Le site d'info Madagate

Le site d'info RFI

Le site d'info Sobika

Cliquez pour aggrandir...

Cliquez sur la carte...

Le site d'info Jeune Afrique

Le site d'info MaTV online

Le site d'info Le Monde
A la conquete de la Democratie...

A la conquête de la Democratie Cliquez... 

Le site d'info Tiako-Madagascar -Ravalomanana

Le site d'info Ratsiraka2001

Le site d'info Express Madagascar

Le site d'info Midi Madagascar

Le site d'info Tribune de Madagascar

Le site d'info Rajakoba

Cliquez... Les Archives ...

Archives

Vers un Dakar2...

3-5 juin 2002

Dakar2...carteMadabarrage

9 juin 2002

pas d'accord à DakarII

10-11 juin 2002

A la conquete de la democratie

12 juin 2002

les troupes gagnent du terrain...Tana se débloque...

13 juin 2002

Recueil des News sur Madagascar  qui nous parviennent 13 juin 2002

Retour aux infos du jour

Les infos du jour

(patience les extraits se chargent...)

LE DOSSIER

LES JOURNAUX

AFP | 12.06.02 | 20h12 
Madagascar: le blocus de la capitale brisé 

L'armée du président élu de Madagascar, Marc Ravalomanana, a brisé le blocus de la capitale mercredi en prenant un barrage stratégique aux troupes du président sortant Didier Ratsiraka, et a progressé sur tous les fronts à l'exception de la petite île de Nosy Be, où un de ses généraux a été encerclé ou capturé. Le barrage était l'une des deux pièces maîtresses du blocus mis en place depuis plus de trois mois par le camp Ratsiraka pour asphyxier la capitale et les hauts plateaux environnants, fiefs du gouvernement Ravalomanana. 
Erigé sur le pont de la rivière Betsiboka, il barrait la route entre Antananarivo et le grand port de Mahajanga, à 577 km au nord-ouest, aux mains de l'administration Ratsiraka. "Le pont est à nous, nous sommes en train de dessouder le conteneur qui l'entravait", a assuré à l'AFP un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana en fin d'après-midi. "Les miliciens qui tenaient le barrage ont déguerpi dès que nous avons tiré les premiers coups de mortiers et nous avons pris le pont sans combats", a affirmé un autre. Le pont a été pris d'assaut par une centaine de militaires et il n'y a pas eu de résistance", a confirmé à l'AFP un expert étranger. 
Mahajanga est l'un des objectifs prioritaires de la conquête militaire des quatre provinces encore contrôlées par l'administration de M. Ratsiraka, fait-on savoir depuis plusieurs semaines à l'état-major de M. Ravalomanana. Une fois le grand port de Mahajanga tombé, M. Ravalomanana pourra briser le blocus de la capitale et s'approvisionner sans passer par le premier port du pays, Toamasina, sur la côte nord-est, le bastion de M. Ratsiraka. L'accès d'Antananarivo à Toamasina par la route est barré par un autre barrage important tenu par des militaires d'élite fidèles à M. Ratsiraka. "Nos troupes continuent de progresser vers Mahajanga", a assuré un officier supérieur de l'état-major. La province de Mahajanga, comme la ville du même nom, est "prête à basculer", ajoute-t-on à l'état-major. 

La ville et la province de Mahajanga avaient majoritairement voté pour M. Ravalomanana au premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001. "Avec la levée du barrage de la Betsiboka, le camp Ravalomanana marque un point très important sur le terrain, si l'on excepte Nosy Be", analyse l'expert étranger. Sur cette petite île très touristique, un général et une dizaine ou une vingtaine d'éléments précurseurs ont été capturés ou encerclés mercredi par les militaires et miliciens fidèles à Didier Ratsiraka, ont reconnu des officiers supérieurs de l'état-major de M. Ravalomanana. Depuis mardi, des combats sporadiques opposaient les deux camps à Nosy Be. L'objectif des militaires pro-Ravalomanana est de chasser militaires et miliciens pro-Ratsiraka, qui ont mis l'île en coupe réglée depuis cinq mois, et de prendre le contrôle de cette position-clé dans la stratégie de conquête militaire de la grande province d'Antsiranana (nord), entamée il y a plus d'une semaine. 
A Sambava, dans le nord-est, les troupes pro-Ravalomanana ont continué mardi et mercredi de progresser vers le nord, après avoir pris le contrôle d'une grande partie de la région depuis plus d'une semaine, a-t-on appris de sources militaires qui se disent "neutres". Aucun bilan des pertes éventuelles n'était avancé de part et d'autre. En prenant le contrôle de la région de Sambava et en lançant des troupes vers le nord depuis la ville d'Antsohihy (nord-ouest), l'armée de M. Ravalomanana tente de prendre en tenaille le grand port-arsenal d'Antsiranana (extrême-nord), solidement tenu par les ratsirakistes. Enfin, dans le sud-ouest, une importante colonne de l'armée de M. Ravalomanana a continué de progresser en direction du port de Toliara, selon des sources militaires concordantes.


Nosintsika 13 juin 2002

antananarivo, alarobia 12 jona 02

bonjour en ce mercredi soir mangatsiaka , 

Nouvelles de ce jour extraites du JP de RNM (19h) , de MBS (20h) 

TAMATAVE : Des officiers de l'Armée ont annoncé leur ralliement au pouvoir de MR ( RNM vers 19h45 )

AUTOUR DE DAKAR 
Le journaliste Ruffin RAKOTOMAHARO envoyé sur place pour RNM a raconté en détails , heure par heure , les (presque) 2 journées de travail à DAKAR à l'hôtel LE MERIDIEN : de la concertation de MR et DR en présence des 5 Présidents dans la suite présidentielle de M. SASSOU NGUESO , jusqu' à la proposition à la fin par les 5 facilitateurs du plan de sortie de crise , lu par le MAE sénégalais . Nous retiendrons que MR et DR ont 15 jours pour accepter ce plan ou proposer un autre plan .
Le journaliste souligne que beaucoup ont été étonnés des propos de M. A. WADE (nanaitra ny tenin'ni M. AW) : " Quels que soient les pays qui reconnaissent le pouvoir actuel , l'OUA ne sera jamais d'accord avec ceux-là ." ( Na iza na iza firenena mankato ny fitondrana ankehitriny , dia tsy hitovy amin'izany mihitsy ny OUA ) . Est-ce à dire , selon M. Ruffin RAKOTOMAHARO que l'OUA ne sera jamais prête à reconnaitre le pourvoir de M. MR ? " Cela a commencé par des fraudes électorales dans le premier décompte de voix . Ensuite un autre décompte é été fait plus tard qui a conduit au pouvoir actuel . Il ne faut pas oublier que MR a dit : "Ampian-tafika, tsy ampian-tafika . " Vous nous aidez, c'est bien . Vous ne nous aidez pas , c'est bien aussi . " MR a suffisamment fait des compromis , la limite est atteinte ( Efa ela no nandeferan'i MR, tonga ny fetra farany ) . Le lundi midi , Le Président du Sénégal a reçu MR et son épouse ainsi que la délégation l'accompagnant : visite de courtoisie que MR relate dans son interview d'hier . 

