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4 avril 2002

 

5 avril 2002

Sabotage

8 avril 2002

la nomination de 6mb du HCC annulé...

10-11 avril 2002

Attaque militaire à Fianarantsoa

12 avril 2002

Guerre des medias...

13 avril 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 13 Avril 2002

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Les infos du jour

(patience les extraits se chargent...)

LE DOSSIER

LES JOURNAUX

 

 Kenia broadcasting - 12/04/2002

'Missionary killed' in Madagascar

Web posted on:Friday, April 12, 2002
By Agencies A Roman Catholic missionary has been killed in political clashes in Madagascar's third town of Fianarantsoa. 
The death of the missionary, reportedly a Westerner, came as supporters of self-declared President Marc Ravalomanana tried to storm the governor's residence. 
Mr Ravalomanana says he won last December's elections outright but official results say that neither he nor incumbent President Didier Ratsiraka gained the 50% of the vote needed to be declared the winner. 
The country is deeply divided with rival governments, two capitals and splits in the armed forces. 
Supporters of Mr Ratsiraka based in the port city of Tamatave have imposed an economic blockade on the capital, Antananarivo, which is controlled by Mr Ravalomanana. 
This has led to shortages of fuel and essential commodities in Antananarivo. 
The fighting in Fianarantsoa had earlier left two soldiers and a child injured, reports AFP. "Two members of the military arrived in hospital but I don't know how serious their wounds are," Fianarantsoa hospital director Leon Rakoto said. "The child was slightly injured by a stray bullet," he added. 
The conflict between Madagascar's two rival presidents has turned increasingly violent in recent days. 
Earlier this week, an aide to Mr Ratsiraka died after being taken into custody by security forces loyal to Mr Ravalomanana. 
On Monday, one person was killed and several others wounded during a shooting incident in Antananarivo between supporters of Mr Ravalomanana and troops loyal to Mr Ratsiraka. 
The shooting occurred outside the home of Gerard Andrialemirovason, a senior aide to President Ratsiraka. 
Last Friday, Mr Ravalomanana called on his supporters to hunt down his "terrorist enemies". 
At the start of last week, a similar bloody attempt by supporters of Mr Ravalomanana to take over the governor's residence in Fianarantsoa failed. 
At least one soldier loyal to Mr Ratsiraka was killed. 


Swiss Info - 12/04/2002
Heure Suisse 16:31, Vendredi 12.04.2002

Les pro-Ravalomanana attaquent le palais d'un gouverneur
ANTANANARIVO - Des militaires, gendarmes et policiers ralliés au "président autoproclamé" de Madagascar Marc Ravalomanana ont attaqué, à Fianarantsoa, le palais du gouverneur. Ce dernier est resté fidèle au président sortant Didier Ratsiraka. 
"Une centaine d'éléments des forces mixtes ont commencé l'opération visant à déloger ceux qui tiennent le gouvernorat", a déclaré à l'afp le "ministre de l'Intérieur" de M. Ravalomanana, Jean-Seth Rambeloalijaona, contacté au téléphone à Fianarantsoa.

12.04.2002 08:16, SDA-ATS


Times of India - 12/04/2002
Governor's palace attacked in Madagascar 
AFP [ FRIDAY, APRIL 12, 2002 11:13:38 AM ]


ANTANANARIVO: Soldiers and police loyal to Madagascar's self-declared President Marc Ravalomanana on Friday attacked the official residence of a governor loyal to President Didier Ratsiraka in Fianarantsoa, 400 km south of the capital, Ravalomanana's "interior minister" said. 


Extrait de Midi Madagasikara 

du 12 avril 2002
Traduction libre
Communiqué

En ce temps, la situation politique de par le monde s'aggrave, on peut citer entre autres, la guerre fratricide au Proche Orient, celle tribale au Rwanda et Kosovo.
A cause de points de vue divergents, d'opinions des fois contradictoires, nous voilà confrontés par la misère, la panique et l'incertitude d'un avenir sans lendemain.
Devant cet atmosphère malsain, on n'est pas resté comme de simples spectateurs ; au contraire, on s'est efforcé avec précaution de travailler en silence, en usant de notre savoir- faire pour trouver une solution, un terrain d'entente pour les protagonistes.
Suivant le verset biblique selon Ecclésiastes 3/7 : " il existe un jour pour se taire, et un autre jour pour parler ". Ce dernier arrive à bon escient actuellement, selon nous. Aussi, en tant que dignitaires animés d'un amour commun de notre Patrie, nous avons le devoir de faire ce communiqué.
Nous, Malgaches, sommes, en quelque sorte, issus d'un même père et d'une même mère avec de surcroît un même sang malagasy dans nos veines. Madagascar est indivisible, son peuple éparpillé dans toute l'île ne forme en fait qu'une seule grande famille qui bat d'un même cœur, pour ainsi dire. Je dirai même, à l'instar d'un rate déficient, la bile en souffrira, ou d'un bras incisé, l'autre le ressentira douloureusement.
Au vu de ces malheureux événements qui se sont produits récemment dans notre pays, nous compatissons sincèrement avec les victimes, nous encourageons les blessés et handicapés malgré eux et réconfortons ceux qui ont perdu leurs biens et surtout leurs membres de famille. Notre seul vœu sera que de tels dérapages ne se reproduiront plus.
Si " un canon pointé vers le tonnerre s'éclatent en fracas en se rencontrant ", le peuple malgache, béni par le Créateur pour être ensemble dans cette île, malgré certaines divergences d'idées et d'opinions, est notoirement reconnu du monde entier par sa compréhension et son respect mutuels.
Aussi, il est du devoir, voire de la responsabilité de chaque citoyen de soulager aujourd'hui le mal qui ronge actuellement Madagascar. Avec une bonne volonté, mettons-nous à l'œuvre pour faire cesser les guerres politiques, les affrontements qui ne font que nous dégrader jusque-là ; éradiquons le terrorisme et toutes formes de blocages de tout bord qui finiront à anéantir notre Patrie. Ne serait-il pas mieux désormais de raviver le feu d'amour filial qui nous a uni depuis longtemps ? Ne serait-il pas possible de faire taire l'amour propre de tout un chacun pour fixer un seul et même objectif : celui d'œuvrer pour le bien de Madagascar et de son peuple.
Je profite de cette occasion pour remercier ceux qui ont collaboré et exprimé déjà leurs idées dans ce sens.
Lors des fêtes pascales célébrées dernièrement, nous avons entendu la volonté de Dieu " Je vous dis en Vérité, aimez-vous les uns des autres, ceci suivant l'exemple de l'Amour que je témoigne envers vous " (Jean 13/34).
Nous espérons que cette belle parole sera entendue, enregistrée et appliquée vue la situation préoccupante dans laquelle nous vivons dans notre île.
Pour terminer, nous invitons chaque citoyen à prier pour la Patrie. Matthieu dans son verset 8/23-27 a bien infirmé que l'impossible dans le domaine du commun des mortels s'avère être " Le Possible " dans le domaine de Dieu, d'autant plus que Jésus-Christ détient le Pouvoir de faire taire un ouragan et calmer les grosses vagues déferlantes et meurtrières qui secouent fortement en ce moment notre petit bateau de Gasikara.

