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A la conquete de la democratie

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Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 12 juin 2002

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Les infos du jour

(patience les extraits se chargent...)

LE DOSSIER

LES JOURNAUX

Nosintsika 12/6/2002

antananarivo , talata 11 jona 02

bonsoir , 

Nouvelles extraites du JP RNM (19h) et du JT de MaTV ( 20h) 

DAKAR , encore et toujours 
Prévu atterrir à 7h30 , l'avion n'est en fait arrivé qu'à 15h30 cette après-midi . La population est venue l'accueillir en masse , l'Armée lui a fait les grands honneurs . 

La presse l' a interviewé assez longuement dans le salon d'honneur . 
MR : " Il n'y a pas eu d'accord parce que ce qui a été proposé là-bas était déconnecté de la réalité (tsy nisy ny fifanarahana satria tsy dia nifandray tamin'ny zava-misy ny zavatra naroso ) . Je n'ai pas eu de contact direct avec l'Amiral , je l'ai vu en présence des présidents africains . 
Je suis reconnaissant vis-à-vis de notre hôte le Président A. WADE car il nous a consacré un temps précieux . J'ai pu aussi rencontrer M. Gosse du Quai d'Orsay et le Directeur US pour l'Afrique MORETI . Je peux vous dire que l' accueil a été différent de DAKAR II , car j'ai été considéré vraiment comme un Président de la République . 
J'ai campé sur ma position car j'ai fait un pacte avec le peuple ; cela étant dit, je ne fermerai pas la porte à qui que ce soit . J'ai fait comprendre que c'est la sécurité et la souveraineté qui sont les deux choses les plus importantes pour nous Malgaches . Nous avons eu connaissance de ce plan de sortie de crise et nous avons une liberté de décision là-dessus .
J'ai fait comprendre que j'ai respecté de bout en bout l' accord de DAKAR I , en abordant le décompte et la proclamation des résultats par la HCC le 29 avril dernier qui a abouti à mon investiture . Par contre , pour l'autre partie ( ny an'ny sasany ) , il n'ya pas eu de respect de l'article 5 concernant la levée des barrages . Pourquoi , ai-je dit , vous n'en parlez pas (Nahoana ianareo tsy milaza ny anton'antony momban' io ) ? On s'est tous regardés ( nifampijery teo izany ) et j'ai ajouté que cela devrait être clarifié ( aleo hazava io zavatra io ) . 
A propos des barrages , il faut qu'on patiente encore un peu . L'Armée est certes unifiée et je sais que vous attendez de moi que je leur donne des ordres pour aller aux barrages . Ce n'est aps comme cela forcément que je vois les choses . Employons notre Fihavanana et une stratégie qui peut être payante . Vous savez aussi, ce n'est pas parce que les barrages à Brickaville par ex , seront levés que la vie sera réglée : vous savez bien que les containers sont pillés . Vous savez aussi qu'il ya une autre sorte de barrage : celui qui nous empêche d'accéder à nos avoirs extérieurs (450 M USD selon le journaliste ) qui nous permettraient d'acheter du carvurant , des médicaments et toutes sortes d'autres choses vitales . Le peuple souffre en ce moment , mais les opérateurs tout autant . J'en ai parlé aux Directeurs US et français en leur disant que plus ils hésitaient à me reconnaitre , plus les entreprises plongeaient . Mais ayez confiance , il n'y en a plus pour longtemps (tsy ho ela io !) . 
En ce qui concerne les crédite , ceux qui ont été octroyés avant continuent . Ce sont les nouveaux qui sont suspendus . "

Question : Comment sont vos relations avec l'extérieur ? 
Rép: Bien , puisque nous avons bien discuté (tsara , matoa tonga miresaka amiko izy ) . Quand vous parlez relations, il faut distinguer d'abord les relations économiques . Dans ce cadre , il faut bien voir que chaque partie regarde ses intérêts et il faut trouver un équilibre . 
Quant aux relations diplomatiques , c'est bien que nous ayons un MAE maintenant . Les nouvelles "leur" parviennent faussées ou inadaptées (vaovao diso na tsy mifanandrify) . 

1ère question (de M. Max Ratsimandisa) : La Banque Mondiale dit que c'est toujours le désordre chez nous alors on va couper ...le robinet (le mot zavatra a d'abord été utilisé par M. Max , ce qui a fait rire tout le monde ) . Vous avez envoyé votre Vice-PM là-bas,; par mon réseau d'information , j'ai su que c'est vous qu'ils veulent voir . Pouruqoi n'allez vous pas voir M. BUSH et vous expliquer avec lui ? 
Rép : Chaque chose en son temps . Ils m'ont d'abord dit : "Allez d'abord à Dakar " . Mais il faut savoir attendre et moi je dois voir ce qui se passe ici et là-bas . 

2è question : " En Chine , la vérité est révolutionnaire . Vous dites toujours : Fahamarinana (justice) et Fahamasinana . En Chine , les juges (mpitsara) falsificateurs de vérité , on les envoie au poteau . Quid de nos juges (tous ne sont pas concernés bien sur) ? Quelles sanctions allez-vous leur donner ? 
Rép : 2 choses. En ce qui me concerne , le pouvoir que je conduis se fonde sur ce fahamarinana , c'est clair. Par ailleurs je vous dis que la Ministre de la Justice fait son travail , à propos de ces juges . Elle sait qu'il faut écouter le peuple qui se plaint . Maintenant il faut faire des enquêtes et non pas punir comme cela . 
En parlant des dynamiteurs des ponts , je peux vous dire qu'ils sont connus . Personne n'est au dessus - des lois, je vous le répète . 

Question en français d'un journaliste étranger : " Que comptez-vous faire du plan de sortie de crise ?" 
Rép instantanée en malgache : " Nous allons étudier avec toute latitude d'accepter ou non . Cela n'empêche de proposer un autre plan de sortie de crise " (traduction tout aussi instantanée du spokesman Moxe RAMANDIMBILAHATRA ? 

Dernière question : " Quelle solution alors?"
Rép : Chaque pays en Afrique fait face à des problèmes . Il y en qui se ressemblent et d'autres pas . Est-ce que il est possible d'appliquer ce plan proposé ?...Nous trouverons la solution à cette crise (Tsy maintsy voavahy ny krizy ) . 

Fin de la conférence de presse . 
Retour d'Ivato sur Tana où MR a été acclamé par la foule (arborant des petits drapeaux pour certains ) et se serait même arrêté pour serrer des mains, avec un cortège et des militaires armés jusqu'aux dents par derrière .

