, tract d'invitation qu'on fait lire un à un aux commerçants et passants de Bazarikely,....
-Fête du travail au stade couvert, les personnalités étaient en nombre égal à l'assistance
-Aujoud'hui, 2 mai journée chômée et payée.
-Programme : à partir de 09h ouverture du stadium de Barikadimy, fête, gala d'artistes Bilo et Tearano, manifestation sportive (moto, vélo) organisée par la Mairie, etc...
-13h30 : invitation de la population , 14h arrivée des personnalités, discours, conférence, etc...
Un ramassage de la population environnante de Toamasina est prévu
-Les staffs, les Commissaires, Députés, Sénateurs, conseillers provinciaux, et en particulier M. le Maire qui croeint tous fermement à leur impunité se sont emplyé à justifier ma proclamation
d'indéépendance auprès de la population
-On essaiera de transmettre à la télé et à la radio les manifestations !!!
Racket
Les actes de violence et de racket ont continué et repris de plus bel cette semaine :
- arrestation du chauffeur ( de la sonorisation) du KMMR,
- lundi dernier vers 20h : racket de plus de 15 Millions d'une gérante de station essence face au camp du groupement de la gendarmerie (pas de réaction).
- rackket de 5 Millions d'un vazaha à Salazamay
Les responsables des sociétés se plaignent, en coullisse, des actes de forcing de caisse perpétrés par le campde DR........
-Les épouses des anciens Ministres et hauts fonctionnaires continuent de faire leurs amplettes et de se faire équiper en mobiliers pour meubler leurs nouveaux lieux de résidence. paiement cash , au frais de......?
-Les hommes sont en conseil, ou se reposent, mais on ne les entend pas.
-Le doute s'installe auprès de beaucoup de gens, même au sein du parti AREMA, devant le silence de MR et de DR.
-Les nouvelles diffusées par la RNM (TNR) [notre seul lien avec TNR] nous semblent être monotones et insuffisantes (en qualité et en fréquence) : Peuvent-ils mieux faire ? La RFI nous donne plus d'informations (même si ce n'est pas ...).
Journal de l'Ile de la Réunion - 04/05/02
Madagascar : Ravalomanana sera investi lundi
La cérémonie d'investiture de Marc Ravalomanana, officiellement proclamé président de Madagascar le 29 avril, "aura lieu lundi quoi qu'il arrive",
a déclaré hier Guy Rajemison, secrétaire général de la présidence. Cette cérémonie d'investiture était initialement prévue pour hier, mais M. Ravalomanana l'avait reportée mercredi à la demande de l'OUA, sans pour autant renoncer à la présidence.
Par ailleurs, M. Ravalomanana s'est entretenu hier avec une mission conduite par l'Organisation de l'unité africaine (OUA). Cette délégation a été accueillie lors de son arrivée à Tananarive par des manifestants qui brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des inscriptions comme "Notre souveraineté n'est pas négociable", "Ravalomanana est notre seul président", "Ratsiraka chef suprême des rebelles" ou encore "Il faut respecter l'accord de Dakar, vérité des urnes : 51,46%". La délégation de l'OUA, composée de six membres a tenu une courte conférence de presse durant laquelle elle a notamment déclaré : "Nous souhaitons le retour de la cohésion et de la réconciliation nationale. Nous voulons aider les Malgaches à la sortie de la crise."
En province, le gouverneur de Mahajanga a proclamé l'indépendance de sa province, qui est ainsi la quatrième à devenir "indépendante" depuis la proclamation officielle de Marc Ravalomanana comme président de Madagascar.
Meeting forcé
Etienne-Hilaire Razafindehibe, proche de Didier Ratsiraka, accompagné de quelques élus favorables à l'ancien président, a proclamé cette indépendance jeudi en début de soirée. Quelque 200 à 300 personnes ont assisté à l'événement qui s'est tenu sur la place de la mairie. A Tamatave, jeudi également, les Zatovo (une "association" de jeunes pro-Ratsiraka) avaient contraint les commerçants du grand marché à assister au meeting organisé par les partisans de M. Ratsiraka. Ceux qui n'y sont pas allés ont été accusés d'être des "ennemis de la Nation". Au cours de son intervention, le gouverneur ratsirakiste Lahady Samuel a lancé : "S'il y a des individus suspects, n'hésitez pas à les ligoter." Ni Didier Ratsiraka, ni son Premier ministre Tantely Andrianarivo n'étaient présents au meeting et aucun autre gouverneur des quatre provinces ratsirakistes n'y a assisté.
Le secteur économique favorable à Ravalomanana
Marc Ravalomanana a rencontré jeudi les opérateurs économiques de la Grande Ile.
