Le site d'info Madagate

Le site d'info RFI

Le site d'info Sobika

Cliquez pour aggrandir...

Cliquez sur la carte... Historique politique

Le site d'info Jeune Afrique

Le site d'info MaTV online

Le site d'info Le Monde
A la conquete de la Democratie...

A la conquête de la Democratie Cliquez... 

Histoire des barrages anti-economique...

Les ponts et les barrages Cliquez... 

Le site d'info Tiako-Madagascar -Ravalomanana

Le site d'info Ratsiraka2001

Le site d'info Express Madagascar

Le site d'info Midi Madagascar

Le site d'info Tribune de Madagascar

Le site d'info Rajakoba

Cliquez... Les Archives ...

Archives

DR demande le cessez le feu... mais ne renonce pas

1er juillet 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 1er juillet 2002

Retour aux infos du jour

Les infos du jour

(patience les extraits se chargent...)

LES JOURNAUX                                    ...  De nos correspondants à Mada

AFP | 01.07.02 | 16h32
Didier Ratsiraka d'accord pour un cessez-le-feu garanti internationalement

Le président sortant malgache Didier Ratsiraka s'est déclaré lundi prêt à respecter un cessez-le-feu garanti par la communauté internationale, dans un message "à tous les chefs d'Etat" dont une copie a été transmise à l'AFP par l'ambassade de Madagascar à Paris. "En mon âme et conscience, devant la
souffrance de mon peuple qui n'a que trop duré, j'appelle une dernière fois Monsieur Ravalomanana à cesser toute agression de ses troupes contre les provinces et à retirer lesdites troupes pour qu'un cessez-le-feu immédiat soit appliqué", a affirmé Didier Ratsiraka dans son message daté de Toamasina (ex-Tamatave), ville portuaire de l'est du pays dans laquelle il s'est replié. "J'appelle toute la communauté internationale à garantir ce cessez-le-feu et je suis prêt à le respecter conformément à la résolution de l'organe central d'Addis Abeba", a-t-il poursuivi. Il s'engage aussi à organiser "avec l'aide et la supervision de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et de la communauté internationale un deuxième tour (de la présidentielle du 16 décembre 2001) ou un referendum" posant la question :
"Qui voulez-vous comme président de la république de Madagascar : Ratsiraka ou Ravalomanana?". Lundi, l'armée de Marc Ravalomanana a pris la colline d'Ambilogodra, position-clé sur la route d'Antsiranana (ex-Diego Suarez, nord), l'un des deux derniers bastions avec Toamasina du camp de Ratsiraka.

AFP | 01.07.02 | 15h21
L'armée de M. Ravalomanana a pris la position-clé d'Ambilomagodra

L'armée du président élu malgache Marc Ravalomanana a pris lundi la colline d'Ambilogodra, position-clé sur la route d'Antsiranana (ex-Diego Suarez, nord), l'un des deux derniers bastions du président sortant Didier Ratsiraka, a annoncé à l'AFP le général menant l'offensive. "L'attaque a eu lieu de 08h30 à 10h30 (05h30 à 08h30 GMT), nous les avons pris en tenaille et nous avons pris la position d'Ambilomagodra après deux heures de combats", a déclaré le général Peter Behajaina, commandant de le région
militaire d'Antsiranana de l'état-major de M. Ravalomanana, au poste de commandement avancé d'Ambilobe, à environ 40 km au sud de la ligne de front.
"Nous n'avons subi aucune perte ni aucun blessé et nous ratissons en ce moment les lieux pour déterminer les pertes de l'adversaire s'il y en a", a-t-il ajouté. "Nous sommes en train de ratisser la zone et nous devons la sécuriser totalement avant de progresser vers Diego", a ajouté le général Behajaina. Ambilomagodra se trouve à moins de 100 km au sud d'Antsiranana.
La colline d'Ambilomagodra, qui domine la route menant à "Diego", était tenue par des militaires et miliciens ratsirakistes. Ils y avaient notamment installé une mitrailleuse lourde anti-aérienne, qu'ils utilisaient à l'horizontale. La prise de cette position-clé n'a pas pu être confirmée de source indépendante. "Nous les avons pilonnés au mortier dimanche soir et ils n'ont pas répondu", a expliqué un commandant qui coordonnait l'attaque.
"Ce matin, nous les avons encerclés grâce à deux demi-sections et les avons pris dans un feu croisé", a-t-il ajouté. "Nous avons saisi une mitrailleuse lourde anti-aérienne quadri-tubes, une mono-tube, des munitions et deux camions dont un leur servait à transporter les troupes, ce qui nous laisse penser qu'ils ont fui en abandonnant leur matériel", a encore déclaré l'officier, précisant que 160 de ses hommes ont été engagés dans ce combat.


