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LE DOSSIER

LES JOURNAUX

EXPRESS lundi 10 juin 2002 

"Dakar II" s'ouvre dans un climat tendu et la fermeté des positions
Bien que rien d'officiel n'ait filtré de ce nouveau contact et que les déclarations soient limitées, il s'avère que "Dakar II" sera difficile et se déroule dans un climat extrêmement tendu. Les photographes et cameramen ne signalent cette fois aucune embrassade ou comportement chaleureux entre les deux adversaires politique. 
Si l'on en croît, Manandafy Rakotonirina, conseiller politique du président Ravalomanana, qui fait partie de sa délégation : "Il n'y a rien d'autre à négocier à Dakar que le départ du citoyen Ratsiraka", a-t-il déclaré à l'agence Pana. 
Avant leur rencontre, MM. Ravalomanana et Ratsiraka avaient été successivement entendu dans la nuit de samedi à dimanche par le président Wade et le groupe des facilitateurs, qui avaient préalablement reçu une délégation française et américaine. 
"Les deux hommes ont exposé leurs points de vue, leurs divergences et leur récriminations. Nous leur avons demandé ce qu'ils proposent pour sortir de la crise", a indiqué M. Wade, ajoutant que les deux rivaux avaient aussi expliqué pourquoi l'accord qu'ils avaient signé le 18 avril à Dakar n'avait pas été respecté". 
Les discussions se sont engagées seulement dimanche à Dakar entre Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka , préalablement consultés ensemble ou séparément par différents médiateurs et "facilitateurs". 
Ces discussions, appelées "Dakar II" (après le "Dakar I" du 18 avril), visent à trouver un accord politique afin de régler la crise née de la contestation par les deux hommes de l'élection présidentielle du 16 décembre 2001. 
Après des consultations séparées qui s'étaient poursuivies jusque tard dans la nuit de samedi à dimanche, dès leur arrivée dans la capitale sénégalaise, MM. Ratsiraka, le président sortant, et Ravalomanana, déclaré élu le 29 avril dernier, ont retrouvé dimanche en début d'après-midi cinq chefs d'Etat "facilitateurs": Abdoulaye Wade (Sénégal), Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), Blaise Compaoré (Burkina Faso) et Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire). 
Si les présidents Gbagbo et Sassou Nguesso ont quitté les discussions dans l'après-midi, les autres présidents ont continué à discuter avec les deux rivaux et leurs conseillers. 
Parmi les médiateurs figurent aussi le secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), Amara Essy, et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Ibrahima Fall. 
"DAKAR I, UN CADRE APPROPRIÉ" 
Pour M. Essy, "l'accord de Dakar signé le 18 avril entre les protagonistes reste le cadre approprié pour trouver une solution" à la crise politico-institutionnelle qui secoue le pays. Le secrétaire général de l'OUA a toutefois précisé que "quoi qu'il advienne, tout repose en définitive sur les épaules et les mains des seuls Malgaches et de leur volonté de sauver leur pays en évitant son éclatement". Il a conclu qu'au cours des négociations des prochaines heures, il sera essentiellement question de voir les modalités de "passer à la deuxième phase" de l'accord de Dakar I - le volet politique - puisque "les deux parties sont acculées" et "qu'il n'y a pas d'autre solution de sortie de crise". 
Au sujet de cet accord de Dakar I, le président sénégalais Abdoulaye Wade s'est montré un peu plus explicite que lors de sa conclusion en avril dernier et a précisé qu'il n'avait été respecté par aucun de ses signataires. 
"Tous étaient convenus", ici à Dakar, que la Haute cour constitutionnelle malgache qui a proclamé les résultats du scrutin présidentiel du 16 décembre, "ne pouvait avoir des données pour tirer des conclusions fiables à partir des documents disponibles", a précisé le président Wade. "Elle a fait le décompte qui était prescrit par l'accord d'avril avec les documents détenus par la société civile, les Eglises et les partisans de M. Ravalomanana", a dit le président du Sénégal. "Mais ce décompte n'était pas contradictoire parce qu'il n'avait pas les documents du camp Ratsiraka. Il s'y ajoute qu'aucune de ces catégories de documents ne couvrait 75% des suffrages. C'est donc ce qui nous a amené à penser dès le départ que la Cour constitutionnelle ne pouvait pas sortir de résultats fiables", a ajouté M. Wade en précisant que "M. Ravalomanana reconnaît tout cela, mais qu'il précise que la situation a depuis changé". "En effet, beaucoup des partisans de M. Ratsiraka l'ont rallié". 
Pour le président Wade, une "constante demeure dans la position de MM. Ravalomanana et Ratsiraka puisque chacun se réclame toujours de l'application de l'accord de Dakar". Il y voit cependant une différence, à savoir que M. Ravalomanana dit qu'il y a "une évolution de la situation sur le terrain et que la seule chose qui reste possible pour Dakar II, c'est de discuter maintenant du départ de M. Ratsiraka", a-t-il souligné. 
"RIEN A NÉGOCIER CETTE FOIS À DAKAR" 
C'est aussi ce que déclare Manandafy Rakotonirina, qui fait partie de la délégation, qui écarte l'éventualité d'un nouvel accord. "Nous ne sommes pas venus à Dakar pour trouver un accord avec Didier Ratsiraka. Nous n'avons rien à négocier avec lui parce qu'il n'est pas pour nous un interlocuteur valable. Il n'est qu'un citoyen ordinaire. De notre point de vue, il n'y aura pas d'accord parce que nous n'avons pas besoin d'accord avec lui. Nous n'avons rien à demander à Ratsiraka", a indiqué à l'agence Pana au cours d'un entretien le conseiller politique spécial du président Ravalomanana. 
M. Rakotonirina a par ailleurs souligné que le camp de M. Ravalomanana n'acceptera aucune remise en cause de la légitimité du nouveau régime : "Pour nous, il n'est pas question de revenir sur l'élection présidentielle du 16 décembre dernier et nous n'accepterons pas l'organisation d'un référendum comme le préconisait l'accord du 18 avril", précisant ainsi les objectifs de la délégation pour cette rencontre de Dakar II. 
"Nous ne sommes pas venus à Dakar pour chercher un accord, mais par respect pour la communauté internationale. Nous voulons que la communauté internationale constate les biens-fondés du recomptage des voix, de l'investiture et de l'effectivité du pouvoir sur l'ensemble du territoire malgache. Nous attendons de cette rencontre une reconnaissance internationale du régime du président Ravalomanana", a poursuivi Manandafy Rakotonirina. 
"Lors de la première rencontre de Dakar, notre objectif était de faire légaliser l'élection de Ravalomanana par la communauté internationale, et de faire reconnaître ses résultats. Pour nous, ces objectifs ont été atteints", a ajouté M. Manandafy avant de conclure qu'à ses yeux "Dakar II devait déboucher sur un programme de reconstruction économique du pays qui sera appuyé par les bailleurs de fonds, dont les Etats Unis et la France". 
UN CASSE-TÊTE PROTOCOLAIRE 
Alors que le président sénégalais est allé à l'accueil de ses homologues congolais, burkinabé, gabonais et ivoirien, il a laissé à son ministre des affaires étrangères Cheikh Tidiana Gadio et à une vingtaine de membres de son gouvernement, également présent à l'aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, le soin d'accueillir MM. Ratsiraka et Ravalomanana. Selon les proches du président du comité des facilitateurs africains, il fallait éviter tout incident protocolaire pouvant résulter des querelles de préséance qui avaient failli hypothéquer, dans un premier temps, ce nouveau round de négociations. 
Le président sortant Didier Ratsiraka est donc arrivé le premier samedi à 19 h 45 (heure de Madagascar) dans la capitale sénégalaise, à la tête d'une délégation d'une vingtaine de membres, au nombre desquels le président du Sénat Honoré Rakotomanana, des conseillers politiques et des "représentants" des six provinces de l'île. 
Quant au président nouvellement élu, M. Marc Ravalomanana, il a atterri à 21 h 50, avec une délégation d'une quinzaine de personnes seulement, parmi lesquelles le vice-premier ministre Narisoa Rajanarivony, le ministre des affaires étrangères le général Marcel Ranjeva et M. Rakotonirina. 
Les deux personnalités, précise l'agence Pana, ont été accueillies de la même manière. Ils ont tous deux traversé le salon d'honneur avant d'être convoyés sous bonne escorte à leur résidence respective. Les discussions se déroulent dans la suite présidentielle d'un grand hôtel proche de la capitale sénégalaise. 
Avec l'AFP et l'agence Pana