Nous avons confiance en la sagesse des Malagasy.

Vôtre, Président du Sénat
Honoré RAKOTOMANANA


PROCHAIN VOL AIR FRANCE

 

 

 

 

L'agence régionale d'Air France vient d'informer l'ambassade de ce qu'un vol spécial a été organisé pour le 24 avril prochain, et que la mise en vente des billets/réservations peuvent s'effectuer dès aujourd'hui à ses guichets.

Les données de ce vol sont les suivantes :
Départ de Tananarive : 17 H 20
Arrivée à Saint-Denis (Réunion) : 19 H 40
Départ de Saint-Denis (Réunion) : 23 H 00
Arrivée à Paris CDG : 07 H 40 le 25/04/02.


Journal de l'Ile de la Réunion 13/04/2002

Madagascar : Un émissaire français de retour de Tananarive

Depuis le début de la crise, la France ne s’est officiellement exprimée que par les communiqués laconiques et répétitifs du ministère des Affaires étrangères. La courte réponse de Jacques Chirac à une lettre d’André Thien-Ah-Koon et les quelques mots de Lionel Jospin lors de son passage à la Réunion ont exprimé des positions identiques. Certains ont même pu croire à une forme de désintérêt. Il n’en est rien, bien sûr. Même en période électorale, l’Élysée, Matignon et le Quai d’Orsay observent et analysent la situation avec attention. Madagascar est un pays plus important pour la France que ne le laisserait supposer son PIB, particulièrement au niveau géostratégique. Sous le couvert de l’anonymat, un diplomate français de retour de Madagascar et en transit à la Réunion a accepté de répondre aux questions du “Journal de l’île”. Certaines informations sont inédites.

— Le pouvoir de Marc Ravalomanana et du gouvernement de Jacques Sylla, que vous avez rencontrés, est-il crédible ?
— Ils n’ont pas réussi à prendre la situation en main, faute certainement d’en avoir les moyens et sans doute aussi par crainte de la violence. Tous les deux sont aujourd’hui très attentistes. M. Ravalomanana a fait beaucoup de promesses. Si il ne les tient pas… Un fait important : la paye des fonctionnaires pour le mois d’avril est loin d’être assurée, notamment en raison du peu de rentrées fiscales. Ils agissent néanmoins là où et quand ils le peuvent, comme à Fatitiha (lire ci-dessous).
— Quelle sont leurs options pour sortir de la crise ?
— Nous n’avons pas abordé directement ce sujet, mais ils semblent ouverts au dialogue avec l’autre camp. La communauté internationale a récemment proposé une rencontre entre MM. Ravalomanana et Ratsiraka à Genève. Le premier a accepté, le second non. Par ailleurs, je sais que le président Bush a appelé les deux hommes pour les inciter au dialogue. Koffi Annan (ndlr, secrétaire général de l’ONU) aurait aussi demandé aux plus hautes autorités françaises de s’exprimer sur la crise. Ces deux initiatives n’ont pas eu de succès.
Quant à la troisième voie évoquée récemment — un gouvernement militaire ou un gouvernement civil soutenu par l’armée -, c’est une impasse car l’armée est divisée et ne dispose que de moyens très limités. Il n’est même pas certain qu’il reste un blindé en état de marche !
Les Français sont inquiets
— Comment évoluent la situation économique et la position des bailleurs de fonds; que font ces derniers en réaction à la crise ?
— L’économie est sinistrée dans tous les secteurs. Sur la zone franche par exemple, où sont implantées beaucoup d’entreprises françaises, certaines sociétés ont affrété des gros porteurs, russes notamment, pour garantir à prix d’or l’arrivée des matières premières et l’exportation des produits finis. Il est évident que la situation profite à des “prédateurs” qui spéculent au marché noir : des trafics de toute sorte se développent, notamment des importations de riz dans des conditions douteuses.
En ce qui concerne les bailleurs de fonds, la Banque mondiale a été payée in extremis grâce à une usine à gaz via la Réserve fédérale américaine et la Banque des règlements internationaux. C’était vital car en cas de sanction, cela aurait pu avoir un effet boule de neige sur les autres bailleurs. Une formule similaire est à l’étude pour payer les échéances de juin à la BM, au Fonds monétaire international, à la Banque africaine de développement, à l’Agence française de développement. Le mécanisme pourrait même être étendu pour sécuriser le paiement d’importations prioritaires comme le carburant, mais auparavant, il faut que les barrages soient levés…
— Quelle est la stratégie de Didier Ratsiraka ?
— Il attache une grande importance à Fianarantsoa, c’est pour ça qu’il a fait sauter le pont de Fatitiha, entre Antsirabe et cette ville. Cette opération n’a pas été improvisée car il a fallu plus d’une tonne d’explosifs et l’intervention de spécialistes. Il essaye d’attiser les haines ethniques en appelant parfois au meurtre. Beaucoup de Merina ont quitté les côtes pour remonter sur les hauts plateaux. On le soupçonne aussi de vouloir faire sauter les centrales hydroélectriques qui alimentent Tana et Antsirabe. En fait, il a déclaré une guerre totale aux hauts plateaux.
— Quelle est la situation des Français à Tananarive ?
— Ils commencent à être inquiets. Des cadres d’une entreprise française qui ne voulait pas payer les heures de grève ont été molestés. Certains, y compris des agents de l’ambassade, ont commencé à rapatrier leur famille. Ceux qui doivent quitter l’île se demandent comment ils vont pouvoir vendre leurs biens personnels. Par ailleurs, pour des raisons de sécurité, RFI n’a toujours pas repris ses émissions.

 

 

Sur RFI du 13 avril 2002 à 8h00:"Le calme semble revenir à Fianarantsoa"

 

Message en provenance du réseau MADAINFOFR

"Les USA ont envoyé quelques 12 millions de $ prêts à être investis pour les infrastructures du port de
Manakara et pouvoir contourner Tamatave"


Journal de l'Ile de la Réunion - 13/04/2002

6 morts à Fianarantsoa dont un religieux canadien 
Madagascar : Premiers combats entre militaires
Les premiers combats entre les militaires fidèles à l'Amiral et ceux de Marc Ravalomanana ont fait six morts et une quarantaine de blessés hier à Fianarantsoa, la troisième ville du pays, à 400 km au d'Antananarivo. Parmi les victimes se trouve le religieux canadien Roger Morin qui a reçu cinq balles dans le dos.

Selon la Radio nationale malgache, l'affrontement armé d'hier à Fianarantsoa a fait six morts et une quarantaine de blessés. Les combats ont opposé des militaires, gendarmes et policiers de l'OMC/NAT (Organisme mixte de conception nationale de l'armée malgache), à des gendarmes et militaires qui défendaient le palais du gouverneur Emilson, fidèle au président sortant Didier Ratsiraka. Le gouverneur s'est retranché depuis plus de quinze jours dans son palais, alors que tout Fianarantsoa est sous le contrôle de Marc Ravalomanana.
Après plus de deux semaines de négociations vaines, le camp pro-Ravalomanana a tenté de déloger le gouverneur pour installer Pety Rakotoniaina, haut fonctionnaire nommé par M. Ravalomanana pour le remplacer. Les combats ont fait rage de 5 h 30 jusqu'à midi, avant de connaître une certaine accalmie, entrecoupée d'échanges de tirs intermittents.
Dans la soirée, la situation était confuse. Emilson a assuré par téléphone portable qu'il se trouvait toujours au palais et que "les assaillants avaient été repoussés". Pety Rakotoniaina a affirmé de son côté que ses hommes avaient réussi à pénétrer dans l'enceinte et à mettre en fuite le gouverneur et ses officiers.

