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LES JOURNAUX                                    ...  De nos correspondants à Mada

SUR LES ONDES du jour: RFI, Africa N°1, Radio Notre Dame, Télé FR, LCI, EuroNews

-La France reconnait le Pdt Ravalomanana et incite l'OUA de lui donner sa place dans l'OUA

-Les relations entre la France et Mada "au beau fixe"

-Les gros des troupes de Ra8 rentrent à Diego et recherche les 71 otages de Gara et Coutiti


Swiss Info - Heure Suisse 05:16, Jeudi 04.07.2002
Madagascar: Marc Ravalomanana a été légitimé par la France
ANTANANARIVO - La France a reconnu de facto Marc Ravalomanana comme président de Madagascar. Après six mois de crise politique, cette initiative semble sceller le sort de Didier Ratsiraka, le chef de l'Etat sortant. 
Cette reconnaissance est intervenue à l'occasion d'une visite du ministre des Affaires étrangères français Dominique de Villepin. Paris emboîte ainsi le pas aux Etats-Unis qui avaient reconnu la légitimité du président élu jeudi dernier. 
Détaillant quatre accords de partenariat entre la France et Madagascar signés par M. de Villepin, l'ambassade de France affirme dans un communiqué: "Le premier de ces projets (...) concerne le développement d'Antananarivo, un projet qui a toujours intéressé le président de la République, en tant qu'ancien maire de la capitale." 
La crise avait éclaté à l'issue de l'élection présidentielle de décembre. M. Ravalomanana, revendiquant la victoire dès le premier tour du 16 décembre, avait accusé le président sortant d'en avoir truqué le résultat. En mai, un tribunal a confirmé la victoire du maire d'Antananarivo, décision à laquelle M. Ratsiraka a refusé de se plier. 
L'ancien maire de la capitale contrôle aujourd'hui quatre des six provinces malgaches et ses partisans progressent chaque jour, notamment vers le Nord. Antsiranana, le port de l'extrême nord, semblait mardi soir sur le point de tomber. En pareil cas, seule Toamasina resterait aux mains de M. Ratsikara. 
La Suisse avait pris note en mai de l'élection de M. Ravalomanana, mais Berne ne reconnaît pas officiellement le nouveau président. "La Suisse n'a pas pour habitude de reconnaître des gouvernements", avait expliqué une porte-parole du Département des affaires étrangères.

03.07.2002 15:12, SDA-ATS


LEMONDE.FR | 03.07.02 | 18h54
La France se rapproche du président malgache Marc Ravalomanana
A l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie française, M. Ravalomanana a estimé que la décision française de travailler avec son gouvernement équivalait à une reconnaissance formelle de sa légitimité. 
A l'occasion d'une visite du ministre français des affaires étrangères, Dominique de Villepin, à Madagascar, la France, ancienne puissance coloniale, a, de facto, reconnu, mercredi 3 juillet, Marc Ravalomanana comme président de la République de Madagascar. Après six mois de crise politique, l'initiative semble sceller le sort du chef de l'Etat sortant. Privé de soutien diplomatique, acculé militairement, Didier Ratsiraka devra vraisemblablement, selon de nombreux analystes, abandonner la partie très prochainement.
Détaillant quatre accords de partenariat entre la France et Madagascar signés par Dominique de Villepin, l'ambassade de France affirme dans un communiqué : "Le premier de ces projets (...) concerne le développement de Tananarive, un projet qui a toujours intéressé le président de la République, en tant qu'ancien maire de la capitale." 
A l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie française, M. Ravalomanana a estimé que la décision française de travailler avec son gouvernement équivalait à une reconnaissance formelle de sa légitimité. Le gouvernement français, a-t-il poursuivi, est prêt à contribuer à la remise sur pied rapide et à la reconstruction du pays dévasté par une crise qui perdure.
Celle-ci avait éclaté à l'issue de l'élection présidentielle de décembre. M. Ravalomanana, qui revendiquait la victoire dès le premier tour du 16 décembre, avait accusé le président sortant d'en avoir truqué le résultat. En mai, un tribunal a confirmé la victoire du maire de Tananarive, décision à laquelle M. Ratsiraka a refusé de se plier. Les Etats-Unis avaient reconnu la légitimité du président élu jeudi 27 juin, laissant présager de nouvelles reconnaissances de la part des puissances occidentales. Après avoir paraphé les quatre accords en compagnie de son homologue malgache, Marcel Ranjeva, M. de Villepin a expliqué avoir fait le déplacement pour exprimer personnellement la solidarité et la fidélité de la France aux Malgaches et aux responsables chargés de la réconciliation nationale. 
GESTE SYMBOLIQUE 
Priés par les journalistes de dire si le communiqué de l'ambassade et la visite du ministre des affaires étrangères revenaient à une reconnaissance formelle du président élu, les membres de la délégation française se sont toutefois abstenus de tout commentaire. M. Ranjeva a, pour sa part, qualifié la signature des accords de pas significatif vers la reconnaissance totale de la légitimité de M. Ravalomanana. Il s'agit du premier représentant d'un gouvernement étranger à venir officiellement à Madagascar pour signer un accord, a-t-il souligné, insistant sur l'importance symbolique de ce geste. Les ambassadeurs d'Allemagne et de Grande-Bretagne ont, en outre, assisté à la cérémonie de signature des accords, tout comme le représentant de l'Union européenne. Le diplomate allemand, Peter Heinz Behr, a d'ailleurs déclaré que les relations entre Tananarive et Berlin avaient été normalisées. "Nous travaillons avec le gouvernement en place", a-t-il expliqué sans s'étendre davantage. 
En juin, Paris avait manifesté son soutien aux compromis négociés à Dakar et à Libreville sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), proposant l'organisation de nouvelles élections et la formation d'un gouvernement de réconciliation nationale. Cette démarche, interprétée dans la Grande Ile comme un coup de pouce à M. Ratsiraka, avait considérablement contrarié les nombreux partisans de M. Ravalomanana. Mardi soir, ce dernier avait annoncé son intention d'intégrer deux membres de la formation de Ratsiraka dans son gouvernement et d'organiser des élections législatives à une date non spécifiée, semblant satisfaire les exigences de l'OUA.
Le chef de l'Etat sortant a, quant à lui, réitéré, lundi, son appel à un référendum populaire destiné à départager les deux prétendants au pouvoir, proposition à nouveau rejetée par M. Ravalomanana. L'ancien maire de la capitale contrôle aujourd'hui quatre des six provinces malgaches et ses partisans progressent chaque jour, notamment vers le nord. Antsiranana, le port de l'extrême nord, semblait, mardi soir, sur le point de tomber. En ce cas, seule Toamasina, l'ex-Tamatave, sur la côte orientale, resterait aux mains des partisans de M. Ratsiraka. 
Avec Reuters