Du côté de l'Amiral DR : Il est arrivé à 1h30 du matin avec sa délégation en atterrissant à Toamasina bien sûr . "Tafa" ou discussion aussi avec la presse locale 
"Je ne suis pas responsable de tous ces événements parce que ce n'est pas moi qui ai entrainé le peuple à manifester en grande masse : c'est l'opposition qu'il faut montrer du doigt . "
A propos de Dakar : " J'ai fait une proposition de réferendum où MR et moi-même présentons chacun de notre côté notre Constitution . MR a refusé comme il a refusé le plan de sortie de crise proposé par les présidents africains ". 
De SAMBAVA : " C'est le moment de la récolte de vanille : c'est pour cela que MR sème le désordre là-bas . 
Mais croyez bien que nous n'attaquerons pas; mais par contre s'ils le font , on se défendra . "
Sur les réfugiés politiques : " Mes partisans aussi sont devenus des réfugiés politiques et sont obligés de s'exiler ici à Tamatave . "

Fin du sujet retour de DAKAR ...

y hasta la proxima "lectura" (!)
Faraniaina PIERRE BERNARD 


APPEL DU PERE PEDRO

antananarivo 11 jona 02
bonne réflexion , 
Fara PIERRE BERNARD

Le cri des pauvres contre le silence de la France

Par le Père Pedro Opeka,

" Association Humanitaire Akamasoa "

Pour 75% de la population à Madagascar, la survie de tous les jours est si aléatoire qu'elle nécessite une énergie formidable de la part de tous ceux, les personnes de bonne volonté, les missionnaires, les ONG nationales et internationales - qui travaillent pour la réinsertion sociale et la dignité.

Depuis 30 ans à Madagascar je n'ai jamais connu une crise aussi grave que celle vécue dans l'Ile ces derniers mois. Impliqué dans le social et l'humanitaire en faveur des plus démunis et des plus vulnérables, je me sens dans le devoir d'élever ma voix pour la paix et ainsi empêcher le chaos économique d' une nation tout entière, très accueillante et paisible. La situation se dégrade et la souffrance augmente pour tous ceux qui n'ont jamais connu une vie normale. Le désastre est déjà à l'horizon et nous serions tous coupables si nous nous cachions derrière des phrases stéréotypées qui voudraient nous excuser de rester neutres dans un conflit où il s' agit bien de l' avenir d' une nation, de la Démocratie et du développement plus juste et équitable. Le peuple malgache ne peut pas s'expliquer pourquoi la presse en France n'a pas compris son aspiration populaire et révolutionnaire .

Aux dernières élections présidentielles du l6 décembre 2001, le peuple malgache a voulu changer ses dirigeants qui baignaient dans la corruption et le népotisme. L' ancien régime, en 22 ans, n'a vraiment fait aucun effort pour rétablir la justice sociale, diminuer la pauvreté et créer des nouveaux emplois pour les 200 000 jeunes malgaches qui arrivent sur le marché du travail chaque année.

Apres 4 mois de manifestations, de grèves et de crise politique, une lueur d'espoir était née avec l'accord signé à Dakar par le Président sortant, Didier Ratsiraka, et le nouveau Président, Marc Ravalomanana, sous l'égide de l'OUA et du Président du Sénégal, Abdoulaye Wade. Après l'accord de Dakar, l'espoir fut vite enterré suite au non-respect de ses clauses principales par l'Amiral Didier Ratsiraka. Comment expliquer en effet les agissements d'un ancien Président qui s'accroche au pouvoir de la sorte ? Comment comprendre les sanctions inhumaines qu' il fait subir à son peuple qui a " osé " voter contre lui ? En tuant des citoyens, en terrorisant la population dans les provinces sans témoins, en assiégeant la Capitale et les hauts plateaux, en faisant sauter des ponts pour empêcher toute communication des personnes et des biens, en muselant les radios nationales et locales. Tout un pays est pris en otage, asphyxié par le manque de médicaments, de carburant et de produits de première nécessité. Des enfants et des malades meurent partout dans l'Ile dans l'indifférence totale. Aucun pays n'a vraiment pris leur défense ! Où est-elle passée la solidarité internationale ? 

Une guerre civile a commencé. Il y a déjà 90 morts et une centaine de blessés. En fait de " guerre civile ", il ne s'agit pas d'un conflit de chefs de guerre où chacun a ses partisans. Il y a bien, d'un côté un président désavoué, suivi de quelques mercenaires ; mais de l'autre, un nouveau président élu et reconnu par tout un peuple. Le peuple malgache est pacifique par nature et ne veut ni la guerre civile ni la guerre ethnique. Accepter cela serait sombrer dans les époques les plus sombres de l'Histoire humaine. Il s'agit de sauver la démocratie et la justice sociale pour tous. Après les élections et suite à la vérification des résultats publiés par la même Haute Cour Constitutionnelle qui avait investi Didier Ratsiraka il y a 5 ans, la victoire de Marc Ravalomanana ne fait plus aucun doute. Au nom de quel principe va-t-on alors demander un nouveau référendum qui dénigrerait le scrutin du peuple malgache exprimé dans toute l'île. Accepteriez vous, en France ou dans n'importe quel autre pays démocratique, un Président pendant 27 ans au pouvoir, sans restrictions, qui décide de la vie et la mort de ses citoyens à sa guise. Il n'est pas juste de mettre les deux présidents dans le même panier. L'un est élu démocratiquement, Marc Ravalomanana, et l'autre désavoué qui, par caprice et mégalomanie, ne veut pas reconnaître le verdict du peuple. Devant ces faits relayés par la presse internationale, on ne s'explique pas le silence de la France, pays le plus proche de Madagascar. Des milliers de Français vivant à Madagascar et témoins directs appuient pourtant la volonté de changement, comme l'association AVANA, alors que des centaines de milliers de Français aimant Madagascar souffrent de cette position ambiguë de leur gouvernement. Cette hésitation du gouvernement français encourage bel et bien la violence, la création des milices et le renforcement des barrages économiques. Le peuple malgache a ainsi l'impression que la France appuie l'ancien régime puisqu'elle ne condamne pas haut et fort ces exactions. Les frères africains, à travers l'OUA ont fait ce qu'ils ont pu. Il est peut-être temps maintenant que la France et l'Union Européenne prennent le relais et exigent l'arrêt immédiat du blocus économique et des actes terroristes de l'ancien régime, ce qui a effectivement été signé à Dakar. De quel droit, au 3ème millénaire, l'Amiral, peut-il encore bafouer la Constitution de son pays, les Droits de l'Homme et un accord international au plus haut niveau parrainé par l'OUA, les Nations Unies et la France sans qu'il y ait de condamnation des grands pays qui garantissent la démocratie dans le monde.