Soldats rebelles
"Il y a encore des éléments ennemis dans le palais et il faut nettoyer les lieux avant d'y installer le président de la délégation spéciale Pety Rakotoniaina", a assuré à l'AFP le ministre de l'Intérieur de M. Ravalomanana, Jean-Seth Rambeloalijaona.
Les militaires de l'OMC/NAT ont attaqué simultanément le palais et une caserne de gendarmes sous les ordres du gouverneur Emilson. Selon des témoignages concordants recueillis par l'AFP, un missionnaire canadien de 76 ans, le frère Joseph Morin-Roger, est passé devant une fenêtre de la congrégation et a été tué de cinq balles dans le dos, selon le médecin qui a procédé à son autopsie.
Pour les frères du Sacré-Cœur, les gendarmes pro-Ratsiraka ont tiré délibérément en direction de la fenêtre où frère Morin se tenait (lire par ailleurs). Le gouverneur Emilson a affirmé que "ses soldats avaient tué sept mercenaires et qu'il n'avait subi aucune perte, pas même un blessé". M. Rakotoniaina, président de la délgation spéciale de Ravalomanana, a pour sa part indiqué que ses hommes avaient tué cinq "soldats rebelles" et que l'on n'avait enregistré que trois blessés parmi les éléments de l'OMC/NAT.

Mercenaires algèriens et syriens
Des informations plus fiables et plus neutres, en l'occurrence la Radio nationale malgache et la station privée Madagascar Télévision, ont fait état de six morts et d'une quarantaine de blessés. Une cinquantaine de soldats du gouverneur auraient pris la fuite et quatre autres se seraient rendus. Les radios et télévisions d'Antananarivo ont demandé aux habitants de donner leur sang qui doit être acheminé à Fianarantsoa par avion.
La province de Fianar, la deuxième la plus peuplée après celle d'Antananarivo, avait voté majoritairement pour M. Ravalomanana lors du scrutin du 16 décembre 2001. Pour le camp de M. Ravalomanana, son contrôle est un enjeu de taille, ainsi que celui de la route entre Fianarantsoa et Antananarivo, pour briser le blocus de la capitale et des hauts plateaux organisé par le camp Ratsiraka grâce à des barrages routiers et au dynamitage de ponts. Le gouverneur Emilson a reçu l'ordre de ne pas "lâcher" Fianarantsoa pour éviter un effet domino sur d'autres villes et provinces, selon des sources indépendantes et de son propre camp.
L'Amiral - auteur de la phrase largement diffusée par la presse locale : "Il ne faut pas que Fianar tombe" - a fait envoyer d'Ihosy deux camions militaires remplis de milices armés, pour prêter main-forte au gouverneur Emilson.
Outre ces renforts, il est quasi certain aujourd'hui que des militaires algériens et syriens luttent déjà aux côtés des pro-Ratsiraka.
Un autre affrontement est à craindre aujourd'hui, au niveau des barrages érigés dans les provinces sous les ordres de Didier Ratsiraka. Brickaville est le point le plus sensible. Installé depuis le 8 février par des jeunes partisans de l'Amiral regroupés dans l'association Acem financée par sa présidente d'honneur Sophie Ratsiraka, le barrage de Brickaville a été renforcé par des militaires armés.
À part les deux batteries anti-aériennes, des mines anti-personnelles ont été enterrées dans les champs de sucre entourant la route où le barrage est installé. Hier, des militaires notamment des réservistes, des anciens militaires, des jeunes pratiquants d'arts martiaux et de simples citoyens ont quitté la capitale pour lever les barrages. Aujourd'hui, dès 4 h du matin, une autre partie prendra le départ en direction de Brickaville. Leur nombre exact n'a pas été révélé mais un stratège militaire a parlé d'un millier d'hommes. On sait par ailleurs que des chiens font parties de l'expédition. Ce sont les chiens errants de la capitale qui seront lâchés dans les champs de Brickaville pour faire sauter les mines. Une tactique pas… bête qui ne ravira pas la SPA mais destinée à sauver des vies humaines.


ANTANANARIVO (AFP) 12/4/02 à 20h30

- Les premiers combats entre militaires soutenant les
deux présidents rivaux à Madagascar ont fait au moins un mort et de nombreux blessés vendredi à Fianarantsoa, la troisième ville du pays, à 400 km au sud d'Antananarivo.
Les deux camps ont affirmé avoir infligé des pertes à l'adversaire mais ont nié avoir des morts dans leur propre camp. Seule la mort d'un moine canadien
a été confirmée de source hospitalière.
Les combats ont opposé des soldats, gendarmes et policiers ralliés auprésident autoproclamé Marc Ravalomanana, et épaulés par des civils qu'ils ont armés, à des gendarmes et militaires qui défendaient le palais du gouverneur Emilson, fidèle au président sortant Didier Ratsiraka. Ils avaient cessé en début de soirée.
Le gouverneur s'est retranché depuis plus de quinze jours dans son palais, alors que la rue à Fianarantsoa est sous le contrôle des partisans de M.
Ravalomanana, qui ont gagné à leur cause la très grande majorité des forces de l'ordre.
Après plus de deux semaines de négociations vaines, le camp pro-Ravalomanana a tenté de déloger le gouverneur pour installer Pety Rakotoniaina, haut
fonctionnaire nommé par M. Ravalomanana pour le remplacer.
Dans la soirée de vendredi, la situation était confuse. M. Emilson a assuré par téléphone portable qu'il se trouvait toujours au palais et que les "assaillants" avaient été repoussés.
M. Rakotoniaina a affirmé de son côté que ses hommes avaient réussi à pénétrer dans l'enceinte et à mettre en fuite le gouverneur et ses officiers.
"Il y a encore des éléments ennemis dans le palais et il faut nettoyer les lieux avant d'y installer" le haut fonctionnaire, a assuré à l'AFP le "ministre" de l'Intérieur de M. Ravalomanana, Jean-Seth Rambeloalijaona.
Les partisans de M. Ravalomanana ont attaqué simultanément le palais et une caserne de gendarmes "légalistes", distante d'environ 200 mètres.
La caserne a été la cible de tirs depuis un bâtiment de la congrégation catholique du Sacré-Coeur, dans la cour duquel les assaillants avaient installé un mortier, a indiqué à l'AFP un colonel "légaliste".
Cette information a été confirmée à l'AFP par un haut responsable du camp de M. Ravalomanana.
Les gendarmes ont repoussé l'attaque, encerclé la mission et les deux camps ont échangé des tirs nourris.
Selon des témoignages concordants, un missionnaire canadien de 76 ans, le frère Joseph Morin-Roger, est passé devant une fenêtre de la congrégation et a été tué de cinq balles dans le dos, selon le médecin qui a fait son autopsie.
Le gouverneur Emilson a affirmé que ses soldats avaient tué sept "mercenaires" et qu'il n'avait subi aucune perte, pas même un blessé.
M. Rakotoniaina a affirmé au contraire que ses hommes avaient tué cinq "soldats rebelles" et que son camp n'avait enregistré que trois blessés.
Ces informations n'ont pu être vérifiées car aucune ambulance ne pouvait, dans la soirée, approcher des lieux des combats sans essuyer des tirs.
Le nombre de blessés devait être conséquent car les radios et télévisions d'Antananarivo ont demandé aux habitants de donner leur sang qui doit être
acheminé à Fianarantsoa par avion.
La province de Fianarantsoa, la deuxième la plus peuplée après celle d'Antananarivo, avait voté majoritairement pour M. Ravalomanana lors du
premier tour de la présidentielle le 16 décembre 2001.
Pour le camp de M. Ravalomanana, son contrôle est un enjeu de taille, ainsi que celui de la route entre Fianarantsoa et Antananarivo, pour briser le
blocus de la capitale et des hauts plateaux organisé par le camp Ratsiraka grâce à des barrages routiers et au sabotage de ponts.
Le gouverneur Emilson a reçu l'ordre de ne pas "lâcher" Fianarantsoa pour éviter un effet domino sur d'autres villes et provinces, selon des sources
indépendantes et de son propre camp.