L'Express de Madagascar - 04/07/2002
Relations avec la France "au beau fixe" qui appelle l'Oua à accueillir Madagascar 
En signant avec son homologuu, le ministre Marcel Ranjeva, quatre conventions financières touchant les secteurs de l'aménagement urbain, pour Antananarivo..., de la santé, de la recherche et du social, et en gratifiant Marc Ravalomana d'un "Monsieur le Président" qui, bien sûr est passé d'autant moins inaperçu qu'il était attendu, Dominique de Villepin à remis le climat des relations entre les deux pays "au beau fixe", comme l'a lui-même précisé le chef de l'Etat. 
Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le ministre Dominique de Villepin va oeuvrer auprès des chefs d'Etat du Continent encore réticents pour que l'Organisation de l'unité africaine "redonne toute sa place à Madagascar" le plus rapidement possible. 
Les bailleurs de fonds de Madagascar se sont également concertés pour établir un programme de sortie de crise économique, les opérateurs économiques français ont été, pour leur part, rassurés, et le président Ravalomanana a confirmé des élections législatives dès que l'ordre public sera rétabli dans le pays pour en garantir, avec la contribution de la communauté internationale, la sincérité. 
Alors que la capitale vivait cette évolution politique plus rapide que prévu, Antsiranana, décontractée, fêtait dans l'improvisation l'arrivée des forces armées dans la capitale provinciale du nord, où leur entrée officielle est annoncée pour aujourd'hui en fin de matinée. 

Dette des pays pauvres (Ppte) 
Les chefs d'Etat et de gouvernement des sept grands pays industriels (G7) - l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon et le Royaume-Uni - ont diffusé, le 27 juin, lors de leur réunion au sommet de Kananaskis (Canada), une déclaration sur l'Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) qu'ils avaient engagée en 1999 en vue d'alléger la dette de ces pays. Madagascar est concerné. 
A lui seul, l'allégement de la dette, aussi généreux soit-il, ne peut garantir la solvabilité financière, la croissance économique à long terme et le développement social. La bonne gouvernance, de nouveaux emprunts prudents et une saine gestion de la dette par les pays 
pauvres très endettés (Ppte), de même que le financement responsable pratiqué par les créanciers, sont également des éléments essentiels du cadre des politiques requis pour atteindre ces objectifs. 
L'Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés, lancée à la suite du Sommet de Cologne en 1999, est un important mécanisme de réduction de la dette. Jusqu'ici, 26 pays ont eu droit à un allégement de leur dette en vertu de cette initiative. Dans l'ensemble, l'allégement dont bénéficient ces pays s'élève à 40 milliards de dollars américains (valeur actuelle nette), ce qui représente près des deux tiers du total de leur dette. On s'attend à 
ce qu'il y ait jusqu'à 37 pays qui puissent éventuellement profiter d'un allégement aux termes de l'Initiative. 
Ces chiffres sont très encourageants, mais certains facteurs peuvent faire en sorte que l'Initiative n'arrive pas à fournir l'allégement promis : 
- ce ne sont pas tous les créanciers qui ont convenu d'alléger la dette des Ppte ; 
- on n'a pas réuni la totalité des ressources financières requises aux fins de l'Initiative ; 
- en raison du ralentissement de la croissance et de la baisse des prix à l'exportation des produits de base, certains pays risquent de demeurer aux prises avec un niveau insoutenable d'endettement, même après avoir franchi toutes les étapes du processus. 
Dans le cadre des discussions, les membres du G7 ont convenu de prendre les mesures nécessaires pour remédier à ces trois problèmes. 
CRÉANCIERS 
De manière à disposer de données sur la participation de tous les créanciers, nous avons convenu de demander au Fonds monétaire international (Fmi) et à la Banque mondiale d'inclure dans les examens de la facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance et les documents relatifs à l'achèvement des étapes du processus des Ppte des renseignements plus détaillés sur le taux de réussite de chaque pays à obtenir un traitement comparable . 
Puis d'afficher sur leur site Web des renseignements détaillés sur la participation des créanciers ou sur les raisons que ceux-ci invoquent pour expliquer leur non-participation. 
Le G7 demande au Fmi et à la Banque mondiale de continuer à collaborer avec les institutions de développement régionales et multilatérales de plus petite envergure dans le but de favoriser leur participation à l'Initiative. Le G7 écrira en outre aux conseils d'administration des institutions qui n'ont pas encore pris l'engagement d'y participer pleinement pour leur demander de le faire sans plus tarder. De plus, nous encouragerons les institutions 
multilatérales qui tardent à offrir un allégement de la dette à accélérer leurs efforts. 
Etant donné l'importance que revêt la participation des créanciers commerciaux, le G7 est convenu de demander à la Banque mondiale et au FMI de préparer un rapport exhaustif sur les recours juridiques pris par les créanciers non participants, y compris les créanciers 
commerciaux, à l'encontre de Ppte ainsi que sur la possibilité qu'ont ces derniers d'obtenir une aide technique en vue de régler les différends. Les membres du G7 sont convenu de demander au Fmi et à la Banque mondiale de continuer à encourager les créanciers bilatéraux à ne pas céder leurs créances sur les Ppte sur le marché secondaire de la dette. 
En ce qui concerne les créanciers bilatéraux officiels non membres du Club de Paris, le G7 demande au Fmi et à la Banque mondiale d'encourager les créanciers membres de ces deux organismes à participer pleinement à l'Initiative en faveur des Ppte, surtout les créanciers relativement bien nantis dont la valeur des créances est assez élevée. 
De plus, les pays industriels demande au Fmi à déterminer la participation des pays créanciers à l'Initiative préalablement à tout rééchelonnement de la dette au niveau du Club de Paris. Le G7 demande également au président du Club de Paris d'envisager d'inviter, au cas par cas, des créanciers officiels non membres à participer à ses négociations avec les Ppte, selon le principe que ces créanciers adhéreront à un consensus satisfaisant et se conformeront aux principes du Club de Paris. 
Recueillis par: F. R. 