Figaro 29/6/2002 [samedi 29 juin 2002 - 22h23 heure de Paris]
Madagascar: Ravalomanana prévoit de prendre Antsiranana
AMBILOBE (AFP) - L'armée de Marc Ravalomanana, président élu de Madagascar, prévoit de prendre d'ici lundi le grand port d'Antsiranana (ex-Diego Suarez, nord), l'un des deux derniers bastions du président sortant Didier Ratsiraka, selon ses troupes qui préparent l'assaut sur place et son état-major général à Antananarivo. Des centaines de ses soldats se préparaient samedi à Ambilobe (nord-ouest) à
l'assaut final sur Antsiranana.
"Nous amorçons dès aujourd'hui l'estocade et nous serons à Diego dans deux jours si tout va bien", a affirmé sous couvert d'anonymat un général à Ambilobe, petite ville située à 137 km au sud d'Antsiranana.
"La ville d'Antsiranana devrait tomber au cours du week-end ou au plus tard lundi", a-t-on déclaré à l'état major général de l'armée de M. Ravalomanana à Antananarivo.
La décision a été prise au lendemain de l'échec d'une tentative de médiation initiée par dix "sages" de la région pour amener les autorités ratsirakistes locales, civiles et militaires, à "démissionner, reconnaître le pouvoir du président Ravalomanana, déposer les armes et rentrer dans les casernes",
selon ces médiateurs et des généraux du président élu.
Les militaires de différentes armes, rassemblés en milieu d'après-midi dans la cour de la sous-préfecture d'Ambilobe, écoutaient les derniers conseils et ordres de deux généraux et du lieutenant-colonel qui conduit les opérations, avant d'inspecter scrupuleusement leurs armes.
Ils sont notamment équipés de véhicules blindés légers, de mitrailleuses lourdes anti-aériennes qu'ils utilisent à l'horizontale, et de mortiers.
Ils se sont mis en route en fin d'après-midi en direction d'Antsiranana, pour rejoindre d'autres éléments déjà en place.
"Ils doivent se +prépositionner+ à proximité d'Ambilogodra", expliquent les officiers. La colline d'Ambilogodra, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Ambilobe, est tenue par les forces de M. Ratsiraka, qui y ont notamment installé une batterie anti-aérienne.
"C'est un verrou mais nous devrions le faire facilement sauter car, sans aucune exception, depuis plus de trois semaines que nous progressons dans les provinces, ils font une démonstration de force, exhibent des armes mais n'ont pas assez de cadres pour encadrer les miliciens qui ne savent pas se
battre, pas assez de servants pour leurs pièces d'artillerie, et ils s'enfuient aux premiers tirs", assure l'un des généraux qui a souhaiter conserver l'anonymat.
La médiation des "sages" a échoué vendredi soir quand le gouverneur ratsirakiste d'Antsiranana et ses officiers ont refusé les conditions posées par les généraux de M. Ravalomanana, ont assuré ces derniers.

"Maintenant, nous lançons l'assaut final, la première étape étant le verrou d'Ambilogodra", a confirmé à l'AFP un autre général du président élu.
Le sort de quelques dizaines de jeunes civils, de la même origine ethnique que M. Ravalomanana, capturés puis exhibés lundi, attachés aux grilles du gouvernorat d'Antsiranana par les militaires et miliciens ratsirakistes, ne semble plus être de nature à ralentir l'attaque, comme c'était le cas les
jours précédents.
"Je ne pense pas qu'ils les toucheront, et nous allons tout faire pour les libérer", a assuré à l'AFP un officier d'un commando d'élite de M. Ravalomanana. 
Antsiranana était calme samedi, vivant au ralenti, ont rapporté des habitants joints par téléphone qui disaient avoir entendu des explosions la nuit précédente dans l'enceinte du gouvernorat, dans la partie de la ville donnant sur le port.
"Des grenades offensives d'intimidation", a expliqué à l'AFP un colonel de gendarmerie, joint lui aussi par téléphone à Antsiranana.


Liberation 28/6/2002

La crise à Madagascar est finie, estime Ravalomanana
par Fiona O'Brien

ANTANANARIVO (Reuters) - Pour Marc Ravalomanana, qui se dispute avec le président sortant Didier Ratsiraka la tête de l'Etat malgache, la crise qui divise depuis six mois la Grande Ile est résolue et le temps est venu de se mettre au travail.
Madagascar, située à l'est de l'Afrique, dans l'océan Indien, est paralysée depuis le scrutin présidentiel de décembre dernier. Ravalomanana, un puissant homme d'affaires, avait alors fait une percée électorale face à Ratsiraka, à la tête du pays depuis plus de 20 ans et se considérant comme
le dirigeant légitime de l'île.
Mercredi, les Etats-Unis ont été les premiers à déclarer qu'ils ne traiteraient sur le plan diplomatique qu'avec Ravalomanana. L'Australie et le Japon leur ont emboîté le pas.
La déclaration des autorités américaines était assortie d'une levée du gel frappant les avoirs malgaches détenus par la Réserve fédérale. Selon Ravalomanana, ces fonds pourraient permettre de réparer les dégâts économiques causés par la crise à l'île et à ses 16 millions d'habitants.
"La crise est finie", a assuré Ravalomanana dans une interview accordée à Reuters dans son bureau du centre d'Antananarivo. "Une fois que l'argent aura été débloqué cela prendra 15 jours, voire une semaine. Nous y travaillons jour et nuit.
"Nous allons commencer par la population: l'éducation, la santé, la distribution de carburant, les questions économiques. Pour moi, il s'agit de la fin de la crise. Maintenant nous devons travailler."

Plusieurs régions de Madagascar demeurent encore aux mains des partisans de Ratsiraka malgré les progrès effectués sur l'île, grande comme l'Espagne et le Portugal réunis, par les forces de Ravalomanana.

"MADAGASCAR EST INDIVISIBLE"
L'ancien président est fermemement enraciné dans son bastion de Toamasina (Est) et, d'après des observateurs, il sera difficile au nouveau dirigeant de s'en emparer.
"Nous devons la prendre (Toamasina) parce que Madagascar est indivisible", a estimé Ravalomanana. "Je crois qu'il sera possible de prendre Toamasina par la négociation." 
Depuis le début de la crise, il y a eu relativement peu de violences. Des heurts épisodiques survenus dans des régions pro-Ratsiraka ont tué environ 70 personnes, mais la plupart des fidèles de l'ancien amiral ont fait place nette avant même l'arrivée des forces rivales.