Conférence de M. Manandafy RAKOTONIRINA à l'Université (Ankatso) pour l'Association des Etudiants de la Faculté des Lettres . Thème : " 1947,1972,1991 et maintenant " . 
Extraits des propos de M. RAKOTONIRINA : "La France est derrière toutes les conditions posées dans les Accords de DAKAR (I et II) et derrière tous les blocages actuels dont celui de ne pouvoir accéder à nos avoirs extérieurs qui sont à hauteur de 450 M d'USD . Même si nous avons obtenu l'indépendance , la France est toujours là . C'est elle qui finance l'OUA . Les schémas proposés par les accords de Dakar conduisent à un 2è tour déguisé où le retour de l'Amiral est escompté . 
La volonté de partition de Madagascar ne date pas d'aujourd'hui . C'est un héritage de la politique française qui a commencé par nous diviser en 6 provinces , en mettant la province de Tana au milieu et en faisant en sorte que jamais aucun merina ne dirige . DR ne fait qu'appliquer cet héritage actuellement en ayant nommé les gouverneurs .(...) La solution actuelle réside en l'organisation d'une conférence nationale où on viserait la valorisation d'une culture malgache de base visant la reconstruction du pays .(vu sur MBS)

Création hier d'un nouveau parti politique dénommé " Antoko Miombona Ezaka" ou AME (like "soul" ) 
Le fondateur est en effet aussi un poète bien que général de l'Armée malgache retraité : Désiré Ramakavelo . "Nous soutenons le pouvoir actuel mais nous voulons aussi servir de balise . Nous ne constituons surtout pas une 3è voie . Nous rallions des jeunes opérateurs économiques et des politiciens expérimentés " . Le bureau est constitué et on reconnait entre aurres têtes , Clément RAVALISAONA , transfuge de l'AKFM FANAVAOZANA ( ex VPdt) . 

LE MINISTRE DU COMMERCE ET DE LA CONSOMMATION (MCC) ET CONCERTATION à la Chambre de Commerce de Tana 
- D'abord avec les opérateurs économiques dont les activités de production visent le marché local ( Savonnerie Tropicale , Star , ...) . 
Le cadre de travail du ministère a été redéfini par le MCC : libéralisation du marché mais aussi protection du consommateur . La priorisation des produits malgaches a été évoquée . Les règles du jeu actuelles ne sont pas équitables car il y a des opérateurs qui ne paient pas de droits de douane et d'autres en paient beaucoup . Le problème de la qualité des produits a été aussi abordé , qualité pour le consommateur mais aussi pour le producteur . 

- Avec les opérateurs commerçants d'origine chinoise et africaine : pour une concertation franche
Le MCC aux commerçants : " Tout opérateur est le bienvenu dans notre pays (tsy hisy fanilikihina mpandraharaha eto) , mais nous vous demandons de respecter les règles du jeu . Cela commence par le respect des droits de vos employés dans vos magasins jusqu'à votre régularisation sur le plan des papiers ( passage obligatoire à l'hôtel de Police) . Respectez nos coutumes malgaches et la communauté . Arrêtez de faire de la fausse monnaie par ex ( message aux opérateurs africains ) "
Les commerçants africains au MCC : " Nous ne faisons pas partie des 154 pays africains de la CDEAO où la fausse monnaie est monnaie courante . Il ne faut pas non plus généraliser et pour ce faire, nous vous demandons d'être transparents et de citer nomintaivement les personnes qui feraient cette fausse monnaie ( nom et pays d'origine) . Ce qui nous désole ( ny mamparary anay) , c'est de voir les douaniers s'emparer de nos importations (destinées au négoce) , pour les donner à leurs familles lors du passage en douane et ensuite ils s'empressent de faire pression sur nous . Nous sommes convaincus que l'Etat malgache protège ces douaniers car nous avons saisi l'affaire en justice depuis 1998 , mais jusqu'ici nous n'avons toujours pas été convoqués au Tribunal ".
Les commerçants chinois (dits de la nouvelle génération) au MCC : " Nous ne pouvons communiquer car il n'y a aucun lieu d'apprentissage du malgache pour les chinois. Cela rend notre intégration d'autant plus difficile . "
Conclusion du MCC aux journalistes après ces 3 journées de concertation avec les commerçants étrangers (Karana , Chinois et Africains) : il y a 3 choses à souligner : l'inexistence de communication (tsy fisian'ny serasera ) , les règles du jeu actuelles qui ne sont plus en phase avec le contexte économique , le savoir-faire ( fahaiza manao) , la pratique de la corruption au niveau des fonctionnaires chargés du contrôle ( "aza vidina intsony ny fonksionera izay manao ny fanamarihana any aminareo ! ") . 
Les objectifs visent essentiellement la protection du consommateur à qui il ne faut pas imposer n'importe quoi.
En ce qui concerne le problèmes des friperies bon marché et qui permet à tous de s'habiller : il faut trouver un équilibre entre ce maintien du pouvoir d'achat de tous et le fait de voir tout un pan du tissu économique malgache (sous-secteur de la confection textile) s'effondrer . Je pense que le libéralisme prôné jusqu'ici a été anarchique , il faut réajuster ( gaboraraka loatra ny fanalalahana hatramin'izao ka mila fanitsina ) . 

VOHIPARARA - IFANADIANA ( SUD-OUEST) : La route est désormais impraticable et entrave la circulation des biens et des personnes . Tous les camions sont bloqués . M. MAC TONG KI , conseiller provincial explique " que ce n'est pas faute d' avoir déjà fait réparer la route déjà par 2 entreprises DECAGON et une autre appartenant à M. RaMERCI en y essayant une nouvelle technologie qui ne semble pas avoir donné des fruits . " DECAGON est l'entreprise de TP dirigée par feu Emanuel RATSIRAKA et a installé les ponts flottants (route de Foulpointe , province de Tamatave . RaMERCI est le député AREMA d'Antsirabe . 

DECES D'UNE FIGURE CONNUE : Mme Emilie RADAODY RALAROSY , première femme magistrate malgache , vient de décéder à l'âge de 88 ans . Elle était aussi membre de l'ACADEMIE NATIONALE . C'est le 4è membre de l'Académie qui meurt en 9 mois après le Prince Rakoto Ratsimamanga (Septembre 2001) , Césaire Rabenoro ( Février 2002) , Célestin Andriamanantena (Avril 2002) . 

Sur ce , mandrapihaona, 
Faraniaina PIERRE BERNARD


LE JIR ; ARTICLE DU 13/06/2002
Madagascar : Les affrontements militaires se poursuivent Dans l'attente du prochain sommet des chefs d'État de l'OUA, qui devrait se tenir dans les dix jours, les affrontements militaires se poursuivent dans plusieurs régions de la Grande Ile, notamment à Nosy Be, où les deux camps ont envoyé des troupes.
Des affrontements sporadiques entre des troupes des deux rivaux se sont produits depuis mardi à Nosy Be. Des militaires et miliciens de Didier Ratsiraka ont attaqué mardi une maison du centre du chef-lieu de Nosy Be, Andoany, qui abritait des éléments fidèles au président Ravalomanana, selon des militaires et des habitants, contactés au téléphone.
Ils ont tiré des roquettes et jeté des grenades sur la maison, dans le quartier de Donia, et ont mis en fuite les militaires pro-Ravalomanana, selon les mêmes informateurs, qui ne peuvent avancer de bilan de l'opération.
Lundi, "des éléments précurseurs de l'armée légaliste d'Antananarivo avaient été débarqués, en même temps que des renforts de militaires et miliciens de l'amiral Ratsiraka", a déclaré un militaire qui se dit "neutre".