La France reconnait Ravalomanana 
La visite-éclair de Dominique de Villepin à Madagascar a été un signe fort pour la normalisation des relations entre la France-Madagascar, après les reproches faits en direction de l'ancienne puissance coloniale. L'arrivée du patron de la diplomatie française clarifie donc le flou non artistique qui entourait la position de l'Hexagone. On note toutefois que la France avait commencé à lâcher du lest depuis la mi-juin. 
Le 17 juin, par la voix du porte-parole du Quai d'Oray, "elle (NDLR : la France) prend note enfin avec satisfaction de l'accord de Marc Ravalomanana, transmis samedi au président Wade, sur les points 
essentiels du Plan élaboré à Dakar II : élections législatives anticipées garanties par la Communauté internationale, mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale sans exclusive". 
Puis le lendemain, le site web du ministère des affaires étrangères français publiait dès le 18 Juin 2002 "la composition du gouvernement de Madagascar", avec Jacques Sylla comme "premier ministre, chef de 
gouvernement". 
Tous ces petits signes annonçaient une reconnaissance qui ne devait être qu'une question de semaines. Seule condition qui avait été posée pour sauver la face et permettre à la France de sortir honorablement du guêpier malgache : la mise en place d'un "véritable" gouvernement de réconciliation incluant des personnalités marquantes proches de Didier Ratsiraka. 
Ce fut chose faite avec ce remaniement en catimini opéré la veille de l'arrivée de Dominique de Villepin et qui accordait une place à Horace Constant, expert financier de l'AREMA et ex-DGA de la lucrative 
PROCOOPS sous les beaux jours de la Seconde République. Avec l'entrée de M. Constant au sein de l'équipe Sylla, le gouvernement est alors subitement devenu de réconciliation, ce qui était le prétexte cherché par la France. 
Le ralliement français marque sans doute la levée du dernier barrage diplomatique d'importance sur le plan bilatéral. On note d'ailleurs qu'après avoir perdu du terrain par rapport aux Etats-Unis, première grande puissance à reconnaître Marc Ravalomanana, les Français ont bien rattrapé le coup en étant le premier pays à envoyer un ministre en visite officielle auprès du nouveau régime. 
CHEVEUX BLANCS POUR KOFI ANNAN 
Sur le plan multilatéral, les regards se tournent maintenant vers les Nations Unies et l'OUA. L'influence de la France dans les positions adoptées par ces deux organisations est un secret de polichinelle. 
L'OUA s'était déjà clairement démarquée en affirmant par la voix de son secrétaire général adjoint Saïd Djinnit qu'elle ne reconnaissait aucun "des deux gouvernements". Considérée maintenant et de plus en plus comme quantité négligeable aux yeux de bon nombre des Malgaches, l'OUA se retrouve donc à contre-courant des puissances occidentales à commencer par le grand frère français. 
On peut envisager un revirement de position suite à celui de l'Hexagone, mais on peut également s'attendre à ce que l'OUA se raidisse pour le plaisir de tenter de faire croire à son indépendance. Autre argument qui risque de maintenir la position des chefs d'Etats africains, c'est la crainte de voir le modèle malgache s'étendre. 
Ainsi, le 3 juillet à Lomé, le chef de l'opposition togolaise Gilhrist Olympio a annoncé qu'il envisageait de lancer un processus de désobéissance civile, avec mouvements de rue et villes mortes dans tout le pays. Il semble que l'exemple malgache et la réussite de Marc Ravalomanana fassent tâche d'huile, et on comprend que les chefs d'Etat de l'OUA (à commencer par le togolais Eyadéma) veulent faire barrage à ces tentatives d'éviction des dinosaures au pouvoir multi-décennal. 
Par contre, le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan doit être actuellement en train de se faire des cheveux blancs supplémentaires car la reconnaissance française va dilater un imbroglio malgache déjà complexe. 
D'une part en confiant la gestion de la crise malgache à l'OUA, les Nations Unies ont accepté de s'aligner sur la position de cette organisation régionale. Si l'OUA persistait sur ses positions devenues maintenant ridicules et obsolètes, cela laisserait très peu de marge de manouvre à l'ONU qui ne pourrait de façon politiquement correcte se démarquer de sa petite soeur africaine. 
Pourtant, d'autre part, la majorité des membres permanent du Conseil de Sécurité ont reconnu le régime de Marc Ravalomanana (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine), sans oublier les pays influents comme le Japon ou l'Allemagne. L'ONU va donc devenir un champ de bataille diplomatique entre les partisans de Marc Ravalomanana et les adversaires de ses méthodes politiques. 
Le ghanéen Kofi Annan, Prix Nobel de la Paix en 2001 devrait faire très attention à ne pas laisser son organisation s'embarquer dans le combat d'arrière-garde de l'OUA qui ridiculiserait les Nations Unies en ne tenant pas compte de la réalité du terrain. De plus, étant par excellence une plate-forme de recherche de convergences entre parties divergentes, l'ONU sur le cas malgache ne doit pas devenir un organisation de nations désunies. 
Ndimby A. :

La visite-éclair du ministre Dominique de Villepin 
La France a donc finalement reconnu Marc Ravalomanana comme président de la République de Madagascar, une semaine après les autres bailleurs de fonds traditionnels, à l'occasion de la visite à Antananarivo de son ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin. 
C'était, on l'a souligné, la première visite officielle d'un ministre d'un pays étranger à venir saluer M. Ravalomanana et la signature avec son gouvernement de quatre conventions de financement pour un montant de 4,76 millions d'euros (31 millards Fmg) et la poignée de main entre les deux hommes équivalent à une reconnaissance "de facto" de sa légalité et de sa légitimité. 
M. de Villepin, qui a d'ailleurs qualifié M. Ravalomanana de "président", a également invité "la communauté africaine" à "redonner toute sa place à Madagascar". 
"Avant la réunion de l'OUA à Durban (...) nous souhaitons dans les prochains jours que la communauté africaine puisse redonner toute sa place à Madagascar", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse (lire par ailleurs), après un entretien avec M. Ravalomanana. 
"Je suis heureux de vous annoncer que les relations entre la France et Madagascar sont désormais au beau fixe", a déclaré M. Ravalomanana après cet entretien. 
ULTIME DISGRÂCE 
Son rival, le président sortant Didier Ratsiraka, a fait savoir depuis son ultime bastion de Toamasina, qu'il "souhaitait" que M. de Villepin se déplace pour rencontrer le "président en exercice et seul président légal", mais de tel n'était prévu au programme de M. de Villepin, qui s'est s'envolé le soir même pour Paris après une visite-éclair de moins de dix heures. 
Ultime disgrâce pour M. Ratsiraka: son sort "n'a pas été évoqué durant l'entretien" avec M. de Villepin, a indiqué M. Ravalomanana. 
Après l'Allemagne, qui l'a fait mardi, la France est le second pays à signer des conventions de coopération bilatérale avec le gouvernement de M. Ravalomanana. 
Les Etats-Unis ont été les premiers bailleurs de fonds à reconnaître officiellement le président Ravalomanana, le 26 juin, avec une lettre du président George W. Bush et le déblocage des avoirs extérieurs de l'Etat malgache gelés aux Etats-Unis depuis le début de la crise. Et la libre disponibilité des réserves malgaches à la Banque de France découle désormais de cette reconnaissance française. 
Auparavant, la Suisse, la Norvège et l'Australie, qui ne font pas partie du club des principaux bailleurs de fonds de Madagascar, avaient également reconnu le président Ravalomanana. 
"UN CLUB DES AMIS DE MADAGASCAR" 
M. de Villepin a donc signé mercredi quatre conventions de financement pour un montant total de 4,76 millions d'euros. Au-delà de ces conventions, il souhaite une "rapide mise en oeuvre d'un certain nombre de projets complémentaires", pour un montant global de 15 millions d'euros (environ 98 milliards Fmg), a-t-il précisé. 
Et "la France pourrait mettre en place une initiative du "Club des amis de Madagascar" consacré à la reconstruction, sous l'égide de la Banque mondiale", a-t-il conclu. 
Cette visite-éclair du ministre de Villepin a également été marquée par un entretien avec le premier ministre Jacques Sylla, une réunion de travail à l'ambassade de France des principaux bailleurs de fonds pour un programme financier de sortie de crise économique et une rencontre, cette fois à la résidence de France à Ivandry, avec les principaux opérateurs économiques français afin de les mettre au courant de la nouvelle donne des relations franco-malgaches, dans un climat nettement plus détendu que ces 8 derniers jours. 
Avec l'AFP:

Le discours du ministre De Villepin 
Voici des extraits de l'allocution prononcée au ministère des Affaires étrangères, après la cérémonie de signatures des conventions, par le ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin. 
"Si je suis ici aujourd'hui, c'est pour exprimer personnellement au peuple malgache, à tous les responsables de la réconciliation nationale et de la reconstruction du pays, l'amitié, la solidarité, la fidélité de la France à l'égard de Madagascar. 
"Le défi est immense : paralysie de l'économie, effondrement du tourisme, aggravation du chômage, inquiétudes sanitaires et sociales, violences et affrontements meurtriers. 
" La France, les Français, ressentent personnellement et profondément les épreuves et les souffrances endurées par le peuple malgache. L'émotion dans notre pays est grande. Nous voulons croire qu'une issue favorable est maintenant possible à la crise. (...) 
"Aujourd'hui, le souci de la France, comme l'a exprimé le président de la République française dans son message personnel à la nation malgache le jour de la fête nationale, c'est que chacun retrouve la voie de l'apaisement, que la concorde revienne dans la Grande Ile, que la reconstruction, si nécessaire et tant attendue, s'engage enfin. 
"C'est bien dans ce contexte de sortie de crise que la France entend désormais se situer, et qu'intervient la signature de ces quatre conventions. Il convient désormais de dépasser le cadre du soutien humanitaire, qui ne peut suffire à satisfaire les besoins actuels, pour mettre en oeuvre une coopération renforcée. Nous voulons avancer dans la voie d'un partenariat véritable et responsable, à la hauteur des moyens qui ont fait jusqu'à présent de Madagascar un des trois premiers bénéficiaires de l'aide publique française au développement. (...) 
"Tout ceci, chers amis de Madagascar, pour vous redire à nouveau combien nous espérons que la reconstruction et le développement de votre si beau pays puissent enfin être mis en oeuvre dans un climat apaisé, débarrassé des tensions et des incertitudes politiques, au bénéfice d'un peuple tout entier tourné vers son avenir". 
:
Le ministre De Villepin annonce le déblocage prochain des avoirs malgaches auprès de la Banque de france 
Annoncée pour 14 h 30, la conférence de presse du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a débuté avec une heure de retard, mercredi en milieu d'après-midi, dans les locaux de l'ambassade, à Ambatomena. Un retard que le porte-parole du Quai d'Orsay, François Rivasseau, devait justifier par une "importante communication téléphonique" qui aura retenu le ministre, au point de bousculer quelque peu l'horaire prévu initialement pour les différents rendez-vous de cette deuxième partie de son bref séjour dans la capitale. 
Confirmant les premières déclarations qu'il a tenues à sa descente d'avion, à Ivato, M. de Villepin a indiqué, d'emblée, que le message de la France était "un message de paix, de réconciliation et de solidarité avec le peuple malgache" soumis à "une épreuve difficile". Une fidélité et une amitié qui n'ont été nullement prises en défaut, dans la mesure où il a été décidé notamment de maintenir en place les assistants techniques, de poursuivre les différents projets de coopération et d'assurer le fonctionnement normal des écoles françaises, sans oublier les contributions en matière d'aide humanitaire nécessitées par la conjoncture. Selon le chef de la diplomatie française, le moment est venu de procéder à la reconstruction du pays, dans un climat de réconciliation, aussi "il revient à chacun de préparer l'avenir, de relancer l'économie et de satisfaire les besoins quotidiens des Malgaches". Pour sa part, la France entend appuyer les autorités - désormais "identifiées" - dans leurs tâches de réconciliation et de reconstruction, et la venue du ministre - le premier représentant d'un gouvernement étranger à se rendre officiellement à Madagascar, depuis l'investiture de Marc Ravalomanana - se veut la traduction de cette volonté qui se sera d'ores et déjà manifestée par la signature, dans la matinée, de quatre conventions de financements d'un montant total de 4,76 millions d'euros (environ 28,5 milliards Fmg). Les observateurs auront d'ailleurs noté, à cette occasion, que le communiqué officiel de l'ambassade gratifiait, pour la première fois, Marc Ravalomanana du titre de président. Quelques heures après la poignée de main "historique" entre les deux personnalités, lors de l'audience d'Ambohitsorohitra, le ministre Dominique de Villepin devait confirmer devant la presse en déclarant qu'il tenait à "saluer le président Ravalomanana, celui à qui il revient désormais la lourde charge de conduire l'œuvre de réconciliation et de reconstruction nationales". 
Toujours dans cette perspective, M. de Villepin a annoncé que le blocage des fonds publics de Madagascar auprès de la Banque de France serait levé dans les jours ou les semaines qui viennent, et de nouveaux billets seront mis à la disposition de la Banque centrale. Il resterait simplement à en régler les modalités pratiques respectives. Par ailleurs, en complément des financements envisagés dans les conventions qui ont été signées mercredi, le ministre a indiqué que la France allait proposer un "plan plus complet de reconstruction", en relation avec les autres bailleurs de fonds, qui pourrait être mis en place sous l'égide de la Banque mondiale. 
Recueillis par 

Les Sites Partenaires                                   ... News des Provinces

Site du Ministère français des Affaires Etrangères - 04/07/2002
http://www.france.diplomatie.fr/actu/article.asp?ART=26059