On ne sait pas ce qu'il adviendra à Ratsiraka en cas de chute de Toamasina (ex-Tamatave).
"Je ne peux pas le dire à l'heure qu'il est", reconnaît Ravalomanana, assisà un grand bureau enseveli sous des courriers officiels et des courriels imprimés. "D'ici au mois prochain, la situation aura beaucoup changé."
Sur le plan diplomatique, les nouvelles autorités ont aussi du pain sur la planche. La France, ancienne puissance coloniale, ne soutient aucun des deux prétendants à la présidence. 
Ravalomanana a fait savoir qu'il avait demandé jeudi, lors d'une conversation téléphonique, au ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin de prendre parti plus clairement. Il a ajouté que, dès que la France le soutiendrait, les autres pays de l'Union européenne suivraient eux aussi l'exemple américain.
"Il est certain que les autres vont suivre, mais cela dépend surtout de la position de la France, qui n'est pas claire du tout", a-t-il dit. "Nous avons une histoire commune alors il est très important que nous bénéficiions du soutien et de la reconnaissance de la France."


CNN 29/6/2002

AMBILOBE, Madagascar, June 29 (Reuters) -- In the rocky hills and hot plains of Madagascar's northern tip, troops loyal to elected President Marc Ravalomanana are getting ready for a final offensive to secure the province.
The terrain is difficult. Between them and the provincial capital, Antsiranana, lies a high promontory, where militiamen loyal to Ravalomanana's rival, veteran ruler Didier Ratsiraka, are thought to be
waiting.
The city beyond will also be difficult to take.
Hardline military leaders loyal to Ratsiraka, an old-style African ruler who has refused to accept a court ruling that Ravalomanana won disputed December elections, control the town, where their militias have been accused of looting and extortion.
Earlier this week, around 70 Ravalomanana supporters were taken hostage, and Ravalomanana's generals fear they may be used as bait or to deter attack.
Nor are Ravalomanana's men sure what to expect from the enemy. Many are recently recruited civilians, armed but likely to flee when faced with gunfire.
But some high-ranking military remain, some of them schooled in the same colleges as the enemy they now face.
Six months of crisis over who should rule the Indian Ocean island has divided the country and its army. Though most towns seem happy to see Ravalomanana's troops arrive, soldiers who once worked together now face friends across the battlefield.
It is not clear how many people have died in fighting in recent weeks, but the figure is creeping higher every day.
Analysts are optimistic that the crisis is nearing an end. After Antsiranana, only Ratsiraka's stronghold of Toamasina will remain outside Ravalomanana's grasp, and several countries, including the United States,
have agreed to cooperate with the charismatic business tycoon. 
At Ambilobe, about 25 km (15 miles) south of the northern front, an army truck riddled with bullet holes sits in the road. There is blood inside the cab, empty cartridges in the back. The lorry was captured by Ravalomanana's forces during an ambush when they seized the town earlier this week. 
On Friday, Ambilobe was lined with military. More than a hundred soldiers gathered at district offices in town, sitting on ammunition boxes, smoking cigarettes and joking, or waiting for orders to join colleagues at the front and face Ratsiraka's dwindling men. 
Morale is high. A top general visited from the capital, bringing wages and words of encouragement, and the soldiers come fresh from victory in various other towns across the province.
"I am telling them to have lots of courage, and to be prudent," General Randrianafidisoa said, standing beside troops with rifles slung over their shoulders and grenades strapped to their chests. "They are my children, it's hard to see any of them go but that is the way of war.
Information from Ratsiraka's side is scarce, it is difficult to know how strong or well-equipped his army is. But most towns have folded with little resistance, pro-Ratsiraka governors fleeing before their rivals had a chance to evict them by force.
"I think the others are slipping, " said Pascal Jaosoa, Ravalomanana's governor of Antsiranana who is still waiting to be installed in his provincial capital once it is secured. "Our military are taking ground
little by little."


AFP | 29.06.02 | 19h48
L
es "enfants" du général Fidy vont devoir tirer sur leurs "frères"

Le général malgache Randrianafidisoa avait la larme à l'oeil, samedi, quand il a donné ses derniers conseils à ses "enfants", deux cents soldats qui ont quitté Ambilobe (nord-ouest) pour rejoindre leurs camarades sur le front nord, en direction d'Antsiranana (ex-Diego Suarez). "Diego", grand port
malgache, est l'un des deux derniers bastions du président sortant Didier Ratsiraka, et l'armée du président élu Marc Ravalomanana a décidé de lancer samedi son assaut final sur cet objectif. "C'est difficile de voir partir ses enfants comme cela", glisse le général "Fidy", comme tout le monde
l'appelle respectueusement. "Mais le plus difficile, c'est de penser qu'ils vont se battre contre des frères malgaches, je ne l'accepte toujours pas", lâche-t-il, amer. L'officier de 53 ans promène ces trois dernières semaines sa longue carcasse sur tous les fronts. Il est le seul à oser "engueuler le président Ravalomanana", témoignent ses pairs. Il a été le premier général à rallier la cause de M. Ravalomanana, avant même que celui-ci ne s'autoproclame, le 22 février. Depuis, il a coordonné la conquête des
provinces encore aux mains des ratsirakistes. Il a gagné définitivement le respect de tous les soldats quand, l'arme à la main, il est parti avec quelques hommes mal armés à l'assaut du gouvernorat de Fianarantosa (centre-est), début avril. Samedi, n'en "pouvant plus du bureau", il a pris un petit avion au départ d'Antananarivo avec un sac à dos rempli de la solde de ses hommes au front nord, une soute pleine de cartons d'oeufs, de quelques médicaments et quatre pneus pour les blindés. Par sauts de puce, il a distribué argent, conseils et réconfort à Antsohihy, Ambanja, puis Ambilobe, provoquant partout l'enthousiasme de ses hommes. "Vous savez, ce sont des frères, en face. L'armée malgache ne s'est jamais battue dans toute son histoire contre des ennemis extérieurs. C'est désolant", soupire "Fidy".
"J'ai des amis en face. Il y a un général, un grand ami, on a passé trois ans à l'école ensemble, il ne veut pas entendre raison", poursuit-il. "Même ma femme est intervenue auprès de la sienne, nos fils ont été élevés ensemble, mais maintenant, trop c'est trop. Si je me trouve en face de lui, je ne dois surtout pas réfléchir, il faut désormais que nous ayons des réflexes de combattants", lâche-t-il. "Ce sont des frères d'armes, mais maintenant ils ont largement eu le temps d'y penser, ce sont clairement des
rebelles", le coupe le général Peter Behajaina, qui commande l'armée dans la province d'Antsiranana. Les cibles, ce sont trois lieutenants-colonels, Balbine, Rahitso et Ancelin Coutiti. Ce dernier a écumé la région depuis six mois, tuant et torturant avec un commando de militaires et de miliciens, et a pris en otage, lundi, au moins 71 jeunes civils originaires de la même ethnie que M. Ravalomanana pour en faire des boucliers humains en cas d'attaque de Diego-Suarez. Le tout sans jamais avoir été condamné par M.
Ratsiraka. "Si je l'attrape, je le remettrai à la justice car je suis un gendarme", dit un commandant qui s'apprête à quitter Ambilobe pour le front. "Mais je connais beaucoup d'hommes ici qui ne lui laisseront pas cettechance", ajoute-t-il tout bas, pour que les généraux ne l'entendent pas.