" Est-ce à l'honneur de la diplomatie internationale d'hésiter à condamner et à nommer ceux qui violent les droits de l'Homme à Madagascar ? Y-a-t-il des intérêts économiques cachés au dessus de la paix et du droit d'un peuple à s'exprimer par les urnes pour le changement politique et social de tout un pays ? "

La France, terre de démocratie et des droits de l' Homme, portera-t-elle secours à ce peuple en danger qui lui demande de se prononcer publiquement ?

La France, terre d'asile, recevra-t-elle plus tard ceux qui ont torturé, tué et terrorisé une population sans armes et pacifique ou appuiera-t-elle pour qu'ils soient jugés par la Cour Pénale Internationale comme il se doit ?

Cette crise malgache, toujours menacée par la guerre civile a besoin de l'implication des pays amis qui agissent pour la paix et la réconciliation et non pas en envoyant des armes comme certains pays ont été soupçonnés de le faire en envoyant des avions de guerre à Tamatave, lieu de refuge de l'ancien Président. Ce nouveau conflit meurtrier à Madagascar est une idée aberrante et d'un autre âge. Conflit qui certainement aura des répercussions en France et en Europe.

Je ne pousse pas à signer un chèque en blanc au nouveau Président Marc Ravalomanana qui a promis de lutter plus rapidement contre la pauvreté et la corruption et de créer des emplois et des routes. Laissons le faire son devoir pendant les 5 ans de son mandat et laissons aux Malgaches le droit à l'alternance démocratique.

Fait à Genève, le 18 mai 2002

 

dimanche 9 juin 2002, 21h00

Dans la nuit de samedi à dimanche, les chefs d'Etat avaient reçu successivement les deux rivaux malgaches qui, selon le président Wade, avaient exposé leurs points de vue, leurs divergences et leur récriminations. "Nous leur avons demandé ce qu'ils proposent pour sortir de la crise", a indiqué M. Wade.
Seyllou.


Diplomatie-Actualités

antananarivo, alarobia 12 jona 2002

EXTRAITS des Actualités diplomatiques du ministère des Affaires étrangères
français du mardi 11 Juin 2002

Faraniaina PIERRE BERNARD

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères s'est exprimé sur
les sujets suivants lors du point de presse du 11 juin 2002:

1 - INDE/PAKISTAN
2 - FRANCE/COTE D'IVOIRE/CONGO
3 - MADAGASCAR
4 - KAZAKHSTAN/FRANCE
5 - EUROPE/ELARGISSEMENT
6 - PROCHE-ORIENT
7 - ALGERIE


- 2 - FRANCE/COTE D'IVOIRE/CONGO
Le ministre a eu des contacts téléphoniques hier soir et ce matin avec le président Laurent Gbagbo, de Côte d'Ivoire, et le président Sassou N'Guesso du Congo. Avec ses deux interlocuteurs, le ministre a évoqué la situation à Madagascar, mais aussi les relations bilatérales franco- ivoiriennes et franco-congolaises, notamment le point sur la coopération bilatérale entre la France, la Côte d'Ivoire et le Congo.

3 - MADAGASCAR
(A propos de Madagascar, qui est le président, pour la France ?)
Notre position sur ce point n'a pas changé.
(Mais la position de la communauté internationale change.)
Effectivement, la communauté internationale cherche à favoriser une sortie de crise à Madagascar. Comme nous l'avons dit hier, c'est une très bonne chose qu'un plan de sortie de crise ait pu être adopté par les chefs d'Etat africains facilitateurs à Dakar et une procédure définie pour poursuivre ce processus sous les auspices de l'OUA et de l'ONU ; la prochaine étape, comme vous le savez, c'est la transmission de ce plan à l'OUA.
(Comment interprétez-vous le soutien des bailleurs de fonds à M. Ravalomanana ?)
J'ai effectivement pris connaissance de dépêches de presse de Madagascar sur ce sujet. Pour l'instant et à ma connaissance, il s'agit seulement de rumeurs de presse, que je ne confirme aucunement.
(Les bailleurs de fonds sont essentiellement quatre : Les Etats-Unis, l'Allemagne, la France, l'Union européenne. Quelle est la position de la France ?)
Notre position est simple : comme l'a dit le ministre, la France cherche à mobiliser ses partenaires pour obtenir précisément que les bailleurs de fonds contribuent à la reconstruction de Madagascar dès que l'accord aura été conclu et bien sûr en fonction de sa mise en oeuvre. Il faut un accord pour que l'on puisse mobiliser la communauté internationale efficacement. La France a déjà commencé pour sa part à évoquer cette question, notamment avec les Européens.
 


INFORMATIONS POLITIQUES ET SOCIALES DES PROVINCES
Par les Clubs Intermédias des Provinces 11 juin 2002 

TOAMASINA
Arrivé très tôt ce matin à Toamasina, Ratsiraka a rapporté à la presse locale sans trop de commentaires qu'aucun accord n'a été trouvé à Dakar et l'affaire malgache sera soumise au sommet de l'OUA.
Notre correspondant signale par ailleurs que la vente de véhicule au port concernait surtout les voitures emmagasinées depuis plusieurs mois et que leurs propriétaires semblent ne plus s'y intéresser. Cette vente
aux enchères a été effectuée en présence d'un huissier, Georges
Ranaisovon.

MAHAJANGA
La démission de Claude Pagès, le maire de Mahajanga I, est consommée puisque déposée à la Préfecture. Actuellement, il est rentré chez lui et l'on s'interroge sur les textes régissant la vacance de poste à la tête
de la mairie. Le gouverneur, comme nous l'avons signalé dernièrement, se soucie beaucoup de la défense de sa province et a sollicité la participation des opérateurs économiques de la région par la mise à disposition des
autorités des moyens de transports dont les bateaux privés. Dans cette foulée, le Préfet a axé sa réunion hebdomadaire avec les Présidents de Fokontany sur le renforcement des comités de vigilance.
Côté enseignement, le CEPE s'est déroulé dans le calme lundi, cependant personne ne peut prévoir le déroulement des examens de BEPC, prévus la semaine prochaine, et du bac.