LE REFUS POLI DE RAVALOMANANA
L'arrivée des troupes des deux camps a été confirmée par des habitants contactés sur place et des officiers supérieurs de l'armée de M. Ravalomanana. 
Les troupes ratsirakistes, qui contrôlent la ville depuis le début de la crise il y a cinq mois, tiennent l'aéroport fermé depuis quelques jours. Elles patrouillent en ville en réquisitionnant des véhicules tout-terrain et en rackettant les commerçants, selon plusieurs témoignages.
Dans la capitale, Marc Ravalomanana, de retour de Dakar, a déclaré qu'il ne s'estimait pas tenu d'accepter d'emblée le plan de sortie de crise proposé dimanche à Dakar par des chefs d'État africains sous la bannière de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). "Nous allons prendre le temps de l'étudier, il n'est pas exclu que Marc Ravalomanana puisse proposer un autre projet de sortie de crise", a ajouté un de ses porte-parole.
Ce plan de sortie de crise doit être soumis à une prochaine réunion de l'organe central de l'OUA chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits, qui compte 17 chefs d'État. Le sommet devrait être réuni dans les dix jours.
Ce plan propose l'organisation d'élections législatives anticipées avant la fin de l'année ou, en cas de difficulté, à l'échéance normale des mandats des députés, en mai 2003. Il prévoit aussi que M. Ravalomanana nomme un Premier ministre de transition qui représenterait l'État malgache jusqu'aux législatives. Selon le président sénégalais Wade, M. Ravalomanana est reparti de Dakar en disant qu'il allait faire ses propres propositions.

Un barrage-clé est tombé
L'armée de Marc Ravalomanana a pris hier un barrage routier sur le pont de la rivière Betsiboka (nord-est) qui constituait l'une des pièces maîtresses du blocus de la capitale.
Le barrage sur le pont de la rivière Betsiboka barrait depuis plus de trois mois la route reliant Antananarivo à Mahajanga, grand port du nord-ouest, aux mains de l'administration Ratsiraka.
"Le pont est à nous, nous sommes en train de dessouder le conteneur qui l'entravait", a assuré à l'AFP un officier supérieur de l'état-major de M. Ravalomanana en fin d'après-midi. "Les miliciens qui tenaient le barrage ont déguerpi dès que nous avons tiré les premiers coups de mortiers et nous avons pris le pont sans combats", a affirmé un de ses collègues à l'état-major.
Un proche du gouverneur ratsirakiste de Mahajanga a démenti cette information à l'AFP.
Le pont a été pris d'assaut par une centaine de militaires et il n'y a pas eu de résistance, a confirmé à l'AFP un expert étranger.
"Avec la levée de ce barrage, le camp Ravalomanana marque un point très important sur le terrain", a estimé cet expert. 

La France préoccupée
La France continue de suivre "avec préoccupation" les affrontements armés à Madagascar qui se sont étendus à Nosy Be, a indiqué hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, François Rivasseau. "Nous en appelons une nouvelle fois au sens des responsabilités et à la retenue des Malgaches. Tout ceci renforce notre détermination à soutenir les efforts en vue d'une sortie de crise", a-t-il ajouté.

La Vie lance une pétition "SOS Madagascar"
L'hebdomadaire La Vie lance une pétition, intitulée SOS Madagascar, et interpelle le président de la République et le gouvernement.
Dans cet appel, La Vie demande de "fournir une aide d'urgence", de "soutenir financièrement les programmes d'urgence que les ONG locales souhaitent mettre en place" et "faire pression sur les protagonistes pour qu'ils autorisent l'ouverture de corridors humanitaires et qu'ils permettent l'accès de la population aux secours et aux biens de première nécessité".
La Vie publie également un dossier de 10 pages sur la situation dans la Grande Ile.


Madainfo 13/6/2002

hier au soir le gouverneur de Tuléar a réuni les gens originaires des hauts plateaux le discours a été le suivant: 
s'il y a des morts de notre coté il y en aura du votre (menace d'exécution)ce qui peut se résumer à ceci: oeil pour oeil, dent pour dent


Madame Marie Christine RANAIVOSOA-LEVY,

Je vous confie ces présents récits que j'ai recus par un 
ami diplomatique malgache. Vous devez les remettre en main 
propre à Midi Madagasikara, L'Express de Madagascar, 
Lakroan'i Madagasikara, Madagascar Tribune, Madagascar 
Magazine, .... avant que ca ne soit trop tard !

Salutations respectueuses,

Yves Delacroix.

-----Message d'origine-----
LES ATROCITES DE DIDIER RATSIRAKA VOUS SONT DEVOILEES POUR LA PREMIERE FOIS
SOURCES :
Fille de RATSIRAKA, alors étudiante à Paris. « . notre père 
est fou; quand ses crises se déclenchent (c'était à 
Ambohitsorohitra) maman et moi, nous nous enfuyons pour ne revenir que 2 ou 3 heures après . » les étudiants malgaches du boulevard Arago-Paris sont informés de ces faits.

SOURCES :
Le médecin psychiatre de la famille RATSIRAKA à Tamatave, aujourd'hui décédée, avec qui RATSIRAKA aurait suivi un traitement continu. Cependant, il semble que tous les trimestres, un spécialiste français de maladies mentales vienne l'observer, la Délégation française du dernier CAMES en comportait un pour l'examiner.

SOURCES :
Ali, Consul Général de Madagascar, Bd Suchet Paris .En 
1971, RATSIRAKA passait durant 20 minutes, tous les matins 
devant la place qui ornait l'une des portes de la salle des 
pas perdus de l'ambassade à cette époque avant de rejoindre 
son bureau. Interrogé sur ce narcisme un peu voyant, il 
répondit à Ali qu'il devait redresser son maintien car il 
va devenir Président de la République. Ali lui rétorqua 
qu'un peuple ne supporterait pas longtemps un tel 
président, de caractère méchant, jaloux, menteur 
invétéré. RATSIRAKA clama : « Le peuple ? Qu'est-ce que 
c'est le peuple ? S'il n'est pas d'accord, on le tue ». Ali 
raconta cette anecdote à tous ses visiteurs en leur 
recommandant de bien faire attention pour qu'un tel 
énergumène ne puisse un jour devenir Président. Mais les 
mises en garde de Ali furent vaines.

SOURCES :
Tous les Malgaches.
De ces discours en Malgache, RATSIRAKA ne cesse de 
s'identifier aux grands de ce monde, si ce n'est au 
personnage de la Bible tel Moïse (Quelle folie de 
grandeur !) . Suite aux évènements récents de l'U.R.S.S.,il 
se mesurait d'ailleurs à Gorbatchev.

SOURCES :
Familles RATSIRAKA ; Familles aisées Merina.
-Bruno RATSIRAKA est l'unique famille à peu près valable, 
car le père de RATSIRAKA était réputé comme le boucher de Moramanga en raison des charniers encore visibles, 
disséminés dans la ville où étaient rejetés les partisans 
du MDRM de 1947 (Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache).
-Le colonel HOULDER a vite fait de se séparer de Jacqueline RATSIRAKA (Soeur de RATSIRAKA)
Etienne RATSIRAKA, son frère aîné ne cessait de rendre 
visite à toutes les familles aisées Merina de Tananarive 
pour leur raconter : « Oui, Didier ne fait que des bêtises 
depuis qu'il est au pouvoir. Mais je vous en prie, ne le 
condamnez pas ». Mais Etienne ajoute qu'ils sont en train 
de réaliser leur ambition car les 2/3 de Tananarive leur 
appartiennent déjà.
-Entre Didier RATSIRAKA et Bruno RATSIRAKA, il y a deux garçons dont l'un est Jean Baptiste 100°/° fou. En 
1981,avec une carabine , à travers la ville de Tananarive ; 
il pourchassait sa mère, celle-ci ne dut son salut qu'en se 
réfugiant dans les locaux de la poste centrale de 
Tananarive. Après la crise Jean Baptiste fut ramené à 
domicile par les gendarmes, il mourut en 1989 .L'autre 
garçon manifeste sa folie en buvant à forte dose du rhum 
dès 7 h du matin . Elysé, le dernier, médecin formé en 
Roumanie est aussi un éthylique invétéré. De ces faits 
RATSIRAKA interdit ses frères de mettre les pieds à 
Ambohitsorohitra (Palais présidentiel d'Antaninarenina).