Dernière heure - Pas d'accord hier à Dakar
Ce plan sera soumis à l'Organe central de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), chargé de la prévention, de la gestion et du réglement des conflits, dont la convocation est recommandée "dans les plus brefs délais", ont précisé durant cette conférence les présidents sénégalais et gabonais, Abdoulaye Wade et Omar Bongo. 
A la question de savoir si "Dakar II" était un échec, M. Bongo a évoqué les difficultés de réglement des conflits complexes, prenant l'exemple du conflit israélo-palestinien. "Pour nous, c'est un succès", a-t-il affirmé. 
Dans leur plan, les chefs d'Etat "facilitateurs" proposent "l'organisation d'élections législatives anticipées avant la fin de l'année" ou, en cas de difficulté, "y´ l'échéance normale des mandats des députés, en mai 2003", selon le texte remis à la presse. 
"Concernant la transition", le plan propose notamment que le Premier ministre de la transition soit nommé par Marc Ravalomanana.

Sambava - Les forces légalistes marchent sur Vohémar 
Au sud de Sambava, à Ambodimanga, on n'a toujours pas retrouvé la moindre trace des troupes ratsirakistes qui y auraient débarqué il y a quelques jours, si tant est qu'elles avaient bien débarqué, ce que commencent sérieusement à douter les hommes des deux contingents, l'un partis d'Antalaha et l'autre de Sambava, chargés de les intercepter et qui, par prudence, ont choisi de rester pour quelque temps encore dans les parages.
Au nord, Nosiarina ayant été "dégagé" samedi dernier, dans la matinée, les forces gouvernementales basées à Sambava peuvent donc passer à la suite de leur programme, en l'occurrence, l'offensive proprement dite. Les troupes de l'armée légaliste marchent depuis hier sur Vohémar, prochaine étape dans leur conquête du Nord. En fin de soirée, elles étaient localisées à Antsirabe, un village situé à une cinquantaine de kilomètres de Sambava. A propos de Vohémar, selon les renseignements qui leur ont été dernièrement transmis, la ville ne serait plus contrôlée que par des miliciens pro-Ratsiraka, armés bien entendu, les militaires qui encadraient ces derniers ayant tous rejoint leurs bases à Antsiranana.

Le ministre Marcel Ranjeva a reçu Seigi Hinata
La poursuite de la coopération nippo-malgache a été au centre de la visite de courtoisie effectuée par SEM Seigi Hinata, ambassadeur du Japon, auprès de Marcel Ranjeva, ministre des Affaires etrangères. "Le Japon reste un pays ami qui n'a jamais abandonné Madagascar même dans les moments les plus difficiles", affirme le communiqué d'audience. En dehors des financements type "Aide de petite taille" qui épaulent un grand nombre d'initiatives de proximité ou de la participation japonaise aux côtés des bailleurs de fonds, la dernière des grandes interventions de l'Empire du Soleil-Levant reste le pipeline d'eau potable qui sillonne le Grand Sud désertique sur des centaines de kilomètres. :

Un troisième "PDS" se positionne
Un troisième président de Délégation spéciale, Thierry Raveloson, est en train de prendre pied dans sa province, Toliara. Après le général Razakarimanana en fonction à Antananarivo, Pety Rakotoniaina installé à Fianarantsoa et Jaosoa Pascal qui vise depuis Sambava, Diego-Suarez, Thierry Raveloson a pris pied dans la province de l'Extrême Sud. Il a pu débarquer vendredi à Morondava depuis que la capitale du Menabe est devenue une tête de pont d'Ambohitsorohitra dans le gouvernorat méridional dont les autorités suivent le sillage de Didier Ratsiraka, le président sortant. Thierry Raveloson, fils de Mme Hortense Raveloson Mahasampo, belle-sœur de l'amiral et députée de Madagascar, a été nommé président de la Délégation spéciale de la province de Toliara par le gouvernement Sylla et y a été interdit de séjour par un décret provincial. En cas d'hostilités déclarées, une action décisive portée contre Toliara pourrait prendre départ depuis Morondava puis par Manja et Morombe. L'aérodrome de Morondava, par ailleurs, peut accueillir de gros avions comme un Atr 42 qui avait servi pour Sambava. Les trois compagnies militaires stationnées sur l'axe - Antanandava, Esosa et Antanimieva - devraient alors faire l'objet d'un travail de sape, facilitée par la caution apportée à Ivato vendredi au président Ravalomanana, par le Haut commandement.:


Swissinfo Italian - 10/06/2002

Ora svizzera 05:25, Lunedì 10.06.2002

Madagascar: Ravalomanana e Ratsiraka si incontrano a Dakar

DAKAR (SENEGAL) - Il presidente uscente del Madagascar Didier Ratsiraka e quello eletto Marc Ravalomanana si sono incontrati oggi a Dakar, in Senegal, davanti a cinque capi di stato africani incaricati di far loro raggiungere un accordo che metta fine alla crisi esistente nel paese da 6 mesi. 
I due leader si erano già visti il 18 aprile, quando era stato firmato un accordo di riconciliazione, che non è stato applicato e non ha risolto la crisi nata dalle contestazioni dei risultati delle elezioni presidenziali del 16 dicembre 2001.