FIANARANTSOA
Gros soucis au sein de la Direction régionale de l'enseignement (Direseb) de Fianarantsoa. D'ambositra à Ambalavao en passant par Manadriana, Fianarantsoa II, Ambohimahasoa et Fandriana, les populations contestent les nominations des chef Cisco (Circonscription scolaire).
D'abord, il y a une rivalité entre le MFM, parti du PDS, et le Mpitambolamena, celui du Ministre de l'enseignement. A cela s'ajoute le fait que les populations posent comme critère prioritaire aux nominations la participation des nouveaux chefs Cisco à la lutte populaire. Aussi lors du passage de Pety Rakotoniaina à Ambohimahasoa,
il a été décidé de suspendre le chef Cisco local jusqu'à ce qu'une solution de compromis soit trouvée.
Dans la capitale du Betsileo, l'on procède à depuis une semaine à l'octroi de copies aux enfants qui n'en ont pas. Une opération qui sera bientôt étendue sur tout le Sud-Est. Par ailleurs, les travaux d'électrification ont repris à Mahasoabe.


AP mardi 11 juin 2002, 18h51 

Nouveau combats à Madagascar ANTANANARIVO (AP) - De nouveaux combats entre partisans du président sortant Didier Ratsiraka et les fidèles du président-élu Marc Ravalomanana ont éclaté mardi sur l'île Nosy-be, la principale destination touristique de Madagascar. Le même jour, les deux rivaux rentraient du sommet régional de Dakar, qui n'a pas réussi à résoudre la crise politique dans l'archipel.De partout, on pouvait entendre les échanges de tirs qui ont éclaté sur "l'île aux parfums" située dans le nord-ouest de cet Etat de l'Océan indien."Nous avons fait un pas de plus vers l'état de guerre", a déclaré le porte-parole de Ratsiraka, Jose Andrianoelison. Selon des sources indépendantes sur l'île, Ampy Portos, un sénateur et partisan radical du président sortant, a été vu en train d'armer des civils pour repousser les troupes fidèles à Marc Ravalomanana.Les hôtels sur les plages de sable blancs restaient vides à Nosy-be, qui abrite également l'industrie malgache de la canne à sucre et la culture de l'ylang ylang, plante parfumée utilisée dans les parfums les plus précieux du monde.Lundi, les deux président rivaux de Madagascar sont rentrés de Dakar au Sénégal où le président sénégalais Abdulaye Wade et quatre autres dirigeants africains ne sont pas parvenus à mettre d'accord les deux hommes. Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka ont toutefois accepté d'étudier un projet de compromis.Marc Ravalomanana a été investi président le mois dernier à la suite du premier tour de la présidentielle du 16 décembre. Mais l'ancien président Ratsiraka conteste toujours la victoire électorale du maire d'Antananarivo. AP


LE JIR - ARTICLE DU 12/06/2002
Madagascar : La guerre s'étend du Nord au Sud
De nouveaux combats entre partisans de Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana ont éclaté hier à Nosy Be, le même jour où les deux rivaux rentraient du sommet de Dakar. De partout, on pouvait entendre les échanges de tirs, selon Associated Press.

"Nous avons fait un pas de plus vers l'état de guerre", a déclaré le porte-parole de M. Ratsiraka, José Andrianoelison. Ampy Portos, sénateur et partisan radical du président sortant, a été vu en train d'armer des civils pour repousser les troupes fidèles à Marc Ravalomanana.
Le camp Ratsiraka a effectivement annoncé hier une contre-attaque militaire contre les troupes de M. Ravalomanana. "Avec les récentes attaques des troupes de Ravalomanana, on est entré dans une phase de guerre, et le président a dit qu'il ne suffisait plus maintenant de se défendre", a déclaré M. Andrianoelison.
M. Ratsiraka avait atterri à Tamatave dans la nuit de
lundi à mardi. "Maintenant, pour nous, le précepte selon lequel la meilleure défense est l'attaque est devenu notre devise", a ajouté M. Andrianoelison. 
"Le président Ratsiraka tient toujours aux négociations, mais il est prêt à se battre", a-t-il ajouté, citant les propos suivants de M. Ratsiraka au cours d'une conférence de presse dans la nuit à son arrivée : "Si l'on attaque votre famille et que vous avez une arme, vous devez vous servir de cette arme, mais il ne faut pas nécessairement attendre d'être attaqué pour se servir de cette arme."
M. Andrianoelison a assuré que la partie de l'armée encore fidèle à M. Ratsiraka avait envoyé des renforts sur "certains fronts", sans préciser lesquels.

LA FRANCE POURSUIT SES CONTACTS
De son côté, M. Ravalomanana a été accueilli hier soir à Tananarive par de nombreux partisans, inquiets d'avoir appris que l'avion de leur leader avait été retardé à Dar-es-Salaam en raison d'un problème technique. Les plus pessimistes craignaient un "accident".
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères français Dominique de Villepin s'est entretenu par téléphone lundi soir et hier matin avec les chefs d'Etat ivoiriens et congolais, Laurent Gbagbo et Denis Sassou Nguesso sur la crise malgache. "La France poursuit ses contacts pour faire évoluer la situation", a précisé François Rivasseau, porte-parole du Quai d'Orsay. Ce dernier s'est par ailleurs refusé à confirmer l'information selon laquelle une reconnaissance par les bailleurs de fonds de l'île de l'autorité de Marc Ravalomanana serait imminente. Selon des diplomates à Antananarivo, les bailleurs de fonds occidentaux ont laissé entendre que la reconnaissance pleine et entière de l'autorité de M. Ravalomanana pourrait intervenir rapidement.