Madagascar: Composition du gouvernement de Madagascar 
Dernière mise à jour : 18/06/02

PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT
M. Jacques SYLLA
Vice-Premier Ministre, chargé des Finances et du Budget
M. Narisoa RAJAONARIVONY
Ministre de la Justice et Garde des Sceaux
Mme Alice RAJAONAH
Ministre de l'intérieur
M. Jean Seth RAMBELOALIJACNA
Ministre de l'Enseignement supérieur
M. Théodore RANJIVASON
Ministre de la Sécurité Publique
Général Augustin AMADY
Ministre des Affaires étrangères
Général Marcel RANJEVA
Ministre de l'Environnement
Général Charles Sylvain RABOTOARISON
Ministre de la Défense
Général Jules MAMIZARA
Ministre de l'Energie et des Mines
M. Elisé Alitera RAZAKA
Ministre de la Fonction publique
Dr Vola Dieudonné RAZAFlNDRALAMBO
Ministre du Commerce et de la Consommation
M. Alphonse RALISON
Ministre de la Santé
M. Andry RASAMINDRAKOTROKA
Ministre des Travaux publics
M. Jean LAHINIRIKO
Ministre de la Population
M. Jacob Félicien ANDRIAMPANJAVA
Ministre de la Culture
Mme Odette RAHAINGOSOA
Ministre de la Jeunesse et des Sports
M. René NDALANA
Ministre de l'Enseignement secondaire et de l'éducation de base
M. Michel RAZAFINDRANDRIATSIMANIRY
Ministre de la Recherche scientifique pour le développement
M. Edouard ALIDINA
Ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle
M. Blaise ZOANA
Ministre des Transports et de la Météorologie
M. Olivier RAKOTOVAZAHA
Ministre de l'Aménagement du Territoire
M. Julien REBOZA
Ministre du Travail et des Lois sociales
M. Rodelys MAHARAVO
Ministre de la Communication
M. Mamy RAKOTOARIVELO
Ministre des Postes et Télécommunications
M. Ny Hasina ANDRIAMANJATO
Ministre de l'Economie et de la Planification
M. Radavidson ANDRIAMPARANY
Ministre du Tourisme
M. Christian NTSAY
Ministre de l'Agriculture et de l'Elevage
M. Yvan ANDRIASANDRATRINIONY
Ministre des Eaux et Forêts
M. Jonshon Oneste ALIBAY
Ministre de l'Industrialisation et de l'Artisanat
M. David RAJAON

Secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur
M. Henry Rakotonirainy
Secrétaire d'Etat chargée de la Décentralisation et du Développement des provinces autonomes
Mme Monique Andréas ESOAVELOMANDROSO
Secrétaire d'Etat chargé de la Pêche et des Ressources halleutiques
Contre-amiral Hippolyte Rarison RAMAROSON


Dépêches AFP | 03.07.02 | 18h09
Antsiranana: entrée du gros des troupes jeudi, les otages ont disparu
Le gros des troupes du président de Madagascar Marc Ravalomanana doit entrer jeudi à Antsiranana (ex-Diego Suarez, nord), l'un des deux derniers bastions du président sortant Didier Ratsiraka, dont des éléments précurseurs se sont emparés mardi, a-t-on appris mercredi auprès de l'état-major général. Les troupes déjà entrées à Antsiranana ont reçu l'ordre mercredi soir "de mener des investigations pour retrouver les 71 otages" qui avaient été enchaînés sept heures durant le 24 juin aux grilles du gouvernorat de la ville par les militaires et miliciens fidèles à M. Ratsiraka, a-t-on ajouté de même source. Ils avaient ensuite été enfermés dans un camp militaire avant d'en disparaître. Une vingtaine au moins avaient été libérés moyennant une "caution", et les familles des autres, dont certaines rencontrées par l'AFP à Ambilobe (137 km au sud de Diego), sont sans nouvelle des leurs. "Le gros des troupes, stationné à l'aéroport (à 7 km du centre ville), avec les blindés, doit entrer jeudi en ville pour un défilé et une cérémonie de bienvenue", a déclaré un général à l'état-major, sous couvert de l'anonymat. "Dans les 48 heures, nous installerons les autorités locales nommées par le gouvernement et l'administration pourra reprendre son travail", a-t-il ajouté. "La ville a été ratissée par nos éléments de tête entrés mardi soir et les militaires et gendarmes de Diego qui avaient déjà rallié notre camp", a-t-il poursuivi. En dehors de la prise de l'aéroport, qui a fait un mort chez les militaires pro-Ratsiraka mardi, "il n'y a aucune résistance en ville", a-t-il expliqué. "La ville est sécurisée mais il nous reste à faire de même avec la périphérie, où des miliciens armés se sont enfuis", a-t-il précisé. Des habitants et un officier de police contactés au téléphone ont assuré que la population, qui se terrait chez elle ces derniers jours pour se protéger des miliciens armés qui la rackettaient, est sortie mercredi. Les magasins, fermés depuis plusieurs jours, ont rouvert, ont-ils ajouté. La présence des militaires pro-Ravalomanana était très discrète mercredi, et aucun milicien armé n'a été vu en ville, ont-ils souligné. La Télévision Nationale Malagasy (TVM), chaîne d'Etat, a recommencé à diffuser les programmes émis depuis Antananarivo, pour remplacer ceux que produisaient les autorités locales depuis le début de la crise, selon des habitants.