SOURCES :
Anciens étudiants Malgaches à l'étranger
- Avant leur embarquement, les étudiants « côtiers » font 
l'objet de fortes recommandations pour éviter de frayer 
avec les Merina, surtout les garçons Merina accusés 
d'être « anti- révolutionnaires » et «anti-côtiers ».Dans 
tous les pays où vivent les étudiants côtiers , des 
émissaires spéciaux sont envoyés en mission de Madagascar 
pour leur rendre régulièrement visite. Ces émissaires sont 
également chargés de faire des rapports concernant leurs 
relations avec les Merina.
- C'est ainsi qu'en France, en R.D.A, à CUBA en U.R.S.S en Roumanie . se forment des clans côtiers lesquels recevaient des subventions de RATSIRAKA quand ils étaient bien notés. 
Dans les grandes villes de France, la nuit du 31 décembre 
se passait traditionnel-lement, dans la fraternité entre 
les étudiants Malgaches, depuis l'ère de RATSIRAKA, cette 
tradition se perdait et les côtiers faisaient la fête à 
part sans les MERINA
Henri RAHARIJAONA lui même en avait fait la triste 
expérience à ses dépens dans l'enceinte de l'ambassade à 
Paris où il organisa le traditionnel bal de fin d'année 
entre quelques centaines d'invités : seule une dizaine de 
couples côtiers étaient venus faire acte de présence pour 
s'en aller rapidement. Cette triste mentalité était 
minutieusement créée parmi les couches estudiantines depuis 16 ans de dictature de RATSIRAKA et se perpétuait sur plusieurs générations . On constate aujourd'hui le résultat désastreux qui est le point de départ du « fédéralisme » .

SOURCES :
Les amis et les entourages de RATSIRAKA 
RATSIRAKA semble être séduit par des individus fous, ex-
fous ou des familles de fous dont les esprits se 
concentrent sur des assassinats. Léonie GUERRA égérie de 
toujours, gestionnaire d'une partie de la fortune de 
RATSIRAKA en Suisse lui demeure en adoration quasi-
perpétuelle, elle fut évincée de l'institution de la Rose-
Croix. Sa soeur est presque aussi folle qu'elle. Sa mère 
est morte en pleine crise de delirium tremens.
ZASY Lucien, issu d'une famille de fous, manifeste souvent 
son affection par des crises destructives, auteur et 
commanditaire de plusieurs assassinats politiques, il se 
vante de ses crimes.
AMPY Portos, issu d'une famille de fous connue à Nosy-Bé, 
n'hésiterait pas à tuer s'il recevait l'ordre de RATSIRAKA.
Le Commandant RASOLONAY, ancien Directeur Général du Réseau National des Chemins de Fer est au service de RATSIRAKA 
pour tous procédés mesquins.
Le Lieutenant-colonel TSARANAZY, ancien Ministre des 
Travaux Publics, réputé pour sa cruauté a dirigé 
l'enlèvement de Madame ANDRIAMANJATO Bao désignée pour être Ministre des T.P. Il l'avait kidnappée avec l'aide des Coréens en cagoule durant les évène-ments de 1991.
Jean RANDRIANASOLO est un des plus grands voleurs et 
assassins à la solde de RATSIRAKA.
Le feu Ministre des AE, le Colonel MANJARY est un grand 
coordinateur des opérations « Dahalo » (vols de zébus, banditisme de grands chemins, actes pervers de tous 
ordres).
Les Colonels Ismaël MOUNIBOU, MBOAHANGY, BORY Jean-Paul, Jean-Jacques RASOLONDRAINIBE sont réputés par leur comportement sanguinaire, exécuteurs de basses ouvres de RATSIRAKA.
Le Colonel de Gendarmerie RAZAFIMANDIMBY est un tueur sans âme, un alcoolique invétéré. BEDO Joseph, Ministre de la Justice est également l'auteur de plusieurs crimes contre des personnalités indésirables au régime du dictateur RATSIRAKA ou susceptible d'ébranler l'assise du despote. 
Il en est de même de RAMANANTSALAMA, le successeur de BEDO.
La folie destructive de RATSIRAKA se manifeste dans sa 
volonté de détruire les ententes familiales, il excelle 
dans la création d'un climat de suspicion parmi tous les 
citoyens civiles ou militaire : ainsi que des Officiers 
Généraux aux Sous-officiers règne une atmosphère 
d'espionnite aigu. Il subsiste la même ambiance dans toutes les branches administratives.
Quelle illustration d'une méthode enseignée par le 
K.G.B.Cette folie est utilisée par RATSIRAKA comme un moyen de gouverner, c'est-à-dire « Diviser pour régner ». 
L'absence de confiance en personne se traduit pour 
RATSIRAKA par un espionnage de tous bords hérité des ses formateurs soviétiques ou nord-coréens. Cette obsession le persécute d'une façon systématique. RATSIRAKA est très superstitieux, lors d'une consultation d'un devin qui prédisait qu' » il perdrait sa vie par la main d'une femme », il est depuis exacerbé par la crainte de sa femme Céline, de sa belle sour Hortense (affairiste acharnée de drogues, de zébus et d'émeraude, etc. et dans une certaine mesure de Léonie GUERRA, son égérie de toujours.
Les messes noires à Mavoloha, ses amulettes et diverses 
bagues ou solitaires en rubis etc. sont autant des 
pratiques nocives que des objets hétéroclites qui servent à 
éloigner les mauvais sorts,tout contribue pour donner à 
RATSIRAKA, une insomnie chronique et qui l'oblige à changer de chambre ou d'orienter son lit d'une façon adéquate, plusieurs fois par nuit. Aux toilettes même, il ordonne à ses garde-corps d'y pénétrer avant lui et tirer la chasse d'eau de peur qu'une bombe n'y éclate, il était arrivé qu'un des garde-corps ayant hésité pour obtempérer à son ordre a reçu une balle à la nuque. RATSIRAKA se morfonda après cet acte de barbarie 
envers les siens.

SOURCES :
RATSIRAKA lui-même et son entourage.
Il établit une République Démocratique de type marxiste en recherchant l'amitié et le soutien :- de nobles familles 
Merina, telles RADILOFE Félicien Magistrat, Guy RAZANAMASY Pharmacien et Marcel RAZAKABOANA ;
- de français, le R.P de TORQUAT et la famille noble du 16è arrondissement qui le baptisa « roi DARDE » ; 
- de nobles côtiers, les MARSON, les DAMA, les RADO 
Célestin, les RAZANANIRINA Augustin ;
- de divers roitelets d'Ambilobe et du sud-est, les « 
Tangalamena », les « Kamany ». En échange de leur soutien, ces roitelets qui voyagent en avion ou en hélicoptère pour la première fois en visitant Tananarive, reçoivent chacun à leur retour au pays une voiture comme cadeau. RATSIRAKA prône l'unité du pays en finançant à fond d'une façon contradictoire l'établissement des états fédérés. ZASY Lucien, contrarié par cet agissement de RATSIRAKA, l'a qualifié de traître.
- RATSIRAKA a promis à la France d'acheter un Airbus 320 moyennant une commission royale formée d'un « Falcon 30 » (Mystère 20, avion à réaction pour un homme d'affaires et Président nègre). RATSIRAKA ordonna à Guy RAZANAMASY son Premier Ministre de signer une promesse d'achat d'un Boeing 737/300 afin de pouvoir l'accuser d'être anti-Français.
Ce schizophrène est enflé d'un égocentrisme qu'illustre sa 
photo officielle qu'il affiche un peu partout. Ainsi, 
n'avait-il pas tenté désespérément à maintes reprises de 
présenter Madagascar comme membre au Conseil de 
Sécurité,alors qu'il a mis son pays au quatrième rang des 
pays le plus pauvre du monde en 16 ans de dictature. 
RATSIRAKA prétendait également présider l'OUA. Il voulait ainsi rivaliser MOBUTU sinon devenir plus riche et plus puissant que ce dernier.
Responsables de ce pays, les citoyens malgaches sont 
maintenant adultes et conscients , ils veulent aujourd'hui 
prendre part à l'établissement stable de leur avenir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour aux infos du jour