Tuléar n'a pas dormi
La journée d'hier et la nuit dernière ont été très tendues à Tuléar, capitale de la grande province du Sud aux mains du gouverneur ratsirakiste Maharante Jean de Dieu. Lundi, ce dernier avait interdit à tout véhicule de quitter la ville. Dans de nombreux quartiers, des barrages de fortune ont été installés.
Les informations nationales et internationales ne circulant plus - sauf via Inter
net -, les habitants s'interrogeaient dès hier matin sur l'envoi de soldats pro-Ravalomanana en provenance de Fianarantsoa et de Morondova, à la fois pour détruire les barrages sur la RN7 et conquérir la cité portuaire située sur le tropique du Capricorne. En ville, la rumeur circulait même que le barrage le plus important, celui de Bevilany, avait été détruit dans la nuit, la bataille ayant fait une cinquantaine de morts. Selon nos informations hier soir, cela n'a pas été le cas. Mais comme le Journal de l'île en a fait état dans son édition de mardi, des troupes fidèles au gouvernement de Marc Ravalomanana ont bien été envoyées en direction de Tuléar. En outre, un convoi de camions transportant des blindés légers a également pris la route du Sud. Ces blindés légers sont probablement du type de ceux qui protégeaient la résidence du Premier ministre de Didier Ratsiraka en février dernier. S'il s'agit des mêmes matériels, à moins d'une sérieuse remise en condition, ils ne peuvent guère être efficaces dans le cadre d'opérations d'envergure. En revanche, en cas de faible résistance, ils pourraient suffire à démanteler les barrages de la RN7.
Hier soir, à l'heure du dîner, le gouverneur Maharante a prononcé un discours destiné plus particulièrement aux soldats, où il déclarait que le gouvernement Ravalomanana était " criminel et illégal ". Un appel à la résistance. La nuit dernière, Tuléar n'a pas dormi, s'attendant à quelque chose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

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MIDI MADAGASIKARA : aucun accord trouvé .

Subject: Rapport de lamédiation sur la crise malgache (Le Soleil, 1erquotidien du Sénegal)

Les 18 et 19 avril 2002, sous les auspices de l'OUA représentée par son Secrétaire général, M. Amara Essy, et en présence du représentant du Secrétaire général des
Nations-Unies en la personne de M. Ibrahima Fall, les deux leaders malgaches MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, en conflit au sujet du premier tour des
élections présidentielles, se sont retrouvés à Dakar en présence d'un Comité de chefs d'Etat facilitateurs coordonné par le Président Wade, président du Sénégal.
Du côté des facilitateurs, il y avait en outre :
- M. Joaquim Alberto Chissano, président de la République du Mozambique,
- M. Laurent Gbagbo, président de la république de Côte d'Ivoire,
- M. Mathieu Kérékou, président de la République du Bénin.
Les parties dans un souci de mettre fin à une situation de trouble doublée de menaces de partition du pays, avec son cortège de violences, ont signé un accord le 18 avril et se sont engagées à l'appliquer de bonne foi pour arriver à
des institutions stables et mettre fin à l'anarchie qui règne dans le pays.
Se fondant sur l'arrêt N° 4 du 16 avril de la Chambre administrative de la Cour suprême, l'Accord a prescrit un nouveau décompte contradictoire des voix.
De retour à Madagascar, la situation s'est compliquée.
La Haute Cour constitutionnelle, à l'issue d'un décompte, le 29 avril 2002, a proclamé M. Marc Ravalomanana vainqueur du premier tour avec une majorité de 51,46% contre 35,90 % à M. Didier Ratsiraka. Ces nouveaux résultats, très différents de ceux antérieurement proclamés par la même Cour dont - il est vrai la composition avait été changée entre-temps - ont été contestés par M. Didier Ratsiraka.
D'un autre côté, les partisans de M. Marc Ravalomanana se sont constamment plaints de la non-application de l'article 5 de l'Accord de Dakar portant sur la levée immédiate des barrages et l'arrêt des dynamitages de ponts, pour eux
imputables au camp de M. Ratsiraka.
Dès lors, la détérioration de la situation s'est rapidement accélérée. Des actions commises de part et d'autre sous forme de violences physiques, destruction des infrastructures, interventions civiles et militaires, ont plongé le pays dans un semi-chaos arrêtant les activités économiques et faisant subir d'énormes pertes
quotidiennes à l'économie nationale.
Devant la gravité de la situation et des menaces qui se précisent, le président Omar Bongo a invité le président Abdoulaye Wade à Libreville pour faire le point en présence du Secrétaire général de l'OUA, M. Amara Essy et du ministre français des Relations extérieures, M. Dominique De Villepin. La rencontre, qui s'est tenue à Libreville le 04 juin 2002, a lancé un appel pathétique aux deux
antagonistes et leur a instamment demandé de venir à Dakar pour se rencontrer le samedi 8 juin 2002.
Les parties ont donné leur accord pour que la rencontre Dakar II se déroule en deux temps. D'abord, les protagonistes avec les chefs d'Etat facilitateurs, le
Secrétaire général de l'OUA, le représentant personnel du Secrétaire général des Nations-Unies. Son objet serait d'obtenir un accord sur les institutions de la transmission et l'organisation de nouvelles consultations électorales qui
permettront de départager une fois pour toutes les deux protagonistes de la crise malgache.
Ensuite, la réunion, dans son volet "Plan d'urgence pour la Reconstruction de la Relance économique en faveur de Madagascar", serait élargie aux représentants de
pays occidentaux, notamment les Etats-Unis et la France.
Ont participé à la première partie de la réunion, outre le Coordonnateur, le président Abdoulaye Wade :
- le Président El Hadji Omar Bongo,
- le Président Laurent Gbagbo,
- le Président Denis Sassou Nguesso,
- le Président Blaise Compaoré,
- le Président Didier Ratsiraka,
- le Président Marc Ravalomanana,
- le Secrétaire général de l'OUA, M. Amara Essy,
- le Représentant personnel du Secrétaire général des Nations-Unies, M. Ibrahima Fall.
Le Président Abdoulaye Wade a fait un compte-rendu du développement de la crise depuis Dakar I et des points qui semblent réunir un consensus :
1. Marc Ravalomanana a estimé que l'arrêt de la Haute Cour Constitutionnelle du 29 avril 2002 consacre sa victoire et qu'il est revêtu de la légitimité populaire qui l'autorise à gouverner le pays. Il déclare se cantonner sur cette position.
M. Ratsiraka a déclaré s'en remettre à l'application de Dakar I. Devant cette situation, le Comité des chefs d'Etat facilitateurs, le Secrétaire général de l'OUA et le représentant du Secrétaire général des Nations-Unies ont adopté un plan de sortie de crise.