Il leur a suggéré de faire une demande afin qu'ils rencontrent eux aussi la délégation de l'OUA actuellement à Madagascar. M. Ravalomanana a également affirmé qu'à Dakar, en marge des négociations, il avait rencontré beaucoup d'investisseurs qui seraient prêts à venir s'implanter.
Les dirigeants des groupements patronaux ont affirmé lors de cette réunion qu'ils reconnaissaient en Marc Ravalomanana comme le président officiellement élu de Madagascar. Considérant l'état catastrophique de l'économie, ils ont proposé la mise en place d'un plan d'urgence. Première mesure évoquée : la levée des barrages. Pour eux, s'ils ne sont pas levés dans les quinze jours qui viennent, il sera extrêmement difficile de redresser la situation. Il a aussi été question de la mise en place d'une sorte de comité national - comprenant le secteur privé, l'administration et les bailleurs de fonds - qui se chargera de la mise en place d'un plan de redressement.
Dans la pratique, chaque secteur d'activité aura à faire l'état des lieux et esquisser les solutions adéquates.
Midi
de Madagascar – 04/05/02
INVESTITURE
LUNDI
Ravalomanana attentif au respect de
l’esprit de l’Accord de Dakar
L’investiture
officielle du nouveau Président de la République, Marc Ravalomanana, se
tiendra lundi, comme on le sait déjà. Bien que la journée du 22 février
dernier soit mémorable pour les partisans de Marc Ravalomanana, celle de
lundi sera à marquer dans les annales de l’Histoire du pays.
Val
Andriamahaitsimiavona
Marc
Ravalomanana a reçu, hier au palais d’Ambohitsorohitra, le groupe des
pays africains facilitateurs, dirigé par le ministre des Affaires étrangères
du Sénégal, Gadio Cheikh Tidiane. Une rencontre de deux heures et demie
à l’issue de laquelle ce dernier devait résumer la situation ainsi :
« Il est clair que nous ne sommes pas venus pour renégocier
l'Accord de Dakar. Toutes les parties se réclament de l'Accord de Dakar
et nous les premiers. Et quand nos chefs d'Etat ont négocié, ils ont
quand même un poids plus important que le nôtre, ils ont obtenu quelque
chose. Ce n'est pas à nous, à notre niveau ministériel, de renégocier
l'Accord. Nous sommes venus porteurs de message. Nous sommes
fondamentalement préoccupés, comme tous les Malgaches et comme tous les
Africains, par la situation qui prévaut et la difficulté qu'il y a.
Notre volonté c'est de retrouver la réconciliation nationale, la cohésion
de ce pays et de son unité nationale ; on nous a affirmé
l’attachement à l'Accord de Dakar. Nous sortons très positivement
optimistes et nous continuerons à mener des discussions dans l'espoir que
notre effort n'aura été pas inutile". Hier toujours, la délégation
a rencontré les représentants diplomatiques à Madagascar.
Unité
nationale
Dans le camp du Président Ravalomanana, la sérénité qui
s’affiche traduit cette volonté de se conformer à la Constitution.
Actuellement « Président de la République, disposant de toutes les
garanties de légalité et de légitimité, au regard des exigences
internationales et des usages démocratiques, Marc Ravalomanana reste
cependant attentif au respect de l’esprit de l’Accord de Dakar après
avoir été le seul à en avoir appliqué la lettre », soutient-on
à Ambohitsorohitra. Tout en soulignant que Marc Ravalomanana, « garant
de l’unité nationale et de la concorde, a engagé la poursuite du
dialogue dans l’esprit qui prévalait à Dakar ». Dans cette
optique, le Président Ravalomanana travaille donc dans le sens de la mise
en place d’un gouvernement qui doit réconcilier les Malgaches. Ainsi,
la réconciliation nationale est ici une mission à laquelle le
gouvernement s’attachera. Puis, le nouveau Chef de l’Etat demandera à
ce gouvernement de préparer les conditions d’un meilleur exercice démocratique
pour parachever le processus de crise.
Marc Ravalomanana invitera la communauté internationale à
poursuivre l'esprit de l’Accord de Dakar en apportant tous les soutiens
utiles à la préparation de cette initiative démocratique, au
redressement économique de Madagascar, et au rétablissement de sa
continuité territoriale.
Large
opinion
C'est dans cet esprit que Marc Ravalomanana aborde la réception de
l'OUA et des chefs d'Etats " facilitateurs " de l'Accord de
Dakar. C'est avec ces intentions qu'il entend conduire son action de Président
de la République, à partir de son investiture du lundi 6 mai 2002.