09.06.2002 21:40, SDA-ATS


Déclaration du porte-parole du Ministère des Affaires étrangères -Paris,10/6/ 2002

La France se félicite de la nouvelle rencontre entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka à Dakar, sous l'égide du Président Wade, de l'OUA, de l'ONU et des Etats facilitateurs de l'accord de Dakar, qui a abouti à la formulation d'un plan de sortie de crise.
La France note avec intérêt que l'organe central de l'OUA pour la prévention et la gestion des conflits est appelé à se prononcer dans les meilleurs délais sur ce plan et à définir une position qui, comme le prévoit l'accord, sera transmise au Conseil de sécurité des Nations Unies. 
La France tient à réaffirmer son appui aux efforts de médiation africaine. Nous en appelons une nouvelle fois au sens des responsabilités et à la retenue des Malgaches.
Par ailleurs, la France, face à la dégradation de la situation humanitaire à Madagascar, poursuivra son aide humanitaire : un nouvel avion devrait arriver prochainement à Madagascar avec des médicaments.

Madainfo 10/6/2002
DAKAR II
PRESSIONS POUR UN RÉFÉRENDUM


Les pourparlers dits "Dakar II" ont démarré samedi après-midi dans la capitale sénégalaise jusqu'à 4 heures du matin, et ont continué jusque tard dans la soirée d'hier. On a une idée très claire du déroulement des négociations grâce à Internet et aux dépêches d'agence. Les positions de Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka sont tellement inconciliables que
les médiateurs s'arrachent les cheveux. La déclaration suivante, faite hier par le président sénégalais Abdoulaye Wade, est révélatrice de la perplexité des facilitateurs : "Très probablement, nous serons amenés à convoquer l'organe central de l'OUA au niveau des chefs d'Etat, pour rendre compte d'une affaire qui est très compliquée et très délicate". Pour encourager les deux parties à un accord, cinq chefs d'Etat africains ont assisté samedi soir à la cérémonie d'ouverture des négociations, mais également aux premières discussions.
Tout a été mis en ouvre pour attirer les deux leaders autour d'une même table : un avion spécial du gouvernement français pour chacun, aux fins de les convoyer à Dakar, arrivée séparée à Dakar mais même type d'accueil protocolaire : réception à l'aéroport par le ministre des Affaires étrangères, salon d'honneur puis convoi sous escorte jusqu'à la résidence.
Pour éviter les querelles de préséance, on a accordé aux deux hommes un accueil hybride, celui réservé aux hôtes de marque et non aux chefs d'Etat.
PRESSIONS AMICALES
Préliminaire habituels des pourparlers de règlement de conflit depuis samedi soir : les deux parties sont reçues séparément par les médiateurs, lesquels enregistrent les positions et tentent de les rapprocher. La thèse défendue par le camp de Marc Ravalomanana, et exprimée hier par Manandafy Rakotonirina qui est sur les lieux : "Pour nous, il n'est pas question de
revenir sur les résultats du scrutin du 16 décembre. Nous attendons de cette rencontre une reconnaissance internationale du régime de Marc Ravalomanana, ainsi qu'un programme de reconstruction de Madagascar".
Du côté de l'amiral Didier Ratsiraka, on rejette le décompte fait par la HCC et on propose de concrétiser directement la deuxième partie de "Dakar I". C'est-à-dire l'organisation d'un référendum pour donner à la population l'occasion de choisir entre les deux leaders, et mise sur pied d'un gouvernement commun. Apparemment à Dakar, Didier Ratsiraka se fait mieux
comprendre et est plus convaincant, de sorte que les médiateurs ont adopté sa thèse. Abdoulaye Wade met en doute l'impartialité du travail de décompte fait par la HCC, "laquelle n'avait pas tenu compte des PV détenus par le camp Ratsiraka".
Le SG de l'OUA, Amara Essy résuma ainsi l'orientation essentielle des négociations : " Il sera surtout question d'étudier les modalités de passer à la deuxième phase de "Dakar I". Il n'y a pas d'autre solution de sortie de crise ". Pressions amicales donc mais insistantes à l'endroit de Marc Ravalomanana, afin que celui-ci approuve la tenue d'un scrutin qui départage
les deux candidats les mieux placés.
Au titre de représentants des bailleurs de fonds, la France et les Etats-Unis ont envoyé des délégués à Dakar avec respectivement Bernard Grosse du Quai d'Orsay et Loren Moreti du Département d'Etat. Ces derniers déclarent se rallier à la "solution africaine décidée à Dakar", et promettent de financer la reconstruction de l'île lorsqu'un accord politique aura été trouvé. La pression prend dès lors des allures de chantage, car si Marc Ravalomanana n'adhère pas à la proposition "africaine" d'un scrutin d'arbitrage, la reconstruction et peut-être aussi le développement de l'île ne seront pas soutenus financièrement par les bailleurs de fonds.
Marc Ravalomanana, qui a promis de ne pas revenir sur le choix populaire, pourra-t-il sortir de ce guêpier ? Car même à Dakar, Didier Ratsiraka fait. barrage.