Les Sites Partenaires                                   ... News des Provinces

Midi de Madagascar - 01/07/2002

Sous la pression de la France L'Arema sur le point de reconnaître Ravalomanana
Pierrot Rajaonarivelo renie Ratsiraka


Les événements se sont précipités ce week-end avec cette pression de la part de la France pour une ouverture plus élargie en direction de l'Arema de Pierrot Rajaonarivelo, en contrepartie de sa reconnaissance et du déblocage des avoirs extérieurs de Madagascar. Le secrétaire national de l'Arema ayant fait une première déclaration, samedi dans la soirée, exprimant sa volonté de collaborer avec le régime en " oubliant " de qualifier Marc Ravalomanana de président élu, s'est ravisé, hier dimanche, en publiant un communiqué plus précis et plus réaliste. 
rvf 
La réaction fusait de partout ce week-end, sur les ondes des radios privées de la capitale et même dans différents cercles politiques. La plupart très sceptique, pour les raisons suivantes. Pierrot Rajaonarivelo, dans sa première déclaration de samedi soir, n'a pas reconnu Marc Ravalomanana comme le président de la République, alors qu'il s'est formellement engagé à collaborer avec ce dernier. Il n'a pas non plus fait le moindre geste pour condamner les auteurs des actes de sabotages et d'exaction. L'on aurait surtout compris, à partir de sa déclaration, que Pierrot Rajaonarivelo a plutôt ménagé et Didier Ratsiraka et les militants Arema. Et par ce fait, il a contrarié voire vexé les partisans de Marc Ravalomanana en essayant d'installer le doute entre eux et ce dernier. En se voulant trop " modéré ", Pierrot Rajaonarivelo a faussé tout le sens de la réconciliation en ce temps de crise où les pylônes continuent à sauter…
Plus précis
Mais hier dimanche, le numéro Un de l'Arema est devenu plus précis (Lire communiqué). " Dorénavant, je concrétiserai par des actions précises ma volonté de concertation et de collaboration avec le président élu Marc Ravalomanana. Je lance un appel aux citoyens qui partagent avec moi les mêmes idéaux, en particulier aux membres et aux sympathisants Arema, à répondre favorablement à cette disponibilité en vue d'une collaboration innovante dans son approche. Ce n'est point une défaite, ni un manque de courage et encore moins un reniement des convictions de chacun que de savoir taire les ambitions pour l'intérêt suprême de la Nation ", déclare-t-il dans le communiqué, en ajoutant plus bas : " Je suis persuadé que le président Marc Ravalomanana qui a su convaincre l'électorat sur les thèmes du Fahamarinana et du Fahamasinana accueillera favorablement cette offre de collaboration ".
Compromission
De la seconde déclaration de Pierrot Rajaonarivelo, on constate qu'il reconnaît comme président de la République Marc Ravalomanana. Il invite les militants et sympathisants de l'Arema à faire de même et leur propose de travailler avec le nouveau régime. C'est une nouvelle situation qui aura comme conséquences quelques vérités. Le secrétaire national de l'Arema considère ainsi que l'amiral Didier Ratsiraka n'est plus président de la République et que le gouvernement de Tantely Andrianarivo n'existe plus. Beaucoup estiment quand même que cette décision a été prise tardivement. S'il avait eu le courage de le faire plus tôt, on aurait peut-être évité des morts et des blessés. Il n'y aurait peut-être pas eu de dynamitages de ponts, ni une situation économique si catastrophique. Actuellement, dans le cas où, par compromis, une ouverture plus élargie vers l'Arema s'opèrerait, il est préférable que ce soit en direction des éléments modérés, pour ne pas tomber dans la compromission. Ce qui signifie que ceux qui ont commis des crimes et des délits seraient traduits en justice.
Vide de sens
Les conditionnalités de la France amènent également à réfléchir sur certains points. La réconciliation, telle qu'elle est définie au Quai d'Orsay, sera-t-elle à même de stopper les exactions et la résistance des rebelles dans le processus de l'effectivité du pouvoir dans tout le territoire de Madagascar ? Permettra-t-elle de régler sans effusion de sang le démantèlement des barrages antiéconomiques pour Antsiranana et Toamasina ? Résoudra-t-elle tous les problèmes de " cohabitation " entre la population Kmmr/TIM de Toamasina et d'Antsiranana avec les miliciens de Ratsiraka ? Si la France était vraiment à l'origine de ce qui se passe ces derniers jours, il est souhaitable qu'elle rassure ainsi les Malgaches, notamment le nouveau régime sur ces points. Sinon, la soi-disante réconciliation n'aurait pas l'effet escompté et l'ouverture serait vide de sens. En tout cas, c'est au président de la République Marc Ravalomanana, à qui l'offre de collaboration est adressée, de trancher. 