AFP | 03.07.02 | 18h10
Les relations France-Madagascar (ENCADRE)
Madagascar et la France, son ancienne puissance coloniale, ont eu des relations souvent passionnelles et complexes depuis l'indépendance en 1960 de la Grande île de l'Océan Indien. Colonie française depuis 1896, Madagascar avait eu en 1947 un sursaut nationaliste, réprimé avec une extrême violence par les colons et leurs troupes: 89.000 à 100.000 Malgaches furent massacrés en réponse à un soulèvement nationaliste. Dans la nuit du 29 au 30 mars 1947, des "fahavalo" (rebelles) attaquèrent la garnison française de Moramanga, à l'est de la capitale. Le mouvement s'étendit à d'autres zones du littoral est. Des paysans pillèrent et incendièrent postes militaires et concessions agricoles, massacrant des colons. La répression des troupes coloniales fut d'une violence extrême avec des exécutions sommaires et des cas de torture. Le soulèvement n'avait pas eu d'envergure nationale, et la capitale n'avait pas pris les armes contre l'autorité coloniale. La répression dura pourtant deux ans, avec un bilan de 89.000 morts, selon l'état-major français, dont 550 Européens, civils et militaires, et de près de 100.000 victimes, selon des sources malgaches diverses. Le 26 juin 1960, près de deux ans après la proclamation de la première République malgache, dans le cadre de la Communauté française, l'indépendance est octroyée par le général de Gaulle. Dès mars-avril, des accords de coopération sont signés. Le président Philibert Tsiranana va fonder sa politique sur une étroite coopération économique avec la France, qui conserve des bases militaires dans l'île. Mais aux relations étroites des douze premières années de l'indépendance, vont succéder, dès après 1972, des années de gel quasi-total. Le 22 mai 1973, Didier Ratsiraka, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de salut public du général Gabriel Ramanantsoa, après la chute de M. Tsiranana, annonce le retrait de Madagascar de la zone franc. Après la dénonciation unilatérale par Madagascar des accords de coopération entre les deux Etats, de nouveaux accords seront signés, consacrant notamment l'évacuation des troupes françaises de la Grande île. Dès son arrivée au pouvoir en 1975, M. Ratsiraka, qui entame une série de nationalisations, dont de nombreux intérêts français, confirme la rupture et marque ses distances avec l'ancienne métropole en matière de politique extérieure. Mais avec l'arrivée au pouvoir du président François Mitterrand en 1981, le régime malgache entame un prudent retour vers la France. La normalisation des rapports va s'accélérer avec plusieurs visites du président Ratsiraka à Paris. En juin 1990, le président Mitterrand effectue la première visite d'un chef d'Etat français à Madagascar depuis l'indépendance. Elle s'inscrit dans "la consolidation de l'amitié retrouvée" entre Paris et son ancienne colonie, assure le président malgache. Mais la "rupture" entre les deux pays n'avait cependant jamais été véritablement consommée, la France n'ayant pas abandonné son soutien économique à Madagascar. En mai 2000, les deux pays signent à Antananarivo un accord de "partenariat pour le développement", au terme de la 7ème Commission mixte de coopération. "Nous avons, en quelque sorte, fait oeuvre de paix", déclare le ministre français délégué à la Coopération et à la Francophonie, Charles Josselin. Premier investisseur et premier bailleur de fonds à Madagascar, la France y compte sa plus importante communauté d'Afrique subsaharienne, avec 26.000 ressortissants immatriculés.

AFP | 03.07.02 | 18h27
La France reconnaît Marc Ravalomanana comme président de Madagascar (PAPIER
La France a reconnu mercredi Marc Ravalomanana comme "président de la République" de Madagascar, une semaine après les autres bailleurs de fonds traditionnels, à l'occasion de la visite à Antananarivo de son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. La visite officielle du premier ministre d'un pays étranger à venir saluer M. Ravalomanana, la signature avec son gouvernement de quatre conventions de financement pour un montant de 4,76 millions d'euros, et la poignée de main entre les deux hommes équivalent à une reconnaissance "de facto" de sa légalité et de sa légitimité. M. de Villepin, qui a d'ailleurs qualifié M. Ravalomanana de "président", a invité "la communauté africaine" à "redonner toute sa place à Madagascar". "Avant la réunion de l'OUA à Durban (...) nous souhaitons dans les prochains jours que la communauté africaine puisse redonner toute sa place à Madagascar", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, après un entretien avec M. Ravalomanana. "Je suis heureux de vous annoncer que les relations entre la France et Madagascar sont désormais au beau fixe", a déclaré M. Ravalomanana après cet entretien. M. Ravalomanana avait été proclamé officiellement le 29 mars vainqueur du premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001, et investi officiellement le 6 mai. Son rival, le président sortant Didier Ratsiraka, a fait savoir depuis son ultime bastion de Toamasina, le grand port de la côte est où il s'est réfugié depuis près de cinq mois avec son "gouvernement", qu'il "souhaitait" que M. de Villepin se déplace pour rencontrer le "président en exercice et seul président légal". Rien de tel n'était prévu au programme de M. de Villepin, qui devait s'envoler dans la soirée pour Paris. Ultime camouflet pour M. Ratsiraka: son sort "n'a pas été évoqué durant l'entretien" avec M. de Villepin, a indiqué M. Ravalomanana. Après l'Allemagne, qui l'a fait mardi, la France est le second pays à signer des conventions de coopération bilatérale avec le gouvernement de M. Ravalomanana. Les Etats-Unis ont été les premiers bailleurs de fonds à reconnaître officiellement le président Ravalomanana, le 26 juin, avec une lettre du président George W. Bush et le déblocage des avoirs extérieurs de l'Etat malgache gelés aux Etats-Unis depuis le début de la crise. Auparavant, la Suisse, la Norvège et l'Australie, qui ne font pas partie du club des principaux bailleurs de fonds de Madagascar, avaient également reconnu le président Ravalomanana. Lors de la commémoration du 42e anniversaire de l'indépendance le 26 juin, la France avait été le seul bailleur de fonds à n'envoyer aucun représentant de son ambassade, contrairement à tous les autres qui avaient dépêché leurs ambassadeurs, dans un geste perçu comme une reconnaissance de fait de M. Ravalomanana. Paris s'alignait alors sur la position de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), en pleine tentative de médiation et qui refusait de reconnaître l'un ou l'autre des présidents. Mardi soir, l'OUA a persisté en annonçant que le siège de Madagascar à la future Union africaine (UA), qui doit lui succéder lors du sommet de Durban les 9 et 10 juillet, restera vacant jusqu'à ce que des élections départagent les deux hommes. M. de Villepin a signé mercredi quatre conventions de financement pour un montant total de 4,76 millions d'euros. Au-delà de ces conventions, il souhaite une "rapide mise en oeuvre d'un certain nombre de projets complémentaires", pour un montant global de 15 millions d'euros, a-t-il précisé. "La France pourrait mettre en place une initiative du +Club des amis de Madagascar+ consacré à la reconstruction, sous l'égide de la Banque mondiale", a-t-il conclu. Sur le terrain, l'état-major de M. Ravalomanana prévoit de faire entrer le gros de ses troupes jeudi à Antsiranana (ex-Diego Suarez, nord), l'un des deux derniers bastions du président sortant Didier Ratsiraka, dont ses éléments précurseurs se sont emparés mardi. Les soldats ont reçu l'ordre de tenter de retrouver "les 71 otages" enchaînés sept heures durant le 24 juin aux grilles du gouvernorat de la ville par les militaires et miliciens fidèles à M. Ratsiraka, et dont on a perdu la trace, a-t-on précisé à l'état-major.