Message en provenance du réseau MADAINFOFR

la dépêche de l'AFP est juste: les assauts ont
commencé à 5h42 ce matin, 8 tirs à la minute environ, quelques rafales d'armes automatiques mais surtout des fusils et quelques déflagrations qui seraient du mortier... Le premier assaut était destiné à déloger le gouverneur que l'on croyait encore sous la protection de la gendarmerie de Tsaramandroso lieu à partir duquel il a mené toutes les négociations qui ont échoué. Mais il n'y était déjà plus, les gendarmes non plus ; ils ont déménagé vers l'autre caserne en ville. A noter qu'il n'y a pas de sission à
l'intérieur des corps d'armée de Fianar, tous sont pro
Marc...Les autres assauts ont été destinés au
gouvernorat qui n'est plus tenu que par une trentaine
de personnes, les autres ayant déguerpi depuis... A
la radio ils viennent d'annoncer l'assaut final pour
dans 30minutes et ont fait un appel pour les dons de
sang pour l'hôpital...
Les USA ont envoyé quelques 12 millions de $ prêts à être investis pour les infrastructures du port de
Manakara et pouvoir contourner Tamatave
...début des travaux quand les routes de Fianar seront sûres + désenclavement de Tana à la clef. Déjà il y a eu du gasoil hier...
Les malagasy donnent l'impression de soulagement. Ils sont massés en haut du zoma prêts à se lancer à
l'assaut du faritany mais un cordon de militaires
fianarois les en empêchent ; les affrontements ne
concernent pas les civils...
La récusation des juges de la HCC est appréciée mais ils voudraient que cela relance le processus de
comptage des bulletins du premier tour et la
reconnaissance de Marc comme véritable président.
Tout tourne autour de la communauté internationale et la lettre du poste d'expansion économique nous donne des renseignements exacts sur la situation économique et l'urgence d'arrivée de capitaux et de projets...
En ce qui concerne notre état personnel, le
confinement et l'empêchement de circuler en ville
(barrages assez durs) même en plein jour, quelquefois d'un quart d'heure à l'autre, a fait sauter les plombs de quelques français, sinon tout va bien.
je viens d'apprendre à l'instant que des débordements sont à craindre vers des maisons de personnages qui sont dans le colimateur par jalousie et non par politique...
Nous essayons de gérer le stress et ça va si ce n'est
qu'on ne comprend pas pourquoi nos demandes
successives d'intervention de quelqu'un du chiffre ou
du consulat pour travailler sur un ilotage sérieux
n'ont pas abouti... depuis janvier... Maintenant il
est bien tard. Le réseau de radios fonctionne mais
aucune consigne officielle n'a été écrite, même pour
les pseudos ilotiers.


Midi Madagasikara du 12 Avril 2002
Traduction libre
ANTANANARIVO, le 09 AVRIL 2002

DROIT DE REPONSE
A la suite de l'article paru dans Midi Madagasikara du lundi 8 avril dernier, page 5 relatif au " SOVAMAG " ayant à son bord 7 militaires… " les remarques suivantes s'imposent concernant le déroulement de l'affaire :
Le vendredi 5 avril après-midi, MM. Le Cl RAZAFINDRALAMBO Oliva (ZN), le LCl RAKOTOMALALA Jean (Armée Malagasy, porte-serviette de M. Marc RAVALOMANANA), le Cdt RANOSIARISON Eric (CAPSAT) et le CNE JERRY (ex-BSM), se sont présentés au " détachement CAPSAT " Langaina. Leur objectif a été de saisir par la force 2 kalachnikov et 40 cartouches d'arme. Ils ont utilisé une voiture 4x4 n° 6481 WWT et une KIA n° 1023 WWT (appartenant au général ANDRIANAFIDISOA). 
Les petits militaires dont les plus gradés sont des caporaux, n'ont pu leur résister. Ils ont donc fait appel au " fokonolona " pour leur prêter main forte et dresser des barrages à l'encontre de ces officiers bandits, puis ils ont fait ensuite leur rapport auprès du CAPSAT de Soanierana. Le Chef du groupement a donc tout de suite dépêché un SOVAMAG, avec 7 militaires, pour récupérer ces armes. Aussitôt après la radio MBS a lancé auprès des barragistes des appels pour empêcher cette voiture de passer. Le fokonolona de Sabotsy Namehana a retenu la voiture des bandits au niveau de leur barrage et a appelé tout de suite M. Alain RAMAROSAONA. Le SOVAMAG par contre a été stoppé par les barragistes d'Ambohitrarahaba. C'est de là que commence le film joué par MM. Alain RAMAROSAONA, responsable des barrages à ANTANANARIVO et RANJIVASON. Les militaires ont été obligés de les suivre à Ampahibe. Le Général ANDRIANOME Ranaivo et le Col. RAKOTONIRINA Pascal se sont accaparés des armes. Les militaires sont délivrés le lendemain matin. Les armes sont laissées aux mains de ces officiers KMMR.
Le dimanche 7 avril, 10 policiers, avec 2 gendarmes et 8 militaires dans une Mazda blanche n° 5851 TAB et une Mazda rouge n° 8951 TAB se dirigent sur la RN7. Ils se sont munis d'armes y compris celles objet du vol suscité. Aussi, la vigilance du fokonolona est de règle dans le parcours où ils comptent effectuer. Manakara est sans doute leur destination.
Si jamais on doute de la véracité de cela, il faut vous poser la question suivante : de quel droit Alain RAMAROSAONA a-t-il pour pouvoir retirer les armes des mains de la force de sécurité détendeur légal ? Aussi, je mets en garde le peuple de ne plus se faire avoir par les grossiers mensonges de ce monsieur.
Et pour que la vérité éclate, des enquêtes sont en cours autour de cette affaire louche qui pourrait aboutir à l'affrontement et à la tuerie entre les malgaches, d'autant plus que l'auteur a signifié clairement qu'on aura plus besoin de réconciliation.