Retour aux infos du jour 

Express de Mada  13/6/2002

À l'Ouest, du nouveau : la Rn4 libérée et le gouverneur s'efface
". La démission officielle du gouverneur de Mahajanga Etienne Hilaire Razafindehibe est désormais attendue dans les prochaines heures. Si des pressions n'avaient pas été exercée sur cette personnalité attachante et modérée du régime du président Ratsiraka, cette démission aurait été annoncée il y a quelques jours déjà. 
Les événements qui se sont déroulés hier sur la RN 4 qui d'Antananarivo mène au chef de la province de Mahajanga ont donc amené le gouverneur Razafindehibe à prendre la décision de sagesse qui s'impose pour éviter d'être le prétexte ou l'origine d'un bain de sang. Dès hier soir, il avait quitté sa résidence. 
En effet, le déploiement, plus qu'une véritable offensive, des forces armées sur les axes ouest et sud du pays afin de débarrasser les routes nationales 4 et 7 des barrages qui en contrôlent et limitent la circulation des biens et des personnes, a abouti hier vers l'ouest à la progression sans coup férir de la colonne de blindés chargée de réouvrir cette route essentielle d'un premier accès à la mer. Ainsi le pont de la Betsiboka est-il tombé sans qu'aucun coup de feu ait été tiré, les barragistes s'étant évaporé dans la nature. Ce convoi militaire était attendu à Mahajanga dans la nuit. 
Afin d'éviter toutes représailles du camp adverse sur des civils, l'avancée de la colonne vers le sud est plus prudente, tandis que vers Vohémar dans la province extrêmiste du nord, la progression est également plus lente que prévu. Enfin, à Nosy Be le retour sur l'île de Coutiti ne présage rien de bon pour un détachement de militaires qui se trouverait depuis hier encerclé.

Le gouverneur de Mahajanga abandonne la scene - Les troupes regulières marchent contre les barrages 
L'opération s'est déroulée "sans effusion de sang" affirment des sources militaires. Le gouverneur de la provine, Etienne Razafindehibe a démissionné et quitté sa résidence officielle. Depuis mardi, les mouvements des troupes régulières ont précisé leur ordre de marche. A travers la "libération" des routes nationales 4 et 7-imminente- et 2, retablir sur l'ensemble du territoire l'ordre légal représenté par le président Marc Ravalomanana. 

Les troupes régulières appuyées par des blindés legers ont investi depuis hier le pont-barrage de la Betsiboka. Le gouverneur de la province de Mahajanga, Etienne Amette Hilaire Razafindehibe "empêché de démissionner mardi" déclare avoir passé outre et quitté sa résidence officielle hier dans la soirée. "Dès l'annonce mardi des résultats de Dakar II et au vu de trop profondes divergences, j'ai voulu démisionner mais j'en ai été empêché". Une conférence de presse programmée hier en fin d'après-midi a été annnulée, les journalistes locaux ont été réticents à livrer des informations et se sont contentés de confirmer brièvement l'investissement du pont-barrage de la Betsiboka, à 300 km au sud de la capitale du Boina. Semblant craindre une évolution dangereuse de la situation, Etienne Razafindehibe, déclare au téléphone que "les choses vont vraiment à l'encontre de ma nature personnelle. Je ne peux pas assumer mes responsabilités dans ces conditions. Je n'ai pas envie d'avoir des morts sur la conscience. Je préfère me retirer". Le départ du professeur de phiilosophie qui déclare rester en ville -"Je n'ai rien à me reprocher"- signe la chute après Fianarantsoa, de la deuxième capitale provinciale tenue par le camp Didier Ratsiraka et la première victoire enregistrée par le président Ravalomanana dans le démantèlement des barrages et la conquête de l'effectivité du pouvoir sur l'ensemble du territoire national. 
Coïncidant avec l'arrivée du chef de l'Etat de retour de Dakar, un important mouvement de troupes et de blindés des garnisons d'Antananarivo a été enregistré depuis mardi. Des Brdm russes du régiment d'appui et de soutien, blindés légers amphibies armés d'une mitrailleuse de 14 mm, ont été transportés par camions porte-char sur la route nationale 4 vers le pont-barrage de la Betsiboka et Mahajanga et la route nationale 7, vers le pont-barrage de Bevilany puis Toliara . Après l'investissement du pont de la Betsiboka, des sources concordantes font état d'un mouvement sur Mahajanga qui "devrait être atteinte dans le courant de la nuit" et d'un reflux depuis le sud, de troupes d'irréguliers "paniqués qui se sont débarrassés de leurs uniformes et de leurs armes". Un retard s'expliquerait par la nécesité de remettre le pont en état. Tout le tablier aurait été enlevé et jeté dans le lit du fleuve, rendant l'ouvrage impraticable. 
DES "EMISSAIRES-OTAGES" ENVOYéS DEPUIS TOLIARA 
Dans le sud, la colonne des troupes régulières été signalée à Ihosy dans la journée d'hier, à 160 km de son objectif, le pont-barrage de Bevilany. Voir article par ailleurs. Des informations en provenance de Toliara font état de l'envoi de 5 "émissaires-otages" Merina, membres de l'association "Zanak'Antananarivo Tafaray" créée il y a deux ans pour "une meilleure integration des natifs des Hautes terres dans le sud". Les sources précisent que le président de l'association, Rajoharison Jean-Claude, a été arraché de son lit dans la nuit du mardi pour convaincre le général commandant la colonne militaire, "un Merina comme vous", que s'avancer serait le signal d'un bain de sang dans les rangs de civils "coincés" dans la ville de Toliara "qui pourraient faire office d'otages". Il leur aurait été demandé de représenter au général que les "bagdad" -terme argotique pour désigner les voyous- "sont en pleine conciliabules sur le sujet". Les émissaires envoyés sans escorte, ont rebroussé chemin au niveau du barrage d'Antatabo, à 20 km de Toliara, interdits de passage par les militaires irréguliers et leurs auxiliaires, malgré un laissez-passer de Jean de Dieu Maharante, gouverneur de la province autonome. Par ailleurs, des sources proches du gouvernorat revèlent que le colonel Ralaizamaro, chef de la délégation dont les membres expédiés pour une mission de dialogue ont été arrêtés à leur descente d'avion, il y a plus d'un mois, a été tiré de son lieu de détention. Il lui aurait été demandé de delivrer lors d'un entretien téléphonique sous surveillance, le même message éspéré dissuasif au général Sambiheviny Fiandrama Elson, commandant de la gendarmerie nationale et fils du Grand sud. L'on ignore pour l'instant le résultat de ces contacts mais le démantèlement annoncé du barrage de Bevilany n'est pas pour l'instant confirmé. L'information (erronée) venait d'une confusion hâtive née d'un évènement rapporté comme très meurtrier survenu dans la nuit de mardi. 20 personnes, des dockers, auraient été tués par armes à feu pour avoir arnaqué les millions du péage dû par un camion. 
ANTSOHIHY, SAMBAVA, TÊTES DE PONT VERS DIEGO 
Dans le Nord, les troupes régulières du général Behajaina progressent vers Diego-Suarez depuis les têtes de pont de Sambava et Antsohihy appuyées par la garnison d'Anahidrano, village natal de Philibert Tsiaranana, premier président de la République. Elles seraient confrontées à une stratégie de harcèlement dans leur marche vers Vohemar. Voir article par ailleurs. L'on rapporte que les irreguliers sont soutenus par des vedettes rapides d'origine coréenne et que les tirs "sauvages" d'artillerie depuis la mer continuent sur Sambava, sans se préoccuper des civils. Des renforts ont fait mouvement hier matin sur Ambanja, ville-débarcadère de Nosy Be sur la Grand terre. Les éléments héliportés depuis deux jours sur l'île aux parfums seraient pour l'instant en difficulté. Des correspondances particulières signalent cependant que les magasins commencent timidement à se rouvrir. Le barrage du pont Bayley d'Ivolo, Brickaville, est sous observation. Les coups de feu enregistrés sur le site du premier barrage de l'histoire du blocus d'Antananarivo ont simplement signalé la venue d'éclaireurs des troupes régulières, sans laisser présager une action immédiate contre le fief du président sortant, Didier Ratsiraka. Le président Ravalomanana devait nuancer à son retour de Dakar, une plus qu'éventuelle action militaire contre les barrages et réitéré son désir d'éviter dans toute la mesure du possible l'effusion de sang. Il a rappelé l'appel au dialogue lancé par le patron de l'armée, le général William Razafimandimby, chef de l'etat-major général et le defi de la date-butoir du 26 juin qui a été fixé par le ministre de la défense, le général Jules Mamizara. Les présidents de délégation spéciale nommés provisoirement aux lieu et place des gouverneurs attendraient aux portes de leurs circonscriptions respectives. Sikonina Victor attendrait les clés de Toamasina, à Ambatondrazaka ou Moramanga, Thierry Raveloson à Morondava pour Toliara, Jaosoa Pascal à Sambava pour Diego-Suarez et Pierre Tsiranana, devrait faire une entrée imminente dans la ville de Mahajanga, pour occuper le fauteuil d'Etienne qui vient de s'effacer.