C’est compréhensible et logique dans la mesure où la confirmation de
son élection par la Haute Cour Constitutionnelle met un terme à
l'incertitude institutionnelle qui prévalait à Madagascar. Désormais,
le Président Marc Ravalomanana pourra prendre des initiatives claires
pour la restauration de l'autorité publique, de la signature unique, de
la continuité de l'Etat Malgache, de l'unité de commandement des Forces
armées et des conditions de redressement de la situation économique et
sociale du Pays. On soutient d’ailleurs à Ambohitsorohitra, en concert
avec une large opinion publique, que « respectueux de l'arrêt de la
HCC confirmant la volonté majoritaire des citoyens de Madagascar, Marc
Ravalomanana se soumettra à cette nouvelle investiture prévue par la loi
et la Constitution de la République ».
Dans la soirée d’hier, on a appris de source très sûre que les
« accords verbaux » véhiculés par certains dans le but de
contraindre Marc Ravalomanana à organiser directement un référendum
n’ont jamais existé. Rappelons que lesdits « accords verbaux »
auraient défini le véritable esprit de l’Accord de Dakar. Beaucoup
d’observateurs se posent cependant la question concernant le respect de
cet esprit alors que la lettre n’a même pas été suivie par le camp de
Ratsiraka ? Et de poursuivre : les fameux « accords
verbaux » ne seraient-ils qu’une vue de …l’esprit ?
DailyNews (Zimbabwe):5/2/02 2:53:15
Ratsiraka,
Mugabe (until they drop dead)
Ratsiraka: Another old man resisting change
DIDIER Ratsiraka of Madagascar is a typical caricature of an African leader: he refuses to accept change and seems to believe that without
him at the helm Madag- ascar would sink without trace into the Indian
Ocean.
There are other such stubborn leaders in Africa, among them Daniel arap Moi of Kenya, Yoweri Museveni of Uganda, Muammar Gaddafi of
Libya,Eduardo dosSantos of Angola, Hosni Mubarak of Egypt, Omar Bongo of Gabon, GnassingbeEyadema of Togo, Charles Taylor of Liberia,and Robert Mugabe of
Zimbabwe to name a few.
Ratsiraka's additional problem is that he came from the military, having been an admiral in his country's navy.
Before his current controversial term, which has resulted in the electoral stalemate with Marc
Ravaloma- nana, he led the country for 17 years as a virtual dictator.
He is not a man amenable to the noble, fine, general guidelines of a
democracy. Even after the highest court in the land declared, after a recount of the votes in last December's election that he had lost to the
capital's mayor, Ratsiraka still refused to concede defeat.
Madagascar is now in danger of being split into two separate states as a result of the former military strongman's refusal to accept change and
go quietly into retirement.
He and the other leaders cling to the outrageous notion that African democracy is not necessarily compatible with the Western
variety.
They seem to suggest African democracy must include a strong dash of totalitarianism to function effectively.
Moi, Museveni, dos Santos, Mugabe (until the 2000 parliamentary election), Gaddafi and Mubarak have practically run dictatorships for
years. They are the most vocal critics of democracy as propounded by the
West.
If you point out to them that their one-man-rule systems are no different from the regimes run by such odious dictators as Idi Amin,
Macias Nguema, Jean Bedel Bokassa, Kamuzu Banda and Mobutu Sese Seko,
they will remind you of the regular elections they hold.
Take the latest Zimbabwean presidential election: Mugabe and his party prepared the way for a victory with a double-pronged strategy: reign of
terror in the communal areas and another reign of terror in Parliament.
Legislation was rushed through which was deliberately designed to make life difficult for the opposition and for the independent
Press.
There was no other purpose for all this, except to make it difficult for the opposition to win the
election.
On the voting itself, the voters of Harare and Chitungwiza were denied the time they needed to cast their ballots. Again, this was a scheme
designed solely to frustrate the opposition candidate's chances of
winning.
In short, there was no way that the election could be endorsed by anyone as free and
fair.
Its endorsement by the Non-Aligned Movement is not significant. That organisation has never enjoyed a reputation as a bastion of
democracy.
Zimbabweans know that if the playing field had been completely level, with an independent Electoral Supervisory Commission in charge, Mugabe
would not have won this election.
If there had been no intimidation and if the security chiefs had not publicly warned they would not accept the victory of a candidate other
than Mugabe, that election would have gone Morgan Tsvangirai's way.
Zanu PF knew, even if their spin doctors tried to sound upbeat right up to the last minute, their long, chaotic and violent reign had come to an
end. If an election result could be described as a shock, this was it.
The number of rulers who refuse to step down or who devise strategies to keep themselves in power through phony election victories, have helped
in the serious political, economic and social underdevelopment of the
continent.
Africa is the poorest continent primarily because the freedom in which spectacular economic development and unfettered political activity can
thrive does not exist in many African countries.
The rulers, most of them old men of the ilk of Madagascar's Didier Ratsiraka and our own Mugabe, believe their destiny is to rule their
countries until they drop dead.
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