Ambilobe
Offensive de taille hier 
A l'heure actuelle, la "bataille du nord" devrait être gagnée…par les troupes légalistes. En effet, hier, une offensive de taille se préparait au nord d'Ambilobe, au fameux point appelé Ambilomagodra. Rappelons que les rebelles se sont postés en haut d'un promontoire qui domine le paysage aux alentours et étaient forcément en position de force, même si leur manipulation des armes était plus que sommaire, ces derniers ayant été recrutés parmi des civils. Ils utilisaient, selon les militaires sur place, des armes antiaériennes et des canons, mais leur nombre ne dépassait pas la cinquantaine. 
Bodo Andrianarisoa 
Du côté des légalistes, hier, grâce à des renforts en hommes, à l'utilisation de trois blindés et à une stratégie militaire bien établie qui devait prendre les adversaires par surprise, le moral était au beau fixe et, de source auprès des militaires, "la prise d'Antsiranana devait se faire dans les 12 prochaines heures".
Un mélange étonnant
La gendarmerie et l'armée se donnent la main dans cette pacification. Selon le Gal Randrianafidisoa qui était sur place vendredi, les lieutenants-colonels Noël de l'armée et Ndiaye de la gendarmerie qui dirigent l'opération ainsi que le député d'Ambilobe forment un "mélange étonnant". Ils ont pris en embuscade 10 rebelles, ainsi que bon nombre de matériels militaires utilisés par ces derniers. Les troupes légalistes progressent ainsi sûrement vers la capitale du nord, et s'apprêtent à y entrer ce jour, avec 80% de chances de ne pas verser de sang, selon un officier supérieur de l'armée. Dans la ville d'Antsiranana, hier, la population hésitait encore à se hasarder dans la rue. Vers 4 heures du matin, des miliciens voulaient piller le magasin d'un Indo-Pakistanais sur la rue Colbert, mais ils en ont été empêchés, grâce à une intervention rapide des gendarmes, prévenus par le propriétaire au téléphone. Ils n'ont malheureusement pas été appréhendés. Le domicile d'un colonel, ainsi que celui d'un autre responsable militaire, auraient également été violés par les forces rebelles.
Campagne de vanille
A propos de rebelles, le président des bouchers aurait déclaré à la télévision Varatraza, hier, qu'il n'était pas responsable des actes de certains hommes de la même corporation que lui, qui se sont ralliés aux milices de leur propre volonté. Il aurait même conseillé à ces derniers de ne pas s'engager dans cette voie. Si telle est la situation dans cette partie de la région, par ailleurs, la campagne de vanille bat son plein dans la Sava, mais avec des menaces pour les producteurs. Des brigands armés s'attaquent en effet à ces derniers, et le PDS Jaosoa Pascal a interdit dans la région l'acheminement de la vanille de 18 heures jusqu'au matin. Des personnes surprises en état de détention irrégulière d'armes, ont également été appréhendées la semaine dernière. En attendant la délivrance d'Antsiranana, les différentes régions du nord vivent à leur rythme. En tout cas, aucune pacification n'aura été aussi ardue que celle de cette région, où, selon le PDS, " il y a des ennemis dans chaque Fivondronana ". Selon certaines sources, les ailes dures dans la ville d'Antsiranana s'apprêteraient à se rendre, car elles ne contrôlent plus leurs milices


Le Monde 27/6/2002

Fin du "grand jeu" malgache ?, par Michel Galy
La situation semble désastreuse pour Paris, qui aura encore une fois soutenu jusqu'au bout une dictature honnie par tout un peuple.

Pour Madagascar, le temps s'annonce du désastreux bilan humain et diplomatique de six mois de tergiversations parisiennes. Depuis les élections truquées de décembre 2001, il était pourtant évident, pour la plupart des observateurs et ONG supervisant le scrutin, que Marc Ravalomanana - challenger d'un autocrate usé et fatigué par vingt-trois ans de pouvoir personnel - avait dépassé les 50 % au premier tour, certes surtout sur ses Hautes-Terres d'origine, mais aussi sur l'ensemble de l'île.
Les médias ont rarement relevé que la victoire électorale de M. Ravalomanana brisait l'interdit fondateur du régime, depuis l'indépendance en 1960, qui voudrait réserver la présidence à un Côtier, la primature à un Merina - dans un modèle communautariste à la libanaise. Bien que l'ethnicité soit bien plus complexe, le camp Ratsiraka, s'appuyant sur la côte Est, en instrumentalisant ces tensions géopolitiques, a volontairement réactivé ce clivage latent ; alors que le contrat fondateur, qui peut sembler lourd de
menaces visait à prendre le contre-pied de l'unification violente du royaume de Madagascar.

On trouve d'ailleurs, ces temps derniers, de troublants échos de ce XIXe siècle si proche dans les consciences malgaches : dans l'effervescence religieuse et mystique des partisans de M. Ravalomanana, interprétant le calamiteux régime précédent en termes de fléaux apocalyptiques et le règne à
venir du droit et d'un Etat chrétien de manière très messianique. Ce que traduit, dans l'ordre du politique, la toute-puissance du FFKM (Conseil malgache des Eglises chrétiennes), dont M. Ravalomanana est le représentant politique. Recommencement encore, cette reconquête progressive des côtes
sécessionnistes à partir de la capitale des Hautes-Terres, jusqu'à Tamatave, le grand port de l'Est : alors seulement, selon la fameuse formule des rois d'Imerina, "la mer sera la limite de la rizière", d'un territoire réunifié par le nouveau pouvoir.