Le Général de Corps d'Armée MOUNIBOU Ismaël
Chef de l'Etat-Major Général
De l'Armée Malagasy

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News des Provinces

Le Mauricien - 13/04/2002
Madagascar 

Neuf entreprises textiles mauriciennes cessent leurs opérations 
Un relevé effectué par la Mauritius Export Processing Zone Association (MEPZA) auprès des entreprises textiles et d'habillement basées à Madagascar et appartenant à des groupes mauriciens, indique que 9 des 16 entreprises recensées ont, à ce jour, cessé leurs opérations en raison de la situation politique et sociale difficile qui prévaut actuellement dans la Grande île. Six autres entreprises ont annoncé qu'elles resteront en opération pendant un maximum de 20 jours alors qu'une autre a fait savoir qu'elle venait de s'y installer et n'avait pas démarré véritablement sa production. Le manque en gagner enregistré par les compagnies textiles mauriciennes au cours des trois derniers mois varie de Rs 15 M à Rs 120 M par entreprise. Par ailleurs, la situation à Madagascar a également eu des effets néfastes sur les opérations du port-franc mauricien vu que bon nombre d'entreprises textiles importaient leurs matières premières de Maurice. Selon la Mauritius Freeport Authority (MFA), les réexportations vers la Grande île ont chuté de 58% entre le dernier trimestre 2001 et le premier trimestre 2002. 
Sur 16 entreprises de textile et d'habillement " mauritian-owned " qui opéraient à Madagascar, 9 ont indiqué qu'elles ont dû interrompre leurs activités pour des raisons diverses : non-disponibilité de matières premières (tissus, fils et accessoires), manque de produits pétroliers, de commandes, désordres politiques et sociaux et incapacité de relier la principale zone industrielle à Antananarivo du fait de l'éclatement des ponts). Ces entreprises ont eu à licencier leur personnel technique et n'ont préservé que quelques membres du personnel administratif. Les entreprises appartenant à des groupes mauriciens employaient environ 25 000 personnes et les investissements initiaux dans leur implantation à Madagascar se situaient dans la fourchette de Rs 22 M à Rs 250 M dépendant de la taille de chaque compagnie. Elles se se spécialisaient dans la confection de t-shirts (production annuelle de 21,3 millions d'unités), de pull-overs (20 millions), de pantalons (6,9 millions) et de chemises (3 millions). 
Des 9 entreprises qui ont cessé leurs opérations, 5 ont fait comprendre qu'elles l'ont fait sur une base temporaire mais que la reprise de leurs activités dépendra du retour à la stabilité de la situation politique et sociale et aussi de l'intérêt des clients à passer des commandes à Madagascar.


EXPRESS MADA

Carburant : Fianarantsoa servi
En effet, plusieurs camions-citernes en provenance de Manakara sont arrivés et les quantités transportées devraient suffire pour servir les consommateurs qui ont attendu parfois plusieurs jours pour obtenir insuffisamment de carburants pour faire un aller-retour Fianar-Antananarivo-Fianar.

La quantité que le Pds Pety Rakotoniaina a révélée le 8 avril serait de 98.000 litres. Au rythme où les camions-citernes arrivent, il n'est certainement pas exagéré de dire que le cours des choses va reprendre incessamment.
"Le danger d'un blocage de la part de ceux qui voudraient asphyxier Fianarantsoa n'est pas écarté", signale un conducteur. Nous étions 12 camions, d'une capacité variant entre 14.000 et 33. 000 litres, à rejoindre Fianar lundi. Dans l'après-midi, nous étions bloqués par le sous-préfet lequel a réclamé une autorisation du gouverneur. Il a fallu une intervention assez musclée des membres du Kmmr pour nous faire sortir de Manakara. Finalement nous avons quitté à 21 h. Les premiers d'entre nous sont arrivés dans la nuit du 9 avril mais nous avons préféré attendre le matin pour entrer en ville à cause des barrages ".
Ce camionneur précise que deux camions de 14.000 litres chacun iront à Ambositra. S'agissant des "consommateurs" prioritaires, le Pds a mis en tête de liste les organismes chargés des projets de développement (Usaid, Pnud, Fid, Coopérations suisse et française…) ainsi que les services publics de la ville.
Recueillis par Victor Otonia


MIDI MADA 13/04/2002

En toute vérité avec le Premier ministre Jacques Sylla" LE TEMPS EST A L'ACTION ! " 

"Nous avons épuisé toutes lesressources de réconciliation et de négociation, il est temps maintenant depasser à l'action." Le début des affrontements à Fianarantsoa confirme cettedéclaration du Premier ministre Jacques Sylla, qui, malgré les événements qui seprécipitent aussi bien à Antananarivo qu'en province, ne perd pas de vue lesobjectifs du mouvement populaire initié depuis bientôt quatre mois. Il est pluslucide et plus calme que jamais dans sa détermination à continuer les actions deson gouvernement, sans pour autant perdre de vue les problèmes et les embûchesqui parsèment le chemin gouvernemental. Interview avec le Premier ministre, entoute vérité… 

Bodo Andrianarisoa

 

Midi Madagasikara : Comment s'explique la violence qui fait désormais partie de la scène quotidienne dans le pays ?

Jacques Sylla : Ratsiraka a son avenir derrière lui. C’est un constat que l’on peut faire actuellement. Il n’a plus que le pouvoir de faire le mal, aidé de ses partisans. C’est pourquoi il a érigé les barrages antiéconomiques, procédé aux enlèvements et à la séquestration de personnes, et au dynamitage des ponts. Depuis qu’il a agi ainsi, il y a un changement majeur dans la politique de notre pays. Ce n’est plus uniquement une compétition électorale entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, c’est devenu un combat entre d’un côté l’Amiral et sa famille, et de l’autre le peuple malgache envers qui ils agissent comme des terroristes. C’est pour cela qu’il y a autant de violence, ce qui est d’ailleurs la concrétisation de ce qu’il a déclaré le jour de l’élection présidentielle du 16 décembre : « Ou je suis élu, ou il y aura le chaos dans le pays ».

M.M.: Il semblerait que le PDS de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina, ait pris d’assaut le siège de la province de Fianarantsoa ?

J S : Effectivement, le Gouvernement que je dirige sous la présidence de Marc Ravalomananana est en ce moment à l’étape finale des négociations qui ont duré 10 jours pour Fianarantsoa. Mais toutes les négociations ont échoué. Nous avons aujourd’hui décidé de passer à l’action dans la ville. Nous en ferons de même pour les autres provinces. Si les efforts de réconciliation et de négociation n’y aboutissent pas, nous serons malheureusement obligés d’employer d’autres moyens. Même si notre souci est toujours d’éviter que le sang ne coule. C’est pourquoi nous prenons beaucoup de précautions avant d’en arriver là.

M.M. : Et pour les barrages, surtout celui de Brickaville ?

J.S: Notre problème n’est pas seulement d’enlever les barrages, mais de faire également en sorte qu’ils ne reviennent plus. Dans un premier temps, nous avons privilégié la médiation, par le biais d’une délégation envoyée à Toamasina. Celle-ci a signé un accord avec les partisans du précédent régime, mais ces derniers ne l’ont pas respecté. Dans un second temps, l’autre partie a promis qu’elle lèverait les barrages, dès que les grèves sur la place du 13 mai cesseraient. La grève a pris fin depuis plusieurs semaines, mais les barrages n’ont toujours pas été enlevés. Maintenant, nous sommes arrivés à une phase finale. Nous avons épuisé toutes les ressources de médiation et de conciliation, nous sommes amenés à réagir fermement dans ce domaine.