Adelson RAZAFY

Ravalomanana - Ratsiraka: Arrivé à bon port
Départ du président Marc Ravalomanana samedi matin pour Dakar. Ont pénétré à sa suite dans l'avion Falcon 900, envoyé par le gouvernement français : son épouse, son garde du corps Jean-Marc Combo, Narisoa Rajaonarivony, Manandafy Rakotonirina, Marson Evariste, général Marcel Ranjeva, le sénateur Max Ramilison, Elyett Rasendratsirofo, Adama Guindo
(représentant du PNUD), Didier Rakotoarisoa, Ruffin Rakotomaharo.
L'amiral Didier Ratsiraka qui s'était envolé le même jour de Toamasina était accompagné de 25 personnes dont Honoré Rakotomanana, Mangalaza Régis, José Andrianoelison, Malala Zo Raolison, Noelson William, Lalatiana Ravololomanana, Razafitrimo, etc.
A Dakar, Marc Ravalomanana a atterri à 18h50 TU tandis que Didier Ratsiraka était arrivé un peu plus tôt à 16h55 TU. Les deux délégations furent, comme l'autre fois, logées au Méridien-Président.
Petit incident à Ivato : le Pr Zafy Albert, représentant des quatre candidats malheureux, s'était présenté à l'aéroport pour prendre le Falcon 900. Faute de place, comme pour le cameraman de TVM d'ailleurs, il ne put y accéder et c'est Marc Ravalomanana en personne qui vint l'informer de la situation. Le Pr Zafy Albert prit la chose avec philosophie tandis que son
épouse tempêta quelque peu.
En tout cas, les chefs d'Etat suivants sont présents à Dakar pour faciliter le dialogue : Abdoulaye Wade, Blaise Campaoré (Burkina), Omar Bongo (Gagon), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire) et Denis Sassou-Ngeusso (Congo-Brazza). Ces derniers ont fait le crochet de Dakar, après avoir assisté samedi à Bamako à l'investiture d'Amadou Toumani Touré, le nouveau
président malien.

Ministère du commerce: Bientôt une rencontre avec les opérateurs
Le ministre du Commerce, Alphonse Ralison rencontrera bientôt, plus précisement cette semaine les opérateurs économiques. Selon le ministère, "l'objectif de ces rencontres est d'améliorer le cadre de travail des professions du commerce et de la distribution afin d'obtenir le développement rapide de notre économie". Ainsi, les grossistes, les détaillants et les industriels en concertation avec le département du Commerce essaient d'échanger des informations pour mieux assainir l'environnement commercial à Madagascar.
A partir de ce jour, le ministre recevra à la Chambre de commerce d'Antananarivo, les commerçants des différentes régions de l'île ainsi que les industriels et les propriétaires des grandes surfaces. A 10 heures, M. Ralison aura une réunion avec les commerçants issus des communautés indopakistanaises, dans l'après-midi à 15 heures, ce sera au tour des
grossistes et détaillants malgaches. Demain, la communauté chinoise dans la matinée et les industriels, dans l'après-midi, partageront leur point de vue avec le ministre du Commerce. Et le mercredi, pour les Africains. Bref, ce dialogue engagé par le ministère témoigne la volonté de ceci de tisser une relation de partenariat entre les professionnels et le pouvoir exécutif.

A. MAKA

ASSEMBLÉE NATIONALE
PARAINA AUGUSTE: LES FÉLICITÉS ET LES BLÂMÉS

Dans son discours de vendredi au Palais de Tsimbazaza, le président de l'Assemblée nationale Paraina Auguste a adressé un hommage appuyé à deux personnalités : les généraux Rabotoarison Sylvain et Bruno Rajaonson, respectivement commandant de la Gendarmerie nationale et chef d'Etat-major général de l'Armée qui, le matin à Ivato, ont procédé à la passation de commandement avec leurs successeurs de l'Armée légaliste. Au moment où il
s'efface, le général Rabotoarison Sylvain mérite d'ailleurs un salut, car, ministre de l'Intérieur à deux reprises (de 1991 à 1996), il avait organisé des élections cruciales avec succès, malgré une conjoncture chaotique. Le blâme de l'orateur était allé à l'ambassadeur de Madagascar à Paris, Malala Zo Raolison (remplacé la semaine dernière) qui "manifeste du mépris à
l'endroit des députés".
Ce diplomate ratsirakiste en effet ne manifeste guère d'égards à l'endroit des députés, lesquels pourtant débarquent à Paris avec un passeport diplomatique et un rang protocolaire élevé. L'ambassadeur ne s'occupe guère de leur accueil à l'aéroport de Roissy, ni de leur hébergement. les députés d'opposition qui ont eu à traiter avec les autorités françaises ("Cellule de crise" en 2001 et pro-Ravalomanana cette année) ont été totalement ignorés
par ce diplomate. On l'accuse d'ailleurs de profiter de sa position pour discréditer le
pouvoir de Marc Ravalomanana dans les diverses instances internationales.


TRIBUNE-LIBRE:

OPINION
À MM. RATSIRAKA ET RAVALOMANANA

"L'épreuve de force continue. Des morts tous les jours, c'est le triste résultat d'un blocage politique dans notre pays. Cela apporte des conséquences économiques, humanitaires désastreuses et surtout un début de guerre civile maintenant. Pourquoi donc, nous, le peuple Malagasy doit continuer à souffrir ? Et faut-il désespérer ? Non ! Il est urgent de prendre des mesures pour dénouer la situation actuelle et que l'intransigeance de vos positions respectives et surtout l'absence d'ouverture doivent être rangés au fond de vous-mêmes. Nous pensons donc que si vous allez ensemble à Dakar pour dialoguer, débattre, régler vos différends, sous l'égide de médiateurs étrangers et malagasy, ce serait l'unique solution pacifique pour sortir de cette longue crise.
L'intérêt du Pays, le respect de notre Peuple et la préservation de l'Unité nationale doivent être vos priorités. Nous comptons ainsi sur votre sagesse pour mettre en place une démocratie
plus juste et plus forte afin de permettre à chacun de s'exprimer, de vivre ensemble dans le pays. Néanmoins, en attendant la mise en place de cette résolution concertée et acceptée par chaque camp, nous estimons que c'est notre devoir envers nos compatriotes Malagasy de demander auprès de la Communauté Internationale l'envoi d'une force d'interposition "Casques Bleus" afin de rendre aux Malgaches leurs libertés et surtout d'assurer leur
sécurité dans tout l'île. "Acceptons à aimer nos ennemis car c'est apprendre à accepter nos défauts""
Mahefa Razafindramanana
Vice-président de l'association "Madagascar Développement"
Bordeaux


BBC News - 10/06/2002
Plan to end Madagascar crisis
The Dakar talks aim to resolve the presidential crisis