PLAN DE SORTIE DE CRISE
I. Ils proposent aux protagonistes de la crise malgache l'organisation d'élections législatives anticipées avant la fin de l'année. En cas de difficultés, ces élections interviendront à l'échéance normale des mandats des députés en mai 2003.
Ces élections permettront au peuple malgache, par le biais d'une consultation populaire, de désigner une nouvelle majorité et une nouvelle légitimité dont il faudra tirer les conséquences.
2. Concernant la transition, le Comité des chefs d'Etat facilitateurs s'inspirant - comme souhaité par les deux parties - de l'Accord de Dakar du 18 avril 2002 a proposé aux parties le plan suivant :
2.1 Le Premier ministre de la transition sera désigné par M. Marc Ravalomanana.
2.2. Sur les cinq ministères de souveraineté, trois seront désignés par M. Didier Ratsiraka, cependant, M. Ravalomanana désignera le ministre de l'Intérieur et le
ministre des Finances. Cependant, une récente proposition du camp Ravalomanana demande que le ministre de la Défense soit nommé d'un commun accord. Le Comité des
chefs d'Etat facilitateurs n'y voit pas d'inconvénient.
2.3 Tous les autres membres du gouvernement seront désignés d'un commun accord à raison de la moitié par M. Didier Ratsiraka et l'autre moitié par M. Marc Ravalomanana.
2.4. Un Conseil supérieur de la transition dont la mission est de veiller au bon déroulement de la transition sera présidé par M. Marc Ravalomanana.
2.5 Le Comité des chefs d'Etat facilitateurs est chargé d'élaborer une Commission Nationale Electorale Indépendante, CENI.
2.6 Jusqu'aux élections législatives, le Premier ministre désigné représente l'Etat malgache au plan international et au plan africain, en particulier au prochain sommet de l'OUA.
2.7. Les leaders malgaches Ratsiraka et Ravalomanana s'engagent à lever immédiatement les barrages, à démanteler les milices, à arrêter toutes formes de
violence, et à libérer toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la crise politique.
2.8 Sur la foi de cet accord politique, le Comité des chefs d'Etat facilitateurs et l'OUA recommandent à tous les partenaires au développement de débloquer les avoirs extérieurs de Madagascar en faveur du gouvernement ainsi mis en place. Ils les exhortent aussi à apporter un appui financier urgent à la reconstruction de Madagascar.
Le Comité des chefs d'Etat facilitateurs recommande à l'OUA la convocation dans les plus brefs délais d'une réunion de l'Organe central, sur la Crise malgache au
niveau des chefs d'Etat pour se prononcer sur le présent rapport et faire des recommandations au Sommet de l'OUA de Durban.
Une telle réunion devra permettre à l'Afrique d'annoncer une position continentale qui sera transmise au Conseil de sécurité des Nations-Unies, aux Etats-Unis, à la France, à l'Union Européenne et à la communauté internationale, comme étant le cadre adopté par l'Afrique pour la résolution de la crise malgache.

Fait à Dakar le 9 juin 2002

Pour le Comité des chefs d'Etat facilitateurs : SE Me Abdoulaye WADE Coordonnateur Président de la République du Sénégal
SE El Hadj Omar BONGO Président de la République Gabonaise
SEM Blaise COMPAORE Président du Faso
SEM Laurent GBAGBO Président de la République de Côte d'Ivoire
SEM Denis Sassou NGUESSO Président de la République du Congo


Après l'échec de Dakar, vers une reconnaissance totale de Ravalomanana (ECLAIRAGE) 
par Emmanuel GIROUD 

ANTANANARIVO, 10 juin (AFP) - L'échec de la rencontre de Dakar dimanche entre les deux présidents rivaux de Madagascar va permettre aux bailleurs de fonds de reconnaître pleinement le pouvoir de Marc Ravalomanana, en désignant le président sortant Didier Ratsiraka comme le principal
responsable de la crise. 
"Maintenant, Ravalomanana est dédouané et nous pourrons faire valoir que la catastrophe économique qui ravage le pays est principalement due au blocus
mis en place par le camp Ratsiraka" depuis plus de trois mois pour asphyxier la capitale et les hauts plateaux, a expliqué lundi un diplomate à l'AFP. 
La France, ancienne puissance coloniale et principal bailleur, l'Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, la Banque mondiale et l'ONU s'en étaient remis à l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) pour "donner une chance" à une ultime médiation à Dakar. 

"Nous savions très bien qu'il n'y avait aucune possibilité d'accord pour une transition politique, Dakar était plutôt une occasion pour Ravalomanana de
gagner définitivement la reconnaissance internationale et, pour Ratsiraka, une ouverture pour une sortie honorable", analyse un diplomate à Antananarivo.
La communauté internationale avait accordé à M. Ravalomanana, lors de son investiture le 6 mai, une "reconnaissance au rabais", selon les termes des
conseillers de M. Ravalomanana, en n'y dépêchant que les numéros 2 de ses chancelleries. 
Depuis, les bailleurs de fonds s'en remettaient à la médiation africaine. 
Mais les représentants des bailleurs de fonds avaient unanimement anticipé l'échec de Dakar. 
Cet échec leur permet, après les échecs de toutes les médiations africaines, de pouvoir enfin délier les cordons de leurs bourses pour la "reconstruction" de l'un des pays les plus pauvres du monde ruiné par près de six mois de crise politique, assurent unanimement lundi les diplomates interrogés par l'AFP. 
La coopération avec Madagascar est suspendue depuis le début de la crise, à l'exception de l'aide humanitaire. 
"Maintenant, il faut reconnaître pleinement l'autorité de Ravalomanana et le +bon échec+ de Dakar va le permettre très vite, d'autant plus qu'il faut délivrer rapidement les aides à la reconstruction du pays", ajoute un autre.
Marc Ravalomanana, investi officiellement président le 6 mai, et le sortant Didier Ratsiraka se sont séparés dimanche soir à Dakar sans avoir signé l'accord de rééconciliation que leur soumettaient cinq chefs d'Etat
africains réunis sous la bannière de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). 
Les chefs d'Etat africains ont passé le relais à une prochaine réunion de l'organe central de l'OUA chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits. 
"Nous allons attendre jusqu'à la décision de l'organe central, qui doit intervenir avant 10 jours, et nous reconnaîtrons pleinement Ravalomanana", assure un diplomate. 
Seule l'OUA continue de reconnaître M. Ratsiraka comme le président malgache dans ses échanges de courrier, notent plusieurs diplomates. 
"La décision de l'organe central nous permettra de dire merci et bravo à l'OUA, +vous avez tout tenté, vous n'avez pas ménagé vos efforts, mais les parties ne l'acceptent pas+, et cela nous permettra, tout en ménageant les chefs d'Etat africains, de reprendre la main et d'être désormais maîtres de nos billes", souligne l'un d'eux.  
Reste la question du sort de M. Ratsiraka, en particulier son immunité, les durs du camp Ravalomanana l'accusant d'avoir "pillé" le pays depuis qu'il est arrivé au pouvoir, en 1975. 
"Maintenant, l'échec de Dakar et la logique jusqu'au boutiste remet même ce point en cause", souligne un observateur étranger, qui avertit: "Si Ratsiraka fait de la résistance en province, il ne faudra pas qu'il
s'attende à un geste de clémence du camp Ravalomanana". 