AFP | 04.07.02 | 00h38
Le président Wade à Kampala, Nairobi et Durban du 4 au 10 juillet
Le président sénégalais Abdoulaye Wade effectuera du 4 au 10 juillet des visites en Ouganda, au Kenya et en Afrique du Sud, annonce un communiqué de la présidence transmis mercredi soir à l'AFP. Selon le texte, M. Wade fera une intervention sur le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) à la Conférence des ministres africains de l'Environnement, le 5 juillet à Kampala (Ouganda). L'environnement est la huitième des dix "super-priorités" que se fixe le NEPAD, plan global de développement pour sortir le continent de la pauvreté. Un "plan d'action" pour cette "superpriorité" africaine avait été adopté en mi-juin par des représentants de plusieurs pays africains, réunis à Dakar. Abdoulaye Wade se rendra ensuite à Nairobi (Kenya), du 5 au 7 juillet, pour une visite officielle au cours de laquelle il s'entretiendra avec son homologue kenyan Daniel Arap Moï. Du 8 au 10 juillet, le président sénégalais prendra part au sommet de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) à Durban (Afrique du Sud), qui doit entériner la naissance de l'Union africaine (UA). L'équipe nationale sénégalaise de football (surnommée "les Lions de la Téranga"), quart de finaliste du Mondial-2002, a été invitée à ce sommet, avait indiqué un haut responsable sud-africain mercredi soir à l'AFP à Pretoria. "Il est prévu de faire du lancement (de l'UA) un événement public très coloré et avoir les +Lions de la Téranga+ va pleinement dans ce sens", avait ajouté la même source sous le couvert de l'anonymat.


Midi de Madagascar - 04/07/2002
La France reconnaît le Président Ravalomanana
" Il est impossible de travailler ensemble sans reconnaissance ", a déclaré le chef de l'Etat. Fin du suspense concernant la position de la France. Elle reconnaît Marc Ravalomanana comme le président de la République de Madagascar. La visite officielle éclair à Antananarivo de son ministre des Affaires étrangères, sans " escale " à Ambodiatafana, a symbolisé et formalisé cette reconnaissance. Traduite par la signature de 4 conventions de coopération (lire article par ailleurs), la volonté de la France de s'engager à contribuer au processus de redressement et de reconstruction de Madagascar, ne souffre désormais plus d'aucune ambiguïté malgré quelques doutes préalables. 
Val Andriamahaitsimiavona 
" Je suis heureux de vous annoncer que les relations entre la France et Madagascar sont désormais au beau fixe. La visite officielle du ministre des Affaires étrangères de la France atteste à mon avis la reconnaissance à l'endroit du pouvoir actuel. Il est impossible de travailler ensemble sans reconnaissance ", a déclaré le président de la République Marc Ravalomanana, visiblement à l'aise, heureux d'avoir accompli un autre " Dingana lehibe ". Le chef de l'Etat a d'ailleurs loué la volonté de la France d'engager des fonds pour aider Madagascar dans la reconstruction et le redressement économique.
Simple citoyen
Sur le plan politique, cette reconnaissance de la France signifie qu'elle " lâche Didier Ratsiraka " comme l'a qualifié i Télévision. " Ultime camouflet pour M. Ratsiraka: son sort n'a pas été évoqué durant l'entretien avec M. de Villepin, a indiqué M. Ravalomanana ", relate AFP. " Privé de soutien diplomatique, acculé militairement, Didier Ratsiraka devra vraisemblablement abandonner la partie très prochainement, estiment les analystes ", avance Reuters. " Une victoire pour le camp Ravalomanana qui y trouve non seulement un appel d'air pour une économie exsangue, mais également un geste de reconnaissance de la communauté internationale ", souligne RFI. Bref, la nouvelle, venue de Madagascar, fut parmi les éléments de flash de bon nombre de médias internationaux tout l'après-midi d'hier.
Selon toujours AFP, " son rival, le président sortant Didier Ratsiraka, a fait savoir depuis son ultime bastion de Toamasina, le grand port de la côte est où il s'est réfugié depuis près de cinq mois avec son "gouvernement", qu'il "souhaitait" que M. de Villepin y vienne pour rencontrer le "président en exercice et seul président légal ". Le simple citoyen Ratsiraka n'admet toujours pas sa défaite sur tous les plans. Sur le terrain, Marc Ravalomanana a indiqué que le processus de pacification concernant Toamasina, fief de Didier Ratsiraka, est enclenché. " Comme tous les Malgaches n'approuvent pas la division, je pense que ce processus se fera plus facilement que dans les autres provinces ", a-t-il souhaité. En tout cas, dans toute l'affaire, c'est l'OUA qui s'est vue décrédibilisée si ce n'est ridiculisée. Une organisation devenue, aux yeux de l'opinion, une coquille vide. 

Après la prise de Diégo, au tour de Toamasina 
C'est la débandade dans le camp de Ratsiraka, après la chute de la province du Nord. En effet, les forces rebelles ont dû céder le Faritany d'Antsiranana, devant la détermination des troupes régulières. Il ne reste plus que la province autonome de Toamasina, fief de l'amiral. Face à une descente imminente des troupes gouvernementales dans le grand port de l'Est, les partisans du gouverneur sortant commencent à prendre les voiles. 
Dominique Ramiandrisoa 
Après un mois de combat, l'un des derniers bastions de l'amiral est tombé. En effet, avant-hier, la ville d'Antsiranana est passée sous le contrôle des forces régulières. L'aéroport d'Arrachart est aussi entre les mains de ces dernières, depuis mardi soir. Il est situé à 7 Km au sud de la ville. Concernant les miliciens et les soldats rebelles, selon les uns, ils se sont repliés sur le camp militaire d'Orangea. D'autres affirment par contre qu'ils ont déposé leurs armes dans les camps, pour prendre ensuite la clé des champs.
Ratissage
De son côté, le gouverneur sortant Gara Jean Robert et le colonel Balbine auraient pris la fuite, en s'embarquant sur une vedette rapide, vers une destination inconnue. Rappelons que le colonel Coutiti a déjà pris l'avion de la Sonavam, pour prendre la direction d'Ambodiatafana, lorsque lui et sa bande ont perdu la bataille d'Ambilomagôdra. Bref, c'est la débandade totale dans le camp de l'amiral. Toutefois, pour parer à toute éventualité, les forces gouvernementales ont procédé à un ratissage des quartiers, pour déloger les miliciens encore embusqués dans certains Fokontany de la ville. Selon des personnes jointes par téléphone, hier, des miliciens à bord d'une R21 de couleur rouge font un va-et-vient, pour la garde d'un conteneur placé à côté du logement du colonel Coutiti.
Lier leur sort 
Avec la chute de la province septentrionale de l'île, la panique commence à s'installer dans les rangs des partisans de l'amiral à Toamasina. Selon des personnes contactées sur place, hier en début de soirée, des proches de l'amiral ont tenté de partir sur l'île de la Réunion, pour prendre le bateau "Mauritius Trochetia ", à destination de cette île. D'après toujours notre source, l'ancien ministre de l'Information, de la Culture et de la Communication, Betsimifira Fredo, a pu s'embarquer sur le bateau. Par contre, des témoins oculaires affirmaient que d'autres inconditionnels de l'amiral, Levelo Boniface, Jean-Jacques Rasolondraibe, Soaline, Maharante Jean de Dieu, Houssene Abdallah…ont été vus dans les parages, mais ils n'ont pas pu partir. Des éléments de ZATOVO les ont empêchés de prendre le large, ces miliciens voulant certainement lier leur sort à celui de leur chef. Signalons que ce bateau fait la navette entre Madagascar et les îles sœurs (la Réunion et Maurice) tous les 15 jours. De leur côté, les forces gouvernementales ont décidé de concentrer leurs efforts sur le grand port de l'Est.