By Chris Simpson BBC correspondent in Dakar 
The latest round of talks on Madagascar have ended without agreement in the Senegalese capital, Dakar. 
But African heads of state trying to mediate between the two main political rivals - Marc Ravalomanana and Didier Ratsiraka - have drawn up a plan aimed at ending the political crisis on the island. 
The document released at the end of the Dakar talks calls for legislative elections to be held before the end of the year and for a balanced transitional government. 
Mr Ravalomanana and Mr Ratsiraka were not on hand at the end of the talks to give their own opinions on what had been discussed. 
Instead, it was left to Senegal's Foreign Minister, Cheikh Tidiane Gadio, to present a plan aimed at finding a way out of Madagascar's crisis. 
Power-sharing plan 
The document is a revised version of the failed accord which was signed in April. 
It provides for power-sharing arrangements. 
Mr Ravalomanana names the prime minister, but Mr Ratsiraka designates three other key ministers. 
The plan calls for an end to all violence on the island and urges international donors to step in with financial assistance so as to help a transitional government repair the physical damage left by months of political conflict. 
Parliamentary elections are identified as a key priority and should be held by the end of the year. 
But mediating heads of state called on the Organisation of African Unity (OAU) to convene a special meeting on Madagascar in advance of the OAU's forthcoming summit in Durban, South Africa. 
Senegalese President Abdulaye Wade warned reporters not to expect instant solutions to highly-complex problems, but said he was confident the violence in Madagascar would now come to a halt and a new dialogue was under way. 
Dakar Two 
Mr Ravalomanana and Mr Ratsiraka have been invited to offer their own commentaries on the plan and come up with additional suggestions. 
After the resounding failure of the first Dakar agreement which was signed by the two main protagonists, some observers are already highly sceptical about the prospects for what is being called Dakar Two. 
We consider this to have been a success, said Gabon's president, Omar Bongo, who was one of the heads of state involved in drafting the plan. 
But the mediators accept that much will now depend on internal developments in Madagascar. 
All previous peace initiatives have failed to resolve the main problems

 

dimanche 9 juin 2002, 21h00

Dans la nuit de samedi à dimanche, les chefs d'Etat avaient reçu successivement les deux rivaux malgaches qui, selon le président Wade, avaient exposé leurs points de vue, leurs divergences et leur récriminations. "Nous leur avons demandé ce qu'ils proposent pour sortir de la crise", a indiqué M. Wade.
Seyllou.

 

 

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News des Provinces

MIDI MADAGASIKARA : aucun accord trouvé .

Subject: Rapport de lamédiation sur la crise malgache (Le Soleil, 1erquotidien du Sénegal)

Les 18 et 19 avril 2002, sous les auspices de l'OUA représentée par son Secrétaire général, M. Amara Essy, et en présence du représentant du Secrétaire général des
Nations-Unies en la personne de M. Ibrahima Fall, les deux leaders malgaches MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, en conflit au sujet du premier tour des
élections présidentielles, se sont retrouvés à Dakar en présence d'un Comité de chefs d'Etat facilitateurs coordonné par le Président Wade, président du Sénégal.
Du côté des facilitateurs, il y avait en outre :
- M. Joaquim Alberto Chissano, président de la République du Mozambique,
- M. Laurent Gbagbo, président de la république de Côte d'Ivoire,
- M. Mathieu Kérékou, président de la République du Bénin.
Les parties dans un souci de mettre fin à une situation de trouble doublée de menaces de partition du pays, avec son cortège de violences, ont signé un accord le 18 avril et se sont engagées à l'appliquer de bonne foi pour arriver à
des institutions stables et mettre fin à l'anarchie qui règne dans le pays.
Se fondant sur l'arrêt N° 4 du 16 avril de la Chambre administrative de la Cour suprême, l'Accord a prescrit un nouveau décompte contradictoire des voix.
De retour à Madagascar, la situation s'est compliquée.
La Haute Cour constitutionnelle, à l'issue d'un décompte, le 29 avril 2002, a proclamé M. Marc Ravalomanana vainqueur du premier tour avec une majorité de 51,46% contre 35,90 % à M. Didier Ratsiraka. Ces nouveaux résultats, très différents de ceux antérieurement proclamés par la même Cour dont - il est vrai la composition avait été changée entre-temps - ont été contestés par M. Didier Ratsiraka.
D'un autre côté, les partisans de M. Marc Ravalomanana se sont constamment plaints de la non-application de l'article 5 de l'Accord de Dakar portant sur la levée immédiate des barrages et l'arrêt des dynamitages de ponts, pour eux
imputables au camp de M. Ratsiraka.
Dès lors, la détérioration de la situation s'est rapidement accélérée. Des actions commises de part et d'autre sous forme de violences physiques, destruction des infrastructures, interventions civiles et militaires, ont plongé le pays dans un semi-chaos arrêtant les activités économiques et faisant subir d'énormes pertes
quotidiennes à l'économie nationale.
Devant la gravité de la situation et des menaces qui se précisent, le président Omar Bongo a invité le président Abdoulaye Wade à Libreville pour faire le point en présence du Secrétaire général de l'OUA, M. Amara Essy et du ministre français des Relations extérieures, M. Dominique De Villepin. La rencontre, qui s'est tenue à Libreville le 04 juin 2002, a lancé un appel pathétique aux deux
antagonistes et leur a instamment demandé de venir à Dakar pour se rencontrer le samedi 8 juin 2002.
Les parties ont donné leur accord pour que la rencontre Dakar II se déroule en deux temps. D'abord, les protagonistes avec les chefs d'Etat facilitateurs, le
Secrétaire général de l'OUA, le représentant personnel du Secrétaire général des Nations-Unies. Son objet serait d'obtenir un accord sur les institutions de la transmission et l'organisation de nouvelles consultations électorales qui
permettront de départager une fois pour toutes les deux protagonistes de la crise malgache.
Ensuite, la réunion, dans son volet "Plan d'urgence pour la Reconstruction de la Relance économique en faveur de Madagascar", serait élargie aux représentants de
pays occidentaux, notamment les Etats-Unis et la France.
Ont participé à la première partie de la réunion, outre le Coordonnateur, le président Abdoulaye Wade :
- le Président El Hadji Omar Bongo,
- le Président Laurent Gbagbo,
- le Président Denis Sassou Nguesso,
- le Président Blaise Compaoré,
- le Président Didier Ratsiraka,
- le Président Marc Ravalomanana,
- le Secrétaire général de l'OUA, M. Amara Essy,
- le Représentant personnel du Secrétaire général des Nations-Unies, M. Ibrahima Fall.
Le Président Abdoulaye Wade a fait un compte-rendu du développement de la crise depuis Dakar I et des points qui semblent réunir un consensus :
1. Marc Ravalomanana a estimé que l'arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle du 29 avril 2002 consacre sa victoire et qu'il est revêtu de la légitimité populaire qui l'autorise à gouverner le pays. Il déclare se cantonner sur cette position.
M. Ratsiraka a déclaré s'en remettre à l'application de Dakar I. Devant cette situation, le Comité des chefs d'Etat facilitateurs, le Secrétaire général de l'OUA et le représentant du Secrétaire général des Nations-Unies ont adopté un plan de sortie de crise.