Fianarantsoa - Important mouvement de troupe des forces gouvernementales 
Du matériel lourd, précisait un militaire que nous avons pu contacter, accompagnait cette colonne dont la mission est de libérer la circulation au niveau des barrages de Bevilany, d'Andatabo jusqu'à Tuléar. Il se pourrait également, avons-nous appris, qu'une partie essaie de prendre à revers les milices de Fort-Dauphin qui seraient en compagnie de " techniciens algériens ", information qui reste encore vérifier. Il est clair, signale toujours notre informateur, que les actions seront musclées, mais bien moins que celles qui seront réservées au barrage de Brickaville. " Je pense que là-bas, une véritable guerre sera engagée. Forcément, il y aura un maximum de victimes parmi les frères d'armes issus parfois de la même promotion mais séparés par des choix politiques, pour défendre des causes politiques ". Pour en revenir à Fianarantsoa, une mission est rentrée hier matin d'Ihosy, signale notre interlocuteur. Elle y a été envoyée pour vérifier l'état des ponts sur la Rn7 et pour collecter des renseignements, dont celui relatif au déplacement d'un certain colonel transporté par hélicoptère dans les environs d'Ihosy pour dynamiter ces infrastructures et empêcher l'avance des troupes régulières. Par ailleurs, et selon des sources concordantes, le déplacement a été précédé de reconnaissances de terrain pour déterminer le choix des armes. Une autre source nous a fait savoir que les blindés vus par la population sont 02 du type Brdm, char de combat mais à pneumatiques, qui peut tirer des obus de 60 m/m et provoquer des dégâts énormes, et 02 du type AMFerrette, une automitrailleuse munie d'un canon de 52 m/m pouvant tirer au coup par coup ou par rafales. D'autres matériels lourds ont été également remarqués par les témoins, qui ont exprimé leur approbation mêlée cependant d'inquiétudes. Approbation de ce que le Gouvernement fasse montre de sa détermination à respecter et à faire respecter ses engagements vis-à-vis de ces barrages qui détruisent la vie économique, et inquiétudes en ce sens que l'on s'engage dans une logique de guerre et que le sang sera versé. En ce qui concerne le matériel lourd caché sous les bâches, le bout de l'arme qui sortait de la couverture laissait croire à un canon sinon à une batterie anti-aérienne. Du côté de la motivation, la propriétaire d'un magasin nous a fait savoir que les engagés volontaires (les réservistes) étaient apparemment gonflés à bloc. " Propres et au maintien impeccable avec leur "Bob" sur la tête, ils donnent l'impression d'être prêts pour la guerre et prêts également pour terminer leur mission. De toutes les façons, d'après ce que j'ai remarqué, ils n'ont aucunement de problèmes financiers. Ce qui pourrait confirmer cette impression de détermination. Tout semble être préparé pour que le moral ne soit pas affecté par des faits nouveaux ", terminait la propriétaire visiblement saisie par ces hommes en tenue qui ont fait des emplettes dans la matinée d'hier avant leur départ. :