Si les églises sont pleines à Antananarivo, c'est aussi que tout le monde se souvient du "premier renversement" de M. Ratsiraka, en 1993, lorsqu'une foule en prière avait marché jusqu'au palais de Iavelo, pour "faire tomber les murs de Jéricho", et avait été massacrée par les sbires du président. On
n'oublie pas non plus que l'impéritie de son successeur, Albert Zafy, avait conduit à la faillite économique et politique, ramenant l'"amiral rouge" (converti opportunément à un néolibéralisme dogmatique) par la voie des urnes. Des inquiétudes demeurent donc ; l'ancien président n'a pour l'instant pas engagé ses régiments d'élite et continue à maîtriser des réseaux et des fonds importants à l'extérieur du pays.

La situation semble désastreuse pour Paris qui, sous couvert du "syndicat des chefs d'Etat en place" de l'OUA, aura, encore une fois, soutenu jusqu'au bout une dictature honnie par tout un peuple, au point, dans le cas malgache, de rejeter le nouveau régime, et la Grande Ile tout entière, dans l'aire d'influence des Etats-Unis. Tout d'abord à cause du profil particulier de M. Ravalomanana, self-made-man plus anglophone que francophone (au fond surtout malgachophone, et jouant d'ailleurs volontiers sur la fibre populiste et nationaliste), PDG de l'entreprise agroalimentaire Tiko - montée grâce à des capitaux de la Banque mondiale. Il s'est heurté aux intérêts d'une droite française liée par de multiples contacts
d'affaires avec M. Ratsiraka. Il n'est pas parvenu à convaincre une gauche socialiste empêtrée par sa doctrine a minima de non-ingérence - qui ressemble trop souvent à une "non-intervention" de triste mémoire -, rebutée par le côté entrepreneurial et charismatique du nouveau président.

Paris aura décidément tout essayé, possédé par la fausse symétrie entre "la Grande Île" et "la Petite Île"- la Réunion (alors que les Réunionnais, à cause d'un lourd passé colonial, ne sont pas forcément très appréciés par leurs "frères" malgaches), et par les intérêts stratégiques français dans l'océan Indien. De la politique initiale de la canonnière (gesticulation militaire au large de la Réunion), au refus de reconnaître le résultat du vote de décembre ; de la réclamation d'un second tour à l'imposition d'une
médiation ; du gel des avoirs extérieurs et des crédits internationaux à la réclamation d'un gouvernement d'union nationale, tout l'arsenal des manouvres diplomatiques et économiques aura - en vain - été utilisé pour amener le nouveau régime à résipiscence. Jusqu'à négocier, toute honte bue,
l'exil doré de M. Ratsiraka.

Que faire quand le "grand jeu"africain - et malgache - est terminé ? Et les héritiers d'un foccardisme de triste mémoire ou d'archaïques réseaux de la Françafrique - ou tout simplement d'une diplomatie dépassée - de s'interroger benoîtement sur la dernière tentation : abandonner l'Afrique et Madagascar à leur triste sort, sans assumer le passif et les coups tordus.
Reconnaître, reconstruire, réformer. Une politique alternative occidentale, française en particulier, semble possible, et ne peut réussir qu'en lien avec les efforts engagés par le mouvement de fond qui soutient M. Ravalomanana. Ces forces vives du pays, comme bien des démocrates en Afrique - font du retour à l'Etat de droit une impérieuse nécessité.

De nouveaux acteurs peuvent être associés à l'action : communautés villageoises, ONG et associations locales, mouvements religieux eux-mêmes.
Quitte à passer pour un crypto-chrétien militant, deux ans d'étude de terrain sur la grande pauvreté à Madagascar m'ont appris que sur le long terme ce sont les Eglises, l'Eglise catholique en particulier, qui ont le plus apporté aux déshérités d'un des pays les plus pauvres de la planète, construisant écoles et dispensaires, remodelant des quartiers entiers, se substituant de toutes les manières à un Etat corrompu et prédateur. Ce que font rarement les ONG occidentales - hors l'urgence - et jamais les "programmes" ou "projets" des riches "coopérants" (par antiphrase...), exerçant ce nouveau "métier de seigneur" - comme au temps des affaires indigènes, isolés par la langue et l'habitus des populations. Ignorant aussi
la sociologie malgache, notamment les parias de la caste des Andevo (descendants d'esclaves) qui, pourtant, devraient constituer la "cible" de tout développement... à condition que les castes dominantes entourant M. Ravalomanana le permettent !

A Madagascar comme dans toute l'Afrique, la France se retrouve encore et toujours en retard d'une décolonisation. Quoi qu'il en soit de l'issue de la crise ou des nouvelles parties à jouer, et surtout si l'on se souvient des retentissantes interventions de Sartre après les massacres de 1947, on ne peut que déplorer que ces événements se déroulent dans l'assourdissant silence de l'intelligentsia parisienne, des spécialistes de Madagascar et de l'Afrique en particulier...

Michel Galy, politologue, chercheur au Centre d'études sur les conflits, enseigne les relations internationales aux Instituts d'études politiques de Paris et de Rennes.

. ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 27.06.02


NOSINTSIKA 1er juillet 2002

Ity teny malagasy ity

 

Miarahaba anareo !