PLAN DE SORTIE DE CRISE
I. Ils proposent aux protagonistes de la crise malgache l'organisation d'élections législatives anticipées avant la fin de l'année. En cas de difficultés, ces élections interviendront à l'échéance normale des mandats des députés en mai 2003.
Ces élections permettront au peuple malgache, par le biais d'une consultation populaire, de désigner une nouvelle majorité et une nouvelle légitimité dont il faudra tirer les conséquences.
2. Concernant la transition, le Comité des chefs d'Etat facilitateurs s'inspirant - comme souhaité par les deux parties - de l'Accord de Dakar du 18 avril 2002 a proposé aux parties le plan suivant :
2.1 Le Premier ministre de la transition sera désigné par M. Marc Ravalomanana.
2.2. Sur les cinq ministères de souveraineté, trois seront désignés par M. Didier Ratsiraka, cependant, M. Ravalomanana désignera le ministre de l'Intérieur et le
ministre des Finances. Cependant, une récente proposition du camp Ravalomanana demande que le ministre de la Défense soit nommé d'un commun accord. Le Comité des
chefs d'Etat facilitateurs n'y voit pas d'inconvénient.
2.3 Tous les autres membres du gouvernement seront désignés d'un commun accord à raison de la moitié par M. Didier Ratsiraka et l'autre moitié par M. Marc Ravalomanana.
2.4. Un Conseil supérieur de la transition dont la mission est de veiller au bon déroulement de la transition sera présidé par M. Marc Ravalomanana.
2.5 Le Comité des chefs d'Etat facilitateurs est chargé d'élaborer une Commission Nationale Electorale Indépendante, CENI.
2.6 Jusqu'aux élections législatives, le Premier ministre désigné représente l'Etat malgache au plan international et au plan africain, en particulier au prochain sommet de l'OUA.
2.7. Les leaders malgaches Ratsiraka et Ravalomanana s'engagent à lever immédiatement les barrages, à démanteler les milices, à arrêter toutes formes de
violence, et à libérer toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la crise politique.
2.8 Sur la foi de cet accord politique, le Comité des chefs d'Etat facilitateurs et l'OUA recommandent à tous les partenaires au développement de débloquer les avoirs extérieurs de Madagascar en faveur du gouvernement ainsi mis en place. Ils les exhortent aussi à apporter un appui financier urgent à la reconstruction de Madagascar.
Le Comité des chefs d'Etat facilitateurs recommande à l'OUA la convocation dans les plus brefs délais d'une réunion de l'Organe central, sur la Crise malgache au
niveau des chefs d'Etat pour se prononcer sur le présent rapport et faire des recommandations au Sommet de l'OUA de Durban.
Une telle réunion devra permettre à l'Afrique d'annoncer une position continentale qui sera transmise au Conseil de sécurité des Nations-Unies, aux Etats-Unis, à la France, à l'Union Européenne et à la communauté internationale, comme étant le cadre adopté par l'Afrique pour la résolution de la crise malgache.

Fait à Dakar le 9 juin 2002

Pour le Comité des chefs d'Etat facilitateurs : SE Me Abdoulaye WADE Coordonnateur Président de la République du Sénégal
SE El Hadj Omar BONGO Président de la République Gabonaise
SEM Blaise COMPAORE Président du Faso
SEM Laurent GBAGBO Président de la République de Côte d'Ivoire
SEM Denis Sassou NGUESSO Président de la République du Congo


Après l'échec de Dakar, vers une reconnaissance totale de Ravalomanana (ECLAIRAGE) 
par Emmanuel GIROUD 

ANTANANARIVO, 10 juin (AFP) - L'échec de la rencontre de Dakar dimanche entre les deux présidents rivaux de Madagascar va permettre aux bailleurs de fonds de reconnaître pleinement le pouvoir de Marc Ravalomanana, en désignant le président sortant Didier Ratsiraka comme le principal
responsable de la crise. 
"Maintenant, Ravalomanana est dédouané et nous pourrons faire valoir que la catastrophe économique qui ravage le pays est principalement due au blocus
mis en place par le camp Ratsiraka" depuis plus de trois mois pour asphyxier la capitale et les hauts plateaux, a expliqué lundi un diplomate à l'AFP. 
La France, ancienne puissance coloniale et principal bailleur, l'Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, la Banque mondiale et l'ONU s'en étaient remis à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) pour "donner une chance" à une ultime médiation à Dakar. 

"Nous savions très bien qu'il n'y avait aucune possibilité d'accord pour une transition politique, Dakar était plutôt une occasion pour Ravalomanana de
gagner définitivement la reconnaissance internationale et, pour Ratsiraka, une ouverture pour une sortie honorable", analyse un diplomate à Antananarivo.
La communauté internationale avait accordé à M. Ravalomanana, lors de son investiture le 6 mai, une "reconnaissance au rabais", selon les termes des
conseillers de M. Ravalomanana, en n'y dépêchant que les numéros 2 de ses chancelleries. 
Depuis, les bailleurs de fonds s'en remettaient à la médiation africaine. 
Mais les représentants des bailleurs de fonds avaient unanimement anticipé l'échec de Dakar. 
Cet échec leur permet, après les échecs de toutes les médiations africaines, de pouvoir enfin délier les cordons de leurs bourses pour la "reconstruction" de l'un des pays les plus pauvres du monde ruiné par près de six mois de crise politique, assurent unanimement lundi les diplomates interrogés par l'AFP. 
La coopération avec Madagascar est suspendue depuis le début de la crise, à l'exception de l'aide humanitaire. 
"Maintenant, il faut reconnaître pleinement l'autorité de Ravalomanana et le +bon échec+ de Dakar va le permettre très vite, d'autant plus qu'il faut délivrer rapidement les aides à la reconstruction du pays", ajoute un autre.
Marc Ravalomanana, investi officiellement président le 6 mai, et le sortant Didier Ratsiraka se sont séparés dimanche soir à Dakar sans avoir signé l'accord de rééconciliation que leur soumettaient cinq chefs d'Etat
africains réunis sous la bannière de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). 
Les chefs d'Etat africains ont passé le relais à une prochaine réunion de l'organe central de l'OUA chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits. 
"Nous allons attendre jusqu'à la décision de l'organe central, qui doit intervenir avant 10 jours, et nous reconnaîtrons pleinement Ravalomanana", assure un diplomate. 
Seule l'OUA continue de reconnaître M. Ratsiraka comme le président malgache dans ses échanges de courrier, notent plusieurs diplomates. 
"La décision de l'organe central nous permettra de dire merci et bravo à l'OUA, +vous avez tout tenté, vous n'avez pas ménagé vos efforts, mais les parties ne l'acceptent pas+, et cela nous permettra, tout en ménageant les chefs d'Etat africains, de reprendre la main et d'être désormais maîtres de nos billes", souligne l'un d'eux.  
Reste la question du sort de M. Ratsiraka, en particulier son immunité, les durs du camp Ravalomanana l'accusant d'avoir "pillé" le pays depuis qu'il est arrivé au pouvoir, en 1975. 
"Maintenant, l'échec de Dakar et la logique jusqu'au boutiste remet même ce point en cause", souligne un observateur étranger, qui avertit: "Si Ratsiraka fait de la résistance en province, il ne faudra pas qu'il
s'attende à un geste de clémence du camp Ravalomanana". 