Courrier International - 04/07/2002
Le fait du jour MADAGASCAR
Ravalomanana reconnu par la France

Après Washington, Paris a enfin décidé de soutenir le président élu de Madagascar, dont les troupes l'ont emporté sur le terrain. Acculé, le président sortant Didier Ratsiraka demande un cessez-le-feu immédiat.

Marc Ravalomanana, président élu de Madagascar, a appris mardi 2 juillet l'entrée de son armée à Antsiranana, l'un des deux derniers bastions de son rival, et l'arrivée, mercredi, du ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin, prélude à une reconnaissance de sa légitimité par Paris. Cinq conventions d'aide et de coopération dans les domaines économique et social seront signées.
Les positions des derniers partisans du président sortant Didier Ratsiraka rétrécissent chaque jour face à l'avancée des troupes légalistes. Pour éviter la déroute, l'amiral Ratsiraka lance un appel au cessez-le-feu immédiat. "En mon âme et conscience, devant la souffrance de mon peuple, qui n'a que trop duré, j'appelle une dernière fois M. Ravalomanana à faire cesser toute agression de ses troupes contre les provinces et à retirer lesdites troupes pour qu'un cessez-le-feu immédiat soit appliqué." C'est par le biais de l'ambassade malgache à Paris que cette proposition du président sortant Didier Ratsiraka a été diffusée le 1er juillet. Pour "L'Express de Madagascar", le plus modéré des quotidiens nationaux, "on ne pourra s'empêcher de rapprocher les revers 'militaires' du camp Ratsiraka de cette proposition d'un cessez-le-feu".
Le principe de la chaise vide 
Malgré ses accents patriotiques, la déclaration de Didier Ratsiraka n'a guère ému "Madagascar Tribune", qui y voit "un appel plus ironique que pathétique". Favorable au président élu Marc Ravalomanana, la "Tribune" reste sceptique quant aux véritables intentions de Ratsiraka, qui "joue sa dernière carte". Pour "L'Express", "la dernière trouvaille de Didier Ratsiraka n'aura sans doute pas plus d'écho sur la scène internationale que les précédentes, et d'autant moins qu'il replace cette proposition dans le cadre de la dernière décision de l'organe central de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), à Addis Abeba, inacceptable pour Marc Ravalomanana". En effet, contrairement à l'attitude réaliste de Washington, Berlin et Paris, l'OUA refuse toujours de reconnaître Marc Ravalomanana comme président élu et applique dans son enceinte le principe de la chaise vide pour Madagascar.
La méfiance de "Madagascar Tribune" illustre le peu de crédit que ce quotidien accorde à Didier Ratsiraka, qui, "quand les milices et militaires rebelles ont massacré, pillé, dynamité six mois durant, n'a jamais levé le petit doigt pour mettre fin à ces actions criminelles". Selon la "Tribune", "des proches de Ratsiraka et notamment d'anciens ministres souhaitent quitter Toamasina, mais ne savent pas exactement où aller. Ces barons de l'ancien régime craignent avant tout les représailles". Ainsi, "les redoutables Ampy Portos (sénateur et ancien ministre de l'Intérieur) et Tsaranazy Jean Emile (général de brigade et ancien ministre des Travaux publics) ont respectivement fui à Mayotte et à La Réunion". Par ailleurs, le sinistre lieutenant-colonel Coutiti, "chef des terroristes ratsirakistes dans la région nord, a embarqué à bord d'un aéronef en partance pour Toamasina", note "L'Express", sans savoir s'il s'agit "d'une fuite ou d'un simple déplacement stratégique".
Persona non grata 
Mais la désaffection la plus spectaculaire vient de Pierrot Rajaonarivelo, secrétaire général de l'Arema, le parti de Didier Ratsiraka, qui a offert sa collaboration au président élu Ravalomanana. "Jamais, dans l'actuel conflit, un dignitaire ratsirakiste n'était allé aussi loin, appelant les adhérents de l'Arema à lui emboîter le pas dans le mouvement de rapprochement", note "Madagascar Tribune". Là encore, la méfiance est de mise dans le camp de Ravalomanana, même si "l'intégration de Pierrot Rajaonarivelo", ratsirakiste modéré, dans l'équipe gouvernementale lui donnerait "une allure d'authentique gouvernement de réconciliation nationale".
Malgré ces réserves, "la déclaration de Rajaonarivelo a fait l'effet d'un véritable séisme politique", d'après "Midi Madagascar", mais l'a également placé "entre deux feux" : l'aile dure de Marc Ravalomanana et les faucons de Didier Ratsirak". "Il est devenu persona non grata à Toamasina", port de la côte est et "capitale" des partisans de Ratsiraka.
Intérêts économiques français 
En revanche, deux personnalités issues de l'Arema ont d'ores et déjà intégré le gouvernement de Jacques Sylla, le Premier ministre de Ravalomanana, rapporte "Midi Madagascar". "A travers ces nominations, on sent très perceptiblement la main de la France, qui aurait ainsi fait pression" pour que le ministère de la Privatisation soit dirigé "par un ratsirakiste qui aurait beaucoup contribué à la préservation des intérêts économiques français".
De manière générale, la presse nationale malgache affirme que les troupes "légalistes" ralliées au président élu sont perçues comme des "libérateurs". "Les habitants de Toamasina attendent avec impatience l'arrivée des forces gouvernementales", assure la "Tribune". Quant à Antsiranana, la population de cet ancien bastion ratsirakiste "libéré" tente de se remettre "des angoisses traumatisantes, provoquées par une bande de miliciens armés qui avait pillé, braqué, dépouillé magasins (surtout indo-pakistanais), bars, marchands de rue et particuliers durant plusieurs nuits et jours".
PhR

 

 

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