M.M. : L’arrestation, le décès et peut-être entre les deux, le mauvais traitement qu’a subi Roland Ravolomaso, accusé d’avoir tenté de vous enlever, confirment cette image de violence qui s’installe dans le paysage politique. Quelle est votre version des faits ?

J.S: J’ai donné l’ordre au ministre de la Police de procéder à une enquête. J’aimerais ne donner une réponse définitive, que lorsque les enquêtes seront menées à terme. Concernant les faits en eux-mêmes, j’ai déjeuné au Colbert, mercredi dernier, ainsi que d’autres ministres, attablés dans d’autres salles. De ce fait, il y avait beaucoup de gardes de corps dans l’hôtel. Quand nous avons su que ces personnes -qui étaient recherchées par le tribunal- étaient présentes sur les lieux, nous avons procédé à leur arrestation. Elles ont ensuite été emmenées à Ambohitsorohitra et remises aux autorités. Les gardes de corps qui ont procédé à l’arrestation n’ont donc fait que leur devoir de citoyen et n’ont obéi qu’à leur conscience professionnelle. Lors de leur arrestation, les prévenus n’ont pas été molestés. Quand ils ont été emmenés à Ambohitsorohitra, ils ont encore pu parler avec les membres de leurs familles, et ils n’avaient aucune égratignure.

M.M.: Avez-vous un message particulier à transmettre à la population ?

J.S: Les mouvements populaires dans le monde passent par plusieurs étapes, dont une phase de flottement, et une étape de réflexion. Il y a 15 jours, nous avons traversé cette phase, qui est obligatoire. Auparavant, il y a eu l’investiture, les nominations, la prise de la primature qui constituaient la phase spectaculaire. Puis, les membres de ces Institutions mises en place ont commencé à fonctionner. Seulement, leurs actions n’étaient plus aussi frappantes et la population a commencé à se poser des questions sur cet immobilisme apparent des autorités. Mais il n’y a pas d’immobilisme, les membres du Gouvernement travaillent, peut-être en silence, mais ils travaillent.

 

Intervention à Brickaville :
« L’armée pourrait prêter main forte », 

selon le général Jules Mamizara

« La destruction du barrage à Brickaville pourrait être faite sans l’intervention de l’armée. Toutefois, elle pourrait prêter main forte si cela s’avérait nécessaire. D’ailleurs, toutes les études pour sa réalisation ont été faites ». C’est en ces termes que le général de division Jules Mamizara s’est exprimé, au cours d’un point de presse qu’il a organisé dans la matinée d’hier, à Ampahibe. En effet, des tracts circulaient à Brickaville invitant la population à venir nombreuse aujourd’hui sur la place du marché. L’objectif, c’est le démantèlement du barrage. Pour ce qui est de l’ultimatum lancé par les officiers subalternes, « c’est peut-être eux-mêmes qui vont descendre sur terrain. Nous ne savons pas qui sont-ils, mais s’ils nous demandent de l’aide, on va les aider ».

Interpeller Concernant le problème interne au sein de la Grande muette, le ministre de la Défense invite les officiers généraux et les officiers supérieurs qui sont toujours restés fidèles à l’Amiral, à rejoindre le camp Ravalomanana. Ainsi, il a interpellé les généraux Rakotondrahasina Polycarpe et Boba à Mahajanga, Andriafeno à Fianarantsoa, ainsi que les lieutenants-colonels Coutiti, Rahitso, Balbine, et Belone. « Cessez les tueries et les kidnapping. Arrêtez les actes de terrorisme, l’édification et la protection des barrages. Ne soyez pas les complices des miliciens locaux et des mercenaires étrangers », a-t-il lancé à leur endroit. Avant d’ajouter: « L’argent que vous avez gagné sur le dos du peuple ne vous profitera pas et vous ne pourrez pas non plus supporter son malheur. Les généraux Mounibou et Rabotoarison ne vous ont pas ordonné d’accomplir de tels actes. Je vous lance cet appel, tout d’abord en tant qu’aîné et « sojabe », mais aussi en tant que ministre de la Défense ». 

Démission 

Le général Jules Mamizara s’est adressé ensuite aux généraux de corps d’armée, Bory Jean-Paul, Mounibou Ismaël et Rabotoarison Sylvain. Il a demandé à ces derniers de déposer leur démission, pour respecter la loi qui régit les militaires. Et cela, en vertu de la loi n°96-029 du 06 décembre 1996, modifiée et complétée par la loi n°98-030 du 20 janvier 1999, portant statut général des militaires. « Vous ne devrez pas tenir des postes de commandement plus de trois ans, or, vous êtes là depuis cinq ans. Et ceux qui ont dépassé les 57 ans ne doivent pas non plus tenir des postes de commandement, or, vous avez tous dépassé cet âge-là ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Midi de Madagascar - 13/04/2002
Fianarantsoa :Six morts, 30 à 40 blessés 
Six morts, 30 à 40 blessés. Tel est lebilan des premiers affrontements sérieux, entre les militaires du camp du PDSPety Rakotoniaina et ceux du camp de l'ancien gouverneur Emilson, qui se sontétalés toute la journée d'hier aux environs du palais de ce dernier, sur leshauteurs d'Andohanatady. 

 

Hier dans la soirée, Pety Rakotoniaina, lui-même, faisant le point de la situation, a annoncé que dans son camp, " il y a eu 3 blessés graves et un mort ", un Frère religieux, au nom de Morin, de nationalité canadienne, qui a reçu une balle perdue, alors qu'il suivait de sa fenêtre les fusillades. Sa mort est confirmée par les responsables de l'hôpital principal d'Antambohobe. Il a également annoncé que du " côté du gouverneur Emilson, 5 personnes ont été tuées et 30 à 40 autres, blessées ". De source auprès de la Gendarmerie, on indique qu'aucun mort n'a été constaté au sein de la garde rapprochée du gouverneur Emilson.AMBULANCE Vers 5h30, 4h, selon certains, les habitants de Fianarantsoa, bien qu'ils aient cette habitude d'entendre des coups de feu quotidiennement depuis une semaine, se sont rendus compte que les fusillades étaient devenues plus intenses, aux environs du palais du gouverneur. La veille, instruction a été donnée à la population fianaroise de rester chez elle. Les fenêtres et les portes des maisons, magasins et autres établissements, sont restées closes toute la journée. Les marchands ont déserté même le grand marché du Zoma. Les échanges de tirs de la matinée se sont intensifiés jusque vers 11h 30 où les militaires pro-Ravalomanana ont été obligés de se replier jusqu'aux environs de 13h. Selon des témoins, joints hier à Fianarantsoa, les partisans du gouverneur sont arrivés à se déployer dans les quartiers situés en contrebas, d'Ambatolahikisoa à Ambatomena, en passant par la corniche de Mazavatakona. Une ambulance faisait le va et vient, selon nos sources sur place, mais elle a eu des difficultés à circuler en raison des fusillades des deux camps.OFFENSIVE MAINTENUE Vers 13h, des militaires chargés de protéger le palais ont été aperçus en ville, " pour fuir les assauts de leurs adversaires ", selon une autre source. Et cela aurait permis aux hommes du Pety Rakotoniaina de progresser et d'avancer. Vers la fin de l'après-midi, les tirs sont devenus plus sporadiques, mais dans la soirée, on entendait encore des coups de feu. Intervenant sur les ondes de radios privées dans la ville, le PDS Pety Rakotoniaina a appelé la population à une veillée funèbre en hommage au Frère Morin et à prier pour lui. Il a également relancé la mise en place des barrages dans la ville, tout en soulignant que l'offensive est maintenue. La population, craignant la venue des renforts militaires d'Ihosy et de Manakara, est venue vérifier un convoi de train venant de Manakara. En définitive, il n'y a eu que trois militaires escortant un convoi normal de marchandises. De source auprès de la Gendarmerie, on indique que des mortiers, des Kalachnikov, des Mas 36, FM 45 et d'autres armes automatiques d'assaut ou de poing, constituent les armements engagés dans ces affrontements.