 

 

 

 

 

dimanche 9 juin 2002, 21h00

Les deux rivaux malgaches, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, qui se disputent la présidence de la République, ont discuté dimanche à Dakar devant cinq chefs d'Etat "facilitateurs", qui tentent de les amener à un accord politique pour sortir de la crise.
Seyllou.


Nosintsika 11/6/2002

antananarivo, alatsinainy 10 jona 2002

bonsoir , 
il fait de plus en plus froid sur Tana le soir . 

Nouvelles tirées de du JP de RNM (19h), JT de MaTV (20h) et de MBS (21h)

DAKAR : nirava maina . Aucun accord n'a été trouvé entre les 2 parties pour la réconciliation . Les Présidents facilitateurs considèrent quand même que cet accord est une réussite : en effet , ils pensent pouvoir faire appliquer le plan de sortie de crise ( propositions :élections législatives anticipées , gouvernement de transition dirigé par MR qui nommera le PM , etc ...) en le faisant ratifier lors d' une prochaine réunion de l'organe central de l'OUA qui est chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits . La dite réunion sera convoquée dans les meilleurs délais . 

En marge de DAKAR , M. Bernard STASI (?) qui a dirigé la médiation dit que "la France n'imposera pas de solution , mais tout dépend du bon vouloir de MR et de DE . C'est déjà bon signe qu'ils aient accepté de venir , donc il n'y a pas eu de rupture de dialogue alors que les positions sont très éloignées . " (MaTV) 

Opinions diverses pour le citoyen de la rue , dans la capitale , récoltées après les nouvelles de DAKAR de today : 
- MR n'aurait jamais du accepter de partir à Dakar 
- Madagascar est un pays indépendant et nos ray aman-dreny se sont battus pour obtenir cette indépendance . Nos dirigeants ne doivent pas se laisser influencer par des propositions d'Afrique ou d'ailleurs . 
- Il fallait aller à Dakar si c'était nécessaire pour trouver une solution . 
Opinion d'un Pasteur dans une Eglise protestante de la capitale : "Madagascar fait partie de la communauté internationale et il est normal que le pays écoute toutes les propositions . Le Pdt MR a eu raison d'être allé à Dakar . Toutefois nous espérons tous que ce sera la seconde et dernière fois. "

Le Pdt MR arrive demain à 7h 30 du matin : il donnera de plus amples explications sur Dakar et la suite proposée . 
La population est appelée à venir l'accueillir . 

AMBANJA : Les miliciens remplissent les rues avec des gendarmes . Ils semblent "attendre" l'armée légaliste . Ils ont érigé des obstacles divers dans la ville , mais n'utilisent pas la force encore: juste un peu de provocation , en circulant ostensiblement dans la ville , en faisant beaucoup de bruit avec leurs voitures . 

MANANJARY : les fonctionnaires se plaignent de ne pas avoir reçu complètement leurs paies à travers les bons de caisse . Un conseiller provincial élu de Vatovavy , M. MAC TONG KI Jean-Yves leur est venu en aide et a essayé de compléter vainement ces payes . Un appel est fait aux autorités responsables dont le préfet et le pouvoir central (fanjakana foibe) pour remédier à la situation car " ny tsinay tsy mba vatsy , ny kibo tsy mba lamosina " (sorry , impossible de traduire ) 
Le même conseiller provincial rapporte que les parents ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants aux examens du CEPE , établis par le pouvoir sortant . Seule la date de 22 juillet sera retenue . L'avion de la SONAVAM est venu pourtant dispatcher les sujets d'examen (laza adina ) hier , comme il le fait dans les autres régions du pays . 
Le conseiller provincial exhorte ses concitoyens de Mananjary et Nosy Varika à ne pas accepter les instructions provenant d'Ambodiatafana . 

FIANARANTSOA 
- Pour le MOIS DE L'ENFANCE : la Commune Urbaine de Fianar tient un atelier appelé "EZAKA KOPIA HO AN'NY ANKIZY" ou EKA , qui consiste à attribuer un acte d' état-civil à chaque enfant . Les formés vont être formés à des enquêtes visant à identifier les enfants qui n'ont toujours pas d'état-civil (fanadihadiana hitiliana ny ankizy tsy manana kopia ) . En effet , les parents soit ont honte , soit ont peur d'enregistrer leurs enfants à l'état-civil et cachent donc la situation . L'objectif de la CUF est : "un enfant , un acte d'état-civil "

- Visite de 2 membres de l'Association des Femmes Journalistes Malgaches ( AFJM) à Fianar : Mesdames RALISIARINJATOVO Odile et Volana RAMANANTSOA sont venus sur le terrain discuter avec les habitants ( hijery ny fivoaran'ny mponina ) et contacter le monde de la presse locale . Elles ont pu ensuite faire une production pour la population . Les entités initiatrices ( vy nahitana) de cette tournée sont l'AFJM, l' US EMBASSY et les responsables de la presse à Fianar

MINISTERE DU COMMERCE ET DE LA CONSOMMATION : le Ministre (MCC) a reçu les opérateurs indo-pakistanais (ou karana) à la Chambre de Commerce pour faire ensemble le point de la situation . 
Le MCC demande aux opérateurs entre autres de travailler dans la loyauté et la transparence , d'effectuer les transactions dans la règle , d'éviter les factures de cavalerie qui font monter artificiellement les prix des produits , de ne plus corrompre (acheter ) les fonctionnaires . 
De leur côté , les opérateurs ont critiqué les fonctionnaires qui font mal leur travail et s'adonnent à des trafics en tout genre . Par ailleurs , ils se plaignent que leur efforts d'intégration ne sont pas payés en retour , dans la mesure où plusieurs d'entre eux sont nés à Madagascar , y ont créé un patrimoine : soit ils n'obtiennent pas la nationalité malgache, soit ils l'obtiennent , mais souvent ce sont les investisseurs d'origine étrangère qui sont déclarés prioritaires . Priorité donc aux investisseurs zanatany . 
La séance de concertation s'est terminée sur la reconnaissance conjointe d'un partenariat intelligent et dans le respect rigoureux des règles du jeu , à établir de manière urgente . 
Demain le MCC recevra le milieu d'affaires chinois et dans les prochains jours les opérateurs d'origine africaine . 