Nifarana omaly ny "IRAY VOLAN'NY TENY MALAGASY". Lanonana tsotra nefa mafonja no notontosain'ny HAVATSA 'Fikambanan'ny Poeta sy Mpanoratra malagasy) tao amin'ny Tranompokonolona Analakely. Mpikanto eo amin'ny vako-drazana, sy ireo mpikabary, ary mpihira roa mpandala ny Teny Malagasy no nandray anjara tamin'izany. Manana ny lanjany manokana eo imason'ny Mpitondra ankehitriny ny teny malagasy ka nanatrika tao ny Filohan'ny Repoblika, ny Minisitry ny Kolontsaina, ny Ministry ny Serasera, ny Ministry ny Fampianarana, ny Solombavambahoaka misahana ny Kômision'ny Kolontsaina ao amin'ny Antenimieram-pirenena sy olo-manakaja maro.
Ny azo tsoahina tamin'ny kabarin'ny Filoham-pirenena : 
Omena ny toerana sahaza azy ny Teny malagasy, izay anisan'ny miantoka ny fiandrianam-pirenena,
Ezahina ny hisian'ny sampana momba ny kolontsaina isam-pivondronana, hikoloana ny Tanora malagasy, sy hanandratana ny Maha-Malagasy
Hianatra sy hanatsara ny fiteniny malagasy ny Filoham-pirenena
Ombieny ombieny kosa, nandritra izao "Iray volan'ny Teny malagasy" izao, dia toa izao ny fanomezan-toky fanaon'ny Ministry ny Kolontsaina, Ramatoa Odette Rahaingosoa :
- Ezahina ny hisian'ny Tranoben'ny Kolontsaina, izay hisampantsampana manerana an'i Madgasikara, hahazoana mitrandraka ny Kolontsain'ny faritra tsirairay
- Hatao amin'ny Teny malagasy avokoa ny soratra lehibe fahita eny amin'ny tranon'ny Ministera tsirairay, izay hadika eo amin'ny teny vahiny roa (frantsay sy anglisy) eo ambany.
- Ezahina ho amin'ny Teny malagasy ny taratasy hifandefasan'ny samy Ministera 
Ireo rehetra ireo dia zava-baovao sy fanapahan-kevitra vaovao tsy mbola fandre na fahita. 
Tsara dia tsara ny hevitra. Ezaka goavana anefa no tsy maintsy hatao. Ary ezaky ny tsirairay. Fa na inona na inona fanapahan-kevitry ny Fanjakana ho fampandalàna ity Teny malagasy ity , dia ho herim-po very maina izany raha tsy izaho sy ianao no tapa-kevitra ny hanandratra azy. Angaha moa hiandrasana baiko avy amin'ny Fanjakana ny hanandratana ny teny Malagasy ? Koa alao hery ary rey olona fa finiavana kely foana dia tafita io. 
Hamafisiko fa ny Kabary rehetra nataon'ireo Mpitondra fanjakana ireo ampahibemaso, hatramin'izao aloha, dia tsy mbola nisy tamin'ny teny frantsay. Ary tena tsapa mihitsy fa tsy raharahan-drizareo ireo izay fanomezan-tsiny azy ho tsy mahay teny frantsay. Ny kivazivazy eto dia hoe : "Angaha moa ny Arabo, na ny Sinoa, na ny Japoney, na ny Amerikana dia nila nahay teny frantsay vao afaka nandroso ?????"
Atsahatra aloha sao lava loatra. Misaotra namaky hatramin'ny farany.

Fanja Andriamanantena
 Nosintsika Vôvo du 30/6/2002

Salama,

nouvelles vues sur MBS et TVM, entendue sur la RNM, et lue dans les 3 quotidiens nationaux :

- Pierrot Rajaonarivelo, dans un communiqué adressé à la presse écrite et orale, a affirmé que son parti ne se cantonnera plus à des "communiqués" mais s'ouvre à la collaboration avec "Marc Ravalomanana", qu'il n'a jamais désigné, dans le texte, par son titre de Président de la République. Il affirme que l'ouverture à la collaboration entre en droite ligne avec le mouvement de réconciliation nationale initiée par le régime en place. On a noté qu'il affirme que le parti AREMA est le plus grand parti politique de l'île. [et si la France attendait une ouverture du Gouvernement Sylla à son "poulain" avant de reconnaître le régime ?]
- des perquisitions menées à Majunga et à Tuléar ont permis de trouver des armes, munitions. A Tuléar, le pipeline à Gasoil acheminant le carburant entre le port et la ville a été saboté.
- 8 fivondronana sur 9 sont contrôlées par l'armée légaliste dans la province d'Antsiranana. La prise de la ville de Diégo est imminente. En attendant, 70 otages (originaires des haut-plateaux sont séquestrés par le tristement célèbre Colonel Coutiti, en guise de bouclier humain (comme à Tuléar où les otages ont finalement été libérés lorsque les barrages ont été levés). Les étudiants seraient pourchassés. Le PDS a démenti la rumeur de l'approvisionnement en armes par la SONAVAM dans la ville d'Antsiranana, mais a confirmé que des troupes armées ont établis des barricades à l'aéroport. Il a rassuré les étudiants que les examens officiels auront lieu en août, et que ceux établis par le Gouverneur n'ont aucun effet. La RNM a laissé entendre que c'est actuellement Coutiti qui donne des ordres au Gouverneur ! Les tractations entre les prêtres et raiamandreny de la ville avec le Gouverneur auraient échoué. LE PDS continue de lancer un enième ultimatum aux miliciens pour qu'ils déposent les armes.
Voilà pour aujourd'hui

Footement vôtre.