 

 

 

 

 

dimanche 9 juin 2002, 21h00

Les deux rivaux malgaches, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, qui se disputent la présidence de la République, ont discuté dimanche à Dakar devant cinq chefs d'Etat "facilitateurs", qui tentent de les amener à un accord politique pour sortir de la crise.
Seyllou.


Nosintsika 11/6/2002

antananarivo, alatsinainy 10 jona 2002

bonsoir , 
il fait de plus en plus froid sur Tana le soir . 

Nouvelles tirées de du JP de RNM (19h), JT de MaTV (20h) et de MBS (21h)

DAKAR : nirava maina . Aucun accord n'a été trouvé entre les 2 parties pour la réconciliation . Les Présidents facilitateurs considèrent quand même que cet accord est une réussite : en effet , ils pensent pouvoir faire appliquer le plan de sortie de crise ( propositions :élections législatives anticipées , gouvernement de transition dirigé par MR qui nommera le PM , etc ...) en le faisant ratifier lors d' une prochaine réunion de l'organe central de l'OUA qui est chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits . La dite réunion sera convoquée dans les meilleurs délais . 

En marge de DAKAR , M. Bernard STASI (?) qui a dirigé la médiation dit que "la France n'imposera pas de solution , mais tout dépend du bon vouloir de MR et de DE . C'est déjà bon signe qu'ils aient accepté de venir , donc il n'y a pas eu de rupture de dialogue alors que les positions sont très éloignées . " (MaTV) 

Opinions diverses pour le citoyen de la rue , dans la capitale , récoltées après les nouvelles de DAKAR de today : 
- MR n'aurait jamais du accepter de partir à Dakar 
- Madagascar est un pays indépendant et nos ray aman-dreny se sont battus pour obtenir cette indépendance . Nos dirigeants ne doivent pas se laisser influencer par des propositions d'Afrique ou d'ailleurs . 
- Il fallait aller à Dakar si c'était nécessaire pour trouver une solution . 
Opinion d'un Pasteur dans une Eglise protestante de la capitale : "Madagascar fait partie de la communauté internationale et il est normal que le pays écoute toutes les propositions . Le Pdt MR a eu raison d'être allé à Dakar . Toutefois nous espérons tous que ce sera la seconde et dernière fois. "

Le Pdt MR arrive demain à 7h 30 du matin : il donnera de plus amples explications sur Dakar et la suite proposée . 
La population est appelée à venir l'accueillir . 

AMBANJA : Les miliciens remplissent les rues avec des gendarmes . Ils semblent "attendre" l'armée légaliste . Ils ont érigé des obstacles divers dans la ville , mais n'utilisent pas la force encore: juste un peu de provocation , en circulant ostensiblement dans la ville , en faisant beaucoup de bruit avec leurs voitures . 

MANANJARY : les fonctionnaires se plaignent de ne pas avoir reçu complètement leurs paies à travers les bons de caisse . Un conseiller provincial élu de Vatovavy , M. MAC TONG KI Jean-Yves leur est venu en aide et a essayé de compléter vainement ces payes . Un appel est fait aux autorités responsables dont le préfet et le pouvoir central (fanjakana foibe) pour remédier à la situation car " ny tsinay tsy mba vatsy , ny kibo tsy mba lamosina " (sorry , impossible de traduire ) 
Le même conseiller provincial rapporte que les parents ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants aux examens du CEPE , établis par le pouvoir sortant . Seule la date de 22 juillet sera retenue . L'avion de la SONAVAM est venu pourtant dispatcher les sujets d'examen (laza adina ) hier , comme il le fait dans les autres régions du pays . 
Le conseiller provincial exhorte ses concitoyens de Mananjary et Nosy Varika à ne pas accepter les instructions provenant d'Ambodiatafana . 

FIANARANTSOA 
- Pour le MOIS DE L'ENFANCE : la Commune Urbaine de Fianar tient un atelier appelé "EZAKA KOPIA HO AN'NY ANKIZY" ou EKA , qui consiste à attribuer un acte d' état-civil à chaque enfant . Les formés vont être formés à des enquêtes visant à identifier les enfants qui n'ont toujours pas d'état-civil (fanadihadiana hitiliana ny ankizy tsy manana kopia ) . En effet , les parents soit ont honte , soit ont peur d'enregistrer leurs enfants à l'état-civil et cachent donc la situation . L'objectif de la CUF est : "un enfant , un acte d'état-civil "

- Visite de 2 membres de l'Association des Femmes Journalistes Malgaches ( AFJM) à Fianar : Mesdames RALISIARINJATOVO Odile et Volana RAMANANTSOA sont venus sur le terrain discuter avec les habitants ( hijery ny fivoaran'ny mponina ) et contacter le monde de la presse locale . Elles ont pu ensuite faire une production pour la population . Les entités initiatrices ( vy nahitana) de cette tournée sont l'AFJM, l' US EMBASSY et les responsables de la presse à Fianar

MINISTERE DU COMMERCE ET DE LA CONSOMMATION : le Ministre (MCC) a reçu les opérateurs indo-pakistanais (ou karana) à la Chambre de Commerce pour faire ensemble le point de la situation . 
Le MCC demande aux opérateurs entre autres de travailler dans la loyauté et la transparence , d'effectuer les transactions dans la règle , d'éviter les factures de cavalerie qui font monter artificiellement les prix des produits , de ne plus corrompre (acheter ) les fonctionnaires . 
De leur côté , les opérateurs ont critiqué les fonctionnaires qui font mal leur travail et s'adonnent à des trafics en tout genre . Par ailleurs , ils se plaignent que leur efforts d'intégration ne sont pas payés en retour , dans la mesure où plusieurs d'entre eux sont nés à Madagascar , y ont créé un patrimoine : soit ils n'obtiennent pas la nationalité malgache, soit ils l'obtiennent , mais souvent ce sont les investisseurs d'origine étrangère qui sont déclarés prioritaires . Priorité donc aux investisseurs zanatany . 
La séance de concertation s'est terminée sur la reconnaissance conjointe d'un partenariat intelligent et dans le respect rigoureux des règles du jeu , à établir de manière urgente . 
Demain le MCC recevra le milieu d'affaires chinois et dans les prochains jours les opérateurs d'origine africaine . 