EDUCATION ET CRISE : le problème des examens en double semble avoir été résolu par certains parents qui vont présenter leurs enfants aux 2 examens , tant ils sont perturbés par les décisions des responsables . 
Dans les écoles privées de Tana , l'année scolaire va se terminer en Juillet , au lieu de Juin , sans toutefois faire payer les parents pour ce mois supplémentaire: en effet , les parents avaient déjà payé plein pot pour Janvier qui a vu des coupures vu la grève commençante . Les écoles répercuteront les salaires des enseignants en restreignant les dépenses d'entretien normalemet prévue pendant les grandes vacances . 

mandrapihaona indray tompoko, 
Fara PIERRE BERNARD


DMD 10/6/2002

Gaffe du « Collectif d’amis français de Tantely Andrianarivo »

 

Affaire Tantely Andrianarivo
INDIGNATIONS ET BOULETTE POLITIQUE
La privation de liberté de l'ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo a terni l'image du nouveau pouvoir. Mais une réaction de ses amis français risque de tout faire tomber à l'eau.
Le placement en résidence surveillée à son domicile du Premier ministre sortant Tantely Andrianarivo et de sa famille a tourné à la polémique. Arrêté lors de la prise d'assaut du palais de la Primature à Mahazoarivo 
(voir e-dmd n°014), la situation de l'ancien chef du gouvernement a pris rapidement une tournure politique et elle est devenue un sujet de controverse. Elle a entre autres servi de prétexte tout trouvé à Didier Ratsiraka pour refuser de se rendre à un second round de négociations à Dakar.
La décision gouvernementale d'assigner à résidence fixe le dernier Premier ministre de Didier Ratsiraka a été vivement condamnée par le président sénégalais Abdoulaye Wade, chef de file des facilitateurs africains, et par la communauté des bailleurs de fonds. Tantely Andrianarivo n'ayant fait auparavant l'objet d'aucune poursuite judiciaire, du moins à la connaissance du grand public, la restriction de liberté dont il fait l'objet ne peut être interprétée que comme une simple mesure de représailles politiques. Les propos maladroits du président de l'Assemblée nationale, Auguste Paraina, sur le sujet n'ont fait qu'apporter de l'eau au moulin de cette 
interprétation. Il a déclaré que « Tantely Andrianarivo et sa famille se trouvaient dans de biens meilleures conditions que les partisans de Marc Ravalomanana séquestrés dans certaines régions du pays. »
Faute d'une justification solide, le nouveau pouvoir a été épinglé pour violation des droits de l'homme avec cette affaire Tantely Andrianarivo. 
Cette maladresse, commise à la veille de Dakar II, a jeté un nouveau froid avec la communauté internationale. Au niveau de l'opinion publique, le fait que la communauté internationale soit rapidement venue au secours du Premier ministre sortant a été jugée partiale. L'homme de la rue reproche surtout à la communauté internationale sa frilosité et son silence coupable face aux multiples violations de droits de l'homme commises par certains partisans de Didier Ratsiraka, en particulier dans la province d'Antsiranana.
L'affaire Tantely Andrianarivo a fait l'objet d'une véritable guerre de communiqués dans la presse, par le biais d'encarts publicitaires payants. En fait, l'ancien Premier ministre et surtout ses enfants sont devenus un enjeu 
purement politicien, une dérive malsaine de la pratique politique. Natifs de la région d'Ambositra, région natale de l'ex-chef du gouvernement, et partisans ou adversaires politiques bombardent l'opinion publique d'arguments censés convaincre. A priori, tous les coups sont permis, puisque l'existence d'un vrai-faux communiqué du secrétaire national de l'Arema Pierrot Jocelyn Rajaonarivelo est devenue une affaire dans l'affaire.
Dans cette guéguerre médiatique, une lettre ouverte d' « Un collectif d'amis français de Tantely Andrianarivo » est tombé comme un cheveu dans une soupe. 
Selon cette lettre, « il est inadmissible qu'une famille de ressortissants français, fut-elle celle du Premier ministre de Ratsiraka, soit traitée d'une telle manière. » Ce passage constitue une véritable bourde politique. 
Beaucoup de Malgaches ont été étonnés d'apprendre que Tantely Andrianarivo est de nationalité française. Que le pays ait été gouverné pendant trois ans par un Premier ministre français, cela fait désordre sinon scandale.
Cette gaffe du « Collectif d'amis français de Tantely Andrianarivo » ne peut que causer des dégâts collatéraux dans la politique française à Madagascar. 
Au moment où Paris a déjà le plus grand mal à se donner une image d'impartialité aux yeux des Malgaches, cette histoire d'un Français, chef du gouvernement malgache, a des relents de protectorat d'un style complètement 
suranné et entretient au sein de l'imagerie populaire la réputation d'une France qui fait la pluie et le beau temps à Madagascar.
En publiant sa lettre ouverte au président de la République française, le « Collectif » a rendu un très mauvais service à Tantely Andrianarivo. Primo, il a définitivement mis fin à la carrière politique du Premier ministre sortant. Considéré comme l'un des successeurs possibles de Didier Ratsiraka, 
Tantely Andrianarivo est irrémédiablement hors course. Secundo, les « amis français » ont réussi à refroidir l'ardeur de Malgaches, qui avaient pris fait et cause pour l'ex-Premier ministre, sur le plan strictement humanitaire. Quarante deux ans après l'indépendance du pays, mettre ainsi en exergue la nationalité française d'un chef du gouvernement censé être malgache était provocateur.
Au-delà de ces micmacs, cette affaire continue à entretenir des zones d'ombre. Une question revient souvent dans les conversations : que faisait Tantely Andrianarivo et sa famille au domaine de Mahazoarivo le jour de l'assaut par les troupes gouvernementales ? Jusqu'à maintenant, le dernier gouvernement fantôme de Didier Ratsiraka est censé s'être délocalisé à Toamasina, érigé en capitale-bis. Faute de réponse à cette question, la thèse du « prisonnier volontaire » pour échapper à l'emprise de Didier Ratsiraka a circulé. Elle a été notamment évoquée par Le Journal de l'Ile de la Réunion.

Jean-Eric Rakotoarisoa

 

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