Limites et portée de la médiation africaine sur Madagascar 
Dakar, Sénégal (PANA) - Quatre nuits de veille, 35 heures pleines de négociations au plus haut niveau sur 5 séances, dont l'une indirecte, menée depuis Libreville au Gabon et le reste en présence des belligérants à Dakar n'ont pas suffi, ces deux derniers mois, à convaincre la classe politique malgache que l'usage de la force n'est pas le seul remède aux maux africains. 
Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana ont quitté respectivement dimanche et lundi la capitale sénégalaise où ils séjournaient à nouveau depuis le samedi 9 Juin. Les rivaux malgaches, qui avaient signé le 18 avril un accord de 
réconciliation non respecté, sont repartis de Dakar comme ils y étaient venus, en total désaccord sur les moyens de surmonter la crise politico-institutionnelle dans laquelle ils ont plongé leur pays depuis six mois. 
Les observateurs, convaincus que la force ne triomphe que là où démissionne l'intelligence, se demandent dès lors si le pire n'est pas à craindre dans cette Grande Ile de l'océan indien. Les acteurs les plus sceptiques suggèrent, de leur coté, un constat d'échec pouvant laisser penser qu'en 
définitive, tous ces efforts ont été déployés pour rien. 
En fait, la portée de cette médiation, qui a directement impliqué au total dix chefs d'Etat africains, dépasse tout cela à la fois. Elle confirme une ère diplomatique. Elle applique des principes communs, sans écarter cependant, dans un contexte de confusion, des risques de sclérose 
dommageables aux intérêts des Malgaches et du Continent. 
La nouvelle ère diplomatique est caractérisée par "la volonté des dirigeants africains" de prendre eux-mêmes en charge, avec célérité, la médiation et la résolution des conflits, afin de leur trouver des solutions accordant une 
large place à la sauvegarde des intérêts domestiques du continent. 
Avant que Me Wade n'associe dans sa médiation malgache les présidents Joachim Chissano, Laurent Gbagbo, Mathieu Kérékou, Levy Mwanawasa, Gnassingbé Eyadéma, Omar Bongo, Blaise Compaoré, Denis Sassou Nguesso et le premier ministre mauricien Aneerod Jugnauth, l'implication de Thabo Mbeki au Congo Démocratique ou l'intervention préventive du jeune monarque marocain sur la tension dans le bassin du Fleuve Mano traduisaient déjà cette même volonté. 
Cet engagement diplomatique relève également de principes communs déjà canonisés à l'échelle africaine. Il s'inscrit dans le cadre du "Pari démocratique" qui amène désormais les chefs d'Etat africains à refuser de reconnaître tout gouvernement issu de changements non constitutionnels. 
Ces principes là, que cherchent à contourner les belligérants malgaches, inspirent l'obstination mise par les médiateurs de Dakar à condamner l'usage de la force, d'où qu'elle vienne et quelle qu'en soit la forme ou le prétexte. 
Ils justifient, dans l'accord de Dakar du 18 avril, comme dans le "Plan de sortie de crise" de Dakar II, le refus de tout colmatage ne passant pas par les voies démocratiques de réhabilitation de la légitimité, mais surtout de la légalité institutionnelle avec notamment un scrutin honnête et si 
possible, des relations civilisées au sein de la famille politique malgache. 
Ils expliquent, enfin, la parfaite complicité entretenue depuis le début de leur intervention, entre les médiateurs de Dakar d'une part, l'Union européenne, les Etats Unis, mais aussi les institutions de Bretton Woods d'autre part. 
Ces derniers partenaires, que le gouvernement de Marc Ravalomanana a courtisé en vain jusqu'ici, se sont tous passé le mot pour bloquer et les avoirs extérieurs de l'Etat malgache et leur coopération la plus significative, en attendant l'émergence d'une autorité démocratiquement 
choisie par le peuple malgache. 
Pour sûr, le libéral Marc Ravalomanana n'est pas resté lundi une journée supplémentaire à Dakar que pour visiter le palais du dernier gouverneur colonial français, occupé, sans ambition, depuis quarante ans, par les différents chefs d'Etat sénégalais, comme lui-même a fait de l'ancienne résidence de France à Antananarivo son palais présidentiel. 
Il aura plutôt tâté, avec ses conseillers venus à Dakar, "non pas pour négocier, mais pour se faire reconnaître par la communauté internationale", si le capital de sympathie, dont il jouit auprès du facilitateur sénégalais, pouvait l'aider à desserrer l'étau dans lequel l'ont enfermé ses alliés les 
plus irréductibles. La surprise serait qu'il y soit parvenu, contre toute attente. 
Ceux qui entretiennent la confusion d'une stérilité supposée de la médiation africaine, s'activent en fait, dans un tel contexte, à brouiller volontairement ou non ces repères. Ils s'appliquent à aménager une brèche aux protagonistes malgaches qui font preuve jusqu'ici de la plus grande peur 
du verdict populaire pour des raisons qu'eux seuls peuvent expliquer. 
Ce qui est oublié ou éludé dans un tel cas, c'est que sans la forte présence de l'Afrique sur un dossier qui le concerne au premier chef, les millions de vies malgaches ne pèseraient pas lourd sur la balance des intérêts commerciaux qui hésitent à s'afficher devant l'éveil des consciences. 
Entre les positions de marchés façonnées depuis l'indépendance, les appétits légitimes des proches voisins sud-africains et mauriciens, et les sympathies anglosaxones alimentées par la proximité de l'église anglicane avec l'un des belligérants, la société civile malgache et africaine ne peuvent espérer ailleurs une plus grande neutralité que celle que lui garantit les mécanismes de la diplomatie continentale. 
Si problème il y a, il résiderait plutôt dans l'implication de certains chefs d'Etat africains qui, en terme de tolérance et de réconciliation nationale, ont certainement davantage à apprendre des Malgaches qu'à leur enseigner. 
Il devait porter également, sur la pertinence ou non à dérober tous les conflits du continent ou même certaines crises seulement du champ de compétence universel, alors que les troupes africaines ont payé et payent encore un lourd tribut aux missions onusiennes de préservation et de rétablissement de la paix dans toutes les régions du globe. 
Par Sidy Gaye, journaliste à la Pana:

Sambava - Guerre des nerfs ?
. On risquait tout de même, par moments, un coup d'œil vers le large, en direction du bateau (lire nos articles d'hier et de mardi à ce sujet) qui tantôt se déplace, tantôt s'immobilise pour un temps assez long, tout en restant prudemment hors de portée des trois canons antiaériens - un troisième a été installé hier - qui montent la garde sur la côte. Attendrait-il du renfort tout en continuant à narguer de sa présence les troupes gouvernementales de la ville ? En tout cas, pour une guerre des nerfs, l'objectif est encore loin d'être atteint puisque du côté de la population, malgré quand même une pointe d'anxiété, on refuse de céder à la panique. Depuis trois jours, sur les ondes d'une station de radio locale, le général Behajaina, le commandant en chef des forces armées de la République sur place, a tenu à rassurer la population quant à l'efficacité des dispositifs de défense de la ville, l'appelant au calme. Et il semble bien qu'il ait été entendu, du moins jusqu'ici. 
Des redditions 
Le général Bahajaina, encore lui, fut, hier, bien occupé. Il avait réussi, avec l'aide de ses officiers et au prix de longues tractations, à convaincre le commandant du camp militaire d'Ambolimadinika (à 20 km de Sambava), dans le temps le "Qg" des miliciens de Soaline Julien et des militaires du Rfi d'Antsiranana qui les encadraient, d'évacuer les lieux avec ses hommes. Cet officier d'Ambolimadinika et son adjoint ont embarqué hier dans l'après-midi dans un avion en direction de la capitale. Au chapitre des redditions, signalons qu'un (ex) milicien de Soaline Julien et un militaire du Rfi d'Antsiranana se sont livrés, de leur plein gré, avec leurs armes, hier, aux forces gouvernementales basées dans la ville. 
Ces dernières ont reçu, toujours hier, avec les nouveaux renforts, la visite du général Randriamaro, chef d'Etat-major des Forces de développement, venu pour encourager les troupes sur place, avant de repartir plus tard, par le même avion qui l'y a emmené. 
Un sénateur arrêté puis relâché 
Lors du passage du Président de la délégation spéciale d'Antsiranana, Jaosoa Jean Pascal, à Andapa, lundi dernier, les hommes des forces armées de la République qui l'y accompagnaient ont arrêté un sénateur Arema de cette ville, pour ensuite le relâcher : l'intéressé jouissait toujours son immunité parlementaire. Une arrestation qui lui aura en fait sauvé la vie puisque, selon les informations qui nous sont parvenues, en agissant ainsi, les soldats l'ont soustrait à la colère d'une grosse foule qui avait déjà commencé à s'en prendre physiquement à lui, dans la rue ! 
Concernant la colonne qui marche sur Vohémar, aux dernières nouvelles, elle aurait continué sa route, hier.