Roc, r.v.f et s.j.


CLICANOO 12/4/2002

LA TENSION MONTE A NOSY BE, SAMBAVA, DIEGO-SUAREZ… 

Des officiers fidèles à Didier Ratsiraka, de véritables "chefs de guerre", mènent dans le Nord du pays une chasse aux partisans de Marc Ravalomanana, ont indiqué de nombreux témoignages indépendants recueillis hier par l'AFP. 


La vaste province d'Antsiranana, du nom du grand port du nord de l'île (Diégo-Suarez sous l'ère coloniale), a été “partagée par Ratsiraka en zones d'influences confiées à trois officiers pour y semer la terreur”, a assuré un étranger, qui a requis l'anonymat. “La population est terrorisée”, ont affirmé à l'unisson un homme d'affaires de l'île touristique de Nosy Be et un responsable militaire de la région de la SAVA (Sambava, Antalaha, Vohémar, Andapa), dans le triangle de la vanille (Nord-est).
Nosy Be est le théâtre des plus grandes violences, selon les témoignages. Le dernier touriste est parti le 15 février et une trentaine d'hôtels sont fermés. Le gouverneur d'Antsiranana, Jean-Robert Gara, fidèle à M. Ratsiraka, y a installé le 1er février son chef de la sécurité, le lieutenant-colonel Ancelin Coutiti qui, depuis, à la tête d'un commando de six à douze militaires, organise une “chasse aux membres du Comité de soutien à Marc Ravalomanana (KMMR)”, a indiqué un habitant joint au téléphone. Il a “mis la population en coupe réglée, avec la complicité d'un élu local, d'un sénateur et d'un sous-préfet, véritables roitelets de l'île”, a déclaré Joseph Yoland, conseiller provincial, leader local du KMMR, obligé de fuir à Antananarivo sous la menace de Coutiti. Trois commerçants de l'île rencontrés à Antananarivo ont confirmé ses dires. “Ils sont en danger de mort, leurs noms sont sur une liste noire”, a indiqué l'un d'eux. “Je l'ai vue, elle est intitulée Les gens à abattre, comprend douze noms avec un post-scriptum : les autres suivront”, ajoute un autre informateur.
ONGLES ARRACHÉS, GENOUX PELÉS
Le 1er mars, en pleine nuit, le commando Coutiti a enlevé Olivier Ratsimba et un ami chef d'entreprise, tous deux du KMMR. Ils ont été tabassés et leurs corps précipités dans un fossé, a raconté l'ami, qui a “fait le mort”. Olivier Ratsimba n'a pas survécu. Les témoignages des violences du commando Coutiti sont légion. Meurtre d'un homme qui défendait sa fiancée en discothèque, tabassages en public, réquisitions l'arme au poing de voitures, bateaux, essence, racket des commerçants. Lundi, le commando a forcé des dockers à débarquer des sacs de sel qu'ils chargeaient sur un bateau pour soulager le blocus d'Antananarivo par le camp ratsirakiste. Un docker a refusé. Le garde du corps de Coutiti lui a lacéré le visage et entaillé le bras au couteau avant de le plonger dans le sel, ont raconté des témoins. A Sambava, chef-lieu de la SAVA, “porter le tee-shirt à l'effigie de Marc Ravalomanana est très dangereux”, a indiqué un habitant au téléphone. “Sambava et toute la SAVA sont un fief électoral de Ravalomanana et le gouverneur Gara y a dépêché une mission spéciale de seize éléments de l'armée, dirigée par le colonel Jean-Victor Rahitso, pour rétablir l'ordre”, a expliqué un militaire. Rahitso est chargé de “pourchasser les KMMR inscrits sur une liste”, selon un haut gradé. “La population vit dans la peur, les hommes de Rahitso s'introduisent dans les maisons et menacent les gens”, commente un homme d'affaires local. Cinq membres du KMMR ont été arrêtés il y a trois semaines à Sambava et trois à Andapa, à 100 km au sud. Ils ont été conduits à Diégo où ils sont torturés, a assuré un membre du KMMR qui a fui jusqu'à Antananarivo. Un militaire parle d'ongles arrachés, les familles de “genoux pelés et recouverts de piment”. A Diégo, les violences et intimidations ne vont pas aussi loin. La ville est bien contrôlée par le gouverneur Gara et un autre lieutenant-colonel “détaché” de l'armée, selon des témoignages concordants. Qui peut arrêter le massacre ?


La guerre des nerfs battait son plein hier à Madagascar, avec l'échéance de nouveaux ultimatums et alors que les actes d'intimidation se multiplient de part et d'autre. Le gouvernement Sylla a observé un mutisme total sur la mort mardi soir d'un “gros bras” du régime Ratsiraka, décédé d'un traumatisme crânien dans les locaux des services de renseignements attenants à la mairie, qui sert désormais de palais présidentiel. Le Premier ministre devait donner une explication officielle à laquelle il a finalement renoncé.

De même, la gêne était manifeste dans le camp Ravalomanana quant aux deux hommes arrêtés en même temps : ils ont été vus pour la dernière fois à l'hôpital dans la nuit de mardi à mercredi, souffrant de polytraumatismes, graves pour l'un, plus légers pour l'autre.
L'atmosphère était aussi inhabituellement morose dans les milieux économiques de Tana. Nombre d'hommes d'affaires ou de personnalités vivant du trafic d'influence dans la capitale, et dont les affaires florissaient sous le régime de M. Ratsiraka, redoutent une “nouvelle ère de délation” qui vient de s'ouvrir, selon les termes d'un observateur étranger. Les “enquêtes” vont bon train, a-t-on appris dans l'entourage du gouvernement.
A Toamasina, l'ambiance ne semblait pas meilleure. Ces derniers jours, le siège du Comité de soutien à Marc Ravalomanana (KMMR) a été perquisitionné, de même que les domiciles de ses responsables qui ont tous fui depuis longtemps, selon un proche de M. Ratsiraka.
Enfin, signe que la tension s'avive, le camp Ravalomanana, poussé par une population excédée par les privations consécutives aux barrages routiers des ratsirakistes, a lancé ces derniers jours deux importants ultimatums qui expirent vendredi.
A Fianarantsoa, le KMMR, qui contrôle la ville et la majorité de l'armée et de la police, a ordonné au gouverneur ratsirakiste retranché dans son palais sous la garde de militaires bien armés de partir aujourd’hui, faute de quoi le gouvernorat serait pris de force. Ce n'est pas le premier ultimatum du genre mais, mercredi, un avion a transporté à Fianar une quarantaine de militaires armés fidèles à M. Ravalomanana. De même, un collectif d' “officiers subalternes” pro-Ravalomanana a promis d'aller lever de force le barrage de Brickaville, sur la route entre Toamasina et Antananarivo, pièce-maîtresse du blocus de la capitale. Dans un communiqué publié dans la presse, les officiers ont demandé à la population des environs de quitter les lieux aujourd’hui au plus tard. Là encore, ce n'est pas le premier ultimatum, mais “le camp Ravalomanana est désormais obligé de tenter quelque chose contre les barrages car les pénuries font monter la tension au sein de la population qui exige des actes concrets”, analyse un observateur étranger.