EDUCATION ET CRISE : le problème des examens en double semble avoir été résolu par certains parents qui vont présenter leurs enfants aux 2 examens , tant ils sont perturbés par les décisions des responsables . 
Dans les écoles privées de Tana , l'année scolaire va se terminer en Juillet , au lieu de Juin , sans toutefois faire payer les parents pour ce mois supplémentaire: en effet , les parents avaient déjà payé plein pot pour Janvier qui a vu des coupures vu la grève commençante . Les écoles répercuteront les salaires des enseignants en restreignant les dépenses d'entretien normalemet prévue pendant les grandes vacances . 

mandrapihaona indray tompoko, 
Fara PIERRE BERNARD


DMD 10/6/2002

Gaffe du « Collectif d’amis français de Tantely Andrianarivo »

 

Affaire Tantely Andrianarivo
INDIGNATIONS ET BOULETTE POLITIQUE
La privation de liberté de l'ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo a terni l'image du nouveau pouvoir. Mais une réaction de ses amis français risque de tout faire tomber à l'eau.
Le placement en résidence surveillée à son domicile du Premier ministre sortant Tantely Andrianarivo et de sa famille a tourné à la polémique. Arrêté lors de la prise d'assaut du palais de la Primature à Mahazoarivo 
(voir e-dmd n°014), la situation de l'ancien chef du gouvernement a pris rapidement une tournure politique et elle est devenue un sujet de controverse. Elle a entre autres servi de prétexte tout trouvé à Didier Ratsiraka pour refuser de se rendre à un second round de négociations à Dakar.
La décision gouvernementale d'assigner à résidence fixe le dernier Premier ministre de Didier Ratsiraka a été vivement condamnée par le président sénégalais Abdoulaye Wade, chef de file des facilitateurs africains, et par la communauté des bailleurs de fonds. Tantely Andrianarivo n'ayant fait auparavant l'objet d'aucune poursuite judiciaire, du moins à la connaissance du grand public, la restriction de liberté dont il fait l'objet ne peut être interprétée que comme une simple mesure de représailles politiques. Les propos maladroits du président de l'Assemblée nationale, Auguste Paraina, sur le sujet n'ont fait qu'apporter de l'eau au moulin de cette 
interprétation. Il a déclaré que « Tantely Andrianarivo et sa famille se trouvaient dans de biens meilleures conditions que les partisans de Marc Ravalomanana séquestrés dans certaines régions du pays. »
Faute d'une justification solide, le nouveau pouvoir a été épinglé pour violation des droits de l'homme avec cette affaire Tantely Andrianarivo. 
Cette maladresse, commise à la veille de Dakar II, a jeté un nouveau froid avec la communauté internationale. Au niveau de l'opinion publique, le fait que la communauté internationale soit rapidement venue au secours du Premier ministre sortant a été jugée partiale. L'homme de la rue reproche surtout à la communauté internationale sa frilosité et son silence coupable face aux multiples violations de droits de l'homme commises par certains partisans de Didier Ratsiraka, en particulier dans la province d'Antsiranana.
L'affaire Tantely Andrianarivo a fait l'objet d'une véritable guerre de communiqués dans la presse, par le biais d'encarts publicitaires payants. En fait, l'ancien Premier ministre et surtout ses enfants sont devenus un enjeu 
purement politicien, une dérive malsaine de la pratique politique. Natifs de la région d'Ambositra, région natale de l'ex-chef du gouvernement, et partisans ou adversaires politiques bombardent l'opinion publique d'arguments censés convaincre. A priori, tous les coups sont permis, puisque l'existence d'un vrai-faux communiqué du secrétaire national de l'Arema Pierrot Jocelyn Rajaonarivelo est devenue une affaire dans l'affaire.
Dans cette guéguerre médiatique, une lettre ouverte d' « Un collectif d'amis français de Tantely Andrianarivo » est tombé comme un cheveu dans une soupe. 
Selon cette lettre, « il est inadmissible qu'une famille de ressortissants français, fut-elle celle du Premier ministre de Ratsiraka, soit traitée d'une telle manière. » Ce passage constitue une véritable bourde politique. 
Beaucoup de Malgaches ont été étonnés d'apprendre que Tantely Andrianarivo est de nationalité française. Que le pays ait été gouverné pendant trois ans par un Premier ministre français, cela fait désordre sinon scandale.
Cette gaffe du « Collectif d'amis français de Tantely Andrianarivo » ne peut que causer des dégâts collatéraux dans la politique française à Madagascar. 
Au moment où Paris a déjà le plus grand mal à se donner une image d'impartialité aux yeux des Malgaches, cette histoire d'un Français, chef du gouvernement malgache, a des relents de protectorat d'un style complètement 
suranné et entretient au sein de l'imagerie populaire la réputation d'une France qui fait la pluie et le beau temps à Madagascar.
En publiant sa lettre ouverte au président de la République française, le « Collectif » a rendu un très mauvais service à Tantely Andrianarivo. Primo, il a définitivement mis fin à la carrière politique du Premier ministre sortant. Considéré comme l'un des successeurs possibles de Didier Ratsiraka, 
Tantely Andrianarivo est irrémédiablement hors course. Secundo, les « amis français » ont réussi à refroidir l'ardeur de Malgaches, qui avaient pris fait et cause pour l'ex-Premier ministre, sur le plan strictement humanitaire. Quarante deux ans après l'indépendance du pays, mettre ainsi en exergue la nationalité française d'un chef du gouvernement censé être malgache était provocateur.
Au-delà de ces micmacs, cette affaire continue à entretenir des zones d'ombre. Une question revient souvent dans les conversations : que faisait Tantely Andrianarivo et sa famille au domaine de Mahazoarivo le jour de l'assaut par les troupes gouvernementales ? Jusqu'à maintenant, le dernier gouvernement fantôme de Didier Ratsiraka est censé s'être délocalisé à Toamasina, érigé en capitale-bis. Faute de réponse à cette question, la thèse du « prisonnier volontaire » pour échapper à l'emprise de Didier Ratsiraka a circulé. Elle a été notamment évoquée par Le Journal de l'Ile de la Réunion.

Jean-Eric Rakotoarisoa

 

 

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