A nos lecteurs irascibles… Vous avez dit Président ? Nous aussi
Que ces lecteurs sachent, d'abord, que M. Ravalomanana lui-même n'a que faire de ces considérations serviles. Interrogé en conférence de presse avant la deuxième investiture sur la question de son titre - "Doit-on vous appeler Monsieur le Président ? -, il avait répondu : "Appelez-moi comme vous voulez... Marc, Monsieur Ravalomanana ou Monsieur le Président, d'ailleurs ne suis-je pas vice-président de mon église FJKM ?"... Si l'intéressé n'a pas d'état d'âme sur la question et tant qu'aucune loi n'imposera d'appellation officielle, il n'y a aucune raison que la presse - libre ? - soit plus royaliste que le roi. 
Cela dit, il y a des raisons beaucoup plus simples et non tendancieuses pour expliquer, justifier que MM. Ravalomanana et Ratsiraka soient tour à tour, au gré des articles et des titres, qualifiés, ou non, de président. 
Un titre répond à un impératif d'équilibre graphique, l'idéal étant que chaque ligne comporte le même nombre de signes typographiques. 
Dans le premier cas qui nous est reproché, le titre de la page "Une" de notre dernière édition : 
RETOUR À LA CASE... DÉPART 
RAVALOMANANA CÈDE RIEN 
RATSIRAKA VA-T'EN-GUERRE 
titre graphiquement bien équilibré, l'ajout de "Président" aurait abouti au visuel suivant : 
RETOUR À LA CASE... DÉPART 
LE PRÉSIDENT RAVALOMANANA CÈDE RIEN 
RATSIRAKA VA-T'EN-GUERRE 
C'est aussi pour assurer cet équilibre graphique que le "ne" est supprimé dans "cède rien", au profit d'une formule à la limite du grammaticalement correct. 
C'est aussi pour la même raison qu'en page 3 Ratsiraka est précédé de "Le président" dans le titre : 
LE PRÉSIDENT RATSIRAKA FAIT SAVOIR QUE 
"LA MEILLEURE DÉFENSE, C'EST L'ATTAQUE" 
Si l'on supprime "Le président", le titre est déséquilibré : 
RATSIRAKA FAIT SAVOIR QUE 
"LA MEILLEURE DÉFENSE, C'EST L'ATTAQUE" 
ou RATSIRAKA FAIT SAVOIR QUE "LA MEILLEURE DÉFENSE, C'EST L'ATTAQUE" 
ou encore RATSIRAKA FAIT SAVOIR QUE "LA MEILLEURE 
DÉFENSE, C'EST L'ATTAQUE". 
La mise en page d'un journal obéit a des règles graphiques, que nous essayons de respecter. 
Enfin, pour les textes, c'est aussi l'obligation de varier les formules qui pousse les rédacteurs à écrire M. Ravalomanana, Marc Ravalomanana, le président, Monsieur le Président Marc Ravalomanana - incorrect dans l'écriture journalistique -, le président sortant, l'ancien président, l'ex-président etc... 
Il faut savoir aussi, que l'usage, la politesse, le savoir-vivre exigent qu'un ancien président continue a être qualifié de "Monsieur le président" toute sa vie, de même qu'un ancien ministre, qu'un général à la retraite etc... 
En restant libre et responsable, la presse malgache sert beaucoup plus la cause du nouveau Président de la République Marc Ravalomanana que ces manifestations de ferveur intégristes et de dévotion sectaires à sa personne qui poussent certains de nos lecteurs à chercher des poux dans la tête et sous la plume à un journal qui refusera toujours la pensée unique. 
Enfin, et pour être très clair : ce n'est pas le titre qui fait la fonction, mais l'inverse. Et que l'on sache, la crise n'est pas encore tout à fait résolue... 
L'Express de Madagascar

Madagascar en crise
La France va envoyer une assistance médicale à Madagascar, dans le cadre de l'aide humanitaire à " ce pays en proie , depuis plusieurs mois, à une grave crise politique ", a-t-on appris lundi à Paris de source officielle. 
Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. François Rivasseau, le gouvernement français a également réaffirmé son soutien aux efforts actuels de médiation pour mettre un terme à la crise. 
A ce propos, il a indiqué que Paris a accueilli avec satisfaction les récentes initiatives conduites à Dakar sous la direction du président sénégalais Abdoulaye Wade, avec la participation d'autres chefs d'Etat africains, mais aussi de l'Oua et des Nations unies. 
La France a également lancé un appel aux citoyens malgaches afin qu'ils fassent preuve de sens des responsabilités pour mettre fin au désaccord entre le président sortant Didier Ratsiraka et le président proclamé Marc Ravalomanana.

Nationale 7 : de Tulear aux trois barrages de Bevilany 
Le prix minimum du kilogramme de sucre blond que nous avons pu trouver sur le marché local est de 7 000 F, tandis que pour le sucre blanc, il s'élève à 10 000 F, le sac de 50 kg s'acquiert à 500 000 F au détail. Or, selon un opérateur, au départ de Tuléar, le sac coûte 300 000 F, mais ce qui fait actuellement la différence sans que l'opérateur puisse justifier cette augmentation vertigineuse, c'est au niveau des barrages qui sont les mêmes mais qui ne se ressemblent pas. 
Pour un témoin oculaire, voici le récit d'un voyage qu'il n'aimerait pas recommencer. " Nous avons dû payer 2 500 000 F pour nous faire escorter par des éléments armés de Tuléar au premier barrage de Bevilany situé à 1 km environ du célèbre pont. Ici, les milices nous taxent 250 000 F pour passer et parvenir jusqu'au pont de Bevilany. Ensuite, il faut payer 1 500 000 F plus les 2 500 F de frais de transbordement par sac. Un commandant surnommé Vandamme appelle par radio les barragistes et milices situés de l'autre côté du pont, lesquels s'occupent du deuxième barrage, leur ordonnant de laisser entrer le camion qui devrait prendre en charge les sacs de sucre. Là encore, il faut payer un droit d'entrée de 250 000 F. De l'autre côté, le camion devant sortir et repasser par le premier barrage gardé cette fois-ci par d'autres milices qui ont pris la relève, il lui faut s'acquitter de la somme de 250 000 F. Parallèlement, le camion chargé devrait lui aussi payer un autre droit de sortie de 250 000 F. Et la cerise sur le gâteau, c'est ce droit de 3 000 000 F qu'il faut payer à M. Vandamme avant que les camions ne sortent des barrages. Au total, avec les barrages intermédiaires sous la menace des coupes-coupes, nous avons payé des droits de passage de 12 500 000 F, sans compter les frais de transport qui s'élèvent à 18 750 000 F, à raison de 750 F le kilogramme. Avec le prix d'achat plus les frais, le montant est de 181 250 000 F, ce qui nous fait revenir le sac de sucre de 50 kg à 362 500 F. Nous prenons évidemment notre marge bénéficiaire et les détaillants les leurs. Entre ces détaillants et les consommateurs, évidemment les différences de prix varient. Mais l'important, c'est l'effet pervers de ces barrages qui sont devenus des armes plus que terribles entre de dangereuses mains sur la vie économique". Notre témoin s'est finalement félicité d'avoir pu passer ces sinistres barrages, qui, bien que sauf, s'en est sorti traumatisé et qui précisait que personne n'a le droit de rouspéter sans risque, et de très gros risques, pour sa vie. Il ne s'avisera plus à refaire le trajet avec les dangers qu'il a courus du fait que des bruits insistants signalent l'attaque du barrage de Bevilany très tôt dans la matinée d'hier 12 juin par les troupes gouvernementales. On ignore le bilan, mais dans le milieu des commerçants et des transporteurs, une ouverture signifie un retour à la… presque normale.

Les Sites Partenaires

News des Provinces

 

 

 

Encore des adresses sur les actualités de Mada

 

[Lakroan'i Madagasikara]-[MadaNews ]-[Havana-News ]-[Canal Madagascar]-[Echos du Capricorne]

[Les depêches sur Nomade ]-[Les nouvelles de Ravinala  ]-[Radio Madagascar ]-[New Magazine]-[Clicanoo]

[L'agence Reuters sur Yahoo ]-[L'agenda de Moramora]-[L'agenda de Nathalie Rabe]-[L'agenda de Croissance ]

 

RETOUR AUX INFOS DU JOUR  

RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL DES RAINIZAFIMANGA

 

LES ARCHIVES

Archive Janv 

Archive Droit de savoir mois de février...

Archive Fév

Archive Droit de savoir 1ère quinzaine mars...

Archive 1/2Mars(1)

Archive droit de savoir 2ème moitié de mars

Archive 

1/2 Mars(2)

Archive droit de savoir Avril

Archive Avril

Archive Droit de savoir Mai...

Archive Mai