Express de Mada 13/4/2002

Sommet de l'OUA
On confirmait hier encore, dans son entourage à Toamasina, la présence de M. Didier Ratsiraka au sommet des chefs d'Etat de l'Organisation de l'Unité Africaine, prévu à Dakar, la capitale du Sénégal, à partir du mercredi 17 avril.
On sait que le président sénégalais Abdoulaye Wade souhaiterait profiter de ce sommet de l'organisation panafricaine, précédé d'une conférence internationale sur le financement privé du nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, pour tenter de dénouer la crise malgache, en accueillant ses deux protagonistes pour une rencontre en vue de renouer le dialogue politique entre eux.
Aucune confirmation de la présence de M. Marc Ravalomanana à Dakar n'est pour l'instant donnée par ses proches collaborateurs.
Etats-Unis - Déclaration du porte-parole adjoint Phillip T. Reeker sur Madagascar
Ainsi, les Etats-Unis encouragent le président Ratsiraka et le maire Ravalomanana à accepter l'invitation du Président Wade à venir à Dakar vers la fin de cette semaine, et à s'y engager dans des discussions constructives. Les Etats-Unis restent profondément soucieux de la situation politique dégradante à Madagascar, ainsi que de la violence et des abus des droits de l'Homme qui en ont découlé.
Les Etats-Unis déplorent la formation de milices, les atteintes visant à traduire le conflit politique en termes ethniques, l'imposition de barrages autour d'Antananarivo ainsi que la destruction gratuite des ponts et des infrastructures de transport du pays.
Nous encourageons le président Ratsiraka et le maire Ravalomanana à empêcher leurs supporters respectifs de perpétrer davantages d'actions violentes. Nous lançons un appel à l'endroit des deux leaders à mettre les intérêts nationaux et le bien-être public au-dessus de leurs propres intérêts personnels, et de résoudre paisiblement l'impasse.

Annoncé par le Kmmr-RI à Paris, "Révolution de velours à Madagascar" en débat mercredi au Palais Bourbon
Des émissaires de Marc Ravalomanana seront à Paris la semaine prochaine pour "participer
à un débat au Palais Bourbon (Assemblée nationale) avec des parlementaires français", annonce par mail un communiqué du "Comité de soutien à Marc Ravalomanana - Relations Internationales".
Il s'agit, précise ce communiqué, de "M. Paraina Auguste, président de l'Assemblée nationale, ancien ministre du Plan et de l'économie, M. Evariste Marson, député de Madagascar ancien ministre des Affaires étrangères et M. Tovonanahary Rabetsitonta, ancien ministre de l'Economie, du plan et du redressement social et conseiller spécial du président Marc Ravalomanana".
"La délégation sera conduite par M. Auguste Paraina", ajoute le communiqué qui conclut que "l'acteur humanitaire" du débat sera "le père Pedro, un prêtre ayant accompli de très grandes œuvres humanitaires à Madagascar".


Libération – 13/04/2002

Affrontements à Madagascar
La violence politique gagne peu à peu toutes les régions de l'île.

Par Louis HENRIQUET

Le samedi 13 avril 2002

Antananarivo correspondance

Possible tournant dans la crise malgache : les premiers affrontements armés entre forces de l'ordre, militaires et gendarmes, ont éclaté vendredi à Fianarantsoa, chef-lieu de province situé à 400 km au sud d'Antananarivo, où le «président investi par le peuple» Marc Ravalomanana tente depuis plusieurs jours d'asseoir son autorité. Cette ville, en effet, doit tomber, ne serait-ce que pour contourner le blocus économique qui paralyse la capitale. Mais le gouverneur de la place, Emilson, de l'ethnie antaisaka, connue pour sa vaillance, fidèle au président Ratsiraka, retranché en son palais avec des gendarmes, refuse toute passation de pouvoir.

Impasse. Jusque-là contenue, la violence politique gagne chaque jour un peu plus toutes les régions de l'île. La crise politique post-électorale est dans une impasse totale. Le refus de négocier est aujourd'hui largement partagé entre le Président «légal», et néanmoins sortant, Ratsiraka, et le Président «légitime», mais toujours sur le perron du pouvoir, Ravalomanana. «Qu'il lève les barrages qui bloquent la capitale s'il veut une rencontre», exige le maire d'Antananarivo, porté au seuil de la présidence par un incontestable élan populaire. «Qu'il dissolve le gouvernement insurrectionnel qu'il a formé dans la capitale», rétorque Ratsiraka, replié dans sa ville de Toamasina, premier port sur la côte est, d'où il s'active à maintenir son autorité sur cinq des six provinces qui forment la grande île. Pourtant, aucune issue militaire ne paraît possible. Seul le risque de voir le pays s'engager dans une guérilla larvée «à l'africaine» est aujourd'hui pris au sérieux dans ce qu'il reste de sphères politiques et dans les chancelleries occidentales.

Division. C'est que les forces armées, militaires et gendarmes (environ 25000 hommes mal équipés), dont le légalisme et la loyauté à la République ont été jusqu'à présent unanimement salués, sont de plus en plus irritées par «la connerie des politiques». Aussi la division apparaît-elle de plus en plus flagrante entre les galonnés partisans de Ratsiraka, les plus impatients d'en découdre, ceux de Ravalomanana en infériorité numérique, les «neutres» des états-majors qui tentent de se placer comme force d'interposition et de dialogue, et des «sous-off» impatients de prendre du galon en mettant leurs rancoeurs au service du «nouveau» Président. A ces antagonismes nés de la crise s'ajoutent ceux, traditionnels entre militaires et gendarmes, et, plus dangereux, ceux qui verraient l'armée donner le signal d'un embrasement généralisé sur des ressentiments purement ethniques.

Dans son palais assiégé, le gouverneur Emilson ne craint pas de jouer de ce registre-là, tandis que son successeur, nommé par Ravalomanana, le député Pety Rakotoniaina, jure «d'avoir la peau de ces chiens d'antaisaka !» Antananarivo, pourtant promue par les partisans du maire «capitale mondiale de la non-violence», n'échappe plus à ces pulsions sociales. En début de semaine, les villas de dignitaires du régime Ratsiraka ont été pillées et saccagées.

 

 

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

 

 

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