Nampoiniaina RABENASOLO


AFP | 30.06.02 | 09h34
Front d'Antsiranana: l'armée de Ravalomanana stoppée par des tirs

L'armée du président élu de Madagascar Marc Ravalomanana a été stoppée par des tirs de barrages, dans la nuit de samedi à dimanche, dans sa marche vers Antsiranana (ex-Diego Suarez, nord), l'un des deux derniers bastions du président sortant Didier Ratsiraka, ont annoncé ses officiers. La riposte s'est manifestée à environ 100 km au sud d'Antsiranana, a précisé à l'AFP le général Peter Behajaina, au poste de commandement d'Ambilobe, quelque 40 km plus au sud. "Nous avons essuyé un tir de barrage de mitrailleuse anti-aérienne utilisée à l'horizontale au niveau d'Ambilomagodra, nous avons stoppé à une distance de sécurité et nous nous apprêtons maintenant à forcer ce verrou grâce à notre artillerie et nos blindés", a-t-il ajouté. "Il n'y a aucun blessé, ils ont simplement tiré à l'aveuglette, pour montrer qu'ils étaient là, nous n'avons pas avancé car il faisait nuit", a affirmé de son côté un officier de retour du front. "Ces tirs à l'aveuglette prouvent qu'il s'agit pour l'essentiel de miliciens qui ne savent pas se servir des armes et qui ont peur car, s'il s'agissait de véritables militaires et tacticiens, ils attendraient le dernier moment pour tirer et tenter de faire mouche", selon le général Behajaina. Les militaires et miliciens ratsirakistes qui contrôlent Antsiranana ont mis en place une mitrailleuse lourde sur la colline d'Ambilomagodra, qui domine la route menant à "Diego". Samedi après-midi, plus de 200 soldats ont quitté Ambilobe en direction d'Ambilomagodra à bord de véhicules blindés légers, deux mitrailleuses lourdes, des mortiers et des lance-roquettes, a constaté l'AFP. Partout où les troupes de M. Ravalomanana ont progressé dans les provinces depuis trois semaines, les barrages, tenus pour l'essentiel par des miliciens ont cédé sans résistance, ces derniers s'enfuyant dès les premiers coups de feu, selon les constatations de l'AFP et des témoignages concordants.

AFP | 29.06.02 | 19h48
Les "enfants" du général Fidy vont devoir tirer sur leurs "frères"

Le général malgache Randrianafidisoa avait la larme à l'oeil, samedi, quand il a donné ses derniers conseils à ses "enfants", deux cents soldats qui ont quitté Ambilobe (nord-ouest) pour rejoindre leurs camarades sur le front nord, en direction d'Antsiranana (ex-Diego Suarez). "Diego", grand port
malgache, est l'un des deux derniers bastions du président sortant Didier Ratsiraka, et l'armée du président élu Marc Ravalomanana a décidé de lancer samedi son assaut final sur cet objectif. "C'est difficile de voir partir ses enfants comme cela", glisse le général "Fidy", comme tout le monde l'appelle respectueusement. "Mais le plus difficile, c'est de penser qu'ils vont se battre contre des frères malgaches, je ne l'accepte toujours pas", lâche-t-il, amer. L'officier de 53 ans promène ces trois dernières semaines sa longue carcasse sur tous les fronts. Il est le seul à oser "engueuler le président Ravalomanana", témoignent ses pairs. Il a été le premier général à rallier la cause de M. Ravalomanana, avant même que celui-ci ne s'autoproclame, le 22 février. Depuis, il a coordonné la conquête des provinces encore aux mains des ratsirakistes. Il a gagné définitivement le respect de tous les soldats quand, l'arme à la main, il est parti avec quelques hommes mal armés à l'assaut du gouvernorat de Fianarantsoa (centre-est), début avril. Samedi, n'en "pouvant plus du bureau", il a pris un petit avion au départ d'Antananarivo avec un sac à dos rempli de la solde de ses hommes au front nord, une soute pleine de cartons d'oeufs, de quelques médicaments et quatre pneus pour les blindés. Par sauts de puce, il a distribué argent, conseils et réconfort à Antsohihy, Ambanja, puis Ambilobe, provoquant partout l'enthousiasme de ses hommes. "Vous savez, ce sont des frères, en face. L'armée malgache ne s'est jamais battue dans toute son histoire contre des ennemis extérieurs. C'est désolant", soupire "Fidy". "J'ai des amis en face. Il y a un général, un grand ami, on a passé trois ans à l'école ensemble, il ne veut pas entendre raison", poursuit-il. "Même ma femme est intervenue auprès de la sienne, nos fils ont été élevés ensemble, mais maintenant, trop c'est trop. Si je me trouve en face de lui, je ne dois surtout pas réfléchir, il faut désormais que nous ayons des réflexes de combattants", lâche-t-il. "Ce sont des frères d'armes, mais maintenant ils ont largement eu le temps d'y penser, ce sont clairement des rebelles", le coupe le général Peter Behajaina, qui commande l'armée dans la province d'Antsiranana. Les cibles, ce sont trois lieutenants-colonels, Balbine, Rahitso et Ancelin Coutiti. Ce dernier a écumé la région depuis six mois, tuant et torturant avec un commando de militaires et de miliciens, et a pris en otage, lundi, au moins 71 jeunes civils originaires de la même ethnie que M. Ravalomanana pour en faire des boucliers humains en cas d'attaque de Diego-Suarez. Le tout sans jamais avoir été condamné par M. Ratsiraka. "Si je l'attrape, je le remettrai à la justice car je suis un gendarme", dit un commandant qui s'apprête à quitter Ambilobe pour le front. "Mais je connais beaucoup d'hommes ici qui ne lui laisseront pas cette chance", ajoute-t-il tout bas, pour que les généraux ne l'entendent pas.

 

Les archives des évènements sur Mada sur "le Droit de savoir" www.rainizafimanga.com

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

RETOUR AUX INFOS DU JOUR  

RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL DES RAINIZAFIMANGA

 

LES ARCHIVES

Archive Janv 

Archive Droit de savoir mois de février...

Archive Fév

Archive Droit de savoir 1ère quinzaine mars...

Archive 1/2Mars(1)

Archive droit de savoir 2ème moitié de mars

Archive 

1/2 Mars(2)

Archive droit de savoir Avril

Archive Avril

Archive Droit de savoir Mai...

Archive Mai

 

Archive Juin